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 [IX]- Dans la mêlée le premier coup fait le plus mal ( Chap I, Paroles de Castagneur)

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Dim 09 Juin 2019, 16:20

Dans la mêlée, le premier coup fait le plus mal
.

Catégorie de quête : IX- Apprentissage du combat
Partenaire :/
Intrigue/Objectif : De retour de mission, la mère de Tinùviel, garde rapprochée, ne compte pas se tourner les pouces jusqu'à son prochain ordre de mission et entend rentabiliser ce temps libre en faisant subir à sa fille un entraînement spartiate.


J'entends le coq chanter à en perdre la voix par la fenêtre fermée de ma chambre et j'entrouvre un œil en quête du faisceau de lumière caractéristique du jour qui pointe, mais à ma grande surprise, l'obscurité est encore maîtresse des lieux. Je referme mon œil rougi de fatigue d'avoir veillé trop tard, pour une énième séance d'observation de la voie lactée, et rabats les couvertures sur mon visage d'un geste brusque et rageur. Je me laisse bercer par la douce torpeur qui envahi lentement mes membres pour retomber dans un sommeil de plomb. Mais c'était sans compter la basse cour entière qui se met soudainement à caqueter de panique. Je me redresse d'un coup et plisse les yeux le temps qu'ils s'habituent à la pénombre.

Quelques secondes plus tard, je vois une ombre se découper dans un coin encore moins éclairé de la pièce, qui semble m'observe sans bouger. Une poussée d'adrénaline envahi tout mon corps en un instant et je lutte de toutes mes forces pour ne rien laisser paraître de ma terreur sur mon visage. Je détourne naturellement les yeux de l'ombre cachée dans l'angle gauche, comme ci je ne l'avais pas aperçue et me concentre sur ma respiration pour qu'elle ne s'accélère pas plus que de raison.

Je m'étire en poussant un soupir d'aise tout en jetant des œillades nerveuses, vers la forme qui ne semble pas décidée à bouger et vers mon poignard posé sur la table de chevet. Je me détourne volontairement du côté opposé à la silhouette pour sortir du lit, histoire d'entretenir l'idée que je ne l'ai toujours pas repérée. Je pose les pieds sur la pierre froide qui jonche le sol et conjure ma magie d'accroissement de la vitesse, prend appuie sur le montant du lit, la dague que j'ai récupéré et sortie de son fourreau à la main, et me jette avec force sur l'ombre. Ma respiration est sifflante et saccadée à cause de l'effort et l'effroi fait tremble ma main quand je sens le corps s'affaisser devant moi. Je n'ai rencontrer aucune résistance caractéristique d'un corps qu'on poignarde et au lieu du sang poisseux qui devrait s'en échapper, il n'y a que de la paille. Je recule horrifiée et perplexe en cherchant à tâtons mon lit de ma main libre.

Je sens des doigts se refermer sur mon poignet et je tente de me débattre, mais il est trop tard. Un coup de pied balaie mes jambes tremblantes violemment et un quart de seconde plus tard quelqu'un me fait passer au dessus de lui et me jette comme un sac de farine sur mon lit qui craque sous le choc. Malgré l'amorti du matelas, je sens tout l'air de mes poumons s'échapper et des larmes de douleur et de peur mouillent mes yeux. Je pousse un petit cri étouffé et lutte contre la panique qui menace de me paralyser sur place. Je roule sur le côté du lit dès que mon assaillant lâche sa prise sur moi, et tombe à genoux sur le sol rugueux. Je sens à peine mes genoux écorchés se mettre à saigner quand je me redresse et cours aussi vite que mes poumons en feu me le permettent, vers la sortie. Mon agresseur, pris au dépourvu se lance à ma poursuite, mais pas assez rapidement pour m'empêcher de tourner la poignée et pénétrer dans le salon. Je fonce à toute vitesse, renversant ici et là petits mobiliers et bibelots, à la recherche d'une arme, quel qu'elle soit en faisant volontairement un vacarme de tous les diable, espérant ainsi réveiller toute la maisonnée et avertir mes sœurs du danger. Mes yeux se posent sur une arbalète près de l'âtre de la cheminée et je m'élance vers elle comme un char d'assaut. Je roule pour amortir ma chute lorsque ma main se referme dessus et me fracasse le dos contre le mur derrière moi, essoufflée et tremblante comme une feuille. J'arme le carreau au moment où l'intrus apparaît face à moi en marchant tranquillement et malgré l'hystérie qui s'apprête à envahir mon cerveau je pointe mon arme vers son visage à moitié masqué par une capuche sombre. Je me racle la gorge et tente de parler sans monter dans les aigus ce qui trahirait la peur indicible qui a pris possession de tout mon corps, en vain.


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Dim 09 Juin 2019, 22:00

Dans la mêlée, le premier coup fait le plus mal!


« Qui êtes-vous ? Pourquoi êtes vous chez moi ? Noon n'avancez pas ou je vous jure que vous n'en sortirez pas indemne » je crie d'une voix empreinte de panique.

La capuchon toujours baissé, je perçois un gloussement terrifiant s'échapper des lèvres de mon assaillant et je ne peux réprimer un frisson de terreur qui hérisse tous les poils de ma nuque. Il continue à avancer doucement vers moi comme pour faire durer le plaisir de me voir ainsi terrorisée et je resserre ma poigne sur mon arbalète, bien décidée à l'utiliser.

«  Je vous aurais prévenu... » je grogne avec une assurance que je ne ressens pas du tout.

Je tire vers la carrure massive face à moi en luttant contre le tremblement de mes mains mais il ne lui faut pas plus d'une demi seconde pour esquiver mon attaque d'un geste souple et gracieux. Le carreau va se ficher dans la porte en bois qui donne sur l'extérieur, anéantissant mes espoirs de sauver ma peau. Je reste bouche bée l'espace d'un seconde mais retrouve mes esprits bien vite. Je me redresse, l'arbalète au dessus de ma tête, et m'élance pour lui asséner un coup sur la tête en désespoir de cause.

« Tinùviel ! C'est terminé arrête toi ! » M'interpelle quelqu'un qui sort de la pénombre de la cuisine sur un ton autoritaire qui ne laisse pas place à la discussion.

Je me stoppe net à quelques mètres de mon assaillant qui me regarde toujours de sous sa capuchon en gloussant.

« Mère ? » Je dis en commençant à me demander si je ne suis pas en train de perdre la tête.

La silhouette musclée de ma mère sort de l'obscurité et elle me dévisage, sévère, comme à son habitude. Le soulagement et la joie que je ressens à cette instant de la voir me fait presque oublier mes déboires, mais je recule néanmoins hors de porter de l'intrus en un bond, mon arme toujours à la main et lui lance un regard mauvais avant de le reporter vers ma mère.

« Je peux savoir ce qu'il se passe ?! Tu es déjà rentrée ? » Je réfléchis quelques secondes à la situation car mon cerveau embrumé par la peur n'arrive plus à faire un raisonnement convenable.
« Tu connais cette personne... » Dis je en pointant du doigt l'agresseur encapuchonné.

Le visage impassible de ma génitrice en dit assez long et suffit à confirmer mes doutes. Je ne sais pas si je dois exploser de rage ou si je dois m'effondrer en larmes et je n'ai pas le temps de me poser la question car une seconde plus tard les gloussements étouffés de l'intrus se mue en rires gras et sonores qui résonnent dans toute la pièce.

« Ahahaha, c'est un sacré petit morceau que tu as là ! Elle ne se laisse pas démonter et elle est plutôt maligne on dirait. Mais il faut dire qu'elle a de qui tenir, n'est ce pas Eressëa, la solitaire ?! »
Ma mère lui lance un regard courroucé qui le fait rire encore plus.

Il redresse sa capuche et laisse apparaître une longue tresse blonde comme l'épi du blé. Ses yeux perçants d'un bleu glaciale m'examine de la tête au pied du haut de sa carrure massive. Je soutiens son regard sans insolence mais y laisse transparaître toute ma détermination et mon ressentiment.

* Un jour, je serais assez forte pour me battre contre vous à armes égales et croyez moi, ce ne sera pas aussi facile qu'aujourd'hui d'avoir le dessus*

Son sourire qui ne monte pas jusqu'à ses yeux me dit qu'il a compris le message et qu'il a hâte de voir ce que j'ai dans le ventre. Il se retourne vers ma mère qui n'a pas bougée depuis et qui observe notre échange silencieux avec intérêt.

« Bon si vous voulez bien m'excuser mes dames, je m'en vais finir ma nuit maintenant que mon travail ici est terminé. »

Il m'adresse un dernier clin d’œil malicieux et une révérence exagérément basse, auxquels je reste de marbre, ce qui ne manque pas de faire redoubler son hilarité. Il passe le pas de la porte en sifflotant et s'engouffre dans la nuit noire.


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Mer 19 Juin 2019, 20:44

Dans la mêlée, le premier coup fait le plus mal.



Musique

Dès que la porte est refermée derrière lui, je soupire de soulagement, autorisant mes muscles tendus et en alerte à se détendre, et m'affaisse sur le sol dans un bruit sourd. Je commence peu à peu à réfléchir sereinement et les effets de l'adrénaline se dissipant rapidement dans mon organisme, je ressens toutes les douleurs que mon instinct de survie avait jusqu'alors occulté.

Je masse mon épaule endolorie et soulève le pan de ma chemise de nuit, collé à mes genoux par du sang séché en grimaçant. Je décide d'ignorer ma génitrice quand elle s'approche de la cheminée contre laquelle je suis adossée, la colère mugit en moi comme un animal acculé et prêt à bondir à tout moment, mais je sais que sortir de mes gonds maintenant ne ferait que me desservir. Ce genre de petits « exercices » fait partie des passes temps favoris de ma mère. Pour elle, rien ne vaut la mise en situation réelle pour s'améliorer au combat. Mais elle n'était jusqu'à présent jamais allée aussi loin, ni impliqué d'autres personnes dans ces entraînements peu orthodoxes. Une chape de plomb s'abat sur mes épaules, la fatigue commence à se faire pressante mais ma génitrice ne semble décidée à parler.
Elle me lance un chiffon mouillé qui tombe sur le sol dans un bruit de succion, et finit par dire d'une voix blanche :

« Dehors, va soigner tes blessures ! »

Je me retiens de lui lancer un regard mauvais plein du courroux que je couve en ce moment et me contente de me redresser en grinçant des dents avant de me traîner vers la sortie en boitillant. Le vent s'infiltre dans mon fin vêtement et fait voler ma longue chevelure complètement en bataille maintenant. Je pose le pied sur la terre humide du jardin et commence à avancer en direction de l'orée de la forêt.
Le bruissement des feuilles dans le vent, l'odeur d'herbe et de terre, l'aspect presque inquiétant de la forêt à cette heure de la nuit, tous mes sens sont sollicités et monopolisés en un instant. Je m'enfonce un peu plus dans le bois et m'allonge dans l'herbe en inspirant l'air frais du matin. J'entends quelques secondes plus tard, les petites herbes autour de ma tête fredonner un air que je connais très bien. C'est le même chaque fois que je conjure la magie d'Earudien et il ne me quitte jamais vraiment dès l'instant où je me rapproche de la forêt. Le son se propage aux plantes un peu plus loin avant de s'étendre à toute la zone autour de moi. Un rayon de la Lune éclaire alors la parcelle de terre comme si les branches s'étaient d'elles même écartées pour laisser la lumière m'atteindre. L'aura blanche de la magie qui m'entoure se mêle au rayon argenté de la Lune en même temps que la chanson prend de l'ampleur et que je me met moi aussi à chanter doucement.

Une chaleur se répand progressivement dans tout mon corps faisant s'évaporer les douleurs aigus qui s'étendaient dans mes membres quelques instants plus tôt. Mes genoux me chatouillent et je sais sans regarder que ce sont mes plaies qui se referment au fur et à mesure que s'élèvent les notes de musique. Celle-ci se fait plus rapide, plus puissante à tel point que j'ai l'impression bientôt de respirer sous l 'eau. Mon cœur tambourine dans ma poitrine à tout rompre et j'ai l'impression d'être devenu un élément à part entière de cette parcelle de terre. Je suis la feuille morte sur le point de tomber de l'arbre, le brin d'herbe qui chatouille ma joue au rythme des bourrasques de vent ou la mousse spongieuse qui recouvre les pierres qui m'entourent. Je vois, sans utiliser mes yeux, avec clarté les éléments de la nature qui m'entourent et au fur et à mesure que l'intensité de la chanson s'amenuise, je réintègre mon corps fait de chair et de sang.

Je rouvre les yeux en battant des cils comme au réveil d'une bonne nuit de sommeil. Je me redresse en douceur et si je n'avais pas les souvenirs encore marquants de cette soirée en tête, je pourrais jurer qu'il ne s'était rien passé. Mes bleus et mes écorchures ont toutes disparues même si un légère douleur sourde persiste dans mes genoux. Je me lève d'un mouvement fluide et assurée et me dirige vers la maisonnée où m'attend ma mère appuyée contre le montant de la porte. Elle me lance un paquetage qui me fait plier les genoux sous son poids et me crie par dessus son épaule en prenant le chemin du jardin :

« Change toi, nous partons chasser... »

Je déglutis mais acquiesce sans broncher. Ce sera la première fois pour moi...


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