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 [Rp Spécial][-16] La Bûche Sauvage

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Ven 23 Sep 2016, 09:19



La Bûche Sauvage
Emy & autres amoureuses

Les remerciements de la Vincide réchauffèrent le coeur d’Emy. Son orgueil y trouvait une jouissance exquise qui ne dura guère longtemps. Insatisfaite de ses ventes et de l’amusement somme toute mineur que cela avait engendré, la jeune femme faisait les cent pas en attendant la suite. N’allait-on les soumettre à aucune épreuve digne de ce nom ? Toutes ces charmantes démonstrations ne l’incommodaient pas, mais elle se sentait d’humeur à partir à l’aventure. Enfermée entre les murs de ce somptueux endroit, elle ne pensait qu’à s’en échapper pour tourbillonner avec allégresse entre les bras immortels du danger. Son désir de quitter les lieux atteindrait bientôt un paroxysme auquel elle ne pourrait résister. Rester dans la même ville plus de quelques jours lui demandait toujours des efforts considérables, et même si elle n’avait pas eu l’occasion de visiter Avalon en dehors de son récent tour dans les rues, elle doutait que la cité puisse lui plaire. Bien entendu, elle appréciait l’atmosphère de plaisir et d’exaltation qui s’en dégageait, et l’allure enchanteresse des divers cabarets aperçus lui donnait envie d’y pénétrer sans plus attendre. Cependant, elle savait que rien ne pouvait la retenir de se jeter à nouveau sur les routes. Ce qu’elle aimait plus encore que les bagarres et sans même s’en apercevoir, c’était la délicieuse instabilité qui rythmait sa vie. Seule la perspective que Meredith puisse considérer son départ comme un abandon l’incitait à rester. La démone secoua la tête en riant. Les étranges sentiments qu’elle éprouvait à l’égard de l’orisha ne faisaient aucun sens. En revanche, une fois la victoire en poche, elle comptait bien lui faire payer sa merveilleuse surprise. Il suffisait qu'elle trouve une idée.

L’ennui commençant à se faire sentir, elle se décida enfin à jeter un œil aux vêtements dont on lui avait parlé. La démone n’était pas coquette. De temps à autre, elle empruntait les habits d’une femme qui avait le malheur d’avoir les mêmes goûts qu’elle, mais en général, elle arborait toujours le même plastron cerclé de métal et ne s’en séparait qu’en de rares occasions. Seulement, les instructions étaient claires, et se plier aux enfantins caprices des organisateurs de ce concours qui n’en était pas un avait quelque chose de distrayant. Ouvrant la porte de la penderie qu’on lui avait indiqué, elle resta bouche bée. Une quantité impressionnante de robe s’étalait face à elle, et les rayons du soleil en soulignaient la richesse. Jamais de sa vie elle n’en avait vu de semblables. Les doigts légèrement tremblants à l’idée d’abîmer de telles merveilles, elle ne pouvait détacher son regard de la soie qui filait sous ses phalanges. Faisant confiance au hasard, elle ferma les yeux pour laisser le hasard choisir et tira l’une des œuvres d’art de son étui. Sa peau lui parut tout à coup indigne d’accueillir le vêtement. Elle se sentit rougir. C’était invraisemblable. Se rappelant de la malle de sous-vêtements dont on lui avait également parlé, elle se baissa pour l’ouvrir et rassembler ses esprits.  D’une exquise finesse, l’ouvrage méritait au moins qu’elle s’y intéresse et elle attrapa un ensemble noir sans plus attendre avant de se dévêtir. De tels préparatifs lui étaient inconnus, et elle s’habilla avec maladresse. La splendeur du tissu dépassait toutes ses espérances. Le soufflé coupé, elle se contempla dans le large miroir qui ornait l’un des murs. Ainsi vêtue, elle semblait métamorphosée. Bien sûr, elle n’avait pas la prestance d’une princesse, mais elle restait bien plus belle qu’à l’accoutumée. Peut-être aurait-elle pu ressembler à cet étrange reflet qui souriait si elle avait été digne de sa famille. Sa colère se réveilla à cette simple pensée, et elle envoya valser le peigne à travers la pièce.

L’objet en question se retrouva entre les mains d’un homme qu’elle n’avait pas entendu entrer. Légèrement surprise de l’apercevoir sur la surface du miroir, elle se retourna avec un air contrarié. « Qu’est-ce que tu fous là, toi ? Je croyais que j’avais la journée pour être tranquille. » Se contentant d’un énigmatique sourire,  il s’approcha d’elle. La démone déglutit péniblement. Quelque chose d’étrange émanait de lui. Un charme qu’elle ne trouvait habituellement pas aux individus de son genre. Ne montrant pas le moindre signe d’inquiétude, elle enroula négligemment l’une de ses mèches autour de ses doigts. « Quel sacré caractère. Laisse-moi m’occuper de ça. » Sans qu’elle ne puisse réagir, il la fit se retourner face à la glace. S’attendant à sentir une lame s’enfoncer entre ses omoplates, elle sursauta en sentant le peigne s’insinuer entre ses cheveux. L’inconnu profitait de cette inattendue proximité pour effleurer de temps à autre la peau de ses épaules dénudées. Cela la faisait frissonner, et elle jetait régulièrement des coups d’oeil vers le miroir pour l’observer en toute discrétion. Lorsqu’il eut terminé, il approcha ses lèvres de son oreille. « Regarde-toi. Tu es prête pour devenir reine. » Ses mains retombèrent pour lâcher le peigne qui tomba au sol et vinrent se crisper autour de ses hanches. La démone ne bougeait pas d’un millimètre, le laissant promener sa bouche avide sur sa gorge. C’était diablement plaisant, et l’image que lui renvoyait la glace ne lui disait rien de contraire. Seulement, elle détestait faire preuve de passivité et se retourna pour enrouler ses bras autour de lui. Voyant qu’elle manifestait un intérêt certain pour lui, il fit preuve de davantage d’audace et la poussa contre le bureau pour qu’elle ne puisse plus se dérober à lui. Le dos d’Emy heurta le bois. Un grognement lui échappa. Elle sourit. Les doigts du jeune homme se promenèrent allègrement sur la naissance de ses seins, démontrant une rare virtuosité. Sa robe glissa sur le sol. Impatiente, elle défit la tenue qu'il arborait, révélant une anatomie plus qu'engageante.

Comme s’il n’avait jamais touché d’autre corps, il s’amusait à éveiller la moindre parcelle de son épiderme, passant de délicates à de plus brutales caresses avec un talent qui frôlait la perfection. Une agréable chaleur envahissait peu à peu son ventre, et elle se savait sur le point de céder. Sans crier gare, il s’arrêta et se pencha sur elle pour lui mordre les lèvres. « Je sais que tu en as envie, Emy. » Ce ne fut qu’un souffle qui fit vaciller le désir de la démone. Haussant un sourcil, elle le regarda continuer son manège tandis qu’il passait ses arrogantes phalanges sous sa robe pour chatouiller ses cuisses. Glissant une main derrière son dos, la démone attrapa quelque chose qu’il ne pouvait voir. « Vraiment ? Tu ne sais rien de l’Envie et de ses exigences, crois-moi. » Tout en parlant, elle abattit le livre sur sa tempe, usant de toutes ses forces. Un tel contact devrait le dissuader de recommencer ses frasques. Contrariée, elle ne pensait plus qu’à se débarrasser de l’indésirable. « Ne me fais pas croire que tu ne le veux pas. Pourquoi ne te laisserais-tu pas aller ? » Son assurance dépassait de loin tout ce qu’elle aurait pu imaginer, et leurs bassins demeuraient collés l’un à l’autre. L’inconnu se trompait. Elle n’aimait pas les hommes, et elle ne comprenait pas pour quelle sotte raison elle n’avait pas réagi avant. Décidée à en finir, elle lui administra une gifle conséquente. Légèrement ébranlé, il recula. Cette démone avait vraiment un sale caractère, et elle ne réagissait pas de la même manière que ses semblables. « Casse-toi. Et ne me force pas à me répéter. Je ne suis pas très patiente. » Lui désignant la porte, une lueur de colère passa dans ses yeux. Mieux valait pour lui qu’il tire sa révérence sans plus attendre, ou elle n’hésiterait pas à lui infliger une correction digne de ce nom. Le déchu fila pourtant sans lui offrir l’occasion d’assouvir toutes ses pulsions. Dès qu'il fut sorti, elle sauta sur le lit pour s'occuper d'elle-même. Sa résistance avait des limites, après tout.

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Post n°5 - 1 231 mots

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Stanislav Dementiæ
~ Sorcier ~ Niveau II ~

~ Sorcier ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 1378
◈ YinYanisé(e) le : 30/01/2016
◈ Âme(s) Soeur(s) : Aggripina, la seule, l'unique.
◈ Activité : Mangeur officiel de chaire fraiche
Stanislav Dementiæ
Sam 24 Sep 2016, 13:46

Sylbille eut le souffle coupé en regardant les sous vêtements que l'on avait déposé là à son attention. La main tremblante, elle toucha la dentelle noire avec une infinie précaution, comme si ce simple geste allait abîmer le tissu. Elle n'y connaissait pas grand chose en matière de mode et encore moins lorsque cela touchait aux sous vêtements, mais elle était certaine d'une chose : des sous vêtements comme ceux-ci, elle n'y aurait pas droit deux fois dans sa vie... Même elle pouvait apprécier leur beauté. Et on les lui laissait de telles oeuvres ? Elle ne pouvait croire à cela. L'idée que l'on se soit trompé de destinataire lui traversa l'esprit et, sans qu'elle ne puisse se contrôler, elle attrapa les dessous noirs et elle les plaqua contre sa poitrine tout en regardant autour d'elle, pour vérifier que personne n'entrait dans sa chambre pour ui annoncer qu'ils avaient fait une erreur. Elle se dépêcha d'aller derrière le paravent et les enfila. Ils étaient parfaitement adaptés à sa taille. Elle passa ensuite ma tête à travers la petite robe noire qu'elle avait emprunté pour la soirée et se regarda dans le miroir. Sa famille ne la reconnaîtrait même pas : elle n'avait jamais été aussi femme que depuis ces derniers jours.

L'orisha avait finalement réussi à vendre plus de produits qu'elle ne l'avait espéré, grâce à son nouvel ami le luxurieux et ses conseils avisés. Elle n'aurait jamais pensé en être capable mais, finalement,  avec un petit coup de pousse, tout semblait possible, meme vendre des jouets insolites... Comme tous les autres participants, elle avait eut le droit à un jour de repos. Cela signifiait qu'elle pourrait faire la grâce matinée le lendemain matin mais, pour fêter sa réussite,  son camarade déchu l'avait invité à boire un verre, et puisqu'elle avait quartier libre, elle avait décidé d'accepter. Après tout, même si elle ne se le disait pas à voix haute, cette épreuve était rude et mettait beaucoup de pression sur ses épaules, en plus de jouer avec ses nerfs. Elle n'en avait pas l'habitude et boire un verre lui permettrait de se changer les idées, de se détendre... Et en plus de cela, elle n'avait pas encore eut l'occasion de visiter Avalon. Ce qui était vraiment dommage puisqu'elle ne reviendrait probablement pas dans la capitale avant un long moment, qu'elle ressorte gagnante ou non de ce concours. Elle voulait donc profiter de cette soirée pour faire un tour dans les rues animées et quoi de mieux qu'un guide déchu pour lui faire découvrir les environs ?

La chasseuse quitta donc la maison où on accueillait les concurrents, et descendit dans la rue, jusqu'à leur point de rendez-vous. Elle sourit en voyant son ami, qui l'attendait déjà. Son regard intense posé sur elle provoqua un elle-ne-savait-quoi dans son ventre, qui la mit mal à l'aise. Elle se surpris elle même à replacer une mèche de cheveux derrière son oreille, avec les manières de ces jeunes filles de la cour... Gênée par ses propres gestes, elle secoua énergiquement la tête pour que ses cheveux ondulés reprennent une apparence plus sauvage. Elle s'avança ensuite vers le déchu qui faisait mine de faire de même, lorsqu'un inconnu lui barra le chemin. "Vous êtes bien jolie demoiselle... Me permettriez-vous de passer cette douce soirée en votre compagnie ?" Il baissa la main qu'il avait attrapé de force, tandis que Sylbille essayait de la lui arracher. "C'est que... J'avais d'autres projets en tête et... Eh bien..." Son cavalier arriva de nouveau tel un chevalier pour sauver la demoiselle en détresse qu'elle était. En le voyant arriver et passer son bras autour des épaules de sa conquête, l'importun se redressa, lâcha la main qu'il avait embrassé, et ses traits se durcirent. "Elle est déjà à moi pour cette nuit, va chercher quelqu'un d'autre." Puis il entraîna Sylbille ailleurs.

Celle-ci se sentait extrêmement mal à l'aise. Elle n'était pas souvent la cible de telles avances et la nouvelle proximité avec le déchu, qui n'avait toujours pas retiré son bras, l'embarrassait un peu. Le concerné sembla lire dans ses penser car il se justifia dès qu'ils furent assez loin de l'inconnu. "Si les hommes pensent que nous sommes ensemble, ils ne viendront pas t'embêter alors que je suis à côté de toi..." Sylbille hocha silencieusement la tête. Si cela pouvait lui éviter d'autres situations comme celle qu'elle venait de vivre, elle acceptait d'enduro ce contact prolongé. "Après tout, tu es devenue une célébrité ! N'oublies pas que tu as montré ton visage à toute la population déchue, ils savent à quoi tu ressemble et le seul fait que tu ait participé à ce tournois te met en tête de liste dans le tableau de chasse des plus gourmands." Le rouge au joue, la chasseuse baissa la tête. Elle n'avait pas pensé que prétendre mériter l'attention du meilleur coup d'Avalon lui vaudrait d'être au centre de l'attention d'autres personnages... "Et vous... Vous ne m'envisagez pas comme une cible potentielle ?" Cette déclaration arracha un rire à son partenaire. "Je me garde bien de toucher la potentielle futur épouse de la Bûche Sauvage... Je me contenterai d'apprécier ton agréable compagnie en dehors des draps." Ce voeu d'abstinence, bien que formulé étrangement aux yeux de la Gandr, la rassura toute fois et elle se détendit légèrement. "Bien, dans ce cas, que diriez-vous de commencer notre visite ?"

Le déchu la fit donc marcher pendant plus d'une heure à travers les rues. Il lui fit faire le tour des grandes Halles, puis il l'emmena dans le quartier du centre. Bons nombres de déchus s'y étaient rassemblés, à moi que ce ne sot la population habituelle pour un lieu comme celui-ci... Les habitations étaient collées aux bars, les hôpitaux côtoyaient les bordels et les restaurants siégeaient en face des magasins de lingeries... Comme si les architectes avaient jetés tous ces commerces dans un sac, l'avaient fermé avant de le secoué, puis avaient déversé son contenu pour un faire un heureux mélange hétéroclite... Sylbille en avait la tête qui tournait... Elle était à la fois étonnée et admirative devant ces patchwork sans queue ni tête. Un magasin en particulier attira l'attention de la jeune femme. "Qu'est ce que c'est que ça ?" - "C'est... Une botaniste particulière... Tu veux y faire un tour ?" Le déchu sourit devant la curiosité manifeste de sa partenaire, qui n'osait pourtant avouer qu'elle voulait s'y rendre. "Allez viens." La prenant par la main, il l'entraina à l'intérieur de la boutique. Une forte odeur fit plisser le nez de l'orisha. Elle n'avait pas l'habitude de ce genre de produits. Des plantes en tous genres étaient alignés sur les présentoirs. De la fumée rendait l'atmosphère un brin entêtante, et une musique était déversée dans la salle grâce à une boîte... Des carillons multicolores pendaient au plafond bas et Sylbille devait les écarter pour ne pas se les prendre en pleine figure. Elle regarda les noms incompréhensibles qui s'étalaient devant elle. "Ah quoi servent ces plantes ?" - "Tu n'en as vraiment aucune idée ?" Devant me sourire amusé qu'arborait le déchu, Sylbille se renfrogna et haussa les épaules. Du coin de l'oeil, tandis qu'elle continuait de fouiner, elle vit son camarade acheter des produits. Puis il la fit sortir et, de nouveau à l'air frais -cette fumée devenait irrespirable- il lui tendit un sachet. "Si un jour tu t'ennuies, goûtes à ça... Tu ne seras pas déçue du résultat."

Finalement, Tilion la conduisit dans une taverne où ils commandèrent à manger et à boire, au frais du déchus qui se montra galant. Ils discutèrent longuement, l'alcool aidant à dénouer la langue de la jeune femme. A un moment donné, l'homme se rapprocha d'elle, subtilement, aussi l'orisha ne s'en aperçu qu'une fois qu'il fut presque collé à elle. Il commença alors à prendre ses mains entre les siennes, à en caresser le dos l'air de rien. Puis il porta un doit à son visage pour frôler sa joue, ce qui déclencha un torrent de frissons dans le cors de la jeune femme. "Hum...Qu'est ce que... Qu'est ce que vous faites ?" demanda-t-elle en se reculant. "Tu es si jolie..." - "Je croyais que je n'étais pas sur votre tableau de chasse..." Elle aurait voulu s'enfuir mais le déchu avait choisit une table dans un coin, et il lui bloquait désormais la sortie. Un rire accompagna une nouvelle caresse sur son visage, et le luxurieux attrapa une mèche de cheveux qu'il porta à son visage. "Eh bien... Tout compte fait, tu n'es pas encore mariée à la Bûche Sauvage... Je n'empiètre pas encore sur son territoire... Mais je ferais bien de me dépêcher avant que ca ne change, tu ne penses pas ?" Leurs visages n'étaient qu'à quelques centimètres. Elle pouvait sentir son souffle sur son visage. Deux doigts vinrent attraper son menton et le redresser, pour qu'elle regarde l'homme droit dans les yeux. "Je ne peux pas répondre à vos avances..." dit-elle d'une toute petite voix. Tout au fond d'elle, son estomac se tordait tandis que des muscles dans son bas ventre semblaient vouloir s'échauffer. La tension entre eux deux était montée d'un cran, et cela faisait vraiment longtemps qu'elle ne s'était pas vue habitée par de telles sentiments. "Allons... N'essaye pas de nier..." Il passa son pousse sur ses lèvres entrouvertes. "Tu en as envie, n'est ce pas ?" Oh oui, elle en avait envie, par Sympan ! Mais ils ne se connaissaient même pas... Et elle refusait toujours que quoi que ce soit se passe le premier soir ! La seule fois où elle avait laissé les choses déraper, elle avait perdu une chère amitié. "Non, je... enfin..." essaya-t-elle de résister.

Le déchu, certain que son charme avait une emprise totale sur sa cible, se rapprocha un peu plus et avança son visage. Ses lèvres frôlèrent celles de l'orisha alors que sa main libre remontait le long de sa cuisse. Ce contact sembla ramener les esprit de la jeune fille. Elle tourna la tête, attrapa son verre et le fracassa sur la tête du déchu. Sonné, celui-ci se recula vivement en se tenant la tête. "J'ai... J'ai dit non !" Et, avant qu'il n'essaye autre chose, Sylbille prit la fuite, sortant en courant de l'établissement.
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Sam 24 Sep 2016, 17:47

Une journée de répit dans cet univers qui était à des années lumières du sien. La vampiresse observa les vêtements et surtout la lingerie fine qu'on leur avait offert. Il n'y avait pas à dire, en matière de lingerie, les déchus tapait fort, très fort même. la finition et la complexité de certain modèles valaient le coup d’œil. La vampiresse trouvait dommage que bon nombres d'ensembles soient constitués de sous-vêtements transparents, même s'ils faisaient de véritables prodiges avec la dentelle. Néanmoins au vu de la large variété et du choix, elle trouva son bonheur, qui viendrait s'ajouter à merveille avec sa garde robe. Elle appréciait particulièrement les modèles en soie, ou encore ceux en satin rehaussés de dentelle. Elle trouva également des ensembles avec laçage aussi bien pour le haut que pour le bas, ce qui l'avait surprise, mais également conquise. Elle aimait bien l'idée de délacer ses sous-vêtements pour s'en délester. Les couleurs étaient étonnamment variées elles aussi, mais à chaque fois le choix était harmonieux. Bien que le noir et le blanc restaient ses couleurs favorites en la matières, elle ne manqua pas de choisir des modèles dans tout un panel carmin, pourpre ou même violette, ou encore des bleues et mauves. il y eut quelques dessous d'une rose pâle, voire même pêche, mais ce fut bien tout pour les couleurs.

La séance de sélection de la lingerie faite, et se décida à porter l'un des ensemble à laçage, avant de choisir la tenue qu'on lui avait également offerte. Moins dans son style vestimentaire, mais en matière de jupe fendue, le choix était large là aussi. Elle en trouva une relativement sobre, noire avec de la dentelle dans le dos et sur les flancs. C'était ce qu'elle avait décidée de porter alors qu'elle sortit pour visiter un peu l'endroit. Elle ne se souvenait pas si elle était déjà venue en territoire déchu ou pas. Autant en profiter pour découvrir la ville. Elle flânait dans les ruelles, avant de se souvenir qu'elle ne passait pas inaperçue..... Et que déjà les déchus commençaient à s'agglutiner autour d'elle, certains essayant de la touche, d'attraper ses cheveux, de parcourir ses courbes.... Elle lâcha soupir d'exaspération, repoussant sans ménagement les mains qui essayaient de s'approprier son corps. Les organisateurs ne pouvaient pas prévoir qu'elle avait besoin d'une cape à capuche large pour pouvoir déambuler tranquillement. Le soir tombait à peine, et excédée par le comportement encore plus lourd de la population locale, bien plus désinhibée que le reste du monde, elle alla trouver refuge dans une taverne. Elle poussa un long soupir s'installant au comptoir, se disant que finalement, même si la ville n'était pas inintéressante, en profiter de la sorte serait bien compliqué. Fallait-il vraiment être maudite à ce point.....

Elle commanda une boisson, plus par principe que par envie, se disant qu'elle devrait de toute manière mettre du sang dedans pour pouvoir l'avaler. Mais alors qu'on la servait, un groupe de lourdauds. Elle le sentit arriver dans son dos, et ferma les yeux, espérant que dans un miracle ils ne viennent pas pour elle.... Mais c'était bien vain.


Eh mignonne, ça te dirait pas de laisser tomber la bûche pour tester l'arbre directement ? Gnhéhéhé !
Ouais ! Faudrait pas que tu regrettes d'être passé à côté de quelque chose de mieux !
Un joli petit lot comme toi, ça mérite pas d'attendre ou de faire un concours pour trouver son bonheur.

-Allez donc récurer les latrines de l'enfer.....


Wooooh comment elle nous parle la précieuse là ?
C'est la provocation là !
Ouais, j'aime pas trop qu'on m'énerve, faut te faire pardonner la gueu....

Tout en parlant, l'un des hommes vint saisir l'avant-bras de la vampiresse qui se raidit comme un bloc de glace en sentant son contacte sur sa peau. Elle allait l'atomiser..... Elle voulait le tuer, dans une pulsion qui venait du plus profond d'elle-même. Comment osait-il la toucher..... Déchu ou pas, elle ne lui pardonnerait pas son audace. L'homme s'interrompit en constatant à quel point il ne parvenait à avoir aucune emprise sur elle, son bras ne bougeant même pas d'un dixième de millimètre, et étant incroyablement dur. Le soir venait de tomber.... La nuit révélant son autre facette, lorsqu'elle tourna son visage vers le groupes de déchus, l'envie n'était plus le sentiment premier qu'ils éprouvaient en cet instant. Elle était si froide, si cruel, presque sauvage dans son expression, mais ce n'était rien comparé à la suite. D'un mouvement rapide elle attrapa le bras de l'indélicat et le retourna dans une position pas vraiment naturelle, et dans un craquement sourd et horrible d'une articulation qui râlait. L'homme poussa un cri déchirant de douleur, se mettant à genoux pour diminuer la tension que la vampiresse exerçait sur son articulation. Il était fou de colère, mais l'aura meurtrière et sanguinaire que l'éternelle demoiselle dégageait à ce moment là était suffisante pour refroidir la salle. Elle le relâcha et se tourna vers le groupe, l'air menaçante, et carnassière, avant de finalement changer progressivement d'expression. Un sourire sadique et malsain se dessina sur son visage, laissant apparaître à qui voulait ses crocs proéminents.


-Et si je vous brisais les deux genoux ? Et si j'arrachais vos rotules pour mieux vous crever les yeux avec ? Et si je m'amusais à vous écorcher vif pour mieux jouer avec vos artères..... Ho non je sais ! Je vais vous émasculer pour mieux vous sodomiser avec vos propres attributs !


Elle se leva d'un bond, marchant doucement vers eux l'air aussi ravie que déterminée. Il n'y avait aucun doute à avoir... Elle allait le faire. Déchus de colère et de luxure ou pas, l'instinct de survie était toujours là, et en cet instant il hurlait à l'aide. A voir comment elle avait résisté et manipulé leur camarade sans le moindre effort, il n'y avait pas à douter de sa puissance. Et ces crocs.... C'était une vampiresse.... Une race si effrayante et horrible.... Pensez donc pour un déchu, une race qui n'aime pas le sexe !!!! Une race frigide !!!! Celle qui ne suce jamais que le sang ! L'horreur incarnée ! Et ils avaient un de ces monstres en manque de sadisme et de cruauté devant eux.... La réaction la plus sage ne se fit guère attendre. Sauve qui peut, et chacun pour soi ! Les déchus s'enfuir comme une envolée de moineaux, la vampiresse à leur basque ! Cette nuit là, il y allait y avoir des hommes qui allaient se réveiller avec des bleus, des bosses, des plaies, pour l'un d'entre eux une trace de morsure dans le cou, et une anémie passagère, en plus de divers foulures, et même quelques fractures. Rude nuit pour le groupe de déchus, qui allaient s'en souvenir longtemps de cette mission là.... Une mission où ils avaient tous survécus, par on ne savait quel miracle. Mais toutes les concurrentes, et les concurrents n'avaient pas eu le répondant de l'éternel demoiselle. Cela dit. Cette dernière étant occupés avec ses détracteurs, elle n'avait pas songé à leur faire du vice pendant ce temps là ! Un bien pour un mal.....
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Dim 25 Sep 2016, 06:16


Le labeur avait porté ses fruits, rien de ce que je devais écouler comme marchandise était resté dans la boîte. Fière de moi et la bourse pleine, j'étais revenu au point de départ pour remettre les recettes mais aussi pour connaître la suite des événements. Je fus surprise de voir que l'on nous laissait libre de faire comme bon nous semble pour la soirée et le lendemain. Je trouvais presque dommage ce délai, me disant que je ne serais plus dorlotée pour me faire belle et habillée avec ces lingeries hors de prix et ces robes magnifiques. À mon grand bonheur, les explications suivante annoncèrent tout le contraire, il fallait qu'elles reste les dignes prétendante de la bûche sauvage. Je sautillais sur place, véritable gamine comblée de se faire choyer ainsi et même si je ne croyait pas en mes chances de victoire, j'aurais passé du bon temps dans l'ensemble lors de cette chasse. Curieuse, je me dirigeais à ma chambre où une déchue m'y attendait pour enfiler la tenue de soirée, entrant dans la pièce avec empressement pour y trouver une charmante rouquine avec pour seule tenue une culotte délicate.

Celle-ci apportant quelques choix de lingerie, variant style et couleur. Certains morceaux dévoilaient plus que d'autres. Arrêtant mon choix sur la beauté plutôt que la provocation, aimant le reflet que je vois dans le miroir tandis que le soutif donne l'impression que ma poitrine est plus généreuse, m'en faisant rougir. Me tournant vers la déchue qui approchait avec une robe qu'elle leva au bout de ses bras pour laisser descendre le tissu sur ma peau pâle. Douceur et légèreté, j’enlaçai la déchu pour la remercier d'un câlin, ne pouvant réprimer un frisson au contact de ses formes dénudés. Quittant ma chambre pour me rendre en ville sous les conseils de la rouquine qui me conseilla un quartier réputé pour faire la fête. C'est ainsi qu'un verre à la main et une musique entrainante, je me retrouvais sur la piste de danse à me laisser porter par les notes sans me rendre compte que certains mâles avaient choisi de se tenir à proximité. L'un d'eux glissant les doigts sur mon dos, je n'eus que le réflexe de me retourner et gifler le malotru. Je me doutais bien que ma force n'était pas la plus grande mais j'espérais avoir saisi l'esprit de celui-ci pour ne pas à subir de nouvelles avances. Adrénaline soudaine qui me donnait le courage de répliquer.

- J'ai l'air d'un jouet peut-être ?
Il répondit par un large sourire puis quelques mots murmurés.
- Mais tu es un jouet !
Offusqué, je me dirigeais plus loin sans regarder derrière moi, plus la soirée avançait et plus l'insistance ce faisant grande, l'alcool donnait-elle vraiment à ce point cet état primitif de l'homme qui réclame femme ? Me dirigeant vers le portier, expliquant mon petit soucis à ce dernier qui s'occupa de freiner les sbires envoyés pour me faire succomber. Visiblement ceux-ci n'étaient que des minables en manque de chair et sans réelle conviction, provocant un certain dédain chez moi qui après tout n'est qu'une jeune fleur.

Ma couche fut la destination, me reposant autant que possible jusqu'au matin, conservant une lingerie aussi délicate mais y assortissant un pantalon avantageux sous les conseils de la déchue qui s'occupait de moi puis un haut très léger, transparence qui laisser dévoiler les dessous. Cette rouquine avait le don de me faire porter tout ce qu'elle veut, je me fiais à elle, désireuse de faire bonne impression si jamais j'avais la chance de croiser la bûche sauvage. Je fus abordée dans la rue, encore et encore, m'agaçant de plus en plus. Insistance, main sur les hanches, les reins, baisers voler sur la joue ou le cou. Je me crispai à chaque contact, ces déchus n'ayant aucune limite. Était-ce l'effet de ma participation à cet événement ? Qu'importe, je préférais répondre que je me réserve pour celui qui était la raison de tout ce branle-bas en ville, j'avais beau être une parmi des centaines, j'avais ma chance de parvenir à quelque chose au fil des épreuves. Perdue dans mes pensées, je percutais de plein fouet un beau brun qui me rattrapait de justesse alors que j'allais m'étendre avec brutalité sur le sol. Le remerciant avec un visage rouge de honte, il su me parler pour me détendre et me faire retrouver un état plus normal.

Discussions qui s'enchaine, il m'hypnotisait avec ses mots, m'empêchant de réagir à cette main qui se baladait dans mon dos, traçant d'un peu trop près les formes de mon corps. Mes yeux s'agrandirent lorsque je senti sa main empoigné mes fesses, état de surprise provocant un coup de genou bien placé pour rendre pénible les prochains usage de cette zone sensible. Le déchu n'ayant d'autres choix que de plier en deux avec un souffle plus court, terminant ma réaction par une gifle avant de quitter le plus vite possible vers ma chambre pour m'y allonger sur le dos, fixant le plafond.

- Je ne suis pas prête à tout ça... je ne peux me désister, ce serait honteux mais ne peut échouer volontairement non plus. Que vais-je faire si je suis choisie ? La bûche peut-elle vraiment vouloir de moi ? Saurait-il m'informer sur ma quête et me donner réconfort que je n'ai pas fait et subit tout ceci pour rien ?
Je glissai les doigts sur ma lingerie, échappant un soupir. Me doutant bien que je ne pourrait m'offrir un tel luxe par moi-même.
970 mots
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Dim 25 Sep 2016, 13:19


La Bûche Sauvage

Enora était morte de rire, entourée des deux jeunes femmes qu'elle avait recruté plus tôt. Je ne savais pas de quoi il en retournait encore mais une chose était certaine : elles avaient réussi à ramener énormément d'argent. De mon côté, je n'avais rien réussi à vendre. Les gens ne me voyaient presque pas et toutes les tentatives de m'imposer que j'avais essayé de faire étaient demeurées vaines. Légèrement morose, je n'étais plus dans la compétition que parce que ma « cousine » prenait un malin plaisir à me garder avec elle. Pourtant, les choses allaient changer d'ici peu de temps, ce qui remettrait totalement en cause la passivité dont j'avais fait preuve jusqu'ici. Ce n'était pourtant pas encore l'heure de ce changement. Bientôt. « Tu as vu sa tête à l'autre grosse ? » fit l'une des demoiselles en ricanant de nouveau. « Ha ha ! Elle ne pouvait même pas te courir après tellement son gras dépassait de partout ! Dire qu'elle a cru un seul instant pouvoir devenir l'épouse de la Bûche Sauvage ! C'est à en mourir de rire ! ». Mon oreille était attentive à ce qu'elles disaient et, en réalité, cela ne me plaisait pas. J'avais grandi auprès d'une famille aimante et mes parents m'avaient toujours appris que les différences étaient ce qui faisait notre puissance parfois. Je ne savais pas de quelles races provenaient les deux inconnues mais je me pris à penser que sans doute leur culture était-elle différente. Chez moi, ce n'était pas le physique qui comptait mais bien l'esprit. Penser autrement me paraissait étrange. Néanmoins, je n'avais rien à dire et, pire, je n'osais rien dire. Avais-je autorité pour imposer ma manière de penser ? Sans doute pas. Est-ce que ce que je pensais était universel et juste ? Je ne pensais pas non plus. Je me contentais donc de les regarder rire, comprenant petit à petit qu'elles avaient volé le butin de plusieurs candidates qui, manque de moyens, avaient été éliminées par la suite.

Plus tard, je rejoignis la chambre qui m'était assignée et trouvai sur mon lit des vêtements magnifiques. Il s'agissait d'un ensemble très joli : une robe bleue à pois qui descendait jusqu'aux genoux, des petites sandales assorties et des dessous en dentelle qui semblaient légèrement scintiller. Je n'avais aucune idée de leur valeur. J'avais l'habitude de simples bas en coton. Je les trouvai juste beaux et les enfilai sans trop me faire prier, ajustant les bretelles de ma robe avant de sortir en ville. Puisque cette journée était faite pour nous remercier de ce que nous avions vendu, j'allais sans doute en profiter pour visiter les environs.

Quand je me rendis compte que le soleil commençait sérieusement à décroître, je quittai à regret les Halles des Titans. Je m'étais perdue plus d'une fois jusqu'ici et avais soigneusement demander ma route, vers des lieux inconnus, à des passants. J'étais suivie depuis quelques temps par des Déchus mais sans doute que ma faible aura, ou ma magie, conservait mes mystères et mon anonymat en ce lieu. Aussi, souvent, ceux qui voulaient essayer de me séduire perdaient ma trace sans explication. Naïve que j'étais, je ne m'en rendis compte qu'en rentrant. J'avais acheté plusieurs souvenirs pour ma famille à l'immense marché des Halles et me disais que je retournerai bien dans cette cité un jour, pour la visiter plus amplement. J'avais aperçu une immense caverne au loin et me demandais à quoi celle-ci correspondait. Pour tout avouer, ça me semblait plus intéressant que de concourir à la main d'un homme que je ne connaissais pas le moins du monde. Dans l'idée de poser mes babioles sur mon lit et de repartir, je poussai un cri de surprise quand je vis un homme totalement nu dans mon lit. Le geste qu'il fit avec sa main ne me rassura pas, ce dernier m’enjoignant de le rejoindre. Heureusement, la porte s'ouvrit sur Enora et ses nouvelles amies. « Alors, comme ça tu restes cachée dans... Oh... ». Elle venait de poser les yeux sur le beau brun. Comme si elle réfléchissait à la situation, elle finit par sourire. Les filles avaient déjà été rejointes par plusieurs Déchus jusqu'ici et ils planifiaient ensemble une soirée très chaude. Celui-ci augmenterait davantage le nombre d'hommes, chose sur laquelle elle n'était pas prête de tirer un trait. Ne me demandant pas mon avis, elle s'avança vers le type avant de lui prendre la main. « Annabeth ne veut pas de toi, par contre, si tu viens avec nous, tu pourras la coller où tu en as envie ! ». Il sembla hésiter, pas longtemps, et partit avec elle. Elle se retourna une dernière fois « Ne me remercie pas, c'est cadeau ! ». Elle me fit un clin d’œil et bien que, finalement, cela arrangeait mes affaires, je savais parfaitement qu'elle ne l'avait pas fait dans cet objectif.

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Dim 25 Sep 2016, 14:44


La phobie du genre masculin


Je riais jaune. Ne s'étaient-ils donc pas aperçu de mon échec ? Je n'avais pas fait la moindre vente, on m'avait dérobé mes denrées de luxe... Non, inutile de me voiler plus longtemps la face : je les leur avait offert sur un plateau d'argent, en échange d'une futile promesse d'aide qui surgirait je ne sais quand et je ne sais où. Ma gène avait du se lire sur mon visage, et je m'étais retirée rapidement, suivant docilement les déchus chargés de mes soins. Qu'il était curieux pour moi d'être servit ainsi... moi qui ait toujours été celle asservit. Par mes parents, par mon mari, par ma famille... Une vie entière à obéir aux ordres sans réfléchir aux conséquences possibles. Il fallait que ça change, je le savais. Pour l'instant, je ne m'étais pas encore servit de ce pouvoir confié par mes Maîtres du Temps. Je n'avais pas non plus comprit quel était mon rôle durant cette guerre qui opposait Sympan aux Aetheri rebelles. Je n'avais même pas de réel avis sur la question... Tout me paraissait obscurs et le besoin de lumière se faisait de plus en plus intense. Malheureusement, je n'étais pas capable de me projeter dans le futur, ni de demander de l'aide. Il me fallait expérimenter et réfléchir par moi-même. Moins d'action, plus de réflexion. Et j'avais la désagréable impression de ne pas être faite pour ça, qu'encore une fois, ma soeur serait la plus apte à prendre ma place. C'était elle qui savait, qui voyait. Pas moi. Je n'étais qu'un mouton égaré parmi tant d'autres et je suivais la masse docilement.

Mais pas tant que ça. J'observais les vêtements de luxe qui m'étaient proposés, y comprit les sous-vêtements. De la dentelle, de la soie... des matières précieuses, délicates... Malgré moi, je restais un instant plongée dans la contemplation de toutes ces choses que je n'avais jamais pu me payer. Et devant tant de choix, je restais indécise. « Vous avez quelque chose à me conseiller ? » La déchue parût d'abord amusée mais retrouva ensuite son professionnalisme. Elle m'indiqua des bas et sous-vêtements de soie gris, qui contrastaient parfaitement avec ma peau nacrée et mettait ma chevelure de feu en valeur. Intérieurement, je ne pouvais m'empêcher de me demander ce qu'il se passerait si ils voyaient mon véritable corps, couvert d'odieuses cicatrices bien visibles. Assurément, on me proposerait de les retirer. Ce que je ne voulais pas. On n'efface pas un pan entier de son histoire, même s'il est douloureux. Au contraire... la souffrance nourrit l'espoir... elle nourrit la vie. J'optais donc pour une tenue relativement aguicheuse sans être trop provocante, ne croyant pour le moment guère en mon charme naturel. « Merci bien. Quel est la suite des événements ? » Un jour de repos... J'écarquillais grand les yeux, ne m'attendant pas à ce genre de faveur. Nous choyaient-ils vraiment comme des bêtes de concours ? Je ne voulais pas y penser, sachant parfaitement que la réponse ferait naître en moi un vent de rébellion.

J'optais donc pour une visite donné à Dame Eternam première du nom ainsi qu'à ma chère nourrice. J'avais besoin de conseils mais surtout d'une oreille compatissante et je savais que toutes deux pouvait me l'offrir. Ainsi parée comme je ne l'aurais jamais fait dans d'autres circonstances, je devenais le parfait exemple du paon se pavanant au milieu de sa cours. Ridicule. Je décidais alors de passer dans les allées les moins bondés, dans les quartiers les moins fréquentés à cette heure de la journée, histoire de passer le plus inaperçu possible. Bien mal m'en prit. Perdue dans mes sombres pensées, je ne aperçue pas que je me trouvais désormais bien seule. Et sans armes. Par réflexe, je laissais mes ailes apparentes, me préparant à fuir au moindre danger. J'étais plus que sur mes gardes... Le moindre bruit me faisait sursauter. Et pourtant, je restais immanquablement clouée au sol. Pourquoi ? Par quel maléfice ? La panique s'empara de moi. Si bien que regardant tout autour de moi, je ne les vis pas tous s'approcher. Ils étaient... quatre ? Tout au plus ? Des hommes. Je déglutis.

« Alors petit chaton ? On s'est perdue ? » « Regardez là comme elle est mignonne... » « On en mangerait ! » « Si seule... si perdu ! Quel dommage... » Prenant une position féline, je feulais entre mes dents, redevenue sauvage. Mon instinct reprenait le dessus. « Ne m'approchez pas ! Sinon... » « Oh ! Comme elle est drôle ! » « Et tu vas faire quoi ? Crier ? » « Oh oui ! Moi j'aime les entendre crier ! » « Et si on s'amusait un peu ? » J'étais prête à en découdre, prête à me battre pour ma vie. Mais pas tuer. Je ne devais surtout pas tuer. Pas d'autres meurtres, par pitié. J'esquivais un premier combattant, mais le deuxième me flanqua un coup de poing dans le ventre, coupant court à ma respiration, tandis qu'un autre m'étreignait la ceinture. Je me débattis, en vain. A quatre contre un, je n'avais aucune chance. J'étais prête à me résigner, prête à endurer cette injustice... Je fermais les yeux.

Et il y eut des bruits de lutte. On me lâcha. Je ne compris pas pourquoi. Les voix se firent plus nombreuses. J'étais au sol, terrorisée. Ça ne me ressemblait pas. « Daënael ! Emmène là loin d'ici ! » Une voix connue. La prostituée d'hier. Comment ? Pourquoi ? Je me sentais soulevée du sol, puis reposée quelque part. Tout était calme. J'ouvris les yeux. Un jeune homme d'une trentaine d'année me regardait, l'air inquiet. « Ça va ? » Je secouais la tête par l'affirmative, me reculant, secouée de spasmes pour avoir été touchée par tant de mains. Des mains d'hommes. J'avais faillit... Je rendis le contenu de mon estomac plusieurs fois, a genoux dans l'herbe verte. Un parc. « Je vais bien. Je... suis androphobe... Ne vous approchez pas et ça ira. » Il soupira mais resta à bonne distance. « Ah... si j'avais sus... » « Pardon ? » « Ça fait un moment que je te suis tu sais. Tu es vraiment très belle comme femme. Pêché de l'Orgueil je présume ? » « Je ne... » Ah oui.. mes ailes noires. Peut-être mieux valait-il qu'il ne sache rien de moi. « Oui. » Il y avait dans son regard un petit air de déception que je ne comprenais pas. Tout était si bizarre ! « Je vais y aller » Et l'homme me laissa repartir sans rien dire, me suivant simplement du regard...

Toute la journée, je me fis abordée par des hommes et je fus très surprise de la contenance de mon estomac, que je cessais de vider devant eux à chaque approche. L'expérience de la matinée m'avait mise à mal, et je craignais de subir quelques complications pour la suite.... Mais je ne savais pas encore à ce moment là que pour une fois, ma phobie m'avait bien servit.

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Dim 25 Sep 2016, 18:42


Être simplet a parfois du bon


Olwë était content. Pour une fois, il savait qu'il avait fait quelque chose de bien et comprenait pourquoi on le félicitait. En temps normal, cela lui arrivait de recevoir des éloges sans trop comprendre pourquoi et il trouvait que c'était une chose fort ennuyeuse. Ne pas comprendre. Ironique, n'est-ce pas ? Quoi qu'il en soit, ce fut avec une joie non dissimulée qu'il apprit l'existence de ce jours de congés, gracieusement offert par les organisateurs. Et Olwë savait parfaitement qui il avait envie de voir ! Le fae ne cessait de penser à son amant, de leur promesse, de tout ce qu'il pourrait découvrir durant ces épreuves et qui l'aideront à devenir l'homme idéal. Bien qu'il n'avait pas la moindre idée de ce que cela pouvait bien être... Ainsi, ce fut tout guilleret qu'il suivit en voletant les déchus jusqu'à un endroit dont il ne se rappelait déjà plus bien la fonction. Là, on lui présenta milles morceaux de tissus dont il ne comprenait pour la plupart pas l'intérêt mais qu'il trouvait cependant très jolis. L'illuminae avait toujours été intéressé par les belles couleurs et les belles matières, mais il n'en avait jamais possédé, hormis ce qu'on voulait bien lui offrir ou ce qu'il trouvait abandonné dans les maisons. N'ayant aucune source de revenue -on ne lui avait pas expliqué qu'en tant que directeur, un salaire, ce n'est pas quelque chose d'incongru- le bel homme, du haut de ses quarante ans, vivant toujours d'amour et d'eaux fraîches.  « Et vous dites que je peux prendre tout ce que je veux ? » Il soulevait chaque  sous-vêtement, chaque chemise, chaque bas... mais les trouvait décidément un peu trop compliqué à porter. « Vous n'avez pas des choses plus légères ? Et de plus solide aussi. » Quelques sourires en coin plus tard, on lui apportait tout un attirail de vêtements que les plus chastes des jeunes filles de bonne famille qualifieraient de vulgaires bouts de tissus.  Mais Olwë était content, il avait trouvé ce qu'il voulait. Et il se trouvait très beau.

Désormais paré d'un débardeur en cuir au col en V fait de tissus ainsi que d'un bas composé d'un simple bermuda de lin attaché par une ceinture de cuir noir tressé, le fae comptait bien profiter au maximum de sa journée. Mais il y a des choses qu'on ne prévoit pas toujours. Et qui sont là pour bouleverser tous nos plans. « Toi, là. Viens là. » Brutalement plaqué contre un mur, Olwë écarquilla les yeux, cherchant à comprendre ce qui était en train de lui arriver. « J'ai envie de baiser, et t'es peut-être ce qu'il y a de moins pire ici, toutes ces gourdasses seraient pas foutue de lécher un minou si on le leur collait sous le nez.» Des mots, pleins de mots incompréhensibles. Le fae paniquait, sa respiration et son rythme cardiaque s’emballèrent dans un concert chaotique. Il avait peur de cette fille, c'était la première fois qu'on l'approchait d'aussi près ! « Hein ? » Il n'avait rien de plus à dire, coupé dans son élan par une douleur à l'entre-jambe qu'il n'avait jamais ressentit auparavant, horrible, lui arracha un cris de douleur et de surprise. Et même si la demoiselle ne l'avait pas particulièrement saisit fortement, le monsieur était, lui, tout a fait douillet. « Donc voilà comment ça va se passer ; je vais te faire des trucs qu'on ose pas raconter aux adolescents de peur de les décourager d'apprendre à faire des préliminaires, et quand j'aurais décidé de passer aux choses sérieuses, tu pourras plus tirer sur ta pipe sans avoir des images dans la tête et une gaule telle que t'en a jamais eu. » « Geh... Bzh... Peux... m'lâcher... siouplaît... pas tout compris... c'est obligé ? » Il avait pleins de questions dans la tête, et tout se bousculait très vite dedans si bien qu'il arrivait à peine à formuler une phrase complète. Tout ce qu'il avait compris, c'est que la fille qu'il avait devant les yeux allait lui faire des choses. Et qu'il ne valait mieux pas lui dire non. « C'est pas une question, pas une hypothèse, pas une demande. Tu va me suivre et tu va aimer ça. J'ai une chambre assez grande pour faire rentrer un harem, et il est bien possible qu'on soit rejoint par quelques copines qui ont pris trop au pied de la lettre le nom "Avalon". »

Sans trop comprendre comment, submergé par des idées toutes plus farfelues sur la nature de ces choses qu'elle allait lui apprendre, Olwë se retrouva dans une chambre, sur un lit, très joli cela dit en passant. Il était paralysé par la peur, incapable de se décider sur ce qu'il pouvait bien faire ou sur ce qu'il ne devait pas faire. Encore à cet instant, l'homme n'avait rien comprit au caractère sexuel de ce qu'ils pourraient bien faire à deux. Il n'avait jamais imaginé ces choses là autrement qu'avec un homme, et même ça, c'était tout nouveau pour lui. Pourtant, dans un élan de lucidité - et peut-être aidé par certains accessoires présents qu'il reconnaissait -, une pensée se frayant lentement au travers des connexions grillées de sa caboche. Et soudain, il eut l'illumination. « On... on peut faire ça avec une... femme ? Ça a des trous une femme ? Comme un homme ? » Étrangement, sa question innocente le fit se sentir très bête, mais aussi tout petit, dans cette grande chambre. Tout, tout petit, de plus en plus petit, jusqu'à ce qu'il ne fasse pas plus de la taille d'un poing. Sans le savoir, Olwë venait de se sortir tout seul d'un très mauvais pas. Pour le meilleur et pour le pire. Et il s'enfuit à tire d'ailes sans demander son reste, mais certains qu'il n'oublierait pas de si tôt l'étrange aventure qu'il venait de vivre.

873 mots (sans les paroles de Tuvi)
Merci à Eerah pour son aide nastae
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Dim 25 Sep 2016, 18:58

Séléna ignorait comment elle s'était retrouvée à la Porte Nord. Il lui semblait connaître cette cité sans pour autant jamais n'y avoir mis les pieds. Debout sur le pont du barrage, elle fixait l'horizon, le bruit de l'eau qui s'écoulait de la Rivière Éternité à la mer couvrant le bruit des oiseaux qui volaient haut dans le ciel. Elle les regardait aussi, eux qui étaient le symbole d'une liberté qu'elle savait ne point posséder. Un jour, elle se rebellerait, lorsqu'elle en aurait le pouvoir. Contre quoi ? Elle l'ignorait encore. Le vent caressa sa peau, faisant voleter sa robe et ses cheveux dans la direction de son regard. Le soleil se couchait lentement mais sûrement, illuminant les paysages dont les ombres se mouvaient, bien obligées de suivre sa royale domination. Et si elle arrivait à commander au soleil ? Et si ce dernier n'existait que pour elle ? Dans le fil de ses pensées, elle ne remarqua pas qu'un homme se tenait à côté d'elle. Il l'observait. Il s'agissait d'un envieux mais de ceux qui arrivaient à se contrôler. À vrai dire, ils avaient été beaucoup à courir après la jeune femme mais ils s'étaient tous fait évincer par une force mystérieuse. Lui seul avait réussi à la suivre. Il n'oubliait pas sa mission, bien entendu, mais il se sentait étrangement inspiré par d'autres actes que ceux de la luxure en sa présence. « J'espère que vous n'allez pas sauter... » fit-il d'un ton on ne peut plus sérieux. Elle tourna la tête vers lui, sa vision momentanément obstruée par ses cheveux. Elle passa sa main dans ceux-ci afin de les enfermer derrière son oreille. « Et si je le faisais ? » demanda-t-elle calmement après qu'un silence se soit installé. « Je serai obligé de sauter pour vous rattraper dans ce cas. ». Elle le quitta des yeux, fixant de nouveau le paysage. Le bruit de l'eau les obligeait à parler un peu plus fort. Elle soupira. « Ne vous inquiétez pas pour moi. Vous pouvez partir en toute tranquillité. ». Il tourna légèrement la tête. « Je n'ai pas l'intention de partir vous savez. Vous n'êtes pas une Déchue, moi oui, et vous êtes sur mon pont. ». « Votre pont ? ». Elle rit très brièvement. « Le pont du Dædalus plutôt. ». Il produisit une expiration amusée avant de tourner légèrement la tête de droite à gauche plusieurs fois. « Ne pensez-vous pas que le peuple seul façonne les Rois ? Et si cette cité existe, n'est-ce pas pour abriter un peuple à qui, au final, elle appartient ? ». Elle ne répondit pas. « Je vous observe depuis quelques minutes. Vous me semblez être le genre de femme qui réfléchit un peu trop. Cette fâcheuse tendance pourrait vous faire passer à côté de bien des expériences qui, j'en suis sûr, vous feraient le plus grand bien. ». Légèrement agacée par les prétentions de cet homme, elle lui demanda alors, un peu brusquement : « Quoi comme expériences ? ». « Hum... » fit-il en se rapprochant un peu du bord. « Sauter dans le vide par exemple... ». « Vous êtes fou ! ». « Certains le disent effectivement. Seulement, vous, vous me rappelez quelqu'un ; une femme qui adore sauter dans le vide sans savoir si quelqu'un viendra la rattraper ou non. ». « Alors elle est folle, également. ». « Non, parce qu'elle sait très bien que dans le cas où personne ne se risquerait à la rattraper, elle pourrait se sauver elle-même. Sans doute est-ce cela la véritable puissance ? ». Séléna resta un instant interdite avant de demander. « Comment savez-vous que je pensais à cela ? ». « Ce n'est pas compliqué en vous observant un peu. Vous êtes le portrait type de la demoiselle qui semble en détresse mais qui pourrait combattre les dragons bien mieux que n'importe quel chevalier. Seulement, de vous à moi, je ne pense pas que vous en ayez l'étoffe pour le moment. Plongez dans vos réflexions, vous risquez de vous perdre. Il suffirait que vous sautiez pour que tout s'éclaire pourtant... ». « Essayez-vous de me manipuler ? ». « Qui n'essaye pas de manipuler son entourage ? » fit-il dans un sourire mystérieux. Faisant mine de partir, il murmura un « Bonne soirée. » comme si de rien n'était. Il continua un peu son chemin avant de lui jeter un dernier regard, constatant avec déception qu'elle ne le suivait pas. Sauf qu'au lieu de la trouver, il ne cueillit que du vide. Ses yeux s'agrandirent et il se mit à courir, se jetant du barrage pour aller la rattraper en jurant. Ce fut in-extremis et il lui fallut de grands efforts pour ne pas atterrir brutalement dans l'eau avec elle. Une fois qu'ils furent assez loin de la cascade, il la regarda, un sourire malicieux germant sur ses traits. Il la lâcha dans ce qui semblait être un estuaire. Il se laissa ensuite aller dans l'eau à son tour, l'attrapant pour la coller contre lui car, visiblement, elle ne savait pas vraiment nager. « Et après c'est moi qui suis fou ? ». Semblant totalement émerveillée par la situation, bien qu'elle ait bu la tasse, elle se mit à rire avant de reprendre son sérieux pour lui répondre. « Je savais que vous viendriez me chercher. ». Admettant sa défaite, il décida d'un même temps de ne pas chercher à la séduire pour le compte de ce concours. « Vous devriez abandonner l'idée d'épouser la Bûche Sauvage. Peut-être est-ce parce que je suis jaloux de ce type qui semble exceller dans un domaine qui chatouille l'ego masculin mais je trouve qu'une femme comme vous ne va pas avec un rustre sans cervelle qui ne pense qu'à coucher avec toutes les prostituées du coin. Vous méritez un homme ambitieux, quelqu'un de mystérieux ou, que sais-je encore, peut-être un homme qui saura vous surprendre et faire battre votre cœur bien plus vite que ne va votre raison. ». Il la ramena sur la berge. « Je vais vous raccompagner. » conclut-il.

1010 mots
Ha ha Olwë ton post m'a trop fait marrer XD
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Dim 25 Sep 2016, 23:42

Après avoir joué au Dædalus, la Dame Rouge reprit une apparence plus standard. L'argent qu'elle avait réussi à récolter permettrait sans doute à cet homme, Pillip Ishkan, d'agrandir ses locaux. Elle ne connaissait que peu de choses sur ce dernier mais il l'intéressait. Quand bien même la rébellion qu'elle menait contre Zane devait le priver d'une bonne partie de ses sujets, elle ne crachait jamais sur ceux qui pouvaient lui profiter ; au moins autant qu'elle pouvait leur profiter. En revenant sur ses pas, elle déposa les fruits de sa récolte et accepta les offrandes. À vrai dire, elle était déjà l'une des importantes clientes de plusieurs magasins de lingerie d'Avalon. L'art des Déchus en la matière dépassait de loin celui de toutes les races des Terres du Yin et du Yang et la Démone avait été éduquée de façon à ne pouvoir jouir que du meilleur. Elle ne désirait que la perfection en plusieurs domaines sur lesquels elle était totalement intransigeante. Celui de ses dessous en faisait partie. C'est donc avec un sourire satisfait qu'elle emporta avec elle quelques pièces qu'elle enfila une fois dans sa chambre. Elle allait rester ainsi, sans plus de vêtements. Après avoir enfilé les bas qu'elle accrocha à son porte-jarretelles, elle s'assit sur une chaise, nouant le soutien-gorge en dentelle comme si elle avait fait ceci toute sa vie. Son coude à présent sur la table, elle posa ses doigts sous son menton, adoptant une position qui laissait envisager qu'elle réfléchissait. À quoi ? Cela restait à déterminer. La sortant de ses pensées, un homme se présenta à elle, invisible pour les vivants. « Ils prévoient d'envoyer des Déchus te faire succomber. ». « C'est « vous » Loki ; et vous le savez très bien. ». L'Esprit Parasite sembla amusé, son faciès se déformant comme si la folie l'envahissait soudain. « Tu vous, tu vous... quelle importance ? Mais soit. Je venais simplement vous prévenir de ce fait. ». Elle sembla ennuyée, pinçant l'arrête de son nez entre son pouce et son index. « Certes, très intéressant. Encore une information inutile en somme. Moi qui pensais que vous trouveriez Elizabeth rapidement... À croire que votre femme ne vous manque pas tant que cela. ». Il y eut un silence. « Elle est plus maline qu'elle n'en a l'air. ». La Dame Rouge soupira, coupant court au don qui lui permettait de voir les Esprits. Elle lui reparlerait lorsqu'il deviendrait intéressant. En attendant, elle se leva de sa chaise, cherchant dans la chambre qui lui avait été assignée de quoi s'occuper. Il y avait quelques jeux de société et, surtout, des cartes.

Lorsque l'on frappa à sa porte, la Démone avait mis une robe. Elle n'allait pas gâcher la surprise après tout. « Entrez. » fit-elle distinctement. Trois hommes se présentèrent. Seulement, avant qu'ils n'aient pu dire quoi que ce soit, elle leur coupa l'herbe sous le pied. « Nous savons, vous et moi, ce que vous faites ici. Inutile de gâcher votre salive de ce fait. ». Elle sourit devant leur étonnement. Bien entendu, ils ne savaient pas qui elle était puisqu'elle avait pris soin de se dissimuler pour les épreuves. « Je vous propose donc de jouer cela aux cartes dans un jeu où les perdants se déshabillent au fur et à mesure. Le gagnant est celui qui ne finit pas nu. Donc... si vous gagnez, je vous donnerai le droit de parcourir mon corps comme vous le voudrez. Par contre, si je gagne... hum... que ferais-je de vous dans ce cas ? ». Elle tapota le paquet de cartes sur son menton d'un air distrait puis sourit.

« Oh, il semble que la chance ne me sied guère... ». La Démone s'amusait avec eux. Elle avait fait exprès de perdre la première manche, juste pour que leur salive leur coule lentement mais sûrement sur le menton. Retirant sa robe, elle leur fit admirer ses dessous sans en faire trop. La simplicité était parfois la clef d'une victoire on ne peut plus écrasante. La Dame Rouge aimait les mises en scène mais la vulgarité n'allait pas à son statut. Elle pouvait l'être pour jouer mais elle ne l'était pas en réalité. Le péché qu'elle affectionnait n'était en rien celui de la luxure et son orgueil n'était au service que d'un autre vice plus... délicieux ; le vice des conquérants. Quoi qu'il en soit, même si elle aurait pu gagner sans tricher, simplement en comptant les cartes en jeu, elle décida de ne point perdre de temps, laissant son esprit vagabonder vers d'autres occupations plus intéressantes. Elle utilisa tour à tour l'hypnose et les Esprits présents pour lui indiquer les jeux de chacun. Elle se permit même de s'exclamer en direction d'un coin de la pièce pour pouvoir échanger deux cartes. Inévitablement, elle gagna. Tous ici savaient deux choses. La première c'est qu'elle avait triché. La deuxième c'est qu'elle pouvait gagner sans le faire ; gagner et bien plus si elle le souhaitait. « Bien. Hormis si vous avez des réclamations, nous nous verrons d'ici deux lunes. Ne me faites pas faux bond, vous le regretterez amèrement. ». Elle fit un mouvement de la main afin de les inviter à sortir.

856 mots
Je ferai le post PNJ demain ^^ Bonne nuit =D
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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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◈ Parchemins usagés : 4874
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Dim 25 Sep 2016, 23:53



La Bûche Sauvage


Finalement j’avais dû faire plus de vente que je ne le pensais puisque j’étais encore dans la course. Je dois bien admettre que voir certaines participantes se démener de la sorte pour obtenir la main de la « Bûche Sauvage » était assez impressionnant. J’avais presque l’impression d’avoir pris la place d’une personne qui avait la réelle motivation d’épouser Readen Liddell. Après tout, même si je jouais le jeu, ce concours était plus fait pour oublier les événements passés. Pour m’amuser. Mais peu importe. Je restais quand même. Juste pour le sport. Savoir jusqu’où j’étais capable d’aller. Et cette journée de repos offerte, je comptais bien en profiter comme toutes candidates dont je faisais partie ! Et cette pause, je vais la rentabiliser au maximum ! Étonnement, ces épreuves sont épuisantes. Plus psychologiquement que physiquement. Trouver des astuces pour être meilleure que les autres avec mon faible potentiel, il faut se creuser les méninges.

Dans ma chambre, je trouvais une nouvelle lingerie. Bien plus fine et délicate que celle proposée jusqu’alors. « En quelle honneur ? ». Peu importe. Le nombre de participants se réduisait de plus en plus. Ce devait un bonus pour ceux qui étaient toujours en liste. Je touchais avec délicatesse le tissu soyeux, la dentelle finement cousue. Chaque détail avait sa place et était soigneusement réfléchis. J’enfilais avec délicatesse l’un des fin sous-vêtements avant de me diriger vers la garde-robe. J’avais déjà eu un aperçu de ce qu’il s’y trouvait en y cherchant une tenue pour jouer mon rôle de vendeuse ambulante de sex-toys. Et j’avais déjà une idée de ce que j’allais mettre pour trainer en ville. J’attraper une robe courte et blanche, puis des collants. Je veux bien jouer le jeu, mais quand on prend sur mon temps à moi, ce genre de tenue est peut-être un peu trop… Provocante. Ou en tout cas, pas assez habillée. Puis j’agrémentais la tenue d’accessoire que je trouvais. Ce pouvait être une ceinture, des mitaines, ou même un foulard. Une fois prête, je sortais de la maison et m’envolais vers les quartiers du centre. Il y avait quelques bar dans lesquels je pourrais me détendre un peu.

Avant de descendre, j’avais pris un peu de hauteur pour redescendre en piquet vers les quartiers du centre en frôlant les habitations. Du coin de l’œil je pouvais voir un autre Déchu faire de même et me dépasser. Rabattant un peu plus les ailes, je pris alors de la vitesse pour de nouveau le doubler. Et nous voilà parti dans un duel pour arriver le premier en bas… Qui se finalisa par ma défaite. Je remontais la falaise et atterrie enfin dans les quartiers, le Déchu toujours à mes côtés. « Bravo. Un instant j’ai cru que vous alliez gagner. » - « Un instant j’ai cru qu’en gentleman vous me laisseriez gagner. », répliquais-je en refaisant ma coiffure qui s’était décoiffée lors de mon plongeon. Ce qui le fit rire. « Que diriez-vous d’un verre, tant que vous êtes encore libre ? ». Je regardais mon interlocuteur, interrogative. Je ne comprenais pas ce qu’il voulait dire, et il sembla l’avoir deviné. « Vous participez au concours pour devenir la femme de la Bûche Sauvage, non ? » - « Ah ! Ça ! ». Oui j’en fais partie. Mais s’il savait à quel point être l’épouse de cet homme m’importait peu. Ce pouvait être intéressant certes. Mais je ne suis pas ici avec la rage de vaincre comme certaine. Cependant… Ce pourrait être drôle de ne rien lui dire de tout ça et de faire comme si je désirais réellement être l’ultime finaliste. « En effet, ce serait peut-être plus compliqué. J’accepte votre vers avec joie. A condition que vous le payez. ». Je commençais à avancer dans la rue, tout en l’entendant rétorquer sur ma phrase. « C’est moi qui ai gagné il me semble. » - « Peut-être, mais c’est ma journée et vous avez proposé le verre. » ajoutais-je sans me retourner.

Finalement on se retrouvait tous les deux pour faire plus ample connaissance dans un bar à l’ambiance festive. Et je fus bien heureuse d’être avec ce Déchu. Je dois bien avouer que j’hésite encore entre un Luxurieux ou un Colérique, mais il s’était imposé devant moi et m’avait fait du rentre-dedans si peu subtile. Je ne m’en serais pas sortie sans lui et aurait probablement fini dans sa couche. C’est le bras de mon nouveau compagnon autour des hanches, serré contre lui que l’on s’était dirigé vers le bar. Un gage de sûreté selon lui. Au début j’en doutais un peu, mais il avait probablement raison car le chemin fut plus calme après. « Ça ne t’as pas gêné tout à l’heure ? » - « Non t’inquiète. J’ai juste pas l’habitude de me faire agresser de la sorte. ». Je bus une autre gorgée du breuvage que l’on m’avait servis. J’ignorais ce que c’était. Un cocktail à base de rhum… Une spécialité du bar, d’après mon partenaire. Mais il ne devait pas y avoir que du rhum dans ce cocktail car déjà je me sentais d’humeur joyeuse. « Tu es une potentielle épouse de la Bûche Sauvage. En théorie ceux qui restent sont des bons partis, puisque la Bûche Sauvage est sensé tous nous surpasser. » - « Est-ce que ton égo serait touché par hasard ? », fis-je avec un sourire moqueur. « Tous les hommes d’Avalon ont leur égo touché dès qu’on parle de lui ! », me répliqua-t-il dans un rire franc. « Mais au lieu de dire n’importe quoi, encore un petit ? » - « Pourquoi un, et pourquoi petit ? ». Car même fort, ce cocktail était sacrément bon !

Au fil que la soirée avançait, je ne me rendais pas compte que le Déchu s’était, beaucoup, rapproché de moi. Qu’il avait de nouveau commencé à poser ses mains sur mes hanches et dessiner la courbe de mes épaules. Je riais de ses blagues et de sa répartie. Répondais aux pics qu’il me lançait. Mais ses gestes mesuré, doux qui me frôlaient plus qu’ils ne me touchaient. Je n’y prêtais guère attention. Alors je me levais, comme si de rien était. « Il commence à faire tard, je vais y aller. » - « Je te raccompagne. D’ici que tu fasses une autre mauvaise rencontre. » - « C’est gentil, merci. ». Comme à l’aller, c’est le bras dans mon dos, mais cette fois-ci la main légèrement plus bas que les hanches que l’on avançait. Je ne me voyais pas voler jusqu’à mon lieu d’hébergement provisoire. J’étais bien trop fatiguée, entre ces deux derniers jours, plus cette étrange, mais délicieuse, boisson. Je posais ma tête sur son épaule et fermais les yeux le temps d’arriver à destination, me laissant guider par le Déchu. Le geste de trop probablement. Car en rouvrant les yeux, nous ne nous trouvions pas sur la route menant vers la grande maison. « Où sommes-nous ? » - « Juste un raccourcis. » - « Vraiment ? Je préfère prendre la bonne route, même si c’est plus long tu sais. ». Il s’arrêta et me fixa dans les yeux, me tenant par les hanches. « Celle-ci est très bien tu verras. ». Je déglutis, mais ne me défit pourtant pas de son emprise délicate. Comme si son regard m’envoutais et m’empêchais le moindre mouvement. Cette fois-ci je sentais très clairement ses mains remonter le long de mes côtes, tout en douceur,  pour aller ensuite dans mon dos dégrafer mon soutien-gorge. Je retins un hoquet de surprise. Je voulais partir. Mais il me gardait captive de son étreinte… Et toujours de cet étrange regard hypnotique. C’est lorsqu’il commença à m’embrasser langoureusement, tout en remontant ma robe que je me décidais enfin à agir. Je repoussais le Déchu et, me rendant compte que le fourbe m’avait petit à petit acculé à un mur, je me baissais pour passer sous ses bras et échapper à son étreinte. Je regardais d’un œil mauvais le échu qui m’avait tenu compagnie toute la soirée. Puis je lui crachais, furieuse, alors qu’il approchait pour une seconde tentative, « Je n’aime pas ce raccourcis. », avant de m’envoler vers ma chambre. Comme initialement prévu.

©Code by Zab


Post III Mots 1311


La fête va enfin commencer, Sortez les bouteilles, fini les ennuis

Vive les pionniers, Les rebelles et les révoltés

 (:KYRA:)  :
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Mar 04 Oct 2016, 12:21


La Bûche Sauvage
Rp spécial


Afin de répondre à une optique plus, disons, décente, Carmina avait été appelée afin de tester les candidates. Ces dernières étaient libres d'aller où bon leur semblait lorsque rien ne leur était donné à faire. Aussi, si ces dernières se promenaient dans la cité d'Avalon, elles pouvaient voir autour d'elles que l'événement soulevait les foules et les passions. Le premier jour, lorsqu'elles étaient apparues au balcon, des plumes magiques avaient dessiné leurs faciès et, depuis, il se vendait dans les rues de la Cité Déchue tout un tas d’œuvres à leur effigie. Peintures, dessins, livres, billets d'opinions, assiettes, collections de lingerie à leur nom, les artistes et artisans redoublaient d'imagination afin de vendre au mieux des articles qui, d'ici quelques années, auraient sans doute doublé de valeur. C'était une occasion en or de faire des affaires. Les chambres des candidates étaient nettoyées tous les matins après leur réveil et, souvent, un bouquet de fleurs ou d'autres objets étaient déposées sur leur chevet ou sur leur lit. Leur nombre commençait à diminuer de façon drastique mais ainsi était la compétition. Beaucoup s'étaient laissées tenter par le charme des Déchus qui, loin d'être de stupides séducteurs à la gomme dignes des hommes hélant les demoiselles dans la rue sans la moindre stratégie, possédaient un savoir faire hors du commun. Contrôlant les sens, beaucoup avaient usé de ce don pour faire ressentir des frissons délicieux à leurs cibles. La moitié des candidates avaient donc succombé, ce qui clairsemait délicieusement les rangs. Tant mieux. Carmina n'avait pas envie que cette journée se transforme en une sorte de cauchemar des plus pénibles où elle serait la surveillante de femmes et d'hommes – pour ce qu'il restait de ces derniers – aussi intenables que des enfants de maternelle. Elle aimait le calme et la discipline. Il en faudrait pour ce que les candidats auraient à faire aujourd'hui.

Après un petit déjeuner copieux, petit déjeuner qui s'adaptait aux besoins de chacun, les participantes furent conviées à la rejoindre dans une sorte d'énorme construction en pierres, complètement déserte, à l'exception de plusieurs établis et étagères sur lesquels se trouvaient des matériaux divers. Carmina, une sorte de bandeau en métal sur les yeux, fit face à la foule. Elle n'était pas aveugle mais préférait s'aveugler, bien que cela soit relatif. La jeune femme avait un mode de vie sans doute différent de celui de la plupart des individus. Quand elle créait, elle avait besoin de « sentir » les choses. « Bonjour à toutes. Aujourd'hui sonne le commencement d'une épreuve qui ne fera en rien appel à vos qualités... ». Elle marqua une pause, cherchant un mot qui aurait pu convenir sans blesser l'ego de ces femmes et... oui, de ces quelques hommes également. Puisque les hommes étaient minoritaires, elle parlerait au féminin. Ne trouvant rien, elle abandonna sa phrase. « C'est plutôt vos qualités manuelles et votre imagination qui seront testées avec moi. J'ai mis à votre disposition beaucoup de matières diverses pour une raison qui me semble évidente : vous allez devoir construire quelque chose pour la Bûche Sauvage, un objet qui lui correspond d'après vous et que nous lui ferons livrer. ». Elle sourit. « Il n'y aura qu'une seule gagnante mais sans doute l'homme voudra-t-il vous rencontrer ultérieurement si votre création le touche. ». C'était envisageable. « Évitez de créer des objets sexuels. Je pense qu'il en possède assez et il serait de bon ton de l'étonner. Tout le monde connaît son ardeur charnelle, ce ne serait pas originale. Faites parler votre cœur... Et si votre unique objectif est de vous faire sauter par lui à vie, hé bien... essayez de ne pas le montrer. ». Sans doute Carmina était-elle frigide ou bien trop raisonnable mais elle ne voyait pas en quoi un homme comme la Bûche, capable de faire s'époumoner toutes les prostituées d'Avalon sans qu'il n'ait à les payer, était intéressant. À ses yeux, seul le travail comptait. Elle ne voulait pas d'un bon baiseur, elle préférait les hommes qui avaient un métier, l'aimaient et le pratiquaient jour après jour en essayant de toucher la perfection et le beau. Toutes ces femmes et tous ces hommes, à ses yeux, n'étaient que des individus sans cervelle, attirés par l'odeur du foutre et de la chair. Ça ne l'intéressait pas. Elle souhaitait que cette journée se termine et qu'elle puisse rentrer chez elle, loin de tout ceci.

730 mots.

Explications


Hello o/ Je suis en retard - comme le lapin d'Alice - mais l'important c'est d'arriver un jour ! /sbaf
Cette semaine vous devez construire un objet qui sera remis à Raeden ultérieurement. Vous êtes dans une sorte de hangar en pierres avec plusieurs matériaux (tissus, métal, plumes, glaise etc etc). Vous avez la matière que vous voulez à disposition, à vous d'user de votre intelligence/agilité/magie pour créer quelque chose qui ne ressemble pas à une crotte. Il y a plusieurs établis sur lesquels vous pouvez travailler =)

Déroulement
du RP


Ceci est un RP spécial et par là-même, il vous imposera de poster une fois par semaine, chaque 'séance' de messages sera séparée par l'intervention d'un organisateur, qui seront représenté pour l'occasion par Mitsuko, jouant un PNJ, et moi-même, jouant Queen Valann (la Vincide de la Luxure, donc) ou un autre PNJ selon le cas.

Vous devez faire des messages de minimum 650 mots. Vous avez officiellement jusqu'au samedi 8 Octobre - OMG on est déjà en octobre O_O pour poster =) Bon jeu.

Participants


  • Yulenka (Vampire) - Ne veut pas d'enfants
  • Melody (Dullahan) - Ne se prononce pas
  • Annabeth (Rehla) - Ne se prononce pas
  • Séléna (Elémental) - Ne se prononce pas
  • Sylbille (Orisha) - Veut des enfants
  • Emy Vanteska (Démon) - Ne se prononce pas
  • Gabrielle (Elémentale) - Ne veut pas d'enfants
  • Mitsuko Taiji (Démone) - ...
  • Olwë Ayasca (Illuminae) - Veut des enfants
  • Kyra Lemingway (Déchu) - Veut des enfants plus tard


Gains
& Participations


On en parle, on en parle o/
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Stanislav Dementiæ
~ Sorcier ~ Niveau II ~

~ Sorcier ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 1378
◈ YinYanisé(e) le : 30/01/2016
◈ Âme(s) Soeur(s) : Aggripina, la seule, l'unique.
◈ Activité : Mangeur officiel de chaire fraiche
Stanislav Dementiæ
Sam 08 Oct 2016, 12:34

Sylbille regarda l'établi devant elle d'un air hébété,  comme si elle ne comprenait pas ce qu'elle devait faire, ce que l'on attendait d'elle. Ses yeux étaient marqués par de larges cernes, témoins de l'horrible nuit qu'elle avait passé. Elle qui avait prévu de faire une grâce matinée et de profiter de son jour de repos, elle n'avait pas réussi à fermer l'oeil, tracassée par les événements de la veille. Le comporteme du déchu n'avait cessé de l'obséder et même lorsqu'elle était sortit du lit,  elle n'avait pas réussi à penser à autre chose. Elle ne s'était même pas aperçu que de nombreux conçurent n'étaient pas revenus à la maison qui leur était réservée, trop préoccupée par ses propres problèmes pour remarquer quoi que ce soit.

Et maintenant, l'orisha payait le prit de sa nuit blanche. Elle devait lutter pour ne pas piquer du nez et, même si elle forçait dessus, ses yeux se fermaient régulièrement, avant qu'elle ne les rouvre dans un sursaut coupable, vérifiant autour d'elle que personne n'avait remarqué. La nouvelle épreuve avait débuté et ses adversaires étaient déjà tous en train de s'activer autour d'elle, créant de leur main des sculptures, des vêtements ou encore d'autres objets qui se révéleraient sans doute grandioses une fois terminés... La chasseuse, elle, restait plantée là, assise sur un tabouret devant un parchemin toujours vierges où elle avait voulu faire une liste des objets qu'elle pourrait concevoir, et pourquoi pas quelques croquis. Une heure déjà qu'on les avait convoqué, et Sylbille n'avait toujours rien noté sur son bout de parchemin.

Les règles étaient pourtant simples. Créer un objet à l'image de la Bûche Sauvage, selon sa propre interprétation. Tout le monde semblait déjà avoir une idée très précise de ce qu'ils allaient faire mais la tête de la Gandr restait désespérément vide, sans aucune esquisse de prototype. A l'effigie de son futur mari -du moins elle l'esperait- ? Quelle ironie de rester bloquée aussi longtemps sur un tel sujet. Car là était le problème : elle ne savait rien de cet homme. Elle ne l'avait même jamais rencontré ni aperçu. Tout ce qu'elle avait entendu de lui était sa renommée à Avalon, et elle en avait déduit qu'il serait un bon parti. Mais elle ne savait rien de personnel... Ce qui compliquant la tâche pour lui faite ce cadeau.

La chasseuse, sans s'en rendre compte,  fixait le travail de sa voisine. Celle-ci, pensant sans doute qu'elle s'apprêtait à recopier ses idées, passa un bras autour de sa statuette et déménagea sur un autre plan de travail. Sylbille se retrouva seule. Elle devait se dépêcher,  si elle ne voulait pas perdre. Elle gigota sur sa chaise, et se prit le visage entre les mains. Elle entendait déjà c e que sa mère lui dirait si elle la voyait dans cet état. "Allez, secoue toi un peu ! Tu n'es pas là pour compter les grains de poussière mais pour représenter la digne lignée des Gandr ! Ne nous faut pas honte !" Oui, il était vrai qu'en s'étant présenté ici, c'est un peu toute sa famille qu'elle incarnait. Elle n'avait pas le droit de se ridiculiser.

Si elle ne connaissait pas grand chose de ce personnage, elle se l'était déjà imaginé. Alors pourquoi pas commencé par là. Ce cadeau au moins pourrait informé Raedden de sa propre personnalité, de ses attentes pour ce mariage... Quel qualité voulait-elle trouver chez cet homme. Bien évidement,  il devait être fort, combatif. Il devait aimer l'art du combat comme elle même.  Il devait être capable de pouvoir la protéger de tous les dangers. Capable d'honorer sa famille... Mais ce qu'elle espérait vraiment,  c'est qu'il puisse l'aimer telle qu'elle était... Sylbille se mit lentement en marche et alla cherche quelques matériaux qu'elle rassemblement la sur sa table.

Quelques heures plus tard, elle se trouvait devant sa propre création. C'était digne d'un enfant de cinq ans, qui aurait fait un cadeau pour la fête des pères,  mais Sylbille en était fière. Il s'agissait d'une hache qu'elle avait fait elle même, avec un bâton de boit et des éclats de métaux,  qu'elle avait décoré avec différents éléments qu'elle avait pu trouver. Ce n'état pas du grand art, mais c'était tout ce dont elle avait été capable.
763 mots
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Sam 08 Oct 2016, 13:14


La Bûche Sauvage

Enora et ses nouvelles amies n'étaient pas revenues. À présent seule, je fixais le plafond de ma chambre, me demandant où me conduirait cette aventure. Je ne pouvais pas gagner, pas face à des femmes qui me semblaient bien plus belles et carnassières que je l'étais. La Bûche Sauvage... Cet homme méritait donc que l'on se batte pour lui, autant ? J'avais du mal à imaginer que l'amour puisse naître d'une telle épreuve. Est-ce que l'intéressé se souciait seulement de ce qui était en train d'être accompli ici ? Était-il au courant ? Et, si oui, approuvait-il cette méthode ? Le fait qu'un concours, aussi grandiose soit-il, décide pour lui de quel devrait être son Destin ? Petit à petit, une magie toute particulière dessinait pour moi les contours d'un monde que je m'inventais. Les illusions prenaient un malin plaisir à prendre la forme d'un homme qui changeait de visage à chaque fois que mes pensées sur la Bûche Sauvage évoluaient. Était-il bon ou n'était-il autre qu'un égocentrique qui prenait un plaisir malsain à observer les hommes et les femmes se battre pour un titre qui n'était, au final, que du vent ? Je ne me croyais pas au dessus des autres mais tout ceci me dépassait simplement. Je croyais en l'amour, un amour pur et unique qui se créerait par l'intermédiaire d'un regard échangé au hasard. Le hasard existait-il seulement ? C'est sur ces pensées que je m'endormis, inconsciente du fait que, en moi, existait sans doute la réponse à mon interrogation. Un jour, je serai la gardienne des secrets de l'univers. Aujourd'hui, je n'étais qu'une femme-enfant qui essayait de comprendre ce que les êtres de ce monde façonnaient.

Le lendemain, ce furent des paroles qui me réveillèrent. Ma chambre était au rez-de-chaussée de l'immense demeure et, à la fenêtre de celle-ci, se trouvait Enora, l'air boudeur. Je me redressai afin d'aller lui ouvrir. « C'était un piège ! » fit-elle d'un air indigné. « Parce que, visiblement, la Bûche Sauvage a besoin d'une femme fidèle ! C'est quoi ce bordel sérieusement ? Lui ? Qui fanfaronne à droite et à gauche, obtiendrait une bonne femme qui n'irait jamais voir ailleurs ? Bonjour l'image de la femme ! ». Je ne savais que lui dire. Elle était déçue des événements et je me sentais désolée pour elle sans connaître encore ni le pourquoi, ni le comment. « N'ont-ils pas signalé que la Bûche Sauvage voulait en finir avec son existence de luxure ? ». Je l'avais dit d'une toute petite voix, n'étant moi-même pas très sûre d'avoir réellement entendu ces mots. Peut-être les avais-je rêvé ? « Balivernes ! Éliminée de la compétition seulement parce qu'on a pris du bon temps ! Les mœurs déchues sont en train de disparaître, je te le dis ! Ça sent le roussi dans cette ville ! Et le Dædalus qui n'intervient même pas ! ». Je ne savais réellement pas quoi faire contre l'indignation de ma « cousine ». Pire, je n'étais pas d'accord avec elle. Je croyais en l'amour véritable, celui capable de faire tomber toutes les barrières, celui capable de rendre les hommes indifférents aux autres femmes et les femmes indifférentes aux autres hommes, comme si, dans tout l'univers, il n'y avait que la personne adorée qui existait. Sans doute était-ce une pensée naïve, oui, peut-être, mais je n'avais encore connu aucune désillusion vis à vis de mes rêves et mes jeux d'enfant. Heureusement, une femme me sauva des jurons que proférait Enora de plus en plus. Nous fixant, elle se dirigea vers la fenêtre pour la fermer, me sommant de me préparer pour la prochaine épreuve.

Dans la construction de pierre, j'écoutai attentivement les instructions avant de me tourner vers les différents matériaux. Je n'avais jamais été très douée dans le domaine du travail manuel. Ce que je faisais avec ma sœur ne concernait que nos jeux et était très loin d'être des œuvres d'art. Après un instant à réfléchir je m'approchais d'une feuille de parchemin, cherchant de l'encre et une plume. Dessus je notai quelques mots avant de commencer à plier le papier afin de former une sorte de fleur de lotus très mal agencée. Perséphone et moi-même en avions déjà fait plusieurs mais cela faisait longtemps. J'entrepris donc de l'arranger pour qu'elle soit un minimum présentable avant de la poser sur un établi.

726 mots



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Sam 08 Oct 2016, 14:27



La Bûche Sauvage
Emy & autres amoureuses

Le lendemain, un petit-déjeuner des plus copieux leur avait été servi. N’ayant jamais eu l’occasion d’assister à un tel déploiement de succulentes gourmandises à une heure pareille, la jeune femme avait englouti sans la moindre retenue ce qui lui tombait sous les doigts. Son œil doré se régalait de ces pâtisseries au parfum entêtant, et le sucre qui fondait sur sa langue lui faisait tourner la tête. Cela avait été un moment de pure délice. Seulement, toutes les bonnes choses avaient une fin. Alors qu’elle savourait une énième part de gâteau sans prêter d’attention à aucun de ses camarades, les concurrents furent invités à se rendre aux prochaines festivités. Contrariée de devoir quitter un buffet d’une telle qualité, elle avait obéi à contrecœur, arborant un air renfrogné tout le long du chemin. La curiosité ne la caressait même pas, et en voyant les lieux où se déroulerait sa future aventure, elle ne put s’empêcher de lâcher un soupir. Un amoncellement de gravats témoin d’un déployable abandon, voilà ce qu’elle en retenait. L’annonce d’une épreuve autrement plus manuelle était néanmoins parvenue à lui redonner le sourire. Enfin, cette histoire prenait une tournure intéressante. Lorsque la créature qui se tenait face aux candidats expliqua le déroulement des opérations, elle haussa un sourcil. Que pouvait bien importer à la Bûche Sauvage de recevoir un présent de leur part ? En dehors du fait qu’il en possédait sans doute des milliers venant d’admiratrices sensiblement plus douées et dégoulinantes d’amour, il pouvait avoir tout ce qu’il voulait.

La démone se creusa la tête, à la recherche d’une idée suffisamment brillante pour que son cadeau puisse être remarqué. Cela ne donnait rien, et les nombreux coups d’oeil qu’elle jetait aux créations de ses camarades ne parvenaient qu’à assombrir son humeur. S’approchant d’un monticule de glaise, elle se mit au travail. Ses doigts pétrissaient la terre avec maladresse pour tenter de former une sculpture quelconque. Son ouvrage ne ressemblait à rien d’autre qu’un tas informe et brun. La colère alluma son regard, et elle lança son poing dans l’oeuvre, éclaboussant au passage le jeune homme qui se tenait à ses côtés. Sans s’excuser, elle s’éloigna pour voir ce qu’elle avait d’autre à disposition et essuya ses mains sur un chiffon qui passait là. Après de multiples hésitations sur la nature de sa fabrication, elle ravisa ses objectifs, se rendant à l’évidence. Viser le remarquable lui était impossible. Sans doute fallait-il qu’elle donne vie à quelque chose. Là devait être l’importance de l’épreuve, et si ce n’était pas le cas, elle devait avouer qu’elle s’en souciait autant que des problèmes de digestion d’un âne. Cela faisait plusieurs minutes qu’elle traînait vers les établis, cherchant une illumination, lorsque son regard croisa une quantité impressionnante de plantes. Sans la moindre raison, elle éclata de rire. Quelques concurrents se tournèrent vers elle d’un air réprobateur pour la voir s’approcher des végétaux avec un enthousiasme certain.

Sans perdre davantage de temps, Emy s’attela à la tâche. Ses mains abîmées fouillaient la végétation tant bien que mal. Quelquefois, il lui fallait les examiner de près pour parvenir à les reconnaître. L’expérience lui rappelait de délicieux souvenirs. Sa mère avait été une grande herboriste, et même si ses talents concernaient davantage les poisons que les remèdes, elle avait eu le temps de lui apprendre quelques recettes tout à fait agréables. Lorsque tous les ingrédients furent réunis, elle attrapa un bol en bois dans lequel elle les dispersa. Un pilon lui servit à écraser les feuilles et les tiges pour en révéler le suc. Une fois son mélange terminé, elle partit chercher une large bande verte et une ficelle dorée. Il ne manquait qu’un réceptacle. La couture n’avait jamais été son point fort, et faire de son mieux n’amena qu’un bien piètre résultat. À plusieurs reprises, l’aiguille se planta dans ses phalanges, dénigrant le tissu. Quelques gouttes de sang tâchèrent la précieuse pochette. S’apprêtant à glisser un mot avec les herbes, elle se ravisa au dernier moment. Un homme avec de grandes responsabilités avait bien droit à un peu de détente, et elle préférait lui laisser la surprise des effets de sa petite création. Ce ne serait sûrement pas un cadeau d’une grande beauté ou d’une utilité indéniable, mais elle avait au moins réussi à produire quelque chose. Le coeur gonflé de fierté, elle déposa le sachet près des autres présents. Elle espérait seulement ne pas s’être trompée sur le dosage.

Résumé:

Post n°6 - 738 mots

Code by Joy
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Sam 08 Oct 2016, 15:54

Une accalmie dans la tempête qu'occasionnait ce choc des cultures chez la vampiresse. Elle n'avait pas pu profiter de son séjour comme elle l'avait espérer, chacune de ses sorties devenant un parcours du combattant pour fuir les mouvements de foule qu'elle occasionnait, et repousser les avances quasi systématiques de biens des déchus, et même de déchues ! Ils ne lui avaient rien épargné, usant de tous les subterfuges, des plus subtiles aux moins travaillés, certains faisant même preuve de prodiges d’ingéniosités et de complexités. Le moins qu'elle puisse dire, c'était que ce peuple faisait honneur à sa réputation en la matière, elle avait même découvert certaine techniques que son esprit n'avait même pas imaginé. La bagatelle oui, mais avec panache et maîtrise s'il-vous-plaît ! On était loin du démon en rut qui était prêt à sauter sur tout ce qui bougeait, ou qui accablait les demoiselles d'un "Hé mademoiselle, vous êtes charmante !" sur un ton tellement déplorable qu'il fallait faire preuve de toute sa retenue pour ne pas leur encastrer la tête dans le premier mur venu. Néanmoins, cela ne rendait pas l'affaire plus simple. Et Yulenka savait que ce qui était pour elle comme une malédiction, n'était pas étranger à la passion et l'obstination des déchus.

Fatiguée de toujours devoir fuir ou repousser les gens, qui sous l'effet de son charisme en venaient parfois à perdre l'esprit et à oser toutes les incartades, elle avait également eu les oreilles qui sifflaient. Elle avait entendu plusieurs fois une épouvantable rumeur qui la mettait tout à l'honneur sur le plan sexuel, faisant d'elle la femme à séduire, et surtout à "honorer"..... Pour soi-disant connaître une jouissance divine. Si elle tenait le triple idiot qui avait lancé cette rumeur là.... Comme si elle avait eu besoin que l'on donne une raison supplémentaires à ces hommes et femmes pour la harceler. Au final, la vampiresse s'était retrouvée à rester enfermée dans sa chambre, ne la quittant que pour simuler la prise de déjeuner, avant de se cloisonner immédiatement dans ses appartements. Mais même ainsi, on trouvait encore le moyen de mettre en avant son absence, prétextant qu'elle se faisait "désirer" qu'elle se "préserver" et autres sornettes du genre. C'était à ne plus savoir que faire pour avoir la paix, sinon attendre que cela ne se termine, et espérer que les prochaines épreuves seraient moins accablantes. Et justement, celle qui suivit s'afficha comme une véritable bouffée d'oxygène. Juste elle, des matériaux, sa créativité et c'était tout. Pas de foule, pas de pseudo prétendant, pas de situation embarrassante ou inconfortable.

La vampiresse en poussa un soupir de soulagement et réfléchit à ce qu'elle allait faire pour son père. Dans une optique bien différente des autres concurrents, elle savait comment le toucher, et de toute manière quelque chose venant d'elle lui ferait toujours plaisir. Elle réprima un petit rire en se souvenant des dessins, qu'elle trouvait aujourd'hui absolument horrible, mais qu'à l'époque elle avait offert si fière à son père. Et à quel point sur son visage, elle avait toujours eu l'impression de lui faire le plus beau cadeau du monde. Même si le dessin était très laid en fin de compte. Mais à présent, elle n'était plus une enfant. Elle avait quelques notions de plus, son intelligence et son agilité. Qu'allait-elle bien pouvoir lui faire..... Ce n'était pas comme s'il avait besoin de quelque chose. Surtout que, en plus d'être forgeron, il sculptait le bois, et pouvais donc se faire tout ce qu'il désirait. Mais ce dernier point lui donna une idée. Sculpter du bois..... Elle l'avait déjà vu faire maintes et maintes fois. Elle comprenait à peu près la technique, et avec de la patience et de l'application, elle pourrait bien lui faire une petite sculpture. elle prit tout le nécessaire à son ouvrage, des blocs de bois, des marteaux, des ciseaux, des sortes de petits burins, du papier à poncer, des limes et même de la peinture. Pour une fois, il n'était pas question d'aller enquiquiner une des candidates. Elle voulait profiter de ce moment pour juste créer, et en faisant cela, surtout se poser, et se vider l'esprit.

Elle se mit au travail, dégrossissant le bois, le travaillant, l'affinant encore, attaquant les détails, le tout en se concentrant sur ce qu'elle faisait. Elle avait déjà fini la tête de son œuvre, un ours, et elle observa son résultat, assez fière. Elle poursuivit son entreprise.... Mais alors qu'elle se concentrait, son cerveau lui s'emballa..... Il se mit à penser à pleine d'idées à même temps, trouvant et accumulant toutes les opportunités que la sculptures pouvait lui offrir, tout les possibilités pour un nombre infini de résultats. Tant et si bien qu'elle se mit à avoir mal à la tête. Et que lorsqu'elle s'arrêta pour remettre un peu d'ordre dans ses pensées, et voir où elle en était, elle eut une drôle de surprise. Qu'est-ce que c'était que ce trou béant en plein milieu de son ours ?! Et comment elle allait bien pouvoir récupérer ça ?! La vampiresse observa son œuvre, un peu effarée. Elle ne pouvais pas se permettre de tout recommencer, elle n'en avait pas le temps. Que faire ? Bien embêtée, elle se ressaisit, et décida d'improviser. De coup de limes par-ci, des coups de ciseaux par-là.... Et elle était parvenue à donner une forme artistique à ce trou béant, l'habillant de belles courbes..... Mais laissant toujours un trou ! Elle réfléchit à un moyen de le rendre moins important, moins "vide"..... Et elle se décida alors à faire un autre ours, plus petit, qu'elle allait mettre à l'intérieur du plus gros. Cette fois-ci, elle fit très attention de le faire en entiers et bien comme il fallait !

L'ourson finit, elle le plaça dans l'ours plus gros et observa le résultat. Singulier mais pas horrible. Elle termina de poncer le bois, avant de le peindre un peu par endroit et de le vernir. Sous le dessous de cette curieuse statuette, elle grava un Alice. L, pour indiquer à son père de qui venait ce présent, et qu'il puisse le garder. Ce n'était finalement pas grand chose, et l’œil expert de son père ne manquerait pas de trouver mille et un défauts à sa sculpture. Mais c'était fait avec la même sincérité que son cœur de petite fille. Et elle savait qu'il le sentirait, qu'il le devinerait. Elle savait que, si c'était bien à lui qu'on remettait tout cela, il serait touché. Mine de rien, elle y avait passé toute son après midi et même un début de soirée. Mais son "Ours deux en un", lui semblait chouette. Elle le remit à qui de droit, avant de finalement s'en retourner dans sa chambre, s'enfermer jusqu'à la prochaine épreuve, l'esprit un peu plus léger pour cette fois-ci.
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[Rp Spécial][-16] La Bûche Sauvage

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