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 | Les rites funéraires |

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Mitsu
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◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Lun 18 Juin 2018, 19:23


Crédit : palettte 36 by ★ exellero
Texte par Ezechyel

Les rites funéraires


Il existe, chez le peuple des Forêts, de nombreuses variantes de la cérémonie funéraire. Certaines ont pour but de rendre hommage à la mémoire des Ygdraë qui connaissent un décès inattendu, comme la mort par maladie, alors que d'autres s'adressent plutôt aux Soldats tombés sur les champs de bataille, ou bien encore aux individus qui succombent en luttant pour une noble cause. Quelle que soit la façon dont l'Elfe subit sa fin, le rituel mortuaire s'adapte à toutes les circonstances. Ainsi, les sylvestres dont le Destin leur a dépossédés du privilège de se transformer en arbre bénéficient des plus glorieuses obsèques de la part de leurs congénères. Nommé Bähan en Hyriël ancien, le Rituel des Trépassés incarne la volonté des vivants à honorer la mémoire des défunts en leur ouvrant un passage vers le Menëhl, l'Au-Delà, afin que ces derniers puissent y reposer en paix.

• La perception de la Mort | Les Ygdraë forment une race particulière, puisqu'ils sont en mesure de ressentir l'heure de leur Mort. C'est pourquoi le peuple elfique a toujours accordé une importance majeure au Cycle, bien que les mécanismes de celui-ci leur soient, bien évidemment, cachés. De manière générale, les Ygdraë ne craignent pas l'arrivée de la Mort, contrairement à bien d'autres peuples. Fait encore plus surprenant : les sylvestres éprouvent même une sorte de fierté à l'idée de quitter le Monde des Vivants, car la Magie de Natura leur offre la possibilité de s'intégrer à l'œuvre de Phœbe sous la forme d'un corps végétal.

• L'entreposage des dépouilles | Les Elfes entreposent leurs dépouilles à l'intérieur d'un vaste sanctuaire nommé Yolvaëch en Qu'enyea (soit le « Palais des Valeureux »). Ce lieu, qui est méticuleusement dissimulé dans l'enceinte de la Province de Hríela, est seulement accessible par le peuple sylvestre sans qu'aucune exception ne soit faite, même à l'égard des Braskä, compte tenu de sa symbolique sacrée. Les sépultures sont disposées de manière à former plusieurs rangées de cercles concentriques autour d'un gigantesque frêne, le Dorvaëch (ou « l'Arbre des Valeureux »), qui trône en plein centre du Yolvaëch. Il va sans dire que le Dorvaëch est considéré comme un arbre sacré, divin, qui aurait été offert aux Elfes par nulle autre que la Déesse Phœbe. Quoi qu'il en soit, chaque corps repose dans une tombe construite à partir du bois de ce même arbre, c'est-à-dire le frêne. Dans les croyances elfiques, le frêne possède une nature doublement sacrée. Il s'agit à la fois d'un symbole d'immortalité et de lien entre les trois niveaux célestes : la Vie, la Mort et la Résurrection (dia Vehtë, dia Fìr ar dia Lakarë)

• Les conceptions de la Vie après la Mort | Il faut comprendre que les Ygdraë croient depuis la nuit des temps en l'existence d'une Vie après la Mort. Cette conviction s'est d'autant plus renforcée à l'Ère de la Conciliation, notamment par le biais des mutations que le pouvoir Natura a subies. Grâce à elles, cette Magie permet désormais aux Elfes de transformer temporairement les arbres funestes en individus. Ce phénomène a donc, en quelque sorte, servi à éveiller la conscience des Ygdraë au fait que l'esprit d'un défunt reste bel et bien attaché à son nouveau corps végétal et ce, même plusieurs années après son décès. En outre, les Ygdraë distinguent plusieurs types d'esprits selon la façon dont ceux-ci ont rendu l'âme de leur vivant. C'est ainsi que l'on retrouve, d'une part, les esprits Vanòk qui désignent les individus ayant perdu la vie en tentant de protéger leur famille, leur clan ou toutes autres nobles causes et, d'autre part, les esprits Asàk qui réunissent, pour leur part, les guerriers ayant voué leur vie sur les champs de batailles. Loin d'être les seuls esprits existants dans le folklore elfique, on remarque également la présence des Sadjà, qui désignent les Elfes ayant succombé de maladie ; des Notün, qui regroupent les personnes ayant perdu la vie de manière accidentelle ; des Hijin, pour les Ygdraë qui décèdent en commettant un suicide ; et enfin, des Einhë, pour les victimes d'homicides. D'après les croyances populaires, certains esprits Asàk choisiraient volontairement de rester dans le Monde des Vivants pour veiller sur le peuple de Melohorë. Les autres esprits, quant à eux, rejoindraient directement le Menëhl à la suite de leurs obsèques.  

• La profanation | La profanation constitue un crime majeur entraînant la peine capitale, au même titre que le meurtre et le viol. Malgré la réputation bénéfique des Ygdraë, tous les profanateurs de tombe se font purement et simplement exécuter, témoignant ainsi de la gravité que représente une telle offense dans la société ygdraëenne. Toutefois, les Elfes ne minimisent pas l'importance de bien protéger leurs tombeaux pour se prémunir contre les actes de vandalisme. C'est pourquoi, en plus de bénéficier des mesures de sécurité maximales entourant le périmètre du Yolvaëch, chaque cercueil se voit également attribuer une protection supplémentaire, protection qui se présente sous la forme d'une gravure. Si, à première vue, cette dernière peut sembler banale, il s'agit, en réalité, d'une rune elfique aux origines millénaires, le Arhò, que les Ygdraë, depuis des temps immémoriaux, se transmettent de génération en génération. Alimenté par une Magie extrêmement puissante, le Arhò ne peut s'activer qu'en détectant des actes d'impiété. Ainsi, si quelqu'un tente de forcer l'ouverture d'un cercueil, la rune s'illumine avant de faire dessécher, puis pourrir le bois de celui-ci à une vitesse ahurissante. Ce phénomène, désigné sous le nom de Qual eym Ëala (Souffrance des Esprits), est interprété, à tort ou à raison, comme la manifestation de la colère du trépassé qui, grâce au Arhò, serait en mesure de ressentir les affronts qu'on fait subir à sa sépulture. D'après les croyances elfiques, le seul moyen d'apaiser l'ire d'un esprit vengeur serait de convaincre – ou de forcer, selon le cas – le coupable à réparer les torts qu'il a perpétrés. Cela peut aller d'une simple reprise du Bähan pour les Ygdraë jusqu'à la Mort pour les étrangers. Curieusement, dès que la vengeance d'un esprit est accomplie, le cercueil retrouve vraiment son aspect originel, comme si de rien n'était, renforçant d'autant plus les superstitions nourries par le peuple des Forêts.

Le déroulement


En début de cérémonie, les familles qui ont perdu un proche se voient confier une dague cérémoniale, la Krësshte, par des Prêtresses d'Ezechyel. Celle-ci est utilisée pour marquer le cercueil du Arhò. Quoi qu'il en soit, les familles désignent un ou plusieurs représentants qui prononceront une vieille incantation en Hyriël ancien pour enchanter la sépulture, la protégeant ainsi des intrusions. Une fois que le sortilège a été psalmodié, la rune s'enflamme avant de s'estamper dans le bois de la tombe : cette réaction signifie que le rituel a bel et bien fonctionné. Dans le cas contraire, cela veut simplement dire que les paroles de l'incantation ont été mal prononcées et de ce fait, il devient impératif, pour celui qui a commis l'erreur, de reprendre le rite depuis le début au risque de subir le châtiment de l'esprit en colère. La famille et les invités adressent par la suite une longue prière à Ezechyel pour l'implorer de guider l'esprit du trépassé jusqu'au Menëhl, avant de poursuivre sur une seconde adjuration dédiée, cette fois-ci, à Phœbe.  

Il est de coutume de déposer un ou plusieurs objets avec la dépouille du défunt. L'objet en question diffère selon la cause du décès. Ainsi, pour les esprits Vanòk, la tradition exige de laisser un bouclier dans le cercueil du trépassé. Pour les Asàk, ce sont les armes ayant appartenu au Soldat qui sont entreposées à l'intérieur du sarcophage. Les esprits Sadjà, pour leur part, se voient offrir une branche d'orme, car, dans la culture elfique, les propriétés curatives de ce végétal permettraient de soigner les maux du trépassé avant qu'il ne rejoigne l'Au-Delà. En ce qui concerne les Notün, une branche de myosotis est placée entre les mains de la dépouille. Cette branche symbolise, dans la culture elfique, une promesse de ne jamais oublier. Pour les esprits Hijin, il est de coutume de déposer une tige de tulipe blanche à l'intérieur du cercueil : cette fleur, qui renvoie à la symbolique du pardon, témoigne du regret que la famille ressent pour avoir été incapable d'empêcher la tragédie de se produire ou pour avoir été aveugle aux signes précurseurs du suicide chez le défunt. Enfin, pour les esprits Einhë, un charme est suspendu à leur cou afin d'entraver leur transformation en esprits vengeurs, esprits qui, selon les croyances des Elfes, pourraient éventuellement causer du tort aux citoyens de Melohorë. Néanmoins, compte tenu de l'importance que la culture sylvestre accorde à la Mort, il est toujours bon de laisser l'esprit accomplir ce qu'il désire pour honorer ses volontés. C'est pourquoi il est dit que ce talisman permettrait, en réalité, au trépassé de concentrer uniquement sa colère à l'encontre de son meurtrier afin de faciliter l'accomplissement de sa vengeance.

À la fin du rituel, les Ygdraë unissent les sépultures de leurs défunts au tronc ou aux racines du Dorvaëch en manipulant la Nature. Cette étape est nécessaire pour deux raisons : elle permet de rendre les cercueils accessibles aux familles qui souhaitent s'y recueillir, en plus d'accorder aux trépassés la fierté de se joindre à l’œuvre de Phœbe malgré le fait qu'ils ne se soient jamais transformer en arbre. Ainsi, plus les années passent, plus les tombeaux s'enfoncent dans le cœur du Dorvaëch qui assure sa croissance en se nourrissant des minéraux contenus dans les dépouilles. Bien que le processus soit beaucoup plus lent que la transformation en arbre funeste, son progrès n'en reste pas moins sacré et vertueux aux yeux des Elfes. Selon certaines légendes, lorsque le cercueil des Asàk fusionne entièrement au Dorvaëch, cela signifie que les esprits ont dignement accompli leur devoir et peuvent désormais rejoindre le Menëhl aux côtés de leurs confrères.  
   
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