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 Une chance sublimissime ! [Quête avec Dante ! ]

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Sam 05 Mar 2016, 23:29



 

« Tu peux me rappeler pourquoi on est là déjà ? » Je tournai la tête vers Zack, et soupirai pour la énième fois de la journée avant de répondre à sa question. « Je te l’ai déjà dit mais tu sembles ne pas m’écouter, je viens voir un ami. » Nous continuâmes notre route, et je jetai un coup d’œil à mon jeune compagnon m’attendant à une nouvelle slave de question de sa part qui heureusement pour moi ne sembla pas pointer le bout de son nez. Alors que je me sentais sortie d’affaire, j’entendis le son clair de sa voix venir titiller mes oreilles. « Non mais je ne comprends pas. C’est qui ce gars ? Je ne le connais même pas ! Et depuis quand t’as des amis toi ? » Toujours aussi sympathique avec moi. Alors qu’il aurait été facile de changer de conversation, ou de détourner son attention sur autre chose je ne pus m’empêcher de lui répondre. Zack et moi ne nous connaissions pas depuis assez longtemps pour nous considérer comme de vrai ami, je l’avais bien compris, seulement à force de voyager à ses côtés j’avais découvert qu’il était légèrement curieux quant à la nature de l’homme, surtout lorsque cela me concernais. Peut-être n’étais-je qu’un sujet servant à assouvir ses expériences ? … Le fait est, que l’honnêteté faisait partie de cette pseudo relation que l’on avait mise en place. « Tu es toujours aussi charmant avec moi Zack, c’est un réel bonheur. » « Je fais de mon mieux, c’est normal. » Sur ces mots, il me lança un sourire presque diabolique, qui pourtant n’arrivait pas à m’effrayer. Ce n’était pas la première fois que je le voyais tenter de me faire peur, de m’intimider ou autre. Etrange personnage. « Saches pour ta gouverne que j’ai beaucoup d’ami. » Il m’observa attentivement attendant certainement la fin de ma phrase, je stoppais alors ma marche et le regardais à mon tour. Posant mes poings sur mes hanches, je déclamai haut et fort. « Oui j’en ai beaucoup. Alors il y a … et puis … bon, là je n’ai pas d’idée mais c’est parce que tu es là à m’observer bizarrement, avec tes petits yeux de fouines ! Tu vas finir par me faire flipper et te prendre un coup, fais gaffe. C’est un vieil ami qu’on vient voir, enfin je crois. Il m’a envoyé une lettre me demandant si je souhaitais lui rendre visite et j’ai accepté avec plaisir. » Je lui lançai un signe de tête afin de voir si le sujet était clos. En signe de rémission il leva les mains en l’air et nous reprîmes notre route sans un mot.

Ne sachant pas ou nous en étions de notre destination, et alors que la nuit commençait à pointer le bout de son nez, nous décidâmes de nous arrêter afin de nous reposer. Alors que je m’installais à même le sol, Zack semblait toujours autant réticent à l’idée de dormir à la belle étoile. Je l’observais du coin de l’œil se créer une sorte de petite couche, composé entre autre, d’herbes et de branches plus ou moins solides. Je ne pus empêcher un petit sourire se frayer un chemin sur mon visage. J’avais l’impression de veiller sur lui comme une mère pourrait le faire. Je faisais attention à ce qu’il ne se fasse pas mal, à ce qu’il soit bien installé, à ce qu’il ne manque de rien.  J’avais ce pressentiment de devoir faire attention à lui. De son côté, je ne savais pas quoi en penser. Peut-être en avait-t-il assez de l’intérêt que je lui portais ou peut-être pas qui sait. Il se posa alors tel un enfant ayant enfin trouvé la bonne position et s’endormit aussi sec ; quant à moi j’observais longuement les étoiles comme je pouvais le faire petite. Lorsque j’avais lu la missive de mon ami, je m’étais posée de nombreuses questions. Devrais-je y aller ? Que va-t-on pouvoir se dire ? Peut-on vraiment se qualifier d’ami ? Lorsque nous nous sommes rencontrés, j’étais encore jeune et naïve, bien plus prétentieuse que maintenant et beaucoup plus impétueuse. A l’époque nous nous étions entendu mais maintenant ? Petit à petit les bruits disparurent, la lueur de la lune également et le sommeil m’emporta.

« Oh ! Debout marmotte ! »
Je fus tirée de mes songes par la douce voix de mon compagnon. J’eus beaucoup de mal à ouvrir les yeux. Alors qu’hier le temps était terne et maussade, aujourd’hui le soleil était particulièrement imposant. Je me tournais sur le côté, un bras posé sur le visage tentant de retarder l’inévitable. « Laisses moi dormir encore un peu, s’il te plait. » « Je croyais qu’il t’attendait à l’aube ? » « L’aube, ou en soirée ça n’a pas d’importance, il ne va pas changer de métier en une journée … » Alors que je pensais l’avoir convaincu, un grand coup de pieds dans mon estomac me fit bondir. « Mais t’es malade ! Reviens ici, t’es mort. » S’en suivit une course poursuite effréné, nous amenant jusqu’à notre point d’arrivée. Nous nous arrêtâmes aux abords de la prison, essoufflé et amusée. Me tournant vers mon compagnon, je lui fis signe de s’arrêter avant de poursuivre notre route. « Zack j'y vais toute seule. » « Ouais, façon qu’est-ce que tu veux que je fasse là-bas ? Quitte à m’ennuyer autant que ce soit dehors. Juste une dernière question, c’est quoi ce type ? » Alors que je commençais à m’éloigner de lui pour emprunter un long pont étroit, je répondis à sa question par un haussement d’épaule. Ce qu’il était ? Un homme, mais à quelle race il appartenait ? Alors ça aucune idée. Je m’avançais aussi calmement que possible, regardant autour de moi, mais mon regard fut rapidement attiré par un homme se tenant aussi droit que possible un peu plus loin. Son visage m’apparut fermé au premier abord et lorsque je fus à sa hauteur il ouvrit les bras un large sourire sur le visage. « Salut Cassy, comment tu vas depuis le temps ? » Non les choses n’avaient pas tellement changé depuis cette époque.

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Dim 06 Mar 2016, 12:31




▬ T'es sûr de vouloir y aller seul ?
▬ Oui, je suis sûr, Alexeï ! Combien de fois je dois me répéter ? demanda Dante, un peu exaspéré.
▬ Tu veux te garder toute l'action pour toi avoue ? Je suis sûr qu'en vrai tu vas aller te castagner et tu ne m'emmènes même pas.
▬ Je t'ai dis que c'était simplement pour régler une vieille dette que j'y allais... rien à voir !
▬ Je comprends absolument pas comment tu peux avoir une dette envers un des détenus des sorciers... Tu penses franchement qu'ils vont te laisser faire ? Je parie que tu vas te faire rejeter à la porte d'entrée. Ha ! T'as bien raison, tu vas y aller pour rien et ça m'aura éviter de perdre du temps. lança Alex, d'un ton amusé.

Mais Dante ignora la remarque, se contentant simplement de prendre quelques affaires qu'il allait peut-être nécessiter sur le chemin. Après tout la route jusqu'à la prison était assez longue. Alexeï fut un peu frustré de n'avoir aucune réponse de son ami, mais il n'eut pas trop le choix, lorsque ce dernier commença à s'aventurer au loin. Mais alors, comment la situation avait-elle dégénérer à un tel point ? Comment Dante avait pu se retrouver dans une cellule, en compagnie de détenus et même pas l'homme qu'il était venu voir ? Il avait d'ailleurs appris que ce dernier était décédé il y a quelques jours d'une maladie... maladie ou plutôt un combat entre détenus ? C'était tout à fait suspect. Mais sans preuves, le vampire ne pouvait rien faire. De toute façon, cela ne voulait que dire qu'il était totalement libre de sa dette.

Comment avait-il donc fini en cellule alors ? Une mésentente ? Le vampire ne parvenait toujours pas à croire qu'il était enfermé dans cet endroit sordide et qu'il ne pouvait en sortir à sa guise. Il n'avait jamais été mis en cellule, bon, une fois, mais cela était dans un jeu avec une femme... rien de bien sensuel non plus ! Finalement, les barreaux étaient plus froid qu'il ne l'aurait pensé. Enfermé ainsi, tel un animal en cage il comprenait exactement comment la nature se pouvait de se rebeller contre les Hommes, dans ce genre de situation. Mais enfermé, il n'avait rien de plus docile qu'avant. Pour éviter un simple incident diplomatique entre les nations vampires et sorciers, il avait évité de faire des histoires, mais il ne comptait pas non plus rester enfermé des années ! Et maintenant, il ne pouvait plus non plus s'échapper, sans quoi, il risquait de devoir se frayer un chemin parmis le nombre incalculable de gardiens. C'était voué à l'échec, car même si la plupart n'était pas tous des combattants aguerris, certains gardiens étaient très expérimentés et il suffisait qu'ils s'unissent et c'en était fini de lui. Il était loin d'avoir la force d'un aether ou quoi, il allait devoir patienter et espérer que cette situation se démêle d'elle-même.

▬ Gardiens ! Gardiens ! J'aimerai qu'au moins, je puisse envoyer une missive à la reine Yulenka, c'est possible ?
▬ Mais oui bien sûr, petit prince du ciel. Aussi possible que je m'appelle Elizabeth et que je suis le fils controversé de l'aether de la guerre car je porte un nom de femme, pas vrai les gars ? fit le gardien suivi par des rires de ses collègues.
▬ Vous êtes une belle bande de crétins.
▬ Je pense plutôt que t'étais de mèche avec ce gars pour tenter de le faire échapper et tu t'es fait avoir dans ton plan, petit malin. Tu vois, c'est plutôt nous qui sommes plus intelligents que toi à voir tout de suite les supects. Rien que tes yeux, c'est pas normal quoi ! Aller maintenant tais-toi et retourne jouer avec tes quatre murs ! fit le gardien avant de taper avec son bâton sur les barreaux.

Dante voulut grogner, s'énerver et passer à l'acte mais il pensa à sa soeur. Yulenka n'aurait pas été ravie si elle savait qu'il risquait l'incident diplomatique. Ce n'était absolument pas concevable. Il n'avait plus qu'à espérer qu'elle ait écho de sa présence ici. Après tout, s'il se passait quelque chose... Alexeï allait la prévenir, ou au moins prévenir Ignis qui prenait régulièrement des nouvelles de Dante, tout de même... et avec un peu de temps, Yulenka arriverait. Mais le temps que cette suite d'informations se fasse, il fallait au moins patienter des jours voir des semaines ! Dante soupira d'impatience. Il était coincé ici et il ne savait pas pour combien de temps.




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Dim 06 Mar 2016, 16:10


 
 

Nous avancions calmement en suivant le trajet de ce pont plus qu’étrange. Il me parlait de tout et à la fois de rien, d’anecdotes qu’il semblait trouver drôle, de ses passions, de nos anciennes escapades. Il évoquait tous les sujets possibles mais il ne semblait pas décider à me parler de son métier, de ce qu’il faisait au sein de cet établissement, assez sinistre. Connaissant l’endroit de nom, il était facile de comprendre à quoi il servait mais je m’étais attendue à des règles à suivre, à des conseils, pourtant rien ne venait. Marchant côte à côte, perdue dans mes pensées, je ne comprenais plus vraiment pourquoi j’avais accepté son invitation. Voir des gens enfermés dans des cages n’étaient peut-être pas le meilleur endroit pour moi. Moi qui portait haut et fort les couleurs de la liberté, j’allais être vite déçu du décor … Tandis que j’allais m’adresser à mon ancien ami retrouvé, celui-ci me devança et alors qu’il m’était apparu joyeux et calme il devint bien plus sévère. « Tu ne parles pas sans ma permission Cassy. » « Euh, pourquoi ? Tu as peur que je te mette mal à l’aise face à tes petits camarades ? » Il s’arrêta un instant, me forçant ainsi à ralentir l’allure et à mettre à son niveau. Il posa sa grande main calleuse sur mon avant-bras droit et prit une grande respiration. « Je suis sérieux. Cet endroit … je n’aurais jamais dû t’y amener. Mais j’avais envie de te revoir. » Il ne dit plus rien, repartant comme si de rien n’était, me laissant derrière, complètement déboussolé. A peine avait-il fait une dizaine de pas qu’il se retourna vers moi, souriant de nouveau, me tendant la main pour m’inciter à le suivre. La situation était on ne peut plus bizarre, je ne savais pas comment prendre ce revirement de situation. J’avais pourtant l’habitude maintenant des changements soudain de comportement avec Zack mais c’était étrange de sa part. Nous poursuivîmes notre route pour atterrir devant une grande porte tenue par deux gardes postés de chaque côté. Mon ami s’adressa à eux, un œil posé sur moi. Les deux hommes m’observèrent un instant un large sourire sur le visage. Un sourire clairement pas amical. Alors que j’allais leur demander quel était le problème, mon compagnon se racla la gorge et la porte s’ouvrit doucement dans un grincement des plus glauque.

Il me fallut un moment avant de me décider à passer les portes, celles-ci se refermèrent directement derrière mon passage d’un seul bloc. Bande d’idiot. Je ne pus retenir une insulte à leur égard, ce qui fit rire Alec. « Reste calme Cassiopée. Ils ne sont pas tous idiot. Allez viens, suis-moi il faut que tu déposes tes armes dans la salle juste à côté et ensuite je vais aller faire ma ronde. » « Je ne peux pas garder mes armes avec moi ? Tu es sérieux ? Je vais avoir l’impression d’être toute nue. C’est hors de question ! » « Tu ne risques rien ici, et puis les prisonniers seraient susceptibles de se servir de ce que tu portes sur toi. » Malgré le fait que ce soit vrai, je ne pouvais pas m’empêcher de trouver ça ridicule. Comment pourrais-je me défendre au cas où ? Et puis au cas ou quoi ? Il y avait des gardes, censé veillé à ma sécurité. Drôle de phrase, sachant que je n’ai besoin de personne pour me défendre, mais bon … je ne préférais pas créer des problèmes pour l’instant. Je suivis donc Alec à contre cœur afin de déposer mes armes dans un papier qu’il cacha sous une table, belle cachette. Il prit son arme de service et nous partîmes au travers des méandres de la prison. Je ne pouvais clairement pas regarder les prisonniers, je tentais d’y voir une sorte de pénitence. Mais je ne pouvais pas tolérer cette enfermement. Alec m’expliqua rapidement qui étaient ces gens, pourquoi ils étaient ici. Malgré ce qu’ils avaient commis, pour la plupart en tout cas, il m’était difficile de comprendre. Je ne comptais même plus le nombre de fois ou l’envie d’ouvrir les portes m’avait prise. Nous parcourûmes les couloirs passant devant je ne sais plus combien de personne, surveillant les barreaux, vérifiant si aucun prisonnier ne manquait à l’appel. Je pus remarquer que son travail était laborieux, et particulièrement désagréable.

Cela devait faire une dizaine de minutes que ni lui ni moi ne parlâmes quand soudain un hurlement se fit entendre, puis un deuxième, suivit d’une ribambelle de lames claquant les unes contre les autres. Sans perdre une seconde Alec s’élança vers l’endroit d’où provenait les cris. Je tentais de le suivre mais ce dernier prit de l’avance sur moi ; et lorsque je parvins enfin sur les lieux, il était allongé sur le sol, la gorge tranchée. « m*rde ! » De nombreux corps étaient amassé sur le sol, leur sang se rependait inéluctablement sur mes pieds nus. Un seul regard autour de moi suffit à découvrir ce qu’il s’était passé. Les prisons étaient ouvertes. Devais-je être contente pour eux ou au contraire déterminé à les arrêter, sachant de quoi ils étaient capable ? Perdue dans ce sinistre spectacle je ne remarquais que maintenant qu’un homme se tenait devant moi, le visage fermé, du sang maculant sa tenue et ses mains. Sans un mot il se jeta sur moi. Je sentis sa lame frôler mon ventre, ni une ni deux je me saisis de ses mains pour retourner l’arme contre lui. Il s’écroula de tout son poids sur moi. Je repoussais son corps, et me relevait avec difficulté. Il me fallait trouver un endroit pour me cacher et trouver une issue, je m’avançais vers une salle non loin de moi, obligé de m’aider du mur. A peine avais-je pousser la porte qu’une dizaine de regard se posèrent sur moi ainsi que des armes. « Baissez ça tout de suite … je n’ai pas tellement envie de plaisanter. » L’angoisse se lisait sur leur visage, sur le mien ? L’envie de vengeance.


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Lun 07 Mar 2016, 02:36




Les prisons n'étaient vraiment pas ce qu'il y avait de plus agréable pour quiconque. Ni pour les geôliers, ni pour les prisonniers. Désarmés, ces derniers n'étaient que des chiens en cage, pour certains, attendant leur sentence. Leur sentence qui allait être le couloir de la mort. D'autres voyait cela comme un moyen de purger leur peine, mais tous ressentait le même sentiment à l'unisson: l'envie de partir de ces lieux. Si pour Dante, ce sentiment était partagé, pour certains, résignés, il n'était plus question ou envisageable de partir de ces lieux en vie, du moins dans cette vie. Une bonne partie de la section où se trouvait Dante se trouvait des criminels en tout genre, voleurs, traficants, même ceux ayant fait des crimes de sang. Pour d'autres, des crimes plus abominables encore, des crimes qu'on ne saurait dire. Plus profondément dans la prison, il y avait les pires Hommes, dans une section bien plus sécurisée que celle-ci. C'était comme deux bâtiments totalement isolés, ou plutôt, une aile et une autre.

Si la tranquilité du vampire était complète, il n'était pas à son confort habituel. Bon, il fallait dire qu'il n'y avait qu'à peine plus de confort dans un campement en pleine nature, mais après tout... Il préférait tout de même ses habitudes et sa façon de faire ses couches. De la pierre, sérieusement ? C'était ça son nouveau lit ? Merci bien ! Enfin, quoi qu'il en soit, le vampire alla se mettre contre le mur du fond de la pièce, réfléchissant bêtement à des choses de sa vie, pour passer le temps. La journée allait être longue, ainsi que les prochains temps.

Mais s'il restait dans son petit monde un instant, ce fut sans compter sur ce qu'il se passa ensuite. Des bruits, puis des coups, qui s'entendait au loin. Enfin, on entendit le fracas de murs, de grilles et d'hommes qui criaient. Puis des femmes. Puis les gardes. Les allées commençaient à se remplir de feu et de sang, la plupart des gens se déchaînant complètement. Si tout le monde portait d'abord des chaînes qui était censé les retenir d'user leurs pouvoirs, certains avaient dû se libérer. Dante était dans une cellule d'isolement en attendant d'être transféré dans le bloc principal, il était donc à l'écart. Mais ce fut un autre homme, qui le libéra. L'homme était d'un certain âge et s'écroula dans la cellule de Dante, laissant retomber la clé à ses pieds. Pour une raison inconnu, ce dernier l'avait sauvé, peut-être dans un dernier acte de bonté. Mais le vampire n'avait pas le temps de chercher la raison. Il coinça la clé entre ses pieds, tenta de la tirer du mieux qu'il pouvait avant d'enfin s'accroupir et la saisir, les chaînes étaient courtes, mais suffisantes. Il parvint à se libérer en deux temps trois mouvements.

Finalement libre, il n'avait pas l'intention de rester ici pendant que l'endroit tombait en ruines, ou du moins, était ravagé en bonne partie. Une explosion se fit entendre à peine eut-il posé le pied devant sa cellule, il décida de longer le couloir vers l'opposé de là où il semblait être venu: c'était plus intelligent de sortir par l'autre côté. Il arriva sur un couloir, plus long qui formait un L. Arrivant dans une impasse formé d'une barrière il usa de sa superforce pour arracher la porte scellée. Il prit quelques secondes pour établir une idée d'action, avant de continuer son chemin. Les couloirs se ressemblaient tous. Désormais, dans celui-ci, de l'eau semblait remplir le sol, des canalisations étant détruites. Arrivant enfin dans une plus grande pièce, il fut surpris par le nombre important de prisonniers se battant entre-eux ou avec les gardiens. C'était en vérité, la zone de repas. Longeant celle-ci, il n'eut pas de mal à passer dans l'autre partie de la prison. Il ferma la porte derrière lui pour s'assurer de sa tranquilité avant d'entendre une voix féminine. Une femme par ici ? C'était presque impossible à croire. Les femmes était normalement envoyé dans l'autre aile du bâtiment. Mais qu'importe, il n'avait pas le temps de faire le bon samaritain. Décidant de courir dans les couloirs pour accélérer sa fuite, il se hâta.

Enfin, il arriva dans un couloir formant cette fois-ci un T. Mais alors qu'il longeait ce couloir, il arriva à l'intersection où il vit une femme plus loin, alors que quelques hommes était juste devant lui, prêt à foncer sur la femme. Soupirant un peu, il décida de frapper un type au passage, qui s'encastra dans un coin de la porte qui venait d'être ouverte. Deux hommes se mirent alors à le suivre alors qu'il continuait d'avancer dans le couloir. Il avait aidé la jeune femme, mais désormais, deux types le suivait, tandis qu'un seul était aux trousses de la fille. Arrivant dans la salle de coordination, il entendit alors la porte se fermer derrière-lui, les deux types étaient-là, prêt à l'embusquer.

▬ Je vois, c'est fâcheux. Ramenez-vous. lança le vampire.




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Sam 12 Mar 2016, 21:14


 
   

Certains hommes étaient postés aux abords de chaque porte de cette pièce, deux aux totales. Déterminés à ne laisser entrer personne sans leur accord. Armés ou non, ils semblaient solides et forts, mais derrière ce masque il était clairement possible de voir une légère crainte, et le mot était faible. Je n’avais pas leur carrure, encore moins leur force, leur adresse et autre magie surpuissante coulant dans leurs doigts, pourtant je ne manquais pas de courage. Certains auraient parlé de folie, cependant pour moi il était question de venger celui qui m’avait accompagné, qui avait représenté pour moi un ami de longue date qui était mort pour je ne sais quelle raison, alors oui il s’agissait de courage à l’état brut. Je me battais pour la liberté, mais la liberté n’avait de sens que pour ceux qui la méritait. Ici ce n’était clairement pas le sort de ces hommes enfermés. Ils étaient odieux, horribles, menaçant et surtout libre maintenant. S’ils étaient emprisonnés, ne devait-il pas y avoir une bonne raison ? Après tout, chaque fois que j’étais passée devant une de ces portes, ou logeait un des malfrats, leur regard était sombre, emplie de haine et leur visage ne laissait transpirer que la mort et la désolation. Devais-je accepter que de tels hommes puissent vivre normalement et accomplir pleinement leur envie ? Non, sans aucune façon. Je ne pouvais pas compter sur l’aide de Zack pas pour l’instant en tout cas. Il était en dehors de ces murs, et n’allait clairement pas voler à mon secours, je ne lui aurais pas fait ce plaisir. Pour ce qui était des hommes présents avec moi, ils étaient prêts à sauver leur peau pas la mienne. Je pouvais encore sentir le regard des deux gardes à mon arrivée, méprisant et insolent. Autant dire que je ne m’attendais pas à pouvoir compter sur eux pour sortir de cette situation. Alors que je tournais en rond, cherchant un moyen de survivre et au passage de sortir d’ici, les gardes de la prison se mettaient d’accord sur un plan d’attaque, ou évidemment je n’avais pas ma place. En peu de temps, la pièce se vida progressivement. Ils prirent leur position un par un, me laissant ainsi seule. Les bruits de fracas, et autre type d’explosion se firent entendre. Qui gagnait, je n’aurais su le dire. J’observais la salle autour de moi, cherchant une arme pour me défendre, ou pour me protéger. Le corps à corps ne me semblait pas la meilleure des solutions. Je ne savais pas à qui j’avais affaire, je préférais donc d’abord évaluer la situation d’une bonne distance. Malheureusement pour moi il n’y avait rien, Alec m’avait prévenu. Tout était fait pour que les prisonniers n’aient rien à leur disposition. Reprenant mon souffle une derrière fois, je me mis derrière la porte pour écouter ce qui se passait au dehors. Je n’entendais à première vue rien, j’entrouvris donc cette derrière pour jeter un coup d’œil dans le couloir. Personne.

J’ouvris un peu plus la porte, suffisamment pour passer mais pas assez pour faire du bruit. Je ne connaissais pas les lieux, je ne préférais pas attirer la foule ici simplement pour une porte qui grince. Alertée par le moindre son, j’avançais aux travers des nombreux couloirs, longeant les murs, me retournant à la moindre occasion pour vérifier. Heureusement pour moi je pouvais compter sur ma vue assez acérée. Approchant d’une intersection, je me collais contre le mur, et jetais un coup d’œil afin de ne pas me faire prendre au dépourvu. Malheureusement pour moi, quelques prisonniers faisaient le gaie et il ne fallut pas longtemps avant que leur regard se pose sur moi. Forcée de constater que leur regard était également affuté. Sans suivit alors une course poursuite au travers de cette prison qui ne semblait pas connaître de fin. Ils étaient rapides seulement ma vision me permettait d’éviter les obstacles mais avant même de pouvoir m’en rendre compte, je me retrouvais bloquer dans une impasse. Accolée au mur, voilà ou j’en étais. Plusieurs hommes me faisaient face. Déterminés à je ne sais pas vraiment quoi. Cela faisait-il longtemps qu’ils n’avaient pas vu de femme ? Je pris alors position, mes muscles se contractèrent les uns après les autres prêt à subir l’assaut. « Allez c’est parti. On va danser ! » Alors que je m’apprêtais à les attaquer en première, un de mes assaillants fut assailli par une porte ? Je n’avais pas vu celle-ci avant qu’elle soit ouvert. Un des prisonniers venaient de m’aider, volontairement ou non. En tout cas cette diversion suffit à rétablir l’équilibre de notre combat. Il ne me restait qu’un seul homme à battre, pourtant je ne pouvais m’empêcher de penser à ce prisonnier passant comme une furie qui était venu à mon secours, chose qui fit mal à mon égo. Je ne voulais pas devoir quelque chose à une personne comme lui. Mon regard le suivit autant que possible. Il me fallait me débarrasser de l’autre puis le poursuivre. Il était coupable autant que les autres. Peut-être était-ce lui qui avait tuer Alec. Lui ou un autre, ça n’avait pas d’importance. « Je n’ai pas le temps de jouer ! » Je lançais des pics de glace tout autour du prisonnier, l’empêchant ainsi de m’atteindre. Bloquait, je pus partir à la recherche de mon pseudo sauveur. Autant énervé qu’il était possible de l’être, je me mis à hurler dans les couloirs. Ce geste aussi bien stupide, qu’incohérent permettrait peut-être de le distraire ou de le faire s’arrêter. J’étais surement folle, mais je ne voulais pas lui devoir quelque chose, hors de question. « Oh, reviens ici ! Le gars qui m’a aidé ? On n’a pas fini ! » Passant prêt d’un mur, ou un attroupement de prisonnier s’était formé, ce dernier s’effondra sur eux. Assommés tout au plus, ce léger contretemps m’obligea à emprunter un chemin différent. Pourtant certaine de mon coup, et guider par mon instinct, ou simplement par une bonne dose de chance, je me retrouvais devant l’homme en question. Ou était-donc ses poursuivants ? Seul ? A nous deux alors. « Tu comptais pas nous quitter quand même ? »


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Mer 20 Avr 2016, 19:27




Le regard de Dante s'apposa sur ses adversaires face à lui, il était coincé dans une pièce avec eux et il n'avait pas le temps de réfléchir à quoi faire que d'ores et déjà il se fit acculer. Il remarqua immédiatement l'une des armes d'un des prisonniers: c'était la sienne ! Il avait dû la voler dans l'armurerie où il avait eu son équipement de confisqué un peu plus tôt. Cet homme avait donc du goût... pour son matériel du moins. Le vampire sentit ses muscles se détendre, il était totalement en mode offensif. Ce mode naturel pour ceux qui avaient vécus déjà de nombreux combats. Ce genre de situations n'étaient pas impossible pour eux.

Mais le soucis, c'était que ces prisonniers étaient du même genre que lui. Il l'avait vu dans leurs regards et postures. Ils n'allaient pas être comme ceux pris par surprise plus tôt. Ils n'étaient pas idiots. Ils étaient armés, il ne l'était pas. Il avait sa magie, mais eux aussi. Celui qui avait saisi son arme haussa de l'épaule avant de tenter une feinte vers l'avant avec le sabre tenu, il n'avait aucune grâce, mais la lame était de qualité. Le coup était fort, assez pour faire mouche dans le mur alors que Dante avait à peine décalé son corps sur le côté. Ce coup était assez puissant pour le tuer s'il touchait. Mais il s'assurait de ne pas laisser cela arriver. Le deuxième prisonnier était déjà en train de préparer un sort ou un autre, mais le vampire n'avait pas envie de laisser cela arriver. Profitant du sang déjà sur ses vêtements - probablement dû à un meurtre auparavant, le vampire s'assura de sa victoire. Il fit une sorte de longue chaîne à pique ensanglanté et l'enroula sous la gorge du mage improvisé. Serrant et l'enroulant comme s'il tirait d'un coup, la chaîne de sang lacéra sévèrement la gorge du pauvre homme qui s'écroula au sang recrachant une mare de sang de sa gorge qui giclait. Le premier prisonnier fut un peu surpris de sa situation, mais son ardeur s'intensifia par cette nouvelle situation dont il était le suivant sur la liste. Dante fit un pas en avant, pour l'intimider, pour se montrer sûr de lui, bien qu'il ne faisait qu'un geste d'assurance. Mais le prisonnier ne fut pas dupe et attaqua le premier. Se protégeant du mieux qu'il pouvait il bloquant de l'avant-bras droit en le levant vers le ciel et en formant une sorte de couche de glace sur sa chair pour ne pas perdre un membre. A peine arrêté, l'arme s'enfonçait de force dans la glace et commençait à blesser peu à peu l'avant-bras qui laissait quelques gouttes de sang couler, à peine entaillé pour le moment.

Claquant de la langue, le vampire savait qu'il ne pouvait rester dans cette posture. S'abaissant dans ses genoux il pivota dans un angle opposé au corps de son adversaire. Il enfonça lourdement un coup de pied qu'il envoya en plein plexus. Son adversaire en perdit presque son équilibre, le sabre levé en l'air sous la force du coup. Profitant de ce moment de déséquilibre, Dante en profita pour se saisir de son arme, au prix de se blesser la main dû à la lame tranchante. Il reprit son arme, avant d'enfoncer sans hésitation aucune l'arme au travers de son ennemi. Retirant la lame du corps de sa victime, il laissa retomber le corps de son adversaire en le repoussant du pied pour mieux retirer son sabre. Sans vie, le corps retomba sans plus d'efforts. Alors qu'il entendit un bruit derrière lui, Dante remarqua une jeune femme arriver vers lui, lui posant diverses questions, sans se surprendre de ce qui arrivait vraiment autour d'elle. Ou peut-être avait-elle déjà vu le pire d'un champ de bataille ? La guerre n'était jamais quelque chose de très beau et glorieux... même si l'être vivant aime croire à la gloire d'une bataille et malheureusement, Dante faisait parti de ceux qui aimaient cela. Il y avait pris goût avec les années, à son grand désarroi.

▬ Je n'ai pas le temps de discuter avec toi. fit-il en enjambant le corps qu'il venait d'abandonner. Il reprit au sol le fourreau de son arme sur le cadavre de son ennemi.

Il rengaina ensuite son arme après avoir essuyé le sang sur le vêtement du défunt sans grâce aucune. Aucune pitié pour les morts, Dante s'en fichait bien. Le vampire se tourna alors un peu regardant la femme qui était toujours là.

▬ Tu comptes rester là longtemps ou tu préfères sortir ? A moins que tu t'es prise d'affection pour les fous de cet endroit ? fit-il en rengainant son sabre.



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Sam 02 Juil 2016, 19:17


 
   

Malgré le fait de le voir rengainer son arme, je ne pouvais pas me permettre de baisser la garde, forcée étais-je de constater qu’il ne suffisait que d’une seule et simple seconde d’inattention, pour finir poignarder, ou pire. L’homme en face de moi, ne m’inspirais pas confiance. Je guettais le moindre de ses mouvements, à l’affut d’une quelconque attaque. Mes yeux étaient posés sur ses mains, sur ses pieds, suivant l’impulsion de ses yeux, faisant l’aller-retour entre ces différentes parties, afin de prédire, pourquoi pas, son prochain geste. Mes bras étaient bandés, mes jambes tendues à l’extrême, mon corps prêt à tout. Ce dernier était ici mais je ne pouvais empêcher mon esprit d’être ailleurs, dans une autre salle, dans un autre endroit. Peut-être verrais-je Zack accourir pour venir me sauver, ou tout du moins m’aider, alerter par je ne sais quels moyens du bazar actuel dans la prison. Mais, en attendant, j’étais seule, quasiment désarmée et surtout désabusée par la situation. J’étais venue ici en quête de … de quoi exactement ? A l’heure actuelle je ne le savais plus et pour dire vrai, c’était le dernier de mes soucis. J’avais bien d’autre chose en tête que le pourquoi du comment. Moi et mes idées à la c**.

Tel un poisson hors de l’eau, ma bouche s’ouvrait pour se fermer quelques secondes plus tard, je ne savais pas quoi répondre. La réalité de la situation m’apparut seulement maintenant. Bien sûr que je ne voulais pas rester ici, mais comment sortir ? Cette prison était un vrai labyrinthe, ou la simple pensée d’avoir enfin trouvée une issue se solder par un énième couloir sombre bordé de cellule. Ne devrais-je pas remercier cet homme en face de moi pour m’avoir sauvé ? Pourquoi m’était-il familier alors que je ne le connaissais pas du tout ? Etait-il un garde ? A en juger par sa tenue et sa façon d’être, certainement pas. Un prisonnier. Les questions se succédaient, parfois trouvant réponse d’autre fois non, pourtant l’heure n’était pas à la réflexion, je ne marchais jamais comme cela de toute manière.

Secouant mes mains, engourdis de tenir la même position depuis un certain temps déjà, je pus voir en périphérie de ma vision du sang s’étaler contre les murs alentours, preuve des batailles passés. D’une voix qui je l’espérais, ne trahissais pas ma crainte, je m’adressais à lui tout en le détaillant de la tête au pied d’un œil un peu plus critique. « Si je crois ce que je vois, tu fais partis de ces fous. » Reprenant mon souffle tout en écoutant d’une oreille les bruits alentours, je continuais sur ma lancée. Mes pieds refusant de rester une seconde de plus immobile, je me mis à faire les cents pas, tel un loup en cage j’observais à l’affut du bon moment. « Je pense vouloir trouver une sortie tout autant que toi, et que tous les … fous ici présent. Alors si tu as une idée de comment sortir … après toi. » Alliant le geste à la parole, je lui montrais les nombreux couloirs nous encadrant d’un signe de la main. « Comme tu sembles un peu plus civilisé que les autres, et, charmant … » J’appuyais fortement sur ce dernier mot pour bien faire comprendre que je n’y croyais pas. « Quitte à me venir en aide, ce que je ne crois pas être la réalité … » Malgré le fait qu’encore une fois je n’avais confiance, je n’étais pas stupide au point de me croire capable de m’enfuir d’ici toute seule. Deux valaient toujours mieux qu’un seul. Et puis il pourrait peut-être s’avérer utile le moment venu ? Nous n’étions pas à l’abri d’une agression, et, entre lui et moi ? Je préférais sans aucun doute sauver ma peau. Pourtant je ne pouvais pas nier que je lui en devais une, et celle simple remarque entachée mon parfait petit tableau de plan B si nous étions pris en chasse. Je pouvais me voiler la face autant que je le voulais, si sa vie était en danger je lui viendrais en aide pas pour payer ma dette mais parce j’étais comme ça. Trop gentille, ou peut-être simplement trop stupide.

« Aide moi à sortir d’ici. » J’aurais pu accompagner cette phrase d’une promesse d’une possible récompense, mais à quoi bon ? Je n’avais rien à lui offrir. Les yeux fixés sur sa posture, je relâchais enfin ma garde, histoire de montrer ma bonne foi. Je ne comptais pas l’attaquer et j’espérais qu’il en était de même de son côté. Tournant la tête à droite, à gauche dans l’espoir de reconnaître un détail pouvant m’indiquer où nous serions, ce fut une ombre projetée sur un mur par une torche qui attira mon regard. Assez loin pour nous laisser le temps de partir, mais pas assez pour nous permettre d’établir un plan. Pointant mon arme de substitution dans sa direction, la voix plus forte que d’habitude je m’adressais une dernière fois à lui avant de partir à la recherche de notre issue de secours. « Que les choses soient clair. Je ne te dois rien. Tu m’as peut-être sauvé, selon tes critères, selon les miens je m’en serais très bien sortie toute seule. De plus je ne te fais pas confiance, alors ne tente rien de stupide ou tu pourrais le regretter. » J’avais beau vouloir faire la maligne, je n’étais pas certaine de pouvoir jouer sur deux tableaux en même temps. Je comptais sur le fait qu’il m’avait aidé pour me dire qu’il le ferait encore, mais je n’étais sûre de rien. Il pouvait très bien m’abandonner ici, ou bien me tuer lui-même. Des voix se firent entendre, plus proche à chaque seconde. Des ombres, par dizaine bordaient les murs de la prison, peut-être plus peut-être moins, on ne pouvait en être sur quand les rencontrant ce qu’il valait mieux éviter. A autant parler, alors que la situation ne le permettait pas, je venais peut-être de nous attirer encore plus d'ennuis.


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Sam 02 Juil 2016, 20:48




Le problème quand on se retrouvait coincé dans une prison était, un, ben déjà vous étiez coincé dans une prison, mais deux, que vous étiez coincé dans une prison. Car en effet, lorsque cela arrivait, il fallait prendre en compte plusieurs choses. Déjà lorsque vous étiez un prisonnier qui tentait de s'évader en temps normal, vous aviez à vous soucier des gardes, des rondes, des possibles gardiens à quatre pattes ou tout monstre qu'on pouvait foutre comme piège de passage et de tout système de sécurité possible. Mais le véritable problème lors d'une situation comme celle que vivait Dante actuellement, c'était probablement qu'il y avait un nombre indéterminé de personnes qui voulait s'évader, tuer et faire tout autre acte pas toujours très humain. Encore plus vrai en la présence d'une femme dans une prison d'hommes, ou du moins, ces quartiers-là, l'étaient. Ces hommes n'avaient pour la plupart, pas vu de femmes depuis des mois, d'autres des années, que ferait-il en premier s'ils voyaient cette jeune femme ? Il y avait beaucoup à parier qu'ils ne l'aideraient pas gracieusement à l'aider à sortir d'ici, pas sans une récompense bien physique.

Dante n'était pas ce genre d'hommes, d'abord parce que sa condition physique l'aidait beaucoup à ne pas succomber facilement au désir, sauf si vraiment voulu. Mais surtout parce qu'il était bien plus intrigué par l'odeur de son sang que par ce qu'elle possédait entre ses cuisses. Et il fallait dire qu'actuellement, il n'avait pas tellement faim. Alors qu'il l'écoutait parler, il était clair qu'elle ressentait de la peur et cela, le vampire le sentait. La peur était l'un des sentiments et émotion, assez forte pour provoquer un changement dans le flux sanguin d'un être vivant. Il faisait s'accélérer le système sanguin mais ce qui le rendait reconnaissable était qu'il était différent d'un sang qui était plus calme. Seul les émotions vives comme la peur, l'excitation, ou la colère, provoquait ce genre de réactions. Et il fallait dire que bien qu'elle le dissimulait bien, Dante n'avait pas beaucoup à se faciliter de cette déduction: être dans une prison, sans alliés, seule, entouré d'hommes. Quelle femme ne serait-elle pas inquiète ? Aussi forte soit-elle, n'importe quelle femme craindrait un minimum pour elle-même.

Heureusement pour elle, le vampire n'avait aucune intention mauvaise à son égard. Elle n'avait pas tout à fait tort non plus sur sa méfiance sur lui, ils ne se connaissaient ni d'adam ni d'eve. Alors qu'elle lui "ordonna" de l'aider à sortir, il eut un léger amusement profond à cette idée. De plus, elle le menaça, ce qui n'eut pas vraiment l'effet escompté. Cependant, des bruits plus loin, des cris, faisaient clairement comprendre au vampire qu'il était temps de s'éloigner de cet endroit. Prenant la main de l'inconnue il décida de se hâter.

▬ Par ici. dit-il en l'attirant.

Il ne lui laissa pas le temps de râler quant au contact physique. Il l'attira dans une pièce qui semblait plus être un vestibule avant un autre couloir, une autre partie de la prison, l'endroit semblait sûr mais donnait sur une autre pièce, qui semblait vide, vu de loin. Entendant encore de la compagnie arriver derrière la porte, le vampire apposa sa main sur celle-ci et y invoqua de la glace qui la scella complètement, impossible de revenir sur leurs pas ou de se faire poursuivre... sans posséder une sacrée force. Mais ce fut alors qu'il se retournait, que le vampire fut surpris par un homme qui le plaqua contre le mur, un poignard sous sa gorge.

▬ Tu empestes, Blishäkäl. lança l'homme.
▬ Pas autant que toi träshyak. répondit Dante, en repoussant son assaillant de ses forces.
▬ Un Blishäkäl qui parle notre langue l'arshalà. Voyez-vous ça. Ta prononciation n'est pas parfaite, mais tu as l'air de connaître les bases. Cela ne m'empêchera pas de t'éventrer, après tout, j'aurai un grand honneur de voir comment tu saignes ! répondit le prisonnier.

Dante vit alors l'attaque suivante arriver au ralenti, mais c'était trop évident, il y avait une feinte quelque part. Il bloqua de son avant-bras droit, pour ne voir qu'un autre poignard dans l'autre main de ce dernier, cette fois-ci, profitant de sa jambe gauche qui était en garde avant, il fit un mouvement digne d'un U renversé pour faire tomber l'arme de son assaillant. Avec grande habilité, l'effet escompté fit mouche et lui fit perdre une de ses armes. Plaquant ensuite son pied bien dans le sol et profitant de la première attaque large, Dante fit glisser son épaule gauche sous celle du bras de son adversaire. D'un coup de hanche en arrière parfaitement synchronisé avec ses bras qui visaient à envoyer au sol, il projeta alors l'agresseur. Retombant lourdement sur le sol dans un cri de douleur, ce dernier voulut saisir son arme au sol après, mais Dante fut plus rapide et égorgea sur place cet homme.

▬ Je ne peux pas dire que je suis ravi de tuer un orishä. fit-il, fermant les yeux de celui qu'il venait de vaincre, encore agenouillé.



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Dim 03 Juil 2016, 00:26


 
   
 

Agacée, énervée et autre adjectif dans le même genre, représentaient assez bien l’état d’esprit dans lequel je me trouvais actuellement. Pourtant je ne pouvais pas vraiment me plaindre de la tournure que prenaient les événements, après tout je l’avais voulu, j’avais réclamer son aide telle une enfant perdue et seule. Je n’avais pas pensé que cela se déroulerait de cette manière certes, mais le résultat semblait le même, enfin je l’espérais. Je devais passer outre le moyen d’y arriver, pour simplement me concentrer sur le but à atteindre, en autre, sortir d’ici, et vivant si possible. Aussi, pendant tout le trajet ou sa main tenait la mienne, je ne pus m’empêcher, tout en sachant qu’encore une fois il avait d’abord s’agit de ma décision, de râler, en silence. Enfin, en silence était un bien grand mot. L’homme à mes côtés devait clairement être le spectateur, le seul car je ne tenais pas à me faire remarquer par une autre personne dans cette prison, de cette folle comédie que je tentais de calmer. La tâche de ronchonner sans faire de bruit se révéla bien plus ardu que prévu. Il n’était pas dans mes habitudes de ne rien dire, et encore moins lorsque j’étais irritée. Et puis, de quels droits se permettait-il de me prendre la main ? Imbécile. Malgré le décor plus que glauque, et les prisonniers plus que terrifiant, je n’avais qu’une seule idée en tête, lui foutre ma main sur son joli petit visage. Oui parce que je ne pouvais pas nier qu’il était séduisant, passablement énervant, mais séduisant. Même si la n’était pas la question, clairement pas.

Peut-être ne s’en rendait-il pas compte, mais sa poigne commençait à me faire légèrement mal, le problème c’est que je n’étais pas du tout prête à lui dire, je préférais finir la main complètement broyer que de lui faire savoir qu’il me faisait mal et que par conséquent il était plus fort que moi. Je ne devais, non je ne voulais pas passer pour une faible femme, ce que je n’étais pas ! Hors de question. Alors je me contentais de le suivre aveuglément, ce qui pouvait s’avérer dangereux soit d’y en passant. Alors que je nous pensais débarrassé des ennuis pour un moment du fait de la magie de mon nouveau camarade, nous fûmes attaqués ou plus exactement il fut assailli. Il aurait été plus simple de lui venir en aide et surtout normal, pourtant un seul mot suffit à stopper toute forme de résonnement et de logique en moi. Blishäkäl. Un vampire. Pourquoi ne l’avais-je pas remarqué plutôt ? Comment un détail aussi gros avait-il pu m’échapper ? Pas besoin de réflexion, je connaissais déjà la réponse. Je n’étais pas de ces gens à s’appesantir sur les détails, les trucs louches ou un peu bizarres. Je ne me méfiais pas des gens pas comme je l’aurais voulu. Ce sentiment de déjà vu, cette impression familière lorsque je l’ai vu. Tout prenait sens.

Je n’en étais pas à ma première rencontre avec un vampire, et la dernière en date ne m’avait pas laissé un merveilleux souvenir. Alors que leur combat faisait rage, mes yeux étaient fixés sur l’être qui m’avait sauvé, qui m’aidait et qui pourtant représentait tout ce que je détestais. J’avais passé des jours bien sombre en compagnie de vampire prêt à tout pour me briser et me vendre au prix fort. Le temps parut défiler au ralenti, la scène qui se déroulait devant moi n’avait rien de réel bien au contraire, j’avais l’impression de ne plus être là, mon esprit était ailleurs, dans cette cellule … Le regard fixe, les poings serrés, je m’avançais jusqu’à lui. Mon poignard encore en main, je ne contrôlais plus mes gestes. Encore agenouillé je m’approchais suffisamment de lui pour glisser la lame sous sa gorge. « Blishäkäl … Blishäkäl » Furent les seuls mots à franchir mes lèvres. Je ne le tenais pas, il n’était pas immobilisé, ou dominé tout bon sens m’avait quitté au profil d’une rage sans nom, m’aveuglant et m’exposant en cela à la moindre riposte de sa part. Pourtant peu de chose m’importais à cet instant, si ce n’est ce qu’il était. « Aärk gölsh ët ….. Därka mëainlsh üja krekin !» (Je vais te … Tu es une bête !)

Ma main tremblait et l’arme avec, mes doigts étaient crispés sur le manche du couteau. Je voyais rouge au sens propre comme figuré. Mon cœur commença à s’emballer, ma respiration se fit à la fois plus rapide et plus saccadée et bientôt se fut tout mon corps qui se mit à trembler. Je ne pouvais pas nous mettre en danger … non, me mettre en danger à rester ainsi, immobile et vulnérable ! Je n’étais pas seule, les prisonniers assoiffés de sang et de je ne sais quoi d’autre, pouvaient surgir d’un instant à l’autre mais je n’y pouvais rien ! Ma colère était bien trop forte, bien trop insistante ! S’il ne voulait pas mourir, il devait réagir. Un seul coup, net et rapide est tout serait terminé … Il n’était peut-être pas l’auteur de ce que j’avais subis mais il était de la même espèce que lui. Rien de bon ne pouvait sortir de cela … A peine quelques secondes s’étaient écoulé depuis que l’Orisha avait été vaincu pourtant j’avais l’impression qu’une éternité était passée, emportant avec elle le peu de bon sens qui me restait. Dos à lui, je le dominais pour une fois par la taille. Ma sentence était la bonne, après tout il n’avait aucun remord à avoir tuer un des miens, preuve en était de sa dernière phrase qui n’était là que pour cacher la vérité. Que pour cacher ce qu’il était, un monstre, comme tous les autres. Ma poigne se fit plus ferme, je devais le faire, j’allais le faire, le tuer.


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Dim 03 Juil 2016, 18:43




Tuer, c'était quelque chose que Dante connaissait bien. Combien avait-il tué d'individus ? Il n'avait connu que ça de sa vie, la mort, le tas de cadavres. Par chance, il n'avait jamais été de ceux qui voyait les esprits des morts, sinon il aurait probablement été hanté par beaucoup de personnes. S'il devait mourir, avec tout les morts qu'il avait causé, il était probable que le vampire renaisse comme un démon, ou n'ait même plus sa place au sein de ce monde simplement, il disparaîtrait. Il y avait déjà songé, à finir sa vie sur le champ de bataille, il avait même pensé y passer plusieurs fois. Mais aussi, sans y penser, il avait déjà été blessé de nombreuses fois, même mortellement, parfois, il s'était soigné de lui-même, parfois, il avait simplement eu la chance d'être soigné. Le problème lorsque quelqu'un frôlait trop souvent la mort, il se passait deux choses, l'une, il ne la craignait plus et prenait donc des risques pour rien et la deuxième est qu'une telle personne, se mettait même parfois en danger lorsqu'il n'y en avait pas.

D'ailleurs, lorsqu'il sentit le froid d'une lame sur son cou, le vampire eut un léger rictus. Plus pour lui-même qu'autre chose. S'il avait été plus concentré sur la jeune femme, il aurait remarqué qu'elle était orisha. Pas qu'il était stupide pour ne pas l'avoir remarqué, il l'avait vu, c'était devant lui, évident, les orishas avaient tous ce trait commun, mais... il n'y avait pas prêté attention dans le feu de l'action. C'était de sa propre faute. Pourtant, il s'amusait de sa situation, c'était une de ces situations inutiles où il flirtait avec la mort. Elle voulait le tuer, elle avait donc quelque chose contre les vampires ? Elle ne semblait pas spécialement être contre lui suite à la mort de l'orisha, non, même une fille aussi émotive pouvait remarquer qu'il avait été agressé en premier et qu'il n'avait fait que se défendre... ou peut-être qu'elle était assez stupidement patriote pour agir ainsi, même avec un paria qui avait fini en prison ? Compliqué.

Mais Dante n'hésita pas. Il ne se laisserait pas briser. Il se mit à saisir la main de la jeune femme, qui tenait sa lame, il l'aida à entailler sa chair, son cou commença à voir perler quelques gouttes de sang. Il se releva, faisant désormais face à la jeune orisha. D'un air déterminé, il lui souriait légèrement, il passa son index sur sa plaie ouverte, une belle petite entaille récoltant le sang qui en découlait, il l'apposa sur les lèvres de l'orisha.

▬ Hm... fit-il simplement.

Aucun mot ne s'échappa de la bouche du vampire. Qui descendit délicatement la main menaçant sa vie. Il ferma les yeux et tourna la tête, avant de regarder sur ce qu'ils avaient d'autre dans la pièce, cherchant un plan de la prison ou quoi que ce soit, sans aucun succès. Il reporta une fois de plus son attention sur la jeune femme, avant de simplement de lui lancer.

▬ Dante Taiji Sparrow. Hmm... quoi que dans ta langue, Davis aimait m'appeler "Imäkoo shëel". Mais te prends pas la tête, il disait simplement que c'était dû à mon amour des loups et à mon style de combat. se présenta-t-il en frottant légèrement sur sa tempe lorsqu'il repensait à son vieil ami orisha.
▬ Je me demande si le vieux singe a toujours son échoppe à Mkëshido ? se demanda-t-il en posant sa main sur son menton, levant les yeux vers le plafond, comme si la réponse à sa question rhétorique s'y trouvait.
▬ Quoi que c'est probablement une mauvaise idée d'y retourner, sa femme va probablement me ligoter à table pour manger ses plats, malgré que je ne peux absolument pas le goûter et définir le goût... fit-il presque en murmurant, le visage presque imaginant quelque situation horrible et répugnante.

Dante haussa ensuite des épaules, avant de reporter son regard sur son interlocutrice, se demandant si elle avait toujours envie de le tuer. Après tout, si elle voulait vraiment attenter à sa vie, il pourrait au moins lui offrir un combat décent.

▬ Enfin, c'est dommage de devoir abîmer un si joli visage, quel gâchis... Bon, c'est pas que j'aime beaucoup éliminer des orishas, j'espérais qu'un seul suffirait largement pour très longtemps, après tout, je suis jamais très à l'aise avec cela, vis à vis de mon respect pour Davis mais... un combat est un combat, même pour sa propre vie, pas vrai ? fit-il en portant sa main droite à son sabre, avant de dégainer son précieux katana, scintillant presque à la lumière, le fameux Tal'Mahe'Ra, la lame de son feu père, Vlad Sparrow dont il avait hérité le nom.



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Dim 03 Juil 2016, 21:37


 
   

De tout le temps qui semblait s’être écoulé, ma main ne s’était pas détendue, mes doigts commençaient à me faire mal. Je pouvais sentir mes ongles blessés ma peau, cette sensation de pincement si particulière se fit de plus en plus forte au fur et à mesure que je serais le couteau. Alors même que j’étais décidée à lui trancher la gorge, alors même qu’il semblait prêt à se faire du mal, je n’arrivais pas à continuer. Je l’observais attentivement. Les yeux plongés dans les siens, lorsqu’il me regardait. Ma mâchoire était crispée, au point de me lancer jusque dans la nuque, mais je ne pouvais pas me détendre et encore moins me calmer, pas dans un moment comme celui-ci. Mais alors pourquoi ne pouvais-je pas en finir une bonne fois pour toute ? Ce n’était pas la première fois que je tuais quelqu’un et se ne serait certainement pas la dernière non plus. Alors pourquoi ? Ces simples mots avaient envie de franchir mes lèvres, je rêvais de pouvoir hurler ma rage et mon désespoir. Parce que oui, il fallait que je le reconnaisse, je le haïssais autant que je le craignais. Je pouvais bien jouer à tout ce que je voulais, je pouvais me rappeler du moindre détail de ce qu’ils m’avaient fait, de la moindre torture, du temps passé dans une cellule, moi une Orisha, une femme libre !

Alors que mon regard était concentré sur lui, l’odeur âcre et métallique du sang vint chatouiller mes narines. Je ne me rendis compte que maintenant, alors que sa main était posée sur son sabre de ce qu’il venait de faire et de me dire. Son sang tâchait mes lèvres, comme le mien avait tâché les leurs. Une envie de vomir me prit. Ma gorge se serra, mon ventre se noua, et la bille annonciatrice remonta lentement le long de mon œsophage. J’eus juste le temps, de me reculer et de me retourner pour rendre le maigre repas que contenait mon estomac. Prenant appui d’une main sur le mur à côté de moi, il me fallut plusieurs minutes pour calmer mes nausées, alors même que mon estomac continuait de se contracter comme persuadé qu’il restait encore quelque chose à vomir. Les yeux clos, le visage sans aucun doute blafard, la respiration lourde et saccadé, mes pensées étaient floues, tout comme ma vue. Et alors que je me croyais au plus bas, un son, mixte entre un rire et un étranglement naquis de mes lèvres. Les nerfs qui lâchent sans doute. Je posais ma tête sur mon bras, essuyant au passage ma bouche. J’avais un gout affreux, mais à l’heure actuel peu m’importait. « Imäkoo ? üja Morhuä. » Ma voix semblait enraillée, un croassement de corbeau aurait certainement eu le même effet. « Je me fiche de ton nom … comme je me fiche de tA pseudo amitié ! Tu sais ce que tu es ? Un monstre. Quand je te vois … » Je ne pouvais continuer de lui parler sans au moins lui faire face.

Ce fut avec beaucoup de mal, que je le rejoignis. Dans ma précipitation, je m’étais éloignée de lui de quelques pas, à présent je n’étais plus qu’à quelques centimètres de son emplacement. La tête haute, les yeux fixes, je lui tenais tête, autant qu’il m’était possible de le faire. Je ne bougeais plus, ou du moins je tentais de ne plus bouger, difficile lorsque l’on a l’impression d’avoir des jambes en cotons. Elles me semblaient à la fois lourde et douloureuse, trop fragile pour supporter mon poids. Pour ce qui était de se battre, je n’étais donc clairement pas en position de force. Pourtant je ne baissais pas la tête loin de là. Malgré la douleur, malgré cette envie de vomir à nouveau je lui faisais face avec toute la rage dont je pouvais faire preuve. « N’as-tu pas envie de boire son sang ? Après tout, tu viens de le dire notre nourriture ne te convient pas. » Je posais mes mains sur ses épaules dans un geste désespéré et je l’espérais assez fort pour le faire bouger, pour le repousser. « L’odeur ne t’attire pas ? Est-ce parce qu’il est déjà mort ? » Je pointais le cadavre de l’Orisha d’un doigt. « Après tout ce que tu sembles avoir vécu ici, n’as-tu pas envie de ça ? Ou peut-être doit-il encore être frais … je ne vous connais pas tellement, vous, les vampires. Les seuls que j’ai croisé, se sont beaucoup amusé avec moi, alors vois-tu il m’a été difficile d’apprendre à les connaitre entre deux saignés ! » Je devais être folle, ou alors tout simplement stupide. Je ne savais plus ce que je faisais, ni si cela en valait vraiment la peine. Alors dans un geste totalement débile et peut-être sans issue pour moi, je ramenais la lame du couteau vers mon avant-bras gauche et sans le quitter des yeux je traçais une ligne avec la pointe, laissant derrière moi une traînée de sang. Evidement ce fut douloureux, mais je voulais savoir s’il faisait partie de ceux dont je méprisais l’existence. Je jouais avec le feu, mais n’étais-ce pas ce qu’il y avait d’excitant dans ce jeu, le résultat ? « Montre moi qui tu es vraiment. Dante. Selon ce qui se passera ici, pour pourrons sortir sans le moindre autre souci de ma part. » Le sang se répandait abondamment de ma blessure, les gouttes tombaient en un mince filet de liquide rouge, venant tâcher le sol déjà bien abîmé.



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Dim 03 Juil 2016, 22:32




Le vampire regardait avec conviction la jeune femme devant lui, son regard était déterminé et plus que jamais prêt à combattre. Pourtant, ayant sorti son arme, ce fut la suite qui fut le plus étonnant pour lui. En temps normal, un individu normal n'aurait eu qu'une seule réaction. Une réaction que tout animal savait et utilisait lorsqu'il était acculé: sortir ses dernières forces, ou se soumettre. Mais la réaction qu'eut la jeune femme était totalement différente. Significative de ce qu'elle avait pu vivre. Le sang du vampire avait en effet des propriétés néfastes sur ceux qui l'ingurgitait et pour lui faire ainsi comprendre ce que lui vivait tout les jours lorsqu'il consommait d'autres aliments que le sang, il voulait lui faire comprendre. Mais ce n'était pas tout, le sang d'un vampire pouvait en quantité, être un véritable poison, ce qu'il n'avait aucunement l'intention d'utiliser pour qui que ce soit. Cependant, ce qu'elle fit et dit le surprit de plus en plus au fil des secondes. Elle le traita de limace, dans sa langue bien sûr. Probablement sous-entendant qu'il n'était qu'une sangsue, une vilaine et pas très jolie sangsue également. Elle le détestait, sans le connaitre, la faute à ceux qui lui avait visiblement fait du mal. Il y a cinquante ans de cela, il aurait pu être un de ceux-là, aujourd'hui, il était un autre homme. Après tout, Davis était une connaissance de cette époque là. Mais il n'était pas le moment de penser à un vieil ami, même s'il ne plaçait pas vraiment beaucoup de gens comme des amis. Au moins, Davis lui avait appris la langue, même s'il était rouillé et devait encore faire des efforts pour la réapprendre vraiment. Il ne pratiquait pas souvent.

Mais ce n'était pas tout, ce qui l'attendait ensuite était encore plus intéressant. L'orisha se coupa l'avant-bras, suffisamment pour remplir la pièce de l'odeur de son sang, attrayant pour le vampire. Bien sûr, elle savait que c'était enivrant pour un être de sa race, pour un prédateur naturel, d'apprécier ce délicat parfum et s'il avait été affamé très probablement qu'il n'aurait su se maîtriser. Et même si l'envie le tentait, il savait se contrôler. Dante n'était pas un jeune vampire ou un de ces bébés vampires incapables de supporter leur faim, les seules faims qu'il ne pouvait réprimer était rares. La plupart de ces faims le tourmentaient, le rendait dingue, incapable de se contrôler laissant pleinement sa soif le dompter. Il devenait alors un monstre sanguinaire incontrôlable tant qu'il n'était pas repu du sang de sa victime. Les seules et rares personnes capables d'obtenir cela était souvent les personnes vierges et en plus d'un peuple bénéfique. Il avait pris pour élève Lynn, une magicienne, rien que lorsqu'elle saignait, son sang le rendait dingue, alors autant dire si c'était une ange à sa place.

Il fit un pas vers elle, un autre et enfin, rengaina son sabre. Cette fille avait perdu toute notion de combativité lorsqu'elle avait dû comprendre que le vampire était un combattant né et qu'il ne lâcherait rien. Mais même si elle démontrait une possible différence de force entre eux, elle n'était pas du genre à se dégonfler. Mais était-ce seulement des mots, sa peur, ou sa façon d'agir comme un animal décidant de se soumettre face à plus fort que lui ? Quel type d'individu était-elle vraiment ? Intrigué, Dante s'approchait d'elle, il espérait qu'elle ne le déçoit pas. D'un mouvement imprévu et soudain, il plaqua de sa main la jeune femme au mur, sa gorge saisie par sa main droite gantée. Approchant son visage de celui de celle dont il ne connaissait le nom, il eut un rictus qui apparut, elle l'intriguait vraiment la petite.

▬ Tu as du culot de me provoquer, tu as peur mais tu tentes de dompter tes peurs à ta manière. Mais es-tu une coquille vide ou juste une grande gueule ? fit-il.
▬ Je ne désire pas ton sang. Tu sais ce que ça implique, si je te mordais ? Je n'ai pas besoin d'un tel lien avec toi. Ton sang empeste désormais.
Sang.
dit-il, avant de conclure des mots en langue vampirique.

Il la provoquait. De sa main libre, il fit coaguler le sang sur la plaie, refermant ainsi cette dernière. Reportant son regard sur l'orisha, il relâcha ensuite sa prise avant de s'accoler à l'autre mur, son dos y prenant place, croisant les bras, attendant de voir ce qu'elle déciderait de faire, son sourire provocateur s'effaçant enfin du visage si souvent impassible de Dante. Avait-il enfin trouvé quelqu'un d'intéressant qui pimentait un peu sa vie ? Si au moins elle l'amusait un peu, ce serait une chose surprenante.




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Lun 04 Juil 2016, 22:17


 
   

Il aurait été stupide de ma part de me croire capable de battre cet homme dans un combat. Sa façon de se tenir, la tenue de sa main sur son sabre, son regard déterminé, je n’avais pas ce genre de réflexes. Contrairement à beaucoup de gens, j’avais appris à me battre au fil des jours, des semaines, sans l’aide de personne. Au départ, je maniais l’épée avec peur et angoisse, craignant de me couper à la moindre fausse manœuvre. Je ne comptais plus le nombre de fois, ou après une journée à me battre contre un ennemi invisible je m’étais plantée, la cuisse, le bras, ou autre partie de mon corps découvert ou non. Combien de fois avais-je hurlé à ma mère que j’arrêtais tout, que je ne voulais pas être une guerrière, que je ne pouvais pas être comme elle ? Pourtant, voilà ou j’en étais aujourd’hui. Je lui ressemblais en beaucoup de points, si ce n’est que de son côté, elle se serait battue quitte à en mourir. Avais-je peur de la mort ? Comme tout le monde, non ? Ou peut-être pas après tout, n’étais-je pas de ce genre de personne à jouer avec la mort ? Combien de fois m’étais-je mise en danger inutilement ? simplement dans l’espoir de ressentir ce petit pincement lorsqu’on est acculé ?

Aussi, et malgré tout ce que je pouvais ressentir, je ne bougeais pas. Mon regard restait planté dans le sien, mes bras le long du corps, je laissais le sang couler le long de ma peau, former des sillons rouges et se répandre sur le sol. D’un point de vue extérieur, il était facile de voir mon angoisse, j’avais beaucoup de mal à avaler ma salive, comme si cette dernière se retrouvait coincer dans ma bouche. Je n’allais tout de même pas lui vomir dessus ? Mes mâchoires étaient serrées, encore plus que tout à l’heure. Je le défiais. Je ne me battais pas avec, mais nous n’en étions pas loin. Après tout, de ce que je connaissais de sa race, ils n’étaient pas hommes à rire bien longtemps, ni à faire preuve de beaucoup de patience.

Je pouvais sentir ses doigts sur mon cou, ma gorge se serra, tentant de s’échapper de sa prise, mais pas mon corps, non, lui restait fixe, tendue à l’extrême. Mes yeux me piquaient à force de fixer le même point, aussi lorsqu’il s’éloigna j’eus l’impression de voir mieux à nouveau. Nous étions enfermés dans une prison, pris au piège, certainement encerclé par des fous et tout ce que je trouvais à faire, au lieu de la fermer, était de nous foutre encore plus dans la m*rde … si ça ce n’était pas une idée de génie.

Mon avant-bras ne me piquait plus, je n’avais plus cette impression de fraicheur sur ma peau. Jetant un rapide coup d’œil sur ma plaie je vis qu’elle n’y était plus. Il m’avait soigné ou plutôt il s’était sauvé. Je faisais sans doute preuve de mauvaise foi, mais pouvait-il en être autrement. Ma chair était rouge là où le sang s’était écoulée, mais en passant ma main dessus je ne sentis ni renflement ni ligne preuve de ce que j’avais fait. Je n’étais pas encore assez forte, preuve en était encore maintenant. Je savais me soigner, mais si j’avais dû le faire moi-même, il y aurait une marque, une cicatrice. La tête penchait sur le côté, je reportais mon attention sur Dante, et l’observais d’un œil mauvais. « Il serait si facile de t’éviter, de tout arrêter. Mais, après tout, n’ai-je pas forcé le destin ? » Mes paroles n’avaient que peu de sens, même pour moi. J’étais toujours plongée dans cette épaisse brume qui obscurcissait ma vision. « Nous avons tous peur de quelque chose, moi la première » Je laissais planer un silence, tout en essuyant la lame de mon couteau sur ma robe déjà bien entachée, une fois cela fait j’entrepris de nettoyer ma peau, inutile de garder tout ce sang sur moi. Alors même que ma main s’affairait à retirer les dernières traces de ma stupidité, j’étudiais notre environnement à l’affut de la moindre porte de sortie. D’une voix un peu plus forte je repris, tout en déchirant un bout de ma tenue pour frotter mon avant-bras. Ce dernier n’était plus rouge de sang, mais rouge d’avoir trop frotté. Je tentais de d’évier ma rage sur autre chose, en l’occurrence moi.  

« Le problème n’est pas d’avoir peur mais de combattre sa peur. Je hais les gens de ton espèce, autant qu’il est possible de haïr quelqu’un. Pourtant je me tiens devant toi, tremblante mais déterminée. Alors non, je ne suis pas une coquille vide et terrifié par ma peur, je la combat en ce moment même. Je ne suis pas plus une grande gueule, car s’il fallait se battre je le ferais. Seulement je n’ai pas envie de mourir, pas ici en tout cas, et c’est certainement ce qui m’arriverais. Je ne suis pas aussi stupide que j’en ai l’air. Je rêve d’une mort plus glorieuse qu’égorgée au fin fond d’une prison merdique. »
Un petit rictus pointa le bout de son nez, déformant sans nul doute les traits de mon visage. Après un énième soupire, je passais ma main sur ma figure, un geste purement nerveux. « Si tu crois, Dante, que haïr quelqu’un, en avoir peur, me plait. Tu te trompes. Je te regarde et la seule chose que je vois c’est ton vrai visage. Tu n’es peut-être pas comme lui, pas aujourd’hui, mais demain ? » Un petit rire nerveux s’échappa de mes lèvres. Ce faible son se perdit bien vite dans le décor, atténué par tout le bordel environnant. Je m’approchais alors de nouveau de lui, le bout du couteau pointé dans sa direction. « Malgré toute la volonté que j’ai à te haïr je ne peux pas oublier ce que tu as fait. M’aider, me soigner … alors maintenant que les choses sont clair entre nous, je ne t’aime pas, je veux sortir d’ici en un seul morceau alors … » Des hurlements se firent entendre, puis des portes qui claquent contre les murs. Les prisonniers, sans aucun doute à la recherche de leur prochaine victime, je ne tenais pas à en faire partie. « On ferait mieux de partir. Pas que l’idée de faire le voyage avec … un vampire m’enchante, mais encore une fois je ne suis pas stupide. Toute seule, je ne m’en sortirais pas … » Lui montrant un couloir du bras, je l’incitais à passer devant, pas si bête que ça quand même. Prête à me murer dans un profond silence, je ne pus m’empêcher de songer à ses dernières paroles. Que se passait-il lorsqu’un vampire vous mordait ? Alors que cette question semblait prioritaire sur les autres, ce ne fut pas celle-ci qui quitta ma bouche.

« Mon sang empeste ? »
Ajoutant plus bas, quitte à ne pas être entendue. « J’espère que c’est désagréable pour toi. » Pour une fois, j’étais magnanime, pas pour n’importe quel prix. Ne disait-on pas d’être proche de ses amis, et encore plus proche de ses ennemis ?


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Lun 04 Juil 2016, 23:06




La prison était une amertume pour ceux qui y résidait, mais tout ceux qui dispensait désormais de leur liberté non mérité n'était pas tous ravi de ne pouvoir se déferler sur le monde librement. Bien sûr, certaines sécurités étaient en place pour éviter une fuite sans risques, d'ailleurs, certains gardes devaient probablement combattre dans les différentes ailes de la prison. Pourtant ils n'étaient probablement pas assez stupide pour imaginer si facilement calmer une telle vague de prisonniers qui tentaient de s'échapper. Par chance pour l'instant, Dante et sa nouvelle camarade du moment étaient tranquilles et pouvaient discuter un petit temps avant de devoir reprendre la route, la porte d'où ils étaient arrivés toujours scellés leur assurait une certaine sécurité pour le moment. Mais ils ne seraient pas longs à encore rester ici, après tout, eux-mêmes voulaient sortir et c'était chose sûre. Malgré leur échange tendus, Dante sentait qu'il devait prioriser son extraction de la prison plutôt que rester là à ne rien faire et devenir inactif, c'était le meilleur moyen pour être pris entre deux feux.

Il avait beau être un combattant, il n'allait pas attendre patiemment sa capture ni sa mise à mort à tort, quitte à être pris pour un dangereux criminel, il préférait clairement partir pour laisser les tensions redescendre le temps que la prison soit reprise d'elle-même. Ils n'auraient qu'une fenêtre de temps courte pour espérer fuir cet endroit avant que de puissants adversaires n'arrivent, s'ils n'étaient pas déjà en chemin. Préférer éviter tout incident diplomatique, il valait mieux pour le vampire être déjà loin lorsque cela arriverait. Déjà parce que si Yulenka apprenait qu'il était en prison, cela allait chauffer pour son matricule et ensuite, il n'était pas sûr qu'il puisse sortir sans causer de problèmes à ceux qui dirigeait cette prison s'il venait à être repris. Non, il devait partir, coûte que coûte.

Il écouta l'orisha bavarde qui fit une longue tirade sur ses ressentis et sur ses peurs, elle ne semblait visiblement pas peur de se mettre à nu sur ses émotions en tout cas, celle-ci. Sur ça, elle était plus forte que Dante, qui avait beau avoir ses forces en combat, il n'avait pas son pareil sur l'expression de simples sentiments, non, lui qui finissait presque par paraître asocial à côté. Sa manière d'agir était simple, elle se contenterait d'un allié temporaire, voyant toujours le mauvais dans les vampires, chose qu'elle n'avait pas forcément totalement tort. Pas fondamentalement mauvais non plus, Dante avait ses raisons et certaines sociétés le considérait probablement vil de par sa manière de penser et cela lui était pleinement égal. S'il fallait tuer, il n'hésitait pas. Un individu l'attaquait et voulait sa mort ? Que nul ne s'inquiéta s'il tuait alors le mécréant qui le défiait. Non, Dante n'était pas ce genre d'hommes. Sa manière de se battre, il l'avait apprise par de nombreux individus. Sekkat son "parrain". Même si ce n'était pas son véritable nom. Mais aussi par certains de ses anciens amis, de par lui-même et par l'observation. Il avait observé de nombreux combattants, parfois même des animaux, s'inspirant de ceux-ci pour innover son attirail de techniques. Pourtant, il ne s'était jamais senti repu ni satisfait de ses connaissances, il fallait dire que depuis cinquante ans, il avait clairement rouillé. Il se souvenait encore très bien du pourquoi, mais ce n'était ni l'heure ni le moment pour y songer d'ailleurs.

D'une main, il commença à jouer avec de la magie, la faisant peu à peu apparaître sous des scintillements. Une créature faite d'ombres commença à s'animer au sol, une sorte de loup des ombres apparut finalement, à peine tangible, des ombres s'enfuyant en permanence de lui, d'autres revenant, donnant un effet maléfique à cette créature. Un hurlement feint par l'animale, puis Dante lui pointa la porte opposée à celle où ils étaient rentrés d'un simple mouvement de l'index. Dans un silence le plus complet, l'ombre animale s'éloigna. Un cri, un autre, puis on entendit quelque chose s'effondrer au sol et les narines du vampire s'activèrent: l'odeur du sang à nouveau, du sang frais, quelqu'un qui se vidait de ce dernier non loin. Il sentit également son emprise magique sur l'ombre s'évaporer, sa durée déjà terminée. Puis enfin, reportant son regard rubis sur sa "camarade" il y prêta une attention particulière. « Tu sens la femme souillée. C'est bien ça le problème. Ce n'est pas désagréable, disons que je suis difficile. » lança-t-il simplement pour la provoquer. Il commença à se diriger vers le couloir qui venait de se libérer d'un poids mort. Un cadavre jonchant le sol, celui d'un gardien qui visiblement, s'était abrité là dans l'espoir de les piéger ou les surprendre. Il avait probablement dû écouter leur conversation et le combat contre l'orisha de tout à l'heure. Mais qu'importe. Devant eux se profila un long couloir avec une seule porte au bout, probablement la connexion avec l'aile principale de la prison, cela, Dante le reconnut. Ils n'étaient plus très loin et pourtant, il ne se sentait pas encore sorti de l'auberge.





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Mar 05 Juil 2016, 18:11


 
   

Je l’observais faire ses petits tours de magie, d’un œil à la fois curieux et écœuré, je n’étais pas une professionnel de la magie et de ce point de vue-là nous semblions bien différents, je n’étais même pas capable de me soigner correctement alors faire ça … je ne préférais même pas y penser. J’avais mes forces, je m’améliorais un peu plus chaque jour, parce que je pouvais passer des heures à m’entraîner. Par exemple, il m’était de plus en plus facile de voir dans l’obscurité, pourtant hier encore, le bleu sur mon tibia le prouvant, je m’étais cognée. Voulant faire la maligne devant Zack, je lui avais demandé d’éteindre nos lumières afin d’avancer dans le noir, grave erreur de ma part. Heureusement pour moi, le réprouvé n’était pas le genre à se moquer, pas ouvertement en tout cas. Tout en jetant des regards par-dessus mon épaule pour vérifier que la porte tenait toujours, je poussais de profond et bruyant soupire, espérant ainsi faire comprendre le message, je ne suis pas impressionnée, ou presque pas. Je n’étais pas capable de ce genre de chose, en avais-je vraiment envie ? Pour dire vrai, je trouvais ça assez … assez cool, oui. Mais hors de question de lui avouer, je n’allais pas flatter son égo déjà suffisamment grand pour un vampire. Encore une fois, je vis avec dégout que la barrière entre nous était bien trop grande pour être traversé en un jour. Pour une fois, j’avais peut-être eu une idée de génie en ne me battant pas. Il est capable de manipuler les ombres, ou je ne sais quoi, et moi ? Je portais mes mains devant mes yeux, les tournant dans un sens puis dans l’autre, à la recherche de je ne sais quoi. A quoi pouvais-je bien m’attendre ? A y voir pousser des lames acérées ? A voir du feu en sortir ? Pathétique. Pourtant devant lui, de surcroit un vampire, je fis de mon mieux pour ne pas paraitre impressionnée.

Pourtant ce qui suivit, les cris, les bruits de lutte, finirent par me convaincre que finalement non … je n’étais pas si impressionnée que ça, plus dégoutée qu’autre chose. Mais à quoi m’attendais-je ? il s’agissait d’un vampire. J’avais accepté les termes d’un pseudo contrat, celui de le suivre pour sortir d’ici vivante, à partir du moment où l’idée de me battre avait quitté mon esprit. S’il s’était retourné, Dante aurait surement aperçu que j’étais livide. Sans même me voir, je sentais clairement mon visage se décomposer, ma respiration s’accélérer et surtout des gouttes de transpiration couler le long de mon échine. Je n’avais pas chaud, j’avais plus ou moins l’habitude de la chaleur. Non, ces quelques gouttes étaient les symptômes même de l’angoisse. Un peu comme lorsqu’une situation vous paralyse, vous sentez les poils de vos bras se relever, et bien ici c’était à peu près la même chose la différence étant que je ne me retrouvais pas bloquer sur place, j’avançais tel un robot pour découvrir le cadavre d’un homme. Ce n’était pas son corps, ou même son meurtre qui me faisait cet effet mais plutôt la façon dont cela avait été fait, sans aucune hésitation. Mon discourt était peut-être … non certainement de mauvaise foi, car après tout j’avais dû tuer un homme pour sauver ma vie, il en était de même pour le vampire. Alors pourquoi cette idée ne voulait elle pas prendre racine dans mon esprit ? Pourquoi, et alors que je savais que nous étions dans une situation particulière exigeant des réactions particulières ne pouvais-je pas accepter ceci ? Passant juste à côté du cadavre, je ne pus m’empêcher de faire une grimace de dégout.

Si ce meurtre était de ma faute, aurais-je la même réaction ? Pas du tout. Plus j’y songeais, et plus je me disais que j’avais l’esprit … très fermé. Pourtant ce vampire m’horripilait, ce n’était pas de ma faute quand même ? Si ? Revenant à l’instant présent, je focalisais ma vision sur la porte qui nous faisait face et dont nous ne cessions de nous rapprocher. Mon regard bloquait vers l’avant, alors que mon ouïe ne cessait de guetter le moindre bruit provenant de derrière nous. La dernière chose dont j’avais envie, étais de me retrouver prise entre deux, sans mauvais jeu de mot. Pour détendre l’atmosphère, ou simplement parce que je ne pouvais pas m’empêcher de le défier, je m’adressais à lui d’une manière quelque peu … condescendante et arrogante. « Tu sais ce qu’elle te dit la femme souillée ? » Je fis claquer ma langue sur mon palet. « Les vampires sont si orgueilleux, vous croyez toujours valoir mieux que ça. Vous me faites rire, tes confrères n’étaient pas enclins à être si difficile. Mais après, peut-être êtes-vous comme tout le monde ? Il y en a des plus débiles que d’autres. » Le sous-entendu était évident mais je pris la voix la plus douce et la plus naïve au possible histoire de faire ça tranquillement. Après, vu que la raison semblait avoir déserté mon corps j’aurais pu y aller à fond après tout je n’étais pas connue pour savoir garder ma langue, suicidaire aussi sans doute.

Après ma petite blague … je décidais de passer devant lui. Une main sur la poignée de la porte, l’oreille collé contre le battant, j’écoutais. Je pouvais entendre des brides de conversation, mais elles ne semblaient pas provenir de la pièce derrière. Je fermai les yeux, un doigt sur la bouche faisant ainsi comprendre à Dante de se taire. Ce geste n’était pas nécessaire mais peut-être le prendrait il pour une obligation afin de ne pas être repéré et je serais alors tranquille pendant quelques secondes. Bon après, s’il parlait c’est qu’il me répondait et s’il me répondait c’est parce que je l’avais cherché. Mais j’aimais ce petit jeu, le provoqué et lui dire de la fermer. Prenant une profonde respiration, j’ouvris de nouveau les yeux, et appuyé sur la poignée pour ouvrir la porte. Je lâchais cette dernière, arme dans une main et l’autre prête à arrêter une attaque. Le problème, fut le bruit qui suivit. Un grincement sonore, sembla se répandre comme une trainée de poudre, faisant écho sur les différents murs encore debout. « Bon ben si on voulait se la jouer discret c’est foutu. Je ne vais pas dire que c’est de ta faute le vampire, mais ça me démange quand même. Je remarque je suis d’humeur particulière chiante, je me demande pourquoi. » Je me retournais dans sa direction pour adresser un sourire plus que faux. Cynique, emmerdante, je cumulais les c*nn*ries. Des pas se firent entendre, nous allions avoir de la compagnie ? je ne savais pas où nous en étions dans notre avancée mais un peu d’action ne me ferait sans doute pas de mal, je débordais d’énergie et de tout un tas d’autre chose … Pourtant alors que mon regard se porta sur le couteau émoussé que je tenais, je ne pus que soupirer. « f*is ch*er. Il faudrait trouver la salle ou j’ai laissé mes armes. Qu’est-ce que je peux faire avec ça ? Ça coupe rien du tout ce machin. » Dis la fille, s'étant coupé le bras avec dix minutes avant. « Toi. » Le pointant du doigt alors que les prisonniers allaient débouler d’une minute à l’autre. « On échange ? » Je ne savais pas pourquoi, mais j’étais quasiment sûr qu’il ne voudrait pas. Aussi sans le quitter des yeux, je lançais l’arme en face de moi, celle-ci vint se planter dans le vendre d’un des prisonniers. Assez classe, mais involontaire malheureusement …



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