Bellada Ward ~ Magicien ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 936 ◈ YinYanisé(e) le : 30/07/2018 ◈ Âme(s) Soeur(s) : Gilbel ♥ ◈ Activité : Cuisiner avec amour ! | Mar 31 Juil 2018, 16:27 | |
| Bellaba s’accroupit face au buffet bas qui prenait place le long du mur. Elle ouvrit l’un des placards et commença à farfouiller à l’intérieur. Bredouille, elle fronça ses petits yeux derrières ses épaisses montures rouges. « Rhoo… » Laissa-t-elle échappée, à moitié agacée de ne pas trouver ce qu’elle cherchait, moitié essoufflée par la remontée qu’elle dût faire subir à son petit corps de vieille. « Gilbel ! » appela-t-elle tout fort. « Oui, ma petite pomme d’amour ? » entendit-elle la voix de son époux lui répondre depuis la pièce à vivre. « Tu ne saurais pas où est ce que l’on a mis le joli service en porcelaine ? » Il lui semblait avoir cherché dans toute la cuisine, mais elle avait été incapable de le retrouver. « Le vert ? » « Mais non mon bichon ! Le bleu ! Tu sais, celui que Grand-Tante Agnès nous a offert pour notre mariage ! » Bellada entendit son époux faire tomber quelque chose par terre. Une ribambelle de petits pas se précipitèrent jusqu’à la cuisine et elle vit son amant débarquer derrière la porte en bois, un air grave sur le visage. « Mais… Nous recevons de la visite ? Quelque chose de grave s’est passé ? Pourquoi n’ai-je pas été prévenu ? » Effectivement, la magicienne ne prenait la peine de sortir ce service que lors des grandes occasions. Lorsqu’elle lui avait annoncé sa grossesse. Lorsqu’il lui était revenu après la fin de cette horrible guerre. Aujourd’hui néanmoins, elle voulait simplement faire bonne impression. Un sourire tendre émergea sur le visage de la mamie qui s’approcha de son compagnon et posa une main apaisante sur son épaule. « Voyons mon bichon, ce n’est rien. Souviens-toi, je t’ai parlé de cette jolie demoiselle que j’ai rencontrée en me baladant. » Elle parlait ici de sa promenade quotidienne du mardi matin. Elle avait avisé un nouveau visage, un de plus parmi la ribambelle qui avait précédé. « Je l’ai invité à nous rejoindre pour boire le thé. » Gilbel fronça les sourcils. « Pourquoi donc sortir le service de Grand-Tante Agnès ? » La vieille dame se remit à la recherche dudit service. « Oh voyons, je ne voudrais pas qu’une nouvelle venue croit que nous soyons des hôtes incapables de le recevoir convenablement. Imagine qu’elle connaisse quelqu’un d’important ? Et imagine qu’elle raconte des choses à notre sujet ? Je ne voudrais surtout pas salir notre réputation à cause d’un vieux service de table. » L’air ronchon du mari ne fit que s’accentué. Il n’avait pas l’air très satisfait de cette explication. « Tu ne veux pas te contenter de notre service habituel ? Il est très bien, notre service. » Bellada secoua doucement la tête, d’un air résigné. « Il y a des fissures sur les poignées et la moitié des tasses sont fêlées. Il serait temps d’aller en acheter un nouveau mais je n’ai pas le temps de le faire pour aujourd’hui… » Elle s’approcha du mage blanc, ayant comprit qu’il se souvenait de l’emplacement des tasses. Elle enlaça l’un de ses bras et déposa un tendre baiser sur sa joue. « S’il te plait, mon bichon. » Le bichon grommela quelques instants dans sa barbe. « Oui bon… bien… Mais tu promets de faire attention ? Vous ne le casserez pas ? » « Promis mon bichon. Nous ferons bien attention. » Clopin clopan, l’homme alla chercher ce que sa femme désirait dans la vieille remise. Il porta à bras de corps la petite valise qui le contenait et le déposa sur la table. « Tu prendras une petite gorgée avec nous ? J’ai fait du pain d’épice et des pastéis de nata. » L’homme fit mine de réfléchir quelques secondes. « Je me joindrais quelques instants avec vous… Mais ensuite, Zouh ! Je refile ! » Sur ses mots, il se retira dans le salon où il avait été dérangé. Bellada, le sourire aux lèvres, sortit trois tasses et les soucoupes qui allaient avec, le sucrier et le petit pot de crème, ainsi que la théière avant de ranger dans un coin le reste de la vaisselle.
La magicienne transvasa l’eau chaude qui avait commencé à bouillir dans sa casserole, à l’intérieur de la théière. Elle déposa les petits flans dans une assiette, du sucre dans la sucrière et du lait de chèvre dans le petit pot. Tout était fin prêt. A peine eut-elle le temps de s’essuyer les mains sur son petit tablier que quelques coups discrets furent portés à la porte d’entrée. Rapidement, la mamie fit le chemin qui la séparait et ouvrit à son invitée. « Bienvenue ma petite. Entrez, je vous en prie. Mettez-vous à l’aise. » Bellada dirigea la demoiselle jusqu’à une chaise qu’elle tira. « Vous arrivez juste à temps, le thé viens d’être prêt. »
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