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 [Q] - La croissance

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Ven 04 Sep 2020, 15:21


La Croissance


Objectif : Aria a l'attention de développer l'Antre de la Dame, dans un contexte difficile pour les Démons. Elle décide, pour ça et entre autres, d'embaucher. Elle façonne un test que les candidats devront réussir avant de pouvoir suivre une formation longue et difficile. Ils ne seront pas des maîtres dans leur domaine avant longtemps. Otello, lui, en a marre de son métier - aussi parce qu'il est nul. Il apprend la nouvelle et décide qu'il deviendra majordome dans l'Antre de la Dame.
Chronologie : Avant le Fessetival


« Ça ne te ressemble pas de rater ton coup, Aria. » Le petit sourire sur les lèvres des son époux était moqueur. Elle leva les yeux de son bureau. Sur ce dernier, il y avait des plans et des offres. Elle souhaitait faire des travaux dans l’Antre de la Dame, étendre son domaine et faire venir d’autant plus d’investisseurs et de grandes familles. Quant au brun, il parlait du coup qu’elle avait porté à Aodh lors de la prise de la Terre Blanche. « Le Monarque Démoniaque n’est pas né de la dernière pluie. » murmura-t-elle, soudainement contrariée. Elle avait eu beau remonter le temps plusieurs fois, il avait toujours perçu sa présence et, jamais, elle n’avait réussi à lui donner un coup aussi mortel qu’elle l’aurait voulu. Elle avait dû se contenter d’une blessure importante mais non vitale. Au moins, il ne connaissait pas l’identité de celle qui l’avait frappé. « Je vais devoir coopérer avec lui pendant quelques temps. Pour le moment, les Seigneurs non liés n’ont pas été remplacés. Quant aux Seigneurs liés, ils seront sans doute écrasés par des Démons plus puissants lors des Jeux. » « Pourquoi t’a-t-il laissée vivre ? » Elle sourit. Faire la conversation avec cet homme revenait à enfoncer des évidences. Il savait déjà la plupart de ce qu’elle lui susurrait. C’était agaçant en un sens. Pourtant, elle se prêtait au jeu. « Il ne doit pas savoir comment m’éliminer. Finalement, nous sommes deux. Aodh est prudent… » « En même temps, on parle d’un ancien Alfar qui a espionné les Sorciers. On ne tue pas un tel homme avec une pincée de poison. » « Il est paranoïaque, ce qui est une bonne chose pour un Souverain de l’Enfer. » La concurrence pour le trône était toujours aussi vive et la période amenait son lot de contestations. Néanmoins, le Monarque Démoniaque tenait une partie du peuple par le lien particulier qui soumettait celle-ci à ses volontés. Aria n’avait pas envie de s’accaparer le trône. Elle aimait simplement que les choses se déroulassent comme elle l’avait décidé. C’était sans doute de l’orgueil mal placé. Cet homme ne lui revenait pas pour plusieurs raisons. « Tu devrais devenir Reine. » Elle ne répondit pas. Plusieurs de ses proches collaborateurs lui demandaient pourquoi elle ne prenait pas la couronne. Elle préférait s’occuper de l’Antre de la Dame pour le moment. La politique l’intéressait, certes, mais uniquement lorsqu’elle avait le choix quant à ses combats. Aussi, devenir Impératrice signifiait subir de plein fouet l’avidité des autres Vils. Elle n’aimait ni partager ni que l’on remît en cause son autorité.

« Que fais-tu ? » demanda-t-il, enfin. « J’étudie les offres d’aménagements qui m’ont été faites par plusieurs entreprises. J’aimerais développer l’endroit. Il n’est pas assez central et il faut qu’il devienne incontournable si je désire attirer de plus en plus de clients. J’aimerais compter aussi sur le tourisme mais, pour ça, je dois faire en sorte de proposer des prestations intéressantes. » Il s’approcha et amena ses doigts sur les plans et les dossiers. Il ouvrit ces derniers et les parcourut du regard brièvement. Elle avait aussi compris depuis longtemps qu’il n’avait pas besoin de lire pour savoir. Il aimait simplement se donner un style, faire comme elle. « Tu veux que je te donne mon avis ? » demanda-t-il. « Si tu le désires. Sinon, je ferai sans. » Elle ne tenait pas grand égard de l’avis d’autrui. Elle aimait analyser et agir selon ses propres idées. Néanmoins, elle n’était pas contre une discussion, même de façade, avec quiconque, ne serait-ce que pour étudier ses interlocuteurs. « Je te laisse prendre ta décision et nous en discuterons ensuite, dans ce cas. J’ai vu qu’il y avait un dossier pour recruter des domestiques ? » « Oui. Ils n’entreront pas encore en fonction puisque j’envisage de les former jusqu’à ce qu’ils atteignent la perfection mais je dois préparer l’avenir. » « Tu vas les tester ? » « Bien sûr. Ceux qui voudront entrer à mon service, aussi parce que leur formation leur ouvrira beaucoup de portes s’ils venaient à, finalement, ne plus désirer rester ici, devront prouver leur motivation. » « J’aimerais bien voir ta tête si l’un d’eux venait à renoncer à te servir une fois sa formation finie. » « Il vaudra mieux voir ma tête que celle de l’individu en question. » Elle le réduirait en miettes, sans aucun doute. Elle n’aimait pas la trahison.

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Ven 04 Sep 2020, 17:24


La Croissance



« Otello, dépêche-toi ! » Le Démon soupira. Il n’aimait pas sa tenue de travail, grise et terne. Il aimait les vêtements colorés et excentriques. Avec, il ressemblait à tout le monde. « Ouais. » finit-il par dire, sans grande motivation. Lorsqu’il avait été embauché, on lui avait promis monts et merveilles. Finalement, il n’avait eu que des monts de courbatures et très peu de merveilles. Le Vil travaillait dans l’extraction des œufs d’animaux ailés. Il était payé une misère pour déterrer ces derniers de la lave sèche des Terres Arides. Il n’était pas assez fort pour en dénicher beaucoup et sa paye s’en ressentait. Il était rémunéré au résultat, pas au temps. Depuis des mois, il n’arrivait pas vraiment à joindre les deux bouts et avait emprunté à plusieurs de ses amis, des Démons mais pas seulement. Il aimait bien aller voir ailleurs lorsqu’il en avait l’occasion et, puisqu’il était « orphelin », il avait assez voyagé. On lui avait déconseillé l’Enfer. C’était une bonne chose parce qu’il s’y serait fait tuer. Au lieu de ça, il travaillait sur les Terres Arides et, parfois, était envoyé ailleurs, pour étudier le sol. Les Diables avaient une économie fleurissante d’œufs d’animaux ailés et si l’endroit était le plus prolifique, d’autres pouvaient peut-être en comporter. Comme il était aussi fort qu’intelligent, généralement, on lui trouvait des tâches annexes, comme couper les pommes de terre pour la nourriture ou nettoyer le linge ou la vaisselle. Otello n’avait aucun talent et, en plus de ça, il était assez précieux pour un Démon. Les duels et tout ce qui en ressortait ne l’intéressaient pas le moins du monde. Il aimait les beaux vêtements et n’aurait souhaité, pour rien au monde, abîmer les rares qu’il possédait. Il n’avait que trois tenues en fait, ainsi qu'une cravate qu’il avait acquise récemment et qui faisait sa fierté.

Il prit sa pioche et se dirigea vers la zone où se déroulaient les travaux. Certains Démons se servaient de leur magie. Lui faisait comme ça, parce qu’il n’en possédait pas vraiment. Il aurait pu utiliser quelques-uns de ses pouvoirs mais aucun ne pourrait lui servir à dénicher des œufs, de toute façon. En plus de ça, il n’y arrivait pas toujours, ce qui provoquait parfois des réactions inattendues voire dangereuse pour lui. Il était nul, il fallait le dire, tout juste viable à faire quelques actions sans prétention. « Bon, aujourd’hui on essaye d’en trouver au moins deux. Il faut qu’on paye notre loyer et, en plus, y a plus grand-chose à manger. » « Ouais. » « Arrête de dire ouais, on dirait que tu te fous de ce que je te dis. Déjà, t’as de la chance de m’avoir trouvé. Je ne voulais pas franchement te prendre en colocataire et j’aurais pu trouver mieux si j’avais cherché davantage. » En réalité, il n’aurait pas pu. Les Démons étaient tout en bas de la hiérarchie raciale et vivaient dans un taudis tellement merdique que même les esclaves angéliques avaient mieux qu’eux. Au moins, quand il pleuvait, la plupart des ailés ne prenaient pas la pluie. « Je ne sais pas s’ils vont pouvoir nous payer dans les jours à venir en plus, à cause de ce qu’il s’est passé sur la Terre Blanche… » Le brun soupira. « Dire que je me disais que grâce à la Purge on allait enfin valoir quelque chose. » « Pourquoi ? » L’autre lui tapa sur la tête. « T’es con ou quoi ? S’il y a moins de Démons, il y a moins de travailleurs ! S’il y a moins de travailleurs, la main d’œuvre est plus rare et plus coûteuse ! On aurait pu se révolter contre le patron pour qu’il nous paye mieux. » « Mouais. » Otello n’avait pas franchement envie de se révolter depuis qu’il s’était pris un coup de fouet. Ça lui avait fait mal et il n’avait pas pu travailler pendant quelques jours. S’il ne travaillait pas, il n’était pas payé et ensuite, il n’avait plus rien à manger. C’était un cercle sans fin et vicieux. S’il ne mangeait pas, il n’avait plus d’énergie et s’il n’avait plus d’énergie, il n’arrivait à rien. « Je crois que je ne suis pas fait pour ça… Ce travail m’ennuie. » « Oui mais sois content de l’avoir ! Et ne le quitte pas sinon je te vire de l’appartement ! Et puis, qu’est-ce que tu pourrais faire d’autre ? On n’est pas bien né et tu ne pourrais pas te démarquer en Enfer. Tu te ferais tuer ! Au moins, ici, on est vivant et on nous file de l’eau et quelques trucs à grignoter de temps en temps lorsqu’on trouve des œufs ! » « Je ne sais pas mais j’en ai marre. » « C’est la vie ! T’es pas le fils du Monarque Démoniaque, moi non plus. Notre place c’est dans la merde. »

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Sam 05 Sep 2020, 18:29


La Croissance



« Madame ? » demanda le domestique à la Dame Rouge. Elle lui sourit et lui fit signe de s’approcher. « Vous allez remettre ces coffrets aux personnes désignées. » Sur les boîtes en bois, des noms étaient gravés. Une fine couche d’or les magnifiait. À l’intérieur, il y avait un objet magique, qui permettait de marquer d’un sceau n’importe quel parchemin. Quelques pièces d’or s’y trouvaient également, ainsi qu’une lettre. Aria demandait aux destinataires de marquer, avec l’objet, le papier que leur tendraient des individus venus dans l’expectative de la servir, elle. Ils étaient libres de le faire gratuitement ou d’exiger quelque chose de la part de ces derniers. « Bien. » dit-il simplement, sans poser la moindre question. Ce n’était pas son rôle. Il disparut avec le tout, qu’il déplaça par télékinésie, et croisa un collègue à lui sur le pas de la porte. Celui-ci attendit sagement que son comparse quittât les lieux avant de s’avancer à son tour, afin de s’enquérir de ce que la maîtresse de l’Antre de la Dame désirait.

Une fois qu’il fut devant elle, elle sourit. Elle se déplaça pour s’asseoir sur le chêne de son bureau. Elle attrapa, entre ses doigts, un écrit. « Vous allez vous débrouiller pour faire publier ceci dans les journaux raciaux. Selon les peuples, vous dévoilerez ma véritable identité ou non. » Les Démons savaient. Tous seraient amenés à savoir que Lady De Marny était en réalité Aria Mitsuko Taiji. Néanmoins, elle avait décidé de laisser le monde faire les liens et s’en rendre compte petit à petit. Elle n’avait plus besoin d’un prête nom à présent. « J’ai envie de multiplier mon personnel par cinq d’ici quelques années. L’apprentissage sera rude mais nécessaire. La rémunération des apprentis sera intéressante. Ils seront logés et nourris. Leur formation sera prise en charge, ainsi que les frais inhérents à celle-ci. Lorsqu’ils seront prêts, leur salaire augmentera, bien entendu. C’est une offre généreuse. Beaucoup se présenteront, peu pourront rester jusqu’à la fin. Il y aura des évaluations de temps en temps. Je ne ferme aucune porte dès le commencement mais j’exige des efforts et un travail sérieux. » dit-elle, pour résumer grossièrement ce qu’elle avait écrit. Elle parlait également, dans le document, des différents stages qu’il serait possible de réaliser, sans entrer dans les détails. Globalement, elle connaissait beaucoup d’individus. Elle avait le pouvoir d’obtenir ce qu’elle désirait. Former des domestiques était bien plus une lubie qu’une nécessité. Elle aurait pu obtenir des serviteurs autrement. « Tous devront réussir l’épreuve avant de se présenter ici, à savoir obtenir un sceau particulier d’individus que j’ai choisis. » Elle sourit et lui tendit le parchemin. « Je vais m’en occuper, Madame. » dit-il. « Je n’en doute pas. Néanmoins, avant que vous ne partiez, j’aimerais que vous vous occupiez d’autre chose. » Elle releva sa robe et écarta les cuisses. Le message était clair. Il s’accroupit sans poser aucune question. Il avait eu le temps d’affuter sa langue lors de sa propre formation.

Le mari de la Collectionneuse s’arrêta sur le pas de la porte. Il s’appuya contre son embrasure et regarda jusqu’à la fin, un sourire en coin affiché sur le visage.




« Otello ? » Le concerné tourna la tête vers une Démone à qui il avait parlé une vingtaine de fois. Il aurait bien voulu qu’ils fissent des choses ensemble mais elle était dure en affaire – ou peut-être qu’il n’était pas franchement à son goût et qu’elle pouvait avoir mieux, ce qui n’était pas très dur. « Ouais ? » demanda-t-il, après avoir aspiré les nouilles qui sortaient de sa bouche. Il avait trop faim pour faire des manières. Il s’était littéralement jeté sur la nourriture dès qu’elle lui avait été servie. Il mangeait comme un glouton, bruyamment, rapidement. Son ventre avait trop longtemps crié famine et il en avait marre d’avaler de la soupe ou des patates importées d’il ne savait où. Il faut dire que les Terres Arides n’était pas l’endroit le plus fructueux qu’il fût. « Tu as vu la nouvelle ? Il paraît que l’Asmodée recrute des domestiques pour l’Antre de la Dame. » « Ouais et ? » « Tout le monde peut essayer. Je me suis dit que ça t’intéresserait vu que tu n’arrêtes pas de parler de te tirer d’ici. » « T’as entendu ça où ? » demanda-t-il, en laissant sa fourchette en suspension à mi-chemin entre son bol et sa bouche. « Je l’ai vue là. » « Je ne sais pas lire. » dit-il, en fixant le journal qu’elle lui tendait. Elle soupira. Il ne savait pas faire grand-chose, décidément.

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Lun 07 Sep 2020, 16:26


La Croissance


Le menton sur la table, Otello semblait drogué. Il ne l’était pas. C’était l’expression que son visage prenait lorsqu’il réfléchissait un peu trop. « Je pourrais essayer… » murmura-t-il, pour lui-même, en manquant de se coincer la langue entre les dents en parlant. Sa position n’était pas la meilleure pour converser avec soi-même. « D’un autre côté je risque d’échouer… Puis je ne les connais pas, moi, ces gens. » Il n’était ni cultivé ni intelligent. Tout ce qui ne concernait pas son quotidien n’existait presque pas à ses yeux. Il avait de vagues notions grâce à ses voyages mais il était trop idiot pour faire des liens entre les différents événements et éléments. « Dastan Belegad… » Ça lui disait vaguement quelque chose. À moins que ce ne fût le nom de ce plat de nouilles inventé par l’un de ses amis ? Le D’hast’Anad ou quelque chose comme ça. Il trouvait ça bon mais c’était cher et, donc, ils ne pouvaient pas en manger souvent. Le petit goût anisé lui plaisait. Il y avait des herbes, de la viande, des petits épis de maïs, des cacahuètes, des oignons fris et d’autres ingrédients qu’on ne trouvait pas sur les Terres Arides. Forcément, le prix n’était pas le même que pour l’ail. Ça, ils pouvaient en manger à l’infini. Ce n’était pas très utile, surtout depuis qu’il avait appris que ça ne fonctionnait pas pour repousser les Vampires. Ce jour-là, il avait connu une réelle déception. « Je pourrais rencontrer la Dame Rouge en personne, ça m’éviterait d’aller chercher ce Dastan Belegad ou les autres... » susurra-t-il, avant de soupirer. Il ne savait pas franchement où la trouver. Ce n’était pas vraiment le genre à se promener au milieu d’un chantier d’œufs d’animal ailé. « Ça va, Otello ? » demanda son colocataire. « Arf. » répondit le concerné. Il était fatigué de sa journée de travail. Il s’était assis parce que ses jambes avaient commencé à trembloter. Il avait mal partout et ses courbatures semblaient éternelles. Son corps n’était vraiment pas taillé pour ça. « Je vais aller me coucher. » déclara l’intéressé, avant de se lever, de faire quelques pas et de se laisser tomber sur le matelas, par terre. « Ne prends pas toute la place. J’en ai marre de devoir te pousser quand je viens me coucher. » « Oui oui. » dit-il, le visage enfoui dans l’oreiller. Quelques secondes plus tard, il était en train de dormir.

« Marjik ? » « Hein ? Quoi ? » « Je vais devenir majordome ! » C’était le matin. Otello s’était réveillé comme une fleur, malgré l’aspect infiniment sombre des Terres Arides. « Qu’est-ce que tu dis ? » Son colocataire était encore à moitié endormi. « Majordome ! » « Rendors-toi, Otello. Il est trop tôt là. » « Mais non ! Je vais démissionner, trouver la Dame Rouge et devenir son majordome personnel ! » « Mais n’importe quoi. De quoi tu parles ? » « De l’offre en provenance de l’Antre de la Dame ! C’est Yuirka qui me l’a montrée ! » « Elle devait se foutre de ta gueule. C’est une salope. Depuis qu’elle sait que tu bandes devant son cul, elle n’arrête pas de se moquer. » « Non. Elle était sérieuse cette fois. » « J’en sais rien. Franchement, cette fille, j’ai juste envie de la tuer. Sa voix aigüe est la pire torture de l’Enfer. Je serais toi, je me méfierais. » « C’était dans le journal ! » « Si tu le dis. Seulement, tu ne sais pas lire. » « Attends ! Je vais te montrer. Toi tu sais lire, non ? » « Ouais. » Pas du tout mais il avait trop honte pour l’avouer. « Regarde. » « Non, j’ai pas envie. Fais ce que tu veux de ta vie mais si tu quittes les Terres Arides, je vais me trouver un autre colocataire. » « D’accord ! De toute façon, je suis décidé à partir. » « T’es con, Otello. Comme je t’aime bien, je vais attendre quatre jours avant de trouver quelqu’un d’autre. » « Non non. Vas-y ! Moi je m’en vais et je ne reviendrai pas. » « Qu’est-ce que tu peux être têtu… Tu seras de retour ce soir quand t’auras compris que tu peux pas aller trop loin. Les Terres Arides sont dangereuses. Et puis si tu leur dis que tu démissionnes, sur le chantier, pas sûr qu’ils te laisseront t’en aller... » « Peut-être. Peut-être pas ! En fait… tu sais quoi ? Je vais partir sans rien dire. Comme ça, ils ne me feront rien. S’ils te demandent, tu auras qu’à dire que je me suis fait manger par une hydre de cendres. » « Ouais. »

800 mots – Fin

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