Nyam

Nyam n’est qu’une brise légère et invisible, un courant reliant le monde des Morts et celui des Vivants. Ses membres les plus hauts gradés se sont détachés en grande partie de leur corps matériel pour ne plus apparaître que sous leur forme d’Esprit. Ces derniers œuvrent en secret pour la pérennité de l’au-delà, en gardent les frontières et sont chargés de veiller au Secret. Si les Chamans de faibles rangs sont connus des autres tribus, les fonctions des Grands ont un côté très mystérieux pour quiconque les côtoie, à l’exception du Suprême de l’Au Delà.

✠ Ætheri majeurs : Ezechyel (Mort), Edel (Vie)

✠ Ætheri mineurs : Raanu (Mémoire), Cyriasa (Méditation), Kaa (Sens)

✠ Symbole de la tribu : Un cercle blanc et un cercle noir entrelacés (symboles du cycle de la vie et de la mort)

✠ Rituels & croyances spécifiques :

Mode de vie :
Nyam est une tribu mi-sédentaire, mi-nomade que l’on peut trouver sur l’Île Maudite. Seuls les membres les plus faibles de la tribu y demeurent, les plus forts vivant dans l’Au Delà avec les Esprits ou parcourant le monde. Nyam n’apporte rien d’apparent à la race et vit grâce aux autres tribus qui doivent nourrir ses membres car tous savent qu’ils ont un rôle fondamental, sans être capables de dire pourquoi. Chamans particuliers, ils sont reconnaissables par leur accoutrement et par le fait qu’ils ne s’adonnent jamais aux coïts, à deux exceptions près. S’ils peuvent participer aux rituels, leur présence est souvent remarquée par leur stoïcisme, croissante avec l’apprentissage. Ne demandant que peu de ressources, la tribu Nyam se contente du minimum car celui-ci est nécessaire pour détacher son Esprit de son corps. Les besoins primaires sont donc le plus souvent refrénés bien qu’il existe des périodes pendant lesquelles cette règle s’efface. La vie d’un Nyam est donc cyclique.

La Binda :
La Binda est la tenue de la tribu Nyam. Faite entièrement de chaînes fines en or, ces dernières parcourent le corps des membres de la tribu élégamment, des perles émeraudes, rouges, noires, blanches et dorées disposées ici et là. Seul un voile doré et fin couvre les parties génitales, le reste du corps étant vierge de tout vêtement à l’exception de la Binda. Parure significative, plus les perles sont nombreuses, plus le Chaman est influent et avancé dans son apprentissage.

Le détachement et le rattachement :
Les Chamans de la tribu Nyam vivent par cycles. Eu égard à leur mission, au fait qu’ils doivent se détacher de leurs corps pour rejoindre l’Au Delà un temps particulièrement long, il leur faut se préparer. Un Chaman qui ne prendrait pas le temps de se détacher du monde des Vivants pourrait en mourir. Les plus jeunes ne peuvent, de toute façon, guère s’éloigner trop longtemps de leur enveloppe corporelle, au risque que celle-ci se détériore. Les plus expérimentés, eux, peuvent se transformer totalement en Esprit, une métamorphose prolongée devant s’appréhender correctement. Ainsi, le temps avant la mission donnée aux Nyam sera particulièrement difficile. Tous les besoins primaires devront être chassés, toutes les pensées parasites annihilées. C’est un temps durant lequel les membres de la tribu sont particulièrement stoïques et apathiques. Ils ne participent pas à la vie des autres tribus ou, s’ils le font, c’est de manière tout à fait détachée. En revanche, après leur mission, une fois que leur Esprit a regagné leur corps ou que leur corps éthéré redevient matériel, c’est tout le contraire qui se produit. Très investis, souvent émotifs au possible, ils célèbrent la vie et leurs sensations. C’est durant cette période qu’ils chantent leur hymne. De façon générale, les Chamans Nyam se relayent de moitié, ce qui signifie que pendant le détachement de certains, d’autres se rattachent à leur corps.

Le coït :
Le coït n’est jamais pratiqué chez les Nyam si ce n’est lors des montées de niveau et des retours de l’Au Delà. En effet, chaque Nyam dans ce cas se présente au Maître des Esprits qui décidera si oui ou non il désire copuler avec le ou la Chaman. Ce n’est donc pas une obligation mais la décision n’appartient pas au membre de la tribu. Un Nyam ne peut s’adonner au plaisir de la chair qu’avec le Roi, à l’exception du chef de la tribu lui-même qui participe au coït cyclique avec les autres Draugr. Si une Nyam tombe enceinte, alors elle sera exilée du groupe pendant le temps de sa grossesse afin de ne pas mettre en danger le fœtus. Ayant une tente particulière, les femmes enceintes se soutiennent et restent entre elles.

Les dangers :
Un membre de la tribu Nyam, une fois qu'il peut se transformer en Esprit, s'expose à deux dangers : le premier est celui de rester transformer en Esprit à jamais s'il reste trop longtemps au cœur de l'Au Delà. Le deuxième, au contraire, est de se faire rejeter de l'Au Delà s'il reste trop longtemps dans le monde des Vivants. En plus de perdre ses dons précieux, le Chaman risque de voir sa mémoire s'envoler en cas de rejet.

✠ Fonction & importance au sein de la race :
La tribu Nyam est celle qui est amenée à garder l’Au Delà et à gérer le nombre d’Esprits à l’intérieur et à l’extérieur du Monde divin. Ses membres gardent également les reliques sacrées et organisent le culte des Ætheri de la Vie et de la Mort au sein du temple qui s’y trouve. Vivant avec les Esprits sous une forme éthérée, ils sont également très proches de la Déesse Raanu en ce sens que les membres les plus compétents sont chargés d’effacer la mémoire des indésirables qui connaissent les secrets du Cycle de la Vie et de la Mort, principaux exécutant du pacte liant Ombres et Chamans. Si les plus faibles passent surtout leur vie à apprendre et à prier, les plus expérimentés sont très sollicités.

✠ Postes au sein de la tribu :

Nyam'Wa (niveau I-II) : Les Nyam’Wa sont les Chamans qui n’ont que des petites fonctions mineures au sein de la tribu. Les plus jeunes et inexpérimentés sont chargés d’entretenir les membres plus hauts gradés. Les principes de la tribu leur sont enseignés qu’à partir du niveau II. Les niveaux I sont dévoués aux autres, baignent leurs supérieurs, leur lavent les cheveux, les aident à méditer et leur obéissent au doigt et à l’œil. Il faut obligatoirement passer par là pour pouvoir, ensuite, évoluer. Ils sont également chargés de récolter les ingrédients nécessaires à la confection des repas dont ils sont en charge, ainsi que du ménage. Au niveau II, l’apprentissage commence réellement. Ainsi, les Chamans commenceront à s'entraîner quant à leur don de la Séparation de l'Esprit.

Nyam'Ni (niveau III) : Les Nyam’Ni commencent leur apprentissage en ce qui concerne l’Au Delà, les différentes parties qui le composent ainsi que le culte plus spécifique des Ætheri de la Vie et de la Mort qui s’y déroule. C’est à partir de ce rang que commencent le détachement et le rattachement. Auparavant, le Chaman ne faisait qu’apprendre les principes fondamentaux car il n’était pas amené à faire de longs voyages hors de son corps. Un Nyam’Ni sera amené à en faire afin de se préparer pour son premier voyage dans l’Au Delà, qu’il accomplit avant tous les autres Chamans. Il n’y restera pas longtemps au début, visitera le lieu avec ses pairs plus expérimentés sans que jamais il ne puisse intervenir. Le détachement et le rattachement devront être parfaitement réalisés avant que le Nyam’Ni ne puisse devenir un Nyam’Ba. Les privations du détachement seront souvent très mal vécues dans un premier temps mais le Chaman finira par s’habituer.

Nyam'Ba (niveau IV) : Les Nyam’Ba sont les Chamans qui ont fait leurs preuves au sein de leur tribu et qui deviennent, comme tous les autres Chamans, capables de se transformer totalement en Esprit, sans avoir à laisser leur corps en veille ou à le confier à leur Hozro. Ils deviennent gardiens de l’Au Delà, monde dans lequel ils passent le plus clair de leur temps. Les fonctions sont partagées et préparées longtemps à l’avance. Certains vont donc se spécialiser dans le culte d’Ezechyel, d’autres dans celui d’Edel, d’autres encore vont répertorier les Esprits et tenir un registre particulier récapitulant les arbres généalogiques au sein même de l’Au Delà. Certains gardent les reliques sacrées, d’autres guident les Esprits vers leur Monde ou, au contraire, les enjoignent à vivre proches du monde des Vivants pour une raison ou une autre. À partir de ce niveau, il est de plus en plus rare de voir le Nyam’Ba sur la terre ferme. De plus, certains d’entre eux sont choisis par le Suprême de l’Au Delà pour effacer la mémoire de ceux qui ont été amenés à connaître le Cycle de la Vie et de la Mort sans que cela ne soit justifié. Ces derniers communient le plus souvent avec Raanu et les signes de la Déesse les guident vers leurs cibles.

Nyam (niveau V) : Le Nyam est le chef de la tribu. Pour le devenir, cela prend des siècles. Ainsi, un Chaman est dans l’obligation d’être éternel au préalable. En effet, les secrets liés aux deux mondes, celui des Vivants et celui des Morts, ne doivent plus en être à son endroit. L’Au Delà étant un Monde divin, il recèle d’énormément de mystères. Le Nyam a également passé du temps avec les Ombres afin de les connaître parfaitement. Gardiens du Pacte qui lie les deux races, il doit vérifier, en compagnie du Maître des Esprits, qu’aucun faux pas n’est fait de chaque côté. Ainsi, il n’est pas rare qu’un Nyam observe, sous forme éthérée, le recyclage des Âmes ou les Chamans ; pas rare non plus qu’il rende visite aux Souverains et à ceux qui connaissent le secret pour leur rappeler qu’ils ne doivent en aucun cas le divulguer à autrui sous peine de sanctions. Le chef de la tribu passe le plus clair de son temps dans le Monde des Morts et n’est présent que pour les cérémonies importantes. Il n’a plus besoin de se préparer. De façon générale, un Nyam lègue sa place quand il se sacrifie pour nourrir l’Au Delà en cas de déséquilibre en son sein.

✠ Liens et relations inter-tribus :
La tribu Nyam a très peu de liens avec les autres tribus. Elle dépend néanmoins de ces dernières pour survivre car ne produit rien.