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 [Q] Il y a des plantes en pots, et des plantes en cachot | Mykérinos & Andromeda

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Jeu 08 Aoû 2019, 18:45



Les paupières inférieures de l’Illuminae couvraient ses yeux. Il dormait, comme souvent. L’on pourrait se demander de quoi pourrait rêver une créature au vécu si maigre. La réponse était simple : l’Original. Des aspects de son existence déteignaient sur celle du monstre, comme une bavure de souvenirs.

Un homme blond. Le Premier. Il est dysfonctionnel, fou, surnommé Prince de la Démence. Les êtres éthérés qu’il est censé aider le craignent. Sa faim est dangereuse, mais nécessaire. Il aime les endroits lugubres. Un jour, il s’était retrouvé à vouloir vendre des herbes médicinales à un certain Ra’s Al Gh, dans la prison. Il était tombé sur une connaissance, un homme qui deviendrait plus tard monarque démoniaque. Les deux avaient vécu une aventure éprouvante.

L’Original vit principalement sur une île aujourd’hui dissimulée. Il était vagabond, auparavant, et avait eu l’occasion de rencontrer de nombreuses personnes. Les siens, pourtant, étaient les seuls qui pouvaient réellement le comprendre, car les chamans voient et entendent au quotidien ce que d’autres n’entreverront jamais. Mykérinos, quoique peu informé sur la nature de ce Secret, sait qu’une partie du mystère a trouvé refuge en son sein. Parfois, il entend des voix différentes de toutes les autres. Il ne les comprend pas plus qu’à l’accoutumée, mais peut sentir que ces sons proviennent d’autre part. Le monstre a-t-il vraiment envie de savoir où ? Non. Il y a des choses qui doivent rester de l’ordre de l’énigme. De toute façon, ce mystère est probablement trop grand pour lui.

Revenons plutôt au Premier. Il avait frôlé la mort à de nombreuses reprises. Il avait aimé, vénéré, détesté… les souvenirs devenaient de plus en plus confus, à ce stade. L’illuminae avait surtout accès à son passé d’être hors-caste, décalé et souriant. Et puis, il y avait cette histoire d’enfant monstrueux, de femme enceinte et de glace, mais Mykérinos ne savait pas s’il s’agissait d’un réel événement ou d’un signe. Car oui, les signes, le Fumeur Macabre en recevait beaucoup. C’était le lot du souverain des chamans, apparemment.


Ces visions étaient particulièrement instructives. Le monstre voyait les éléments défiler et, à travers eux, apprenait. Sans raison aucune, certains mots l’avaient marqué. « Vous », « me » et « saoulez ! », assemblés ensembles, en faisaient partie. Dans l’un des souvenirs étrangers, le Prince de la Démence les avait prononcés. Qu’est-ce que cela voulait dire ? Le fae n’en savait rien, mais c’était quelque chose de puissant, apparemment.

Mykérinos se réveilla, étourdi. Il étouffait, dans cette pièce. L’illuminae ne s’était jamais retrouvé entre quatre murs, avant. À la fois fasciné et ennuyé par ce manque de stimuli, il se roulait sur le sol comme un enfant, faisant attention à ce que ses Dionées ne soient pas écrasées. Ces plantes-là étaient ses seules amies. Carnivores, elles se nourrissaient des insectes volants, qui venaient à Mykérinos lorsqu’il dormait. Malheureusement, il n’y en avait pas beaucoup, ici. Où était-il, déjà ?

La femme n’était pas revenue. Il l’avait vue, mais il ne savait pas si c’était il y a quelques heures, ou quelques jours. C’était donc ça, le désavantage d’être à l’intérieur ? Mykérinos émit un râle monstrueux, sans vraiment savoir pourquoi. Il bavait sur le sol, abattu. Il faisait froid, ici, et son corps n’était pas capable de réguler sa température. Le son répétitif de ses griffes sur le sol résonnait. L’illuminae s’amusait à faire de la musique — concept qu’il ne connaissait pas jusqu’ici —. C’était agréable, mais bien vite, ses oreilles perçurent quelque chose. Il ne savait pas encore ce qu’étaient les portes. Pour la première fois de sa vie, il pouvait en entendre une s’ouvrir, depuis l’intérieur d’une pièce.

Il y eut des pas, et la créature leva ses yeux en direction du bruit. Il suffoquait légèrement, et sa peau avait du mal à s’acclimater au manque d’humidité des lieux. Comment avait-il pu finir ici, déjà ?
Il s’appelait Mykérinos. Il avait marché. Il avait vu des gens. Il s’était fait attaquer. Il avait réfléchi. Il avait vu un roc rectangulaire. Il avait voulu rentrer. Il s’était assoupi. Il s’était réveillé ici. C’était donc ça, l’enfer ?

Encore engourdi, l’illuminae comprit pourtant rapidement que quelqu’un venait. La situation était moins contemplative et plus intense que tout ce qu’il n’avait jamais vécu. Qu’est-ce qu’il pouvait bien faire ? Étrangement, quelque chose lui revint à l’esprit. Les mots qu’il avait appris.

Mykérinos tenta d'articuler un « Voumsoulaie » étouffé, sans réelle raison. C’était ce qu’il fallait dire, non ? En vérité, il n’en savait rien. La dernière fois qu’il avait prononcé quelque chose, la réaction avait été positive. Cela devait être pareil cette fois-ci, non ? Toujours effrayé par ce qui venait à lui, le monstre marcha — à quatre pattes — jusqu’à un angle de mur. Là, il ferma ses yeux avec une force et une détermination surprenantes, persuadé que cela le rendrait invisible.


804 mots. Désolé pour le retard, encore une fois ^^.
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Stanislav Dementiæ
~ Sorcier ~ Niveau II ~

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◈ Parchemins usagés : 1372
◈ YinYanisé(e) le : 30/01/2016
◈ Âme(s) Soeur(s) : Aggripina, la seule, l'unique.
◈ Activité : Mangeur officiel de chaire fraiche
Stanislav Dementiæ
Lun 13 Jan 2020, 04:22


Andromeda plaqua une main sur le plan de travail. Lorsqu'elle la retira, l'araignée qui courait dessus avait disparue. Pour cause : la Mur tenait l'insecte entre ses doigts. Non, pas l'insecte... Elle avait lu une fois que les araignées ne faisaient pas partie de cette catégorie. Une histoire de pattes en trop. Quoi qu'il en était, la femme continuait à appeler la créature de la sorte, ce qui exaspérait sa maîtresse. Elle pensait à cela tout en examinant l'arachnide qui se débattait pour échapper à sa prise. Elle était grosse, celle-ci. Cela faisait un moment qu'elle n'en avait pas vu d'aussi large. Un sourire se dessina sur sa face tandis qu'elle approchait l'insecte de sa bouche. La brune mâcha deux ou trois fois puis avala le tout. « Hum... Elle était craquante. » commenta-t-elle à haute voix. Bien sûr, il n'y avait plus personne pour l'entendre. La maison dont elle s'occupait avait été laissée à l'abandon. Personne, pas même la Matriarche de la famille, ne devait se souvenir de cette résidence secondaire... Sa petite maîtresse -qui n'avait à présent plus rien de petite- avait disparu et avec elle, tous les domestiques avaient été lentement retirés du travail de cette demeure. Seule Andromeda avait insisté pour y rester. La servante avait fait un bon travail pour garder l'endroit en relativement bon état. Mis à part le garde manger vide, le petit cottage semblait prêt à accueillir de nouveaux -ou anciens- habitants. Les lits étaient faits, les meubles dépoussiérés, les pièces aérées... On aurait presque pu penser que les lieux étaient encore habités, puisque la domestique continuait à allumer ici et là des bougies parfumées, comme en avait l'habitude la magicienne. Aujourd'hui, cela ne servait plus à rien mais ça diminuait cette terrible impression de solitude qui grandissait dans le cœur de la Mur.

Andromeda soupira. Elle en avait assez, de rester coincée ici. Elle avait envie de s'en aller rejoindre sa Maîtresse, mais cette dernière lui avait expressément ordonné de rester sur les terres des magiciens. Afin de garder un œil sur ses ennemis. De la tenir au courant de leurs faits et gestes. Jusqu'ici, ça n'avait pas été très concluant : les Nadivh n'avaient plus rien tenté depuis plusieurs années, du moins rien dont la servante pu avoir connaissance. Quoi qu'il en soit, Vulpina jugeait encore nécessaire sa présence en ces lieux, et même si cela déchirait le cœur de sa chose, cette dernière comptait bien lui obéir jusqu'à ce qu'elle la rappelle à ses côtés. Et puis... En fin de compte, tout ça n'avait pas été si inutile que ça. Andromeda était tombée sur un drôle de spécimen. Cette créature tenait-elle plus de la bête ou de la plante ? La Mur n'avait pas encore tranché sur la question. Quoi que fut la véritable réponse, la brune était persuadée que cette chose serait capable de se révéler utile pour sa maîtresse. Elle avait, de toute évidence, un lien étroit avec la nature. Peut-être pourrait-elle entretenir le jardin personnel de la sorcière, en développant des plantes rares et difficiles à se procurer en temps normal ? La Mur possédait bien un don en la matière mais ses compétences étaient encore trop limitées pour être utiles. Elle comptait donc sur cette étrange chose pour la remplacer le temps de parvenir à maîtrisé son don plus convenablement. Mais avant toute chose, elle devait d'abord juger de ses capacités à combler les besoins de sa maîtresse. Et pour se faire, elle devait parvenir à la maintenir en vie. Et ce ne serait pas une mince affaire.

La brune s'empara de deux seaux et se dirigea jusqu'à la porte de la cave, qu'elle ouvrit. Elle déposa l'un de ses sceaux avant de descendre le second, puis fit un aller-retour pour récupérer celui qu'elle avait laissé à la porte. Ce simple exercice essouffla la servante qui reposa son corps en allumant une lampe-torche. Il y avait bien une petite fenêtre, dans un coin de cette pièce exiguë, mais la lumière qu'elle laissait filtrer était bien trop insuffisante pour permettre d'y voir quelque chose. Un sifflement rauque, dans un coin de la pièce, indiqua l'endroit où se trouvait la créature qu'elle avait enfermé ici. Avec un masque d'impassibilité effrayant, Andromeda disposa ses deux seaux devant la chose. L'un était rempli de terreau qu'elle était allée chercher dans le jardin, le second contenait des morceaux de viande découpés en petits cubes. Elle n'avait aucune idée de comment nourrir ce truc : devait elle lui enterrer les pieds, à la façon de racines, ou bien devait-elle lui jeter des petits morceaux de viande pour que ses plantes carnivores les mangent ? La question lui semblait légitime. Dans l'un des seaux, elle avait également apporter une cruche d'eau dont elle s'empara et commença à en vider le contenu sur le corps de la créature, comme si elle arrosait un jardin-potager. Une fois le récipient vide, elle le posa sur un établi puis observa la scène qui s'offrait à elle. Quelque chose manquait. Elle dû observer la créature pendant plusieurs longues minutes avant de se rappeler ce qui l'avait contrarié. Après avoir enfermé la chose dans le sous-sol, elle avait passé beaucoup de temps à se documenter sur les végétaux, et la Mur avait découvert que les plantes se développaient mieux lorsqu'elles étaient en contact d'autres plantes... Cela n'arrangeait pas son affaire : elle ne pouvait pas recréer ici un potager, et il était hors de question qu'elle l'installe hors des murs de la maison. Toutefois, elle pouvait essayer de faire un effort. Fermant elle aussi les yeux, elle s'accroupit puis posa une main au sol. Elle inspira profondément par le nez et se concentra. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, un gazon avait poussé tout autour de la chose. Voilà qui devrait faire l'affaire : elle était incapable de produire plus de nature que cela. Essoufflée par sa démonstration de magie, Andromeda se concentra sur son invité. « Qu'est ce que tu es, exactement ? Et qu'est ce que tu veux manger ? J'ai de la terre ou du cadavre de cheval. » proposa-t-elle d'un ton monocorde.
Je pense que niveau retard, c'est à moi de m'excuser ! xD



Merci Kyky  nastae
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http://lesterresdesympan.forumactif.com/t34204-nostradamus-demen
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Sam 20 Juin 2020, 00:03



Mykérinos avait la vision d’un chêne, entremêlé d'un rosier aux fleurs blanches. C’était un arbre aux proportions gargantuesques, mais sa splendeur ne venait pas sans dangers. Les risques, les paris… ces notions-là étaient vaguement familières à la créature. Il restait incapable de parler, de comprendre et de communiquer. Cette faiblesse induisait en lui une peur, comme celle d’un homme privé de sa magie. Pourtant, il voulait jouer.

Cette femme dégageait quelque chose de gris. Si Mykérinos avait été plus intelligent, il aurait pu deviner que sa vie devait être terne et solitaire. Cependant, il était trop occupé à l’observer pour réfléchir. Elle l’avait recouvert d’eau. C’était frais et agréable. Puis, du gazon était apparu. C’était le fait de cette inconnue. Elle n’était donc pas méchante. Est-ce que c’était ça, un ange ? Non, Mykérinos n’avait pas bon souvenir des anges, pour une raison ou pour une autre.

« Mykérinos. » La créature articulait lentement, en s’approchant d’un des seaux. Il était rempli d’une substance rouge chitineuse et fibreuse. De la viande. Il en avait déjà vu, une fois ou deux. Ses amies pourraient en manger… mais est-ce qu’elles étaient autorisées ? Pour signifier qu’il était inoffensif, l’illuminae fit un mouvement de soumission approximatif, qu’il jugea bon d’accompagner d’un grognement massif. Cependant, alors qu’il s’approchait du seau, deux voix sans visages le firent vrombir. Est-ce que la femme pouvait l’entendre ?

« Tu la vois, elle ? C’est le mur de la Cartomancienne. »« La traînée qui t’a tué ? »« Oui. » Il y eut un silence. « Ne fais pas cette tête-là, c’est tout à fait normal de vouloir surveiller l’évolution de son assassin ! Mon thérapeute me l'a dit. »« Oui, oui. Enfin, ça fait des siècles et elle est quasi-immortelle… tu penses qu’elle crèvera un jour ? »« Aucune idée. »

Dans un trait d’écholalie, Mykérinos essaya d’articuler les mots qu’il entendait. « Idée… » Quelles étaient les deux syllabes précédentes, déjà ? « Aucune… aucune idée. » Les phrases étaient pour lui des incantations ésotériques. Il n’en comprenait ni le sens ni l’utilité, mais pouvait sentir que l’on attendait des réponses de lui. Fier de sa prononciation rudimentaire, il récompensa ses Dionées par quelques bout de viande. Il savait, au fond, qu’elles étaient la raison pour laquelle il survivait. Quand les plantes carnivores terminèrent leur repas, il reporta son attention sur les voix qui ne cessaient de jacasser.

« Si elle meurt, est-ce que tu iras la voir ? »« Non, je préfère pas. En plus, elle pourrait terminer parasite. »« N’exagère pas, sinon ma grand-grand-tante serait aussi un esprit parasite. » Mykérinos entendit un soupir. « Tu sais, des fois, je me dis que c’en est une. » Quelques rires éthérés résonnèrent. « Elle n’est pas mauvaise à ce point, Cléandre. »

« Clé-han-dreuh. » L’illuminae ne savait pas pourquoi il répétait ce qu’il entendait. Il ne comprenait rien, et n’avait pas les moyens de saisir les implications de sa situation. Les voix s’étaient arrêtées l’espace d’un instant. Puis, elles reprirent lentement. « Le… le monstre vient de répéter après nous, là, non ? »« Il a dit ton nom, oui. »« Tu crois que… »

« Croakeuh. »

« Donc il nous entend vraiment ! C’est superbe ! »« C’est pas un chaman, pourtant… et puis, t’as pas vu qu’il a l’air débile ? »« Peut-être qu’il a juste la fièvre… tu nous entends ? »« Il faut lui dire quelque chose qu’il répète, pour vérifier. »« Comme quoi ? »« Je sais pas, une phrase ou… non, juste un mot. Rapproche-toi de lui et dis-lui quelque chose. » Les paroles étranges perdirent en intensité. Puis, soudainement, un « Bouh » que seul Mykérinos pouvait entendre vint à son oreille. Le monstre, toujours penché sur le seau rempli de viandes, tomba à genoux. S’il avait été moins lourd, sans doute aurait-il sursauté. Saisi de peur, il prit lentement et maladroitement la taille de l’inconnue dans ses bras. Son instinct lui disait qu’elle n’était pas responsable pour les voix.

Il couvrait ses yeux de ses paupières inférieures, pour se calmer. Dans ses visions, ce chêne et ce rosier persistent. Ces arbres sont mauvais. Ils captivent celui qui n’est pas assez fort. Le travailleur sams ambition qui lèvre les yeux pour observer cette merveilleuse structure naturelle se voit contraint de maintenir le regard, jusqu’à ce que son corps s’écroule de fatigue. C’était censé être une malédiction, mais Mykérinos aimait bien cette idée. Il voulait oublier tout ce qu’il passait, et rêvasser. Toujours agrippé à la taille de l’inconnue qui le séquestrait, il s’endormit en quelques secondes. Ses Dionées avaient mangé, et méritaient un peu de repos.

750 mots. Concours de réponses en retard ! /sbaf Je vais te proposer un truc par Discord pour ce RP demain ^^.
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