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 Cauchemars enfouis | Raeden & Sylbille

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Stanislav Dementiæ
~ Sorcier ~ Niveau II ~

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◈ Parchemins usagés : 1372
◈ YinYanisé(e) le : 30/01/2016
◈ Âme(s) Soeur(s) : Aggripina, la seule, l'unique.
◈ Activité : Mangeur officiel de chaire fraiche
Stanislav Dementiæ
Mar 22 Jan 2019, 10:38


Sylbille donna trois coups secs sur la porte, qui ne tarda pas à s’ouvrir. « Madame Liddell ? » Le domestique semblait surpris de tomber sur elle. Rien détonnant à cela, ceci dit, car elle n’avait prévenu personne de sa visite, pas même le maître des lieux. Elle-même ne s’était décidée qu’au dernier moment, sur un coup de tête. La chasseuse sourit poliment au majordome avant d’entrer. « Bonjour, je suis venue voir mon mari. » expliqua-t-elle distraitement en jetant un coup d’œil à l’intérieur. « Où se trouve-t-il ? » questionna-t-elle. « C’est que… Monsieur n’est toujours pas rentré. » Sans doute se trouvait-il en patrouille Ou tout autre mission raciale qui lui incombait. La jeune femme soupira, à la fois déçue et soulagée par cette réponse. Elle aurait voulu lui parer au plus vite mais redoutait cette discussion, ne sachant qu’elle en serait l’issue. Elle espérait sincèrement qu’elle parviendrait à lui parler, mais une part d’elle-même se doutait que les choses ne se passeraient pas aussi bien que dans ses pensées. « Très bien, cela me laissera le temps de me débarbouiller. » Et ce ne serait pas de trop. Même si elle s’était lavée dans les cours d’eau qu’elle trouvait durant sa chasse, l’impression qu’une couche de crasse lui collait à la peau ne s’était pas défaite. Et bien que son travail l’ait conduit dans un village non loin des terres angéliques, le trajet pour venir jusqu’ici avait été long et fatiguant. Ce serait l’occasion de se détendre avant de se confronter à l’ange. « Pourriez-vous déposer mes bagages dans une chambre et me faire couler un bain ? » « Bien sûr. » Le domestique se retira aussitôt, laissant la brune seule dans le hall d’entrée. Elle prit le temps de flâner dans les couloirs du manoir, avant de se diriger vers les cuisines et de grignoter un petit quelque chose -malgré les protestations des cuisiniers, qui lui proposaient déjà des plats complexes et équilibrés, la chasseuse se contenta d’un morceau de pain accompagné de fromage de chèvre : son estomac lui criait famine et elle n’aurait pas le courage d’attendre qu’on lui fasse mijoter quelque chose. En plus de cela, elle ne voulait pas trop traîner : elle ne savait pas quand est ce que son époux rentrerait, et elle voulait être prête lorsqu’il reviendrait. Une fois rassasiée, l’orisha retourna à la chambre qu’on lui avait assignée. C’était une pièce plutôt épurée, mais élégante. Un lit à baldaquin était installé au fond, à côté d’une grande armoire en bois massif. Une coiffeuse était également présente, supportant un large miroir. Les murs bleus étaient décorés de tableaux de natures mortes, que Sylbille appréciait. Dans le grand espace vide, une baignoire avait été installée, remplie d’eau fumante. En quelques mouvements, la chasseuse se dévêtit, laissant tomber ses vieilles fripes au sol, puis se glissa dans l’eau presque brulante. Un soupire de bien-être lui échappa : lorsqu’elle était en mission, elle devait se contenter d’une eau glaciale. Il lui semblait que cela faisait une éternité, depuis sa dernière douche chaude. Elle barbota quelques secondes avant de se mettre à frotter sa peau avec hargne, ne tardant pas à rendre l’eau trouble. « Raeden, il faut que l’on parle… » « Raeden, j’ai quelque chose à te dire. » « Raeden… Ha… » La Gandr avait essayé, tant bien que mal, de répéter à voix haute ce qu’elle dirait à son époux lorsqu’elle serait face à lui, comme pour apprendre son texte par cœur. Malheureusement, dès que les mots franchissaient ses lèvres, ils lui paraissaient sots. Elle se sentait ridicule. Elle finit par abandonner et sortit de l’eau, sa peau semblant briller de propreté une fois débarrasser de ses saletés. La jeune femme enfila une tunique en lin blanc, brodée de fils dorés, et attacha une ceinture par-dessus. Elle se glissa dans un pantalon en coton brun et enfila ses bottes en cuir souple. Quant à ses cheveux, elle les plaqua contre son crâne en les tressant, regroupant les nattes en une couette haute. Elle avait demandé qu’on vienne la chercher, lorsque Raeden serait de retour, mais personne ne s’était encore présenté. Au lieu de tourner en rond dans sa chambre comme une lionne en cage, elle préféra vérifier son matériel de chasse : elle ne resterait pas longtemps ici, dès qu’ils auraient mis les choses au clair, elle retournerait au Hédas et repartirait en mission. Ce qu’elle ferait ici l’avancerait pour plus tard et lui permettait de penser à autre chose que son entretient avec l’ailé.

Finalement, quelqu’un vint la prévenir que l’ange était rentré, et l’attendait. Sylbille inspira avant d’entrer dans la salle, cherchant du courage. Elle toqua discrètement avant d’entrer, sans attendre d’y être invité. Elle referma aussitôt derrière elle puis se tourna vers la silhouette du brun. « Bonsoir, Raeden. » L’orisha sourria à son époux, tout en se rapprochant. Elle se sentait nerveuse, chose qui n’arrivait pas d’habitude. Elle s’était toujours sentie à l’aise avec l’ange. Plus qu’un véritable époux, elle avait trouvé en lui un ami. S’ils n’étaient pas intimes comme le leur demandait leur relation officielle, Sylbille se sentait suffisamment proche pour pouvoir se confier. Elle appréciait sa compagnie. Sans oublier qu’il lui servait parfois de mentor. Même si elle se débrouillait bien avec la chasse, il lui restait encore beaucoup à apprendre pour le combat. « J’ai exécuté un contrat, pas très loin d’ici et je me suis dit que je viendrais te rendre visite. Je ne savais pas quand on pourrait à nouveau se voir alors j’ai sauté sur l’occasion. » Sylbille se pinça les lèvres. Elle se sentait obligée de justifier sa présence. D’habitude, lorsqu’elle rentrait ailleurs qu’au Hédas, c’était à la forge qu’elle se rendait, pas ici. Elle se sentait presque comme une intruse. Secouant légèrement la tête, comme pour chasser sa nervosité, la brune planta son regard dans celui de son mari. « Comment vas-tu ? » Peut-être que commencer à discuter de banalité lui permettrait de se détendre.



Merci Kyky  nastae
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Sam 06 Avr 2019, 18:41

Une journée de patrouille de terminée. Raeden aurait bien continuer encore ainsi toute la nuit si cela l'empêchait de dormir mais il n'en était pas de même pour ses hommes. S'il voulait qu'ils soient performants, il fallait qu'il leur octroie des temps de repos, des moments à eux, surtout que dernièrement, il avait déjà multiplié les entraînements et les patrouilles. Il ne pouvait pas non plus tirer continuellement sur la corde sinon, elle allait finir par craquer. Cela pouvait évidemment s'appliquer pour lui aussi mais il ne considérait pas les choses ainsi. Lorsqu'il poussa la porte de sa demeure, l'un des employés lui annonça que sa femme était présente et qu'elle l'attendait. Il fronça un instant les sourcils. Que faisait-elle ici ? Elle ne venait pour ainsi dire jamais le voir ailleurs qu'à la forge ou alors, en de très rares occasions. Etait-elle là pour l'espionner, au service d'il ne savait pas qui mais assurément d'un ennemi tapi dans l'ombre, qui profiterait de ses moindres faiblesses pour s'en prendre à lui. Puis il tiqua. Pourquoi ferait-elle cela ? Il n'y avait absolument aucune raison. Ici était aussi bien chez elle que n'importe quelle autre maison ou terrain qu'il possédait.

Il finit par acquiescer, après avoir refréné ses craintes injustifiées en faisant préciser qu'il serait dans le salon. Laissant tomber sa veste sur le dossier d'un fauteuil, il se dirigea vers un petit guéridon sur lequel était posée une vasque remplie d'eau claire. Une serviette propre était soigneusement pliée à côté. Il y plongea les mains pour les décrasser, avant de se pencher pour s'asperger abondamment le visage. C'est dans cette position, les yeux mi-clos, qu'il entendit la porte de la pièce s'ouvrir juste après un léger coup frappé et que Sylbille fit son entrée. Il se redressa, quelques gouttes glissant le long des arêtes de son visage avant d'attraper la serviette pour s'essuyer tandis qu'il observait sa femme. Elle ne semblait pas très à l'aise, elle qui pourtant avait l'habitude d'être sur d'elle dans ses paroles et ses actes. Etait-ce lui qui la mettait dans cet état ? Il n'avait pourtant pas souvenir de malaise entre eux. Cela l'intriguait et réveillait en même temps ses idées paranoïaques. Il secoua une nouvelle fois la tête. Il fallait qu'il chasse ses pensées de sa tête. Elle ne devait pas avoir cours ici. Ce n'était que son esprit qui lui jouait des mauvais tours depuis le labyrinthe. Mais si … ?


Sylbille. As-tu fais bonne route au moins ?

La gêne s'était insidieusement installée, tranquillement, comme un invité prenant ses aises. Que leur arrivait-il donc ? C'était certain qu'ils n'avaient jamais été proches comme pouvaient l'être mari et femme mais il existait toutefois une complicité entre eux. Il fallait remédier à cela. L'Ange ne pouvait pas laisser il ne savait quoi s'inicer entre eux et refaire d'eux deux des inconnus ou tout comme. En soupirant, il se laissa tomber plus que s'asseoir sur l'accoudoir d'un fauteuil.

Je suis quelque peu fatigué dernièrement mais ça passera.

Ou l'art de parler en euphémisme, en non dit et en faux semblant. Il était vrai qu'il était fatigué et que cela finirait bien par passer, mais il n'avait pas dit à quel point il ne dormait pas ou si peu en ce moment et lui même était incapable de dire combien de temps durerait cet état de fait. Il ne voulait pas lui mentir – d'ailleurs, il ne l'avait pas fait, pas réellement du coup – mais il ne souhaitait pas non plus l'inquiéter outre mesure. Ce dont il ne se rendait pas forcément compte, c'était que les gens qui l'entouraient et qui le connaissaient n'étaient pas dupe, pas entièrement et qu'ils avaient bien remarqué que quelque chose n'allait pas depuis quelque temps. Il savait que cela serait mieux s'il en parlait avec quelqu'un, notamment un professionnel de l'esprit qui pourrait l'aider mais faire confiance à un inconnu était impossible au vu de son état d'esprit actuel. Non, il fallait qu'il trouve une solution par lui même. Il posa un instant sa tête dans sa main, les yeux clos avant de tressaillir et de se redresser brusquement en se rendant compte de ce qu'il venait de faire, surtout en présence d'autrui. Reportant vivement son attention sur Sylbille, il prit la parole, comme pour essayer de changer de sujet de conversation et faire en sorte qu'elle oublie ce qu'elle venait de voir.

As-tu manger ? Non … Te connaissant, tu t'es certainement contentée d'un quignon de pain et d'un peu de charcuterie et de fromage. Vient, allons voir ce qu'il peut y avoir de bon aux cuisines.

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Stanislav Dementiæ
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Stanislav Dementiæ
Dim 07 Avr 2019, 10:30


« Le voyage a été plutôt calme. » répondit sobrement l'orisha à la question de son époux. Il l'avait été d'autant plus que la chasseuse avait décidé de partir en solitaire pour rejoindre les terres angéliques. Voyant Raeden s'approcher, elle l'imita et marcha jusqu'à hauteurs des fauteuils mais préféra rester debout, à quelques mètres du maître de maison. « Fatigué... » murmura-t-elle en écho à la réponse que lui donna son mari. Sylbille posa un regard soucieux sur l'homme. Son état de santé semblait s'être encore plus dégradé depuis la dernière fois qu'elle l'avait vu. Ses yeux étaient marqués par des cernes anormalement prononcés et même s'il fallait le côtoyer quotidiennement pour s'en rendre compte, quelque chose dans sa posture lui indiquait qu'il était tendu, sur le qui-vive... Était-ce dû à sa présence inattendue, ou bien était-ce l'un des nombreux effets secondaires qui suivaient sa participation à la coupe des nations ? La brune n'en avait aucune idée. Raeden avait refusé de lui parler de ce qu'il s'était passé, durant sa longue absence. Il avait tout garder pour lui, se refermant telle une huître pour garder ses secrets pour lui seul. Ce comportement désolait quelque peut sa femme, qui aurait souhaité pouvoir devenir une épaule sur qui il aurait pu trouver un appuis. Peut-être pas du réconfort -elle se savait incapable de lui procurer autant- mais au moins une oreille à l'écoute à qui il aurait pu se confier, vider son sac... Peut-être Raeden la trouvait-elle trop faible pour encaisser ce qu'il ressentait ? Il n'aurait pas totalement tort : comparé à lui, elle était bien médiocre. Ravalant sa fierté, Sylbille se contenta de patienter, voyant s'il voulait ajouter quelque chose. A la place, elle l'observa poser sa tête sur sa main, puis sursauter. La jeune femme se mordit la lèvre. Venait-il de s'endormir, tombant de fatigue, ou son esprit lui faisait-il imaginer des choses ? Elle n'eut pas le temps de poser la question car l'homme se relevait déjà, lui proposant de passer à table. « Bien vu. » répondit-elle, un faible sourire aux lèvres. Cela l'étonnait parfois de voir à quel point il pouvait la connaitre, alors que sur de nombreux point, lui restait encore un mystère pour elle... Peut-être faisait-il simplement plus attention à elle qu'elle ne le supposait. Cette pensée apaisa légèrement les tourments de son cœur, mais pas assez pour effacer sa peine quand au manque de communication qui les séparait ces derniers temps.

Le duo quitta le salon et se dirigea vers la salle à manger. « Tu as des nouvelles de Mae ? » questionna l'orisha. Elle avait bien sentit que Raeden ne se sentait pas encore à l'aise pour parler. Sans doute avait-il ressentit son propre malaise. Il fallait d'abord se débarrasser de cette gêne pour parler des choses sérieuses. « Il m'a écrit, il n'y a pas longtemps... Il m'a dit que tu avais pu le voir au bal des débutants. Il avait l'air très heureux d'avoir pu te croiser. » Un nouveau sourire éclaira le visage de la chasseuse. « Il m'a aussi dit qu'il avait pu rejoindre l'équipe de Puffball. Pas en tant que membre titulaire, mais tout de même. C'est déjà une réussite, en soit, qu'il ait pu s'intégrer à leur équipe. » Sylbille passa une main dans sa chevelure, jouant avec une mèche de cheveux qui s'était évadé de ses nattes. Parler de Maestorm la rendait quelque peu nostalgique. La distance qui avait été mise avec son fils la mettait souvent dans cet état. Même si elle connaissait la réputation de l'établissement, elle ne pouvait s'empêcher de se faire du souci pour lui. « J'ai remarqué néanmoins qu'il avait fait très attention de ne pas me parler de ses cours. » Sylbille laissa un petit rire lui échapper. Elle savait que son fils n'était pas un prodige à l'école. Là où ce fait aurait fâché plus d'un parent, la chasseuse se contentait de réagir avec désinvolture. Elle même n'avait jamais brillé en cours et cela ne l'empêchait pas d'exercer aujourd'hui un métier qui lui plaisait réellement.

Le couple arriva à la salle à manger, où ils entrèrent. La table avait été mise pour deux. Pile à ce moment là, l'estomac de la brune se mit à gargouiller. « Je crois que j'avais faim, en effet. » plaisanta-t-elle.



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