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 [RPPT] - Le Rêve qui aime, le Rêve qui soumet, le Rêve qui excite, le Rêve qui tue

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Susannah
~ Sirène ~ Niveau I ~

~ Sirène ~ Niveau I ~
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◈ YinYanisé(e) le : 04/04/2021
Susannah
Ven 14 Mai 2021, 18:51

[RPPT] - Le Rêve qui aime, le Rêve qui soumet, le Rêve qui excite, le Rêve qui tue - Page 10 54v9
Ægeri
Læn & Susannah




Reposant lascivement sur un épais coussin moelleux, Susannah scrutait avec une attention soutenue un miroir sans teint aux vastes dimensions. Ses longs cheveux aux reflets bleutés descendaient en vagues jusqu'à sa poitrine dénudée et un tissu en gaze de soie ivoire avec un liseré doré recouvrait négligemment sa taille ample. Eclairée par endroits par des bougies odorantes, la pièce à plafond bas était plongée dans une pénombre agréable qui invitait à la paresse et à la détente. Dans son dos, un rideau d'eau cascadait sur le mur en roche sombre pour rejoindre un petit bassin où tournoyaient quelques carpes rouges et blanches. Sans détacher son regard de ce qu'elle voyait de l'autre côté du miroir, la Sirène tendit le bras pour attraper un quartier de mandarine qu'elle avala avec délice, se délectant de son goût légèrement acidulé. Elle était gourmande. Ses courbes voluptueuses en étaient la preuve indéniable tout comme ses lèvres collantes de sucre qu'elle lécha distraitement, absorbée par le spectacle d'un jeune homme prenant son bain, spectacle visiblement divertissant car elle avait ralentit considérablement ses grignotages à son apparition.
Elle le voyait de profil, ses cheveux un peu longs rendus humides par son bain étaient plaqués sur sa peau nue luisant légèrement. Susannah remua sur son support pour mieux l'observer, manifestement de plus en plus intéressée. Ses iris gris se noircirent en détaillant les bras qui dépassaient de sa baignoire avec autant d'avidité qu'elle avait regardé auparavant le plateau de fruits. Avait-il la peau aussi succulente qu'un abricot ? Sa langue était-elle aussi douce et goûteuse qu'une mangue mûre ? Quel râle exhalerait-il si elle venait à planter ses doigts dans sa gorge pour l'asservir et en faire sa chose ? Susannah mourait d'envie de le découvrir, de voir son visage déformé par le plaisir. À travers la brume de sa langueur, une pointe chaude de désir s'alluma dans son ventre et elle se passa à nouveau la langue sur ses lèvres. Son égoïsme avait des limites et elle émit le souhait qu'il la voit aussi car ce n'était pas amusant si elle était la seule à profiter de la situation.
Comme s'il avait été averti, il leva la tête vers le miroir et leurs regards se scellèrent aussitôt. Une idée en entraînant une autre, un lent sourire grimpa sur les lèvres de la fille des Océans et se fit mutin lorsqu'elle plongea le doigt dans une crème épaisse aromatisée aux myrtilles pour le rapprocher de sa bouche. Avec un amusement grandissant, elle lécha d'abord l'extrémité de sa phalange, prenant un temps infini à la tâche, comme s'il n'y avait pas mission plus importante à cet instant que de veiller à faire disparaître la moindre trace du coulis crémeux. Une lueur facétieuse dansant dans ses yeux, elle l'enfonça graduellement dans sa bouche sans perdre une miette des réactions du brun. Quand elle fut certaine qu'elle avait son entière attention, Susannah s'installa plus confortablement et décroisa ses cuisses. Sa main vint soutenir sa tête tandis que sa jumelle, nettement moins innocente, se promena sur sa poitrine généreuse, l'effleurant à peine avant de descendre sur son ventre et de se perdre sous le tissu. Elle lui lança un clin d'oeil malicieux et se mordit la lèvre inférieure. Elle aurait voulut qu'il remplaçât ses doigts entre ses jambes.
Eternelle insatisfaite, la Sirène souhaita qu'il soit plus près d'elle. Oui elle était gourmande mais elle savait aussi partager. Ne disait-on pas que le plaisir était multiplié à plusieurs ? Sa baignoire apparut à quelques mètres de la couche de la Sirène, remplaçant le miroir qui y était installé auparavant. «Bonjour.» L'accueillit Susannah en penchant légèrement la tête pour le regarder. Il avait un charme certain, pour un homme, elle devait le reconnaître. Il y avait quelque chose de sauvage et d'indomptable dans ses prunelles qui aiguisait un peu plus son désir. Elle le voulait à ses pieds, sa bouche trop occupée pour parler. «Tu vas sortir de ton bain et me rejoindre ou tu préfères rester caché là-dedans pendant que je termine ?» Elle savait que les hommes étaient un peu lents d'esprit mais s'il n'avait pas compris ce qu'elle attendait après son introduction suggestive, elle renoncerait à tout espoir pour le sexe faible. Ils n'étaient bons qu'à ça après tout, encore que ce soit discutable.


Message I | 753 mots
Pour les Génies:


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Merci Jil  [RPPT] - Le Rêve qui aime, le Rêve qui soumet, le Rêve qui excite, le Rêve qui tue - Page 10 009 :
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Stanislav Dementiæ
~ Sorcier ~ Niveau II ~

~ Sorcier ~ Niveau II ~
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Stanislav Dementiæ
Ven 14 Mai 2021, 21:01


NERU
Susannah & Stanislav

TW : C'est Stan. Il est tordu. C'est malsain. /!\ violences sexuelles. /!\

« Oh crois-moi, je ne fais commencer. » avait-il répliqué à la mise en garde de la femme. Elle se montrait teigneuse, indocile, rebelle : cela rendait le jeu plus excitant. Il aimait que l'on obéisse à ses ordres et, au fond de lui, il savait qu'elle n'aurait aucun autre choix que de se plier à sa volonté. Aussi ne prenait-il pas ses paroles acerbes comme un affront, mais plutôt comme une invitation à une distraction plus corsée que ce qu'il avait envisagé. Il aurait dû s'y attendre. Elle n'était pas une Ange. Elle était une fille d'Eoda, indomptable comme les vagues, imprédictibles comme les remous de l'océan, mortelle comme les récifs. Pour lui, néanmoins, elle s'apaiserait. Elle n'aurait d'autre choix - du moins, ce soir : la réalité le rendrait plus amer et il devrait assumer le venin qu'il avait attisé chez sa cible. Sa poigne toujours maintenue sur la chevelure bleutée, maintenant la figure en arrière, le sorcier rapprocha ses lèvres près de la mâchoire de sa conquête nocturne. Comme pour prouver qui avait le contrôle, il y planta les dents, d'abord délicatement, puis plus vigoureusement. Finalement, il lâcha prise avant qu'elle n'injecte davantage de paroles âcres, lui accordant un répit temporaire. « Penses-tu être capable de me défier ? » avait-il rétorqué à la question de sa soumise. L'ordre avait suivi.

Le sorcier écarquilla les yeux en remarquant le serpent azuré s'extraire des lippes de sa poupée de nacre. Il se tendit légèrement, toisant le reptile avec une pointe d'appréhension. Il songea à ordonner à son Orine de stopper l'avancée de l'animal, mais se décida finalement à lui accorder cette fantaisie - elle ne pouvait lui faire du mal, il n'avait pas à la craindre, c'était lui qui était en contrôle. La peau froide s'enroula autour du cou du dominant : le contact le fit frissonner, autant d’écœurement que de délice. Sous l'impulsion de la bête, il s'approcha du corps dénudé de la créature des mers. Sa peau à elle, contrairement au venimeux, était douce et lisse, chaude. Elle eu cependant le même effet et l'homme eu tout le mal du monde à contenir le frémissement de son épiderme. Presque à regret, il observa le serpent se retirer dans son antre. Un instant, il songea l'y rejoindre, plongeant sa propre langue pour valser avec la sienne. La bleutée lui interdit ce fantasme, se penchant à son oreille pour lui susurrer quelques mots. La femme se vengea de ses morsures et, sans qu'il ne cherche à se retenir, il se laissa entraîné jusqu'au sol. La danse que la Vampire des Mers entama, bien que déstabilisante, arracha quelques soupirs de désir au sorcier. Lorsque ses dents se faisaient crocs acérés, ses ongles à lui devenaient des griffes déchirant la peau immaculée. La douleur semblait le faire vibrer, lui donner envie de sombrer davantage dans les travers de leur valse. Aussi, lorsque sa soumise se retira, Stanislav se releva sur l'un des coudes, les sourcils froncés : il n'avait pas autorisé à ce qu'elle se retire aussi abruptement. Il posa une main sur sa cuisse, prêt à la rappeler à lui.

TW : violences sexuelles:

Le temps s'étira. La torture s'écoula en filets d'éternité, les secondes s'allongeant délicieusement pour lui, atrocement pour elle. Finalement, sans que le rêve ne fasse de transition nette, la scène s'abrégea. Le duo se trouvait désormais dans une fontaine, creusée à même le sol du palais naufragé - comme si, d'une certaine manière, le sorcier cherchait à procurer un décor réconfortant à celle qu'il venait de martyriser. « Voilà : défie-moi, et payes en le prix. Obéit-moi, et je t'accorderai quelques plaisirs. » Prenant une éponge, il entreprit de lui frotter le dos, propageant des caresses qu'elle serait forcée d'apprécier. « Embrasse-moi. » dit-il après un moment.
1062 mots



Merci Kyky  nastae
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Adriæn Kælaria
~ Sirène ~ Niveau I ~

~ Sirène ~ Niveau I ~
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Adriæn Kælaria
Sam 15 Mai 2021, 13:31

[RPPT] - Le Rêve qui aime, le Rêve qui soumet, le Rêve qui excite, le Rêve qui tue - Page 10 4yi9
Image par Inconnu
Aegeri
Susannah et Laen



Læn s’amusait dans son bain. C’était ce qu’il y avait de bien avec les rêves : ils permettaient de faire des choses qui auraient paru stupides en temps normal. « Capitaine, il va y avoir une tempête ! » clama-t-il, en faisant naviguer une reproduction de navire sur les eaux troubles de sa baignoire. « Je ne crains rien ! Ni les Ondins ! Ni la tempête ! » dit fermement le capitaine du bateau. Bien entendu, tout ceci se passait dans la tête du faux Magicien mais, au cœur du Monde des Songes, tout semblait parfaitement réel et logique. Son corps était maculé de tatouages aux formes horrifiques. Des tentacules parcouraient ses bras et son torse. Il n’avait néanmoins pas une forme monstrueuse, lui. Il possédait deux jambes tout à fait fonctionnelles. Ses genoux ressortaient. Cuisses écartées, il n’aurait jamais pensé que quelqu’un viendrait le mater dans son bain. Tout à son jeu de catastrophe naturelle, il trouvait dans l’activité une certaine forme de calme. « C’est ce qu’on va voir, capitaine ! » ajouta Laen, en faisant de son index droit, sous l’eau, une Sirène. C’était très imagé mais il s’en sortait bien. En tortillant ses phalanges, il avait l’impression que la Fille de l’Eau - chauve mais bon, on ne pouvait pas tout avoir - nageait et vivait. Il attendit un peu avant de créer des nuages d’encre qui s’abattirent sur l’embarcation. Les Bipèdes n’avaient aucune chance. Johannês - puisqu’il était convaincu de se nommer ainsi - se mit à faire des bruits de bouche, mimant les éclairs et la destruction de la coque.

Puis, son jeu retomba. Læn cessa et laissa son dos revenir en arrière. Il plongea un instant et émergea de l’eau les cheveux trempés. Il prit une position confortable et amena ses bras contre le rebord de la baignoire. Là, dans le silence, il se rendit compte qu’il avait faim. Il n’avait pourtant rien à disposition. Il n’aimait pas sortir de l’eau dans l’objectif d’y retourner ensuite. C’était une torture. Il soupira donc, impuissant, avec la motivation d’une méduse échouée trop loin de la mer qui décide qu’il vaut mieux mourir là.

Ce fut à ce moment précis qu’il se sentit épié. Il releva les yeux vers le miroir présent dans la pièce. Il fronça les sourcils, incertain, avant que la vérité n’éclatât. Ses yeux s’agrandirent en remarquant la présence d’une jeune femme à ses côtés. Et elle était presque nue. Lui aussi. Il resta immobile, même s’il dut se faire offense. La pensée qu’elle le voit hors de l’eau suffit à le convaincre de rester entre la matière protectrice de la baignoire. Il n’était pas encore énervé. Pas encore. « … » Les traits de l’Ondin durent prendre une drôle d’expression. Il ne comprenait pas. Il ne comprenait pas pourquoi est-ce qu’elle léchait son doigt comme… Il eut la révélation, ce qui provoqua chez lui une violente révolte et un désir malvenu. Putain de merde ! Il n’eut qu’une envie : s’enfoncer profondément dans l’eau et ne plus jamais ressortir de là. Il n’en fit rien. Malgré lui, il l’observa, étudia les courbes de ses cuisses et celles de sa poitrine qui bougeaient sous les caresses de sa main. Il déglutit, entre rage et envie. Ça allait toujours ensemble chez lui.

Lorsqu’ils furent proches et qu’elle le salua, il ne répondit pas. Et puis quoi ? Cette chaudasse ne méritait que son mépris le plus total. Le problème c’est qu’il était nu et certaines choses se voyaient. L’eau du bain, troubles, ne laissaient pas percer ce mystère. Néanmoins, il ne se sentait pas à l’aise en sachant parfaitement quel était son état. « Quoi ?! » répondit-il, en sentant la colère grimper en lui. Est-ce que c’étaient des manières ? Il serra les dents. Quelques secondes plus tard, ses doigts se refermèrent sur la baignoire et il se redressa. Dans ses yeux, il y avait de l’orage. Il s’approcha d’elle, petite chose lascive sur ses maudits coussins. Il allait lui apprendre la politesse à cette garce ! « Parce que tu crois que je vais m’occuper de toi ? » finit-il par demander, dégoulinant de la tête au pied. Pourtant, il n’arrivait pas à maintenir ses yeux dans les siens. Ses courbes étaient trop arrondies, trop tentantes, pour qu’il restât concentré. La rage, en lui, ne désamplifiait pas mais il avait envie de lui faire regretter de le prendre pour un chien en rut. Son impulsion finit par parler pour lui. Il posa violemment ses mains sur les épaules de la Sirène et la poussa en arrière de façon qu’elle tombât. Il lui grimpa dessus et fixa ses paumes de chaque côté de son visage. « Tu vas faire quoi maintenant, hein ? » Ses cheveux gouttaient sur elle. Elle allait finir trempée mais peut-être pas de la bonne façon. Ou peut-être que si. Dans son rideau de colère, Læn restait à moitié conscient qu’il ne lui suffirait de rien pour la faire sienne, pour attraper ses lèvres avec les siennes et forcer ses hanches. Il n’avait que quelques mouvements à accomplir. Ce ne serait pas si compliqué… Peu à peu, il se rendit compte qu’en désirant la faire capituler et lui donner une bonne leçon, il n’avait fait que se rapprocher d’elle et se mettre lui-même dans une situation extrêmement tendue.

869 mots



[RPPT] - Le Rêve qui aime, le Rêve qui soumet, le Rêve qui excite, le Rêve qui tue - Page 10 4p2e
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Kitoe
~ Démon ~ Niveau II ~

~ Démon ~ Niveau II ~
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Kitoe
Sam 15 Mai 2021, 14:21

Kitoe & StanislavJe suis vraiment désolée pour cette en-tête
Aegeri
The Bakery - Melanie Martinez

Warning : préparez votre insuline, perso j’ai attrapé le diabète en écrivant.


C’était une immense pièce richement meublée au milieu de laquelle s’imposait une table démesurée. Sur celle-ci se dressaient des desserts par centaines, voire même par milliers, si bien qu’elle en voyait à peine le bout. Kitoe regardait le festin avec émerveillement. C’était sa cuisine et c’était elle qui avait tout cuisiné – du moins, c’était ce qu’elle croyait. Autant dire qu’elle n’était pas peu fière et plutôt impressionnée par ses propres talents de pâtissière : cookies, muffins, meringues, tartes aux pommes, charlottes aux fraises, gâteaux au chocolat, pièces montées, choux à la crème, roulés à la cannelle, tiramisu, crumble… il y avait tout ce que l’esprit humain pouvait ou avait pu inventer. Entre les différents plats se baladaient des coupelles remplies de fruits, de bonbons ou d’assaisonnements comme de la crème fouettée, du caramel, du chocolat ou du miel. En sommes, il s’agissait d’un véritable paradis dont la simple vue suffisait à faire disparaitre tous les maux et les tourments. Naturellement, Kitoe laissa ses doigts se balader sur la table, qui s’emparèrent d’un chamallow grillé. Elle était affamée. Le goût sucré qui se diffusa dans sa bouche la fit fermer les yeux. C’était comme si elle n’y avait pas goûté depuis une éternité. En même temps, elle se délectait de la qualité de sa propre cuisine : il était impossible de se douter que la gélatine utilisée provenait de tissus humains. Même si elle ne les avait pas tous goûtés, il en allait de même pour tous les autres aliments : la graisse, le sang, les extraits de foie ou de cervelle, la chair et parfois même les os étaient totalement imperceptibles au goût comme à la texture. Tout était parfait. La Démone avait su sublimer les corps de toutes ses victimes les uns après les autres. Ils étaient des dizaines à avoir disparu dans ses créations. Elle avait utilisé chaque centimètre cube de chacun d’entre eux. Même les fruits avaient poussé sur les restes de corps qu’elle n’avait pu exploiter.

En rouvrant les yeux, elle se tourna vers l’homme qui se trouvait avec elle. Elle ne savait pas ce qu’il faisait là, ni qui il était véritablement, mais sa présence chez elle ne la dérangeait pas outre mesure. Au contraire, elle était plutôt contente d’être accompagnée. Kitoe était particulièrement détendue.

-Il y en avait que tu détestais parmi eux ?

Elle, oui. Mais pas que. Il y avait aussi eu des gens qu’elle appréciait. Daryl, Toki, Lena, Neah, Astriid et la petite Orlane avaient été ses victimes les plus marquantes. Il y en avait eu d’autres qu’elle avait éviscéré sans même avoir une idée de leur identité. Elle admettait que ceux-là, c’était lui qui les connaissait. Kitoe considéra l’inconnu de la tête aux pieds. Elle aurait pu en faire un cheesecake de lui aussi. En fait, c’était ce qu’elle allait faire.

-Tu peux te servir, tu sais. C’est juste pour toi et moi.

Tandis qu’elle trempait une fraise dans du chocolat, elle lui tendait un plateau rempli de chouquettes.

-Viens.

Ils étaient debout, et ce n’était pas confortable pour profiter de tout ce qu’ils avaient à leur disposition. Sa main glissa dans la sienne et elle l’entraina avec lui. En même temps, l’un des murs de la cuisine avait disparu pour dévoiler une nouvelle pièce tout aussi grande, remplie de poufs, de coussins et de sofas de toutes les couleurs. La Vile n’hésita pas à s’y installer, poussant un soupir satisfait en constatant la moelleux du mobilier. Devant eux, une table basse était apparue, extension de la première, pour leur permettre de se nourrir sans avoir besoin de se lever et de quitter l’océan de plumes. Il régnait dans la pièce une odeur chaude et sucrée qui donnait envie à Kitoe de ne jamais quitter cet endroit.

-On est bien mieux ici. Tiens.

Elle lui servait encore une fois à manger, des gaufres encore fumantes saupoudrées de sucre glace. Incapable de résister, elle avala un bout de pancake sur lequel dégoulinait du sirop d’érable. Du coin de l’œil, elle surveillait celui qu’elle considérait comme son invité. Elle voulait qu’il mange, car plus il le ferait, plus il serait délicieux et aussi savoureux que toutes les merveilles autour d’eux. Elle ne voulait pas avoir à le forcer comme elle le faisait avec la plupart de ses victimes. Celui-ci lui donnait une impression différente. Kitoe désirait le traiter comme il se devait : le travailler ; le peaufiner ; le savourer ; l’aimer. Le reste n’avait pas une once d’importance.

773 mots
Pour les Génies : Kitoe a souhaité avoir un endroit cosy et plein de coussins <3 Et la giga-cuisine, c’est aussi un souhait en soi.




Bijin
nastae:
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Stanislav Dementiæ
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Stanislav Dementiæ
Sam 15 Mai 2021, 17:15


Image par Campbelle White
Aegeri
Kitoe & Stanislav

Night Drive - Rob Simonsen
C'est encore Stan. Il toujours tordu. C'est toujours malaisan.

Stanislav s'approcha du buffet où étaient présentés les milles et un délices sucrés, préparés par les soins de sa camarade. Où que le regard se porte, on ne pouvait échapper aux douceurs  alléchantes - peut-être trop appétissant pour ne pas paraître suspect. Les tartes, les pâtisseries, les viennoiseries - tous ces parfums qui coulent sur la langue et apaisent les âmes, qui ne trouvaient aucunement grâce à ses yeux hors du songe en guimauve, lui paraissaient ici particulièrement attirants. Il devait se forcer pour se contenir et ne pas se jeter sur la nourriture, se goinfrer jusqu'à s'en faire éclater l'estomac, manger pour oublier tous ses tourments.

Le sorcier releva la tête vers la cuisinière. « Tous. » répondit-il d'une voix rauque. « Je les détestais tous. » répéta-t-il, sentant ses entrailles brûler de la haine et du ressentiments qu'il avait éprouvé envers ses victimes. Il y avait d'abord eu son père, Nostradamus. Le traître à leur sang, qui l'avait arraché à sa famille, à sa paix, et l'avait ensuite exilé sur une île abandonnée. Il ne subsistait du lien paternel qu'une autorité naturelle qui soumettait la descendance à un état de docilité qui le répugnait lui-même. Avait suivit Araya, la première femme qu'il avait aidé, chéri, aimé. Celle pour qui il avait donné tout son amour. Une partie de son âme, de son être. Celle qui l'avait rejeté, abandonné, oublié. Pour elle, il avait autrefois existé des sentiments qui auraient pu être confondus pour quelque chose de sincère et de pur. Ils avaient tous volés en cendre le jour où elle avait disparu de leur cachette - de la prison qu'il avait soigneusement forgé pour elle. Après s'en être pris à la Vampire, il s'était vengé d'autres femmes, qui avaient abîmé son arrogance : toutes celles qui s'étaient rient de lui, qui l'avaient humilié, avaient rejeté son attirance, avaient douté de son attachement. Susannah, l'ondine qui lui refusaient sa soumission. Morgane, la sorcière qui lui avait fait endurer le pire des cauchemars. Leurs trahisons récentes avaient rendu leurs morts particulièrement atroces, et il en avait ressentit un plaisir décuplé, à observer leurs visages se tordre sous la peur et la douleur. Après la ribambelle de femmes qui avaient entaché sa confiance en lui, avaient suivi ceux qui l'avaient profondément blessé. Kaahl Paiberym, dont il avait fracassé le crâne et arraché le cœur pour lui avoir dérobé son Ange. Et, finalement, grand bouquet final, il avait offert aux fourneaux Laëth Belegad. Pour elle, il avait éprouvé une ambivalence déstabilisante, autant d'amour et de tristesse que de furie joyeuse. A la vue de son cadavre sans vie, il avait eu envie de retourner auprès de Diane pour terminer son Oeuvre. Finalement, il s'était retenu et s'était accommodé d'elle en simple gourmandise. Maintenant qu'il se trouvait devant le festin, il se demandait laquelle de ces succulence détenait une part de sa bien-aimée. Il la dégusterait en dernière. Car on garde toujours le meilleur pour la fin.

« Merci. » avait répondu le gourmand, suite à l'invitation de la démone, se servant une religieuse bleue dont le glaçage azuré lui rappela son entrevue dans un palais immergé. Ce souvenir vague disparu presque aussitôt tandis qu'il croquait dedans tout en suivant son hôtesse. Sa main, dans la sienne, lui paraissait petite. A croquer. Tandis qu'il s'installait sur la méridienne et qu'il acceptait l'assiette remplie de gaufres à la confiture, il se demanda quel goût la démone pouvait bien avoir. Elle dégageait un parfum entêtant qui lui ouvrait l'appétit. Elle lui donnait envie de se repaître jusqu'à exploser. Se repaître des ailes d'Anges. Abuser de son corps à elle. Peut-être le laisserait-elle goûter à quelques unes de ses phalanges. « Tu as raison. Nous sommes bien mieux ici, seuls. » Stanislav s'empara d'un muffin rosé. Sans doute à la fraise. Lorsqu'il croqua dedans, un liquide chaud et épais s'en écoula abondamment : une cascade de sang s'échappait du gâteau. Bien loin de s'offusquer, le cannibale porta la nourriture à ses lèvres, afin de ne pas en perdre une goûte. Après quelques secondes et une fois qu'il fut désaltéré, il se rapprocha de la brune. Elle était si petite, si frêle qu'il la surplombait presque. « Tu veux goûter ? C'est succulent. » proposa-t-il en dirigeant le gâteau au dessus de la tête de sa concubine.

La proximité entre leurs deux corps lui laissait une sensation étrange. Il ne savait dire s'il désirait se plaquer à elle ou la fuir - peut-être parce qu'il reconnaissait l'aura qu'elle dégageait. Finalement, ne sachant se décider, il lui laissa la décision : tendant sa main recouverte de sucres et de viscères, il l'invita silencieusement à nettoyer sa peau jusqu'à l'os.



Merci Kyky  nastae
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Invité
Invité

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Sam 15 Mai 2021, 17:33


By Godfrey Escota

Geminae
Stan et Morgane



La nouvelle était tombée comme une gifle. Morgane était enceinte, avec tout ce qu’une grossesse sous-entendait. De qui ? Elle n’avait pas voulu l’avouer. Les menaces n’avaient pas délié sa langue parce qu’elle avait conscience que dire la vérité signifiait se condamner. Elle préférait être battue. Elle préférait que ses parents cherchassent durant des heures. Ils trouveraient bien la réalité qui les arrangerait. Elle trouvait la sienne parfaitement dégradante et répugnante. C’était forcément l’un de ses esclaves, l’un de ces…

Sur son lit, elle écumait sa rage par périodes, frappant dans son ventre dès que l’occasion se présentait à elle et que la douleur de ces précédents coups s’était légèrement apaisée. Elle allait avorter, parce qu’il n’y avait que cette solution. Soit elle perdait l’enfant, soit elle se retrouverait mariée à l’un de ces pervers, un Sorcier deux ou trois fois plus âgé qu’elle qui enfoncerait ses doigts et son pénis flasques entre ses cuisses. Hors de question ! Ses esclaves avaient beau être des moins que rien, ils n’en restaient pas moins jeunes et attrayants. Elle ne savait pas lequel était responsable mais elle le lui ferait payer. Elle les obligerait à s’accoupler, parce que tout le monde savait que le sexe entre deux hommes était l’une des pires déviances. Cette soi-disant déviance, pourtant, l’excitait. Son malheur ne réussissait pas à chasser la noirceur de ses desseins. Elle n’était pas née Luxurieuse mais son mal était celui du sexe. Elle voulait contrôler par la faiblesse de tout un chacun. Elle créerait la demande, ferait naitre un désir ardent, elle les droguerait à coups de reins d’hommes et de femmes esclavagés, musclés, muselés, fantasmagoriques. La noblesse serait à elle, dès qu’elle aurait plus de maturité, dès que ce monstre serait sorti de son ventre. Là étaient ses idées, des idées chimériques. Elle n’avait ni les moyens ni l’intelligence de les mettre en œuvre. Elle voulait le pouvoir mais le chemin pour y parvenir était flou dans son esprit. Il lui fallait un mentor, quelqu’un qui saurait la guider vers la gloire.

Sur ces pensées, et après s’être touchée jusqu’à jouir plusieurs fois, en faisant bien attention à laisser ses esclaves assister au spectacle, elle finit par s’endormir. Le réveil fut moins attrayant. En effet, comme si la conscience même du parasite qui remplissait son ventre avait joué, elle était littéralement liée à un autre individu. Mi-statue mi-homme et femme, ce qu’elle formait avec cet inconnu dépassait l’entendement. Le bas de leur corps était de l’argile, un socle qui les empêchaient de bouger. Bassin contre bassin, elle le sentait en elle d’une façon complète. Elle ne savait pas si la sensation était celle du plaisir ou de la douleur. Il était comme une gêne doucereuse, un plaisir irritant. Leurs organes génitaux l’un dans l’autre sonnaient la fin de la fusion car leurs deux bustes étaient séparés. Ils étaient nus et, de loin, devaient ressembler à un monstre. Poitrine contre son torse, elle ressentit un malaise palpable dès qu’elle releva les yeux vers lui. Pour une raison obscure, elle chercha à se dégager, à mettre cet homme loin d’elle. Mais ils étaient collés. Rien ne pourrait les séparer. Liés à la vie à la mort. « Laisse-moi partir ! » rugit-elle, en griffant son torse. Contre toute attente, elle ressentit également la marque dans sa chair. Sa peau à elle n’avait pourtant rien. C’était comme un écho et, vraiment, elle y prit un certain plaisir. Ce qu’il ressentait, elle le ressentait aussi. Et si elle le griffait, encore et encore ? Et si elle le tuait pour être seule ? Est-ce que cet homme la gangrènerait en moisissant à côté d’elle ? Est-ce que l’odeur qui se dégagerait de sa peau en décomposition l’atteindrait ? En souffrirait-elle ? « Qui es-tu, monstre ? » demanda-t-elle, juste avant que la panique ne revînt. Elle était collée à lui ! Ils ne pouvaient aller nulle part ! Elle devint alors hystérique, et plaça ses mains sur le bas-ventre de Stan pour essayer de le détacher d’elle. Mais rien ne se produisait. Lui et elle, pour toujours et à jamais, sans qu’elle ne sût que ressentir pour lui. Son pouce et son index changèrent de cible. Elle attrapa l’un de ses tétons et le pinça violemment. La sensation se répercuta. Elle gémit et finit par remonter son regard vers le sien. « Écoute-moi bien. Je viens de décider que tu étais à moi. Tu m’appartiens, tu entends ? Et tu feras tout ce que je voudrai, esclave. »

751 mots
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Adam Pendragon
~ Déchu ~ Niveau V ~

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Adam Pendragon
Dim 16 Mai 2021, 10:41



! Ceci est un rp de Luxurieux !

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Ægeri
Ahdriäan & Adam


« Ne vous inquiétez pas, je suis assez doué pour reconnaître les goûts. »

Je trouvais même que chaque personne avait un goût différent. Que ce soit la saveur de la peau ou autre, aucun de mes amants n’avaient la même. Je pensai d’ailleurs qu’un jeu pourrait être organisé ainsi. Les yeux bandés, j’excellerais peut-être à reconnaître mes partenaires rien qu'en les léchant.

« Et je ne prends jamais de plaisir. »

Mensonge mais ça n’avait aucune importance. Je n’étais pas un Ange. J’étais un Déchu. Je pouvais omettre la vérité ou déclarer tout son contraire. Ce jeune homme m’amusait. Il me faisait penser à une vierge effarouchée et j’avais envie de le taquiner, juste pour voir jusqu’où ses joues pourraient s’empourprer avant que la limite ne soit atteinte.

Je le laissai disposer de moi comme il voulait. J’aimais bien avoir les yeux bandés. Je n’avais pas besoin de ça pour attiser mes sens mais c’était un accessoire qui m’excitait. Ne pas savoir ce que l’autre avait prévu de faire ou ce que l’autre regardait au juste réveillait mon imagination. Tous les scénarios se succédaient les uns aux autres et j’y prenais beaucoup de plaisir.

Lorsque j’eus la certitude qu’il était prêt, j’entrouvris lentement mes lèvres et avançai doucement ma langue. Ça aurait été dommage que l’aliment tombe par inadvertance. J’essayai de ne pas sourire, déjà conscient de mes travers. Il ne fallait pas faire confiance à un Déchu, surtout à un Luxurieux attaché à une chaise.

Je savais mon interlocuteur jeune mais, à son âge, j’avais déjà eu de multiples partenaires et j’envisageais déjà de me prostituer pour pouvoir coucher tout le temps. Le plaisir et l’argent. J’avais eu de tout : des vieux, des moches, des tordus. À chaque fois, pourtant, j’avais adoré les guider jusqu’au tréfond de mon anatomie ou me glisser jusqu’au tréfond de la leur. C’était une obsession, le sexe. À l’époque, si je n’avais pas pratiqué intensément, j’aurais viré à la folie. Ça m’épuisait mais je n’avais pas le choix. Avoir mal me procurait quand même du plaisir. Parfois, j’avais des traces de brûlure ou des douleurs sur l’ensemble du corps. Mes muscles manifestaient pour plus de repos. Mon esprit pourtant, perverti jusqu’à la moelle, ne voulait jamais laisser mon corps se reposer. Heureusement, j’avais fini par évoluer et devenir plus dosé.

Lorsque le goût de la fraise s’infiltra sur ma langue, je pris la mine de quelqu’un qui réfléchissait.

« Qu’est-ce que c’est ? »

La question, posée à voix haute, n’annonçait rien de bon.

« Tiens, pendant que je réfléchis, tu devrais me parler un peu de toi. Tu t’appelles comment et tu as quel âge ? »

Mes lèvres vinrent caresser le fruit davantage et je croquai dedans avec une certaine délectation.

« J’aime beaucoup la forme. »

Ma langue vint laper l’arrondi de la fraise lentement avant que ma bouche ne l’englobe de nouveau.

« T’aimes ça, toi ? »

La question n’était pas innocente et j’adorais imaginer son trouble.

« Les framboises je veux dire. C’est une framboise, non ? »

Faux. Forcément. S’il pensait être au bout de son supplice, c’était très loin d’être le cas. À partir de ce point précis, je me trompai quasi-systématiquement de goût. Que ce soit facile ou difficile, mon verdict tombait toujours à côté. Parfois, je donnais une bonne réponse, pour lui laisser un répit, mais mes habits disparaissaient à vue d’œil.

« Je ne suis vraiment pas bon pour ça en fait. »

Le constat en lui-même me faisait rire. C’était quasiment impossible, un Déchu incapable de reconnaître les goûts. Nous naissions avec la capacité à contrôler les sens, à les rendre plus fins et plus forts. Ceux qui ne possédaient pas une once de magie ne connaissaient pas les avantages et les désavantages d’une sensibilité plus grande ou plus faible mais la plupart d’entre nous jouissions de cette magie à n’en plus pouvoir. Une brise de vent devenait caresse voluptueuse, le bruit du couteau dans du beurre prenait un autre aspect, bien plus intense. La vie dans l’ensemble était bien plus intense.

Après un moment, je finis par articuler une évidence.

« Je n’ai plus de vêtements, c’est ça ? »

L’une de mes mains se libéra de son attache et mes doigts vinrent abaisser le bandeau. Je le fixai alors, un sourire amusé sur le visage.

« Comme c'est bête. »

727 mots



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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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Kyra Lemingway
Dim 16 Mai 2021, 17:17


Geminae

Le regard baissé, Oriane cherchait rapidement une excuse. Pourquoi avait-elle empruntée l'apparence de son amoureuse ? Pour s'amuser, l'embêter peut-être. L'idée lui était venue spontanément. Elle s'était dit que ce pouvait être amusant. En plus, elle pourrait se vanter auprès de ses copines d'avoir embrasser un Ange ! Mais elle ne pouvait pas lui dire ça. Non, non, non. Alors elle ne dit simplement rien, confirmant par un signe de tête la question du garçon. D'une certaine façon, elle n'était pas mécontente de ne pas avoir vue l'Humaine. Elle n'avait jamais eu l'occasion de se confronter à l'anti-magie des Humains, mais elle n'avait fait qu'entendre que c'était pas bon. Jamais on lui avait vraiment dit pas bon comment cependant. Est-ce que l'anti-magie allait empoisonner la sienne et la faire disparaître pour la transformer en Humaine aussi ? Cette idée l'horrifia. Non, non, non. Elle ne voulait pas rencontrer l'Humaine. Heureusement, la grimace terrifiée qui lui échappa tomba pile juste après que Neah l'interrogea sur la dangerosité de la "créature". Mmmh. Elle espéra soudain qu'il n'eût pas la saugrenue idée de partir s'y confronter. Pour l'en dissuader elle amplifia son mensonge plus que de raison. Comme les grands disaient, plus c'est gros, plus ça passe. Ou quelque chose dans le genre. « Je sais pas, elle faisait très peur en tout cas. » commença-t-elle en se recroquevillant sur elle-même avant de commencer à en faire une vague description. « Enooooooorme elle est la Bête ! » fit-elle dans une exclamation dramatique, les yeux grands ouverts et dessinant la taille de ses petits bras en les levant haut dans le ciel. « Avec pleeeeins de grands yeux noirs ! » continua-t-elle son jeu en portant ses mains à ses propres yeux, leur faisant prendre la forme de deux larges ronds. On pourrait croire une araignée géante dit comme ça.

Sa tentative de le faire abandonner sa quête terminée, elle attendit la réponse de l'Angelot qui, finalement, lui arracha un air boudeur. Aussi tourna-t-elle rapidement sur elle-même pour faire face à la forêt — et surtout tourner le dos à Neah — afin de cacher son mécontentement. Mancinia par-ci. Mancinia par-là. Il n'y en avait que pour Mancinia. Heureusement qu'il n'y avait pas de monstre. Elle se serait véritablement faite attaquer qu'il aurait préféré partir au secours de sa demoiselle disparue plutôt que d'elle toute proche. Va savoir elle était juste encore cachée et elle l'attendait toujours dans sa cachette. Parce que même s'ils se séparent rarement, c'est quand même le but d'un cache-cache, se séparer et trouver la meilleure cachette pour ne pas se faire repérer du loup. Toutefois, l'air suppliant du garçon attira son attention. Une nouvelle moue se glissa sur le visage de la Déchue. Elle le trouvait plus mignon déshabillé. Alors un soupir de dépit lui échappa. « D'accord, on va la chercher. Mais je suis sûre qu'elle va bien. Fallait pas jouer à cache-cache si tu voulais pas la perdre tu sais. » sermonna-t-elle l'Angelot. Oriane tourna sa tête à gauche. Puis à droite. Puis elle eût une idée. « Donne ta main ! ». Plus tôt ils auraient trouvé l'Humaine, plus vite il arrêterait de jouer les pleurnichards. « Toi tu fais les oreilles, et moi je fais les yeux ! » dit-elle en augmentant le-dit sens de chacun. « Les grands ils disent que quand un sens disparaît, tout les autres sont plus intenses. » ajouta-t-elle un ton plus bas en atténuant grandement la vision de Neah. « On se guidera mutuellement. » continua-t-elle en élevant légèrement à nouveau la voix avant de se placer à ses côtés pour se coller à lui, un air mutin sur le visage. « C'est si on veut discuter. Je t'entends plus trop moi. ». Peut-être était-ce là un nouveau mensonge et avait-il été le seul à se voir privé de l'un de ses sens en vérité. « Un ? Amoureux ? » répéta-t-elle faisant croire sa surdité, peinant par la même à contenir la malice dans son expression. Toutefois la question pouvait se poser. Il y eut quelques visages qui traversèrent son esprit. Mais sur aucun ses sentients explosèrent comme le faisaient ceux de Neah dès qu'il songeait à son Humaine. « Hum, hum. Non je crois pas. Peut-être. Je sais pas. » articula-t-elle enfin, sa main entortillée sur le tissu de sa robe et son regard sur l'horizon, balayant le paysage et ses aspérités. Elle n'en était pas certaine en fait. Elle n'était même pas certaine de savoir exactement ce que c'était que l'amour. « Et toi, Mancinia c'est ta seule amoureuse ? Tout les Anges ils ont qu'un seul amoureux d'ailleurs ? ». Elle était curieuse. C'était quelque chose de bizarre de savoir qu'une personne ne pouvait aimer et vivre qu'avec une seule personne. Chez elle, beaucoup de grands avaient beaucoup d'amoureux. Ce qui la faisait d'ailleurs tant douter sur la définition de ce terme. « Est-ce que c'est vrai que les Anges ils se font rationner pour éviter de tomber dans la Gourmandise ? Et que vous avez pas de miroir pour éviter l'Orgueil ? Et que on coupe le kiki de ceux qui montrent qu'il s'aime trop alors que ils sont pas mariés pour prévenir la Luxure ?! ». Cette histoire la fit plus frissonner d'effroi que toutes les précédentes et les suivantes. Car elle continua à lister tout un tas de "on-dit" qu'elle eût entendu, plus invraisemblables les uns des autres, pour chacun des péchés pouvant toucher les Immaculés. « Tu savais nous c'était le Vincide de la Colère il faisait des Déchus des Anges ? C'est drôle. Enfin, avant. Maintenant il fait plus. ». Même si le temple existait toujours. Ça devait être un amusant terrain de jeu en y pensa
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Dim 16 Mai 2021, 19:19

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Image par Re°
Neru
Sam et Ahdriàan


« Est-ce que ça t’arrive de mettre des robes ? » La question était sortie de la bouche de Sam, en direction de Jun. Ce dernier le fixa un instant, en silence, avant de répondre. « Cela dépend de ce que tu appelles robe. » Le Rehla lui montra une image dans un livre. Il s’agissait de croquis qui mettaient en scène un défilé chez les Magiciens. « Non. » répondit le brun. « Pourquoi ? » Il lui faisait la conversation mais savait parfaitement où tout ceci allait les amener. Il lui fallait donner le change aux Mortels pour que les choses devinssent intéressantes. Parfois, il s’empêchait lui-même de voir afin que la fin ne lui fût pas dévoilée. « J’aimerais bien en mettre. » « Tu peux. » « Tu en as ? » « Je peux t’en créer une. » Son fils l’amusait, à l’interroger de la sorte. Jun en profitait, parce qu’il savait très bien qu’en évoluant, Sam poserait de moins en moins de questions. Plus il deviendrait puissant et plus il serait malheureux. Autant qu’il profitât de ce temps béni où il était encore autorisé à faire ce qu’il avait envie de faire.  

« Alors ? » demanda-t-il, une fois qu’il eut enfilé une robe blanche. Jun s’approcha et le regarda. « Elle te va bien. » « C’est vrai ? Ce n’est pas… bizarre ? » « Pourquoi est-ce que ce serait bizarre ? » « Dans mon livre, les hommes ne mettent pas de robes. » « Qui t’a dit que tu étais un homme ? » « Euh c’est que… » L’ancien Rehla sourit, amusé par la réponse. « Tu veux te maquiller aussi ? » demanda-t-il. « Chez les Orines, les hommes se maquillent souvent. » « Tu te maquilles ? » « Non, plus maintenant. » Sauf lorsqu’il retournait sur Awaku No Hi. « Pourtant tu portes souvent des tenues d’Orine. » « C’est mon corps qui est maquillé en ce moment, en quelque sorte. » « Ah bon ? Fais voir ? » Pendant que Jun écartait les pans de son kimono pour laisser apparaître ses tatouages, Sam tourna sur lui-même. Le tissu de la robe voleta, ce qui le rendit extrêmement heureux. Ses traits étaient doux et, ainsi vêtu, il ressemblait à une fille. Le jeune homme se retrouva face à son père et l’observa un moment. Il releva les yeux vers lui. « J’aime beaucoup. Je pourrai en avoir ? » « C’est douloureux si tu ne passes pas par la magie mais tu pourras en avoir de faux pour commencer. Ça te permettra de voir si tu aimes ça. » « D’accord. » Il se tourna de nouveau vers le miroir. Sa taille était assez fine. Il n’avait pas de poitrine mais il ne trouvait pas ça dérangeant. Peut-être était-il simplement un homme à qui mettre des robes plaisait ? Il aimait bien son corps comme il était. Il avait simplement envie de tester pleins de vêtements différents, autant féminins que masculins. « Et tu peux me maquiller ? » « Si tu veux. Je te présenterai une petite Orine. Je suis sûr qu’elle aimerait te maquiller aussi. » Il l’avait dit très sérieusement mais il avait conscience que ce serait un véritable massacre. Il avait hâte de provoquer cet événement apocalyptique.

Sam s’assit après que Jun se fût installé. En tailleur, le plus vieux fit apparaître un pot dans sa main. Il prit un pinceau, en trempa le bout dans la texture rouge avant de l’appliquer consciencieusement sur les lèvres de son fils. Ce dernier sourit. « Ça chatouille. » murmura Sam, avant de lire l’inscription sur l’instrument. « Andrea ? » « Tu comprendras un jour. » Comme beaucoup de choses. En attendant, il était encore naïf. Il venait de naître, c’était normal. Le Rehla n’avait pas encore été confronté à la réalité du Monde, à ses travers, à ses horreurs. Il vivait à Lua Eyael, dans cette maison paisible. Par la fenêtre, les herbes rouges dansaient toujours, comme un refrain réconfortant. Et lui, son père, faisait en sorte qu’il vécût de beaux moments. Ça ne durerait pas.

Le soir, après s’être démaquillé, Sam alla se coucher. En pyjama, il imagina les différentes tenues qu’il allait pouvoir porter et il eut une idée : celle de se déguiser. Il pourrait ainsi jouer à être d’autres personnes. Ce n’était pas une fuite de sa propre personnalité, juste un désir de découverte et de diversité. Il s’endormit sur cette idée.

Lorsqu’il se réveilla, il sentit la morsure de liens sur son corps. « Mais… » L’individu en face de lui venait tout juste de terminer sa phrase. Il allait constater bien vite que ce n’était plus Calanthe Firenze qui était là, mais quelqu’un d’autre, quelqu’un envoyé par les Étoiles. Le contact visuel dura quelques secondes à peine, des secondes que Sam ressentit intensément. Son cœur se mit à battre la chamade. Cette fois, il avait des seins, moulées dans une robe blanche mais bien plus échancrée que celle qu’il avait essayé précédemment. « Léto ? » demanda-t-il, poussé par un instinct étrange. Ce n’était pourtant pas Léto. Un gong retentit et il se sentit tomber dans l’infini. Et il se réveilla pour de vrai. Un rêve bref mais intense.  

883 mots
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Susannah
~ Sirène ~ Niveau I ~

~ Sirène ~ Niveau I ~
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Susannah
Dim 16 Mai 2021, 20:17

[RPPT] - Le Rêve qui aime, le Rêve qui soumet, le Rêve qui excite, le Rêve qui tue - Page 10 34ri
Neru
Stanislav & Susannah


TW : /!\ Mention de violences sexuelles. /!\ + brèves mentions de tortures un peu visuelles que je mettrais en écriture blanche au cas où o/



Une morgue viscérale durcissait les traits de Susannah. Rejetant en bloc son autorité, la Rêveuse n'avait pas le moindre doute qu'elle sortirait victorieuse des griffes de l'homme, il était impensable qu'il en soit autrement. Elle lui avait craché son dégoût au visage, sans imaginer une seule seconde que ses mots déclencheraient l'éveil du monstre tapis dans l'obscurité. Son orgueil annihilait toute forme de prudence ou de peur et la Sirène n'était plus que rage, une rage aveuglante d'avoir été entravée par un homme, une rage qu'elle dirigeait aussi vers elle-même pour avoir seulement songé à lui obéir. Il avait alimenté ce brasier en ravageant son épiderme imberbe de ses ongles dans leur étreinte tumultueuse et son seul réconfort était le goût métallique du sang sur sa langue après les morsures qu'elle était parvenue à lui infliger. Susannah allait exiger qu'il défisse ses liens lorsque son dos rejoignit brutalement le tapis. Son cri de surprise mourut aussi rapidement que leurs positions avaient été renversées et elle blêmit. Comme si un verrou avait sauté, l'aura de l'homme s'était modifiée et enveloppait la Sirène dans son voile de noirceur. Sans les voir, elle devinait les tentacules nimbées de ténèbres de sa nature perverse la palper, encercler sa gorge et pour la première fois peut-être, elle se mit à le craindre. En une autre occasion, peut-être aurait-elle été attirée par son chaos, fascinée par sa malveillance. Au dessus d'elle, la voix fit naître des frissons d'appréhension dans son ventre. Son coeur battait désormais la chamade. En cet instant, elle prenait conscience qu'il était dangereux, probablement autant qu'elle et qu'il pouvait la détruire.
TW : /!\ Mention de violences sexuelles. /!\:
Le Rêve les aspira vers un nouveau décor dont l'atmosphère paisible jurait atrocement avec le corps tuméfié de la jeune femme. Gardant son regard résolument fixé ailleurs que sur l'homme près d'elle, Susannah gisait de profil contre une statue de pierre d'où jaillissaient des filets d'eau tiède. Ses cheveux relevés par une pince, elle observait un silence pensif alors qu'il s'occupait de son dos. Par delà la coupole de verre au dessus de leurs têtes, le ballet de la vie marine offrait un spectacle enchanteur aux deux Rêveurs. Le palais se recomposait lentement et se dotait des couleurs vives d'antan. Un à un, les meubles dévastés étaient réparés et remis à leur place initiale, les immenses tableaux étaient redressés sur les murs. Les moulures dorées au plafond brillaient à nouveau, se reflétant dans le parquet laqué. Des chandelles étendirent leur éclat jusqu'à la fontaine, parant l'eau de reflets moirés et la statue qui les surplombait s'anima pour jouer une douce mélopée avec son ocarina.
L'homme qui l'avait humiliée parla dans son dos et son corps se contracta. Comme elle le haïssait. Sur son ordre, elle se retourna lentement sur lui. Pendant quelques secondes, la Sirène le dévisagea. Il était laid à ses yeux, tous les bipèdes l'étaient, mais il y avait en lui une difformité qui provenait du plus profond de son être, qui dépassait l'apparence. Un monstre de malfaisance. Et qu'elle le veuille ou non, elle était liée à lui et il était lié à elle. Ses opales grises s'assombrirent, avides de vengeance. Elle voulait plonger ses doigts dans ses yeux pour creuser des trous dans ses orbites tandis qu'elle régalerait les poissons de ses globes oculaires, lui arracher sa langue pour la clouer comme un trophée sur le mur de la prison dans laquelle elle le laisserait croupir jusqu'à sa mort, arracher la peau de son visage lentement et ses lamentations seraient la plus délicieuse des musiques à ses oreilles. Elle lui ferait avaler des vers carnivores pour qu'ils le dévorent lentement de l'intérieur et il la supplierait de l'achever. Et quand elle serait lassée, elle l'enverrait au fond des abysses pour qu'il rejoigne les autres monstruosités de son genre. Ce serait un linceul taillé sur mesure pour cet homme qu'elle exécrait. Mais elle n'en fit rien et, le visage comme taillé dans le marbre, elle se pencha mécaniquement pour déposer légèrement ses lèvres sur les siennes. Car elle n'avait pas le choix. Car elle avait peur. De ce qu'il pouvait lui faire et de ce que pouvait imaginer son esprit malade. Elle qui s'était toujours crue sauvage et indomptable, elle ne voulait plus le défier.

Message II | 1140 mots
Prochains devoirs pour Susannah : apprendre ce que soumission signifie
Non finalement on va lui faire quelques séances de psy pour quand elle se souviendra du Rêve


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Merci Jil  [RPPT] - Le Rêve qui aime, le Rêve qui soumet, le Rêve qui excite, le Rêve qui tue - Page 10 009 :
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Stanislav Dementiæ
~ Sorcier ~ Niveau II ~

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◈ Âme(s) Soeur(s) : Aggripina, la seule, l'unique.
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Stanislav Dementiæ
Dim 16 Mai 2021, 20:30


Image par  Deo I.
Neru
Oriane & Nostradamus


Nostradamus se laissa guider par la laisse qu'Oriane venait de lui passer autour du cou. Bien loin de lui déplaire, cette position avait quelque chose d'excitant. L'idée qu'elle se vengea de la langueur à laquelle il l'avait soumise lui effleura l'esprit et raviva ses sens - comme il l'avait deviné, la retrouvaille de leurs peaux avait quelque chose de grisant. Il se colla davantage à elle, cédant à la pression exercée par la corde, sa nuque penchée pour mieux se rapprocher de son visage. Le parfum de la rousse embaumait l'espace, si bien que le sorcier ne sentait rien d'autre ; ses yeux ancrés à ceux de sa dulcinée ne voyaient qu'elle - comme s'il la redécouvrait pour la première fois, comme si elle était une oeuvre d'art, la plus belle qu'on eu jamais créé : la sculpture d'un Aether - ; ses mains redessinaient les courbes de ses hanches, remontaient le long de sa colonne vertébrale, la collant davantage à lui.  « Embrassez-moi tant que vous le voulez et tant que vous le pouvez. » L'homme sentait le souffle de sa tentatrice se propager sur son épiderme, y faisant germer une vague de frissons. Il se pencha davantage, si bien que leurs lèvres n'étaient qu'à quelques centimètres - pourtant, on ne lui autorisa pas encore la délivrance. C'était lui, désormais, qui quémandait l'attention de sa Maîtresse avec une avidité luxurieuse. « Enlacez-moi. Caressez-moi. Goûtez-moi. Jouez-vous de moi. Languissez-vous de moi. » Comme s'il appliquait les ordres évoqués, le mage des ténèbres alla trouver le cou de la Déchue y déposa les premiers baiser enflammés. Sa langue venait récolter la douceur de sa chaire, ses dents s'y ancrant malicieusement sans en devenir douloureux. Finalement, il releva le visage, trouvant de nouveau sa partenaire presque accrochée à ses lèvres. « Nourrissez-moi. » Enfin, la délivrance. Leurs lèvres se rencontrèrent, s'apprivoisèrent, s'ouvrir pour laisser leurs âmes valser ensemble. Ils ne s'abandonnèrent que lorsqu'ils furent à bout de souffle - et pourtant, la séparation sembla honteuse, déchirante, survenue bien trop tôt : il avait encore faim de son amante, comme s'il ne pourrait jamais en être rassasié, malgré toutes les caresses, tous les baisers. Il en voudrait toujours davantage. En cet instant, Nostradamus savait qu'il se ferait l'esclave de cette femme, qu'il se damnerait pour la satisfaire, car ce n'est que de cette façon qu'il serait à son tour heureux. La gorge nouée, luttant pour ne pas replonger dans leur étreinte, il se fit violence tandis que l'ailée reprenait la parole. La promesse qu'elle lui fit lui arracha un sourire. Il était impatient de leurs ébats, car il savait que sa Maîtresse saurait se montrer aussi généreuse qu'il lui serait dévoué.

D'une prise ferme, l'Orine remonta les jambes de son Aisuru sur chaque côté de sa taille, la soulevant sans aucune difficulté. Il la contempla une seconde puis, trop avide, il récolta son dû, scellant de nouveau leurs lippes dans une embrassade passionnée. En quelques enjambées, il regagna le confort d'un lit qui était apparu. Avec délicatesse, il y déposa son amante, sans cesser de lui prodiguer milles et unes attentions. Comme pour faire écho à leurs précédents jeux, des pétales de roses carmines avaient été déposées un peu partout sur le matelas. Le Dementiæ s'amusa quelques instants supplémentaires avec le corps de sa cavalière - finalement, jugeant qu'ils avaient suffisamment attendu l'un comme l'autre, il joignit leurs corps intimement, entamant la danse de la chaire, leurs va-et-vient s'accordant naturellement au rythme de l'autre. L'homme se laissa ensuite basculer sur le dos, entraînant sa partenaire dans son élan, de telle sorte qu'elle se retrouva au-dessus de lui. Il l'invitait à prendre le contrôle de leur étreinte. Après tout, s'il devait être soumis à chacune de ses volontés, autant qu'il commença à s'y habituer dès à présent. Ceci dit, si ses désirs restaient de cet ordre, il n'aurait aucun mal à s'y plier - au contraire, il le ferait de bonne grâce.

Nostradamus ouvrit subitement les yeux et se redressa. Légèrement désorienté, il fronça les sourcils tout en scrutant les alentours. C'était étrange, il était persuadé d'être ailleurs, pourtant, il venait de se réveillé à son bureau - il était tombé de fatigue, quelque chose qui ne lui était pas arrivé depuis longtemps. Une odeur entêtante éveillait son appétit : un mélange subtile de cacao, de lys et de vanille.

Post III:



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Susannah
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Susannah
Dim 16 Mai 2021, 22:56

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Ægeri
Læn & Susannah



🔞 Je ne sais jamais trop à quel moment il faut le mettre donc dans le doute, warning pour d'éventuels passages sexuels 🔞




Susannah fronça les sourcils. Elle ne savait pas si cette attitude rebelle l'amusait ou l'agaçait. Elle conclut qu'elle pourrait toujours le bâillonner s'il commençait à dire trop de choses déplaisantes. Il aurait dû se montrer reconnaissant qu'une Næphina lui porte une telle attention à lui, un Gaelyan pas trop moche, et en même temps, elle n'aimait pas vraiment les lèche-nageoires, ils étaient aussi ennuyeux qu'une mer trop calme. Finalement, elle ne savait pas trop ce qu'elle voulait. Quand il se dressa, tremblant de colère, elle nota qu'autre chose était dressé et un sourire gourmand se dessina sur ses lèvres. «Pourquoi ? Tu n'en es pas capable ?» Lui lança-t-elle sur un ton moqueur. En un bond, il fut sur elle, les traits déformés par la rage. «Perdu.» Songea la Sirène avec un sourire satisfait, mais elle ne le dit pas. Il lui semblait que cela allait davantage l'énerver et elle voulait savourer cette première victoire avant de le provoquer à nouveau. Levant son menton fièrement pour soutenir son regard noisette, la bleue prit soin de s'agiter sous lui comme si elle cherchait à s'échapper de la prison de ses bras, ses jambes effleurant comme par mégarde celles du jeune homme, multipliant les rencontres entre leurs épidermes. Les gouttes qui s'échappaient des pointes de ses cheveux bleutés s'écrasaient sur elle, chacune l'électrisant plus que la précédente, l'alliance du froid humide sur sa peau chaude était une torture délicieuse qui lui donnait envie de le dévorer tout cru.
«Je peux faire ça.» Répondit-elle avec un sourire de requin. Aussi vive qu'un serpent qui passe à l'attaque, Susannah se redressa sur ses coudes pour l'embrasser. Souriant contre sa bouche, elle aspira sa lèvre inférieure comme elle aurait goûté un fruit particulièrement juteux puis la mordilla doucement avant de la libérer. «Mais je n'ai pas aimé ton petit ton méprisant de tout à l'heure.» Reprit-elle avec une moue faussement boudeuse. Tout cela n'était qu'une mise en scène pour l'amener à faire ce qu'elle voulait, à être exactement là où elle le voulait. La Sirène glissa une main à la naissance de son cou et l'autre sur son flanc et d'une brusque torsion, elle le fit basculer sur les coussins et s'installa à califourchon sur ses cuisses. «Oups.» Susurra-t-elle, pas désolée du tout. Ses doigts suivirent distraitement le détail de ses tatouages, contournant sagement ses tétons. Faisait-il partie de ceux qui aimaient qu'on les pince ? Il faudrait chercher la réponse à cette question un jour. «Tu ne gagnes rien à te montrer impertinent. Et c'est vraiment dommage car moi j'étais prête à m'occuper de ça dans ma grande mansuétude.» Lui indiqua-t-elle en lui caressant brièvement son membre puis en le délaissant comme s'il n'existait plus. Elle braqua sur le jeune homme un regard sévère. «Tu sais comment on traite les hommes comme toi chez moi ? On les punit.» Une main sur son torse pour le maintenir couché, son autre main vint le gifler. Oh ce n'était pas une gifle qui faisait mal mais plutôt celles distribuées presque nonchalamment avec pour unique objectif d'humilier. L'Ondine en avait reçu un certain nombre quand elle était enfant alors elle savait. Elle se mit à rire joyeusement devant l'expression sur son visage puis elle se saisit violemment de la mâchoire de son partenaire pour la bloquer. Il allait falloir occuper cette vilaine bouche, elle n'aimait pas trop quand il parlait, ça lui donnait un air bête et il lui faisait perdre son temps. «Chut. Ne bouge pas.» Lui ordonna-t-elle sèchement avant de se pencher pour plonger à nouveau son index dans la crème fouettée qu'elle fit danser sous son nez. «J'espère que tu as été attentif tout à l'heure car je n'ai l'intention de te remontrer comment on fait.» Elle savait qu'il l'avait été tout comme elle avait vu ses yeux noisettes s'égarer à multiple reprises sur son corps nu. Il pouvait prétendre ce qu'il voulait, elle lui arracherait son désir et s'en servirait pour son propre plaisir. Susannah allait approcher son doigt vers sa bouche quand elle suspendit son geste à quelques centimètres de ses lèvres. «Si tu mords, je te mord et j'ai comme l'impression que ça fera plus mal pour toi, voire peut-être handicapant pour le futur si je suis vraiment en colère.» L'avertit-elle en indiquant le bas-ventre du jeune homme.


Message II | 781 mots
Pour les Génies:


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Kitoe
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Kitoe
Lun 17 Mai 2021, 01:00

Kitoe & StanislavJ'ai toujours pas trouvé l'en-tête que je voulais /sbaf/
Aegeri
Freak - UNDREAM

Disclaimer : c'est deux cannibales dans un rêve érotique et ça peut émoustiller les Vampires.


Elle était attentive à ses moindres faits et gestes. Elle ne savait pas pourquoi, elle aimait le regarder. Kitoe était curieuse. Le ton qu’il avait emprunté tout à l’heure témoignait de toute la haine qu’il contenait en lui depuis trop longtemps. Depuis, elle souhaitait comprendre ce qui l’avait rendu ainsi. La Démone se sentait proche de lui de bien des manières ; elle ignorait juste lesquelles exactement. Si seulement ils se penchaient sur la question plus en détail, elle était persuadée qu’ils auraient beaucoup de choses à se dire. Ils étaient aussi mauvais l’un que l’autre. Ils avaient détruit ceux qu’ils connaissaient pour les manger. Cela lui suffisait pour l’apprécier et éprouver de l’empathie à son égard. Avachie près de lui, la jeune femme s’était mise à rêvasser, avant qu’il ne l’interpelle. Ses yeux louchèrent sur la pâtisserie, puis se reportèrent sur lui. Ses lèvres s’étirèrent de malice.

-Merci.

Elle ne trouva rien de mieux à faire que d’approcher la main du Sorcier pour croquer directement le gâteau qu’il lui présentait. Elle soupira. Plus elle mangeait, plus elle se détendait. Lorsqu’elle eut terminé, la Démone se redressa. Du pouce, elle essuya le sang qui colorait ses lèvres avant de se les mordiller. Son attention allait des doigts qu’il lui tendait à son visage, puis redescendait un instant sur son corps avant de revenir à sa préoccupation première. Doucement, elle s’empara de sa main, lécha le liquide pourpre et sucré qui en dégoulinait. Elle scrutait sa réaction. Elle remarqua qu’elle avait peur, un peu, mais c’était justement cela qui la faisait frémir de plaisir. Son incompréhension laissait place au doute, toutefois : pourquoi se laissait-il faire de la sorte ? En principe, ses victimes montraient plus de résistance, ne serait-ce que pour le jeu. Ils ne faisaient pas un geste aussi délibéré. Était-ce du dépit ? Kitoe y voyait davantage une forme de complicité, une notion à laquelle elle était encore trop peu habituée dans le domaine du cannibalisme. La scène l’excitait plus qu’elle ne l’aurait cru, ce qui la força à changer ses plans. Elle se sentait incapable de travailler l’homme et ses saveurs avec autant de patience qu’elle l’aurait souhaité. Sans prévenir, elle le mordit, arrachant la chair de son majeur. La Démone cacha sa bouche et gloussa. Il était délicieux. Elle se désaltéra goulument du sang qui s’échappait de la plaie sans le lâcher des yeux. Ses dents cherchèrent un peu plus de chair à découper. Elle se délecta, en silence, attentive à son partenaire, à la douleur ou au bien qu’elle pouvait lui procurer. Les doigts n’étaient pas la partie la plus charnue ni la plus savoureuse habituellement, et pourtant à l’heure actuelle, c’était le cas. Il était tout ce qu’il y avait de bon, entre le goût sucré et celui des morts qu’elle lui avait fait ingérer, celui de sa haine et le plaisir d’avoir fait mourir ceux qu’il détestait tant. Lorsqu’il ne resta plus que l’os, Kitoe se pencha vers le Sorcier. Ses doigts sanguinolents glissèrent sur son torse, tandis que son visage criblé de rouge s’approchait de plus en plus du sien. Elle passa une jambe de l’autre côté de son bassin et s’assit sur ses genoux.

-J’ai envie de toi.

Ça n’avait été qu’un murmure avant qu’elle ne l’embrasse. Le dire l’avait encore plus électrisée. Entre quelques caresses, ses mains cherchaient à le débarrasser de son haut. Lorsqu’elle le libéra de son baiser, elle s’occupa de sa propre robe, déliant les attaches dans son dos.

-J’ai envie de te dévorer.

Elle se pencha en arrière pour attraper deux bonbons, mangea le premier et inséra l’autre dans la bouche de son partenaire, caressant son visage au passage. Partout où elle touchait, elle laissait des traces de son crime. C’était comme si le sang ne séchait et ne s’épuisait jamais. En tirant sur sa robe, elle dévoila ses épaules, prête à recevoir les assauts du cannibale. Il pouvait encore la déshabiller, la mettre à nue, elle s’en fichait. Ce serait, de toute manière, leur finalité.

-J’ai envie que tu me dévores.

Elle n’avait jamais ressenti un tel désir. Elle s’était déjà demandé, tout comme lui, quel goût elle pouvait avoir. Elle voulait le découvrir avec lui, en mangeant son corps nourri par le sien. Kitoe l’invita à la toucher tout comme elle se permettait de le faire, à la recherche de la meilleure partie à croquer. Finalement, ses sens la ramenèrent au bras qu’elle avait déjà entamé. Elle passa sa main abîmée sur son visage, embrassa sa paume, puis mordit son poignet. Du sang gicla. Bientôt, il y en aurait partout. Leurs fluides se mêleraient pour ne former plus qu’un.

775 mots




Bijin
nastae:
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Stanislav Dementiæ
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Stanislav Dementiæ
Lun 17 Mai 2021, 07:05


Geminae
Morgane & Stanislav


Peut-être qu'il se sentait seul. Peut-être cherchait-il désespérément la compagnie d'un être qui le comprendrait. De quelqu'un capable de ne pas le trouver écœurant, de se complaire dans la chasse et la traque telle qu'il s'y adonnait. En fait, il désirait quelqu'un capable de personnifier Diane, et la perfection qu'elle incarnait à ses yeux. Aussi, lorsqu'il se retrouva lié à cette femme, il ne chercha pas à la fuir. Bien au contraire, elle représentait l'espoir qu'il nourrissait, celui d'enfin trouver une concubine, une femme qui ne le repousserait pas mais l'enlacerait avec la passion dévorante de l'Amour. La poitrine qui frôlait son torse le faisait durcir en elle - quoi qu'il était complexe de réussir à discerner les sensations dans leurs membres inférieurs, enfermés dans l'argile. Ils ne faisaient qu'un, désormais. C'était comme une évidence : ils étaient faits l'un pour l'autre. Ils ne se quitteraient plus, jusqu'à l'éternité. Pour le meilleur, mais surtout pour le pire. Aussi, lorsqu'il réalisa que son ambition fut trahie par l'élan de rejet de sa compagne, il fronça les sourcils, se rapprochant pour nuire à la tentative d'esquive de la brune. « Jamais. » répliqua-t-il d'une voix bourrue et menaçante, tandis qu'il essayait de retenir les poignets de la furie, ses griffes lacérant son corps. « Toi, tu ne m'échapperas pas. Tu n'as nulle part où fuir. Où que tu iras, je te retrouverai. Même dans la mort, tu n'auras aucun répit. » promit-il, comme un présage funèbre. Si elle ne l'acceptait pas, il lui réserverait le même sort qu'aux autres. Celles qui ne voulaient pas de lui finissaient rarement en bon état. « Je suis ce que tu es. » commença-t-il réussissant enfin à s'emparer des avants-bras de la jeune femme. La pression qu'il exerça sur sa chaire se répliqua sur sa propre peau. Il serra davantage, comme pour jouir de la connexion qui les liait. Elle ne pouvait s'y défaire et cela le réjouissait. Même si elle le voulait, elle ne pourrait jamais lui échapper. Elle était coincée avec lui. Jusque dans la mort. « Je suis la moitié du monstre que nous formons. » A eux deux, ils possédaient bien tous les vices. Les quelques éclaircies de leurs âmes - si l'on put en trouver - étaient contrecarrées par la noirceur profonde de l'autre. Ensemble, ils formaient un tableau chaotique et désastreux. Finalement, l'hystérie de la sorcière lui fit céder sa prise, et ses poignets s'extirpèrent de sa prise. Stanislav l'observa essayer de le repousser, appuyant au bas de son ventre pour l'éloigner : aucune chance, leur prison de terre les maintenait scellés l'un à l'autre. Un sourire mauvais se dessina sur sa face en mesurant la panique qu'il inspirait à la brune. Puisqu'elle n'appréciait pas son attirance, il ne voulait pas la voir autrement qu'apeurée. Ou morte. Mais c'eut été dommage. Il la trouvait encore suffisamment belle pour profiter de sa compagnie dans le monde des vivants - il ne se débarrasserait pas de la teigneuse tout de suite.

A peine le chasseur eut-il formulé cette pensée qu'il la regretta. « Aïe ! » s'offusqua-t-il lorsqu'elle tordit sa chaire. Peut-être qu'il l'assassinerait plus tôt que prévu, finalement. « Qu'est ce que tu crois être en train de faire ?! » avait-il grogné. La réponse ne lui avait pas plus. Son esclave ? Et puis quoi encore ?! Il n'était l'esclave de personne. C'était elle qui lui obéirait ! Cette perspective l'excitait anormalement. Ce n'était pas seulement son besoin de se faire entendre, de se faire reconnaître de la gent féminine. C'était quelque chose qui ne lui était pas inné. Plus comme l'écho d'une envie, le fantôme d'une passion. Ils ne partageraient plus seulement leurs peines et leurs blessures. Leurs joies et leurs fascinations seraient autant de réjouissances que de nouvelles déviances. Celui qui s'était fait appeler esclave voulut porter la main sur sa maîtresse, pour lui montrer qu'il ne se soumettrait pas. Pourtant, il fut incapable de la violenter - les génies avaient entendu le souhait de la femme et l'appliquait au dépend du second rêveur. La face de celui-ci se crispa de colère et, à la place, il s'empara d'une main du visage à sa portée - il sentit l'impacte de ses propres doigts sur son menton et ses joues. Alors que des mots acerbes s'apprêtaient à franchir ses lèvres venimeuses, il remarqua soudainement la douceur de la peau de Morgane. La perfection de ses traits. L'équilibre sublime entre beauté et monstruosité. Son cœur rata un battement : elle était immaculée, il ne pouvait pas l'abîmer. Contrarié, le mage noir relâcha sa prise. « Et que pourrais-je faire pour vous servir ? » s'entendit-il demander, avec une pointe de dégoût dans l'âme.



Merci Kyky  nastae
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Stanislav Dementiæ
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Stanislav Dementiæ
Lun 17 Mai 2021, 08:08


NERU
Susannah & Stanislav

TW : C'est Stan. Il est tordu. C'est malsain. /!\ violences psychologiques. /!\

Un sourire méprisant étira ses traits lorsque la sirène s'écarta de lui. Il la sentait fébrile, au bord du précipice. Il lui suffirait d'une pichenette pour la faire basculer en bas de la falaise abrupte que formaient ses émotions. Pour la briser totalement - car s'il avait malmené son corps et soumis son impétuosité, cela n'était pas suffisant : il ne s'arrêterait que lorsqu'elle serait totalement vidée. Quand il ne resterait d'elle que des fragments éclatés de celle qu'elle avait été. De cette pimbêche qui avait osé lui tenir tête. En fait, il l'aimait bien, lorsqu'elle se montrait docile. Elle était jolie, à sa façon. Pas aussi parfaite que Diane - ou plutôt, que son modèle - mais elle n'était pas désagréable à l’œil. Avec une délicatesse outrageante, il replaça derrière l'oreille une mèche de cheveux tombée du chignon de sa soumise. « Moi qui pensais que les Sirènes faisaient les femmes les plus sensuelles de ce monde... » commença le tortionnaire, sa main redescendant en suivant du majeur la courbe du menton de sa victime. Précautionneusement, il s'en empara entre l'index et le pouce. « J'ai entendu dire que vous autres, les filles d'Eoda, étiez des créatures envoûtantes. Qu'un simple baiser suffisait pour faire chavirer tous les hommes. Que de vos lèvres, vous pouviez nous damner, pour que l'on se jette à vos pieds... » Il n'avait pas idée. Lorsqu'ils se rencontreraient, il ferait tout pour avoir droit d'effleurer ces lèvres douces. Il s'oublierait pour mieux honorer celle qu'il servirait. « Tu embrasses aussi mal qu'une limace. » se moqua-t-il, espérant la blesser autant qu'elle l'avait contrarié, plus tôt, comme une seconde vengeance. « Recommence. » ordonna-t-il en s'approchant. « Mais cette fois-ci, embrasse-moi, comme si tu en avais envie. Comme s'il s'agissait de la seule chose capable de te maintenir en vie. » Peut-être que ce ne serait pas seulement une impression. Peut-être pourrait-il bien la tuer, si ce baiser ne lui convenait pas. Il était difficile d'anticiper ses réactions. « Embrasse moi, comme si tu m'aimais. » finit-il par souffler. Il s'était approché de l'ondine et l'avait manipulé telle une poupée, la plaçant sur ses genoux, à califourchon sur lui. Il avait guidé ses bras autour de ses épaules. Désormais, ses mains parcourait sa peau avec une tendresse doucereuse et immonde. Finalement, il alla cueillir ce baiser qu'il désirait tant.

« Tu vois, ce n'était pas si compliqué. » nargua-t-il la femme aux cheveux bleus. Il avait recommencé à s'occuper de sa chose. Il passait l'éponge sur son bras gauche, qu'il tenait de sa main libre. Parfois, il y déposait quelques baisers qui témoignaient d'une affection malvenue. « Si tu es malheureuse, c'est de ta faute, Susannah. » commença-t-il à expliquer, d'une voix évidente. Il donnait l'impression de s'adresser à une enfant. « Si tu ne m'avais pas provoqué, je ne t'aurais jamais fait de mal. Mais voilà : tu es mal éduquée. Tu as voulu jouer avec le feu et tu t'es brûlée. Mais ça t'apprendra à respecter ta place, à l'avenir. Tu sais ce qu'il risque d'arriver, si tu t'y réessayes. » Stanislav remonta jusqu'à l'épaule, suivit les clavicules, et répéta le processus avec l'autre bras. « Je n'ai pas eu d'autre choix, tu comprends ? C'est toi qui m'y a forcé. » asséna-t-il. Oui. Il était innocent. Il ne pouvait décemment pas laisser passer un tel affront. « Tu es mon Orine. » A ces mots, une laisse d'eau s'était matérialisée autour de la nuque de la femme, la reliant à l'homme qui enserrait le lien. « Viens. » dit-il en se redressant. Il tira sur la corde pour forcer sa marionnette à le suivre. « Je vais te sublimer. » expliqua-t-il d'une voix simple. Car c'était là ce que faisaient les filles de Dame Nature. Elles rendaient l'univers un peu plus merveilleux. Peut-être que leur grâce saurait toucher son Art. Sinon, cela signifierait simplement que la sienne était défectueuse. Peu importait la tare, ce serait toujours la faute de la femme. « Mets ta main ici. » ordonna-t-il en posant le membre à plat sur une planche. Des fils fins étaient apparus et avaient englobés le corps du pantin. C'étaient eux qui la faisaient bouger, au commandement du marionnettiste. « Ne bouge pas. » Le sorcier posa sa scie sur le bras de sa proie, puis commença à découper.

Par terre, les parties du corps dont il avait souhaité se débarrasser. Elles avaient été remplacées par d'autres morceaux de chaires - certains n'étaient pas humains. Recouvert de sang, le Dementiæ se recula de quelques pas. Il plaqua ses mains contre son visage, où s'étirait un sourire dément. « Tu es enfin parfaite. » murmura-t-il avec excitation en contemplant sa création.
840 mots
Laen, s'il te plaît, mets ta cape de héro et viens tapper Stanislav !
Pour les génies:



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