Quelle idée il avait eut de trainer dans un tel endroit. Totalement perdu dans ce labyrinthe végétal, il avait l’impression de tourner en rond. Dès le début cela sentait être une mauvaise chose que de s’aventurer à l’intérieur de la Forêt des Murmures, mais le Berserker en avait décider autrement en pénétrant au sein de cette dernière. Les lieux étaient sombres et étroit, remplis d’arbres qui ne faisaient que le gêner dans ses mouvements, sans compter sur les créatures, plus qu’hostile, trainant dans les environs. Celles pensaient que l’homme ne les voyait pas, cachées dans un fourrés ou derrière un arbre à le surveiller, guettant ses moindres faits et gestes. Mais Jekk, malgré la pénombre, parvenait à les distinguer très nettement à chacun de leurs mouvements, les surveillants lui aussi.
Enfin continuant à avancer malgré tout, sans trop savoir où il allait, il finit par apercevoir ce qui ressemblait fortement à un village. Peut-être les gens qui y habitaient allaient-ils pouvoir l’aider à trouver une sortie dans cet enfer. Il fallait essayer de toute manière, sinon l’homme n’allait pas s’en sortir. S’avançant quand même avec prudence en direction du village, Jekk s’arrêta à l’extrémité de ce dernier afin de vérifier si ce dernier n’était pas là pour attirer les âmes perdues comme lui, un piège de brigands ou tout autre chose qui risquerait de lui attirer des ennuis. Restant pendant un instant à guetter, le Berserker dû finalement en conclure que ce trou paumé au milieu de la forêt était tout ce qu’il y avait de plus normal dans ce monde. Ce relâchant alors, il s’aventura à travers les rues jonchés de feuilles et de brindilles, craquant sous ses bottes, de ce village. Et même si Jekk cherchait comment s’en aller de la Forêt des Murmures, il n’était pas pressé pour autant et chercha ce qui se rapprochait le plus d’une auberge, afin de ce ressourcer avant de repartir. Mais au lieu de cela, il fut interloqué par une foule de personne agglutinée autour d’un homme qui semblait parler d’une façon des plus vigoureuse. Poussé par la curiosité, le guerrier alla voir de quoi il retournait, et levant la tête il écoute l’orateur perché sur un estrade improvisé, par ses soins certainement.

…Je vous le dis ! Nous allons droit à notre perte si nous continuons à laisser cette bande de malfrats œuvrer en toute liberté. Ils ne sont pas ce que vous croyez êtres, ils cachent leur jeu depuis le début. Et nous ! Nous tous ! Nous les laissons faire sans lever le petit doigt, sans ce douter qu’au moment propice ils profiteront de notre naïveté et que cela signifiera notre fin à tous. Levez vous et rebellez vous contre cette vermine qui nous ronge de l’intérieur, comme une maladie en sommeil attendant que l’on soient au plus faible pour faire enfin surface. Prenons les armes et…

Ta gueule vieux fou !

Retourne chez ta mère !

Tu ne sais pas ce que tu racontes ! Cette bande nous à déjà aidée par le passé, pourquoi ses hommes seraient-ils une menace ?

Insultes et autres arguments visant à défaire ceux de l’orateur fusèrent dans tous les sens, transformant le dialogue en une véritable cacophonie. Il ne manquait plus que des projectiles pour un lynchage public en bonne et due forme. Mais ce ne fut pas le cas, au lieu de cela les plus mécontents s’en allèrent sans demander leur reste, éclaircissant petit à petit la foule, ne laissant que les plus curieux ou ceux s’ennuyant. Cependant, Jekk faisait un peu partit des deux catégories et resta donc sur place, jusqu’à remarqué qu’il ne resta plus que lui face à l’orateur. Malheureusement ce dernier le remarqua plus rapidement que le Berserker et pointa celui-ci du doigt.

Vous ! Oui vous là ! Vous ne faites pas partit des habitants de ce village. Vous pourrez certainement m’aider. Il le faut ! Sinon nous sommes tous perdus. Je vous en prie ! Vous pourrez avoir tous ce que vous désirez. De l’or ! Les gens comme vous adore l’argent non ? Je suis prêt à vous récompenser grassement si vous nous débarrassez de ses malfrats !

Surprit, Jekk avait soudainement l’impression d’être le centre de l’attention, sans compter que l’orateur avait la voix qui portait d’assez loin, renforçant ainsi encore plus cette désagréable sensation.
Les mains légèrement en avant, le guerrier essaya de faire taire cet homme de la plus simple des manières.

Heu… Ouais… Ouais. J’vous aiderez, mais pitié fermez-là.