| | [Event] Une main à marier | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité | Jeu 19 Déc 2019, 15:13 | |
| By Jil ♪ |
| | | Invité Invité | Sam 18 Jan 2020, 17:08 | |
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« Les rêves sont une réalité, Circë. Ne sous-estimez pas les premiers pour ne jurer que par le second. Ceux qui ne croient pas aux rêves ne se rapprocheront jamais des dieux. » Il ne précisa pas que ce genre de personnes étaient à ces yeux d'une ignorance insupportable à contempler. Certes la raison dessinait une frontière entre la réalité et les songes, un trait fin que la magie et la folie effaçait pour l'éternité. Néanmoins, la vérité elle, ne s’embarrassait pas d'une empreinte physique et matérielle. Ce n'était pas la réalité qu'il fallait chercher, mais la vérité, sa vérité, car il y en avait autant que de points de vues existants et tenir la sienne en ses mains permettait de ne pas se briser en mille petits morceaux. « Vous êtes sur l'île la plus dangereuse de cet univers, en compagnie d'un fou et vous vous pensez en sécurité... Excusez-moi si je rigole un peu de votre manque de logique. » Ou de sa naïveté. Elle ignorait probablement tout des monstres qui grouillaient sur l'île, de la jungle qui avait essayé d'assassiner les jumeaux de Raanu, des Momies et des Rideres, de la future venue de Räk. Il ne pouvait même pas la mettre en garde car il était à peu près certain que son cœur ne le supporterait pas et qu'elle s'écroulerait inconsciente à ses pieds. C'était sûrement mieux pour elle, pour sa croissance. Silencieux, il finit par répondre avec un sourire taquin. C'était très tentant de l'embêter avec ça, de lui causer du soucis comme un diablotin infernal. « Vous avez oublié. » Puis il se renfrognât. « Dans le cas contraire, vous ne pourriez pas dire que vous m'aimiez beaucoup, ce qui au passage n'a aucun sens actuellement puisque vous ne me connaissez pas encore très bien. » Il n'arrivait pas à l'accepter. On ne pouvait l'aimer quand ne connaissant qu'une partie infime de sa vérité à lui, surtout venant d'une personne comme elle, saine d'esprit et de corps. « Peut-être que ce souvenir perdu se trouve maintenant inscrit sur une Akésarlha quelque part sur cette île, et vous tomberez dessus en la déchiffrant, dans plusieurs siècles. » Qui sait....
Lui aussi ne connaissez pas grande chose d'elle, rumina-t-il lorsqu'elle évoqua son ancienne vie. Il songea à ce qu'avait fait le diable et au génocide qui était en court. Seul trois personnes étaient au courant dans ce monde, lui compris. C'était à la fois délicieux, effrayant et passionnant d'imaginer ce qu'il se passait en Enfer à ce moment précis. Il se sentait témoin d'une page qu'on arrachait de l'Histoire pour la réduire en miettes sous ses yeux effarés. Fera-t-il plus de mal qu'en avait déjà fait Azmog à cette femme ? Ce n'était pas impossible et le résultat des probabilités le dérangeait. « Vous allez devoir apprendre à vous protéger de moi, alors. » Comment ? Lui-même était incapable de le dire. Il pouvait commencer par la prévenir, c'était le minimum. « Car c'est ce que j'essaye de faire avec vous depuis le départ, mais les Ætheri semblent vouloir se rire de mes efforts. » Littéralement. Il était parfois tenté de la renvoyer chez les siens, dans les mains sûres d'Ezechyel, mais il savait que leurs chemins finiraient tôt ou tard par se recroiser même s'il se débarrassait d'elle. Les pierres étaient apparues sur son île. Elle était la clé de cette énigme, sans le savoir encore. Elle avait peut-être raison. Il suffisait de se laisser porter par le courant du Destin, puisque tout était déjà écrit. « Vous savez, j'ai la fâcheuse manie de nager à contre-courant, pour le simple plaisir d'être différent. C'est encore un mystère pour moi, mais si tout est réellement déjà acté, où se trouve le plaisir même de respirer et de vivre ? Nulle part. » Il pouvait le démontrer, lui dont le rôle était celui d'une marionnette bariolée et bruyante. Il la cherchait partout à chaque instant, sa marge de liberté. Voilà pourquoi il ne cessait de se cogner d'un extrême à l'autre du spectre des émotions et des actions, sur les murs de sa cage. « C'est bien que vous soyez heureuse. Chérissez ces moments, ils sont éphémères. »
Le temps s'étirait différemment entre les murs de ce jardin, mais les deux navires étaient déjà en route. Bientôt, ils fendraient les eaux noires de la Mer Maudite. Bientôt, il allait devoir se livrer à l'opération risquée d'accepter ces étrangers sur leur terre sacrée. Pour quel prix ? Il ne croyait pas vraiment à cette histoire de purification. Ce n'était qu'un caprice divin dont l'utilité lui semblait bancale, mais il ne pouvait pas voir le futur, ni prédire le fruit de ces unions. « Les élus seront bientôt là. Irez-vous les accueillir et me laisser le temps de me transformer en être humain civilisé ? » grommela-t-il finalement, après avoir lâché ses mains pour se soustraire à sa magie. Il préférait ne pas avouer qu'il serait bien resté emmuré dans cette grotte plutôt que de descendre à Garamor dans la grande pompe royale pour faire ces choses que les rois normaux faisaient et dont il n'avait aucune idée.
901 mots
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| | | Adam Pendragon ~ Déchu ~ Niveau V ~
◈ Parchemins usagés : 1031 ◈ YinYanisé(e) le : 13/01/2015 | Mar 21 Jan 2020, 00:49 | |
| Wardruna - Völuspà
Alors que je discutais tranquillement de mes préférences sexuelles, une sale idée commença à germer dans ma tête. Les Chamans venaient de me demander de peindre leurs corps. Je n’étais pas vraiment un artiste. Je ne maniais pas le pinceau, que deux plumes : celle qui me servait à écrire des livres et mon sexe si on admettait les métaphores. Je ne savais donc pas vraiment dessiner, même si je m’étais déjà exercé plusieurs fois sur des corps nus avec différentes substances. J’avais dû peindre en compagnie de Jil aussi. Rien de très exceptionnel.
Un peu embarrassé, je jetai un coup d’œil à deux jeunes femmes un peu plus loin. Elles semblaient plongées dans la contemplation des couleurs. Peut-être qu’il me fallait faire pareil, continuer à regarder les fresques ? Pourquoi est-ce que j’avais cette impression étrange que si je me trompais dans les couleurs, ils allaient me jeter par-dessus bord comme un malpropre ? Ce n’était pas rationnel. Un peuple qui s’était montré jusqu’ici ouvert ferait-il ça ? Peut-être. Même si je les trouvais de plus en plus folles, je n’oubliais pas les rumeurs que j’avais déjà entendues par le passé à leur sujet.
Adam : « Je vais me promener un peu et ensuite je peindrai. Le bateau regorge de dessins qui pourront sans doute m’inspirer. »
C’était un moyen pour moi de gagner du temps. La peur était tenace. Je n’avais jamais été un grand courageux. Je devais apprendre à l’être. Je m’en sortais de mieux en mieux quand même. Il faut dire que je connaissais quelqu’un qui mettait mes nerfs à rude épreuve.
Mes pas me conduisirent du côté gauche du navire. J’avais envie de participer à l’orgie qui semblait prendre forme mais plus le temps passait, plus mon appréhension grandissait. Mon regard fut attiré par des hirondelles dans une cage. Leurs couleurs étaient particulières. L’hirondelle me faisait toujours penser à ma Déesse fétiche. En tant que Luxurieux, je priais Uhaïna, Æther de la Passion et de la Luxure, régulièrement. Sa couleur était normalement le rouge.
Je m’avançai un peu. Plus je m’approchais, plus je me sentais étrange, comme si les animaux étaient emplis de magie. Rouge, noire et blanche… Y avait-il un indice concernant les deux couleurs avec lesquelles je devais peindre les Chamans ? Je n’en avais aucune idée.
Je revins sur mes pas avec l’espoir de retrouver les deux femmes que j’avais vu plus tôt. Je croisai néanmoins un Chaman, nu, qui m’apostropha.
Chaman : « Est-ce que vous pourriez me parler des Ætheri que vous priez ? »
Il m’apparaissait que ce peuple était très proche des Dieux. J’avais vécu à une époque où les Ætheri n’avaient pas la même importance qu’aujourd’hui. L’Ère de la Renaissance du Dieu Roi avait commencé et fini un phénomène que peu d’historiens avaient vu venir. Auparavant, on parlait surtout des Esprits du Temple. J’étais moi-même l’un de leurs élus dans la voie du dragon. Longtemps, il m’avait semblé qu’il n’y avait pas tant de Dieux que ça. Puis les choses avaient évolué petit à petit. Aujourd’hui, les cultes et les symboles étaient omniprésents. Certains peuples priaient moins que d’autres mais après la guerre qui avait eu lieu, ne pas croire au divin semblait impossible.
Adam : « Kinath, depuis très longtemps. Uhaïna, Edel et Velouria ensuite puisque je suis un Luxurieux. Il m’arrive de prier Sympan puisque les Déchus l’ont soutenu. Comme j’étais professeur, je prie souvent Raanu, Hidenori, Dareios et Cyriasa. Kennocha également pour m’inspirer dans mes écrits. Ezechyel parce que je crains la mort. »
Ça devait paraître étrange à des Chamans que quelqu’un puisse craindre la mort. Je n’en avais pas conscience. La mort, pour moi, était tellement effrayante. J’étais fermement attaché à ma vie.
Adam : « Les anciens Esprits du Temple pour finir. Il m’arrive de me pencher vers certains autres Ætheri lorsque je rencontre une difficulté qui leur est liée. »
J’avais appris à reconnaître les Dieux mais n’étaient pas forcément très familier avec certains qui concernaient un peuple ou deux. À Basphel, j’avais assisté à quelques cours de religion, surtout parce que je trouvais la professeure particulièrement séduisante et que je ressentais l’envie dévorante de la mettre dans mon lit. Malheureusement, ça ne s’était jamais fait.
Je m’excusai afin de rejoindre les deux jeunes femmes.
Adam : « Bonjour. Je m’appelle Adam. Dîtes-moi si je me trompe mais vous n’êtes pas des Chamans ? »
En y réfléchissant un peu, il me semblait les avoir vues dans mon rêve. Je n’étais plus très sûr.
Adam : « J’ai l’impression que nous devons résoudre une sorte d’énigme. À bâbord j’ai repéré une cage avec des hirondelles. Elles sont rouges, noires et blanches. Ça me fait penser à Uhaïna, même si je pense qu’elles auraient sans doute été toutes rouges si c’était vraiment lié à la Déesse. »
L’une des femmes me semblait assez fragile, pâle. Je n’avais pas envie de les déranger, surtout que j’étais nu comme un ver. Ça ne me dérangeait pas mais tout le monde n’avait pas les mêmes habitudes. Heureusement pour moi, je n’étais pas le seul à être dans cet état.
869 mots Adam va à bâbord et trouve une cage avec des hirondelles. Ça lui fait penser à Uhaïna mais il ne s'approche pas. Il rejoint Alix et Brethil et leur parle.
Dernière édition par Adam Pendragon le Ven 28 Fév 2020, 13:30, édité 1 fois |
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