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 [Q] Le Rêve qui s'insurge (ft. Astriid)

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Sam 31 Oct 2020, 12:55


Le Rêve qui s'insurge



Partenaire : Astriid
Intrigue/Objectif : Obsédée par Astriid depuis qu'elle l'a aperçu au Dîner de l'Apocalypse, Léandra plonge dans le Monde Onirique à sa recherche. Pénétrant le songe de la rêveuse, elle est rapidement témoin de phénomènes inhabituels et se retrouve privée de ses pouvoirs. Léandra, avec l'aide d'Astriid, enquêtera sur ces événements étranges et tentera de retrouver la cause de ces derniers.

Léandra
Écho d’un passé lointain, reflet de mon histoire oubliée, l’image ne m’avait pas quittée. Les magnifiques boucles flamboyantes de la jeune Ygdraë s’imposaient constamment à mon esprit. Où que je fusse, je me sentais observée par l’intensité de son regard émeraude. Mes mains caressaient les traits chimériques de son visage gracieux. La ressemblance était envoûtante. L’adolescente actuelle - et celle des siècles passés - étaient absolument identiques. Je ne comprenais pas. Je voulais découvrir la vérité. Ce mystère était étroitement lié à mes origines et à mon existence. Je ne pouvais pas me permettre d’attendre qu’il se résolût de lui-même. Je devais ressasser mes propres cauchemars, fouiller les ruines de mon histoire et explorer celle de la jeune fille à la robe de soie vert amande.

Le Temps n’avait pas altéré la réminiscence. Je la connaissais par coeur, comme un récit familier, bien trop souvent conté avant de sombrer dans le sommeil. Le songe était bref, mais sa texture était dénué des impuretés qui ébranlaient parfois la matière chimérique. Il s’était étrangement bien conservé, tel le souvenir précieux détenu au plus profond de notre âme. C’était l’ultime lien qui me rattachait à la vie - à celle qui m’avait été enlevée, arrachée, extorquée. Pourtant, j’étais de moins en moins sûre d’être l’actrice principale de cette pièce. Cette douce enfant, au sourire mièvre, au coeur transi d’amour et d’une incrédule naïveté ne pouvait refléter la condition qui était la mienne ; je refoulai cette idée depuis des années. Mon inconscient m’apportait des hypothèses alternatives afin de soulager l’aigreur qui menaçait d’envahir mon esprit.

Depuis que je l’avais aperçue, la certitude de ne pas être la petite ingénue s’était davantage affirmée. La Vérité me faisait moins peur ; elle me semblait plus accessible et plus douce. Et ce soir, j’avais pris la décision de baigner dans ses eaux, de m’immerger totalement au coeur des révélations. La clairvoyance ne tarderait pas à couler dans mes veines, me confiant un accès direct vers les événements précédant la malédiction. Les doutes s’estomperaient dans quelques heures. La mémoire succéderait à l’oubli. Et je pourrais enfin répondre à la question qui me taraudait depuis des siècles ; qui suis-je ?

Je me laissai guider à travers le courant tumultueux, dérivant telle une brindille dans les rapides. Les désirs et les suppliques m’assaillaient comme une armée se pressant aux portes d’un fort ennemi. Je les repoussai les uns après les autres, avec de plus en plus de difficulté. J’avais un objectif, je cherchais l’une d’entre eux. L’empreinte de son essence m’apparut clairement. Animal en chasse, je suivis sa piste.


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Dim 01 Nov 2020, 18:16

[Q] Le Rêve qui s'insurge (ft. Astriid) 757m
Le Rêve qui s'insurge




«Mmh mmh mmh» ne put s'empêcher de chantonner Astriid. Assise au pied d'un arbre, sa tête se balançait doucement en rythme avec les chants des Faes. De petits lutins champignons jouaient avec entrain de leurs instruments et Astriid sentit ses pieds accompagner la mélodie. Ses genoux étaient remontés contre sa poitrine et sa robe formait une corolle lavande autour d'elle. Elle était seule sans compter les Faes et l'amusant orchestre. À ses côtés, Vilissë somnolait, une patte remuant de temps en temps. Son nom lui venait de sa cécité, le chiot au poil noir était né avec un voile laiteux devant les yeux et ils avaient décrété que ce qui pouvait paraître comme de la malchance était en fait tout l'inverse. S'il ne voyait pas comme ses frères et sœurs, il avait la capacité de percevoir les fantômes et de protéger la famille contre ces derniers. Du moins, c'est ce que Faendyr avait raconté à Astriid. Vilissë était son petit préféré et elle mettait un point d'honneur à l'emmener partout.
Des chatouillements sur son bras la firent rire et elle s'amusa à voir une ribambelle de coccinelles ramper précipitamment sur son bras. L'Ygdraë observa un moment les arabesques des insectes sur sa peau avant de lever son bras vers l'arbre. Au lieu d'y trouver refuge, les coccinelles devinrent lucioles et s'envolèrent dans un ensemble synchronisé, tournoyant d'abord au dessus de la tête de la rousse avant de s'élever plus haut et éclairer les branches. Un profond bien-être s'était emparé d'Astriid et elle posa une main sur le ventre excessivement doux du chiot en écoutant les chants des Faes.
Le vent se leva soudain, déplaçant quelques boucles de l'Ygdraë et Vilissë releva la tête, les oreilles dressées. Astriid frissonna et entoura ses jambes de ses bras, son menton posé sur ses genoux pour conserver la chaleur qui menaçait de suivre le courant d'air. Elle se sentait épiée mais elle demeurait confiante. Avec son merveilleux chien à ses côtés, rien ne pouvait lui arriver. Pourtant, quelque chose avait été brisé, l'équilibre du moment était rompu. L'Elfe prenait soudainement moins plaisir à écouter la chanson, comme si elle devait se concentrer pour parvenir à l'entendre. Ressentant le trouble de sa maîtresse, Vilissë aboya mais Astriid le calma d'une caresse. «Devrions-nous rentrer ? J'ai promis d'aider Seïh à préparer le dîner pour ce soir.» Le chiot fourra son museau dans le coude de l'Elfe en couinant ce qui fit rire Astriid. «Arrête, tu me chatouilles ! Tiens, va plutôt t'amuser avec ça !» Elle lança un peu plus loin un jouet qu'elle avait tissé pour qu'il puisse se faire les dents dessus. Vilissë, fou de joie, bondit en direction du bruit avant de se rouler par terre, le jouet entre ses pattes, mordillant et grognant avec le bonheur le plus total.


Message I | 466 mots:



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Dim 01 Nov 2020, 22:05


Le Rêve qui s'insurge





Je me déplaçai avec grâce dans l’immensité de la toile chimérique. Je virevoltai sur la pointe des pieds, enchaînant entrechats et autres pas de danse au rythme de la douce mélopée qui s’élevait de ma destination. La robe fuligineuse qui couvrait mes formes accompagnait chacun de mes mouvements, ajoutant amplitude et fluidité à mes gestes.  Mon humeur inquisitrice s’évaporait peu à peu au contact de la félicité qui émanait du Rêve. Mes traits tirés s’étaient métamorphosés en un sourire radieux. La douceur du songe m’enveloppait de ses bras tendres et chaleureux. Je n’avais pas encore perçu le contour des lieux que je m’apprêtai à rejoindre, pourtant, j’avais déjà une vague idée de l’ambiance qui m’accueillerait.

Je rejoins la clairière d’émeraude bordée d’arbres séculaires au feuillage touffu. Les feuilles d’été côtoyaient celles de l’automne dans un somptueux dégradé vert-orangé. Çà et là, d’éclatantes fleurs arc-en-ciel émergeaient de l’épaisse toison, étoiles luminescentes dans l’océan de la nuit. Le soleil, déjà haut dans le ciel, baignait l’endroit d’une clarté étincelante. Le berceau sylvestre préservait des regards indiscrets les nénuphars roses et blancs qui flottaient sur l’eau azurée. L’astre du jour, en grand privilégié, admirait en toute heure la myriade de paillettes d’or qui perlaient la surface de l’étang.

Mon regard céruléen s’attarda longuement sur les petites créatures qui s’affairaient à prendre soin de ce jardin secret. Elles voletaient d’étamines en pistils pour répandre le pollen qui perpétuait le cycle de la vie. Leurs ailes translucides scintillaient de mille feux, réfléchissant les couleurs de la lumière. Autour d’elles, coccinelles et papillons entamaient de complexes chorégraphies, décrivant de majestueuses volutes. Elles s’étonnaient chaque jour de ce spectacle quotidien, profitant à chaque instant de la vie avec un plaisir renouvelé. Elles saluaient les champignons, appréciaient les fourmis, remerciaient les abeilles. Leur vie toute entière était dévouée au maintien de ce fragile écosystème. Pourtant, à quelques mètres de là, adossée à l’un des princes de leur domaine, une étrangère chantait. Elle était jeune et belle, gentille et innocente. Les Faes l’affectionnait tout autant qu’elle plaisait aux végétaux et insectes. La jeune Ygdraë et son compagnon canin avait été prudents sur le chemin qui les avait menés ici. D’autres auraient cueilli Eugène, le coquelicot, certains auraient piétinés Alphonse, le phasme, presque tous se seraient débarrassés de Clothilde, l’araignée. Mais pas eux. Ils s’étaient contentés de les observer et de leur sourire.

Mon attention se porta sur celle qui possédait les secrets de mon existence. Ses boucles soyeuses tombaient en cascade sur ses joues rebondies. Son regard de printemps trahissait une certaine inquiétude, comme si son esprit était conscient de ma présence. Je me repliai davantage dans ma carapace, comme un escargot dans le désert. Je ne voulais pas l’effrayer. Elle était une poupée de porcelaine, bien trop délicate pour que je la brutalise. Je voulais l’examiner encore un temps, analyser la beauté de ce songe, avant de me présenter à elle de la meilleure manière qui soit.


Post II - 492 mots
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Lun 02 Nov 2020, 19:17

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Le Rêve qui s'insurge




Le spectacle de Vissilë qui s'ébattait bruyamment emplit le coeur d'Astriid de félicité, il lui donnait presque envie de pouvoir se transformer en chiot pour aller s'amuser avec son ami au poil sombre avant de s'endormir l'un contre l'autre, éperdus de fatigue et d'euphorie. Ils auraient fait une turbulente paire. Après réflexion, l'Ygdraë sourit en songeant qu'ils faisaient suffisamment de remue-ménage comme ça. Les Cëlwùn aimaient les chiens mais même eux avaient des limites quand Astriid se mettait à jouer avec les jeunes chiens des élevages. Combien de fois l'avaient-ils retrouvée endormie au milieu d'une portée, la mère veillant sur eux comme s'il était normal d'avoir une petite elfette dans ses pattes.
L'Elfe se releva finalement pour se dégourdir les jambes. Des feuilles aux tons rouges et orangés étaient restées accrochées à sa robe mais les mouvements vifs de la rousse les firent rapidement tomber au sol. Pieds nus, elle s'approcha du manège curieux d'une petite Fae aux ailes bleu océan, son corps disparaissant à moitié dans un creux profond entre les racines d'un vieux charme centenaire. Les mains croisées dans son dos, Astriid se pencha doucement vers le petit être délicat à la peau dorée. «Aia, lau Eskandiel. Yr telya ùsë etelehta ? Manen ud ùsë eavis ?» (Bonjour, belle Fae. Je peux t'aider ? Comment tu t'appelles ?) La Fae ressortit la tête avec un petit pop, son visage en forme de coeur paraissait tourmenté. «Aia ! Yr eavis Lys ! Il sisila Celestin ! Àk vaqueth ve tülh ! Àk sisila acca caurëa.» (Bonjour ! Je m'appelle Lys ! C'est Celestin ! Il refuse de venir ! Il est trop timide.) Elle l'invita à essayer et Astriid colla son visage près du trou. Une odeur agréable et fraiche de terre et d'humus lui emplit les narines et une fois sa vision accommodée à l'obscurité du terrier, elle aperçut Célestin le hérisson roulé en boule tout au fond. L'Elfe eut le temps de voir son petit oeil noir brillant avant qu'il ne cache sa tête dans un sursaut. Pendant ce temps, Lys voletait près de sa tête pour tenter de voir mais sa chevelure épaisse lui cachait la vue. Elle se pendit alors à une de ses tresses avant de se balancer joyeusement en riant, ses cheveux mauves flottant légèrement derrière elle. Alors qu'Astriid essayait vainement de convaincre le petit timide de sortir de sa tanière pour les rejoindre, la Fae expliquait qu'elles voulaient ramener tous leurs amis pour passer un moment tous ensemble avant le retour d'Eliël. Finalement, l'Ygdraë abandonna ses efforts dans un soupir. Avant de se redresser, elle fouilla dans la sacoche qu'elle portait en bandoulière pour y chercher les baies qu'elle avait cueillies un peu plus tôt pour les déposer dans la tanière de Célestin. Peut-être sortirait-il de lui-même un peu plus tard quand il n'aurait plus autant d'attention sur lui. Intéressées par les éclats de rire de Lys, d'autres Faes s'approchèrent bientôt de l'Ygdraë, regardant la Fae se balancer avec envie. En quelques secondes, Astriid se retrouva avec plusieurs ailées espiègles piaillant allègrement dans ses oreilles. La rousse rit avant de secouer la tête. «Hauta, jyem fin !» (Arrêtez, mes cheveux !) Les petites faes rirent d'autant plus, emmêlant de plus en plus sa chevelure jusqu'à ce que la rousse se retrouve avec un masse informe sur la tête. Ravies de leur plaisanterie, les Faes quittèrent enfin le nid qu'elles avaient formé pour terminer d'aller chercher les retardataires.

Message II | 548 mots:



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Lun 02 Nov 2020, 21:46


Le Rêve qui s'insurge




J’admirai le spectacle que m’offrait l’enfant de la forêt. Emprunt de curiosité et de gentillesse, elle n’hésitait pas à venir en aide à son prochain. Je commençais presque à l’apprécier. Les Faes qui l’accompagnaient en avait déjà fait l’une des leurs. Elles s’esclaffaient de leur petit rire cristallin, se balançant à ses mèches enflammés. Je me laissai surprendre par un sourire, et m’amusai à mon tour de la situation. Elle était si joyeuse et innocente. Je regrettai parfois que ma vie ne pût pas se suffire d’une telle simplicité. Les mensonges et les manigances étaient parfois bien difficiles à supporter lorsqu’on les confrontait au bonheur des plus simples d’esprit. Je voulais moi aussi me laisser bercer par ce monde illusoire, vibrer de bonheur face à tout ce qu’il pouvait m’apporter. Pourtant, quelque chose dans ce décor me ramena à la mission que je m’étais fixée. La gamine était autant source de félicité que de questions. Tout le bonheur de ce monde ne suffirait pas à me faire renoncer à mon histoire et à mon passé. La demoiselle possédait les clés d’un mystère qui la dépassait sans doute ; comment se faisait-il qu’elle n’ait pas changé depuis toute ses années ? Se souvenait-elle seulement du sorcier qui l’avait fourvoyée ? Les connexions se créèrent à nouveau dans mon esprit, luttant pour trouver l’élément qui résoudrait le casse-tête de mon existence. Ma réflexion renvoya la certitude qu’il me manquait une information cruciale. Les mots précis qu’avait employé la Rêveuse sonnaient encore à mes oreilles, l’ultime souhait était toujours le plus marquant.

‘Je veux qu’il souffre, qu’il regrette, qu’il ait mal à ma place… Je ne veux plus ressentir tout ça… Je veux tout oublier… ‘

Je perçus le tintement d’une clochette percutée par le vent. Je me figeai face à la surface de l’eau. Sans que je comprisse ce qu’il s’était passé, le Rêve avait pris le dessus sur mes propres désirs. Deux grands yeux jaunes m’observaient depuis de le fond de l’étang, reflet de ma propre apparence. Jaillissant de mon dos, deux ailes colorées, semblables à celles des papillons, frappaient l’air avec engouement. Je me dressai sur mes pattes arrières, observant les écailles luisantes qui recouvraient mon corps de reptile. Mes longues oreilles colorées voletaient légèrement sous la brise. J’étais désormais l’un des protagonistes de cette forêt mystique.

« Hé, regardez ! Il est trop mignon lui ! »

Je sursautai, balayant l’air de la queue pour me protéger. Une petit fae aux yeux violets s’approcha de moi d’un battement d’ailes. Malgré sa petite taille, sa voix pleine d’entrain sonna dans toute la clairière. Je ne voulais pas être trouvée, pas maintenant. Il me fallait encore rester dans l’ombre. Rassemblant ma concentration, je m’empressai de disparaître.

« Fais pas cette tête, p’tit bonhomme, je vais pas te faire de mal. »

L’individu leva doucement la main vers mon museau pour que je le renifle. Mon instinct animal prit le pas sur mon comportement civilisé et je m’exécutai malgré moi. Coincée dans ce corps, piégé dans ce songe, j’étais dépourvue de tout pouvoir, prisonnière de mon libre arbitre.  


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Jeu 05 Nov 2020, 19:03

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Le Rêve qui s'insurge




Lobelia, pourvue d'une curiosité débordante et d'un sens de l'observation hors pair, avait vite fait de repérer le petit nouveau. Voletant autour de sa tête, elle appela rapidement ses copines pour l'inciter à les rejoindre. Bientôt, une cacophonie d'ailes et de petits cris excités entoura le reptile, certaines plus audacieuses allant jusqu'à s'asseoir sur sa tête et sur son dos. L'apparition avait aussi attiré l'attention de Vissilë qui couru dans leur direction avant de freiner des quatre pattes. Les oreilles couchées, le chiot grogna quelques secondes avant d'aboyer, dispersant quelques Faes peureuses.
Alertée par tout ce remue-ménage, Astriid termina de se débarrasser des nœuds dans ses cheveux et rejoignit d'un pas dansant le ballet bruyant des ailées et des aboiements de son chiot. Elle fit taire d'un ordre bref ce dernier avant de s'accroupir devant le nouveau venu. Son visage enfantin était doté de belles joues rondes et encore roses d'une récente plaisanterie. De petites tâches de rousseur parsemaient ses pommettes comme une constellation miniature sur son teint naturellement hâlé. «Bonjour toi ! » Effrontée, elle planta ses iris émeraudes dans ceux immenses et jaunes de l'animal. Une fois qu'elle eut capté entièrement son attention, l'Elfette pencha la tête sur le côté et s'écroula de rire quand le reptile l'imita en tirant la langue. Après avoir joué encore plusieurs minutes à ce petit jeu, Astriid avança un doigt vers son nez avant d'appuyer dessus soudainement et en s'écriant : «Pouet !» Les Faes éclatèrent de rire et Vissilë se mit à gémir dans son dos. La rousse se retourna, inquiète et le chiot se roula sur le dos pour offrir son ventre, jaloux que l'attention de sa maîtresse soit tournée vers un autre animal. Astriid secoua la tête et se releva pour rejoindre le milieu de la clairière, encourageant le reptile à les suivre, Vissilë sautillant autour de ses pieds et manquant de la faire trébucher plusieurs fois. Quand elle s'assit en tailleur, le chiot bondit sur elle, posant ses deux pattes avant sur le haut de son corps pour lécher avec adoration son visage. Le bout du nez froncé pour échapper aux coups de langues, Astriid finit par repousser les avances énergiques du canidé. Elle était intriguée par le nouvel arrivant et quand elle remarqua qu'il l'observait, elle lui fit signe de s'approcher. Quelques secondes plus tard, il était lové sur ses genoux et l'Ygdraë lui gratouillait sous le menton. Vissilë, comprenant qu'il n'aurait pas de caresses de sa part, s'amusait à courser les lutins champignons qui plongeaient dans les fourrés avec leurs pattes courtaudes pour lui échapper. L'Elfette arrêta soudain ses papouilles, frappée par une idée absolument merveilleuse. Le rouge de l'excitation monta à ses joues et elle repoussa délicatement l'animal après lui avoir donné un petit bisou sur le crâne. Une fois debout, Astriid s'écria assez fort pour que tous ses amis l'entendent. «Faisons une partie de cache cache ! » Aussitôt, les ailées se dispersèrent en se disputant quand l'une suivait une autre de trop près parce que «Non Lobelia ! C'est pas du jeu si on prend la même cachette !»

Message III | 524 mots]



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Dim 08 Nov 2020, 10:18


Le Rêve qui s'insurge




Les Faes papillonnaient autour de moi, formant une nuée espiègle. Elles s’amusaient à mes dépends, me traitant comme l’un de leurs petits animaux de compagnie. La retenue et la bienséance dont elles auraient dû faire preuve avaient disparues sous des gestes et des paroles affectueuses. Je me tortillai pour esquiver les caresses et les câlins, poussant un grognement inaudible. Dos à l’étang, je n’avais d’autres choix que de subir cette attaque qui me prenait de front. Un cri retentit, puissant et impératif ; je plongeai les yeux dans ceux de la bête qui l’avait émit. Son intervention avait manifestement eu plus de succès que la mienne. Alors que je le gratifiai d’un regard, ses yeux me renvoyèrent un mélange de peur et de curiosité. L’animal au pelage de jais s’égosilla durant plusieurs secondes avant que sa maîtresse n’apparût pour le calmer. Par sa simple présence, la silhouette de l’adolescente dispersa les parasites féeriques comme une brise éparpille le pollen. Je profitai de l’accalmie pour me plonger dans mes pensées. Le Rêve ne s’était jamais dérobé à mon emprise - et je n’avais jamais entendu aucun des miens raconter une histoire similaire à celle que j’étais en train de vivre. Avions-nous franchi les limites de son domaine ? Et si oui, où les songes de l’Ygdrae avaient-ils bien pu nous mener ? Était-ce ce que nous appelions le Paradis ? Je regardai autour de moi et m’étonnai soudain de la proximité de l’adolescente. D’ici, je pouvais percevoir chacune des petites tâches rousses qui piquetaient ses joues rosies par l’émotion. La jeune fille planta ses prunelles dans les miennes et, soudain, mon corps répondit à ses jeux enfantins. Après plusieurs minutes de ce manège ridicule, les doigts frêles et délicats de la demoiselle tapotèrent gentiment mon nez. Je secouai la tête alors qu’elle riait aux éclats avec ses amies des bois. Je me sentais humiliée par ces contacts infantilisant mais il fallait bien avouer que cette apparence m’offrait des avantages certains pour en apprendre plus sur celle qui hantait mes pensées. Acceptant malgré moi le rôle qui était le mien dans cette pièce ridicule, je relevai la tête vers elle et voletai dans son sillon. Je procédai à un examen méticuleux du personnage. Je restai un moment à l’écart pour observer la scène avec davantage de recul puis, cédant aux avances de l’elfe, je m’approchai pour en découvrir plus sur sa personnalité et son histoire.

L’un des traits de caractère les plus flagrants de l’adolescente était sa naïveté. Elle m’avait pris bien trop vite sous son aile, gratouillant mon ventre comme celui d’un chiot amitieux. En cela, elle était identique à la femme de mes souvenirs. Nous venions de nous rencontrer et - pourtant - elle ne semblait pas croire un seul instant que je pus lui faire du mal. Si elle avait en effet perdu la mémoire - comme elle l’avait souhaité - elle restait pourtant la même, et retomberait dans peu de temps dans les mêmes travers que ceux qui l’avaient amenés jusqu’à moi. J’étais convaincu qu’elle n’avait pas appris la leçon ; l’Amour la trahirait à nouveau, et le Désespoir viendrait alors faucher son âme. C’en était presque triste de se dire que son voeu la privait d’une plus grande lucidité.

Tout à coup, l’Ygdrae proposa de jouer. Je relevai la tête vers elle. La partie de cache-cache était l’occasion pour moi de m’évader loin de cette mascarade. J’espérais que - peut-être - en m’éloignant suffisamment de la scène, j’arriverai à reprendre forme hors du Rêve. Alors que la rouquine commençait à compter, mes petites ailes de papillon battirent l’air avec vigueur, me propulsant rapidement par-delà la clairière. Je m’élançai vers la lisière de la forêt, cherchant une cavité dans laquelle me glisser. Finalement, je trouvai l’emplacement parfait et me logeai une anfractuosité au coeur d’un érable rouge.


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Dim 08 Nov 2020, 17:40

[Q] Le Rêve qui s'insurge (ft. Astriid) 757m
Le Rêve qui s'insurge




Gonflant les joues, les poings sur les hanches, l'Elfette parcourait les alentours d'un oeil intense. À la recherche du moindre bout d'aile frétillant ou d'une patte qui dépasserait, elle prenait le jeu très au sérieux. Très vite, elle comprit son désavantage, les pieds ancrés dans le sol sans possibilité de léviter. Comme elle aurait aimé pouvoir voler elle aussi ! Mais la jeune fille avait d'autres tours dans sa manche et elle s'enfonça dans la Forêt d'un pas déterminé. Sous le couvert des arbres millénaires, les rayons de soleil se faisaient plus rares, le murmure des feuilles plus présent tout comme les chuchotis des Faes. «Arrête Pétunia ! Tu vas me faire tomber pauvre gourde !» «C'est toi qui a voulu me suivre ! T'as qu'à aller chercher une autre cachette !» Se laissant guider par les pépiements des ailées, Astriid finit par courir en criant vers un arbrisseau feuillu. «Bouh ! Je vous ai trou - vééééées !» L'Ygdraë effectua une petite danse joyeuse alors que Pétunia et Lobelia avaient chacune attrapé une longue mèche de l'autre. «Lâche-moi gourdasse !» «Lâche-moi d'abord où je raconte à tout le monde comment tu vas dans les Contes uniquement pour reluquer les princes charmants !» «Oh la vilaine rapporteuse !» «Toi-même !»
Ignorant la bataille sauvage qui faisait rage sous son nez, Astriid continua ses recherches en chantonnant. Ses pas la guidèrent jusqu'à une partie plus sombre et, une fois ses yeux habitués à l'obscurité, l'Elfe ouvrit grand le bec, émerveillée. Les troncs étaient striés de veines lumineuses, de larges feuilles phosphorescentes accueillaient une colonie de coléoptères et une végétation luxuriante brillait par endroits. La rousse s'extasia, voulant toucher à tout. «Ooooooooh ! Mais c'est beaaauuuuu !» Elle gloussa quand une plante se referma avec un Pop ! retentissant à son contact. Avisant un parterre d'énormes champignons violets avec des rayures blanches, elle s'amusa un moment à tester leur solidité en s'asseyant dessus pour se reposer quelques secondes. L'Elfe constata avec joie qu'elle rebondissait légèrement sur le support végétal et une idée lui vint. Ni une, ni deux, ni même trois, Astriid recula pour prendre de l'élan avant de courir vers les champignons. Dans un grand «Han !» d'effort, elle bondit sur le trampoline improvisé qui la projeta sur la branche d'un saule pleureur. Elle s'empêtra quelques secondes dans ses longues tiges feuillues qui lui chatouillaient les bras et le cou avant de reprendre son souffle. Le coeur encore palpitant de sa récente acrobatie, l'Elfe s'accroupit sur la branche avant de progresser lentement mais sûrement. Il fallait retrouver le reptile, il était siiii mignon. Continuant son escapade dans les branches, Astriid louvoyait d'arbres en arbres, se faisant des petites frayeurs quand elle glissait sur l'écorce. Arrivant sur un érable, l'Ygdraë ressemblait à un épouvantail, des feuilles et des brindilles s'étant logées dans sa crinière flamboyante. Ses prunelles brûlaient d'un feu égal alors qu'elle sentait instinctivement qu'elle se rapprochait du but. Quand elle vit les yeux jaunes darder leur regard sauvage sur elle, un large sourire vint creuser les fossettes dans ses joues. «Trouvé toi aussi Papouille !» C'était le surnom qu'elle avait décidé de lui donner. «Je vais t'attrapeeeer !» Rampant sur sa branche pour rejoindre l'animal, Astriid se sentit glisser avec effroi. Attiré par le vide, son corps commença à basculer avant d'avoir pu rejoindre Papouille.

Message IV | 581 mots:



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Lun 09 Nov 2020, 22:45


Le Rêve qui s'insurge





Tapie dans ma cachette, je tentai de reprendre le contrôle du Rêve qui m’avais absorbé. Je fermai les yeux pour exploiter ma concentration à son maximum, dessinant les contours d’une autre contrée.  J’imaginais les ruines d’un ancien temple, perdu dans les abîmes de l’Océan. J’étais un beau jeune homme chevauchant un hippocampe vert et bleu. Sur ma droite, l’Ygdrae aux cheveux enflammés s’amusait à tournoyer avec un bébé dauphin. Je tressaillis. La Magie Bleue parcourût tout mon corps avant d’imprégner le lieu de son essence si caractéristique. Je souris, convaincue qu’Harabella avait entendu mes suppliques. Le monde s’était finalement plié à ma volonté. Mon regard s’ouvrit sur ma douce création. Pourtant, je constatais avec amertume que rien n’avais changé. J’étais toujours plongée dans l’obscurité de mon abri, au milieu de la poussière et des insectes qui grouillaient autour de moi.

Après trois tentatives infructueuses, je dû me résoudre à une triste conclusion ; j’étais piégée et incapable d’avoir un quelconque effet sur mon environnement. En vain, je m’étais attachée à me fondre dans le courant des fleuves oniriques. Mais en dépit de tous mes efforts, je restais clouée sur place comme un rêveur pathétique.  Mon supplice était tel que je n’étais même plus en mesure de rejoindre l’habitacle auquel j’étais liée. Je n’étais plus que l’ombre de moi-même. Et pourquoi ? Pour en apprendre davantage sur un passé qui ne me serait sans doute jamais révélé. Je détestai la faiblesse qui m’avait poussé dans ce piège odieux.

Je n’eus pas le temps de m’apitoyer très longtemps. Déjà, la chercheuse s’approchait avec un manque de discrétion flagrant. C’était à cause d’elle que je m’étais retrouvée dans ce lieu et - quelque part au fond de moi - j’avais l’impression que j’aurai besoin d’elle pour m’échapper de cette prison. Je commençai à poindre de ma cachette pour lui laisser une chance de me retrouver. A peine m’eut-elle aperçue qu’elle s’écria de joie et s’élança vers moi. Je ne remarquai pas tout de suite l’horrible surnom dont elle m’avait affublée. Papouille… C’était une dénomination absolument abominable pour un être doté d’intelligence, de conscience et de libre arbitre. Si nous avions à nous côtoyer plus longuement, il me faudrait le lui faire comprendre.

Alors que je sortais de la cavité pour la rejoindre, la rouquine effectua un faux mouvement qui la déstabilisa. Mes yeux la suivirent dans sa chute avant que mon corps ne s’élançât à sa poursuite. J’étais trop lent - et trop petit - pour lui être d’une quelconque utilité. Privée de mes pouvoirs, je n’avais plus qu’à espérer que le songe lui préparerait un atterrissage en douceur.

Elle tomba durant un moment bien trop long par rapport à la hauteur à laquelle nous nous trouvions. Je remarquai en contrebas un amas de fils luisants pour la réceptionner. Heureusement pour nous, ce monde paraissait bien plus intime avec Harabella qu’avec Elzédor ou A’zar. Je déployai mes ailes pour planer, décidée à ne pas m’embourber dans la toile collante, et rejoignis une position plus avantageuse non loin de là. A quelques mètres de l’Ygdrae, une araignée duveteuse au pelage ocre emmaillotait avec délicatesse sa précédente proie dans un cocon de soie. Observant la scène, je me préparai à intervenir au moment le plus propice.  


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Astriid
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Astriid
Jeu 12 Nov 2020, 14:06

[Q] Le Rêve qui s'insurge (ft. Astriid) 757m
Le Rêve qui s'insurge




La peur scella les lèvres d'Astriid et gela ses boyaux alors que son corps chutait à une vitesse affolante. Ses yeux se fermèrent en attente de l'impact qui ne saurait tarder. À la place, son corps fut réceptionné en douceur sur une toile élastique. Elle poussa un soupir de soulagement et chercha à retrouver son souffle, son coeur pulsant comme un tambour. Elle n'osait pas ouvrir les yeux, encore effrayée de sa chute quand une douce mélopée se fit entendre à côté d'elle. Le son était étrange, à la fois vibrant et roucoulant et Astriid tourna la tête pour en chercher l'origine. Une araignée s'approchait avec curiosité, ses mandibules s'agitant comme pour déterminer l'identité de sa visiteuse. Avec une agilité surprenante pour son physique pataud, la créature s'avança d'un peu plus près et Astriid remarqua qu'elle était recouverte d'un duvet jaune et orange qui semblait onduler sous les variations de sa berceuse. L'Ygdraë voulut se redresser pour mieux y voir mais son mouvement entraîna des vibrations qui firent s'immobiliser l'araignée et elle renonça à se libérer des filaments gluants pour appeler doucement l'arachnide à la place. Comme rassurée, celle-ci s'approcha assez près pour tâter le visage de l'Elfette avec ses mandibules et son chant sembla s'intensifier quand Astriid pouffa soudain. «Pffff haha arrêtes tu me chatouilles !» La créature plissa ses huit pupilles, comme amusée par la rousse. Se sentant en confiance, la rousse poursuivit. «Tu peux m'aider à redescendre ? Ta toile est confortable mais je ne peux pas bouger.» L'araignée s'activa aussitôt avec plaisir, désireuse d'aider la jeune fille. Cisaillant ça et là quelques fils, l'araignée put bientôt manœuvrer en tissant une ceinture autour de la taille de l'Elfe en la faisant pivoter ce qui la fit rire à nouveau car le mouvement lui donnait le tournis. Ravie de provoquer les fossettes sur petite frimousse, la créature lui fit faire quelques tours supplémentaires bien que l'attache soit déjà suffisamment solide. Finalement, elle fit céder les derniers fils qui retenaient encore l'Ygdraë pour la faire descendre avec précaution jusqu'au sol. Dès qu'elle eut posé pied à terre, Astriid releva la tête vers sa nouvelle amie et tendit les bras : «Allez viens ! Saute !» L'araignée se laissa glisser gracieusement au bout de son fil jusque dans les bras de l'ingénue qui bascula sous son poids. Astriid l'entoura aussitôt de ses bras en plantant des baisers sur les poils soyeux et doux au dessus de ses yeux brillants de plaisir et ses pattes s'accrochant à l'Elfe. Après avoir remercié sa sauveuse chaleureusement comme il se doit, elle leva à nouveau les yeux vers les hauteurs pour chercher Papouille. «Toi aussi viens ! Comme tu as perdu, Papouille, ça sera à toi de nous chercher cette fois, d'accord ? Et après on dira que ce sera à ... Pépite !» L'araignée releva ses yeux l'Ygdraë avec surprise mais Astriid ne sut déceler si elle était heureuse de son nom ou pas car elle cherchait déjà vers où elle pourrait aller pour se cacher.

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Jeu 12 Nov 2020, 18:25


Le Rêve qui s'insurge




Je m’étonnai de la facilité avec laquelle l’Ygdraë s’était sortie de la situation. D’autres se seraient probablement apeurés dans une situation telle que la sienne. Pourtant, allongée à la merci de l’arachnée, l’elfe s’était contentée de lui parler calmement et de lui demander son aide. La créature n’avait montré aucune réticence à se séparer de son repas. Tout était trop parfait. La jeune fille manipulait le Rêve avec aisance. C’était étrange ; elle n’aurait pas dû être capable de cet exploit. Ses souhaits se réalisaient malgré elle, sans intervention des miens. Quelque chose clochait mais je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus. La situation me dépassait - et chaque événement aggravait un peu plus mon incompréhension. J’étais perdue au coeur de mon Monde, ignorante au sein de ma réalité. Pourtant, j’étais convaincue d’une chose : elle était la clé de ce mystère.

L’arpenteuse de Rêve leva la tête vers moi. Je la regardai de mes yeux ronds. Elle venait encore de m’appeler par ce nom ridicule… Je me laissais tomber de ma branche pour atterrir à ses pieds. Des sifflements et des claquements de langue l’intimèrent de me nommer différemment. Pourtant, malgré toute ma ferveur, elle ne semblait pas comprendre le langage que j’utilisais. Attristée par la nouvelle, je me roulai en boule, plongeant ma tête sous ma queue de reptile.

L’humus trembla sitôt que je fus placé. J’entendis des bruissements d’herbes, des craquements de branches et des rires étouffées. Je me relevai soudain pour constater que l’elfe et sa nouvelle amie à huit pattes s’étaient volatilisées. Ma langue claqua dans l’air avec mécontentement. Elle avait interprété mon comportement comme une volonté de poursuivre ce jeu ridicule. Maintenant qu’elle était partie, il ne me restait que deux solutions : partir à sa recherche ou attendre son retour. Si la seconde possibilité me plaisait particulièrement, je savais qu’il me faudrait patienter de nombreuses heures avant qu’elle eût l’idée de revenir en ce lieu - si tant est qu’elle arrivât à le retrouver. Ravalant ma fierté, je décidai de me mettre en route sur le champs, sans attendre la fin du décompte imposé par les règles.

Le nez au ras du sol, j’observai la terre meuble du sous-bois. Je repérai alors les empreintes de deux pieds humanoïdes qui se dirigeaient sur ma droite. Je les suivis jusqu’à un bosquet avant de perdre définitivement leur trace. Convaincue d’avoir trouvé la cachette de l’elfe, je sautai dans le buisson. Pourtant, je n’y trouvais rien d’autres que des feuilles épineuses qui lacérèrent mon flanc gauche. Je piaillai sous la douleur avant de reculer vivement. Qu’est-ce qui m’avait pris de foncer tête baissée dans cet arbuste à baies rouges ? Plusieurs épines étaient restées plantées entre mes écailles et, malgré mes contorsions, je n’arrivais pas à les ôter. Chaque mouvement ne faisait qu’amplifier la douleur ; je couinai à nouveau dans l’espoir que la jeune fille se trouvât à proximité.


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Dim 15 Nov 2020, 09:05

[Q] Le Rêve qui s'insurge (ft. Astriid) 757m
Le Rêve qui s'insurge




Pépite s'était rapidement effacée dans les méandres d'un enchevêtrement rocheux bordant un ruisseau après que Papouille ait commencé à compter. Après avoir admiré l'efficacité de l'arachnide malgré sa taille imposante, Astriid continua un peu plus loin pour chercher sa propre cachette. Bondissant par dessus les fourrés le long du cours d'eau, la plante de ses pieds épousait l'humus mêlé de terre légèrement humide. De minuscules fleurs bleutées et blanches en forme d'étoiles parsemaient ça et là quelques buissons verdoyants. Nulle cachette appropriée ne semblait vouloir accueillir l'Elfe qui rechignait à considérer l'éventualité de grimper dans un arbre après sa chute récente. Un faible vagissement parvint à ses oreilles et elle cessa ses recherches, ses oreilles se figeant vers le haut pour capter l'origine du bruit. Quand le couinement se fit entendre à nouveau, Astriid se précipita sans hésitation dans sa direction, les traits marqués par l'inquiétude. En voyant l'Ygdraë courir sur le chemin inverse, Pépite sortit également de sa cachette pour la talonner.
La nuit tombait progressivement sur le sous-bois, accentuant les ombres des arbres et ce ne fut pas long avant qu'Astriid ne trébuche sur une racine qu'elle n'avait pas vue. Elle poussa un petit cri de surprise mais ses mains ne rencontrèrent que le tapis épais moelleux d'un tas de feuilles mortes. L'Elfe éternua quand une feuille carmin s'étant envolée dans sa chute se déposa sur son nez. La jeune fille aurait souhaité se rouler dans cette douce couverture multicolore aux odeurs fraîches de forêt qu'elle aimait tant mais les cris de son ami la persuada de poursuivre.
En découvrant la silhouette luisante et écailleuse de Papouille, l'Elfette se précipita aussitôt pour se laisser tomber à genoux à ses côtés. «Oh non pauvre Papouille ! Mais qu'est-ce que tu as fabriqué mon pauvre petit choupinet !» Sans réfléchir, elle plongea ses bras dans le buisson épineux en grimaçant sous la douleur des piqûres qui formèrent de fins entrelacements rougeâtres sur sa peau. Presque aussitôt, les feuilles semblèrent s'animer pour éviter le contact de l'Ygdraë et Astriid réussit à déloger facilement le reptile avant de le tirer en arrière. La mine inquiète, elle palpa doucement l'animal pour chercher les fines aiguilles qui étaient restées accrochées à ses écailles. Les retirant une à une tout en rassurant doucement Papouille comme elle l'aurait fait avec un chiot effrayé, elle s'excusa aussi plusieurs fois. Elle se sentait coupable d'avoir entraîné Papouille dans ses jeux et qu'il se soit blessé par sa faute. Penchée sur lui, elle entendit alors l'araignée produire sa douce berceuse pour attirer son attention. Pépite tenait entre ses mandibules une énorme fleur avec des pétales mauves. En voyant l'Elfe hésiter, l'arachnide insista et déposa sur ses genoux la fleur avant de pousser son bras vers cette dernière. Astriid finit par récupérer la fleur et ses pétales effleurèrent son bras. Presque aussitôt, l'Elfette ressentit une vague de fraîcheur apaiser la vive douleur qu'avaient laissé les épines sur sa peau. Fascinée, elle s'aperçut en passant les pétales le long de ses bras que les griffures disparaissaient. L'Ygdraë poussa un cri d'émerveillement et avant même d'aller soigner son autre bras, elle plaça la fleur sur les blessures du reptile pour lui prodiguer le même traitement. Des lucioles s'étaient approchées avec curiosité des trois compagnons, aidant Astriid à mieux y voir pour soigner son ami. Quand ce fut terminé, les lucioles s'éloignèrent et Astriid les suivit du regard et ouvrit la bouche d'étonnement en les voyant disparaître dans l'ouverture d'un tronc, suffisamment large pour la laisser entrer si elle se mettait à quatre pattes. Incitant Pépite et Papouille à la suivre, elle se laissa tomber devant le tronc d'arbre pour se faufiler dans l'ouverture, se laissant guider dans le chemin par les lucioles.


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Mar 17 Nov 2020, 21:27


Le Rêve qui s'insurge



L’elfe ne tarda pas à venir à ma rescousse. D’un geste délicat, elle m’extirpa des ronces qui me lacéraient les flancs. Mes yeux vifs et familiers aux fluctuations de la trame chimérique décelèrent l’infime changement qui s’opéra à son contact ; si le sang macula ses petites mains délicates, le buisson ne tarda pas à s’animer pour  lui éviter davantage de blessures. Mes soupçons se confirmèrent ; elle était belle et bien au centre de ces événements étranges.

La jeune fille prodigua ses soins avec douceur ; ses caresses atténuaient les crispations de mon corps endoloris. La tendresse de ses mots apaisait mon esprit tandis qu’elle extirpait méticuleusement chacune des épines qui s’était logées dans ma cuirasse d’écailles. Bien malgré moi, je m’avouai que son contact n’était pas si désagréable. Mais je refusai de céder aux émotions qui commençaient à poindre à la lisière de mon esprit. Cela faisait bien trop longtemps que je n’avais plus compté que sur moi-même. Il était hors de question de laisser cette Ygdrae m’apprivoiser. Pourtant, je me surpris à songer qu’il était agréable d’avoir quelqu’un pour s’occuper de soi. Mes souvenirs s’étaient envolés le jour de ma métamorphose, à l’instar de ma capacité à croire en autrui. Les mortels ayant connaissance de notre nature et de nos pouvoirs avaient bien trop tendance à nous traquer. Animés par la cupidité et l’avarice, ils cherchaient à nous posséder ; à leurs yeux, nous étions plus précieux que tous les diamants de ce monde. Réduits en esclavage, nous étions une source de pouvoir considérable et intarissable ; avec notre concert, tout à chacun pouvait s’élever au rang des Aether. Mais je ne voulais plus être trahie ou déçue. Alors, j’avais fait le choix de me barricader dans ma solitude et d’utiliser les autres pour arriver à mes fins. Je voulais régner pour que plus personne ne puisse m’atteindre, pour être seule à décider de mon destin. Peut-être était-ce là la plus grande des malédictions : une existence de solitude et d’amertume.

J’observai la fleur violette avec curiosité. La création fantasmagorique possédait un pouvoir étonnant. Un simple effleurement suffit à guérir mes profondes meurtrissures. L’adolescente se releva tout à coup. J’admirai sa prestance alors qu’elle s’approchait d’un arbre creusé - guidée par le vol artistique des lucioles. Une étrange grimace marqua mon visage de reptile. Je ne l’avais pas remarqué lors de mon premier passage ; j’étais persuadée qu’il s’agissait là d’une porte menant aux abîmes du Rêve. Il nous convoquait à lui, nous intimant de nous enfoncer plus profondément dans ses secrets. Alors qu’elle pénétrait ses entrailles, nous incitant à la rejoindre, une lueur mauve attira mon regard d’or. La plante cicatrisante jonchait le sol, abandonnée par ma compagne de route. Il s’agissait d’un élément bien trop précieux pour s’en séparer ; nous ne savions pas où nous mènerait cette expédition. Je l’attrapai dans ma gueule et m’empressai de suivre l’elfe vers ce nouveau lieu.

« A l’aiiiiide ! Par pitié, laissez moi tranquille ! »

Le paysage avait changé du tout au tout. Le couvert des arbres avait disparut tout comme la lumière vive qui baignait les lieux. Nous étions bien loin de la forêt enchanteresse. Perdu quelque part dans les eaux sombres de l’Océan, nous découvrions les ténèbres des fonds marins. Une lueur vive bondissait à l’horizon, éclairant l’endroit par intermittence de son éclat rose et bleu. Un nouvel appel au secours retentit. Il n’y avait plus aucun doute sur son origine : il provenait de la même direction.  


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Dim 22 Nov 2020, 19:57

[Q] Le Rêve qui s'insurge (ft. Astriid) 05gn
Le Rêve qui s'insurge




Les mains d'Astriid étreignant la terre meuble encore une seconde auparavant rencontrèrent une barrière aqueuse l'instant d'après. Sans ralentir ni s'étonner, l'Ygdraë s'immergea dans le monde cristallin des fonds marins en frissonnant légèrement à la différence de température. Les bulles formées par sa respiration brouillaient sa vision et chatouillaient le bout de son nez. Ses membres se mouvaient lentement sous le poids des ondes et l'Elfette exécuta plusieurs torsions maladroites pour essayer de trouver ses amis dans la nasse ténébreuse qui l'entourait. Le spectacle de Pépite qui arrivait à toute vitesse vers elle, ses pattes transformées en huit petites nageoires, deux lanternes boules à l'extrémité de ses mandibules l'amusa énormément et elle l'accueilli dans ses bras avec joie en s'écriant avec bonheur : «Bllblbllb !» Papouille aussi était là mais ses yeux luisants étaient braqués derrière Astriid. Au même moment, elle perçut une plainte à peine audible dans son dos. L'inquiétude s'imprima sur ses traits et elle se tourna à nouveau pour distinguer la forme allongée d'un animal fendant les flots, laissant derrière lui une traînée rose. La distance ne lui permettait pas de voir ce qu'il fuyait et Pépite, comme s'il partageait les pensées de la rousse se dégagea de son étreinte pour se mettre à hauteur de son buste. Les mots n'étaient pas nécessaires entre l'arachnide aquatique et l'Ygdraë et quelques bulles d'air plus tard, le duo s'enfonçait à la poursuite des cris de l'animal chassé, les mains de l'Elfette solidement ancrées à l'araignée.
Les créatures qui harcelaient l'animal semblaient gagner du terrain et Astriid vit même un tentacule s'enrouler vicieusement autour de la patte arrière de la pauvre bestiole avant de la lâcher, préférant sans doute faire durer le plaisir de la chasse. Pépite semblait tout aussi outrée que l'Elfe par la chasse car elle accéléra, leur permettant de discerner les poursuivants qui étaient en fait un seul poursuivant. Un poulpe qui devait faire cinq fois la taille de Pépite et qui dardait maintenant sur eux un petit oeil noir mauvais. Un tentacule fouetta l'onde dédaigneusement dans leur direction comme pour les dissuader de les suivre avant de s'enrouler autour de Papouille. Horrifiée, Astriid vit le monstre ramener vers lui le reptile pour le regarder de plus près, vaguement intéressé par sa ressemblance avec sa proie initiale. «BLLLLBBBLLLL ! BLBL !» clama l'Ygdraë dans une cascade coléreuse de bulles.
Plus loin, l'amphibien rose s'était arrêté et observait la situation, caché derrière un rocher, hésitant à continuer sa fuite pour échapper définitivement au poulpe mais curieux également de voir ce qu'il allait advenir des nouveaux arrivants.

Message VII | 458 mots:



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Mer 25 Nov 2020, 21:31


Le Rêve qui s'insurge




J’avançai sans grande difficulté à la suite de l’Arpenteuse de Rêves. Mes ailes battaient l’eau comme elles l’auraient fait avec de l’air. Le paysage onirique manquait cruellement de réalité ; les chandelles - disséminées dans ce décor composé de sable, d’algues, de rochers et de coquillage - s’embrasaient au fur et à mesure que nous nous enfoncions dans la noirceur des profondeurs. Elles baignaient le lieu d’une lueur orangée qui accentuait la contradiction de leur existence. Le feu aquatique - pourtant inconcevable à nos esprits - trouvait sa place dans le tableau - déployant nos ombres agrandies vers l’avant, comme pour nous inciter de les suivre toujours plus loin dans l’illusion.

Nous arrivâmes finalement à l’endroit de l’altercation - à moins que ce soit lui qui vint à notre rencontre ; les paradoxes étaient fréquents dans ce monde. Le sol s’était creusé sous nos pieds, formant une dépression qui délimitait la scène ; le Rêve imposait son terrain de jeu. Qu’importe nos décisions, l’action se déroulerait ici même.

Je reportai mon attention sur la créature qui nous avait appelé à elle. Son corps de salamandre était couvert d’une fine couche d’écailles roses. Son visage rond, illuminé par deux billes bleu nuit, se prolongeait en excroissances luminescentes. Elle nageait à la hâte, tortillant sa flagelle avec vigueur. La peur marqua sa figure alors que son adversaire enroula son tentacule autour de sa patte. Mais sa hardiesse revint alors qu’elle le relâcha pour une raison inconnue. Le fuyard accéléra encore davantage et se précipita hors de portée du poulpe. Ce dernier - contrarié par la perte de son dîner - parut voir notre arrivée comme un signe de la providence. L’octopode lança l’un de ses bras cartilagineux dans notre direction. Je fus trop lent. Il m’agrippa et me contraignit à l’immobilité. La fleur de guérison s’échappa de ma mâchoire lorsque j’émis un son de surprise. Malgré mes torsions, je n’arrivai pas à m’extirper des ventouses qui tapissaient ses tentacules. Je me sentais faible, dénuée de la magie qui coulait pourtant dans mes veines. L’animal m’attira plus près de lui pour m’observer. Je frissonnai d’horreur face à cet immense oeil globuleux qui me jaugeait. Après quelques instants d’hésitation, le monstre se décida. Il s’étira de tout son long, projetant ses tentacules dans toutes les directions. Un nuage d’encre se dispersa autour de nous alors qu’il repliait déjà son membre pour l’approcher de sa bouche aux dents acérées. J’hurlai d’horreur face à cette vision - mais le bruit fut altéré par l’eau qui s’engouffra dans ma gorge. Ma queue s’enroula spontanément autour du bras de la bête pour me fixer à elle ; il était hors de question de perdre la vie de cette manière. Des idées irréalistes fusaient dans mon cerveau. En cet instant, plus qu’en tout autre, je regrettai la privation de mes pouvoirs. J’étais déterminée à élaborer une échappatoire. Je considérai chacun des aspects de ma forme reptilienne à la recherche d’un mécanisme de défense adéquat. Alors que mes pensées brouillaient mon esprit, mon corps s’enveloppa d’une lumière aveuglante. Je laissai libre court à mon instinct draconique alors que mes lèvres se retroussèrent pour dévoiler une dentition carnassière. Une poche sous mon estomac se contracta et déclencha ce que j’associai à un énorme éternuement. Trois murènes encadrèrent tout à coup mon ennemi, le dardant de leur regard meurtrier. Elles étaient colossales et hideuses ; leur mâchoire acérée s’ouvrait et se fermait de manière menaçante. Sans demander son reste, la pieuvre m’abandonna à ces nouveaux prédateurs et s’enfuit dans les abîmes.

La lumière cessa soudain - tout comme le mirage qui m’avait sauvé la vie.


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