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 [Rp Spécial - Event] La Revanche

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Lun 05 Sep 2016, 03:35

A peine remise sur ses pieds, Bellatrix manqua de retomber lourdement sur le sol à plusieurs reprises. Son corps était à bout, son esprit aussi, et elle avait bien besoin que quelqu'un lui vienne en aide. « On devrait se dépêcher de trouver un endroit où dormir. Je n'aime pas me retrouver dans le noir sans lumière. » Sur ses mots, la dame chercha à tâtons une branche suffisamment solide pour supporter son poids, et au bout de plusieurs essais, finit par être convaincue de sa trouvaille. Sans bâton de marche, de toute façon, elle ne serait pas allée bien loin en l'état. La nuit était déjà tombée lorsqu'elle découvrir un abris ressemblant à l'antre d'un animal sauvage, dissimulé sous une pierre. Autrefois, la vaillante chasseresse qu'elle fut n'hésitait pas à se fondre dans la végétation, à dormir à même le sol dans la boue et à se nourrir d'insectes visqueux. Ce n'était pas une nuit couchée dans les feuilles mortes qui allait la tuer. Alors, en prenant toutes les précautions du monde, la Dementiae s'installa le plus confortablement possible, amassant autant de végétation que possible autour d'elle. « Au moins, ici, on serra un peu à l'abri des intempéries. Et j'espère aussi qu'on serra suffisamment cachés pour ne pas être démasqué... J'ai bien besoin d'une bonne nuit de sommeil... » Elle ne fit bientôt plus attention à ce qui l'environnait, ni aux bruits inquiétants, ni aux odeurs enivrantes, ni au froid, ni à la faim. Son épuisement était tel qu'elle s'endormit à point fermé, pour ne ré-ouvrir l’œil qu'au petit matin.

Une brise fraîche caressa son visage, tandis que son ventre criait famine. Par chance, elle avait gardé quelques champignons de la veille, qu'elle avala sans se poser de questions. Puis, avant même d'essayer de se lever, elle but de longues gorgées d'eau, sentant que ses muscles endoloris n'allaient pas lui faire de cadeau. La dame prit ensuite le plus grand soin du monde à se masser longuement chacune de ses jambes. Il n'était pas question pour elle de risquer bêtement la blessure à trop se précipiter. Et ce fut seulement une fois qu'elle jugea son état correcte qu'elle prit appuie sur sa canne de fortune et retrouva une position un peu plus verticale. La tête lui tourna, et elle retomba au raz du sol plusieurs fois... mais finit tout de même par tenir à peu près debout. La journée risquait d'être longue, et il lui fallait à tout prix trouver un endroit éloigné, à l'abri de tout danger, pour se terrer jusqu'à la fin de cette épreuve. Elle n'était pas de ceux qui pouvait poser des pièges, attaquer les autres et se battre pour la victoire. Sa seule chance d'aider son équipe, et elle le savait, était de rester en lice... mais surtout en vie. Aucune illusion ne lui était permise. « J'ai besoin de me cacher. Je suis faible, je ne vous servirais à rien. Mais si je reste jusqu'au bout, peut-être que ma participation comptera. Est-ce que vous avez une idée d'un endroit où je pourrais me rendre ? » Bellix était étrangement lucide en ce début de matinée... mais la situation allait rapidement dégénérer.

Al'Kezar l'avait vu. Et si un Esprit pouvait trembler de peur, alors tout son corps serait actuellement secoué de violents spasmes. Il savait où se trouvait Bellatrix, il savait comment la rejoindre. Mais il venait de croiser la route d'une créature si hideuse que même son imagination folle avait du mal à en accepter l'existence. Et il était terrorisé à l'idée que sa bien aimée puisse croisé son chemin. Sans perdre une seule seconde, il fondit jusqu'à la chamane. Mais il était déjà trop tard. Le cris de la bête se fit entendre, menaçant. « Bellix ! Cours ! » « Qu... ? » Ils n'avaient pas le temps de réfléchir. Elle était lente... si lente ! Mais certaine pourront le confirmer, il n'y a pas que le sang de taureau qui donne des ailes... La peur aussi. Mais pas n'importe laquelle. De celle qui vous colle au tripes, de celle qui vous maintient en vie. La Dementiae usa de toutes ses forces, même insoupçonnées, pour fuir la chose. Elle ne se préoccupait même pas de savoir si cette dernière la suivait. Elle ne voulait même pas se retourner. Oh... qu'elle erreur elle fit ce jour-là ! Toutes ses forces l'abandonnèrent, sans crier gare. Bellatrix chuta à genoux, puis face contre terre. Alors elle pleura en silence, certaine que sa fin était proche, certaine qu'elle ne pouvait pas s'en sortir. Pas cette fois.

800 mots - A2
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Lun 05 Sep 2016, 04:07

Si on ne devait définir Nawel que par un seul de ses traits caractéristiques, beaucoup choisiraient sans nul doute sa malchance extrême. Née humaine, ce qui n'était déjà pas un soi un cadeau de bienvenu en ce monde, la demoiselle avait grandit à l'écart des autres enfants de son âge. Les siens, et ce n'était un secret pour personne, possédaient une aura d'anti-magie plus ou moins puissante... et bien, bon nombre de plaisantins disaient pour se moquer que la sienne portait la poisse au lieu d'annuler la magie. Le quotidien était rapidement devenu invivable pour tous les membres de sa famille, qui finirent par l'abandonner. Pas un jour sans qu'un outil se casse, sans que l'un d'eux se blesse, sans qu'un malheur ne s'abatte, par sa faute, sur leurs pauvres têtes. Laissée à la rue, l'enfant n'en garda pas moins un coeur pur et tenta malgré ses misère de semer le bien autour d'elle, croyant dur comme fer que ses efforts seraient un jour récompensés. Malheureusement, plus le temps passait et plus sa malchance s’aggravait et se propageait. Certains disait même d'elle qu'elle était capable de contaminer autrui, de leur voleur leur chance. Devenue adolescente, Nawel ne supporta plus toutes ses railleries et chercha à devenir quelqu'un de bien, d'important, pour que nul ne puisse plus jamais se moquer d'elle. Mais une fois encore, tous ses espoirs furent réduits à néant, lorsqu'au lieu de sauver un parent, elle le précipita à sa chute. Tous se détournèrent d'elle et la considérèrent comme maudit. On ne la regarda plus, on ne l'approcha plus, et bientôt, tous se mirent à ignorer sa présence, si bien qu'elle devint semblable à un fantôme, en moins mort. Mais parmi tous les habitants d'Utopia, un homme plus malins que les autres comprit le potentiel caché de la pauvre jeune fille. Il fut le premier à lui tendre la main, le premier à lui offrir un avenir. Et Nawel saisit sa chance et la serra de toutes ses forces. Elle travailla durement, écouta les précepte de son bienfaiteur et y adhéra totalement. Bientôt, elle devint une assassin à part entière, capable de tuer sans même le désirer, capable de faire passer n'importe quel meurtre pour un banal accident. Car qui peut savoir les véritables intentions d'une personne, à moins de lire dans ses pensées ? L'Assassin de la Malchance... Voilà comment la demoiselle voulait se faire connaître.

Et c'est peut-être dans cet optique qu'elle répondit à l'appel et se rendit sur cette île. Elle n'avait qu'une mission. Tuer ceux qu'elle pouvait atteindre, soit les plus faibles. Il lui suffisait de vouloir les aider, pour qu'une catastrophe survienne... Et elle qui croyait en l'Aether de la Mort, elle se disait partisane des Aetheri pour cette guerre. Ainsi, seuls ceux de blanc vêtue seront ses victimes. La première fut une jeune femme, qui embourbée dans un marais, requis son aide. Nawel lui tendit une liane, qui bien entendu, céda au pire moment. La dame retombant dans les sables mouvant la tête la première, et mourut étouffée. Satisfaite, l'assassin repartit en quête d'une seconde victime, marchant à son rythme. Elle aperçut au loin un homme, piégeant les alentours d'une maisonnée, mais ne s'en préoccupa pas. Elle rencontra un peu plus loin, au bord d'une falaise, un homme d'âge mure qui tentait de remonter courageusement. Bien entendu, elle lui tendit la main... Une main moite, sans aucune prise, glissante... qui propulsa le bougre quelques centaines de mètres plus bas. Parfois, Nawel avait de la peine pour ses victimes, et enviait aussi les autres assassins. Etre discret, se fondre dans la masse, tuer sans trace... Oh, elle savait tout de la théorie, de comment tuer proprement, de comment cacher un corps... Mais sa force résidait dans son manque de chance, et son Maître lui répétait sans cesse qu'il serait fort dommage de gâcher un si beau cadeau des Aetheri. Un fléau, qui s'était transformé en cadeau... L'esprit plus léger et focalisé sur cette pensée, la demoiselle poursuivit son périple, en quête d'autres êtres à aider !

723 mots - A2 limite A3
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Lun 05 Sep 2016, 18:19


De ses doigts graciles, la jeune femme battait le rythme des petites gouttes de sang qui s’écoulaient sur le plancher.
Ses longs ongles noirs caressaient le vide pour mieux apprécier cette douce musique qui raisonnait à ses oreilles. La sorcière trouvait la scène particulièrement délectable surtout après avoir découvert qu’il s’agissait d’un humain. Elle n’avait pas vraiment eu le temps de voir qui était sa victime avant de lui trancher la gorge. Il était rentré sans prévenir et elle s’était empressé de lui faire payer son intrusion sans se poser de questions.
L’homme pendu par les pieds derrière sa silhouette sombre, s’agitait à peine. De sa gorge tranchée, s’écoulaient les derniers instants de sa vie. Il s’étouffait, s’étranglait dans un effluve de sang qu’il cracha en suffoquant. Dans quelques secondes il ne serait plus.
Aurora s’était installée en tailleur sur le plancher du chalet pour mieux observait sa victime du coin de l’oeil. Elle trouvait le temps long et commençait à s’ennuyer. Accoudée sur son genou, elle traçait des spirales infinies du bout de ses ongles canalisant son impatience. L’homme finit par laisser échapper son dernier souffle qui fit sourire la sorcière qui se redressa sans un mot. Elle poussa son cadavre pour passer et le laissa se balancer dans le vide dans un grincement sinistre.
Elle n’avait pas vraiment d’idée concernant la suite des événements. Ses aspirations étaient aussi sombres que ses pensées. Tout ce qu’elle souhaitait c’était de l’action. Elle était venue pour ça.
La porte claqua derrière elle alors qu’elle s’avançait sur le seuil du chalet. Il ne semblait pas avoir âme qui vit à des lieux à la ronde.
Aurora observa le soleil au-dessus de la cime des arbres en se protégeant les yeux de la luminosité.

- [b]Maudit soleil,[/b] soupira-t-elle.
Elle laissa tomber son bras contre elle et pencha sa tête vers les rivages brumeux. Si la nuit accompagnait parfaitement bien les obscurs agissements de la sorcière, la journée ne laissait que peu de chance pour surprendre ses victimes. Non pas que le corps-à-corps lui déplaisait en soi, mais surprendre sa proie, voir la terreur et l’incompréhension dans son regard au moment du trépas était ce qu’elle préférait.
Elle se redressa dans une posture nonchalante alors qu’elle arpentait le chemin qui menait vers la plage.
C’était par là qu’elle était arrivée dans la nuit et elle avait eu le temps de remarquer de drôle de fioles poser en évidence sur la grève. Elle pensait qu’il était peut-être temps de regarder s'il ne s’agissait pas de quelque chose qu’elle aurait pu utiliser pour créer un piège.
L’air marin souleva ses cheveux noirs alors que ses bottes foulaient le sable encore froid. La journée était encore jeune et il lui restait du temps pour parfaire la mission qu’on lui avait confiée. Tuer le plus de personne, c’était tout ce qui lui importait. Si Aurora servait le mal, elle le faisait bien, se complaisant dans ce rôle qui s’était imposé à elle depuis son plus jeune âge.
Elle ne connaissait pas la compassion et n’avait aucune pitié. Un parfait mélange pour un assassin au sang-froid qu’elle était.
Elle s’arrêta un instant en fixant les vagues et l’étendue de la grève. Il lui semblait percevoir une chose invisible, une infime variation de la magie qui la fit grimacer.
Elle se baissa lentement aux aguets et s’approcha avec précaution des potions. Son regard ne quittait pas les alentours, prêt à déceler la moindre menace. Ne voyant rien de suspect, elle finit par attraper une fiole et l’examina au travers du verre. Avec minutie, elle fit sauter le bouchon et sentit la substance en essayant de deviner les effets.
Des oiseaux s’envolèrent à tir d’ailes, l’obligeant à se détourner de la potion. Nul doute que rester à découvert ne lui serve en rien. Elle referma la fiole en la posant sur le sable. Après l’inspection des autres contenus, elle en ramassa deux et laissa les autres en place dans un sourire machiavélique.
Elle fit quelques pas en arrière et s'observa la plage avec défiance. Si quelqu’un se risquait à boire une de ses potions, il serait surement servi. Elle ricana avant de se retourner pour se dissimuler dans la forêt qui bordait les abords de l’île.



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Mar 06 Sep 2016, 12:28


« Il me semble que ta fin approche. Je doute que tu puisses préserver les apparences encore longtemps, quand bien même tu prends un infini soin à les sauver. Bientôt, le masque cédera et la vérité éclatera au grand jour. Je suppose que les réactions ne se feront pas attendre. J’ai hâte de voir ce qu’ils vont te faire. » - « Tu me parais enthousiaste à cette idée. Je croyais pourtant que nous nous battions pour le même camp et que tu avais décidé de ne plus t’en prendre à tes alliés, pour le moment. » - « Tu es l’exception. » - « Quel honneur. » - « Ce n’en est pas un, je veux simplement ta mort. » - « Quand suis-je tombé en disgrâce ? » - « Tu oses poser la question … » soupira-t-elle, quoi qu’avec un léger sourire aux lèvres. « Nous nous entendions plutôt bien, autrefois. » - « Nous avions des intérêts communs. » - « C’est la même chose, pour toi. » Elle haussa légèrement les épaules. Cette époque était révolue, à présent. Elle ne comptait pas s'attarder dans le passé. « Ne sois pas si sombre. Tu as provoqué tout ce qui t’arrive. » - « J’aurai dû pressentir tes intentions. » - « Oui, tu aurais dû. Tu n’es qu’un idiot, Niklaus. Tu as oublié à qui tu avais à faire. Tu as joué. Tu as perdu. » - « Je ne me laisserai pas abattre aussi facilement, ma chère. » Elle rit. « Tu crois encore avoir la maîtrise de ton destin. Ta naïveté est touchante. Prends garde à toi, Sorcier. Je n’en ai pas fini avec toi. » Dans un trait d’arrogance, elle tourna les talons et s’éloigna du Mage Noir. Agacé et contrarié, il l’observait tandis qu’elle s’éloignait. Il n’avait pas abattu toutes ses cartes. Même si elle se plaisait à le rabaisser, il était un adversaire de taille et la partie continuait. Peu à peu, il établissait une stratégie. L’Ange des Abysses n’était pas une femme que l’on éliminait aisément. Il aurait pu tenter de se débarrasser d’elle, durant la nuit, peut-être même dans la seconde. Après tout, elle lui tournait le dos. Seulement, il savait qu’elle aurait le dessus. Il devait agir de façon détournée et sournoise. Il se préparait déjà la suite. « C’était magnifique, vraiment. » articula une voix faussement troublée et larmoyante, en mimant des larmes qui coulaient sur ses joues. « J’avais quelques commentaires en réserve mais la prestation était si belle, je ne pouvais l’interrompre. » La Sirène tâchait de l’ignorer. La tâche était ardue. Il était plutôt difficile de faire fi qu’une encombrante demoiselle qui tournoyait autour de soi en geignant. Cette fille était une plaie. Vanille n’avait pas le souvenir qu’elle était si horripilante et exaspérante, lorsqu’elle était en vie. Cette réalité était certainement le plus excédant : Blanche était devenue plus puissante depuis qu’elle n’existait plus.

« Voilà qui est plutôt flatteur. » chantonna tout bas la voix de la jeune femme, amusée par l’effet qu’elle semblait produire sur ses deux interlocuteurs du moment. Perchée sur un rocher à quelques pas de là, elle les contemplait, songeuse. Son regard glissa sur les entraves qui les empêchaient d’agir à leur guise. Ils étaient enchaînés l’un à l’autre et n’avaient pu se libérer. Peut-être était-il venu l’heure de se faire adorer comme une Déesse. La perspective avait de quoi flatter son orgueil, déjà démesuré. « Je peux arranger cela, si vous le souhaitez. » ajouta-t-elle en penchant la tête sur le côté. « Vous m’avez l’air mal en point. Cette mascarade éprouve les participants. » continua-t-elle, jouant les douces bienfaitrices. « A défaut de prendre un repos suffisant … Buvez à votre soif. » Elle avait tendu le bras et une cascade d’eau fraiche, sortie de nulle part, apparue. Elle sourit. « C’est mieux que l’eau salée. » Ils avaient de la chance : ils se battaient pour le bon camp. La Khæleesi n’aurait pas été si miséricordieuse avec des Adorateurs des Dieux. Malgré tout, il n’était guère dans ses habitudes d’être aussi prévenante avec des étrangers. Si elle était parfaite dans son rôle, elle était tout de même impatiente qu’il se termine. Elle n’avait simplement pas envie d’être agréable et bienveillante envers des inconnus. Le sacrifice était néanmoins nécessaire et il était d’une moindre portée, à côté de l’importance de cette Guerre à gagner.

Au loin, les cris de la bête retentissaient. Vanille ne s’en préoccupait pas. Il mettrait du temps à venir dans les parages. De toute manière, elle ne le craignait pas. Les pires monstres n’étaient pas difformes, gigantesques et imposants.

750 mots - En B4 avec Miles et Helly. Toujours sous une autre apparence, toujours pas reconnaissable. Partie en rose et italique : ne sont perceptibles que par Vanille.
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Mar 06 Sep 2016, 13:06


Ils auraient été nombreux à prétendre que le moment était mal choisi. Thaneta était de l’avis contraire. Tout lui paraissait parfait et elle ne pouvait s’empêcher de sourire, enchantée à l’idée que sa mission touchait à sa fin et se clôturerait – évidemment – par une réussite éclatante. Le cadre, bien que délicat à gérer, était propice à une action aussi frappante que sanglante. Un assassinat ne surprendrait personne et serait mis sur le compte de cette Guerre, de ce conflit. Ces pauvres âmes étaient déjà bien fatiguées, éprouvées par des journées longues et harassantes. Ce serait facile. Il lui suffisait d’attendre, jusqu’à ce qu’une occasion se présente. Son employeur serait ravi d’entendre que la fille était morte. Il désirait tant qu’elle rende son dernier souffle ... Il payait bien pour que cela arrive. La récompense n’était pas à la hauteur de la mission, selon la jeune femme. C’était comme un cadeau, presque donné. Elle n’avait rien à faire. Elle avait même cru, pendant une seconde, qu’elle n’aurait pas à tuer la fille elle-même. D’autres avaient pris un malin plaisir à tourmenter sa cible et elle avait douté de sa survie, face à la volonté de certains. Cependant, la fille était toujours vivante, bel et bien sur ses deux pieds, à attendre qu’on vienne lui arracher cette étincelle d’existence sombre. Soit. Thaneta remplirait le rôle. Ses petites manies, lubies macabres et inquiétantes, étaient devenues une véritable signature. Ainsi, elle avait pris pour habitude d’arracher le cœur de ses proies, pour les ramener à ses employeurs en guise de preuve – et d’avertissement, elle n’appréciait pas les mauvais payeurs. Elle n’avait cependant aucun souci à se faire, pour le contrat qu’elle était en train de réaliser. Il avait déjà versé toute la somme promise et ajouterait certainement quelques pièces d’or, lorsqu’il aurait le cœur de la Sirène entre les mains. Thaneta l’observait de loin. Pour l’heure, elle se tenait à bonne distance. La fille était entourée par des étrangers et elle se méfiait de certains d’entre eux. Mieux valait attendre. Elle n’était pas pressée. Elle était patiente. Le sort de la fille serait réglé, d’une façon ou d’une autre, maintenant, dans une heure ou deux jours. Thaneta n’avait pas le choix. Il fallait qu’elle la tue. Elle devait réussir. Il y avait de plus gros contrats à la clef. Si elle prouvait qu’elle était capable de se débarrasser d’une Enfant Déliana, son employeur la paierait encore mieux pour l’élimination d’autres Ondins, des Filles Deslyce. Thaneta secoua ses longs cheveux blancs, la mine pincée. Elle était inquiète des éventuelles représailles de la Khæleesi. D’après ses recherches, la Dame n’était pas une personne attachée aux membres de sa famille mais il lui arrivait de nourrir des espoirs pour l’un d’entre eux et elle serait certainement désappointée d’être contrariée dans ses projets. Thaneta se rassurait dans l’idée que la Khæleesi ne pouvait pas s’intéresser à une femme comme sa cible. Elle ne lui trouvait aucune qualité. Elle pouvait l’éliminer en toute tranquillité. De toute manière, la charmante Vanille était sur la liste. Elle en viendrait à bout. Elle en était certaine.

Thaneta retira doucement sa lame du cadavre sans vie d’un type, qui avait eu le malheur de la surprendre et de venir à sa rencontre. C’était certainement un autre participant. Il n’avait été en rien menaçant mais elle détestait être prise au dépourvu et ne supportait pas qu’on la dérange en plein travail, sans compter qu’elle préférait rester dans l’ombre. Personne ne devait la voir. Elle autorisait à peine ses cibles à poser le regard sur elle, même si elle adorait être la dernière chose qu’ils voyaient. « Allez, petite Lhyæræ. » souffla Thaneta, en faisant valser un poignard entre ses doigts. « Sors de ta cachette, éloigne-toi des autres. » murmurait-elle, comme une prière. Ses grands yeux rouges suivaient les mouvements, fixaient la silhouette de la Sirène. Elle était si proche. Il ne manquait pas grand-chose. D’un geste lent et appliqué, la Sorcière réunit son épaisse chevelure immaculée, qu’elle noua à l’aide d’un ruban. Elle s’attachait toujours les cheveux, lorsqu’elle s’apprêtait à donner la mort. Elle souriait, excitée comme toujours à l’idée de voler une vie. Elle avait toujours aimé ça. Elle refoulait cet étrange sentiment qu’elle avait au fond d’elle, celui qui lui susurrait que tout n’allait pas exactement se passer comme elle l’avait prévu. Qu’est-ce qui pouvait bien arriver, au juste ? Tout était parfait. Simplement parfait.

736 mots- En B1.
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Mar 06 Sep 2016, 14:56






La revanche



Je fus réveillée par le chant des oiseaux environnant. N’étant pas parfaitement réveiller, je mis un certain moment à me souvenir de ce que je faisais dans cet arbre. C’est quand je vis que j’avais de nouveau cette horrible combinaison que tout me revient.
Ma nuit n’avait pas été particulièrement réparatrice, j’avais certes pu me reposer, mais dans un confort que je ne pouvais pas qualifier de potable. Mais bon, je devais certainement m’estimée heureuse que je n’ai pas été attaquer pendant mon sommeil que ce soit par mes adversaire ou par d’étrange événement qui aurais encore pu me tomber dessus.
M’étirant, je descendais de l’arbre quand j’aperçus un éclat sur le sol. M’approchant, je pu constater qu’il s’agissait d’un miroir. «Qu’est-ce que ce genre d’objet fait ici ? » Je regardais autour de moi, peut être que quelqu’un l’avait laisser là. Mais dans ce cas, est ce qu’il ne m’avait simplement pas vu, ou peut-être m’avait-il ignorée. Et puis, est ce qu’il était bêtement tomber, ou laisser là volontairement ? bah, je verrais bien si quelqu’un le cherche plus tard. Ne voulant pas m’ajouter d’autre préoccupation, je mis le miroir dans un sac et je repris mon chemin tout en mangeant un fruit.

Au début, j’avais eu envie de m’éloigner à nouveau de la plage, mais je me souviens des cris de bêtes que j’avais entendu quand j’avais survoler la zone. Certes je n’en avais pas croisée qui volait, mais est ce qu’il y en avait pas pour autant ? je ne voulais pas prendre le risque. Tant pis, je remonterais un peu plus loin.
Longeant la plage à une distance convenable, je commençais à me dire que je n’avais pas encore été de l’autre cotée de l’ile depuis que je m’étais retrouver téléportée la première fois. De plus, avec tout ce qui c’était passée dans les zones que j’avais traversé, est ce qu’il y avait encore du monde ? on pouvait supposer que non. Cependant, je n’avais que deux directions possibles, je pris alors la direction de l’autre navire, peut être que des personnes y serais retournée pour la nuit et que j’aurais la chance d’une croisée une. Ou sur le chemin, vu que ce n’était pas tout près a mes souvenirs. Je n’avais toujours pas trouvé l’eau et les fruits n’étaient qu’une solution temporaire et pas totalement efficace. Il fallait donc que je trouve le sac et mon binôme si je voulais espérée boire autre chose que l’eau de l’étang.

Arrivée sur la plage, je remarquais une jeune femme ramassant des fioles. Elle ne semblait pas portée de sac et avait la chance de ne plus avoir sa combinaison. Est-ce qu’elle faisait partie des candidats ? ou alors était-ce une sorte d’épreuve elle aussi ? je restais en rentrait un instant, attendant qu’elle s’éloigne. Puis je m’approche de l’endroit où je l’avais vue et je remarquais des fioles. Au premier coup d’œil, il s’agissait de potion, seulement je ne savais pas vraiment ce qu’elle pouvait avoir pour effet. J’essayerais de trouver ça plus tard, dans tous les cas elles pourraient m’être utile. J’en pris alors deux et les rangeais précieusement, il ne fallait pas non plus qu’elle se casse et je repris ma route.
Mais une autre personne arriva, un homme cette fois. Lui non plus ne portait pas de combinaison, pourtant il était seul lui aussi. Il est vrai que j’avais moi-même pu enlever la mienne sans avoir trouver mon binôme, mais cela me semblait étrange. Il devait avoir un autre moyen de pouvoir s’en débarrasser d’une manier plus définitive, il fallait que je le trouve. Peut-être une de ces potions. Mais ce n’étais pas le moment. Il y avait toujours cet homme et la femme que j’avais aperçue plus tôt ne devais pas être loin. Du coup je pris rapidement mon envole et fis marche arrière, car sans que je ne sache pourquoi, je ne pouvais pas continuer sur le chemin que j’avais compté emprunter. Pour une raison qui m’échappais encore, ils semblaient avoir dans l’idée de limiter un maximum nos déplacement.
Quelque part ça pouvait être un avantage, on finirait par être proche les uns des autres et on finirait par trouver les binômes manquants. Cependant ça voudrait aussi dire qu’ont allaient être sans doute nombreux dans une petite zone. Vu que nous étions de deux camps différents, ce n’était peut-être pas une si bonne chose.

Enfin, pour le moment j’allais rester dans les airs, surtout que j’avais fini par apercevoir un autre homme sans combinaison au pied de l’arbre que je m’étais reposer, mais celui-là semblait s’être battu. Toutes ces personnes m’intriguaient fortement. Peut-être devrais-je allez les questionner ? par encore, je voulais d’abord m’éloignée de l’océan.

© Jawilsia sur Never Utopia


787 mots
En C3 ( Mitsu, tu compte comment les déplacement en diagonal? comme une ou deux cases?)
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Mar 06 Sep 2016, 17:14

Arriver sur l’ile il y a peu, j’avais regardé les personnes passées sans vraiment me soucier d’eux pour le moment. Invisible aux yeux de tous, j’observais ce qu’il se passait, j’analysais ce qu’il se passait.
Si je me trouvais ici ce n’étais pas par ce que j’avais été inviter à leur petit jeu. Surtout quand je voyais la tenue qu’ils portaient. Ils étaient vraiment ridicule. En plus, l’idée de devoir rester tranquille alors que mes ennemis étaient juste à cotée de moi, non laissez tomber ce n’était pas pour moi.
Je n’étais pas non plus ici par hasard, en fait une personne m’avait contacté pour que je lui rende un petit service. C’est parole raisonnais encore dans ma tête, il était tellement rare que l’on m’offre un travail digne de ce nom. «Elle est sur un ile en train de prouver son allégeance au Aether. Je veux que vous la retrouver et que vous l’éliminer. Vu l’endroit où elle se trouve, il ne sera pas compliqué de faire croire à un accident. Après vous avez carte blanche pour là façons que vous allez procéder. Je vous demande juste d’être discret. » je n’avais pas demander pourquoi elle voulait voir cette jeune femme morte. J’avais juste repérer une once de douleur dans son regard. Est-ce qu’elle lui avait fait quelque chose et du coup j’étais seulement là pour assouvir une quelconque vengeance ? peut-être, mais le pourquoi du comment m’importais peu.

Mais elle avait eu raison quand elle m’avait dit que je n’aurais aucun mal à faire croire à un accident. À vrai dire, je cherchais aussi dans les corps que je voyais et qui n’avait pas pu échapper au piège de cette ile. Bien sûr, ce serais dommage que l’ile elle-même m’aille enlever ma cible, mais il est vrai qu’elle recelait bien des dangers. Il y avait des pièges naturels, des monstres en tout genre et des phénomène étrange qui apparaisse ici et là sans crier gare, pour se stopper par après comme si ça n’était jamais arriver. Et à ça, il fallait rajouter qu’ils pouvaient combattre ici, ce ne serais donc pas étonnant que quelqu’un lui a mis la main dessus et lui aurais déjà réglée son compte.

Mais pour le moment je n’avais rien trouver, il fallait donc que je continue à trouver ma cible. Cependant, rien ne m’avait été dit sur les potentiels autre victime. Ils étaient ici pour prouver leur allégeance ? et ben j’allais montrée la mienne et me débarrasser de tous les candidats qui souhaitait soutenir les Aetheri.
J’avais engagé quelque combat, mais rien de palpitant pour le moment, simplement car tous ceux que j’avais trouvé était affaibli. Je n’avais pas vraiment compris ce qu’un avait voulu me dire, il m’avait demandé les yeux plein d’espoir si j’avais de l’eau et de la nourriture, de lui montrer mes sacs tout en me montrant les siens et m’expliquant qu’il voulait qu’on essaye de les ouvrir. Qu’elle genre d’épreuve pouvais ce bien être ? mais finalement j’avais abréger ses souffrances sans me soucier du reste, j’avais même l’impression de lui rendre service finalement.

Je fini par apercevoir une cabane au loin, j’avais commencé à m’approcher de cette dernière quand je sentis une vive douleur me traverser le pied. Baissant le regard, je remarquais que des petites pièces argentée et surtout pointue à souhait m’avait transpercé le pied. Je les enlevais rapidement en les jetant un peu plus loin. Ils avaient piégé certain endroit visiblement. Mais le fait que ce soit juste à proximité de cette cabane ne pouvais signifier qu’une seule chose, il y avait certainement quelqu’un à l’intérieur et il avait voulu se protéger de cette manier.
Je voulais alors rentrée à l’intérieur, mais il allait falloir que je me montre prudente, après tout il y avait peut-être d’autre piège dans les alentours, c’était même presque certain. Je m’élevai un peu dans les airs, je voulais éviter tout le pièges qui pouvais être posée sur le sol et je m’approchais d’une des fenêtres ou je pu entendre une conversation. Enfin plutôt une déclaration signifiant qu’il allait passée un très mauvais moment.
J’avais néanmoins remarquer qu’il n’y avait pas ma cible, mais je restais là un moment, je voulais savoir ce qui allait ce passée avant de reprendre ma route. Si le candidat que je voyais s’en sortait d’une manier ou d’une autre, il pourrait peut-être me dire ou était ma cible ?
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Mar 06 Sep 2016, 17:43

Lhyæræ aurait pu particulièrement apprécier cette odeur si elle n'avait pas aussi mal au ventre. Cela dit, elle avait faim également. Énervée, apeurée, exténuée, elle ne savait pas réellement ce qu'elle ressentait au fond d'elle-même. Le mélange de tout ceci la rendait instable. Sans doute se serait-elle trouvée devant une personne plus faible qu'elle l'aurait éliminée pour passer ses nerfs. Néanmoins, depuis le début, tous ceux qui croisaient sa route ne pouvaient être défaits par elle. Elle était obligée de subir. Aussi, lorsqu'il s'excusa, ce fut légèrement inattendu. Elle pencha la tête sur le côté, le dévisageant longuement. Cet homme était étrange, rien que le fait qu'il fasse cuir elle ne savait quoi le rendait bizarre à ses yeux. Il avait l'air des plus calmes alors qu'ils étaient au beau milieu d'une île, en temps normal probablement déserte, criblée d'individus qui devaient avoir envie de les étriper. Elle l'écouta, plus étonnée de rien et prit la brochette car elle ne savait pas vraiment quoi faire d'autre. « Vous êtes sûr que vous êtes Roi ? » demanda-t-elle tout bas en le fixant toujours. Pas qu'elle n'ait pas confiance en ses dires, simplement qu'un Roi qui faisait la cuisine était assez... Oh et puis, elle n'en savait rien. À quoi bon réfléchir à la question ? Elle n'avait jamais mis les pieds dans un palais ou un château alors savoir ce qu'un Souverain faisait ou ne faisait pas... « Mais oui. Disons que je vous pardonne. ». Était-elle maîtresse de la situation, de toute façon ? Elle l'écouta par la suite expliquer pourquoi il avait fait un choix. Sans doute trouvait-elle qu'il avait raison. S'il était vraiment ce qu'il prétendait être, il n'aurait pu rester neutre. C'était une guerre divine, pas une guerre raciale. Elle n'y connaissait pas grand chose, essayant de retenir ce qu'il disait en adoptant différents points de vue. Elle se fichait bien de tout ça quelque part. Elle avait grandi avec certaines croyances, la royauté de son peuple avait choisi de soutenir les Ætheri et elle se conformait à la chose. Elle n'était pas encore de celles qui cherchaient leur propre chemin. Elle n'avait pas la force nécessaire et, quelque part, peut-être songeait-elle que les Grands de sa race savaient mieux qu'elle ne saurait jamais. Elle soupira. Elle ne le trouvait pas ennuyeux. Simplement, elle doutait d'être une très bonne interlocutrice dans ce genre de débats. « Peut-être que les Divins ne jouent pas et que ce sont les Mortels qui pensent qu'ils font le jeu des Divins. » dit-elle simplement. « Enfin... je me dis, qui sommes nous pour savoir ce qu'il se passe dans l'esprit de Dieux ? Avons-nous au moins interpréter les signes correctement ? Il y a tellement de possibilités. L'homme a tendance à déformer la vérité je pense, il n'y a qu'à voir les rumeurs qui courent sur certains élèves parfois qui sont si éloignées de la réalité que... ». Elle se tut. Vraiment, elle était stupide. « Désolée. Je parle sans savoir. ». Son mal de ventre n'arrangeait pas les choses non plus. Elle posa sa main dans le sable et sentit quelque chose sous ses doigts. Par réflexe, elle saisit l'objet qui semblait inerte, légèrement froid. Ce fut à ce moment que l'homme disparut. Elle ouvrit grand les yeux, ne comprenant pas. Le temps passa avec comme seule réponse à ses interrogations un silence inquiétant. Elle était tellement étonnée qu'elle ne pensa pas à regarder ce qu'elle tenait. Après plusieurs longues minutes, ce fut son tour de disparaître.

L'Ondine apparut au beau milieu d'un couloir, tombant sur les fesses après un mouvement vain pour essayer de retrouver son équilibre. Ce fut à cet instant qu'elle vit le miroir à main entre ses doigts. Elle soupira de nouveau, passant la paume de sa main libre sur son front avant de se redresser. Où était-elle ? Comme elle doutait qu'un individu apparaisse pour le lui dire, elle se mit debout de nouveau et décida qu'elle allait essayer de trouver quelqu'un ou quelque chose, un indice peut-être ? Lorsqu'elle entra dans des latrines, elle ne put contenir sa joie. Surtout que, comble du bonheur, sa combinaison n'était plus scellée.

Après quelques minutes, elle sortit totalement nue de la pièce. Elle n'avait que faire de la nudité et si quelqu'un lui disait quelque chose, elle l'enverrait se faire dévorer par les piranhas. Elle commençait à en avoir marre de cette île et ce fait la rendait extrêmement irritable. Lhyæræ continua d'inspecter les pièces une à une jusqu'à ce qu'elle tombe sur quelqu'un. « Oh c'est encore vous ? » demanda-t-elle, visiblement ravie de le retrouver. « Vous savez ce qu'il se passe ici ou bien vous vous en fichez car vous ne craignez rien ? ». Puisque le bain était immense, elle s'avança vers l'eau et entra à l'intérieur, ses jambes mutant pour reprendre leur véritable apparence. « Moi c'est Lhyæræ, comme vous le savez déjà. Je suis une Sirène mais, du coup, je ne vous apprends rien non plus. ». Elle rit, ayant visiblement la ferme attention de se détendre un peu. « Je suis professeur à Basphel aussi. J'essaye de survivre aux élèves du moins. ». Ce qui était déjà pas mal. L'Ondine fixa un instant la deuxième femme qui était présente. Elle ressemblait à une domestique et sans doute en était-elle une. Heureusement, la Sirène était arrivée après que Zane ait quitté les lieux.

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Mar 06 Sep 2016, 23:45

Telle une résurgence du passé, son visage d'Ange n'était en réalité qu'une facette qui abritait le plus cruel des Démons. Il avait pris l'apparence d'un homme dont le faciès était aujourd'hui connu que des plus anciens. À vrai dire, ce n'était pas celui que les Ætheri avaient choisi de base mais, après tout, il pouvait bien se permettre quelques fantaisies. Il avait été décidé qu'il serait un maître de la manipulation, faible certes, mais tout de même. La femme qu'il devait tuer était de la famille de la Dévoreuse et il comptait bien mener sa mission à terme. Avait-il une raison de lui en vouloir ? Peut-être. Elle était la deuxième enfant, celle qui avait succédé à la venue de Næ. Plus que contre Lhyæræ, il se battait contre elle. Si les Ætheri s'étaient amusés à lui donner la vie, il n'en restait pas moins qu'un autre facteur entrait en jeu. Comme un pantin non terminé, lorsqu'il avait ouvert les yeux, il était tombé sur un homme à la longue chevelure noire qui l'avait fixé de ses yeux ténébreux. Il s'en rappelait parfaitement, comme si ce premier contact devrait marquer sa supposée courte existence à jamais. « Qui... ? ». « Qui je suis ? » reprit-il comme s'il avait deviné la suite de son interrogation. « Cela dépend de celui qui se trouve en face de moi. Pour toi, je serai un allié. Si tu m'aides, je te donnerai une vie bien plus longue que celle que tu étais supposé avoir. Personne ne meurt sans que je ne le décide. Personne ne peut violer mes lois. ». « Où se trouve votre intérêt ? » avait-il répliqué à l'homme qui, malgré la sûreté de ses paroles ne semblait pas spécialement charismatique. Il était simplement là, comme une illusion, un mirage. Malgré sa prestance somme toute normale, la créature se méfiait. « Tu ne pourrais pas comprendre. J'entrevois des possibilités qui te dépassent complètement. Cependant, pour te souffler quelques bribes de mon histoire, disons que je joue contre une femme qui n'a cessé de gagner contre moi durant des décennies. Il est temps que cela change. Je la ferai s'agenouiller devant ma puissance. Je l'ai prévu. Tous ces siècles à forger mon esprit et mon corps, à prévoir, à calculer... Le temps est bientôt venu. ». « Cette femme est-elle celle que je dois tuer ? ». Il avait posé sa question avec une certaine hésitation. Il n'était pas sûre de comprendre. Pourquoi venir troubler sa mission divine ? « Non. Celle-ci n'est qu'une brindille facile à écraser. Celle contre qui je me bats ne peut mourir. Néanmoins, je vais détruire son jeu, pour la simple et bonne raison qu'elle ne souhaite pas tricher et que je n'ai, quant à moi, aucune raison valable de ne pas le faire. La victoire est la seule chose qui m'importe. Je retournerai ceux qu'elle a voulu s'allier contre elle. Je ferai en sorte que la voix de leurs prières s'éteigne et que seul le silence résonne. Il est temps que le résultat de notre duel apparaisse enfin. ». Il ne disait rien, se contentant d'écouter. « J'ai perdu tant de fois. Le Destin le voulait. Pourtant, à présent, il semble me murmurer que les vents tournent. Vas, essaye de tuer cette Ondine. Pourtant, si je te donne une puissance plus importante, c'est que je souhaite te voir exercer une autre activité dans un même temps. ». Et il lui avait murmuré les secrets de sa mission à l'oreille.

Il pénétra donc dans la maison, faible. Sa puissance ne se révélerait que lorsqu'il ferait ce pour quoi il avait rencontré cet homme. Il était un poison, un espion au double jeu certain. Son apparence était très loin de passer inaperçue car il était une sorte de Réprouvé. L'une de ses faces, angélique, répondait dans une asymétrie à son autre face, démoniaque. Il était cette chose informe qui, pourtant, devait rappeler la réalité des deux axes et, surtout, celle de l'équilibre. Il était impossible de perdre des siècles durant sans que la victoire ne s'annonce. Il était le messager de la chute, celui qui devrait la trouver et lui communiquer de douces paroles. Pourtant, avant cela, il avait une Ondine à éradiquer.

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Ven 09 Sep 2016, 22:12

Le vent tournoyait dans cette ambiance étrange et Mirra ne savait toujours pas comment allait se passer cette nouvelle journée. Ses instincts primaires lui disaient pourtant de s'enfuir loin d'ici car quelque chose de dangereux se tramaient quelque part. Il aurait fallu un tempérament de fer pour se permettre quelques plaisanteries mais il devait, visiblement, s'occuper d'une personne très affaibli par la veille. Comment allait-il réagir si cette même personne venait à l'attaquer dans son dos ? Rien ne lui permettait de savoir s'il pouvait faire confiance en cette femme, elle pouvait très bien jouer un rôle pour finalement le poignarder dans son dos. Mais, contre toute attente, celle-ci faisait preuve d'une lacune niveau force, qui était un avantage pour notre Jeune Bélua si celle-ci venait à se montrer agressive.

- De mon côté, je vois très bien. Il faut remercier mes origines qui m'ont permis de voir clair dans le noir obscur. C'est plutôt agréable pour les points d'observations ou autre activité qui demande de la vigilance.

Encore une fois, celle-ci montra à quel point sa force avait été affaiblie par la journée, ce qui mettait Mirra sur un pied d'égalité avec celle-ci. Il l'était vrai qu'ils étaient aussi tout deux attachés par cette espèce de menotte et qu'ils n'avaient qu'un seul moyen pour s'en défaire. Seul problème, c'était que Mirra devait se métamorphoser mais cela relevait d'une chance et d'une malchance inouïe. Pourquoi ? Cette chance permettrait aux deux de se défaire, malheureusement sous sa forme de Chouette il ne pouvait pas contrôler son corps ni même choisir quand se métamorphoser en homme de nouveau. Qui plus est, si les deux se faisaient attaquer et que celui-ci se transformait sous le coup de l'émotion, il ne pourrait aucunement défendre cette femme affaiblie.

- Aïe ! Disais Mirra lorsque celui-ci avait oublié de marcher, ce qui serrait un peu plus l'objet le tenant prisonnier.

Une fois arrivée à destination, celle-ci fit son petit nid qui la réchaufferait puis articula des mots lui permettant de se sentir un peu plus en sécurité. Pour Mirra, il n'avait pas l'intention de dormir, son corps ne voulait en aucun cas prendre le repos qui lui était bien mérité. Il remarqua plus tard que interlocutrice venait de s'endormir, ce qui laissa Mirra seul avec ses pensées. La Chouette hulula de peur, démontrant le danger qui rôdait autour du petit groupe. Demain, ce sera sûrement pire. Je ne sens pas du tout cette histoire. Quelque chose cloche dans les parages. Et je devais faire quoi au juste ? Mirra avait oublié ses objectifs sur le peu de temps qui l'avait séparé du navire. Mais il ne tarda pas à s'endormir, fatigué de toutes ses questions.

Le lendemain fut plutôt calme, laissant rêver le vent et faisant gronder les ventres. Mirra n'avait pas mangé depuis le mince repas ramassé en chasse avec sa protégée. C'était la secousse de son estomac qui l'avait tiré de son sommeil, réveillant par la même occasion des douleurs musculaires dû à un mauvais sommeil. Il dût faire attention lorsque l'invitée de son groupe tenta de se relever. Visiblement, elle n'a même pas remarqué que nous sommes enchaînés ? Ou peut-être est-ce un jeu ? En même temps je la suis comme son ombre, elle ne peut le remarquer aussi aisément. Mais vu son état, elle ne servirait à rien si nos vies étaient en danger. Les yeux de Mirra tentait tant bien que mal de lire au travers de son interlocutrice mais la seule chose qu'il put faire était d'admettre qu'elle ne poserait aucun problème lors de leur parcours ensemble.

- On ne peut pas se cacher, nous sommes enchaînés et nous devons rester côte à côte. Il y aurait bien un moyen mais je ne contrôle pas cette façon de faire... Du coup, j'essaierai de vous protéger le temps qu'il nous faudra pour enlever ces chaînes... Il faut, de plus, que l'on puisse manger à notre faim, et.. j'ai des connaissances en chasse... Alors...

Pour Mirra, une chose était claire, chasser afin de se remplir un peu leur estomac, surtout le sien.

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Ven 09 Sep 2016, 23:01

「 La Revanche 」
Eärhyë grimaça. Dans sa fébrilité inquiète de se retrouver en une telle situation dont elle ne contrôlait rien, voir la quiétude tranquille d’une autre lui fit plus de mal qu’un coup d’épée dans les tripes. Comment certains parvenaient-ils à garder leur calme un pareil moment de danger. Le Lynx feula, un feulement que la Bélua perçut dans un murmure à peine audible. Boule de poils ? L’absence de répondre confirma son appréhension. Si la blonde ne pouvait déterminer de quelle manière, le Totem percevait une forme de puissance qui amoindrissait sa propre force, rabaissant le Lynx au rang de chaton de salon. Inoffensif. C’est alors que l’étrangère habillée l’interpella, la vouvoyant d’une voix chuintante, sereine. Ce fameux vouvoiement surprit grandement la blonde, habituée à subir quelques maltraitances en raison de ses origines. Combien de races méprisaient les Béluas au point de les considérer comme des sous-hommes ? Difficile de faire tenir leur nombre sur les doigts d’une main… Ecœurée, la jeune femme assista à la libération de la Rousse, elle-même condamnée à porter le poids de la chaîne. Chanceuse n’était donc pas le qualificatif qui lui viendrait à l’esprit, en tête, au vue de la situation qui se profilait à l’horizon. Sur un dernier hochement de tête, Eärhyë perdit de vue la Rousse tandis que les bruits d’animaux s’approchaient dangereusement. Enroulant la chaîne pendante autour de son poignet en serrant les dents, le froid des haillons mordant sa chair nue, la Bélua eut la joie de voir réapparaître sa combinaison. Décidément, ce jeu devient agaçant… Qui est le malin qui s’amuse à dévêtir les femmes pour ensuite les rhabiller comme de vulgaires poupées ? Le timbre était monté crescendo à la fin de sa question, s’épuisant sur une note aigue qui trahissait la fatigue et l’écœurement de la blonde. Cette dernière, après avoir caché ses sacs de vivre dans un renfoncement du tronc,  grimpa alors à un arbre en attendant que les animaux s’éloignent, refrénant les envies de meurtre de son Esprit Totem. Ce n’était guère le moment de se divertir.

Le ventre gargouilla un peu plus tard dans la matinée, lui rappelant toute son humanité, tandis que le troupeau sauvage s’était éloigné, laissant le silence précaire recouvrir ses droits sur la nature environnante. Se nourrir était primordial si la jeune femme souhaitait conserver ses forces, du moins ne pas les essouffler bêtement. J’aurai dû te laisser chasser, finalement, s’excusa-t-elle auprès de la Boule de Poils qui sommeillait à présent dans sa conscience. Il allait être compliqué de chasser en un tel lieu, d’autant plus qu’elle n’avait guère le matériel adéquat. Avisant des branches et des lianes, la blonde s’abîma les mains à tenter de tresser ce matériel bancal, cherchant à obtenir une corde en guise de résultat. Une fois cela fait, elle grimpa un peu plus dans les hauteurs, s’appuyant sur les basses branches pour se donner de l’élan. La chaîne entravait chacun de ses mouvements, crispant la mâchoire d’Eärhyë qui détestait se voir ainsi diminuée. Peu importait, elle lutterait jusqu’au bout, son état d’esprit était ainsi conçu. Accrochant un bout de sa création à une branche, la jeune femme descendit pour poser son piège, le masquant par une couche de mousse. Une fois cela, elle remonta dans un arbre un peu plus loin, ce qui lui laisserait le temps de jauger sa prise avant de la rejoindre – ou de fuir- grimaçant sous le poids de la chaîne qui non seulement accroissait la difficulté de l’escalade mais en plus mordait sa peau fine en raison du frottement permanent et du poids à porter constamment. La jeune femme pria alors pour qu’une proie facile à cuir tombe dans le piège, sa faim augmentant. Une pensée alla alors vers les autres participants. Etaient-ils morts, blessés ? Subissaient-ils les besoins propres aux humains ou s’en sortaient-ils à merveille ? Avaient-ils déjà tué ? Se voir ainsi exclue de la compétition, retenue par la simple faim l’agaça prodigieusement, pourtant la blonde parvint à contenir son élan combattif. Partir se battre en étant diminuée par la faim et la chaîne serait un acte inconsidéré.

Il ne lui fallut pas attendre longtemps avant qu’une proie ne morde au piège. Ou plutôt que le piège morde la proie. Du bruit, d’abord, une respiration saccadée comme le ferait un animal blessé. Eärhyë grimaça encore, espérant que la blessure suscitant cette douleur n’était pas encore top aggravée. Il serait malheureux que le hasard glisse dans son assiette un gibier atteint d’une quelconque infection. Puis un petit cri suivant une chute lourde, quand les effets tombèrent dans la chute puis le soulèvement dans les airs d’un corps lourd. Eärhyë sourit de son air sadique, entrevoyant dans le feuillage touffu dans lequel elle se tenait cachée le corps d’un homme se balaçant.
Descendant avec prudence tout en tentant de garder au mieux le silence, Eärhyë patienta un instant, cherchant à savoir si le piégé utiliserait un quelconque artifice pour se délivrer. Devant l’inactivité du prisonnier, elle se mit à découvert et avança d’une démarche victorieuse vers lui.
Alors, alors, quel mouton le loup a-t-il bien pu piéger ?


853 mots | Post 9 | C3 toujours ! o/
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Ven 09 Sep 2016, 23:10

La mort n'est que la surface de la vie. L'enveloppe charnelle du corps n'est autre qu'un masque de notre véritable apparence. Seule la mort permet de dévoiler la monstruosité qui sommeille en nous.

Je suis jeune, trop jeune. Je ne suis qu'un vieux dans un corps de gamin. Je n'ai pas non plus la chance d'être né avec une forte intelligence, ce qui implique une forte baisse de connaissance. La mort m'a toujours fasciné. Repérer les proies, les traquer, les ensanglanter... La sang est ma passion, le dernier souffle n'est que le septième ciel à accomplir. Déjà petit, j'ai éviscéré mes frères, des petits ignares et orgueilleux qui avaient une grande gueule. Plus tard, j'ai découvert qu'avec un couteau, les êtres-vivants mourraient d'une meilleure façon. J'aimais et j'aime toujours voir la peur dans leur douleur. J'aime voir ce rictus gravé à jamais dans leur mort et laisser leur corps au charognard. J'aime voir planter une lame dans un corps vivant pour entraver leur souffle mortel. Mais comme je l'ai dit, je suis jeune. Je ne suis encore qu'un apprenti qui recherche désespérément des contrats afin de prouver ma valeur. Je ne sais pas encore bien escalader les façades des bâtiments, découvrir l'identité de ma cible ou même ne pas me faire repérer. Pour le combat, je ne suis encore qu'un pauvre psychopathe prêt à foncer dans le lard pour enfoncer mon poignard au premier venu. C'est pour cela que je suis devenu apprenti assassin, parce-que je veux découvrir de plus belles manières d'éventrer les autres et être rémunéré pour un travail sale.

J'ai longtemps parcouru le monde à la recherche d'homme capable de soutenir mon regard de tueur, c'était surtout pour me donner des airs de dégénéré qu'il ne faut à tout prix pas connaître. J'ai longtemps tenté d'assouvir mes désirs en tuant des animaux mais c'est surtout les humains qui me fascinent. Je crois même avoir un certain talent pour la biologie et l'art. J'arrive toujours à sculpter sur le visage d'un défunt l'émotion que je veux. Il m'est déjà arrivé de ne pas réussir cet exploit mais je crois surtout que c'est une malchance qui me poursuit. J'ai la fâcheuse habitude de ne pas bien voir ma cible au moment décisif, je vois rouge quoi. C'est même ce que m'avait reproché mon maître, je suis trop atteint par l'envie de tuer, de cette soif de sang qui rendrait fou n'importe quel prude. Mais tout cela n'est qu'une passion comme une autre non ?

Je suis arrivé sur cette île en même temps que tous les autres participants, on m'avait donné un ordre précis au moment de mon arrivé dans les lieux. Je devais trouver un homme au cheveux blanc qui porterait des ailes. Cela aurait pu être très simple si chacun ne portait pas cet accoutrement ridicule qui faisait un genre de "brouillard de guerre".

* La première journée s'est passée exactement comme je ne l'espérais pas. J'ai découvert dès le début cet homme en question. Après, j'espère surtout ne pas me tromper sur cette personne, ce serait fort dommage que je tue la mauvaise personne. On m'a dit que ce serait un Bélua mais avec de telles plumes celui-ci aurait pu passer pour un Ange, donc mon cher Jornc, un peu de prudence dans cette misérable quête.

* Manque de peau, je me suis assoupi quand la lune était arrivée haut dans le ciel, je me suis endormi à la lisière de la forêt et me voici dans un autre lieu prévu. Encore une fois proche de l'océan. Je sens que je vais m'y perdre très vite dans tout ça, mais je me devais de trouver directement ma cible. Fort heureusement, je n'étais pas très loin de la forêt de la veille. Autant voir directement s'il est toujours dans les parages. Ce n'est pas très loin de toute façon.


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Ven 09 Sep 2016, 23:15

J’exultai. La chasse était pour moi une seconde peau, épousant la courbe de mes formes masculines, les dessinant même. Les souvenirs d’une enfance boulimique me hantaient encore certaines nuits, seulement cauchemars de ma vie destructrice. Destructrice non pour moi, mais bien pour les autres. Tout avait commencé par le sang, et pour le sang. Ce liquide pourpre avait toujours été pour moi un objet de contemplation, une fascination macabre qui n’avait fait qu’amplifier avec le temps. J’avais grandi en ne pointant mes pensées seulement vers ce sujet d’étude, délaissant le quotidien habituel des humanoïdes de bas étages, autrement dit le travail déplaisant, l’alcool le soir venu et les femmes comme exutoire. Le sang remplissait ma vie d’un élan orgasmique bien meilleur que le simple jet de semence. Un homme s’en était aperçu, un voyageur de passage venu dans mon bled pour remplir un contrat sur une tête pourtant acceptée, dans le coin. Il s’avérait que la victime était un violeur d’enfant, étonnant que personne ne l’ait jamais appris. C’est dans ces moments-là qu’on se rendait compte à quel point les hommes pouvaient être plus bestiaux que les bêtes, et plus silencieux, secrets, que les muets eux-mêmes. Bref, le Maître, ou celui qui allait le devenir sans même le savoir, m’avait surpris en train d’éviscérer un chaton, un sourire sciant mon visage sur un air tout bonnement heureux. Sans me demander mon avis, sans accorder un seul regard dégoûté à ce qui ressemblait auparavant à un mignon – selon les autres – petit félin comme l’auraient fait les autres, il m’entraîna à sa suite et fit de moi, de mon corps embourbé de graisse, un assassin. S’armant de patience, il avait affiné mes membres, musclé ce qui devait l’être, attisé ma curiosité. Implacable et serein, je ne vivais plus que pour le meurtre.

Voilà qui explique ma présence en un tel lieu de plaisance. Enfin, tout dépend du point de vue, mais je me fie rarement à celui des autres, toujours contraire au mien. J’avançai parmi les troncs d’arbre, évoluant dans une ambiance qui me rendait torride, alors que des cris de douleur à peine contenus me donnaient des spasmes de plaisir. J’exultai, et cela ne pouvait guère se voir à travers le masque qui recouvrait constamment mon visage, brûlé par un acide lors d’un combat où j’ai perdu mon effet de surprise autant que mes moyens. J’étais jeune à l’époque, ce n’était plus le cas à présent. Le temps passé m’avait offert un meilleur entraînement que le meilleur des Maîtres, et aujourd’hui il était rare l’homme qui parvenait à se mesure à moi. Et à en réchapper vivant. J’avais une règle d’or dans les combats. Celui qui se défend sans adopter les traits de la terreur meurt d’une mort rapide et quasi indolore. Celui qui parvient à me toucher par un quelque moyen peut espérer en ressortir vivant. Si son attaque m’a gravement touché, du moins. Et jusqu’à notre prochaine rencontre, seulement. Un sourire édenté étira ce qu’il restait de mes lèvres, la douleur cisaillant à un degré minime ma joie, accroissant au contraire ma fébrilité de me retrouver ici, à ce moment précis.

L’aurore était levée depuis des heures déjà lorsque je trouvai une piste exploitable. Une empreinte de pieds de petites pointures, probablement une femme, l’avait conduit jusqu’à la plage où les traces se faisaient à la fois plus visibles mais également plus éphémères, rendant la poursuite plus ardue. Peu importait, j’aimais cela et je saurai prendre mon temps lorsque l’heure viendrait de rassasier ma soif de sang. Pour l’heure, je me contentais de jeter un œil négligé au panorama qui s’offrait à moi par les interstices de mon masque, le soleil brillant brûlant ma rétine, par conséquent je me détournai vivement pour chercher du regard une forme vivante. Rien. En revanche, des formes étendues sur le sable attisèrent ma curiosité, et j’avançai pour me donner une idée de leur contenance. Des sacs. Me penchant, j’en ouvris un pour découvrir des flacons.
Tssss. L’idiot qui avait délaissé ce trésor était un idiot complet. La chasse s’avérerait encore plus jouissive si des potions sans plus d’indication se mêlaient à la partie.


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[Rp Spécial - Event] La Revanche

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