La Saveur des Nôtres

Partenaire - Solo
Intrigue - Réaction quant à la réception d'un paquet généreusement offert au Capitaine Katzuta - La Saveur des Siens - ainsi que la mention quant à L'Éclat de la Médaille, qui se déroule en même temps.

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— Iṣẹ rere.

Neah avait sourit avant même d'entendre sa voix atteindre ses oreilles, comme si sa présence en cet instant relevait de l'évidence, se retournant à moitié vers une Humaine dont le visage marquait un certain harassement quant à l'observation de la cérémonie. Léa, la personne qui l'aidait à superviser un peu l'endroit d'où partirait une vaste partie du banquet nocturne, la saluait respectueusement à son tour, tandis que le Gardien observait la Protégée. Cela semblait avoir été aussi épuisant de regarder les alentours que de travailler dans les coulisses, discrètement, au moins là où on avait besoin de lui.

— Ṣe o sọ Naciaze bayi ? sourit-il.
— Bẹẹni ... Fun e.

Entendre sa langue maternelle dans la bouche de Mancinia l'amusait, tandis qu'il constatait son amélioration quant à la prononciation. Lui-même était passé par ce stade délicat en étudiant l'Alikir, lui donnant l'impression d'être un ignare incapable de s'exprimer. Son envie de progression n'avait pas vraiment plu aux Humains, ces derniers étant soucieux de qui apprenait leur dialecte, avant de l'y aider devant ses lacunes affligeantes. Uniquement parce qu'il était le Gardien d'une Matasif. Il avait débuté dans l'ouvrage emprunté au vieil homme situé sous le Parc et conservé précieusement dans sa chambre ... un reliquat de sa vie d'avant le Rimkalàri. Un voile sombre passait dans ses yeux. Nithael et Mancinia se seraient probablement entendues. Son instant d'égarement, elle le vit. Elle le ressentait. Son sourire s'était figé en même temps, mais disparu aussitôt que le sien lui revint. Ce serait de plus en plus délicat de se voir, désormais et il ressentait l'agitation dans l'esprit de l'Humaine, tantôt ravie de leur réussite, tantôt anxieuse et triste. Parfois, ils n'avaient pas vraiment besoin de mots. Parfois. Son regard se posait sur Ihsan, somnolant à moitié dans les bras de sa mère. Cela n'avait pas dû être simple ... Heureusement que seuls les Jumeaux étaient présents. Ils ne l'étaient qu'en raison de leur statut d'Élu d'Hel'dra ... Ce genre d'événements permettaient de les ... exposer. Surtout lorsque cela mettait l'accent sur leurs alliances. L'idée ne leur plaisait pas vraiment. Ils n'avaient guère le choix.

— Papa !

C'était terminé. Un violent cri de bonheur traversait leurs oreilles. Monika venait d'entrer dans la salle, suivant la Marquise comme le voulait son rôle, mais sans avoir même eu l'opportunité de saluer qui que ce soit, une petite voix rappelait à l'ordre toute les personnes présentes.

— Papa ! Papa !

Idril venait de prendre conscience de sa présence et devenait complètement incontrôlable dans les bras de la Magicienne, ne cessant de gesticuler, désireuse d'obtenir de l'attention de sa part, un câlin et même une heure en sa compagnie. La Mère ne cessait d'être touchée quant à cet attachement particulier entre eux, surtout que l'exclusivité envers Neah dépendait uniquement de sa présence à leurs côtés. En temps normaux, l'Enfant des Cieux alternait volontiers entre la Fille du Soleil et la Fougueuse, au gré de ses envies, mais quand l'Insaisissable entrait dans l'équation ... Pour rien au monde, elle ne l'aurait laissé glisser entre ses mains. Et contrairement à ses adversaires, il avait l'intention de se laissé capturer sous ce sourire et les yeux pétillants. Neah s'essuyait les mains sur son tablier et tendit les bras vers son enfant. Monika, qui ne devait pas demandé mieux après l'avoir portée durant des heures, remis volontiers la petite dans les bras de son Père. Si on ne lui accordait pas son caprice, dans tous les cas, elle ne manquerait pas d'élever la voix de manière moins agréable. Ihsan observait sa soeur d'un air hagard, semblant mieux apprécier les bras chauds de leur maman. Il ne parvint pas, cependant, à échapper à un bisou de son paternel. Ni sa mère, qui appréciait volontiers l'échange tandis que sa partenaire de travail détournait la tête, embarrassée, alors que Léa souriait devant ce tableau attendrissant. Les petites ailes des Enfants des Cieux ne cessaient de lui créer diverses émotions, toutes plus vives les unes que les autres.

— J'ai quelque chose pour toi, sourit alors Neah.
— Je t'avais dit de ne venir avec rien.

Mancinia avait la voix du reproche. Monika sourit, amusée. Léa gloussait, posant sa main devant sa bouche.

— Allons, c'est peut-être un cadeau pour vous !
— Elle est tellement méchante que c'est à vous que je l'offre !
— Oh, mais c'est adorable !

Entrant dans le Jeu du Capitaine, Léa saisit le panier que ce dernier lui tendait et dont elle connaissait l'existence, sans pour autant y avoir toucher pour l'instant. L'Humaine levait les yeux au ciel sous le sourire malicieux de son partenaire.

— Ne t'inquiète pas, ce n'est pas de mon fait. J'ai seulement reçu ce paquet ce matin.

Mancinia l'observait, de loin, intriguée.

— Une admiratrice secrète ?
— Il n'y a que toi qui me fait perdre la tête.

D'amour ou avec une hache, à elle de voir.

— Je m'étais dit que ce serait bien de partager avec les Familles nouvellement anoblies, surtout dans ce genre d'événements où tout le monde met la main à la pâte volontiers !
— Et cela fera certainement plaisir aux enfants, reprit Léa. Sans parler de la publicité d'enfer pour ce nouveau restaurateur !
— C'est gentil de votre part, sourit Mancinia. Mais tu aurais dû offrir ce présent aux personnes sous tes ordres ! Vous travaillez énormément à Yüerell ces derniers temps ... Je pense que ça aurait été bien de souffler un peu en leur compagnie, tu ne crois pas ?

C'était amusant, vraiment. Mancinia n'avait pas besoin d'être rattachée à une unité militaire pour considérer des Soldats comme des partenaires. Ce n'était sans doute pas étonnant venant de sa part ... Ayant été consacrée Matasif sans être membre de l'Armée des Humains, elle avait vogué d'unité militaire en unité militaire, que ce soit lors de l'assaut d'Utopia, des incursions ennemies dans le Désert ou même lors de la Bataille de l'Edelweiss Enneigée, où elle avait été sous les ordres des Déchus et des Magiciens, son titre de Chevalière d'Arkas l'aidant grandement à ne pas se laisser distancer par ses alliés. Sans doute n'était-ce pas non plus étonnant qu'elle s'assurât de la bonne entende entre lui et ses subordonnés ... elle mettait un point d'honneur à le soutenir dans sa carrière et demeurait bien consciente que tout dépendait de ceux dont il avait la charge. Certains, en particulier, avaient noués un lien en ce qui la concerne. Améliorant le regard d'Élinor sur les Humains, en encourageant Fiekce a élargir ses horizons, en prenant des nouvelles de Tricia ou, encore, en étant devenue amie avec Élosis qui travaillait désormais en compagnie des Enfants de Sympan. On ne peut pas rêver partenaire plus motivante.

— J'aurais bien voulu, mais ils se sont dit qu'ils pourraient probablement avoir tes gâteaux s'ils en restaient.

Sans doute aurait-elle répondu qu'elle leur livrerait toutes les pâtisseries souhaitées, en tant normal, mais on ne lui en laissait pas le temps.

— Je pense que nous avons tous mériter une pause ! s'exclama Léa en tapant dans ses mains. Et si nous y goûtions en premier ? Je suis assez curieuse de voir ce que l'on nous propose, surtout lorsque que c'est tout nouveau et que le nom envoie du pâté !

Les Écuyers de l'Aurore oubliaient, de temps en temps, qu'ils n'étaient pas seuls. Idril était également mécontente, mettant sa main sur la bouche de son père, autant pour le toucher que pour le faire taire, probablement. Neah se retournait vers sa collègue, alors que l'Ange s'était chargée d'ouvrir le plus volumineux, relisant la carte indiquant la présence d'un gâteau au fromage. Intriguée de voir une nouvelle restauration s'ouvrir quelque part et ne désirant pas servir des produits de moindre qualité, elle saisit un des gâteaux et le croquât à pleines dents. Son expression se figea presque immédiatement, tandis qu'elle se força à avaler sa bouchée, malgré le dégoût évident visible sur ses traits.

— Le goût est ... Je ...
— Je présume que ce n'est pas si bon que ça, se mit à rire Mancinia.
— Ça peut pas être si mauvais ...

Neah avait saisi l'un d'entre eux, curieux. Ne dit-on pas qu'il s'agit là d'un défaut ? Contrairement à Léa, l'Ange recrachât automatiquement dès que le goût eu été sur son palais, faisant d'ailleurs sursauter Idril de surprise, qui regardait un peu autour d'elle, pour essayer de comprendre si c'était normal, ou non. Honnêtement, ce n'était pas possible. Il ne voulait pas avoir ce truc immonde dans sa bouche.

— D'accord ! cracha-t-il. C'est juste ... horriblement ... dégueulasse !

Devant la mine horrible de Léa, Monika venait de lui servir un verre d'eau, réalisant la même chose envers le Capitaine qui la remerciât du regard. On aurait presque dit une tentative d'empoisonnement tant le goût était infect. Étrangement, cela lui rappelait les champs de bataille ... autant dire que ce n'était pas vraiment glorieux.

— C'est loin d'être une chose idéale à distribuer aux Familles présentes ...
— Ça à l'air d'avoir un goût de chiasse, dit donc, ricanât l'Humaine. Je suis curieuse de savoir ce que c'est ...
— Non, répliquait son Gardien en arrêtant l'élan de son bras. Ne sacrifie pas ton palais. Vraiment.

Elle se retirait, penaude, mais n'avait guère envie de prendre de risque sur ce point.

— On va s'en débarrasser, alors.
— Il y a les plus petits gâteaux également, avec d'autres propositions ...
— Non, ce n'est pas la peine de se rendre malade.

Léa avait une mine partagée entre la déception et le dégoût.

— Vous allez jeter cette nourriture ?
— Écoutez, Léa ... Quand c'est immangeable, c'est immangeable.
— Si la Marquise marque son accord, je peux peut-être remplacer ceux-ci par d'autres ? proposait Monika.
— Non, ne vous inquiétez pas, nous avons de la réserve.

Contournant le plan de travail pour saisir un mini-gâteau aux framboises, mais réellement réalisé par un cuisinier relativement bon dans ce domaine, Neah avait envie d'enlever l'arrière-goût immonde de ce que son palais avait eu droit quelques instants auparavant, l'Ange prit le papier des mains de sa collègue en essayant de mettre son envie de vomir ailleurs.

— Où se situe ce restaurant ? Aginjù, Ọgba, Ijhẹrrà ?
— Ce n'est pas ... précisé, répondit Léa en regardant la carte. Je présume qu'il faut la retournée directement par magie. Pourquoi ?
— Il va les assigner en Justice, ne cessait de se moquer Mancinia.
— Non, c'est seulement que ça ne me dit rien.

Son étrange expression fit cesser le rire de sa partenaire.

— C'est peut-être récent.
— Je me tiens assez informé des constructions en cours, vu que c'est aussi mon domaine. On n'empiète pas sur le terrain d'un collègue.

Mancinia sourit.

— Neah, tu t'inquiète vraiment de trop ... Il s'agit peut-être d'une personne maîtrisant votre langue et qui se voulait respectueuse.
— Je devrais me consacrer sur une chose à la fois, hein ?

Mancinia lui souriait avec tendresse, mais lui, il savait. Le Naciaze ne garantissait en rien que ces présents viennent de chez eux. Il devait certainement existé des engeances qui le maîtrisait, par déchéance, vilenie ou de renseignements. Sur l'instant, le Capitaine avait manqué de prudence, emporté par la magie de ces moments où tout semblait réussir aux siens. Il aurait pu rendre malade des innocents si cela avait été un piège. Soupirant en passant sa main sur son visage, tout ceci le chamboulait. Mancinia avait raison, il était relativement fatigué des récents événements. Il avait vraiment besoin de vacances ...

— Je présume que s'ils n'ont aucun retour, ce sera assez éloquent, dit l'Ange en déchirant le morceau de papier.

Léa, cependant, malgré cette mauvaise expérience, ne pouvait se permettre d'oublier sa bonté.

— Nous devrions au moins leur dire merci ...

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- Iṣẹ rere - Bon travail
- Ṣe o sọ Naciaze bayi ? - Tu parles le Naciaze, maintenant ?
- Bẹẹni ... Fun e - Oui ... Pour toi
- Aginjù, Ọgba, Ijhẹrrà ? - Territoires Humains, Jardins de Jhēn, Iyora ?