Le Deal du moment : -44%
Casque Gamer sans fil STEELSERIES Arctis 7P+ (PS5/PS4, ...
Voir le deal
86.99 €

Partagez
 

 ♕ Chasse à l'Homme | ft. Callichou

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Jeu 19 Mai 2016, 18:47



Chasse à l'Homme

« Tu vas t’y rendre ? » La voix avait chantonné, emplie d’accents lyriques et d’une douceur inénarrable. Grand et dévêtu, son interlocuteur jaugeait le monde au travers de l’ouverture de sa mansarde, contemplant d’un céruléen éclatant la débâcle qui se tramait ici bas. Enfin, quant il eut achevé ses pérégrinations visuelles, il se tourna, dévoilant son faciès à la nitescence d’un rayon mordoré. Anguleux et relativement harmonieux, l’homme arborait une peau tannée par le soleil et les ans, tandis qu’une estafilade récemment cicatrisée parcourait l’horizon de son nez aquilin. Laissant à la libre appréciation, son corps dépourvu d’atours, il exposa une musculature agréable, dont les muscles déliés se formaient encore par endroits. S’improvisant félin, il avança à pas de velours pour rejoindre la créature qui reposait dans les draps immaculés du baldaquin, un ineffable sourire se traçant sur ses lippes charnues, dévoilant sporadiquement l’ivoire de ses dents. « Bonne question. La dernière fois que je me suis rendu là-bas, c’était pour y apprendre mes origines. Aujourd’hui, on me convie à une réception masquée. » Des phalanges blafardes vinrent folâtrer au travers de sa courte chevelure ébène, traçant des sillons opalescents sous les ongles de l’ange. « Tu devrais y aller. Remarque, c’est peut être un piège. » Les prunelles du proscrit se voilèrent, l’espace d’un infime instant, démêlant les scénarii potentiels, caressant distraitement la barbe sauvage qui s’étendait sur ses joues. Ses doigts s’attardèrent finalement sur l’invitation, dont le cinabre carton était orné de quelques calligraphies élégantes le priant de rejoindre le domaine des Taiji. Il n’y avait aucune raison valable pour qu’elle soit emplie de propos fallacieux destinés à le conduire dans un traquenard. Malgré une noble ascendance, il n’était personne. Juste un Réprouvé.

« J’irais. Bien que je sois hermétique aux mondanités, je n’ai pas grand-chose de plus grandiose à réaliser pour le moment. » Exhalant un long soupir, le damné se leva et avisa ses apparats poussiéreux. Arquant un sourcil de dénégation, il haussa finalement les épaules et se vêtit son mot dire. Sporadiquement, ses atours étaient déchirés, soit par les vicissitudes de ses voyages, soit par le fil d’une lame aiguisée. Son haut laissait entrevoir l’encre colorée de ses bras et quelques monceaux de chair musculeuse de son torse. S’il se retrouvait en compagnie de pompeux quidams aux allures princières, il ferait figure de tâche emblématique dans leurs souvenirs reminiscents en devenir. Parachevant son habillement, le proscrit s’enroula dans une longue cape aux teintes sables et ceignit sa lame du temple à son côté. « On se revoit bientôt. Profites-en pour sortir un peu. » Et l’hère sortit par l’entrebâillement d’une frêle porte de bois sombre, laissant derrière-lui, l’ange aux traits imperfectibles qui constituait son seul lien avec la réalité.

La route fut longue jusqu’au gargantuesque édifice, dont les tours de marbre dévoraient le ciel et obombraient le monde de leurs indicibles silhouettes. Passant l’épais portail de la luxurieuse demeure, le damné rejoignit un homme élégamment vêtu, dont les longues et exsangues phalanges se refermaient sur un carcan de velours noir où s’épanchaient les noms des convives. L’allure altière et placide, il observa longuement l’Olybrius dont les atours s’étaient vus parsemer de tâches brunes tout au long de sa traversée du pays. Une mince esquisse parcourut le visage lisse de l’albâtre qui minauda d’une tessiture veloutée et caressante. « Votre nom, je vous prie ? » ; « Taiji. Vadim Taiji. J’ai reçu une invitation, il y a quelques jours. » Le laquais laissa glisser un doigt lactescent sur le vélin de sa liste, tandis que ses dents se découvraient. Il avisa la garde de la lame du réprouvé et se racla lentement la gorge, la pointant d’un index vindicatif. « Vous êtes bien convié, cependant… Les armes ne sont pas autorisées au sein de la demeure. Je vous prie de bien vouloir l’ôter et me la remettre. Vous la récupèrerez, peut être, après les festivités. » Une ineffable lueur luisit dans les mires de l’apostropheur, qui semblait se délecter de son rôle, et un rire s’évada des lippes entrouvertes de l’exilé. « Je me passerais volontiers des autorisations. Passez une agréable soirée. » ; « Vous me voyez contraint d’insister. » Le faciès, préalablement affable, de l’acariâtre jouvenceau s’était clos, mu par la certitude de faire respecter les ordres de ses despotes. Scellant ses paupières, le semi-incube fit feuler sa lame hors de son fourreau et la planta violemment au travers du corps de l’impudent domestique. Les appétences meurtrières de Vadim s’étaient éveillées, tandis qu’il goûtait à la fragrance capiteuse du flux carmin s’écoulant de la plaie béante que son arme avait tracée dans le corps flasque de l’hère. « Pardon. J’étais totalement désappointé. C’est le problème chez moi, lorsque je suis contrarié, je fais des moulinets avec mon épée. Vous savez comment nous sommes, nous les Réprouvés. Le sang chaud, la dualité… Vous pouvez garder le sabre, je viendrais vous l’ôter en repartant. » Et il laissa retomber l’exuvie, prenant soin d’en quérir le loup stylisé qui trônait sur son visage, pour le passer autour de ses prunelles. La soirée s’annonçait fort agréable, bercée par la litanie délicate qui se développait dans les méandres de l’air et les clameurs des invités.

868 Mots

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 23 Mai 2016, 10:38

Une douce agitation berçait les rues de Lua Eyael. Accoudée à la rambarde de sa terrasse, Callidora observait quelques enfants s'amuser, sourire au visage, insouciance au coeur. C'était douloureux. D'un air désinvolte, elle se retourna pour jeter un bref coup d'oeil en direction de l'invitation qui s'étalait sur le sol depuis plusieurs jours. Fallait-il qu'elle s'y rende ? Inquiet, le Chaman observait la brune. Depuis son retour, elle n'avait pas prononcé le moindre mot et ne faisait que noircir des pages d'arabesques obscures et incertaines. À l'image d'un fantôme, elle semblait avoir perdu toutes ses couleurs et arborait une mine sombre. Un miroir brisé dont les éclats se répandaient sur les marches du destin comme pour sceller une promesse inavouable. L'impression fugace que son existence s'achevait ternissait le crépuscule. Hésitante, elle s'approcha pour effleurer le carton d'un rouge clair. Touche de vanille et de rose. Élégance délicate et soupçon d'ennui. « Tu devrais y aller, Callie. » La Rehla se tourna vers son compagnon, le visage morose, ne s'étonnant même pas d'un tel conseil, simplement lasse de savoir par hasard quelles paroles il allait prononcer pour la convaincre de ranimer un semblant de passé en elle. « Il n'y a pas si longtemps que ça, tu adorais les réceptions. Est-ce que tu t'en souviens, au moins ? » Cette époque lui semblait si lointaine qu'elle ne se rappelait même plus la dernière fois où elle avait enfilé une robe de bal et pris plaisir à une cérémonie. Le monde s'abîmait dans l'absurde.

À dire vrai, elle ne savait même pas en vertu de quelle valeur idiote elle avait fini par accepter. Toujours est-il qu'elle avait enfilé une tenue blanche, fidèle à d'anciennes habitudes qui ne signifiaient plus rien. Refusant de se préparer à outrance _ elle n'avait jamais vraiment aimé les préparatifs en grande pompe et les apparitions fastueuses _, Callidora avait finalement saisi l'enveloppe après avoir catégoriquement refusé que Kamal ne l'accompagne. Au gré d'une téléportation parfaitement réussie, la jeune femme s'était retrouvée devant les grilles du manoir Taiji, légèrement inquiète. Cet endroit lui donnait envie de fuir sur le champ, et pourtant, la tentation de découvrir ce que lui voulait la maîtresse des lieux la tenaillait plus encore. Cependant, à l'entrée l'attendait une surprise de taille. Relativement éloignée de la scène, elle vit pourtant l'un des gardes finir embroché sans ménagement par un individu aux vêtements déchirés qui pénétra dans la demeure d'un air innocent. Bouche bée, elle battit des cils et mit quelques instants avant de prendre conscience de ce qui venait de se produire. Un frisson courut sur sa peau. Un deuxième garde ne tarda pas à approcher, manifestement hors de lui. La brune avança en direction du mort et s'arrêta lorsqu'elle ne fut plus qu'à quelques centimètres du cadavre. L'autre vociférait en réclamant vengeance. « Ne vous en faites pas. Je vais m'occuper du propriétaire de cette arme. » Sa voix glaciale ne supposait aucune protestation de la part de son interlocuteur. Sans prévenir, la Rehla saisit le manche de l'arme et la dégagea. Un son métallique résonna tandis que le macchabée glissait à terre.

Une fois parvenue dans la salle, elle expira longuement. Cela faisait longtemps que Callidora n'avait pas senti son coeur battre. Tenant fermement la lame entre ses doigts, elle se servait discrètement de sa magie pour la rendre invisible aux regards qui passaient sur elle. Plusieurs minutes s'écoulèrent sans qu'elle ne mette la main sur celui qu'elle cherchait. Une grande partie des invités portait un loup, ce qui ne lui facilitait pas la tâche. Quelques-uns vinrent la saluer, et ils devaient à chaque fois se contenter d'une réponse brève et presque sèche. Et puis, elle repéra un homme vêtu d'une manière sensiblement différente de celle des autres. Mettant sa patience à l'épreuve, elle attendit de voir ce qu'il faisait et en profita pour l'observer tout son soûl. Dès qu'il se trouva à sa portée, elle tapota sur son épaule pour ne pas le surprendre. Vadim Taiji. C'était divin. « Je crois que ceci vous appartient. » Lorsqu'il se retourna, elle esquissa une légère révérence, dévoilant la lame une ou deux secondes. Un sourire aux lèvres, elle pencha la tête sur le côté. « Oh, vous êtes venu jouer, vous aussi ? » Qu'il la prenne pour une folle ne lui venait même pas à l'esprit. Cela faisait quelques semaines qu'elle restait cloîtrée dans sa maison, et les relations entre les créatures de ces terres n'avaient de toute manière jamais vraiment été son point fort. La voix d'un inconnu ne tarda pas à attirer l'attention de tous les convives. « Mesdames, Messieurs, nous vous invitons à vous rendre dans le jardin pour découvrir une merveilleuse surprise qui, je l'espère, ne décevra aucun d'entre vous. Amusez-vous bien. » Sur le côté gauche de la pièce se révélèrent d'immenses battants de chêne qui s'ouvrirent sur l'obscurité. L'appel de l'inconnu, le ventré noué. Avancer seule ou se risquer à l'autre ? Se tournant vers Vadim, elle le regarda en souriant. « Alors, qu'attendez-vous ? » Peut-être pourrait-elle finalement parvenir à ranimer son squelette défaillant. Les ténèbres s'ouvraient à elle, et elle ne comptait pas y pénétrer sans le jeune homme. Après tout, les animaux sortaient quelquefois à deux pour chasser.


852
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 14 Aoû 2016, 13:07


Dans la cacophonie ambiante, il ne l’avait pas entendue s’approcher. Les accents suaves et délicats de sa voix exhalèrent de ses lèvres rosées, tandis que le conscrit se tournait vers leur propriétaire. Elle se démarquait de la masse avinée, dans son fourreau immaculé qui traçait les lignes courbées de son être avec grâce. Ses filins d’ébène encadrés l’ovale de son visage diaphane, dont les prunelles mordorées envoûtaient quiconque y plonger les siennes. Les lippes du réprouvé tressaillirent, se modelant en un sourire courtois, alors que ses mires s’égaraient sur les charmes de la nouvelle arrivante. L’acier agrippa la nitescence des suspensions lumineuses, lançant quelques arabesques de reflets irisés sur les murs. Il reconnut sa lame, qui d’un souffle disparue de nouveau, le laissant allègrement reprendre sa lente scrutation de l’hère anonyme. « Pour l’heure, je vous la laisse, elle semble entre de bonnes mains. Les miennes sont, hélas, bien incapables de pareilles disparitions. » La stance qui suivit, intrigua l’exilé, qui pencha la tête, en pleine expectative. « Jouer ? Moi qui croyais vainement qu’il s’agissait d’une réception guindée avec des invités de marque. Je risque d’être déçu… » Sa voix mourut dans la perte des derniers octaves, tandis qu’une tessiture affable prenait le flambeau qu’il avait délaissé, conviant tous les quidams à rejoindre le jardin, dans une indicible promesse, auréolée de mystères. L’ovale de chêne, du couple de portes, s’ouvrit doucement et les invités se précipitèrent à l’extérieur, avides de découvrir la teneur des propos tenus par le rabatteur. Vadim présenta élégamment son bras à sa partenaire, lui laissant le soin d’y passer le sien, avant de prendre la suite des convives. « J’attends que vous preniez mon bras ma chère. Plus que les bals et la luxure, j’affectionne particulièrement d’être bien accompagné. »

Au dehors, le monde était sombre, plongé dans le crépuscule et éclairé par les seuls éclats de quelques candélabres de cuivre, couverts de festons de cire chaude. L’épaisse masse d’hères s’était agglutinée dans un coin dont les pavés symétriques peinaient à être discernables. La paire de retardataires s’avança, rejoignant le troupeau qui attendait patiemment l’annonce de l’esthète, engoncé dans un costume d’apparat smaragdin, qui surplombait la plèbe en se tenant sur une estrade de marbre opalescent. « Vous êtes venus nombreux. Chacun ayant reçu une invitation le conviant à se rendre dans le noble manoir Taiji, pour une réception ou… Une partie de chasse. Mes chers invités, il est temps de goûter à l’hospitalité des Taiji, aussi, je prierais nos chers chasseurs de se placer sur la droite, ainsi le gibier sera mis en évidence. » Arquant un sourcil d’étonnement, quelque peu devenu irascible, le damné lorgna cet irritant peuple se séparer. Ceux qui avaient eu l’audace de vêtir leurs plus somptueux atours, avaient perdu l’éclat de liesse dans leurs iris. Les autres, coiffés de loups, trépignaient d’une incoercible impatience, une folie partiellement contagieuse émanant de leur comportement. Avisant la tenue bien délicate de la muse brune, Vadim en déduisit aisément son sort funeste. « Vous qui vouliez jouer, ma chère, vous voilà servie. » Sans la quitter un instant des yeux, l’exilé prit place aux côtés des traqueurs, un sourire sardonique sur ses lippes charnues. « Bien. Mes chères proies, vous aurez le privilège de bénéficier de quelques secondes d’avance sur vos bourreaux. Chers chasseurs, vous êtes libres d’employer les méthodes de votre choix pour attraper ces petites créatures. Soyez imaginatifs. Nous sacrerons le meilleur chasseur à l’aube, évitez de vous égarer dans le labyrinthe du manoir. » L’albâtre s’interrompit un instant, avant de reprendre, le timbre vibrant d’excitation. « Nous commencerons dans une minute, après quoi, les traqués disposeront de trente secondes pour s’enfuir. Aiguisez vos lames et préparez vos jambes. »

Le réprouvé approcha de nouveau de l’ineffable anonyme, prenant délicatement sa main entre ses phalanges. La douce créature serait sa proie pour la nuit, mais il lui offrait un avantage des plus précieux. « Conservez mon épée, je viendrais vous la reprendre. J’ignorais tout du déroulement de cette soirée, mais elle prend définitivement une tournure des plus appréciables. » Il avança ses lippes jusqu’à l’oreille de la muse, détachant chaque syllabe de façon langoureuse. Sa tessiture ne fut qu’un murmure à son égard. « J’ai hâte de vous voir courir. Vous devez être encore plus ravissante de dos, mais je ne doute pas que vous soyez pleine de ressources. La chasse n’en sera que plus délectable. » Il relâcha son emprise, avant de lâcher une sempiternelle stance. « M’offrirez-vous votre nom avant les hostilités ? »

755 Mots

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 25 Aoû 2016, 19:17

La brune enroula son bras autour de celui de son interlocuteur sans plus attendre, s'élançant vers une aventure dont elle connaissait déjà les lignes majeures. Le dos de leurs mains se faisait face, signe de l'inconnu qui les séparait encore. Sans relever le semblant de proposition qui venait d'échapper aux lèvres de son nouveau partenaire, elle le suivit avec une docilité qui ne lui ressemblait pas. Résister à la tentation de se jouer de lui ne fut pas aussi complexe qu'elle l'aurait cru. Cette chose curieusement éteinte en elle ne paraissait pas d'humeur à s'illuminer, et telle une étoile capricieuse, elle garda le silence. En tournant la tête pour observer les visages frappés d'horreur ou de délectation, elle vérifia que personne de sa connaissance ne se cachait parmi les convives. Rassérénée, elle écouta l'odieux discours sans que l'étonnement ne vienne caresser ses traits pâles. « Savoir est parfois lassant. » Quatre mots échappés en un soupir qui semblèrent se perdre sous la voûte de pierre aussitôt qu'elle fut libre de toute étreinte. La fin du discours sonna le glas des invités. Une femme évanouie attira son regard l'espace d'une seconde. Aurait-il seulement pu en être autrement ? Certaines nuits, le Destin vacillait. Et l'audace du damné lui plaisait. Cela la fit rire. « Ne croyez-vous pas qu'un nom se mérite, Vadim ? Trouvez-moi, et peut-être que je vous l'offrirais. » Ses doigts blancs se détachèrent du bras qu'elle avait attrapé sans y faire attention. De petites marques restaient imprimés sur la peau du Réprouvé, scellant une invitation qui n'en était pas réellement une. Incertaine de son propre sort, elle ne pouvait s'empêcher de se jeter dans la fosse aux lions et y entrait même avec un certain frisson au coeur.

Dès que le signal fut donné, la Rehla s'engouffra parmi les heureux participants du massacre. Le désavantage de sa magie entamée la contrariait. Une moue boudeuse effleura sa bouche. L'épée de l'inconnu se faufila entre ses phalanges, légère et affûtée comme une plume. Quelques secondes furent accordées à l'arme qu'elle tournait doucement. La lueur des candélabres perçant à travers les larges fenêtres du manoir se refléta sur la lame ciselée, lui renvoyant son propre regard. Callidora sursauta. Faire preuve de discrétion n'étant pas sa principale préoccupation, elle prit conscience du temps qui passait et se mit à courir, tenant d'une main l'épée et de l'autre sa robe. Le fameux jardin tenait davantage de la sylve sauvage que d'un impeccable morceau de végétation arraché à la nature. Sans une once d'hésitation, elle céda à une impulsion soudaine et s'engagea au hasard des frondaisons, disparaissant à la vue des chasseurs. Depuis son enfance, son instinct était sa survie, et il le serait toujours. L'avance dont ils disposaient n'était qu'un stratagème pour saper leurs forces. Manier l'espoir pour que la cible oublie toute précaution et toute considération sur son environnement. La brune entendait des bruits de pas précipités non loin, et le halètement rauque de certains piégés faisait voler quelques mèches de sa chevelure qu'elle s'empressa de nouer en un simulacre de tresse. La coquetterie serait pour plus tard. Négligeant les pistes se dévoilant sous ses yeux, elle s'empressa de pénétrer dans un bosquet de ronces. Des épines sèches s'accrochèrent à sa tenue. Soudain, un sifflement impromptu dévora son crâne, annihilant ses sens et brisant ses forces. Ses jambes ployèrent d'elles-mêmes comme les branches d'un saule ayant trop pleuré.

Les chasseurs devaient partir, sans doute. La Rehla n'avait nul besoin de recourir à ses dons pour savoir que les victimes de cette macabre soirée se divisaient aisément : ceux qui fuyaient, étreints par le désespoir, en espérant échapper aux prédateurs, et ceux qui formaient une alliance teintée d'espérance pour se retourner contre leurs agresseurs et se hisser vers une illusoire victoire. Envisageant le meilleur et le pire de chaque option, elle marchait nonchalamment entre les arbres. Sa tête oscillait de gauche à droite en cadence avec une mélodie inaudible. Déconcentrée, elle ne vit pas la mêlée de racines ondulantes qui se formait sous ses pas. Ce ne fut que lorsqu'elle sentit quelque chose s'enrouler autour de ses mollets qu'elle comprit une erreur. L'instant d'après, elle basculait en avant. La forêt n'était pas seulement un terrain de jeu. La nature reprenait ses droits de chasseuse et savait en jouir. Les lianes cherchaient à enfouir son corps sous terre. Dès qu'elle se débarrassait de l'une d'elles, une autre venait prendre sa place. Callidora ne savait pas manier l'épée. Maladroitement, elle l'abattait sur le sol pour trancher ce qui lui tombait sous la main sans rencontrer un franc succès. Le choc du métal contre les quelques pierres ne tarderait pas à attirer des ennemis. Une furie végétale plus déterminée que les autres s'aventura jusqu'à son poignet pour l'empêcher de se défendre, bientôt imitée par ses consoeurs. Incapable de résister à leur verte étreinte, son ventre fut recouvert de branches sinueuses qui comprimaient ses organes. Invoquer le feu en de pareilles circonstances aurait été une folie. Faisant appel à sa magie, elle préféra opter pour une méthode tout aussi radicale. L'épée livra une lutte acharnée face aux redoutables liens. Guidée par un don qu'elle possédait depuis sa naissance, elle se ficha dans le coeur d'une plante violacée.

Tout ce remue-ménage cessa sans prévenir. La brune rappela l'épée. Désormais, elle ne pouvait plus compter sur sa magie pour la sauver. Prendre le risque d'un échec ne lui était pas permis. Se relevant tant bien que mal, elle dégagea les branches mortes encore empêtrées dans le tissu blanc. Examinant rapidement son corps, elle constata avec soulagement qu'aucune blessure n'était à déplorer. Un instant, elle envisagea de se déshabiller. Une robe d'une blancheur éclatante manquait cruellement de discrétion, et elle avait besoin de se faire toute petite pour ne pas être repérée. D'un geste de la tête, elle rejeta finalement cette idée. Le tissu représentait sa seule protection. Récupérer l'épée fut d'une simplicité enfantine, et pourtant, elle n'aurait pas droit longtemps à ce bienfaiteur répit. En réponse à ses pensées, un hurlement d'agonie déchira les airs sur le côté. Quelques mètres, à peine. Aux aguets, elle jeta un œil aux alentours et s'engagea vers le cri. Arpenter le chemin inverse aurait signifié laisser à un chasseur la possibilité de se trouver dans son dos et de l'abattre froidement. Fuir les problèmes ne faisait pas partie de ses habitudes. Progressant avec difficulté à travers un amas inextricable de ronces et autres plantes épineuses, de légères gouttes de sang affleuraient sur sa peau à chaque nouvelle piqûre. Sans crier gare, elle décida de s'arrêter. La Rehla venait d'entrer dans ce qui ressemblait à s'y méprendre à un marécage, et un tel constat lui inspirait la plus grande méfiance. Au bord d'une mare sombre, son regard doré ne quittait pas la surface de l'eau. Soudain, une main en sortit pour se saisir d'elle sans chercher à l'attirer dans la masse sombre   Reculant autant que possible, elle fixa la future macchabée d'un air impassible. La cage thoracique ouverte, un liquide spongieux s'en écoulait par insatiables gorgées, et la couleur désespérée de son visage ne laissait pas de place au doute. Un gargouillis incompréhensible jaillit des lèvres de la jeune femme. « Lâchez-moi. Vous allez attirer du monde. » Callidora se baissa vers la jeune femme qui s'accrochait à sa cheville pour lui caresser la joue d'une main réconfortante. « De toute manière, vous êtes presque morte. Alors lâchez-moi. » Elle ne voulait pas la blesser davantage. Aussi attendit-elle patiemment que la fin approche, fredonnant une funeste mélopée. L'évidence ne pouvait être retardée.


1237
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 04 Sep 2016, 15:31


Les douces notes du départ vibrèrent un temps dans l’air, puis les condamnés s’élancèrent dans le dédale des jardins. La douce créature qui lui avait si bien tenu compagnie s’évada à son tour, l’offrant à la solitude et au défi. L’exilé attendait impatiemment que son tour vienne, qu’il puisse prendre la suite de cette ravissante brune. Lorsqu’enfin le signal résonna, Vadim était déjà parti, s’enfouissant allègrement dans la jungle épaisse et luxuriante de la faune locale. Au gré du labyrinthe, il perçut quelques cris, quelques accents apeurés. Mais rien ne s’approchant de la suave voix de sa précieuse proie.

Un chemin, puis un autre, un visage effaré, puis un second. La monotonie s’emparait presque de lui, à mesure qu’il parcourait l’austérité du sinueux chemin. Ces hères frémissants ne l’intéressaient pas le moins du monde, il ne désirait qu’elle. L’inconnue. Peu lui importait de ressortir victorieux de cette soirée, de porter l’étendard du plus agile des traqueurs. La seule chasse, qui valait la peine d’être effectuée, était celle-ci. Des phalanges agrippèrent son épaule, le damné réagit aussitôt, se tournant vivement et assénant la réplique à celui qui osait l’apostropher. Le fourbe tenait un mince coutelas, les babines écumantes de rage et la mine torve. Le coup l’avait désarçonné, laissant son regard papillonnait en tentant vainement de se fixer. Le réprouvé s’élança, passant sous la garde de l’acariâtre, brisant son poignet pour le délester du poids de son glaive. Les doigts de l’exilé se refermèrent sur l’objet et rendirent la justice du bourreau au crédule aviné qui, gonflé d’orgueil, s’était cru capable de le terrasser. Abandonnant l’exuvie et sa compagne aiguisée, Vadim poursuivit ses pérégrinations. Au gré des vicissitudes du dédale, il dut esquiver ronces et plantes affamées, mécènes du crime et victimes suppliantes, pour finalement retrouver un chemin plus affable et praticable. Au détour d’un sentier plus étroit, il déboucha sur un lieu plus étendu, qui comportait enfin l’objet de sa convoitise. Abaissée et murmurante, la belle était dans l’attente.

Elle était là, pataugeant dans le marécage de sa future agonie, tenant les reliquats d’une gisante dont la vie s’attardait plus que de raison. La mélopée délicieuse qu’elle fredonnait, l’attirait inexorablement et son incoercible impatience, le contraignit à se dévoiler aux prunelles de l’indicible créature. Ses lippes s’érigèrent en un ersatz de sourire, tandis qu’il avançait, ne se souciant guère de mouiller ses bottes à la faveur du fleuve. Son faciès bascula imperceptiblement sur le côté, tel un chérubin curieux, alors qu’il parvenait à la hauteur de sa conquête tant convoitée. « Vos désirs sont exaucés. Le monde, que j’incarne, est attiré. » Ses phalanges pianotèrent sur son menton, puis il les tendit doucement à la jeune femme, l’aidant à se relever. La silhouette carmine exhala finalement son dernier soupir, plongeant l’univers dans un plat silence. « Votre robe est maculée, chère inconnue. Et, bien que cette nuance rende justice à vos traits, je crains qu’elle n’attire les regards, bien plus que de raison. » L’instant était délectable, une parenthèse dans ce jeu incongru et diablement excitant. Le proscrit attira à lui la muse à la chevelure de jais et ses doigts folâtrèrent sur ses hanches, le céruléen de son regard se posant sur le mordoré de celui de l’anonyme. « Désirez-vous de l’aide pour arracher les volants de vos atours, mademoiselle ? Je me sens magnanime et prêt à m’y souscrire. » Ses mains épousèrent le tissu de l’habit d’apparat, caressant la texture délicate et légère. A contrecœur, il rompit l’étreinte et fit quelques pas dans le lugubre endroit. « Vous disposez toujours de quelque chose m’appartenant. J’espère qu’elle vous a été utile, face à l’hostilité de la faune environnante. » Longeant la rive de la mare boueuse, en prenant soin d’éviter la putride défunte, Vadim détaillait les lieux, notant l’omniprésence des ronces et de cette volonté presque masochiste d’avoir placé tous ces plants à des fins meurtrières. Sa famille ne manquait décidément pas d’audace, ni de goût en matière de réceptions. « J’escompte obtenir votre nom à présent, vous nommez par des titres ou des sobriquets me déplairait. Ne me déplaisait pas, je vous en prie. » Il approcha de nouveau de l’indicible engeance, d’une proximité peu raisonnable, venant jouer avec les boucles brunes qui s’étendaient sur ses épaules. La chasse était à peine ouverte, ses appétences à peine rassasiées. Il en souhaitait plus. Beaucoup plus.

730 Mots

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 18 Sep 2016, 10:49

Aux premières paroles du traqueur, Callidora ne manifesta aucune réaction. Ses lèvres se contentaient de remuer harmonieusement pour accompagner les dernières minutes de la créature. Dès qu’elle sentit la vie abandonner son corps, elle appuya sur sa tête avec douceur pour l’enfoncer sous l’eau et cessa sa mélodie. Au moins méritait-elle que personne ne vienne profaner son cadavre. À peine eut-elle le temps de se retourner qu’il lui proposait sa main. Exempte de toute méfiance, elle l’attrapa pour se relever en toute tranquillité et ne la retira pas, ne sachant s’il fallait lui la laisser ou non. Le commentaire judicieux qu’il lui adressa à propos de sa robe la fit réfléchir. Nul besoin d’être un chasseur au remarquable talent pour comprendre qu’elle était une proie facile, et vêtue de la sorte, elle représentait une cible de choix. Le sol détrempé du marécage attira son attention. Cela ferait l’affaire. Sans avoir le temps de s’occuper du présent problème, elle sentit le bras de l’inconnu s’enrouler autour d’elle pour une proposition des plus surprenantes. Son coeur sursauta. N’était-il pas censé mettre un terme à ses jours pour acquérir une récompense quelconque ? Qu’il adopte une toute autre stratégie à son encontre la fit réfléchir à ses chances de s’échapper de ce jardin maudit. Un léger sourire peignit sa bouche. « Je crains de devoir vous refuser ce privilège. Cette robe est chère à mes yeux, et je compte la porter à nouveau. » Lui refusant délibérément un droit qu’elle prenait sous ses yeux, elle se pencha vers la boue qu’elle appliqua allègrement sur sa tenue. Le tissu passa d’une blancheur éclatante à un brun clairsemé. La jeune femme lava ses doigts avec l’eau du marécage mêlée de sang.

Le jeune homme ne tarda pas à revenir vers elle comme si elle possédait un quelconque magnétisme. La brune ne put empêcher ses joues de se colorer d’une teinte carmine à l’approche presque sensuelle de Vadim. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas été aussi proche d’un homme. Dissimulant son trouble par une intervention impromptue, elle fit surgir l’épée dans sa main droite, pointe vers le ciel et s’amusa à dessiner un trait de sang imaginaire sur la joue de l’audacieux. « Déplaire à mon supposé meurtrier ? Une tragédie, en effet. Je m’appelle Callidora. » Un sourire inspiré par l’ironie ourlait ses lèvres alors qu’elle restituait l’arme à son propriétaire, s’éloignant de son imprévisible contact sans plus attendre. La méfiance semblait quitter son esprit à mesure qu’elle observait cette audacieuse silhouette. La cruelle végétation ressemblait en tous points à la maîtresse des lieux. Sous une inquiétante beauté, elle fleurissait de sombres projets à la malfaisance indéniable. « On peut dire que votre famille a le sens des festivités, Sire Taiji. » Malgré le caractère profondément amusant de son échange avec le Réprouvé, elle ne perdait pas le sens des réalités. Au-delà de ses interrogations intérieures sur ses liens avec la fameuse Dame, elle jetait régulièrement un coup d’oeil en direction de l’impénétrable sous-bois, s’attendant à ce que surgisse à tout instant une horreur dont ils ne pourraient se défaire. Cet endroit présentait d’effroyables similitudes avec d’autres régions de ces terres où le danger paraissait synonyme de vie, et pour les avoir parcourues à plusieurs reprises, elle savait que la sécurité n’y était qu’une illusion enfantine. « Il ne faut pas rester dans les parages, ou quelqu’un risque de nous repérer. » Perdre des heures à converser avec cet intriguant personnage ne l’aurait pas dérangé le moins du monde. Néanmoins, il ne fallait pas perdre de vue l’odieux piège dans lequel elle était tombée et la mortelle promesse qui épousait la nuit. Certaine qu’il ne la tuerait pas _ du moins, pas tout de suite _, elle lui tourna le dos et s’enfonça entre les arbres tortueux sans hésiter.

La Rehla s’efforçait d’avancer en toute discrétion, portant une attention accrue à cet environnement inhospitalier. Désireuse de trouver un moyen de s’échapper de ce jardin douteux, elle essayait de prendre des points de repère, parvenant à dessiner une carte mentale maladroite des environs. Le marécage paraissait interminable, et la boue collait à ses chaussures. Ces dernières l’empêchaient de se mouvoir comme elle le voulait. Sans la moindre pudeur, elle les enleva et les laissa au pied d’un tronc rongé par le lierre avant de reprendre la route. Rester silencieuse lui demandait un effort considérable. Le jeune homme à ses côtés avait piqué sa curiosité à vif, et pourtant, elle savait qu’elle ne devait pas parler, sans quoi leur situation deviendrait immanquablement désastreuse. Le bruit qu’ils faisaient en progressant à travers les buissons était déjà considérable, et elle se doutait que tout chasseur aguerri les entendait approcher à plusieurs mètres. De temps à autre, un cri résonnait. La brune n’aurait su dire qui prenait l’avantage, ni combien des invités avaient péri. Soudain, quelque chose sur la droite attira son attention. Une tâche sombre à peine visible qui se dressait d’un air immuable derrière la dense canopée. Sa main se plaça par réflexe devant le torse de son acolyte pour le dissuader de continuer. Après quelques instants à observer l’obscurité immobile, elle se décida à parvenir jusqu’à elle. Sortir de la sylve capricieuse lui fit le plus grand bien. La source de son inquiétude était en réalité une maison aux planches vermoulues, à demi écroulée par le passage du temps. « Que peut bien cacher l’intérieur, à votre avis ? » Une lueur malicieuse dans le regard, Callidora n’attendit pas la réponse pour s’élancer vers la porte, certaine que rien ne se mettrait en travers de sa route.

Pénétrer dans la demeure ne leur posa aucun problème. Au-delà de son allure sinistre, elle semblait habitée par le vide. Dénué de toute décoration, le rez-de-chaussée tombait en lambeaux, et certaines vitres avaient même été brisées. Ça et là, de violentes griffures perçaient les murs pour en dévoiler les briques. Sans comprendre à quoi servait cette masure abandonnée ni ce qui avait bien pu s’y produire, la Rehla poursuivit son exploration, n’adressant pas le moindre mot au Réprouvé. Réveillant une colonie de cafards qui avait pris possession des lieux, elle commença à gravir les escaliers. Le bois grinçait sous ses pas pour un lugubre accueil. « Il n’y a personne, ici. Je suppose que nous avons droit à un peu de repos. » La voix de la brune se répercuta en échos éthérés. Sans prendre garde à la solidité d’une planche, elle posa le pied dessus. Celle-ci s’affaissa brutalement. Sa cheville s’enfonça dans l’ouverture brutale. Par réflexe, elle s’accrocha à Vadim, retenant un cri de surprise. Ses doigts désespérément enfoncés dans la peau de l’inconnu, elle reprit son souffle, tâchant de ne pas céder à la panique. Son corps lui jouait parfois de drôles de tours. Avec maladresse, elle se dégagea de l’étreinte sylvestre et épousseta sa robe maculée de boue pour se donner une contenance. « J’ai peur d’être un peu trop imprudente pour survivre. Navrée de vous avoir entraîné dans cette charmante maison. » Sans formuler de véritable excuse, elle se retourna pour reprendre son ascension, posant cette fois-ci la main sur le mur pour éviter une seconde chute. Une fois parvenue  à l’étage, elle se mit à explorer les pièces d’un air joyeux, ravie de pouvoir satisfaire sa curiosité. Finissant par se tourner vers le jeune homme, elle croisa les bras sur sa poitrine. « Peut-être devrions-nous tendre un piège à ces fameux chasseurs. À moins que vous ayez l’intention de me priver de cet amusement et de ce qui pourrait suivre. » Battant des cils, elle avisa une armoire et se dirigea vers elle à pas décidés pour en ouvrir les battants. Quelques tenues s’y trouvaient, et l’une d’entre elles paraissait à sa taille. L’assurant qu’elle revenait dans un instant, elle se précipita dans une pièce voisine et enfila le vêtement nettement plus approprié au jeu qui se livrait ici. Seulement, elle ne pouvait refermer seule le corsage. Tenant les fins lacets d’une main hésitante, elle présenta son dos au jeune homme. « Pourriez-vous m’aider, s’il vous plaît ? » La pourpre ne reflétait pas les rayons de la lune, la rendant invisible aux regards extérieurs. Au moins serait-elle plus discrète ainsi vêtue.


1363
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

♕ Chasse à l'Homme | ft. Callichou

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» ♕ La couronne noire ♕ [PV : Mia Kuchiki]
» La chasse à l'homme (pv - Zane)
» [I] - Chasse blanche
» [Q] - Une chasse aux sorcières
» [RP] La chasse aux vampires 8D
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Les Terres de Sympan :: Zone RP - Océan :: Continent Devasté - Ouest :: Antre des damnés-