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 Où est Gontrand | Aphos.

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Bellada Ward
~ Magicien ~ Niveau I ~

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◈ Parchemins usagés : 936
◈ YinYanisé(e) le : 30/07/2018
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Bellada Ward
Dim 30 Aoû 2020, 09:13



Où est Gontrand ?


RP lié : Tempête

Bellada se tenait assise sur la plage de petits galets, installée sur la nape qu’elle avait soigneusement étendue. Sa petite robe de coton bleu s’agitait sous les assauts de la brise, qui s’attaquait également à ses longues nattes et à son chapeau : régulièrement, la vieille dame devait y porter une main pour l’enfoncer sur son crâne et s’assurer qu’il ne s’envole pas au loin. Derrière les verres de ses épaisses lunettes, ses petits yeux ridés étaient rapetissés à cause du sourire franc qui barrait son visage. Le soleil de fin de soirée lui donnait une atmosphère romantique, comme l’on en imaginait souvent dans les romans à l’eau de rose qu’elle se plaisait à lire dans sa jeunesse – et qu’il lui arrivait encore de dévorer avec appétit de temps à autres. Devant elle, sa tripotée de petits-enfants s’amusait.

La magicienne avait décidé de partir en vacances avec son époux et d’emmener avec eux leurs petits-enfants. Beaucoup ne s’étaient toujours pas remis des évènements de la terrible Tempête ayant eu lieu chez le Baron Paiberym. La grand-mère avait conclu qu’une semaine sabbatique ne leur ferait aucun mal – et à elle non plus : c’était le moment de se changer les idées, à tous. Camilla, Justine et Claire marchaient bras-dessus bras-dessous, pieds-nus le long de la plage, laissant les vagues rafraichir leurs jambes : elles portaient encore leurs robes, n’ayant pas enfilé leurs combinaisons de baignade. Marilyse et Gontrand s’amusaient à récolter des coquillages, avec lesquels ils feraient plus tard de jolis colliers. Orlane et plusieurs de ses cousins s’amusaient dans la mer de feu bleu. Ils s’amusaient à user de la magie du lieu pour entraîner la leur, modifiant à leur guise leurs bouées et leurs épuisettes. A quelques mètres de là où se trouvait madame Ward, Gilbel, Hugo, Valentine et Minerva s’adonnaient à un jeu de raquette. Josiane était assise et arbitrait le match avec un sérieux professionnel, presque religieux. Les plus grands – Aleran, Friederick, Améline et Clarisse – étaient déjà retournés au cottage loué par la famille Ward pour leur séjour sur Volatys, afin de préparer le repas.

Gontrand laissa sa cousine pour s’approcher de sa mamie. Dès qu’elle le vit arriver, Bellada s’empara de l’une des serviettes – elle en avait préparé un tas, propres et sèches, juste à ses côtés – et accueilli le petit garçon dans ses bras avec un sourire. « Alors, votre récolte se passe bien ? » demanda la Magicienne en commençant à l’essuyer. « Oui. » lâcha le petit garçon. On retrouvait dans son visage quelques traits de ses grands-parents : il avait le nez de Gilbel et les yeux de Bellada : en témoignait ses grosses lunettes rondes qui glissaient sur son visage. Avec la patience des mères qui ont déjà élevé plusieurs générations, la dame les lui remonta du bout de l’index. « On a presque rempli nos deux sacoches. » informa l’écolier d’un air rêveur. « Mamie, faut que j’aille faire pipi. » lâcha le garçon. « Oh, tu ne peux pas te retenir mon Loustique ? Nous n’allons pas tarder à rentrer. » Le garçon secoua la tête de droite à gauche. L’aïeule se redressa et regarda les alentours. « Bien, dans ce cas, tu n’as qu’à aller là-bas pour te soulager. » L’enfant fronça les sourcils en voyant les herbes hautes qu’on lui avait indiqué. « Y’a pas de serpent qui va me sauter dessus pour me mordre la zigounette hein ? » demanda-t-il. Bellada se mordit la lèvre pour ne pas lâcher un rire ; il n’était jamais bon de se moquer des craintes des plus jeunes, même si l’action était dénuée de méchanceté : c’était là diminuer leurs peurs et ça n’aidait généralement pas les innocents à surmonter leurs angoisses. « Qui t’a mis ça dans la tête, Loustique ? » « Hector a dit qu’une fois, un serpent a essayé de lui mordre les fesses quand il a voulu faire la grosse commission. » « Non, ne t’en fais pas, ça ne t’arrivera pas. Il n’y en a pas ici. » rassura-t-elle. Le plus jeune hocha de la tête puis trottina plus loin pour vider sa vessie.

« Bien, de toute façon, il est l’heure de rentrer. » commenta la grand-mère et se redressant. Elle s’empara du tas de serviette et s’approcha de la mer. « Allez mes petits monstres, il est l’heure de sortir de l’eau. » Comme elle s’y attendait, quelques protestations accueillirent son annonce : on n’enlevait jamais un enfant à ses jeux sans devoir batailler un peu. Elle parvint cependant à les faire quitter l’eau de feu en leur promettant qu’ils reviendraient les jours suivants. Elle distribua les serviettes à tous ceux qui en avaient besoin puis commença à remballer les affaires.

« Mais… Où est passée Gontrand ? » demanda Bellada à voix haute. Elle fronça les sourcils. « Deux – quatre – six – huit – dix – douze… Non, Gilbel, il manque Gontrand. » constata la mamie en essayant de conserver son calme : elle ne voulait pas affoler les plus petits. Le Ward, qui s’était rhabillé, tourna la tête à travers la petite foule. En constatant que son épouse avait raison, il élargit son champ de recherche aux alentours. De même, les plus grandes des fratries cherchèrent leur cousin. En quelques secondes, le terrible consta s’imposa à eux : le petit avait disparu. « Bien. Les filles… » Elle s’adressait à Camilla et Justine. « … Emmener les plus jeunes jusqu’à l’arrêt des calèches. Prenez la première qui arrive et rentrer à la maison. Faites bien attention. Allez mes amours, on se tient par la main. » Saisissant que leur grand-mère ne plaisantait plus du tout, les enfants s’exécutèrent sans trop d’effronterie. « Claire, tu nous aide à chercher ton petit frère. » Gilbel avait déjà commencé à chercher dans les alentours.

Bellada passa plusieurs minutes à appeler son petit-fils, sans résultat. Finalement, elle croisa une silhouette. « Bonjour madame, désolée de vous importuner, auriez-vous vu passer un petit garçon à tout hasard ? Il fait cette taille environ et il a de grosses lunettes. Il portait une combinaison de baignade. »

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Ven 11 Sep 2020, 12:24

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Où est Gontrand ?


Entreprendre un périple à travers l'Océan n'est jamais simple. En dépit de l'aisance que te procure ta condition, c'est avec le ventre noué que tu abordes la périphérie de la ville. Ce n’est pas la première fois que tu quittes l’horizon de la Bulle. Aujourd’hui, pourtant, tout est différent. Désencombré de toutes tes possessions _ tu n’aurais d’ailleurs pas grand-chose à emporter _, les flots te tendent les bras. Ton esprit répète qu’il ne s’agit que d’un aller-retour, et que, très bientôt, tu retrouveras la chaleur de l’Orchidée. Le souffle court, tu jettes un dernier regard en direction des bâtiments. Qu’importe l’épreuve, il te faut obtenir le pardon de Phœbus. D’un geste brusque, tu avances. L’eau délivre superbement ta nageoire. Envahi par un sentiment de liberté, tu oublies un instant la raison de ta sortie, et tu t’élances joyeusement vers le grand bleu. Malgré quelques péripéties, le voyage se passe en douceur. À intervalles réguliers, tu remontes à la surface pour vérifier l’apparition des fameuses flammes, et, à ta grande surprise, tu arrives à destination en un seul morceau. Réjoui par la facilité avec laquelle se présente l’aventure, tu sinues entre les émanations liquides. Tu n’imagines pas un instant que la Mer du Feu Bleu comporte plus d’une île, et que la chance ne te sourit pas au point que tu aies trouvé la bonne. Pendant de longues heures, tu restes à distance, et tu contemples le rivage avec dédain. Depuis le large, tu aperçois sur les hauteurs de modestes bicoques. Rien qui ne puisse rivaliser avec les merveilles englouties.

Enfouir au plus profond de toi le dégoût que t’inspire la terre te prend un temps considérable. À plusieurs reprises, tu vois des créatures s’agiter comme des larves entre les vagues, sans que tu ne saisisses le sens de leur manège. Peut-être cherchent-ils à s’engouffrer dans l’Océan à leur tour, avides d’en parcourir la beauté ? Finalement, le désir de rentrer auprès des tiens te pousse à t’aventurer vers l’inconnu. Regarder ces mollusques gesticuler dans l’écume ne t’apporte rien. En quelques mouvements de bassin, tu rallies le supposé point de rendez-vous, déçu que tes croyances soient conformes à la vision que t’offre le monde des Gælyan. Les galets te meurtrissent les pieds. Une curieuse sensation s’empare de tes jambes. Entre les pierres dont la rondeur est un terrain fertile pour les glissades, marcher se transforme subitement en calvaire. Non loin de là, des bambins chahutent joyeusement. Perplexe devant leurs rires et leurs cris, tu décides de t’éloigner de la portée en question. Tes prunelles se fixent sur le ressac. Pensif, tu te laisses hypnotiser. Il te suffirait d’une impulsion pour regagner la mer, et oublier le reste. L’échec, cependant, n’est pas envisageable, et tu refuses de mentir à ton mentor. Lorsqu’une voix inquiète parvient à tes oreilles, tu tressailles. Interrompu dans le fil de tes pensées, tu ne réponds pas immédiatement à sa question. « Est-ce que vous auriez un paquet pour moi, par hasard ? » Un simple hochement de tête de sa part, et tu pourras repartir fièrement vers le berceau de toutes choses.

Quand vient le moment de te retourner, la surprise marque tes traits. La silhouette qui se tient devant toi n’a rien d’habituel, et malgré les limites criantes de ton intellect, tu devines qu’il ne s’agit pas de la bonne personne. « Ah. Vous n’êtes pas celle que j’attendais. » Aucune méchanceté n’accompagne tes paroles. Le constat, en revanche, te chagrine. Pourtant, tu as suivi les instructions de l'Ondin à la lettre. Sa question te revient en mémoire. Il te semble bien avoir vu une figure ronde et agaçante passer à proximité, il y a quelques instants. « Pardon. Bonjour. Je crois qu’il est parti dans cette direction. » Nu comme un ver, tu désignes des rochers, un peu plus loin, sur ta droite. Devant son allure, une pointe de pitié voit le jour dans ton cœur. C’est la première créature terrestre que tu rencontres, et elle te paraît bien fragile. Sont-ils tous ainsi ? « Nous pouvons le chercher ensemble, si vous voulez. » Les mots sont sortis sans que tu ne réfléchisses. Déplorable. Venir en aide à un Gælyan n’est pas digne de toi. Tu lui livres une explication, davantage pour apaiser ta conscience que pour la convaincre. « Ça a l’air un peu escarpé, par là-bas. Je ne voudrais pas que vous vous fassiez mal. » Pas le moins du monde dérangé par ta nudité, tu laisses tes cheveux glisser sur tes épaules, et tu te mets en route. Ta démarche gauche s’accorde à merveille avec l’allure de l’inconnue. Une chose en elle t’intrigue particulièrement : son visage est parcheminé, comme un fruit rabougri. « C’est bizarre. Je n’ai jamais vu une femme comme vous. C’est un masque que vous portez ? » Peut-être s’agit-il d’un camouflage : les femmes ne reculent devant rien. La méfiance revient flirter avec tes méninges. « Comment il s’appelle, ce petit garçon ? » Qu’un bambin s’égare te rappelle de bien tristes souvenirs. Malgré la contrariété qui t’envahit, tu ne peux laisser la Gælyan se débrouiller seule. Il te faut retrouver l’enfant, et t’assurer qu’elle ne lui fera pas le moindre mal.

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Bellada Ward
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Bellada Ward
Ven 11 Sep 2020, 14:33



Où est Gontrand ?


Si elle n’avait pas été tant préoccupée par la disparition du petit Gontrand, Bellada se serait sans doute extasiée devant la beauté de ces traits qui lui faisaient face. Peut-être se serait-elle interrogée : importunait-elle une célébrité connue pour son charme ? une danseuse ayant l’habitude de capter les regards de son audimat ? Ou bien s’agissait-il plutôt de l’une de ces muses dont elle entendait souvent parler – les Orines étaient souvent connues pour leur beauté et l’inspirations qu’elles pouvaient, parfois, insuffler à leur entourage - ? Mais non : à cet instant, la commère ne remarqua rien de tout cela. Elle était trop occupée à lancer des regards inquiets autour d’elles : la plage était déserte à leur exception, et elle essayait de capter la silhouette penaude du petit filou qui s’était éclipsé – sa conscience refusait encore d’imaginer le pire, luttant pour repousser les milles et unes théories terrifiantes qui se bousculaient à la porte de son esprit : le petit mage avait-il été kidnappé ? s’était-il blessé gravement, expliquant pourquoi il n’avait pas répondu aux nombreux appels de son prénom ? avait-il été victime d’une expérimentation magique douteuse résultant en sa disparition ? Les années de guerres l’avaient endurcit et permettaient à la grand-mère de garder un semblant de calme, bien que celui-ci soit grignoté seconde après seconde par l’anxiété qui se manifestait sur sa mine soucieuse et par des spasmes incontrôlables. La beauté de cette étrangère n’était qu’un point de détail futile auquel elle ne s’intéresserait que plus tard, un autre jour sans doute. Cette inquiétude absolue, qui prend au cœur et occulte de l’esprit tout autre chose, expliquait sans doute pourquoi Bellada n’avait pas davantage remarqué la nudité de son interlocutrice. Et par extension, qu’il ne s’agissait pas d’une demoiselle comme elle l’avait imaginé en apercevant son visage et sa longue chevelure d’ivoire.

« Oh, ce serait très gentil de votre part ! Merci beaucoup. » remercia la vieille dame lorsqu’il lui fut proposé de chercher à deux le petit garçon. « Je… Je ne comprends pas… Il était là il y a seulement quelques minutes… » La crainte la faisait parler. Elle dévoilait sans retenue ce qui pesait sur sa poitrine. « Je me suis simplement retournée pour m’occuper de ses cousins et cousines. Ca n’a vraiment pas pris longtemps… Par la barbe du Nylmord… S’il lui est arrivé quoi que ce soit… Je ne me le pardonnerais jamais ! C’est sans doute ma faute, n’est-ce pas ? Si je l’avais accompagné, rien ne lui serait arrivé ! » La gorge s’était serrée, bientôt, les larmes commencèrent à monter : finalement, la barrière cédait et des images déferlaient dans son esprit – chacune était plus terrible que la précédente.  « Nous sommes venus en vacance ici pour nous remettre de nos émotions, et voilà qu’il disparaît… » Une faiblesse dans la voix, un vacillement des cordes vocales : seule le devoir de retrouver le petit l’empêchait de s’effondrer en larme dans les bras de l’âme charitable qui l’accompagnait désormais.

La Magicienne s’était naturellement approchée de son acolyte pour s’accrocher à son bras – il avait après tout prétendu ne pas vouloir la voir glisser : son jeune âge lui octroyait une vigueur et une force bien supérieure à celles de son vieux corps. « Un… Un masque ? » répéta-t-elle sans comprendre. La question l’étonna et, pendant une courte seconde, lui permit d’alléger sa conscience en lui faisant penser à autre chose. Elle réalisa en voyant cette beauté cristallisée que l’inconnue faisait sans doute partie de l’un de ces peuples qui ne connaissent pas les affres du temps : c’était parfois le cas des Orines, lui semblait-il – peut-être la fille des Arts venait-elle de quitter sa contrée ? Elle était sans doute la première dame âgée dont les dommages du temps s’étaient imprimés sur sa constitution. Finalement, un sourire éphémère fit trembloter ses traits tandis qu’elle reportait son attention sur cette silhouette fine. « Non très chère. Je suis simplement vieille. Ne vous en faites pas, ça arrive souvent aux gens comme moi. Je ne suis pas malade ni quoi que ce soit d'inquiétant. » Elle trouvait cette inquiétude presque charmante, bien qu’elle ne s’en réjouisse pas davantage aux vues de la situation.

« Mon petit-fils s’appelle Gon – Mais… Mais vous êtes nue ! » s’exclama la vieille dame avec effroi : elle effectua un bond de côté, lâchant le bras solide sur lequel elle s’était appuyée. « Et… Et vous êtes un homme ! » Une fois la stupeur passée, Bellada pensa enfin à relever les yeux vers le visage. « Je… Vous… Mais voyons, il y a des enfants ! » s’emporta-t-elle, trop nerveuse pour réagir avec son calme et sa patience habituelle : sans doute cet inconnu n’avait-il pas désiré se retrouver dans cette condition. Elle regretta immédiatement d’avoir haussé la voix et soupira en fermant les yeux pour ne pas subir cette nudité. A tatillon, elle s’empara de son gilet qu’elle retira pour le tendre à son camarade. « Tenez, vous pouvez attacher ça autour de votre taille… Et… Désolée, je ne voulais pas m’emporter contre vous, mon pauvre… J’ai simplement été surprise et avec Gontrand qui n’est trouvable nulle part… Ce n’est pas une excuse, ceci dit. Je n’aurais pas dû reporter sur vous ma frustration : vous n’êtes en rien dans cette affaire, n’est-ce pas ? Et votre pudeur est sans doute plus atteinte que mon embarras. C’était cela, le paquet dont vous me parliez plus tôt ? Vous cherchiez des vêtements ? Dans ce cas, ce n’est pas grand-chose mais nous avons des serviettes avec nous. Et à l’habitation que nous louons, nous pourrons sans doute vous trouver quelque chose à vous mettre en attendant de recevoir votre colis. » La commère avait plaqué sa main contre ses yeux pour prouver qu’elle ne regardait pas et qu’il pouvait se rhabiller en toute tranquillité.

« Bien, maintenant que vous n’êtes plus les fesses à l’air, remettons-nous à la recherche de Gontrand. » déclara la vieille dame en se mettant en route. « Il doit être terrifié, mon pauvre Loustique. » se lamenta la vieille dame en se triturant les doigts.

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Dim 20 Sep 2020, 11:56

Où est Gontrand | Aphos. 7xpl

Où est Gontrand ?


L’inquiétude de la grisonnante te paraît étonnamment sincère. Les mots s’enchaînent sans que tu ne comprennes grand-chose à son discours. Son angoisse, en revanche, est communicative. Devant ce flot désorganisé, tu te surprends à ressentir de la pitié. Tu veux retrouver le petit garçon perdu, parce que tu l’as été, un jour _ parce que tu l’es toujours. L’évidence te contrarie. Si elle n’en possède pas l’apparence, la créature demeure une femme. Une Gælyan, de surcroît. C’est la méfiance qui devrait germer dans ton coeur. L’envie de la blesser, elle et toutes les autres, te prend. Le mal qu’elles font à chaque instant devra un jour leur éclater au visage. « C’est vrai, oui. Vous auriez dû l’accompagner. » Occupée à se ronger les sangs, tu n’es pas sûr qu’elle t’entende. Le tremblement de sa voix glisse un doute en toi. Peut-elle vraiment faire du mal à qui que ce soit ? L’inconnue te semble tellement fragile, que jouir de sa détresse n’est pas possible. Regrettable. « Des vacances ? Je n’ai jamais entendu ce mot. C’est une tradition de l’île ? » En dépit de ta passion formellement réprouvée pour les dialectes, certains termes du langage commun échappent totalement à ta compréhension. Les sourcils froncés, tu écoutes son explication sur la vieillesse. Incapable d’en saisir le concept, tu finis par conclure qu’il s’agit sans doute d’une malédiction qui afflige les barbares de la surface. Ta naïveté est soutenue par une légende célèbre chez les tiens, dans laquelle certains d'entre eux honorent les Næphina comme le joyau du monde.

La suite des évènements te laisse perplexe. Manifestement indignée de te voir dans ton plus simple appareil, la vieille femme bondit sur le côté et s’époumone. Dans la crainte d’une attaque que tu n’aurais pas vu venir, tu serres les poings et les ramènes devant ta poitrine. Prêt à te défendre et à l’envoyer valser plus loin s’il le faut, tu écarquilles les yeux lorsque tu comprends la raison de son agitation. « Vous n’êtes pas la première à vous tromper. » Devant son trouble, la tension dans tes muscles se relâche, et tu saisis nonchalamment le tissu qu’elle t’offre. N’a-t-elle jamais vu un homme nu de sa vie ? Puisqu’elle cherche son petit-fils, la chose te paraît improbable. Cependant, tu ignores la façon dont les Gælyan engendrent leur progéniture. Sans doute s’y prennent-ils autrement. Son explication te laisse confus. « Je ne vois pas le rapport entre des enfants et le fait d’être nu. Nous avons tous un corps, et ils se regardent eux aussi dans la glace. » À supposer, évidemment, que les créatures de la terre soient suffisamment évoluées pour posséder des miroirs. Ton ignorance à leur sujet t’apparaît soudain comme un fléau. La contrariété pince tes lèvres un instant. Certains ouvrages affirment que connaître son ennemi est la clef pour le défaire. Au-delà du mépris, tu peines à comprendre pourquoi tes professeurs ne t’ont jamais renseigné sur leurs coutumes. « Non. J’ai des vêtements, mais je les ai laissés chez moi. Ce n’était pas pratique pour voyager. Je ne pensais pas que ce serait un problème. » Par volonté de ne pas faire de vague plus que par pudeur, tu noues son gilet autour de tes hanches à la manière d’un pagne.

Devant son avalanche de mots, tu retiens essentiellement la mention du colis. Pourquoi diable le livreur n’est-il pas au rendez-vous ? Naïf, tu imagines que lui en dire davantage pourrait provoquer un déclic chez ton interlocutrice. Peut-être doit-elle s’assurer que tu es la bonne personne avant de te remettre quoi que ce soit. « Le paquet n’est pas pour moi. On m’a juste demandé de le récupérer sur la plage. Quelqu’un devait venir me trouver dès que j’arriverais ici. » Sa proposition de te dénicher des vêtements, en revanche, te laisse démuni. Pour quelle raison voudrait-elle te prêter quelque chose, elle qui ne connaît même pas ton nom ? Perplexe, tu la dévisages un instant. « Je n’ai jamais rencontré une femme comme vous. » Une vérité à bien des égards. N’ayant pas envie que tes méninges se mettent à échafauder une farandole de scénarios plus farfelus les uns que les autres, tu reprends la marche à ses côtés. Avec précaution, tu proposes à nouveau ton bras à l’inconnue. « Je comprends que vous vous fassiez du souci. À l’heure qu’il est, je pense que Gontrand s’amuse bien plus que nous. Pour les enfants, le monde est un terrain de jeu. » En dehors des hommes et des femmes de la terre, tu ne vois pas le moindre danger à l’horizon, et puisqu’il en fait partie, tu ne vois pas ce qui pourrait lui arriver. « Il n’y a pas l’air d’y avoir grand-chose à craindre, ici. Je suis certain qu’il est en sécurité. » Ce n’est pas tant la vieille dame que tu rassures. Personne ne s’est encore jeté sur toi pour t’enfermer dans un de ces odieux filets, et te traîner jusqu’à une place publique pour vendre tes organes. C’est plutôt bon signe.

Quelques minutes de recherche plus tard, un promontoire attire ton attention. Le ressac vient se briser contre des rochers, et, entre ces derniers, tu distingues des algues vaciller en rythme. Tes doigts désignent à la grisonnante ta découverte. « Regardez. C’est typiquement le genre d’endroit où ils viendraient s’amuser sans surveillance. Attendez-moi ici. » Un élan téméraire guide tes pas. L’agilité que te procure l’eau n’a malheureusement pas d’effet sur terre. Avec mille précautions, tu t’aventures entre les pierres. D’une taille démesurée, certaines feraient une cachette idéale pour un petit garçon. La finesse de ta silhouette te permet de te glisser entre eux. D’une voix assurée, tu cries le prénom du disparu. Cependant, l’obscurité demeure silencieuse. Luisante, la surface sur laquelle tu te tiens met tes jambes à rude épreuve. Le varech te chatouille les pieds. « Aaaah ! » Inévitable, la chute t’accueille à bras ouverts. Saillante, une pierre érafle ton dos d’une zébrure rouge. Meurtri, tu te relèves tant que mal et décides de rejoindre l’inconnue. « Il n’est pas là. En revanche, j’ai trouvé ceci. Est-ce que ça vous dit quelque chose ? » Il s’agit d’un petit chapeau de paille, similaire à celui qu’elle porte, que tu lui tends avec empressement. La trahison de ton corps t’a mis de mauvaise humeur, et la ligne rougie qui tranche tes lombaires te fait grimacer. « Au lieu de chercher au hasard, il nous faut peut-être une autre méthode. Que ferait un enfant, sans surveillance et après avoir joué toute la matinée ? » Pensif, tu espères que l’inconnue sera frappée d’une illumination. Dans le cas contraire, la journée risque d’être longue.

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Bellada Ward
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Bellada Ward
Dim 04 Oct 2020, 08:45



Où est Gontrand ?



Une fois de plus, l’inconnu proposa son bras pour venir en aide à la désœuvrée : Bellada l’accepta tout en veillant soigneusement à garder une distance instaurée par les mœurs protocolaire de son peuple. Même si son veston cachait l'impudeur, le jeune homme restait encore trop dénudé pour qu’elle puisse se sentir de nouveau confortable à ses côtés. Pour cela, il devrait enfiler un pantalon et une chemise, au minimum - et pour effacer l'image qu'elle avait eu de lui, il faudrait encore ajouter quelques dizaines de couches, sans doute. « Oui, vous avez certainement raison : les enfants ont ça de merveilleux qu'ils parviennent à s'émerveiller et s'amuser de tout, même de ce qui nous semble anodin… Gontrand a surement trouvé de quoi se divertir... Je l’espère en tout cas. » répondit-elle aux remarques du nudiste. La vieille dame ne savait que penser de lui. Les commentaires piquants et douloureux précédaient les phrases apaisantes et bienveillantes, jonglant avec les humeurs comme un clown le ferait avec des quilles. Son affirmation quand au fait qu’elle aurait dû accompagner le petit avait été particulièrement poignante pour la grand-mère, qui avait senti les larmes refluer derrière ses yeux : par chance ou par hasard, elle les avait retenues, sauvant ainsi les apparences : lorsqu'elle retrouverait Gontrand, elle voulait lui montrer un visage réconfortant et chaleureux et pour cela, elle devrait empêcher les sanglots de transpercer sa fine carapace. « Mais on ne sait jamais… Il y a des fous partout, malheureusement. » se lamenta l’aïeule en pensant aux horrifiques apparitions qui avaient sévi un peu partout – des bouts de corps qui se téléportaient de nulle part, même en pleine campagne ! Elle en faisait encore des cauchemarsEt si le fautif commençait à faire pareil avec le petit Ward ? Et si… Déjà, de nouveaux scénarios terrorisants affluaient dans l’esprit de celle qui culpabilisait. Elle inspira profondément pour retrouver son calme : ses membres tremblaient légèrement et elle resserra sa prise sur le bras de son acolyte.

« Faites attention, soyez bien prudent ! Ca doit glisser ! » s’exclama la vieille dame en voyant, impuissante, le jeune homme s’aventurer sur les roches humides. Elle ne pouvait s’inquiéter et exprimer son autorité naturelle sur le disparu et reportait inconsciemment cet instinct sur le garçon aux cheveux d’argents : « Rhabillez-vous. Soyez prudent. » Cela ne se voulait pas méchant ni agaçant, davantage bienveillant et généreux. Elle ne se rendait pas compte qu’il pouvait vite devenir étouffant et irritant de recevoir sans cesse des ordres, même s’ils étaient dépourvus de malice ou de méchanceté. Ca l’était sans doute d’autant plus lorsque la personne responsable n’était autre qu’une inconnue rencontrée quelques minutes auparavant, surtout lorsque l’on se pliait en quatre pour venir en aide à ladite inconnue qui se contenterait de nous remercier en nous inondant de directives.

Nerveuse, la magicienne ne put s’empêcher de trépigner d’impatience. Ses mains gigotaient d’elles-mêmes, tirant sur les manches de sa robe, le pan de son tablier, les boutons sur son buste, sa natte à moitié débrayée. L’oreille guettait attentivement pour percevoir une réponse, tandis que la voix du secoureur résonnait dans la grotte. Lorsque son cri retentit, le cœur de la vieillarde fit une nouvelle embardée : ne pas pouvoir l’accompagner était presque aussi terrible que la pire des tortures pour celle restée en retrait. Elle ne savait ni ce qu’il se passait, ni l’importance de cette alerte : avait-il retrouvé le petit-fils Ward ? Avait-il simplement vu quelque chose d’inquiétant ? S’était-il blessé ? Faute de pouvoir faire mieux, Bellada commença à s’inquiéter de là où elle se trouvait. « Qu’est ce qu’il se passe ? Vous allez bien ? Avez-vous retrouvé Gontrand ? » La patience et l’attente devinrent ses ennemis et, pourtant, elle n’eut d’autres choix que de les subir.

Après quelques minutes interminables, l’exhibitionniste remonta – seul, au grand désespoir de la grand-mère. Un pincement au cœur et les lèvres pressées, la mamie retint un soupire et esquissa à la place un sourire à l’attention de l’explorateur. « Merci d’être allé là dedans pour le chercher… » dit-elle d’une petite voix. Le blond lui répondit et lui montra l’une de ses trouvailles. Les yeux bleus de la mage blanche s’élargirent derrière ses lunettes à monture rouge. « Oh mais oui ! C’est l’un de nos chapeaux… Mais il n’appartient pas à Gontrand – c’est sans doute celui de Claire, qui s’est envolé un peu plus tôt dans l’après-midi… Je pourrai le lui rendre, ça lui fera plaisir. Merci. » Bellada s’empara soigneusement du couvre-chef. A cet instant, elle remarqua la grimace du blond. Ignorant sa remarque suivante, elle s’approcha de lui. « Tout va bien ? Vous vous êtes fait mal ? Je vous ai entendu crier tout à l’heure – vous m’avez d’ailleurs donné un sang d’encre – est ce que vous vous êtes blessé ? » Avec l’insistance des grands-mères un peu trop soucieuses, madame Ward s’était mise à inspecter sa cible méticuleusement, se mettant à lui tourner autour. La peau diaphane de l’homme ne tarda pas à lui révéler la source de son mal-être. « Sapristi ! C’est une vilaine plaie que vous avez là ! Laissez-moi vous aider avec ça ! » La magicienne se plaça derrière le blond. Elle sortit sa baguette magique et la dirigea dans la direction de la blessure. Après une seconde de concentration, une lueur blanche irradia du bout du bâton : elle usa d’Umbra in Lucem afin de soigner ce dos. Pendant ce temps, elle réfléchit à la question qu’elle avait occulté jusque-là. « Hum… Cette tête de linotte aurait pu être attiré par tout et n’importe quoi… Il est très facilement distrait – d’ailleurs, ses professeurs s’en plaignent, ils disent qu’il a toujours la tête ailleurs et que ses manuels ne trouvent pas grand intérêt à ses yeux ; si vous voulez mon avis, c’est simplement qu’ils ne savent pas comment rendre leurs cours divertissants, car chez moi, il n’a aucun souci. » Bien sûr, il était bien plus aisé de surveiller une dizaine d’enfant dans son salon plutôt qu’une vingtaine dans une salle de classe. « Ceci dit, il est allé faire pipi dans l’herbe… Il a peut-être vu un insecte et décidé de le suivre ? Il est un peu comme Gilbel sur ce point-là : ils partagent cette étrange passion pour les petites bêtes. Si c’est cela… » Bellada se tourna vers les petits bois. « Il est sans doute allé dans la petite forêt. » Le froncement de sourcil se creusa un peu plus sur le front ridé. A chaque bonne nouvelle se couplait plusieurs interrogations dont les questions angoissaient davantage l’aïeule. « Voilà, la peau lisse comme celle d’un nouveau-né ! » déclara soudainement la dame en tapotant l’omoplate du garçon du bout de sa baguette. « Vous ne devriez plus avoir mal. »

Revigorée par cette nouvelle hypothèse, la mage bleue se dirigea vers le bosquet avec détermination. « Bien, allons-y mon cher… » Bellada s’immobilisa soudainement, réalisant qu'elle ne connaissait toujours pas le nom de son bienfaiteur. Elle tourna la tête vers l’inconnu. « Diantre, nous ne nous sommes toujours pas présentés officiellement ! » s’offusqua-t-elle. « Je suis Bellada Ward, enchantée. » dit-elle en tendant sa main, attendant le nom du blond. « Vous n’êtes pas magicien, n’est-ce pas ? » demanda-t-elle. C’était peut-être évident, dû à ses réactions et sa curiosité envers sa vieillesse. Mais après tout, elle avait déjà rencontré quelques oiseaux extravagants – son petit-fils Ignatius figurait indéniablement sur la liste.

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Sam 31 Oct 2020, 21:06

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Crapahuter en tout sens devient vite épuisant, lorsque le corps manque de vigueur. Le souffle rendu court par une exploration quelque peu chaotique, tu acceptes d'un hochement de tête le remerciement de ta partenaire du jour. Une rosée salée couvre ton front, et, par orgueil, tu l'essuies d'un revers de la main. Saisi d'un vertige, tu l'entends à peine exprimer ses inquiétudes. " Ce n'est pas.. ." Avant d'avoir eu le temps de protester, la vieille dame s'affaire autour de toi avec l'énergie d'une jouvencelle. La manière dont elle examine ta chair te rend nerveux. Lorsqu'elle s'arrête face à ta blessure, un frisson te secoue. S'agirait-il d'une cannibale, prête à plonger une lame odieuse entre tes omoplates ? Tu te souviens qu'un peu plus tôt, elle a mentionné un repas : tu ne tiens pas à en être le plat de résistance. Autrefois, dans l'obscurité des nuits marines, tes soeurs te contaient des histoires à glacer le sang sur les coutumes des barbares de la surface. Paralysé par la crainte, tu n'oses esquisser le moindre mouvement. La gentillesse dans sa voix ne libère pas la tension qui, poids invisible, noue ta trachée. Les femmes sont des monstres. Comment as-tu pu relâcher ta vigilance au point d'imaginer que celle-ci fasse exception ? Au prix d'un effort qui te semble surhumain, tu parviens à glisser tes doigts le long de ta hanche. À ton grand regret, ils ne rencontrent que le vide. Ton éventail est resté sous les flots. Une chaleur surprend ton échine. Est-ce la fin ?

Contre toute attente, ce n’est pas la caresse d’Ezechyel que tu reçois. Étonné de sentir la douleur s’effacer peu à peu, tu finis par comprendre les intentions de ta guérisseuse. Alors, tu prends une brusque inspiration et tu tâches de lui signifier ta reconnaissance. « Vous êtes un drôle d’oiseau. Je vous remercie. » Bien que tu n’aies jamais vu un volatile de tes propres yeux, tu trouves l’expression adéquate. À en juger par ses traits parcheminés, la chose n’est d’ailleurs pas impossible. Peut-être cache-t-elle des ailes sous son tablier. Sa réflexion sur son petit-fils te remémore des souvenirs. Ton enfance, après tout, n’est pas si loin derrière toi. « Ce n’est pas très étonnant. Les petits sont curieux de tout, et je me souviens que j’aimais beaucoup explorer loin du regard des adultes, quand j’étais plus jeune. » C’était une sensation grisante, que de satisfaire ses envies en échappant à la surveillance de Ludmilla. Soudain frappée par une illumination, elle te tend la main avec vigueur. Quelque peu désarçonné, tu mets un instant avant de la saisir. « Enchanté de vous rencontrer. Je m’appelle Aphos. Enfin, ça dépend des jours. » Donner ton nom ne fait pas partie de tes habitudes ; d’ordinaire, personne ne cherche à savoir qui tu es, tant que tu présentes ta chair. Alors qu’elle te questionne davantage sur ton identité, tu fronçes les sourcils. Jamais tu n’as songé à apprendre comment les Gælyan appellent les tiens. « Vous devinez bien. Je ne sais pas vraiment quoi vous répondre. Dans ma langue, on dirait que je suis une Næphina. » Tu n’oses cependant pas lui offrir davantage de précisions.

À l’approche des bois, tu préfères adopter une attitude plus discrète. Marcher entre les racines te demande une grande concentration. La pesanteur sur terre diffère quelque peu de celle qui agit à la Cité Engloutie, et tu crains de faire une mauvaise chute. Néanmoins, l’envie de faire la conversation te prend ; tu n’en as pas souvent l’occasion. « Vous avez beaucoup de petits-enfants ? Ce doit être épuisant de devoir s’en occuper. Est-ce que ça vous plaît, d’être grand-mère ? » Malgré toi, tu éprouves une certaine curiosité envers la vie des Gælyan, et l’idée qu’ils puissent avoir une conception plus harmonieuse de la famille que les siens t’effleure. Si un détail dans le paysage n’avait pas attiré ton attention, tu aurais volontiers continuer à la presser de questions. Enthousiaste, tu te précipites vers un bosquet. Des baies d’un rouge prononcé s’y épanouissent. « Regardez ! Il y a des fraises, ici. On dirait qu’elles ont été grignotées, peut-être par un petit animal _ ou par un enfant. S’il a passé l’après-midi à jouer, il a dû avoir faim. » En toute honnêteté, le gargouillis sonore qui résonne dans ton ventre te fait penser que ton dernier repas remonte à la veille. Les généreuses provisions de Phœbus ont disparu peu après le naufrage. Avec joie, tu t’empares des fruits et décides d’improviser un goûter. De bonne humeur, tu reprends ta progression. Des tâches carmines s’attardent sur tes lèvres. Soudain, un son strident t’alerte. « Vous avez entendu ? On dirait que quelqu'un a crié. » Devant le visage livide de la vieille dame, tu décides d’accélérer le pas. Le cœur battant, tu te surprends à t’inquiéter plus que de raison pour le disparu. Se pourrait-il qu'un danger se dissimule entre les arbres ?

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Bellada Ward
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Bellada Ward
Lun 02 Nov 2020, 10:17



Où est Gontrand ?


« Enchantée Aphos ! » répéta Bellada en serrant la main qui s’était timidement glissée dans la sienne. Elle affichait un sourire bienveillant : faire de nouvelles rencontres était toujours quelque chose qui la mettait de bonne humeur et cette simple mise en forme suffisait à l’apaiser. Bien sûr, elle se demanda ce que pouvait bien être une Næphina et pourquoi ce peuple changeait de prénom d’un jour à l’autre mais préféra garder ces interrogations pour plus tard : ils auraient tout le temps d’approfondir ce sujet plus tard, lorsqu’il viendrait souper chez eux en guise de remerciement par exemple. Pour l’heure, il y avait plus urgent : le petit Gontrand était toujours porté disparu, et il ne fallait pas perdre davantage de temps. « Bien, remettons-nous à la recherche du petit. » Comme elle l’avait initialement prévu, la grand-mère se dirigea vers le petit bosquet où elle suspectait son descendant d’être allé se réfugier.

« Oh oui, ça me plait énormément ! » répondit la grand-mère en chassant sa mine soucieuse derrière un nouveau sourire. « J’ai toujours voulu avoir une famille nombreuse. Mes parents n’ont eu que trois enfants en me comptant – trois filles. C’était bien, d’être avec mes deux sœurs mais je savais que trois enfants ne me suffiraient pas ! Je suis mère de sept merveilleux enfants et ils m’ont donné toute une tripotée de petits enfants ! » se réjouit-elle. « C’est un métier à part entière, on n’a pas de pause, même lorsque les enfants quittent le foyer ! Il y a toujours une lettre qui nous parvient pour nous demander d’apporter telle ou telle chose au prochain repas de famille, un appel par miroir pour nous demander un conseil en plein milieu de la nuit. Et puis, lorsque je garde les petits, ça court dans tous les sens ! L’heure du goûter est souvent mouvementée. » Avez-vous déjà vu un combat d’enfant pour obtenir la dernière part de gâteau ? C’est effrayant. Heureusement, Bellada était prévoyante et cuisinait souvent pour tout un régiment ! « Mais je ne regrette pas une seule seconde ! Il m’arrive encore de penser que je n’ai pas assez de petits-enfants ! Heureusement, on n’en a pas encore terminé. Et puis, la famille Ward est relativement étendue. Oh bien sûr, ce n’est rien comparé aux Vaughan qui représentent presque la moitié de notre peuple mais à mon échelle, c’est largement suffisant ! » Même de la sorte, elle ne connaissait pas tout l’arbre généalogique. La magicienne inspira profondément. Discuter de la sorte lui avait fait du bien.

« Oh, bien joué mon garçon ! » félicita la vieille dame en se penchant par-dessus l’épaule du jeune détective. Effectivement, quelques fruits rouges avaient été grignotés. La grand-mère de famille ne pouvait s’empêcher d’y voir là un signe encourageant, un nouvel indice prometteur sur leur jeu de piste – il s’agissait après tout de la trouvaille la plus aboutie jusqu’à présent. Galvanisée par la découverte du blond, la dame d’âge mûr commença à inspecter les alentours à la recherche d’autres indicateurs pouvant témoigner du passage du petit Ward. Une branche cassée, quelques empruntes ou alors un bout de tissu ? L’œil était devenu affûté derrière les montures rouges.

Le cri provoqua la paralysie de l’aïeule. Pendant un instant, son corps se crispa, puis se mit à trembler des pieds à la tête tandis que le son de détresse éveillait de nouvelles craintes. « G-Gontrand ! » parvint-elle à articuler à voix hautes tout en se retournant dans la bonne direction. Voir Aphos se mettre en marche sembla lui redonner la capacité de mouvement car elle se remit en marche à sa suite, se mettant à trottiner. Davantage, même : elle usa de sa magie pour traverser la matière et filer tout droit, sans avoir à s’inquiéter des branches ou des obstacles. En quelques enjambées, elle rejoignit la source du cri. D’un coup d’œil habile, elle analysa la situation. Son petit-fils, assis sur les fesses, en larmes. Un raton laveur qui semblait agressif. Avec réactivité, la mémé dégaina sa baguette et la braqua sur l’animal sauvage. Elle gesticula du poignet et une gerbe d’étincelles bleues en jaillirent : l’effet fut immédiat et la bête prit peur, faisant demi-tour en couinant. Une fois le danger disparu, Bellada se retourna, les poings sur les hanches et la mine courroucée. « Gontrand-Napold-Olias-Ward ! » s’époumona-t-elle. Sa voix était aussi forte que le tonnerre et ses yeux lançaient des éclairs. « Nom d’une cuillère en bois, qu’elle idée saugrenue t’est passée par la tête ?! Depuis quand on disparait ainsi, jeune polisson ?! Sais-tu depuis combien de temps nous te cherchons ?! » Le sermon provoqua quelques sanglots supplémentaires au fautif. La mage blanche soupira et se mit à genou pour aider l’enfant à se remettre debout. De la sorte, ils faisaient la même taille. La dame aux cheveux gris épousseta son vêtement, frotta ses coudes et ses mains éraflés, puis l’attrapa par les épaules. Elle le regarda encore quelques secondes, courroucée, puis craqua : elle enlaça le garçon contre elle et commença à sangloter à son tour. « J’ai eu si peur… » laissa-t-elle échapper tout en caressant les cheveux du garnement. Elle resta ainsi quelques secondes puis se décolla à nouveau. « Tu ne me refais plus jamais quelque chose comme ça, c’est compris ? » Gontrad acquiesça, penaud.

Bellada se remit sur ses jambes puis avisa son acolyte. Elle lui adressa un sourire radieux. « Gontrand, Voici Aphos ! Il m’a aidé à te chercher partout. Dis-lui merci. » Le petit s’exécuta poliment, bien qu’il n’osa pas regarder l’adulte dans les yeux. « Vous voudrez venir manger avec nous, ce soir ? » proposa à nouveau la mage.
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Dim 22 Nov 2020, 17:25

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Que l’ancêtre manifeste pareil enthousiasme à propos des siens te trouble. Malgré la tendresse dans sa voix, imaginer une famille aimante où chacun veille sur l’autre t’est difficile. Bien sûr, à leur façon, ta tante et tes sœurs s’assurent que tu ne leur causes jamais d’ennuis. La bienveillance n’en est cependant pas la cause, et devant les explications de la vieille femme, tu t’interroges. Est-ce l’égoïsme qui fait briller ses yeux ? Le doute te prend. Lorsqu’elle mentionne son impressionnante descendance, le mépris déforme ton visage. La mention de la seconde famille t’amène à penser qu’à l’instar des animaux, les Magiciens sont affligés par un désir effréné de reproduction. Loin de l’arrogance chère à ton peuple, tu te surprends pourtant à boire les paroles de ton interlocutrice. Par chance, la présence des baies rouges met un terme à la conversation. Comme une chatte à la recherche de ses petits, Bellada inspecta les alentours. Signe de sa concentration, les rides de son front se plissaient à intervalles réguliers, faisant osciller ses lunettes. Quand le cri du garnement rompt les bruissements de la forêt, un phénomène obscur se produit. Spectateur incrédule, tu finis par rejoindre tant bien que mal la scène du crime. À ta grande surprise, tu y trouves la grisonnante en pleine bataille contre une créature. Dégoûté par la quantité de poils sur son corps, tu pousses un soupir satisfait en la voyant déguerpir. Soulagé de ne pas avoir à défaire le monstre par tes propres moyens, tu dévisages l’héroïne de l’affaire.

La mine rougie, cette dernière se charge de signifier son mécontentement à son petit-fils. Ne sachant comment réagir face à leurs retrouvailles, tu les observes du coin de l’œil. Les réprimandes ne s’éternisent pas. De toute évidence, la Magicienne n’éprouve pas le moindre attrait pour la chair humaine ; si ce n’est celui de la serrer contre elle. À moins qu’elle ne préfère cajoler son futur repas pour attendrir les tissus jusqu’au moment fatidique. Lorsqu’elle sanglote à son tour, la perplexité t’envahit. Tout ceci n’a aucun sens. Les remerciements du bambin te mettent d’excellente humeur. Une lueur admirative dans les yeux, tu t’agenouilles à sa hauteur. « Bonjour, Gontrand. J’espère que tu ne t’es pas fait mal. C’est très courageux, de partir explorer le monde comme un grand. » D’un geste délicat, tu essuies une trace qui macule sa joue. Tes doigts rencontrent une larme qui n’a pas encore séché. Pensif, tu te remémores qu’à son âge, tu errais bien souvent avec de la boue sur le visage. La comparaison, néanmoins s’arrête là. Quelqu’un veille sur lui, et cette personne écoute tes remarques les sourcils froncés. « Cela dit, il vaut mieux qu’un adulte t’accompagne, la prochaine fois. Tu n’auras pas à craindre les monstres des bois, et en plus, il pourra t’aider à découvrir plein de choses merveilleuses. Regarde. » À l’ombre des rayons du jour, des gouttelettes de rosée s’attardent sur les branches d’un sapin. Sagement, les bulles d’eau s’élèvent joyeusement dans les airs, empruntant un chemin invisible qui les mène jusqu’à Gontrand. Lorsqu’il tend les doigts pour les saisir, elles éclatent. Il rit.

À ta grande surprise, la grisonnante renouvelle son invitation. Touché par sa générosité, tu décides de mettre ta vigilance de côté. « Je viendrais, avec plaisir. » Gaiement, tu prends congé des deux parents. La perspective d’un repas digne de ce nom te rappelle la précarité de ta situation. De retour sur la plage, tu ne tardes pas à t’enfoncer dans la mer, non sans avoir déposé le pagne improvisé près d’une caisse de bois : tu ne voudrais pas que ta bienfaitrice prenne ombrage d’un habit trempé. Lorsque la luminosité décline, tu remontes à la surface. L’esprit apaisé par ta longue baignade, tu enfiles ton vêtement et t’aventures à nouveau dans les bois. Tu prends ensuite le chemin de ce qui ressemble à un village. Le ventre noué, tu demandes la route à quelques passants qui traînent. Sur un chariot, tu repères un objet que tu confonds avec un bijou. Orgueilleusement, tu noues tes cheveux entre les mailles du filet de pêche. Des regards étranges passent sur toi. Sans doute sont-ils jaloux de ton allure. À force d’errer sur les sentiers, tu finis par tomber sur la bonne adresse. Depuis l’intérieur, des rires parviennent à tes oreilles. Le cœur battant, tu frappes à la porte. Lorsque le battant s’ouvre, la face joviale de la vieille femme t’accueille. « Bonsoir, Bellada. Je n’ai pas vraiment de possessions, alors j'ai apporté ce que j'ai pu. J’espère que vous ne m’en voudrez pas. » Les bras chargés de fraises, tu esquisses un sourire gêné. Craignant qu’elle ne se mette en colère face à ton manque de politesse, tu n’oses pas faire le moindre mouvement.

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Sam 06 Mar 2021, 09:34



Où est Gontrand ?



La maison de vacance était soumise à une agitation entêtante, plus encore que la demeure du vieux couple, en Haute-Terre. Depuis l'extérieur, on pouvait entendre les éclats de rire, voir les silhouette courir d'une pièce à l'autre, deviner l'ambiance chaleureuse qui régnait au sein de la famille Ward. C'était là l'effet escompté : que les âmes s’apaisent, que les esprits se détendent et que l'on oublie les tracas de la vie quotidienne - en particulier, que l'on ne s'inquiète plus des événements qui avaient chamboulés et qui avaient marqués les plus fragiles.

Bellada s'approcha du fourneau, où le repas mijotait au dessus des flammèches. S'emparant d'un torchon, elle retira le couvercle pour en touiller le contenu. Elle porta ensuite la spatule en bois jusqu'à ses lèvres et goûta le plat qu'elle avait préparé avec amour - et avec l'aide des plus petits qui lui avaient épluché les légumes. « Mmh... Ça manque d'épice, tout ça ! » laissa-t-elle échapper en fronçant les sourcils. Ouvrant un tiroir, elle se pencha par-dessus les pots en verre contenant les condiments. Chantonnant distraitement, elle s'empara de quelques fioles qu'elle agita au-dessus de la casserole avec l'expertise du à-peu-près puis mélangea énergiquement, reprenant une nouvelle louchette de sauce. « Voilà qui est bien mieux ! » conclut-elle en souriant, donnant un dernier coup de moulinet avant de recouvrir le tout et d'ajuster les flammes du feu. Sa mission terminée, elle tourna les talons et retourna dans la salle à manger qui servait également de salle à vivre. Les plus jeunes enfants y avaient trouvé refuge : Valentine, Hugo et Orlane jouaient avec des petites figurines en bois représentant des Anges et des Démons ; Marylise dessinait avec des craies grasses tout en gazouillant tandis que Gontrand coloriait avec ses crayons de couleur ; Faustine se concentrait pour lire son roman, Queena sur les genoux ; Josiane s'entraînait pour son récital de chant. On entendait à l'étage les plus âgés chanter à tue tête ou bien se quereller à l'aide d'injures - Gilbel était monté pour intervenir et réprimander les bouches trop odieuses, et s'assurer qu'aucun coup de baguette ne serait lancé. Dans tout ce remus-ménage, les balayettes époussetaient ; les balais dépoussiéraient et les serpillière astiquaient le sol pour effacer toutes les traces de souliers. La grand-mère, d'un habile coup de baguette magique, ordonna à la table de se dresser : la nappe se déplia et recouvrit la table ; les assiettes sortirent du placard pour se positionner devant chaque chaise, les verres les suivant prestement. « Mmh, sans s'entrechoquer, s'il vous plait. » laissa-t-elle entendre lorsque le bruit du verre tinta dangereusement. « Minerva, qu'est ce que je t'ai déjà dit ? On ne joue pas à des duels avec les couteaux ! » sermonna la magicienne en voyant sa petite-fille s'adonner à un combat d'épée avec les couverts, usant de sa propre baguette pour se défendre et attaquer. Se dirigeant vers le salon, Bellada replaça les coussins, ramassa quelques doudous, détacha les rideaux, le tout de quelques moulinets de poignet. « Rhoo, Hugo ! Tu ne t'es toujours pas essuyé depuis tout à l'heure ? Tu as du chocolat de partout autour de la bouche ! » râla-t-elle en se penchant sur le garçon, usant de son tablier pour lui essuyer le visage. « Allez, va te débarbouiller avant qu'Aphos arrive. Tu ne voudrais pas qu'il te prenne pour un sauvageon, tout de même ! »

Malgré la cacophonie ambiante, la vieille magicienne entendit parfaitement les coups donnés à la porte - elle avait gardé une oreille attentive, attendant ce signal sonore avec excitation. « Oh, les enfants, je crois que notre invité est arrivé ! » chantonna-t-elle en se dirigeant vers l'entrée. Elle ouvrit la porte et, comme elle s'y attendait, découvrit le visage du jeune homme. « Bonsoir Aphos ! » salua-t-elle chaleureusement. Ses yeux tombèrent sur la cagette de fraises. « Oh il ne fallait pas vous embêter avec ça voyons ! » s'exclama-t-elle en souriant. Elle s'empara des fruits, glissant un regard dans son dos. « Mais vous allez faire des heureux ! Ce sera parfait pour le dessert, merci beaucoup. » dit-elle avant d'ouvrir grand la porte pour laisser entrer le sauveur. « Vous devez-être Aphos, je présume. J'ai beaucoup entendu parler de vous. Enchanté, je suis Gilbel, le mari de Bella. » se présenta le grand-père en tendant une main vers l'inconnu. Derrière ses épaisses lunettes, ses yeux étaient curieux mais bienveillants. « Aphos ! Regarde ce que j'ai fait pour toi ! » s'exclama Gontrand qui s'était levé et avait accouru vers l'entrée. « Là, c'est toi, et là c'est moi ! Et puis il y a mamie aux cheveux gris aussi. T'as vu, ça, c'est quand tu contrôles la pluie, comme tout à l'heure ! » expliqua le garçon avec enthousiasme. « Allez vous installer dans le salon, j'arrive, je vais déposer ça dans la cuisine. » indiqua la cheffe de maison. « Que voulez-vous boire, Aphos ? »
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