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 [Q] - Dil Balto Vorima

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Lun 06 Jan 2020, 14:05

Kamui était dans une auberge bien particulière, sur les Terres du Lac Bleu. Il y avait une estrade. N’importe qui pouvait y grimper pour produire ce qu’il désirait. Il y dormait, en attendant de trouver sa Maîtresse. À partir du début de l'après-midi, la salle qui contenait la scène s’animait. Les Magiciens étaient vraiment compréhensifs. Ils ne se moquaient pas ouvertement, même si, parfois, leurs yeux reflétaient une certaine malice. La plupart d’entre eux étaient curieux quant à son art. Souvent, après avoir fini de jouer, il se faisait inviter à une table. Tous voulaient savoir d’où il venait et quel était cet étrange instrument qu’il trimballait toujours avec lui. Kamui le leur expliquait volontiers, même s’il n’avait jamais mis les pieds à Maëlith de sa vie. Il était une Orine, un homme. Les femmes étaient déjà rares alors, forcément, il éveillait la curiosité, notamment celle des femmes. Il n’avait rien à cacher alors il disait à qui voulait bien l’entendre qu’il devrait trouver une Maîtresse. Il avait simplement omis de préciser qu’il savait déjà de qui il s’agissait, ce qui augmentait les va et vient autour de lui. Il avait quelques propositions explicites, d’autres plus implicites. Ça l’amusait. Il s’était fait des amis, même, à force de taquiner tout le monde. Il était connu pour ses jeux de mots désastreux, aussi. Ils étaient tellement mauvais qu’ils arrivaient à faire rire ceux qui l’entouraient.


Quand l’homme eut fini de jouer, il retourna dans la salle. Quelques applaudissements se firent entendre, venant des habitués qu’il connaissait. Il n’était pas bon. Il s’entrainait depuis longtemps mais… eh bien, il n’avait clairement pas développé son plein potentiel. Tant pis, l’important était de persévérer. La honte ne semblait pas venir l’accabler de toute façon. Il était jeune et il avait toute la vie devant lui. Alors qu’il allait retourner s’asseoir près de personnes qu’il connaissait, un homme charismatique aux longs cheveux lui fit signe d’approcher. Un petit sourire en coin trônait sur son visage. Kamui se gratta le crâne et s’avança. Il s’assit. « Oui ? » demanda-t-il avec un sourire franc. Sur scène, un groupe avait pris le relai, avec un chanteur. C’était enjoué, ce qui le rendait heureux d’office. L’inconnu fit apparaître deux bières. « On m’a dit que vous faisiez des jeux de mots. » « Ha ha, ça m’arrive oui. » « On m’a rapporté que lorsque l’on vous disait plutôt, vous répliquiez que c’était le chien de Mickey. » « Oui. » Le fait est qu’un Magicien, habitué de l’endroit, avait un chien de ce nom là. « Vous avez autre chose ? » « Hum… voyons… Savez-vous pourquoi les Anges sont gênés ? » « Non, pourquoi ? » « Parce qu’ils vivent tous serrés aux Jardins d’Eugène. » C’était nul. Pourtant, son interlocuteur esquissa un sourire amusé. Il devait réfléchir à autre chose ; c’était même certain. En réalité, il trouvait l’homme intéressant. Il se revoyait, quelques siècles plus tôt, ravir la femme de Caleb. Oh il n’était pas aussi jeune quand ça s’était produit mais Kamui le lui rappelait quand même. « Vous connaissez les contrepèteries ? » « Pas du tout. C’est quoi ? » Le mot lui-même lui semblait compliqué. « Je vais vous laisser réfléchir en vous en donnant une : Je vous laisse le choix dans la date. » L’Orine fit une petite moue. « C’est censé être amusant ? » demanda-t-il. « Plutôt. » « C’est le chien de Mickey. » fit-il avec un grand sourire joueur. « J’ai cru comprendre. » répondit le brun aux cheveux longs. « En tout cas, pour votre contrepèterie, je ne vois pas. » « Il s’agit d’intervertir des syllabes ou des lettres dans la phrase, généralement en début de mot. » « Hum… » Il ne voyait toujours pas. « Vous y songerez plus tard. Personnellement, je n’en emploie jamais. » Ou peut-être que si. Les contrepèteries étaient, par principe, dures à identifier pour qui n’y faisait pas attention. Personne n’y faisait jamais attention. Ceci dit, depuis qu’il avait acquis un statut divin, il les trouvait toujours. « Je me suis juste dit que ça vous intéresserait, surtout que vous allez vivre au milieu des Anges. Ça vous amusera sans doute d’en faire incognito. » Bien sûr que ça l’amuserait, que ce soit grivois ou non. « Comment vous le savez ? » demanda Kamui. « Que je vivrais au milieu des Anges. » « Je sais beaucoup de choses. Votre Maîtresse est d’ailleurs plutôt agréable à regarder. » Il sourit. Elle le serait davantage lorsqu’elle obtiendrait un artefact lui permettant de se transformer en Ygdraë. Il avait toujours eu un faible pour les femmes de ce peuple. Ce n’était néanmoins pas pour tout de suite. Il devrait attendre encore un peu. « Ah, d’accord. » répondit l’Orine, visiblement pas très intéressé par le physique de sa future Maîtresse. « Vous pourrez le lui dire. » « De quoi ? » « Je vous laisse le choix dans la date. » Il ne comprenait toujours pas. « Hum… Oui. » dit-il sans trop savoir ce qu’il fallait répondre. « Non. Ne lui dîtes pas ça. » Le brun rit, visiblement d’humeur taquine. « Si elle comprend, elle risque de se vexer, à raison. » En fait, il n’était pas franchement là pour faire la conversation. Ce pour quoi il était là allait arriver dans trois… deux… un…

Un homme ivre trébucha alors qu’il portait un plateau contenant plusieurs chopes de bière qu’il était allé chercher directement au bar. L’Orine ne le vit pas venir. Personne ne le vit venir. Le bois heurta violemment sa tête et se fut le noir. Quand il se réveilla, il était allongé sur l’un des sofas de l’endroit, entouré du responsable et de l’inconnu qui aimait les contrepèteries. « Ouh… » fit-il en se redressant. Il avait été soigné grâce à la magie blanche mais sa tête demeurait douloureuse. Quand ce genre de choses arrivait, il était de coutume que l’auteur des faits dédommage la victime pour le préjudice subi. Les Magiciens restaient compréhensifs mais les bons comptes faisaient les bons amis. Kamui avait sans aucun doute perdu quelques neurones dans l’affaire. Il était inconscient lors de la discussion entre le brun et l’ivrogne. En temps normal, sans doute ce dernier aurait-il simplement payé un coup à boire à l’Orine ou lui aurait proposé quelque chose en dédommagement : une nuit chez lui, quelques pièces d’or et d’argent. Seulement, discuter avec un Æther qui souhaitait instaurer une tradition sur les Terres du Yin et du Yang avait de quoi retourner le cerveau. Oh, il aurait pu le faire à distance mais il avait été curieux de rencontrer le clone de Caleb. Il se mit à sourire en constatant que son pigeon reprenait mot à mot ce qu’il venait de lui expliquer. « Vous allez bien ? Je suis vraiment désolé. » L’événement l’avait fait un peu décuver, ou peut-être était-ce l’un des effets produits par Jun, bien qu’il n’ait pas sa forme habituelle. Ça n’aurait pas été bien malin de se promener dans les rues des Terres du Lac Bleu avec l’apparence d’un Empereur Noir dans l’objectif d’instaurer une nouvelle tradition. Il aurait pu. Ça aurait fait jaser les commères et ravivé quelques fantasmes interdits chez les adolescentes. Le mal avait toujours sa part d’attrait. L’interdit excitait de par sa simple présence et certains avaient bien plus d’instinct de survie que d’autres. « C’est pas grave. » Kamui n’était pas rancunier. « Si si. Écoutez, comme l’a si bien suggéré votre ami, je pense que ce serait bien de laisser les Dieux décider de la juste réparation qu’il convient de vous accorder. » L’Orine semblait circonspect. « Comment ça ? » « Nous pourrions faire un pacte… Comment ça s’appelle déjà ? » « Dil Balto Vorima. » « C’est ça. » « Qu’est-ce que c’est ? » demanda le blessé, encore un peu secoué. « C’est-à-dire que nous laisserions les Ætheri décider pour nous de la compensation que je devrais vous offrir et de quand elle aura lieu. » « Euh oui, si vous voulez. Je n’ai besoin de rien… vraiment. » « J’y tiens. » « D’accord. Comment est-ce qu’on fait ? » Le blessé s’était tourné vers l’inconnu aux longs cheveux. « C’est une pratique ancienne sur laquelle je travaille actuellement mais nous n’avons pas encore réussi à décrypter les usages exacts. Il semblerait qu’invoquer Dil Balto Vorima suffise. Le reste paraît être davantage de la mise en forme. » Il avait surtout envie de laisser chaque peuple créer ses propres us et coutumes à ce sujet. Dil Balto Vorima l’arrangerait, lui ainsi que les autres Ætheri. Il doutait que l’on invoque beaucoup la Mort ou la Guerre, quoi que, mais il ne serait pas que ces domaines. La Justice se prêterait parfaitement à la tâche. Quoi de mieux qu’une juste compensation, hum ?

Kamui finit par sortir de l’auberge dans le but d’aller prendre l’air. Le bruit de la salle finissait toujours par lui monter à la tête et le fatiguer. Alors qu’il se promenait sur les rives du lac, un étrange phénomène se profila. Il se demanda s’il ne s’agissait pas de l’effet du Balto Vorima lorsqu’une femme apparut de nulle part, lui tombant littéralement dans les bras. « Êtes-vous ma compensation ? » demanda-t-il tout en essayant de se stabiliser pour éviter de tomber à la renverse. Kagamiko regarda la grande perche. « Quoi ? » fit-elle. Il avait l’accent de Maëlith mais elle ne le connaissait pas. C’était difficile de quantifier l’âge d’une Orine. Elle regarda autour d’elle. « Priam ? » appela-t-elle, soudainement inquiète. « Saya ? » Perdre l’un et l’autre ne lui plaisait pas. Les événements s’étaient vraiment accélérés sur l’île d’Omi’Ake. Elle n’avait pourtant pas pris la porte rouge. Que faisait-elle là alors ? « Ma compensation pour Dil Balto Vorima ? » Il faisait peut-être une fixette. D’un côté c’est ce qu’il y avait de plus logique, que les Ætheri lui aient envoyée cette femme. De l’autre côté, il ne comprenait pas le lien avec l’ivrogne qui l’avait assommé plus tôt. Peut-être qu’elle était son Orine ? Peut-être que les Dieux avaient jugé bon de la lui envoyer pour accomplir quelque chose au nom de son Maître ? Kagami le fixa avec une tête étrange. « Sincèrement, je ne sais pas qui vous êtes mais je ne comprends rien à cette histoire de Balto Vorima ou Dil Balto Vorima. J’étais sur Omi’Ake il y a un instant avec mon futur Maître et… Je suis apparue ici. Où sommes-nous d’abord ? » Elle était un peu agacée et déstabilisée, si bien qu'elle ne reconnut pas le Lac Bleu. « Omi’Ake ? » Kagami et Kamui étaient en train de tester le langage de sourd. Ils ne s’écoutaient pas vraiment. « Raa mais… Ce n’est pas le moment de faire une balade ! Il y a d’autres enjeux ! » « Euh ben… » La conversation ne dura pas plus longtemps, un halo de lumière venant les happer avec précision.

Saya, quant à elle, était apparue au beau milieu des Jardins de Jhen.

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