Cette femme… elle avait vraiment le chic pour se placer toujours sur mon chemin. Elle me semblait toujours là, en fond, en forme, en tout. Parfois au premier plan, parfois au second, j’en entendais parler systématiquement dès j’allais quelque part. Pourtant, pour la deuxième fois depuis que nous nous connaissions, je n’avais pas envie de la sauter. Ce simple changement équilibrait notre relation d’une manière différente. J’avais couché avec Kaahl pendant qu’il la regardait dans le Miroir. Je m’étais touché en la matant à mon tour. Elle n’en avait pas conscience. Si je lui disais, elle serait en colère. J’avais toutes les cartes en mains pour faire éclater son existence et, surtout, son couple. C’était beaucoup plus clair sans la Luxure. Je n'étais peut-être pas très gentil en réalité.
Un bruit tonitruant coupa net ma réflexion. Je tournai la tête vers celle que j’avais déjà aperçu précédemment. Elle se repérait facilement. Je tendis mon bâton vers Léto (celui que je tenais dans la main, pas l’autre).
« Faites attention, peut-être qu’il y a une malédiction qui s’abattra sur ceux qui profaneront l’endroit ! »
Je l’avais dit avec une voix plus grave, faussement menaçante. Il fallait bien s’amuser un peu. En plus, c’était un jeu amusant que celui de manier l’objet. J’aurais pu me croire monarque avec ce dernier entre les mains. En réalité, je n’étais pas si assuré que ça. Nous étions dans une pièce et d’après les essais de ceux qui m’entouraient, les portes permettant de sortir étaient fermées. En d’autres termes : si nous ne trouvions pas de solution, nous risquions de mourir ici.
Je tournai la tête vers Laëth. Il n’y avait pas que le problème de la pièce. Il y avait celui des gens avec lesquels nous étions. Elias n’avait rien dit et ça ne m’étonnait pas. Le jour où l’Empereur Noir se montrerait agréable n’était sans doute pas arrivé. J'avais peut-être tort. Je savais qu’il avait envie d’une Ère qui ne serait pas celle du chaos total. Il en parlait très peu mais, pour l’instant, il ne m’avait pas confié vouloir entrer en guerre contre qui que ce soit.
« Vous devriez faire attention. »
Je m’approchai d’elle de nouveau. Je ne savais pas exactement ce qui me poussait à vouloir l’aider. Je n’étais peut-être simplement pas jaloux au point de la vouloir morte sur la dalle d’une pièce inconnue, dans un endroit inconnu. C’était surtout elle le problème à mon sens. Je pouvais partager alors qu’elle restait bloquer dans son foutu statut angélique où l’amour était, pour ainsi dire, unique. Si elle m’acceptait comme son égal auprès de lui, je l’aurais peut-être moins en travers.
Le ton de ma phrase n’était pas celui du reproche. Je voulais la prévenir. Je ne pouvais pas lui parler d’Ârès directement mais il y avait quelque chose sur moi qui n’avait pas disparu. L’avait-elle vu ? Que le Baron n’était pas le Baron ?
« Attention à lui. »
Je l’avais murmuré, tout en remontant la manche large de mon gilet. Sur mon avant-bras, il y avait le prénom du Sorcier gravé. Je relevai les yeux vers elle. Parce qu’il s’agissait bien de ça. J’avais moins peur d’Elias que d’Ârès. L’un agissait selon une logique de la moindre perte. L’autre se fichait de tout, à partir du moment où il pouvait faire souffrir autrui. Je n’avais rien contre cette façon de penser mais je me doutais que j’avais plus de chances de me faire enterrer vivant par l’un que par l’autre.
« Je ne sais pas où nous sommes tombés mais l’endroit en lui-même n’est pas le seul à être dangereux. »
Il y avait trop de facteurs incertains. La Luxure en moins, j’arrivais à réfléchir plus facilement. Je n’étais pas sûr d’aimer. Je voyais les failles et, en les voyant, elles me faisaient peur.
« On devrait rester ensemble. Ceux qui ne sont pas habitués risquent de paniquer si ça se complique. Ce genre de situation peut peser sur le moral et amener à des comportements irrationnels. »
Je m’écartai un peu pour toucher les différents objets présents sur les murs et étagères. Certains semblaient plus insignifiants que d’autres.
« Sans parler de ceux qui sont présents. Rien ne garantit qu’il ne cherche pas à tuer tout le monde. »
Je parlais d’Ârès. Il n’avait pas bougé depuis tout à l’heure.
Je refermai mon pouce et mon index sur une représentation miniature du bâton que je tenais entre les mains. Celle-ci se volatilisa sans plus d’explication.
Mes yeux allèrent de nouveau vers Laëth. Je souris.
« Vous avez vu, je suis Humain. »
Elle allait finir par me remettre. J’étais peut-être trop sérieux pour que ses neurones l’éclairent sur la situation. Je ne la pensais pas idiote. C’était elle qui m’avait averti sur Ârès la première fois, au Fessetival. Peut-être que ma jalousie n’était que de la mauvaise foi. J’aurais très bien pu proposer à Kaahl de muer en femme pour satisfaire ses élans de mariage pur. Je n’en avais jamais eu envie. Son existence l’arrangeait. C’était mieux pour lui s’ils s’aimaient. J’avais peut-être pitié d’elle parce que, de nous deux, elle était la moins au courant.
« Coopérons au lieu de nous écharper. »
Je m’étais rapproché pour le lui murmurer. C’était toujours comme ça quand je la voyais : un mélange de répulsion et d’attirance. Là ce n’était pas charnel. J’avais juste envie d’être avec elle sur le moment.
« Léto ? Vous avez une idée sur l’endroit où nous nous trouvons ? »
899 mots:
Adam est essentiellement avec Laëth et Léto pour le moment.
Cadeau pour Dastan : Le bâton maudit – C’est une version miniature du bâton de la pièce un des Portes III. Il est en or et le bout est arrondi et cerclé de peinture bleutée. Il peut grandir pour devenir une vraie arme, bien qu’il ne serve pas à ça. C’est un bâton qui permet de maudire une zone, soit en changeant l’eau en sang, soit en y faisant s’abattre des moustiques, soit en plongeant l’endroit dans l’obscurité.
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Invité Invité
Jeu 24 Déc 2020, 09:56
« Qu’est-ce que tu as ? demanda Tamina à son frère. - J’ai perdu mon anneau. »
Elle le savait déjà. C’était elle qui le lui avait volé. Elle l’avait lancé près des palais de Coelya. Elle n’en éprouvait aucun remord parce que l’objet lui posait des difficultés. Ses particularités rendaient les créatures dîtes maléfiques partiellement aveugles, d'après elle. Ce n’était pas une perte de vision. C’était bien plus vicieux que ça. Dimitri l’utilisait contre elle habituellement, ce qui n’était pas pour lui plaire. Elle sous-estimait l'étendue des capacités de l'objet.
« C’est dommage, répondit-elle, tout en lui grimpant dessus. - Tu t’en fiches. »
C’était une impression qu’il avait, mêlée à la réalité des faits. Il s’en servait lorsqu’il ne voulait pas qu’elle le morde. Il devenait alors insignifiant à ses yeux. Il était présent sans l’être et elle l’oubliait. Il n’avait pas conscience de pouvoir utiliser cette magie sans l’anneau.
« Je le trouve juste inutile s’il ne sait faire que ça, dit-elle, de mauvaise foi. - Je n’ai pas encore exploré tout son potentiel… - Si tu étais moins occupé à ramasser tous les animaux errants du coin, peut-être que tu aurais pu l’étudier davantage ? Si ça se trouve, c’est l’un de tes protégés qui l’a gobé ! - Tu dis n’importe quoi. » les défendit-il.
Tamina enroula ses doigts autour des poignets de Dimitri.
« Arrête de bouger. » ordonna-t-elle.
Le faux lyrienn se débattait un peu. Il n’arrivait pas à supporter qu’elle lui fasse cet effet. C’était sa sœur. Pourtant, sa morsure faisait couler en lui un plaisir immense. Il trouvait ça anormal, même s’il finissait toujours par capituler et la laisser faire. Il fallait qu’elle se nourrisse et elle était encore trop faible pour réussir à chasser.
« Vas-y doucement. » précisa-t-il, en voyant la lueur dans le regard de Tamina.
Lorsqu’elle avait faim, elle était prête à tout. Parfois, elle lui faisait vraiment mal, avant que la douleur ne s’échappe au profit du plaisir.
« Chochotte, lui lança-t-elle, avant qu’un grand sourire n’apparaisse sur ses lèvres. - J’aimerais bien t’y voir, deux canines dans la gorge. - Il faut bien que tu serves à quelque chose. Silence maintenant, je dois me concentrer. »
Rien que la position n’allait pas. Il était allongé sur le tapis de leur habitation, elle sur lui, à califourchon. L’adolescence ne l’aidait pas à penser à autre chose qu’à ce que cette configuration signifiait en temps normal. On ne se mettait pas ainsi avec n’importe qui. Peut-être ressentait-il une forme d’injustice. Elle se nourrissait de lui, éveillait des choses en lui et, ensuite, elle le rejetait toujours comme une vieille chaussette. Il le voyait, elle était dans une phase où il était tout pour elle, grâce à son sang. Après, elle le rejetterait, parce qu’elle avait honte de leur relation, lorsqu’il commençait à gémir entre ses dents et ses mains. Il était aussi coupable qu’elle. Il aurait dû refuser. Il se le disait souvent : la prochaine fois, je ne lui permets pas de me mordre. Il faillait toujours.
Quand il sentit sa morsure, il se raidit. Ce n’était pas évident de pratiquer une forme de mutilation répétitive. Il était déjà pâle de base. Après chacune des morsures de Tamina, il devenait cadavérique. Pourtant, elle enflammait aussi bien ses pensées que son bas-ventre. Il fixa le plafond, en essayant de canaliser ses pulsions. Ça le rendait fou, malade. Il était impuissant. Ses mains remontèrent jusqu’au dos de sa sœur qu’il caressa avec une passion fiévreuse. Il fallait qu’il se rattache à quelque chose pour ne pas flancher. Dans ces moments-là, il avait envie de la toucher. Une fois, il s’était laissé aller et elle l’avait giflé tellement fort qu’il avait gardé une marque rouge sur le visage durant deux jours. Elle ne lui avait plus reparler pendant une bonne semaine. Il y avait quelque chose d’étrange entre eux.
Il ferma les yeux.
« Tamina ? » appela-t-il, en se redressant après avoir entendu du bruit.
Le décor avait changé. Il n’était plus dans sa chambre. En revanche, le col de sa chemise était déboutonné. Il sentit le liquide poisseux couler un peu sur celui-ci. Curieusement, ça s’arrêtait toujours vite, comme si les canines avaient la propriété de refermer la plaie en quittant leur proie. Il eut un vertige. L’incohérence de la situation mit fin à son désir assez vite. Il préféra rester par terre, soudainement migraineux.
« Tamina… Si c’est une blague, ce n’est pas drôle. »
Quelque chose lui disait que ce n’était pas une blague. Son pouls s’accéléra. Il voulait comprendre.
Message I – 748 mots Musique : Parasite Eve
L'anneau d'invisibilité, pour Pulsar Apparence : c'est un anneau en argent, tout ce qu'il y a de plus simple. Effets : il a deux propriétés. La première est de rendre l'individu insignifiant pour les personnes autour de lui. C'est comme s'il était invisible sans l'être. Il est là, les gens se rappellent parfois après coup de sa présence, mais sur le moment ils n'y font pas attention. La deuxième est d'attirer à lui des compagnons PNJ qui chercheront à l'aider coûte que coût, en prétendant qu'une prophétie est attaché à cet anneau et qu'ils doivent absolument l'aider pour qu'elle s'accomplisse. Le premier effet se produit tout de suite. Le deuxième arrive après quelques utilisations.
Invité Invité
Ven 25 Déc 2020, 10:53
Comme chaque jour pendant les heures chaudes je rentre tranquillement dans la tente que je partage avec ma famille en plein désert pour boire une boisson chaude et à ce moment précis, en un battement de cil, je me retrouve ailleurs, dans une pièce inconnue et environné d’étranger. Je savais que j’avais un Ma’ahid très faible, mais je ne pensais pas qu’un magicien pouvait ainsi me transporter où il le voulait d’un simple claquement de doigt ! Ces non-humains ont vraiment un culot incroyable, ils sont sans gêne aucune, mais je ne vais pas me laisser faire !
Il y a déjà de nombreuses personnes et comme je suis habillé avec ma simple tunique blanche, et n’ayant pour arme que mon arc avec quelques flèches, je ne suis pas très fier et j’essaye de ne faire aucun geste qui puisse être mal interprété. Je frissonne un peu car il fait plus froid que dans le désert, j’ai d’ailleurs l’impression d’être dans une cave, car il n’y a pas de fenêtre. Observant les autres, je peux voir avec soulagement qu’il y a de nombreux humains, deux hommes, une femme, mais également quelques représentant d’autre race, voir même des races maléfiques comme des sorciers, mais ce n’est pas le pire car des démons, comme dans les légendes sont également présents !
Lorsque je vois des anges, je marche avec difficulté vers eux, soulagé de voir les protecteurs des humains dans cette pièce. Il y a deux représentantes du beau sexe et un mâle, même si j’ai du mal parfois à les différencier. Je m’adresse donc à ce dernier, il ne semble pas être dans son état normal et s’est assis tout en parlant à une autre personne.
Je commence donc à lui adresser la parole :
Bien le bonjour, messire l’Ange, je suis Fabius Solar, et il me semble que j’ai été téléporter par mégarde. Je n’ai bien entendu, rien à faire ici, et si vous pouviez me renvoyer chez moi, je vous en serais très reconnaissant.
Voilà, c’est dit, mon interlocuteur fait partie d’une race supérieure qui peut tout faire, je suis donc sûr que me téléporter dans mon désert ne lui sera guère difficile. Je suis sûr qu’il est venu par choix, car personne ne pourra jamais contraindre un ange à faire quoi que ce soit, seuls les Dieux sont au-dessus de lui et j’imagine mal un dieu s’amusant à déplacer des gens de façon complètement aléatoire comme des pièces sur un échiquier, ce serait complètement fou, n’est-ce pas ?
420 Mots
Maximilien Eraël ~ Humain ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 2484 ◈ YinYanisé(e) le : 18/09/2016◈ Activité : Charpentier | rang II ; Ébéniste | rang II ; Soldat | rang II
Dans son coin et silencieux, le regard de Maximilien survolait l'assemblée hétéroclite, et surtout improbable, que le groupe formait. Certains avaient déjà commencé à se prêter à ce jeu ridicule dans lequel on les avaient plongé. C'est en voyant Mancinia se rapprocher qu'il se détourna du groupe pour lui faire face, elle et la femme qui l'accompagnait. « Matasif » répondit-il à son salut avant qu'un rictus cynique ne peigne ses lèvres aux paroles qu'elle lui adressa. « C'est probable en effet. ». À peine arrivé qu'il en était déjà gavé, alors si le jeu devait durer... « Ça me paraît être une bonne solution. » affirma-t-il avec un regard en biais sur la pléthore de problèmes, Elias Salvatore et les Démons en tête, qui leur tenait compagnie. Puis il reporta son attention sur les deux Humaines à l'intervention de la compagne de la Sertisseuse, se préparant à rétorquer au salut trop formel - du moins, pour lui - qu'elle lui offrit, avant de se raviser. Il avait toujours du mal avec ces démonstrations de respects et ces abus de bonnes manières qu'on pouvait lui accorder. Mais s'il devait rattraper chacun sur ces faits, il n'en aurait jamais terminé, surtout qu'il savait que c'était surtout lui qui aurait des manières à revoir. Et, de toute façon, ça aurait encore moins été gagnée avec elle, songea-t-il lorsqu'elle se présenta. Une prêtresse. Les représentants des Aetheri faisaient parfois partie des personnes les plus bornés en ce monde. Toutefois, ce ne fut pas ce qui l'interpella le plus. Selamat ? Pourtant le Soleil avait juste quitté son zénith lorsqu'on l'avait arraché à Utopia. « Selamat. » lui répondit-il néanmoins, dubitatif.
Le regard du Kaahi se tourna un instant d'abord sur le reste du groupe avant de revenir sur la fresque, pour se reporter sur ses interlocutrices. « Une idée de la façon dont on doit se sortir de ça ? À première vu... ». Il fut interrompu par un tiers interpellant la Matasif d'une façon étonnement familière. Aussi, après une œillade sur ce dernier, Maximilien interrogea du regard la concernée sur cette intervention avant qu'un sourire amusé ne se glisse à la commissure de ses lèvres. Après un court instant à observer chacun chercher à comprendre, à leur façon, la raison de leur présence en ces lieux, il reprit, cynique. « La population est diversifiée. Celui qui nous a confiné ici cherche soit à mener une expérience sociale d'un genre nouveau, soit à nous lancer dans un duel à mort. Voir même les deux. ». Ça, c'est en considérant que le milieu était totalement clôt. Des portes restant visibles, il songea que ce n'était potentiellement pas le cas. Restait à savoir si elles s'ouvraient réellement, qu'il ne s'agissait pas seulement d'un leure et, éventuellement, si l'une d'elle les menait vers la sortie. Une grande part de lui en douta néanmoins. Les portes étaient à double sens, donc arriver en un lieu sans passer par l'une d'elle lui faisait souffler que l'unique issue était de participer, et ça le tuait. C'est un bruit sourd résonnant dans toute la pièce et jusqu'à travers les murs qui lui offrit l'une des réponses à ses questions. Dans un réflexe, il se détourna légèrement du coup, puissant, qui fût donné avant d'y porter le regard pour y découvrir la responsable en la personne de Léto. Sans à lui faire face, il lui fut aisé de retrouver la Souriante. Il y a des silhouettes qui s'oublient difficilement, surtout après en avoir dessiné chaque ligne du corps nu en détail. « Et, à l'évidence, on ne compte pas nous laisser quitter l'endroit si facilement. » ajouta Maximilien sans se défaire de la peintre, un étrange sentiment lui empoignant la poitrine. Non, ce n'était pas lié à cette soirée en Avalon. C'était autre chose. C'était ridicule surtout. Le Kaahi fronça des sourcils comme il se détourna finalement d'elle pour porter son œil sur la totalité de la pièce, attardant son regard sur les autres fresques et ornements présents tandis qu'il s'avançât d'un pas. « Pourtant ce serait pas mal de trouver la clé rapidement.» conclut-il enfin dans un soupir. Car, si initialement il n'avait pas prévu de se plier à un règlement absurde dont il n'avait d'ailleurs pas la moindre idée de ce qu'il pouvait bien dicter, les actes de certaines personnes lui avait fait revoir son jugement pour la simple raison que, s'il y avait une chose qu'il ne comptait pas faire, c'était disparaître lors de l'une de ces missions imposées. Or, à ce rythme, ce n'était pas de la main d'un tiers ou d'une quelconque malheureuse rencontre qu'ils allaient périr en ces lieux, mais parce que les murs et le plafond se seraient effondrés sur eux à cause des assauts des acharnés.
Ma condition m’avait habituée à m’éveiller dans des lieux inconnus. Je voyageais au gré des mains esclavagistes qui me maintenaient sous leur joug. C’était un sentiment fort déplaisant de voir sa liberté ainsi contrainte par les exigences d’un maître - d’autant plus lorsque celui-ci ne méritait en rien le titre dont la bonne fortune l’avait affublé. Il m’avait fallu du temps pour accepter de mettre ma vie entre parenthèse. J’avais attendu docilement et patiemment le moment où je pourrais enfin ancrer mon existence de façon plus pérenne dans le monde dont j’étais originaire. Mais les contretemps ne s’étaient pas arrêtés pour autant. Certes, j’étais désormais plus à même de protéger mon habitacle des passants les plus curieux, mais d’étranges événements continuaient de requérir ma présence sans que je ne comprisse le sens de ces convocations intempestives.
Cette fois-ci, je me trouvais dans une grande salle, éclairée par des torches murales disposées à intervalle régulier. Mon regard, attiré par les reflets d’or qui ornaient la fresque centrale, détailla l’oeuvre avec attention. Une immense silhouette - que j’associai malgré moi à l’idée que je me faisais d’un Eversha - présidait une cérémonie qui ne laissait aucun doute sur sa finalité. De ce que j’en compris, il s’agissait d’un rite funéraire ayant vocation à ce que le défunt rejoigne sa divinité. Avec un peu de recul, je liai le chacal à cette divinité - où à un prêtre qui pourrait le représenter. A ma connaissance, aucun Aetheri pourtant, n’avait une apparence qui s’apparentait à cet étrange individu. Je ne me représentai l’utilité de la balance que lorsque mon regard descendit sur la porte sous la fresque. Je me figurai alors que le chacal n’était peut-être que le gardien d’un tombeau, ne laissant pénétrer que les morts dont les proches avaient payé un tribut suffisant. La balance servait donc à calculer la valeur d’une vie. Je souris, satisfaite de l’histoire que je m’étais inventée. Si elle était exacte - ce dont je doutais - la pièce suivante mènerait probablement à un caveau.
Je me détournai de la peinture pour m’approcher de la suivante. J’arrêtai mon geste net. Une sensation désagréable - caustique - rongeait mon être. Je me sentais faiblir - défaillir - face à cette menace soudaine : du Ma’Ahid. Je levai la tête pour observer les quelques personnes qui se tenaient devant moi, à la recherche des coupables. Mes prunelles se posèrent alors sur Elias et mon coeur rata un battement. J’avais envie de le rejoindre, de discuter avec lui de ce futur que je m’étais déjà imaginé. Son aura de glace m’attirait autant qu’elle m’effrayait. J’avais envie de le côtoyer davantage, de le découvrir. Malheureusement, il y avait cette odieuse barrière qui m’empêchait de m’approcher. Je bouillais de rage mais tentait de ne rien laisser paraître. C’est alors que la silhouette de Mancinia se dessina dans mon angle de vue. Je fis demi-tour promptement ; cette maudite humaine générait bien trop d’anti-magie pour que je pusse m’avancer. Sa simple existence faisait naître en moi le désir de la voir morte. Je trouvai refuge de l’autre côté, non loin d’une porte menant à ce qui semblait être une bibliothèque. Je regrettai de ne pouvoir traverser la paroi invisible et me pencher sur ces documents. Sans doute y avait-il là des éléments nous permettant de comprendre pourquoi nous avions été menés en ces lieux. J’essayai de l’entrouvrir mais l’accès me resta interdit ; je n’eus pas plus de succès en tentant de traverser la matière. Comme j’aurai pu m’y attendre, le mécanisme semblait avoir été conçu pour résister à la magie. Ma main caressa alors les différents symboles sculptés dans le mur. Je ne comprenais rien de cette écriture étrange et eus soudain l’impression que les documents entreposés de l’autre côté seraient tout aussi indéchiffrables. Rien ne se passait comme je le souhaitai. Je fis volte-face non sans lâcher un long soupir.
Je balayai la pièce du regard, détaillant chacune des personnes présentes. Il y en avait beaucoup que je ne connaissais pas - d’autres dont l’apparence avait un je-ne-sais-quoi de familier sans que je pusse clairement les identifier. Un grand bruit m’arracha un léger sursaut. L’une des participants venait de s’essayer à ouvrir une porte par la force. Mais son échec fut aussi cuisant que le mien face à la bibliothèque. Reprenant mon étude des forces en présence, je ne pus m’empêcher de sourire à la vue de ma chère et tendre Laëth. L’Ange avait une place particulière dans mon coeur - elle avait inspiré mes plus sombre cauchemars. Je fus néanmoins stupéfait qu’elle se tint si loin de son amant. La douce romance - écho de l’Ibalopọ - s’était-elle finalement fragilisée ? Peut-être me faudrait-il utiliser mes capacités pour apaiser ses souffrances ? Après tout, je lui devais bien cela après tout ce que je lui avais fait subir.
Alors que je cherchai un moyen de m’approcher de l’Ultimage des Ténèbres - qui avait disparut dans les couloirs - en évitant la gorgone aux cheveux cendrés, ce fût ma future belle-fille qui attira mon attention. Elle glissa le long des murs comme un animal apeuré, bien loin de se tenir comme l’aurait dû une Princesse de son rang. Je ne la connaissais que très peu - nous n’avions jamais eu d’interaction directe bien que je me fusse déjà infiltré dans l’un de ses rêves. Je savais qu’elle prenait les autres de haut ; je n’appréciais guère cette facette de sa personnalité mais étais prête à composer avec elle afin de conquérir le monarque. Sans doute pourrais-je m’en faire une alliée en la secourant d’un néfaste châtiment. Une femme venait justement de l’intercepter ; avant qu’elle ne lui répondît, je m’invitai dans la conversation.
« Bonjour. Je vous prie de bien vouloir excuser mon irruption dans votre discussion, je me nomme Esther Nixen. Je souhaiterais glisser deux mots à ma future belle-fille avant de vous la laisser », indiquai-je à l’inconnue. Je n’attendis pas sa réponse. Un sourire radieux aux lèvres, je me penchai vers l’adolescente pour lui susurrer quelques mots à l’oreille. « Je vous conseille de récupérer prestement votre prestance, très chère. S’il Lui arrivait de vous remarquer, je crains qu’Il n’apprécie point votre couardise. Tâchez de faire bonne impression, après tout, votre rôle n’est pas si différent du mien. ». Je me retournai alors vers l’étrangère et lui adressai une petite révérence. « Comme promis, je ne vous impose pas ma présence plus longtemps. Je suis attendue ailleurs, mentis-je. Je vous souhaite une agréable journée. »
Je relevai la tête vers le couloir où avait disparu Elias. Il me semblait entrevoir un passage me permettant d’esquiver la puissance néfaste de l’humaine. J’avançais lentement mais prudemment vers ma destination, avant d’accélérer le pas alors que je n’étais plus qu’à quelques mètres de l’entrée du corridor. Une boule d’angoisse dévorait l’intérieur de mes entrailles ; à chaque instant, Mancinia pouvait se mouvoir et, par la même, donner fin à mon existence. Je ne me sentis pas en sécurité avant d’avoir pénétré le premier tiers du couloir. C’est alors que je perçus l’un des miens.
Il était apparu non loin de moi avant de vaciller. Dans sa chute, l’imposante statue canine avait transpercé son torse éthéré, m’indiquant qu’il n’avait probablement pas encore connaissance des Aspects. Je remarquai non loin de lui l’objet auquel il était lié : une boussole d’un autre temps. Je me sentis soudain envahie d’une mission nouvelle : il était de mon devoir de le protéger. Il paraissait bien plus faible que moi et risquait à tout moment de s’évaporer aux contacts de ces satanés humains. Je ramassai sa boussole avant de le rejoindre pour l’aider à se relever.
« Tu peux m’appeler Esther, je suis ravi de te rencontrer. Je te propose de garder ceci en lieu sûr, indiquai-je en désignant son habitacle. A moins que je ne m’abuse, tu n’as pas la possibilité de le cacher toi-même, n’est-ce pas ? (La question tenait davantage de la rhétorique). Par contre, évite de jouer avec moi, je n’ai pas envie de passer mon temps à faire attention à chacune de mes paroles. »
Mon regard croisa le sien et je m’assurai qu’il ait bien compris : je refusai le Lien du Rêve.
« Il y a des humains au bout de ce couloir, lui annonçai-je, l’une en particulière est éminemment puissante. Si tu veux vivre, évite de l’approcher. Tu te désagrégerais sur le champ. »
J’hésitai à le laisser là. J’avais réellement envie de côtoyer mon futur époux avant le mariage. Pourtant, j’avais des scrupules à l’abandonner de la sorte.
« Je dois saluer quelqu’un. Tu peux venir avec moi si tu le souhaites. (Mes yeux tombèrent sur la boussole). Si tu veux t’éloigner, je peux te la rendre ». J’attendis sa réponse avant de reprendre ma route.
Elias n’était plus qu’à quelques mètres. Je pris un moment afin de vérifier ma tenue. Une longue robe noire à jupons en forme de cloche remontait au-dessus de ma poitrine comprimée par un corset serré. Marquant ma taille, une ceinture bordeaux s’accordait à la perfection avec le châle en soie qui me couvrait les épaules. Mon maquillage était succinct et dénué de vulgarité. J’avais fait le maximum pour être digne des leçons qui m’avaient été prodiguées au Château Interdit. Il fallait néanmoins avouer que ces vêtements n’étaient pas des plus confortables. Je comprenais presque l’aigreur de certaines sorcières. Je pris une grande respiration. Mon coeur battait à tout rompre. C’était la première fois que je rencontrerai l’Empereur Noir en dehors de nos Rêves. Mes membres commencèrent à trembler et je pris une nouvelle inspiration avant de me lancer.
« Votre Majesté Impériale, m’inclinai-je à son contact, patientant jusqu’à ce qu’Il accepta que je me relevasse. Je me permets de me présenter à Son Excellence, je suis Dame Vixen, l’une de ses futures épouses. Nous n’avions malheureusement pas eu l’occasion de nous rencontrer de manière plus formelle, je lui prie de bien vouloir m’en excuser… (Je marquai une courte pause avant de reprendre.) Serait-il gré à, Votre Majesté, de me tenir compagnie en ces lieux ? Malgré notre situation actuelle, je suppose qu’il serait de bon ton que nous apparaissions ensemble, qu’en pense-t-Il ? (J’hésitai à lui faire part ma faiblesse mais, un regard en arrière à mon camarade me convainquis.) Je dois avouer à Son Excellence que sa protection serait la bienvenue pour les miens, Lui soufflai-je à voix basse, il y a en cet endroit un élément perturbateur bien trop puissant pour que nous puissions y faire face sans l’aide de Votre Majesté Impériale. Je suis sûre qu’Il trouvera une compensation acceptable pour ce service… »
A mesure que je lui parlai, mes joues s’empourpraient davantage.
Post I | 1786 mots (désolé):
Léandra (Esther) arrive dans la salle et étudie la fresque qui mène vers la Pièce 4. Elle se crée une petite histoire et suppose qu'il s'agit d'un rite mortuaire et que la porte mène sans doute vers un caveau.
Elle continue sur sa droite mais est arrêtée par la sensation causée par le Ma'Ahid. Elle en cherche la cause et remarque Elias. Elle est contrariée de ne pas pouvoir le rejoindre. Elle remarque Mancinia et se dit que c'est de sa faute s'il y a autant de Ma'Ahid (elle ne connait pas les autres, désolé !).
Esther part donc de l'autre côté vers la salle qui donne sur une bibliothèque. Elle essaye de traverser la barrière mais cela ne fonctionne pas. Elle abandonne finalement en comprenant que les parchemins de l'autre côté sont sans doute écrits avec la même écriture inconnue.
Elle remarque Eméliana et la rejoint alors qu'elle est avec Shanxi. Esther lâche quelques mots à Emeliana avant de partir vers le couloir où Elias s'est enfoncé.
En chemin, elle fait la rencontre de Cal. Elle ramasse son habitacle et lui propose de le garder / le cacher pour lui. (S'il veut le récupérer, elle lui rend sans problème). Elle le mets en garde contre les humains dans la Pièce 1 et lui propose de venir avec elle. Elle le défend d'user du Lien du Rêve sur elle.
Elle se présente à Elias en tant qu'Esther. Elle lui demande la permission de l'accompagner et de les aider Cal et elle vis à vis du Ma'Ahid.
«Bas les pattes Wendy la moisie !» Criai-je en dégageant brutalement mon bras de la brune. «Chuuut !» Mon cri avait résonné dans la pièce et Daisy semblait mortifiée que j'attire l'attention sur nous. Elle n'éveillait que le mépris chez moi et je lui tirais la langue suivi d'un beau doigt d'honneur pour toute réponse. La Mage inspira en fermant les yeux, semblant rassembler ses pensées. Sur le ton calme qui m'horripilait tant, elle poursuivit avec un sourire faux tordant ses lèvres. «Je m'appelle Daisy. Pas Wendy. Grendel, tu le sais et tu pourrais faire un eff-» Je lui coupais la parole, haussant un peu plus le ton. «Gna gna gna et puis je parle à Jane d'abord, mère castor ! Elle est plus belle que toi en plus.» Je me détournai d'elle après avoir soufflé du nez avec dédain. La Magicienne me mettait de mauvaise humeur mais heureusement, la jolie brune était là avec sa petite bouille surprise de me voir - trop mignonne - accompagnée de... Je levais les yeux, effarée par la taille de la femme à ses côtés. Moi qui avais toujours cru que ce n'était pas la taille qui comptait. J'étais effondrée. Alors ainsi, Jane semblait y accorder de la valeur. La tristesse me pinçait le coeur. C'était pour ça qu'elle ne m'appréciait pas alors. Ce n'est pas très gentil de discriminer les gnomes mais j'allais devoir faire avec et m'emparer de son coeur, d'une manière ou d'une autre. J'effleurai des doigts mon couteau d'une caresse silencieuse, évocatrice d'une promesse. D'un ton sec, je répondis à l'absurde et trop grande Yüna. «Elle en a d'autres des questions comme ça la grande perche ? C'est pas une flèche dis donc ce mastodonte. Tout dans les bras, rien dans la -» «Grendel !» S'offusqua Daisy. Elle était encore la cette pimbêche ? Incroyable la persistance des cafards. «Non, nous ne savons pas pourquoi nous sommes ici, ni qui nous a envoyées ici. Je dois vous avouer que je suis chamboulée par -» «Oui oui, c'est ça on a compris Kaahlimero.» Râlais-je, agacée qu'elle ouvre sa bouche. Il me vint en tête que si je la tuais ici, personne au Cirque ne le saurait et Chichi ne me fouetterait pas. Je rangeais cette pensée dans un recoin de ma tête et suivis d'un pas léger Jane qui avait commencé à arpenter la pièce. J'accélérais le pas pour distancer Yüna, non sans lui adresser un oeil assassin et en laissant mes lippes libérer un bruit peu flatteur. «Euh dis donc Giselle, tu pourrais te retenir non ? T'as pas remarqué qu'il y avait pas de fenêtres Guenièvre ?» J'éclatais d'un rire sardonique alors que Daisy secouait la tête, dépassée par mon attitude. Bande de nouilles. Je tirais sur la manche de Jane. «Jane Jane Jane ! T'es encore plus jolie qu'avant, t'es amoureuse ? Oh l'allumeuuuuuuseuuuuh, elle est amoureuuuuseuh !» Je fis des cercles rapides en dansant autour d'elle en chantant tout fort ma chanson stupide, ravie de voir l'agacement tendre les traits de son visage. «Tu sais quoi ? Chichi m'a donné une chance pour avoir mon propre numéro, c'est pas beau ? C'est grâce à toi aussi, sans ta tente pour pouvoir accueillir un éléphant, on aurait jamais pu garder Douceur ! On a quitté Megido et vous ? Je pourrais revenir dans ton truc de Yanna un jour ? Vous êtes où en ce moment ? Tu savais que les éléphants ça sait pas sauter ? Les pauvres. Douceur elle a peur des abeilles aussi. Du coup je les tuerais toutes !» J'éclatais mon poing sur ma paume ouverte en grognant. «Oh oui, elle aime beaucoup la tente ! Mais elle est timide alors elle ne fait pas beaucoup d'efforts pour mettre au point notre spectacle. Chichi dit que si notre spectacle n'est pas prêt d'ici deux mois, il revendra Douceur !» «Il ne le fera pas, ne t'inquiètes pas.» Intervint Daisy. «Si il le fera ! Tu connais pas Chichi, espèce de grosse otarie !» Rétorquais-je brusquement et la Mage soupira. Elle ferait mieux de renoncer à me causer celle-là si elle ne voulait pas goûter de mon couteau. Jane finit par se décider et elle emprunta un couloir. Je la suivis en me précipitant sur mes petites jambes asymétriques. «J'irais où tu iras, Margarita !» Criai-je vers elle, le popotin frétillant déjà de vivre de belles aventures avec la fille de Yanna. Des miroirs nous renvoyaient nos réflexions et je m'approchais d'un pour m'y regarder. Petit bonhomme blanc et violet avec un gros nœud rouge sur la poitrine, on pouvait voir mes prunelles briller au fond des étoiles de mon masque et une demi-lune me permettait de parler plus librement que mes autres masques. Malgré tout, mon accoutrement ne dissimulait pas la déformation de mes jambes. En m'approchant, je vis que les miroirs n'étaient pas encastrés dans les murs et je glissais ma main derrière l'un d'eux et agrippai un pied en bois pour le faire glisser de derrière le miroir. Le meuble était plutôt fin et s'ouvrait grâce à deux portes en papier tressé. Curieuse, j'ouvris le meuble pour y découvrir des morceaux de tissu sales. «Beurk.» Grinçais-je en tordant le nez. Puis prise d'une idée, j'enlevais mon masque et le coinçais sous mon bras pour pouvoir recouvrir mon crâne nu et mon visage des bandelettes. Elles sentaient le renfermé et les vieilles huiles. Les sacrifices que je faisais pour faire rire Jane, j'espérais un peu de gratitude pour mes efforts. Puis je couru vers la brune pour la rattraper. «Jaaaaaaaaaaane, regaaaaaaaaarde !» Elle s'était déjà engagée dans un autre couloir, plus étroit, et je dus la bousculer pour passer devant elle et lui montrer mes trouvailles. Je tournoyai sur moi-même, mes bras tendus comme des ailes, plutôt fière de moi. «Tu crois que c'est quoi ? Tu sais où on va ? Hé, c'est pas un chat là ?» Je me précipitais vers le matou au fond du couloir mais gardais mes distances. S'il était à moitié aussi agréable que Mildred, il valait mieux ne pas l'approcher de trop près. Plus fin que mon chat obèse, il avait aussi un air plus distingué, ses prunelles fauves nous observant paisiblement. Des bijoux ornaient son pelage et jetaient des éclats lumineux sur les murs. J'étais légèrement intimidée et le surveillait avec méfiance du coin de l'oeil en me décalant pour observer la boîte à côté de lui. «Ooooooooh !» Remplie de bijoux, je sentis mon coeur s'emballer devant tant de richesses. Avec ça, le Cirque pouvait survivre sans s'inquiéter pendant au moins un an. Et les bijoux que je voyais iraient parfaitement au teint d'ébène de Mademoiselle. J'arrachais mes yeux de la tentation pour regarder à nouveau le chat. D'un geste vif, je récupérais une des bandelettes sur ma tête et le laissais pendre devant la tête du chat. Cherchant à obtenir son attention, j'imposais à la bandelette balancement régulier.
Message II | 1206 mots:
Grendel et Daisy parlent à Babelda et Yüna. Elles les suivent dans le couloir vers la porte 16 et Grendel s'arrête en chemin et découvre un meuble avec les bandelettes dedans. Elle les met sur sa tête et est fière d'elle /sbaff. Ensuite, elle voit le chat devant la porte de la pièce 16 et cherche à jouer avec le chat avec une des bandelettes. Stats : Grendel | Daisy Agilité : 7 | 4 Force : 3 | 4 Charisme : 6 | 5 Intelligence : 6 | 8 Magie : 7 | 8
Invité Invité
Lun 04 Jan 2021, 22:44
« Les portes fermés, elles le sont pour une bonne raison. »
Le vieillard, tantôt dans la première salle, déambulait désormais dans un couloir vaudevillesque après avoir pris ses jambes à son cou. En jetant un coup d’œil derrière son épaule, il prit soin de s’assurer que cette sauvageonne ne le suivait pas. C’est vrai qu’il avait essayé de peloter cette jeune femme par inadvertance, mais uniquement pour faire avancer le schmilblick. En dehors de cette entorse, jamais il n’aurait osé poser ses mains sur elle. Du moins, pas sans recourir à une formule de politesse. Il n’était pas aussi bestial que tous ces Réprouvés qui manquaient d’arracher une côte à leurs partenaires dès qu’ils pratiquaient le coït en communauté. Il ne retournerait pas dans l’autre pièce de sitôt, car en plus d’avoir été très mal reçu, cet endroit entassait des monstres contre qui il n’avait pas la moindre envie de se confronter. Il avait cru reconnaitre une personnalité incontournable de son peuple, mais James n’avait pas osé la déranger dans ses occupations. Ici, il se sentait nettement plus à son aise, quand bien même l’importante rangée de miroirs fixée aux murs restituait une ambiance un peu angoissante. Sont-ce les Déchus de l’orgueil qui avaient dressés cette partie du monument ? Peut-être avaient-ils mis en place un rituel initiatique réservé à comparer leur pénis au travers de ces reflets déformants ? Ils étaient assez loufoques pour inventer de tels divagations en tout cas. Apposant ses gros doigts sur la surface réfléchissante, le géant se risqua à parcourir les cadres dans l’espoir d’y déceler un mécanisme quelconque. Après quelques tentatives, rien ne semblait y être dissimulé, y compris entre les fissures qu’il s’était fait plaisir à explorer. D’habitude, c’est pourtant bien dans les fentes qu’on résolvait le plus de choses. Arborant un visage complètement à l’Ouest, le vieil homme se frotta la nuque, de toute évidence mécontent.
« Ça me décrocherait presque les balles du typhon, c’t’histoire. Peut-être que si je m’y prends autrement en le faisant bouger de cette façon, je… »
En remuant le miroir dans tous les sens, ce qui devait arriver arriva, puisque l’homme le décolla de son support involontairement. Oups. Encore un godichon qui avait fixé ça à la mords-moi-le-nœud. Tournant la tête de droite à gauche pour localiser d’éventuels témoins, l’ancien s’empressa de le remettre ni vu ni connu à sa place. Ça tiendrait le temps que ça tiendrait, mais impossible pour lui de l’enfiler sous sa veste noire. Se désolidarisant de cet acte de cruauté envers les réflecteurs, James sifflota quelques notes pour détourner l’attention. S’il avait le comportement type d’un coupable, ce dernier se ressaisit immédiatement lorsqu’il croisa le chemin d’une midinette qu’il salua aussitôt en ôtant son Sombrero — un cadeau de sa nièce.
« Eh là qui va là ? Une charmante mam’zelle et personne pour lui prêter main-forte ? La jeunesse n’est plus ce qu’elle était. À mon époque, on couvrait les arrières de la gent féminine, et pas uniquement pour leur mater le derche, croyez-moi. »
Comme un père qui retrouvait sa fille après des mois d’abstinence, le colosse ouvrit grand ses bras pour l’accueillir et lui faire un immense câlin. Toutefois, il reprit ses esprits avant de faire une bêtise qui aurait pu être mal interprétée. À la place, il recouvra les poings de la jolie créature avec ses paumes puis respira un bon coup en fermant les yeux.
« Cette chaleur, elle me rappelle l’innocence de ma première couche jusqu’à mes premiers poils. Z’êtes quelqu’un de bien, alors tâchez de la préserver. T’façon si quelqu’un ose vous toucher ou vous faire du mal, je lui casserais le pif. » Il s’arrêta un instant puis leva le buste. « Qui fait tout ce raffut ? »
Ce n’est pas parce qu’il était vieux qu’il n’entendait plus à une ronde. Au contraire, son ouïe était particulièrement aiguisée grâce au temps passé à écouter aux portes de gentes dames. S’éclipsant en s’excusant par avance auprès de la déité de la pureté, James recouvra bien vite la trace du malandrin, celui-ci s’essayant à la capture d’un pauvre chat noir sans défense. L’amour de la nature ne manqua pas de lui faire dresser autre chose que son engin en la présence du drapeau de la justice. Obstruant le chemin du fauteur de troubles, James souleva aisément l’enfant en l’agrippant par un pan de sa tenue, réceptionnant la bandelette de l’autre main.
« Hop, hop hop, vilain garnement. Pas touche au minouche, il a l’air farouche. Puis si tu fais pas attention, tu vas nous casser un truc. Ca tient pas la route, leurs conneries. »
Il n’avait pas le temps de réparer les erreurs d’autrui. Déjà qu’il n’en avait pas pour les siennes. Quoiqu’il en soit, le panda parcourut rapidement le bras de l’homme pour sentir la chose qui y était suspendue, intrigué et inquiet à la fois.
« T’en fais pas Sacripan. La maladie l’a défiguré, mais c’est bien un sale gosse. »
Portant son index près de ses lèvres, c'est toutefois comme un animal qu'il le sonda.
2ème post | 820 mots:
Ayant fui les problèmes, James se retrouve dans le couloir menant à la salle numéro 16. Il trifouille les miroirs, en décroche un par mégarde mais le remet tout de suite. Il croise alors Babelda qu'il accoste, mais l'abandonne aussitôt quand il entend du bruit. C'est Grendel qu'il soulève par le col. Il en profite pour ramasser la bandelette.
Tandis que la Prêtresse et l'Obstiné se présentaient, une voix masculine la héla depuis l'autre coté de la salle. Étrangement, l'usage de son prénom avait un étrange effet sur l'Humaine, conséquence des habitudes d'un Ange Gardien qui était nommé par ses titres et ne tolérait que l'usage de son patronyme par les êtres proches. Cet timbre ne lui disait rien, pas plus que son visage, mais par acquis de conscience, elle inclinait la tête pour le saluer. Autant rester polie, on ne savait pas vraiment ce qui se dessinait devant eux, même si son intention n'était pas d'être amie avec certains d'entre eux, dont elle aurait volontiers été l'instigatrice de leur mort, heureusement, Maximilien Eraël se révélait être un appui intéressant et posé.
— Je n'ai aucune idée de comment nous devrions sortir.
Ils semblaient être dans un lieu souterrain, au vu de la chaleur particulière de l'endroit, mais l'air passait bien par les interstices et les ouvertures variées, ce qui voulait dire qu'il y avait bien une embrasure menant vers l'extérieure. Son regard se posait vers les ruines d'un sarcophage merveilleux, réduit à l'état de rien, puis des coups données vers une entrée. Mancinia relâchait un soupir.
— Certainement pas en agissant de manière irréfléchie, mais je présume que nous avons l'habitude de nous traîner des boulets.
Mancinia avait mis deux doigts contre l'arête de son nez, plus elle en écoutait certains, plus l'impatience la gagnait. Entre l'idiot qui saccageait l'endroit, ceux qui mettaient leurs doigts dans des trous douteux et celle qui ressemblait à Sùlfr, tout en étant différente à bien des égards et en portant une tenue Réprouvée, qui tentait de démolir une entrée avant même de savoir quoi que ce soit ...
— Ils sont prodigieux. S'il y a un air empoissonné, un monstre, un piège ou quoi que ce soit, nous serons tous morts avant qu'ils aient réussis à connecter deux neurones après ce soudain retrait de nos vies respectives.
Devant la mention de son interlocuteur quant aux intervenants diversifiés, elle sourit, glacée.
— Très mal, d'ailleurs, souligna-t-elle. Certains n'en sortiront pas vivants.
Elle l'espérait, que ce soit par des pièges, ou de sa patience, qui atteindrait ses limites. Puis, elle se mit à rire, de manière volontairement exagérée.
— Je doute que ce soit une simple clé pour nous faire sortir, voyons ! dit-elle, tout en se rapprochant de lui, pour lui souffler discrètement. Vous êtes armé ? ... J'ai une modeste dague, sur moi mais c'est tout.
C'était assez pour qu'elle tue un être vivant de taille standard. La Guerre lui avait énormément apprise, mais Neah était aussi un bon professeur. Elle préférait avoir de quoi réagir, ils n'avaient pas des amis ici. Lorsqu'elles eurent été informée, la Prêtresse eu un pas vers l'avant.
— Et si nous avancions ? suggérait Nina. Les couloirs m'intriguent.
Mancinia acquiesçait en se retournant brièvement vers elle, observant les récentes arrivées au-dessus de son épaule, considérant d'ailleurs Shanxi du coin de l'oeil, mais elle était en train d'agir sur un autre plan. Devait-elle la prendre avec eux ? Non ... Autant ne pas la mettre en danger inutilement, surtout s'ils agissaient mal eux-mêmes. Il y avait Laëth Belegad et en tant que membre de l'armée, elle agirait certainement pour le bien des siens. Espérons que ce ne serait pas des espoirs vains.
— Tout droit, dit-elle en se retournant vers Maximilien.
Ce serait le plus simple, de suivre le mur en essayant d'éviter de tomber sur trente-six intersections, soulignant alors une véritable allure labyrinthique. Soudain, une chaleur vers la gauche lui saisi la gorge, engendrant une remontée désagréable vers ses narines, déclenchant un brusque éternuement, la laissant surprise devant ce qui s'étendait à sa vue.
— Ça alors.
Sa voix était un souffle émerveillé. La beauté de l'endroit ne cessait de la surprendre, ainsi que la richesse des gravures, certainement des énigmes dissimulées, ou des mises en garde. Bien des choses, en somme. Cette large ouverture semblait conduire vers un atelier, de ceux où l'on travaillait les métaux à en voir la lourde chaleur et les appareils. Sur les tables, contre les murs et dans des positions étranges se trouvaient des armes, aux reflets irisées d'un bleu clair. Parfait, il y aurait de quoi se défendre en cas de danger. Mancinia eu une ombre sur le visage, cela dit. Devait-elle toutes les dissimulées à la vue des autres ? Devait-elle leur indiquée cet emplacement en cas de danger où ils se défendraient, ou les remettre dans les flammes, ou les attraits fondus ? Il était évident que ce serait une très mauvaise idée de les laisser à l'air libre. Seulement, elle ne voulait pas non plus priver les autres d'un moyen de protection, ou d'être accusée de dissimuler volontairement le nécessaire de survie.
— Une idée ? l'interrogea la Prêtresse. — Autre que me demander comment ses armes sont non-poussiéreuses et non-abîmées malgré la chaleur et l'endroit où nous sommes ?
Son ton se voulait amusée, mais son esprit était en proie au travail. Avaient-elles été laissées là à leur intention, pour se sauver, ou résoudre une énigme ? Peut-être était-ce même une clé ? Mancinia en saisi une, dont la légèreté était comparable à sa lance. Est-ce que sa lame valait le coup, au moins ? En abaissant celle-ci contre le bois, un peu violemment, elle ne créait aucune entaille sur ce dernier. Rien.
— Tranchant pitoyable, admit Nina. — Capacité de dissuasion élevée pour les ignorants.
Un sourire échangé et Mancinia en prit deux, celle dans sa main et une autre, nouée à sa taille. Elle en tendait une à sa partenaire qui, après un court instant, la prit à son tour. Pour se défendre, ou pour résoudre une énigme, la suite le dirait. Il y avait quelques personnes se baladant autour d'eux, quelques groupes plus organisés et ingénieux.
— Hey ! Il y a des armes ici !
Pour quiconque entendrait sa voix, qui n'était pas volontairement élevée pour éviter de rameuter des indésirables avant les autres, avant qu'elle-même ne regarde aux alentours. Elle voyait le regard désapprobateur.
— Ne vous inquiétez pas des Vils. Ils ont l'intelligence d'une théière.
Mancinia ressortait de la Forge en leur compagnie, bien que la chaleur était loin de la déranger, habituée en Joaillerie d'être dans des températures élevées, mais ce n'était pas le cas de tous. Les moins aptes tourneraient de l'oeil. Son regard, lui, se posait sur des statues noires incarnant des animaux canins. Pour une raison étrange, son corps était attiré dans leur direction, mettant sa main pour tapoter doucement le haut du crâne d'un des chiens, qui résonnait dans le vide, en observant l'orbite de leurs yeux, elle constatait l'absence d'intérieur durci, puis, aux alentours ...
— Des canalisations ... Vous les voyez ? Elles doivent ouvrir une section, ou atteindre quelque chose.
L'Humaine essayait de couper une partie du chien, discrètement, sans insister sur son appui, mais l'arme n'était pas à cet usage, comme si elle ne désirait rien trancher. Alors pourquoi mettre ce matériau sous cette forme ? Était-il destiné à être l'ennemi mortel d'un autre et uniquement son contraire ? Si c'était le cas, elle devrait trouver lequel. Ce serait tellement si simple s'il avait s'agit de la pierre ...
— Bien ... une idée ? demanda-t-elle.
Post II - 1205 mots
Résumé:
Mancinia est avec Maximilien et Nina. Elle réagit à Adam. Elle ignore les autres en constatant qu'ils sont nombreux à agir sans réfléchir et laisse les Anges aux soins de Laëth. Elle s'engage dans le couloir menant vers la Pièce 10. Elle découvre la Forge dans une ouverture, saisi deux armes, par sécurité, testent ces dernières et voit un peu leur inutilité, mais elles serviront de dissuasion, au cas où. Nina en prend une et elles se rendent près des deux chiens pour les analyser, elle voit les canalisations. Sa dernière question s'adresse à qui est là, si vous voulez être là.
Circë ferma la bouche. Elle était précédemment en train de discuter avec un Ygdraë en charge de l’itinéraire qu’ils emprunteraient bientôt afin d’atteindre l’endroit escompté, à savoir les ruines de l’Empire de ses ancêtres. Son voyage ne faisait qu’être retardé par différents événements. Celui-ci en ferait partie. C’est ce qu’elle comprit aisément, lorsqu’elle regarda autour d’elle. Sa langue passa brièvement sur ses lèvres et une expression embêtée s’installa sur son visage. En tant qu’Élue des Portes, elle connaissait que trop bien la sensation qui l’étreignait à présent. Elle avait, une fois de plus, était appelée dans un traquenard. Énigmes, guerres, pièges ? Elle n’était pas sûre de savoir ce qu’elle trouverait ici. Vêtue d’une robe bien trop précieuse pour convenir à ce qui l’attendait, elle observa longuement les autres protagonistes. Était-il ici ? Si elle songeait à Ezechyel, elle ne put s’empêcher d’émettre d’autres hypothèses, concernant des individus différents, dont un certain Ange à la chevelure blonde. Ils n’avaient jamais eu l’occasion de discuter véritablement mais elle doutait que ce fût dans un tel endroit qu’ils pourraient revenir sur les faits. Étrangement, elle ne désirait pas que ce qu’il s’était passé avec Isiode s’ébruitât. Elle se doutait que, pour les Chamans, il ne s’agissait que d’une broutille sans la moindre importance ; en ignorant l’aspect très peu consenti de l’échange, étant donné qu’ils étaient alors tous les deux dans un état second. Pour les Ygdraë, cela faisait partie des choses de la vie. Elle soupira, chassant ses pensées. Peut-être que le seul qu’elle désirait réellement voir était Ezechyel ? Ils appartenaient au même peuple. Elle se sentait proche de lui et ils s’étaient déjà croisés lors d’un événement similaire, en compagnie d’Elyot et d’Ærya.
« Maman ! » Il fallut un certain temps à Circë avant de réaliser que c’était à elle qu’un garçonnet était en train de s’adresser. Lorsqu’il répéta le mot, plus près, elle tourna les yeux vers lui, surprise. Il devait la confondre avec quelqu’un d’autre et lui faire face l’aiderait à prendre conscience de son erreur. « Maman ! » réitéra-t-il, avec un sourire assuré sur les lèvres. « Pardon ? » demanda-t-elle, incrédule. « Je suis content de te rencontrer. » dit-il, comme s’il n’arrivait pas à concevoir le trouble de la jeune femme aux cheveux d’argent. « Excuse-moi mais… Je ne… » « Papa est là ? » demanda le gamin, soudainement enhardi. Circë se mordit la lèvre inférieure, cherchant une solution à cette étrange situation. Ce pourrait-il que l’une de ses filles ait eu un enfant ? La ressemblance physique avec la mère de l’inconnu pourrait s’expliquer ainsi. Ou alors… un clone ? Elle savait qu’il n’était pas rare d’en posséder un ou plusieurs. « Comment s’appelle ta maman ? » demanda-t-elle. « Je veux vérifier que tu ne fasses pas erreur. » « Circë. » répondit-il, avec un naturel qui la déconcerta davantage. Elle était certaine de n’être tombée enceinte qu’une fois. Était-ce là une épreuve en provenance de Raanu ? Avait-elle oublié ? Les mots lui manquaient. Elle déglutit, cherchant une raison à l’existence d’un garçon d’environ huit ans qui déclarait haut et fort être le sien. « Et… ton papa ? » « Ezechyel. » « … Que… ? » Le rouge lui était monté aux joues instantanément. C’était impossible. Tous les chemins qu’elle envisageait menaient à des impasses. Pourtant, quelques scènes s’immiscèrent dans son esprit malgré elle, du baiser des Labyrinthe aux caresses qu’elle avait fantasmé au creux de ses rêves. Elle savait qu’elle n’était pas seule dans ce cas. Lui aussi avait vécu la même chose. Dans ce cas, ce pourrait-il qu’il l’ait fécondée en rêve ? Que le songe ait eu une suite dans laquelle elle accouchait ? Que le fruit de leur union ait réussi à se frayer un chemin dans la réalité ? Ses théories lui semblaient improbables. « Alors, il est là ? » « Je ne sais pas. » avoua-t-elle. « Tu… Tu es sûr de ce que tu avances ? Si c’est une plaisanterie, ce n’est pas drôle. Tu risques de causer beaucoup de tort à… » Imaginer la réaction de la femme d’Ezechyel à de telles annonces la fit prendre conscience de la gravité de ces affirmations. « Du tort ? Pourquoi ? Papa ne m’aime pas ? » « Si ! Si… Il t’aime. » Elle n’avait pas envie de briser le cœur du petit mais… Que faire ? Il aurait fallu que l’homme fût là, afin qu’ils pussent régler cette affaire au clair. En plus du reste, l’endroit n’était sans doute pas fait pour un enfant.
762 mots
Résumé:
Circë apparait dans la pièce n°1. Elle se fait apostropher par un gamin qui prétend être le sien et celui d'Ezechyel. C'est tout, pour le moment 8D