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 [V] - L’œil dans le verre [Nicolae]

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Ven 14 Juin 2019, 17:17

[V] - L’œil dans le verre [Nicolae] 3yuc
L’œil dans le verre


Catégorie de quête : V. Capture
Partenaire : Nicolae
Objectif : Depuis quelques lunes, Lhya traque un tueur en série. Il tue ses victimes toujours de la même manière : en leur coupant la tête et les deux mains. Elle veut le capturer afin de l'interroger sur plusieurs points avant de copier son mode opératoire sur lui-même.

_

Lhyæræ regardait avec intérêt le verre qu’elle tenait entre les doigts. Un œil flottait dedans. Selon l’homme qui le lui avait servi, il donnait un goût inimitable à la boisson ; un goût qui en faisait la meilleure de tout Sceptelinôst. Elle avait retenu un sourire narquois. Ces Bipèdes étaient, pour la plupart, vraiment ridicules.

Ses yeux quittèrent le contenant pour se poser sur le dos d’un homme. Elle n’était pas dans une ville de pêcheurs par hasard. À vrai dire, depuis qu’elle était arrivée, l’envie d’enflammer les habitations en bois s’était faite de plus en plus puissante. Pourtant, elle devait se montrer magnanime. Si son peuple commençait à s’en prendre aux Gælyan sur leurs propres terres, les pauvres finiraient fous à lier. Ce serait amusant, bien sûr, comme le feu de joie qui avait eu lieu sur une plage, jadis. Il paraissait que les Mages Noirs produisaient une odeur toute particulière lorsqu’ils cramaient. Elle souhaitait essayer ce combustible de choix mais elle devait se montrer patiente, discrète. Pour l’heure, elle devait se contenter de faire sombrer dans les abysses les navires de ceux qui se montraient bien trop téméraires pour leur propre bien. Tourner autour, tenir leur vie entre ses doigts, résister à leurs assauts lorsqu’ils se défendaient avec hargne… Voilà qui avait un petit côté jouissif. Elle notait néanmoins que le peuple des terres avait à cœur de trouver des solutions contre les attaques de Sirènes. Elle en avait une toute trouvée, pour eux : arrêter de pénétrer chez elles.

L’Ondine posa le verre sur la table en chêne brut, son regard ne pouvant s’empêcher de titiller un homme. Elle était habillée d’une façon échancrée. Un bustier mettait en valeur ses attributs et un pantalon en cuir courait sur ses jambes. Elle l’avait choisi spécialement : le sang glissait facilement sur le cuir. Il était question d’assassinat, ce soir. Lhyæræ courrait depuis plusieurs lunes après un tueur en série. Il avait été difficile de le débusquer. Son mode opératoire ? Couper la tête et les mains de ses victimes. Ce qu’il faisait de ces parties ? Elle n’en avait pas la moindre idée. Elle souhaitait l’interroger, avant de lui faire subir le même sort. Elle désirait savoir, décortiquer sa jolie cervelle pour en tirer les informations qui éclaireraient sa lanterne. Il lui avouerait tout, de gré ou de force. Ce serait délicat puisqu’elle ne pourrait s’en prendre qu’à sa tête ou à ses mains. Cela dit, elle ne doutait pas qu’après quelques trous dans la boîte crânienne, il se sentirait inspiré pour quelques confidences.

Tout en avançant son verre vers ses lèvres, Lhyæræ observait la foule. Il y avait beaucoup de Réprouvés, tout en muscles. Leur transpiration sentait le bouc. Elle ne pouvait néanmoins pas nier qu’ils avaient un petit côté excitant, comme si tout n’était qu’une question de phéromones. Certains se battaient en duel, au bras de fer, au lancé de haches, au lancé de fléchettes ou à tout autre jeu idiot du même acabit. Elle savait pourquoi : sans doute pour crier aux femelles de la salle qu’ils étaient les meilleurs, les plus forts, les plus à mêmes de leur apporter des sensations, une protection ou autres. La Sirène se sentait supérieure à ces mâles. Pour elle, ils n’étaient que des géniteurs sans grand intérêt. Elle ne comprenait pas l’importance que les Bipèdes donnaient à ces êtres à la queue pendante et fragile. Elle les haïssait. Seuls certains trouvaient grâce à ses yeux, pour une raison souvent inconnue. On lui avait inculqué la supériorité des femelles depuis sa plus tendre enfance et elle n’était pas prête à revenir sur ce fondamental. Elle ne courbait l’échine que lorsqu’elle y était obligée, lorsque son interlocuteur avait le pouvoir de la réduire en miettes. Pourtant, intérieurement, elle enrageait, se promettant qu’à la moindre occasion, elle trouverait le moyen d’inverser la tendance et de se venger.

Elle reposa le verre, commençant à en caresser le cercle de son index. Sa cible était assise là-bas depuis longtemps, immobile. L’homme jouait seul. Les cartes semblaient provenir d’un tarot magicien. Lhyæræ perdait patience au fur et à mesure que l’œil dans son verre semblait se décomposer. Elle commençait à avoir faim, faim de cris et de sang, faim de tortures diverses et variées. Aussi, quand elle sentit une main sur son épaule, elle crut qu’elle avait à faire à l’un de ces mâles en chaleur, hautement fréquents dans la taverne. Exaspérée, elle envoya le reste de son verre sur les vêtements de l’inconnu. « Je ne suis pas à vendre, connard. » fit-elle méchamment avant de se retourner.

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Sam 10 Aoû 2019, 15:09


Nicolae était perplexe. Il pencha légèrement la tête, tout en glissant une main paresseuse dans sa tignasse désordonnée. Quelques mèches étaient poisseuses et sa chemise était trempée. Il empestait l’alcool, la faute à ce verre qu’on venait de lui jeter au visage. Cela ne semblait pas le perturber outre mesure. Son regard se posa doucement sur les traits crispés de la jeune femme, avant de glisser sur les restes de l’oeil qui gisaient à ses pieds. Il reporta à nouveau son attention sur son interlocutrice, détaillant ses traits avec un éclat dubitatif au creux de ses prunelles mauves. « Bonsoir. » articula-t-il simplement, de son ton froid et monocorde. Il avait quatre ou cinq pièces dans une main, et il déposa ce petit butin près de la jeune femme. « C’est tombé. » Laconique, comme à son habitude. Nicolae n’était pas bavard. Il allait à l’essentiel, sans s’encombrer de fioriture. C’était une qualité, aux yeux du Phénix. Il n’était pas question de perdre du temps, de s’éparpiller ou de manigancer. Il obéissait à son Maître. Point. C’était d’ailleurs ce qu’il faisait, dans cette petite taverne. Il cherchait des indices et remontait la piste d’un assassin, qui comptait plusieurs citoyens de Spectre dans la liste de ses dernières victimes. « Est-ce que vous connaissez quelqu’un qui coupe des têtes et des mains ? » La question pouvait paraître soudaine. Tout était parfaitement logique, pour Nicolae. Après tout … Cette femme buvait une boisson dans laquelle un oeil barbotait. Elle avait peut-être des informations.

« Bordel … Elle est bien fichue, la gamine ! » beugla un soulard. Il avala trois grandes gorgées de rhum, directement au goulot d’une bouteille. Il tituba jusqu’à la table et son regard, voilé par l’ivresse, naviga entre le curieux tandem et les pièces, posées sur le vieux chêne. Il tira une conclusion. La mauvaise. Il s’esclaffa et tapa du pied. « T’as bien raison, mon gars ! » Ce type n’était pas un Réprouvé. Simplement un ivrogne, venu goûter aux plaisirs de la région. « Tu m’en laisses un peu, hein ? Épuise pas la dame ! » Il tomba presque sur Nicolae, qui n’esquissa pas un geste. Il se contentait de l’observer et ne bougea pas davantage lorsque le rustre passa un bras autour de ses épaules. Il se mit à tapoter le torse du Vampire avec sa bouteille, cherchant une complicité et une solidarité masculine qu’il n’était pas prêt de recevoir. « J’ai bien envie de lui passer dessus moi aussi, la petite. » Il jacassait et bégayait. Sa voix était traînante, avec un accent bizarre. A moins qu’il ne s’agisse que des effets de l’alcool. « C’est un beau petit lot ! Y a du monde au balcon ! » Il lorgnait le décolleté de la jeune femme, sans vergogne. Nicolae regarda à gauche puis à droite. « Quel balcon ? » L’autre se gaussa de plus belle. « T’es un marrant, toi ! Sinon … Ma jolie … C’est combien pour t’avoir ? Je te louerai bien pour le reste de la soirée ... Toi ... Moi ... On va bien s'amuser, poupée.» minauda-t-il. Nicolae dodelina de la tête. Il songea aux paroles de la jeune femme. « Je ne suis pas à vendre. » Qu’est-ce qu’ils avaient tous à parler de se vendre ou de s’acheter ? Est-ce que c’était une pratique courante ? Il n’en savait rien. Ils étaient vraiment bizarres. « Vous … » commença-t-il, mais il fut coupé par le soiffard, son attitude devenue inconstante à force de boire. « Ta gueule, le môme ! Je parle à la petite pute. » C'en était fini, la solidarité masculine. Il chercha à lui mettre un coup de poing mais tenait à peine sur ses pieds. Nicolae n’eut qu’à faire un pas sur le côté pour l’éviter, et il se fracassa sur une chaise. Il se releva péniblement, en pestant. Un petite goutte de sang perlait sur son front.

Nicolae commença à s’agiter. Il avait beau être repu, il restait sensible à l’odeur du sang. Son instinct lui ordonnait de sauter à la gorge de ce type et de le vider jusqu’à la dernière goutte. Mais il restait en retrait, à piétiner sur place. Lucia ne voulait pas qu’il se nourrisse tout seul. « Tu fais n’importe quoi. » lui disait-il toujours. C’était lui qui se chargeait de ses repas. « Vous feriez mieux de partir. » dit-il, toujours aussi impassible. C’était une évidence. Cet inconscient ne savait pas à qui il s’adressait. Entre l’instabilité des Vampires et la fureur des Sirènes … Il avait mal choisi ses interlocuteurs.

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Sam 30 Nov 2019, 00:42

[V] - L’œil dans le verre [Nicolae] 3yuc
L’œil dans le verre


Lhyæræ s’apprêtait à répondre à cet étrange personnage lorsqu’un déchet se pointa. Elle n’avait pas envisagé de s’excuser, pas le moins du monde, et sans doute l’aurait-elle totalement ignoré s’il ne lui avait pas parlé de l’assassin. Bien sûr, la désinvolture avec laquelle il avait annoncé le chercher l’avait légèrement surprise mais elle se disait que, comme tous les mâles, il ne devait pas avoir la lumière à tous les étages. Le problème majeur fut l’arrivée de ce soûlard irritant. La jeune femme appuya son coude contre la table, avec une mine légèrement ennuyée. Il ne devait pas capter le signal, les hommes ne captaient jamais la subtilité. Il fallait toujours leur aboyer ce que l’on voulait pour être sûre qu’ils comprennent. Pas étonnant qu’ils soient très peu nombreux dans les rangs élevés. Ils ne valaient rien. Lorsqu’ils s’abreuvaient inutilement d’alcool, c’était bien pire. La Sirène avait l’impression qu’une comédie était en train de se dérouler devant elle. La prenait-il pour une pute ? Il fallait être sacrément stupide pour le penser. Elle était entièrement gratuite, pour qui lui plaisait et la méritait. Le problème c’est que les hommes séduisants se faisaient rares en cette Ère. Ce lourdaud était rempli d’espoirs. Lhya les écouta en caressant distraitement son oreille. Ce n’était pas les hommes qui lui passaient dessus. C’était elle qui passait sur les hommes. Son regard dériva sur le faciès de l’autre, celui qui semblait aussi réceptif qu’un calamar échoué sur une plage. Quel balcon ? Elle devait avouer qu’elle n’aurait pas compris non plus, à l’époque où elle venait d’arriver sur la terre ferme. Elle avait dû s’habituer à ce langage horrible qu’était la langue commune. La parler était comme se passer un papier de verre sur les lèvres. Les sons étaient affreux, rien à voir avec le mélodieux et l’envoutant du Valærian. Cela prouvait bien, avec beaucoup d’autres éléments, l’infériorité des peuples des terres.

« Hum… » fit Lhyæræ, pensive, ses yeux parcourant la pièce à la recherche de quelque chose de particulier. Peut-être que… Oh oui, ce serait magnifique. « Hé ! » cria-t-elle dans la taverne. Heureusement, elle avait une prestance non négligeable, ce qui attira l’attention des clients sans trop de mal. « Vous voulez faire un jeu amusant ? » continua-t-elle fortement. Elle tendit la main pour rattraper le balai qu’elle fit venir à elle par télékinésie. Elle ne maîtrisait pas forcément toujours bien ses pouvoirs mais, cette fois, les choses se passèrent pour le mieux. L’objet dans la main, elle leva le bras pour le montrer à tous. « Je coucherai avec tous les hommes qui lui enfonceront ce balai dans le cul. » Elle désigna le soulard. Elle ne savait pas de quel peuple il était. Peut-être qu’en temps normal il était tout gentil et tout mignon – même si elle en doutait – mais elle s’en fichait. Il l’avait traitée de petite pute, ce connard de terrien. Comment pouvait-il penser avoir le droit ne serait-ce que de lui adresser la parole ? Alors l'acheter... Quelle blague. Il n’était qu’un déchet, une raclure sans la moindre importance qui ne savait même pas articuler correctement. Une fois qu’ils lui auraient tous refait le cul, peut-être qu’il filerait droit. Elle ricana méchamment, se disant que même si un seul homme était intéressé par l’offre, ça lui ferait les pieds. À vrai dire, elle s’en fichait. Elle n’avait ni l’intention de rester là pour regarder, ni l’intention de coucher avec ceux qui s’exécuteraient. Il fallait être sacrément con pour croire en ses dires. « On va voir qui est la petite pute ici. » murmura-t-elle à l’attention de l’ivrogne en lui lançant les pièces au visage avant de prendre la main du calamar échoué pour l’entraîner un peu plus loin. Ils disparurent dans une pièce plus discrète, sans doute absolument pas censée accueillir du public.

Lhyæræ se rapprocha de lui pour qu’ils puissent discuter plus facilement sans éveiller les soupçons. « Pourquoi est-ce que tu cherches ce tueur, hum ? » Elle n’était pas sûre d’aimer la réponse. « Sache qu’il est à moi. Si tu essayes de me le prendre, je te scie les dents. » Elle ne s’embarrassait que très rarement du vouvoiement. Elle ne le faisait que pour les personnes qu’elle savait importantes. Cependant, elle ne connaissait pas du tout cet énergumène. « Après… Si tu veux m’aider à l’attraper, je ne suis pas contre, du moment que tu me laisses l’interroger et le tuer ensuite. » Elle sourit, avide. « J’aime beaucoup le sang et je suis en manque depuis trop longtemps. »

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