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Lun 09 Déc 2019, 06:17


Partenaire : Solo - Niveau II
Intrigue/Objectif : Vadéline est partie en expédition dans les Terres du Lac bleu, pour plusieurs raisons. La première était de visiter Les Palais de Coelya, dont l'Université était mondialement reconnue. Et la deuxième raison était de revoir sa famille, les Hydrangea pour savoir ce qu'ils sont devenus.


« Aujourd’hui, vous avez la chance de partir en excursion afin de voir et comprendre le monde qui nous entoure. Cela est important pour votre éducation. De plus, ce voyage fait partit de votre cursus afin d’avoir votre diplôme de premier cycle. Vous devez voyager dans une contrée que vous voulez du moment que vous restez discrète, et calme. Le but n’est pas de tuer des personnes, ou de semer la folie dans le lieu où vous allez, mais d’observer leur mode de vie. J’espère que vous avez bien compris votre mission. » Les élèves de la classe répondirent avec grand oui. Tous étaient excités de partir à la découverte du monde. Quant à moi… J’avais une chance de retourner dans le territoire où j’étais née, où se trouvait ma vraie famille. Thadeus n’avait pas de moyen pour éviter de revenir dans cet endroit. L’homme ne pouvait pas me retenir dans la maisonnette, donc j’étais libre de faire ce que je voulais, du moment que je reste tranquille. La professeure confirma avec certains des élèves, les territoires voulus pour les observations. « Mademoiselle Hydrangea ! Dites-moi où vous voulez partir pour votre observation. » - « Je souhaiterais partir aux Terres du Lac bleu, dans le continent Naturel. » Certains élèves s’arrêtèrent de respirer, et des chuchotements remplacèrent le silence. La professeure sourit, avant de prendre la parole calmement : « Oh ! Vous en avez du culot d’aller là-bas. Vous n’avez pas peur d’être attrapée par les magiciens et d’être emprisonnée. Je suis ébloui par votre capacité à ne pas avoir peur. Mais, je pense que vous avez mûrement réfléchis à votre décision. N’oubliez pas que les territoires des magiciens possèdent une haute sécurité. Je vous conseille de changer votre apparence et de faire profil bas. » La jeune femme nota mon voyage dans son petit carnet noir et blanc.

Grâce à Toupinou, j’avais pu réaliser mon plan de voyage, pour ne pas avoir de problèmes en chemin. Je prendrais un bateau pour arriver sur les côtes du continent naturel, et je continuerai à pied pour rejoindre les Terres magiciennes. En plus, je n’étais pas la seule à faire ce voyage sur ces terres. Mon partenaire de potion, Naethar, avait décidé de venir avec moi, car il avait bien envie de connaître les occupations des magiciens, en ces temps de paix. Les sorciers n’avaient pas eu une grande victoire, pendant la guerre des Dieux. Nos territoires étaient en lambeaux, et remplirent d’eau salée, à cause de la reine des Sirènes. Rien que de penser à cela, j’avais un goût amer dans la bouche. Le départ était prévu pour ce soir. J’avais déjà préparé mes affaires. Je n’avais que très peu de vêtements et d’objets précieux en ma possession. J’avais tellement hâte de retrouver ma famille, mon foyer et ceux que j’aimais. Cependant, il ne fallait pas oublier que je n’étais plus une magicienne, mais une sorcière. Cela me rappelait la conversation que j’avais eue avec Toupinou, que même si j’allais sur ces terres, je ne redeviendrais jamais une personne bénéfique, surtout si j’avais pour plan d’assassiner Thadeus. Tout ce que je voulais, c’était de connaître la vérité sur ce qu’il s’était passé, il y avait dix ans.

Naethar m’interrompra dans mes pensées, afin de discuter un peu, sur le chemin du retour vers le dortoir : « Allons Vadéline, quel est ta vraie raison de partir aussi loin d’ici ? » - « Tu crois vraiment que je vais te le dire ? Tu te mets le doigt dans l’œil. » - « Allez, Valé… » - « Ah non ! » J’arrivais à hauteur de ma porte de chambre afin de prendre mes affaires et descendre à l’entrée de l’école. Le groupe s’était déjà formé, il y avait des personnes de haut rangs. Ils étaient présents pour nous accompagner dans notre voyage. Ces sorciers étaient bien plus âgés et plus intelligents que nous. Ces derniers nous montrèrent la voie pour prendre les navires, pour rejoindre le continent naturel. Pendant des jours de navigations, j’étais heureuse. Heureuse de pouvoir voir autre chose que le territoire sans vie. Par contre, l’océan n’était pas ce que j’aimais le plus. Cela me rappelait quand même Nementa Corum. Trop d’eau salée, à perte de vue. Cependant, je me sentais pour la première libre de mes mouvements, libres de parcourir le monde, et libre de dire ce que je voulais. Notre groupe rassemblait pour parler entre eux de ce qu’ils allaient faire, une fois au Lac Bleu. Des jours passèrent et nous arrivâmes enfin sur le continent Naturel. Nous débarquions sur les Terres de Lumnar’Yuvon. À partir d’ici, je décidais de changer d’apparence pour que je ne sois pas reconnue. Mes cheveux d’or se changèrent en brun clair, mes yeux verts en marron. Ma coupe de cheveux fut au carré, au lieu qu’ils descendent jusqu’en bas de mon dos. Maintenant, nous pouvions partir pour rejoindre les terres magiciennes.

Nous avions pu louer quelques chevaux afin de rejoindre le plus vite possible ces terres. Nous nous faisions passer pour des marchands venus de loin, présentant des onguents, des soins et autres choses. Il fallait absolument à faire attention à notre couverture, pour qu’elle soit le plus réaliste possible. Le groupe s’en sortait bien et les accompagnateurs étaient plutôt ravis de cette mascarade. Après des jours de voyages dans les Terres Emeraude, nous étions arrivés aux limites des Terres du Lac Bleu. C’était maintenant qu’il fallait faire attention à nos paroles et à notre façon de penser. Les chevaux étaient rendus à un poste spécialisé dans le prêt. Le groupe avança calmement et se concentra sur ce qu’il fallait faire. « Bon, nous sommes arrivés à destination. Vous êtes libre de faire ce que vous voulez, du moment que vous observez l’environnement des magiciens. Toutefois, je veux que vous reveniez à cet endroit précis, avant le coucher du soleil. Et n’oubliez pas… Pas de problèmes, ou nous serons tous morts. » Tout le monde avait bien compris les consignes.

La première étape de mon voyage était les Palais de Coelya. Lorsque j’étais petite, j’avais rêvé d’étudier dans cette grande université remplis de sagesse, de connaissance et de magie bleue. Ma mère m’avait souvent dit que les magiciens avaient une magie bien spécifique. Leur magie devint bleue à chaque sort lancé. C’était vraiment incroyable. Je me séparais rapidement du groupe pour aller sur le grand plateau. En l’espace d’une dizaine d’années au moins, rien n’avait changé. Bien sûr, il y avait des maisons en plus, des nouvelles personnes, de nouvelles échoppes. La vie continuait ici, même si j’avais disparu de ces terres. Ce lieu n’avait pas changé d’un poil… C’était la saison des neiges, et je me souvenais des galettes royales que nous mangions tous ensemble. Les paysages étaient magnifiques, surtout le lac gelé. J’arrivais enfin à l’université tant reconnu dans le monde. Les visiteurs étaient acceptés, du moment que je ne devais pas perturber les cours ainsi que les étudiants. « Hey, tu es nouvelle ici ? Je ne t’ai jamais vu auparavant ! » - « Oh euh oui… Je viens à peine d’arriver dans cette contrée. On m’a tellement parlé et raconté des histoires sur ce lieu, alors je me suis dépêchée de venir. » - « Oh d’accord ! Il est vrai que notre université est réputée dans le monde. Il y a tellement de cursus, tellement de connaissances. Je trouve cela tout à fait incroyable. Je pourrais passer ma vie dans les livres et à écouter les conférences de célèbres professeurs. » Je ne pus m’empêcher de rire, car il me rappelait moi. « Comme tu es une visiteuse, je peux te servir de guide. Allez viens ! »

Le jeune homme m’invita à visiter la grande bibliothèque, où contenait des millions de livres et à perte de vue. J’avais l’impression que je me noyais de mots et de papiers. C’était vraiment impressionnant… Il me raconta que beaucoup d’étudiants passaient leur temps entre ces murs, pour absorber le plus possible de connaissances. « Mais quelles sont les matières les plus réputées dans cette université ? » Interrogeais-je. « Eh bien, l’enseignement de l’Histoire, des Mythes et Légendes, de l’Anthropologie, de la Sociologie, de la Psychologie. Mais surtout l’apprentissage de la magie ! » - « Cela a l’air tellement bien d’apprendre tout cela. J’aimais beaucoup la Psychologie, comment l’être humain se transforme, les différents problèmes psychologiques. » - « Tu devrais t’inscrire à ce cursus ! Ici, tout le monde s’entraide. Les étudiants deviennent ce qu’ils sont, grâce aux autres. » Je lui souris en pensant fortement que cela ne serait pas vrai chez les sorciers. Nous étions égoïstes et nous pensions qu’à nous… C’était vraiment différent. Dans la grande bibliothèque, je vis beaucoup de groupes de personnes qui étudiaient ensemble, qui riaient ensemble. Je ne nous voyais pas ainsi entre sorciers. C’était sceptique concernant ce tableau. Puis, le jeune étudiant m’emmena dans différentes classes de cours. Nous pûmes voir que certains étudiants apprenaient les types de magie et ils faisant des cours pratiques sur l’apprentissage de leur pouvoir. Les étudiants étaient vraiment sérieux, studieux, mais heureux d’être ici. Cela voyait tellement sur leur visage. Leurs yeux pétillaient de bonheurs, remplirent de vie et plein d’espoirs. Franchement, je ne serai jamais ainsi, avec tout ce que j’avais subi dans mon enfance. Mes yeux étaient remplis de noirceur, de vengeances ainsi d’une grande envie d’éclater mes sentiments que j’avais refoulés depuis des années. Tout était beau, tout était immaculé de blanc autour de moi. Une envie de vomir survint aussitôt. Je n’étais plus habituée à être dans ce genre de cadre.

« Merci beaucoup pour tout ce que tu as fait pour moi. Cependant, je dois te laisser. Ma famille doit m’attendre depuis le temps. » - « Pas de soucis, j’ai hâte de te revoir au sein de notre université. » Il me sourit et je lui fis de la main pour lui dire au revoir. Malheureusement, je ne reviendrais jamais dans cette université. Je n’étais pas l’une d’entre eux et je ne le serai jamais. Je quittais les Palais de Coelya en marchant vite, puis en courant. J’avais besoin de respirer, j’avais besoin de sortir de ces murs et de retrouver la liberté. Je savais que trop bien que je n’étais pas blanche. Mon âme n’était plus aussi pure. Je respirais de grandes bouffées d’air frais. Mon cœur se calma lentement. Puis, je vis que le soleil déclinait déjà dans le ciel. Je devais me dépêcher. Je voulais voir ma famille, les Hydrangea. Je descendis alors du plateau afin de rejoindre mon ancienne maison. Si mes souvenirs étaient encore bons, ils habitaient encore près de la demeure du Comte Worth. Ma famille avait encore leur parcelle là-bas. Je me glissais dans un buisson qui m’était bien connu, afin d’espionner les membres de ma famille, lorsque j’étais encore petite.

Les Hydrangea étaient encore de réaliser un pique-nique. Je reconnus certains visages qui avaient bien vieilli avec le temps et d’autres avaient tellement grandi. Je vis Syrianne, qui avait tellement changé depuis mes derniers souvenirs avec elle. Elle me manquait tellement… Cependant, je me rendis compte qu’ils riaient, qu’ils jouaient, qu’ils buvaient et mangeaient dans une telle joie. Personne ne pensait à moi ? Personne ne se souvenait de ma disparition ? Puis, les mots de Thadeus résonnaient dans mon esprit… Il n’avait pas eu tort, au final. Ma soi-disant famille n’avait pas pris la peine de me rechercher. Il avait laissé tomber et il ne pensait qu’à eux. Je serrais les poings et mes ongles firent saigner ma paume. Je n’y croyais pas. J’avais lutté pendant des années, j’avais espéré pendant des années qu’ils viennent me chercher. Au final, j’étais seule dans ce monde. Je quittais l’endroit sans laisser de traces de ma venue ici. Je rejoignis mon groupe qui m’attendait tranquillement. « Alors, tu as vu ce que tu voulais ? » Demanda Naethar – « Oui… Ils vont goûter ma vengeance. Je te jure qu’ils vont payer la monnaie de leur pièce, quitte à tuer toute la famille…» - « Je vois ça… Tes yeux ont changé… Tu me plais bien… » Je lui souris avant de reprendre la route vers le territoire des sorciers.


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