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 [Quête] Libre ou esclave [Sephiel Aerith/Djinshee]

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Ven 05 Fév 2016, 22:51

La tempête ne faisait rage que depuis quelques minutes, mais cela ne l’empêchait pas d’être insupportable. Elle remit sa cape en place, couvrant son visage pour éviter les grains de sable dans les yeux. C’était le principal, bien que ses jambes souffraient de ces milliers de petits pics qui frappaient sa peau. Pourtant, la journée avait bien commencé. La chaleur avait été étouffante, mais le vent était jusqu’ici resté calme. Cela aurait pu être parfait, après tout, elle ne s’était aventurée ici, que parce qu’elle avait éprouvé le besoin d’aller dans un endroit chaud durant cette saison fraîche. Le sable brûlant, le soleil impitoyable, l’absence totale d’eau dans les environs… Elle n’était venue que pour cela.

   Et voilà que la fatigue et l’essoufflement lui donnaient soif ! Ses journées les plus importantes n’étaient donc destinées qu’à cela ? Finir de façon désastreuse ? Elle se payait rarement du bon temps, et les seuls moments où elle en prenait, une entité quelconque semblait se réveiller et se mettre en colère.

   Alors qu’elle marchait difficilement dans le sable, qui, à chacun de ses pas, la faisait redescendre de quelques centimètres dans la traversée d’une énième dune, elle crut apercevoir une masse sombre. Espérant que ceci n’était pas le simple fruit de son imagination, elle accéléra le pas. Elle n’avait aucune idée de ce à quoi il pouvait s’agir. Peut-être devrait-elle s’en méfier. Mais sa curiosité et son agacement la poussaient à avancer. N’étant pas sensible à la chaleur environnante, au contraire, elle estimait qu’elle serait dans tous les cas en position de supériorité. De plus, la chose avait l’air fixe. Plus elle avançait, plus la forme se concrétisait. Ce n’était donc pas qu’un mirage. Elle continua, et bientôt ce ne fut plus une masse. Maintenant qu’elle y pensait, cette grotte lui paraissait en fait plus étrange qu’un mirage. Pourquoi y avait-il une grotte ici, alors que le reste du Désert n’était que de sable ? Elle entra prudemment et retira sa cape. Elle soupira. Ce lieu, il ne fallait pas le nier, avait été ici bon moment, mais il lui restait désagréable. Non, elle ne l’aimait pas. D’une part parce qu’il faisait plus frais, mais aussi parce qu’il y régnait un courant d’air irritant. Elle rangea sa cape, tout de même décidée à faire le tour du proprio.

   Le long des murs grossièrement taillés, elle remarqua les peintures, brunes, noires, jaunes et rouges principalement. Elles représentaient toutes sortes de choses. Cela n’avait rien à voir avec les somptueuses toiles qu’elle avait notamment pu voir dans la forteresse ensorcelée – qui restait d’ailleurs un très mauvais souvenir –. Mais elles en restaient intrigantes. Elle en déduisit que la zone était habitée. Quelle idée d’habiter dans un endroit pareil… C’était tranquille, certes, mais il n’y avait strictement rien à proximité. Elle décrocha sa gourde d’eau de sa ceinture et en retira le bouchon. Elle avait beaucoup trop soif… Elle porta le goulot à ses lèvres, lorsqu’elle sentit un violent coup dans sa nuque. Elle s’entendit tousser, recracher l’eau qu’elle s’était apprêtée à avaler avec dégoût. Elle se sentit tomber, et ce fut tout.
   Elle se retrouva assise quand elle ouvrit les yeux. Une migraine s’était emparée de son crâne. Les yeux mi-clos, elle fit un tour d’horizon. Des barreaux… Tout était sombre. La lumière provenait de torches accrochées sur le mur d’en face. Sous-terrain. Il lui fallait du temps pour tout assimiler.

   Elle percuta.

   Cinq secondes plus tard, son corps et son cerveau se réveillèrent. Premièrement, il y avait un problème : elle ne sentait plus ses armes sur elle. Ni sa cape ou sa gourde d’eau ; elle n’avait que sa tunique. S’appuyant sur ses mains, elle se remit sur pieds dans un cliquetis métallique. Elle se retourna vivement. Au mur, deux larges mailles de chaînes profondément ancrées. A ces poignets, des bracelets. Entre les deux, des chaînes. Djinshee tira dessus, comme pour vérifier que ce n’était pas une blague. En tout cas, blague ou pas, elle avait la solution : faire fondre le métal. Elle fit chauffer ses mains, d’abord doucement, mais accélérant de plus en plus, afin de mieux éveiller ses sens. Elle connaissait à peu près les intervalles de températures dans lesquelles les métaux fondaient. Cependant, celui-ci n’était pas décidé. Elle s’acharna quelques minutes avant de laisser tomber. Ceux qui l’avaient faite prisonnières n’étaient pas si cons ce cela. Cons dont elle n’avait toujours pas vu le visage. Elle poussa un cri d’agacement et s’assit de nouveau, le dos contre le mur. Elle donna un coup dans la pierre et se fit mal à la main, mais ne dit mot. Elle balaya encore une fois la pièce des yeux. La colère montait. Son regard s’arrêta sur une silhouette dans l’ombre, à laquelle elle n’avait tout simplement pas fait attention. Elle l’examina un instant, le regard sévère.

   -Vous êtes mortes ? Demanda-t-elle d’une voix grave.


   Dans l’absolu, elle n’en avait strictement rien à foutre. Simplement, elle n’avait aucune idée de comment entamer la discussion. Ca allait pourtant être primordial, si elle voulait un jour pouvoir sortir de ce trou.

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Sam 06 Fév 2016, 12:56

Sephiel se concentrait de toutes ses forces sur une partie de sa terre natale. Elle pensait au froid, à la neige qui tombait avec molesse sur le sol puis a quelques rivières ou elle aimait se baigner lorsqu’elle était petite. Ses yeux toujours fermé elle sentait presque les éclaboussures sur ses joues. Elle se mit à rire bizarrement, un rire qui ressemble presque à un hoquet. En réalité elle se faisait lacérer le visage par de minuscules grains de sable brulant. Elle avait les yeux fermés pour tenter d’échapper à la réalité de sa situation. Elle était perdue en plein désert.

« Pourquoi il faut que ça m’arrive ce genre de merdes ? » s’exclama-t-elle frustré par sa situation précaire.

Elle l’était d’autant plus que c’était de sa faute. On lui avait bien dit de ne pas partir à pied. Que c’était comme partir en mer sans équipement adapté, ou guide. Mais elle avait un peu sous-estimé la difficulté de son  périple. Elle aurait dû arriver à sa destination la veille, et là elle ne voyait toujours pas l’ombre, ou plutôt l’esquisse d’une ville.
Elle continua à pester contre son sort en marchant pas à pas sous la chaleur écrasante et les vents violents. Elle le faisait comme pour oublier la situation dans laquelle elle était, c’est-à-dire en danger de mort. Cela faisait une journée qu’elle n’avait pas bu, et trois jours qu’elle marchait. Et si elle ne trouvait rien assez vite elle n’en aurait pas pour longtemps.

Heureusement elle trouva une grotte pour s’abriter de la tempête de sable qui faisait rage. Une fois à l’abri elle reprit un peu le control de ses esprits. Elle se posa par terre les yeux rivés sur les dunes déchainés, réfléchissant à la marche à suivre. Ce n’était pas une novice en terme de d’exploration et de survie en conditions difficile, elle trouverait bien quelque chose.
Elle était si perdu dans ses pensées qu’elle ne remarqua pas l’homme qui s’était glissé derrière elle. Il lui assena un violent coup derrière la tête. La pauvre déjà totalement épuisé s’évanoui instantanément.

Elle se réveilla plus tard dans une pièce sombre. Elle sentit rapidement une douleur à la tête. Et ce n’est que lorsqu’elle essaya de se frotter la tête pour vérifier que tout était à sa place qu’elle remarqua qu’elle était enchainé. Ses deux mains étaient attachés l’une à l’autre par un fer, et ses pieds étaient scellés au sol par des chaines. Elle eut un léger sourire en considérant la situation.

« Au moins je ne suis plus en proie à la tempête de sable » se dit-elle.

Elle regarda autour d’elle. La pièce ou elle se trouvait était plutôt grande. Au mur il y avait une dizaine de chaines aux murs. Elle n’était pas seule, il y avait deux autres femmes enchainé comme elle. Elle essaya de les observer, mais le manque de luminosité de la pièce rendait la tâche difficile. Sephiel remarqua que ni l’une ni l’autre ne bougeait, elles étaient soit encore évanouies comme elle un peu plus tôt,  soit elles étaient mortes de déshydratation. Cette seconde hypothèse fut rapidement éliminée quand elle remarqua des petites coupelles à leurs pieds. Elle regarda ensuite à ses pieds espérant que c’était bien ce qu’elle espérait.
En effet elle aussi avait reçu à boire. L’eau était un peu croupie, mais elle ne fit pas la difficile et engloutit tout jusqu’à la dernière goute. Elle se surprit à lécher le contour de la coupelle pour ne pas en laisser. A la fin l’arrière-gout de terre et de sable la fit tousser quelques instants.
Elle resta néanmoins aussi alerte que possible, et entendit les cliquetis de la porte que les bandits étaient en train de déverrouiller. Elle se remit au sol, faisant semblant d’être toujours dans les vapes.
Les yeux fermés elle ne put qu’entendre la suite.

« Pourquoi tu m’a ramené ça ? C’est presqu’un fossile, on pourra jamais en tirer quoi que ce soit ! On s’en débarrasse !» Dit une voix agacée.

Elle entendit ensuite des bruits de pas qui allaient vers une autre direction.

« Celle-là par contre c’est une vrai beauté. Et puis à son âge ce ne sera pas si compliqué de la conditionner pour qu’elle assouvisse tous les désirs de son maitre si tu vois ce que j’veux dire ? »
Continua le même homme.

Elle entendit ensuite deux rires gras. Les pas se rapprochent maintenant d’elle.

« Quand à celle-là. Elle est déjà trop veille pour les gouts particuliers de notre client favori. Mais j’imagine qu’elle fera une bonne servante. Bon travail ! »

Les pas s’éloignent d’elle. Elle entend des bruits d’éléments métalliques, surement des chaines que l’on ouvrait. Puis elle entend la porte claquer suivit du son caractéristique d’un verrou que l’on ferme. Elle ouvrit lentement les yeux, inspecta la pièce. Il y avait toujours la jeune fille qu’elle avait aperçue il y a quelques instants, mais l’autre avait disparu.

Sephiel se retint de crier d’effarement à cause de ce qui venait de passer. Elle réalisa d’autant plus la gravité de sa situation. Elle tira sur les chaines mais rien à faire. Ce n’était pas une combattante, elle n’était qu’une simple voyageuse.
Les heures passaient et la petite s’était réveillée aussi. Sephiel n’eut pas le temps de lui expliquer dans quel pétrin elles étaient que la porte s’ouvrait déjà. Pas le temps de jouer la morte, et puis elle ne voulait voir le visage de ses geôliers.  Elle vit deux hommes aux regards sombres et aux visages terreux.

L’un d’eux portait une femme étrange. Quand il la déposa, Sephiel pu la voir d’un peu plus près. Elle reconnut immédiatement sa nature d’Elémentale de feu.

« Met lui ces chaines la plutôt. »


L’autre s’exécuta et l’enchaina de l’autre côté de la pièce. Leurs regards balayaient la pièce et se posa quelques instants sur Sephiel. S’ils avaient eu affaire à du bétail ils n’auraient pas un regard différent. Ensuite ils allaient vers la petite qui se mit à hurler en voyant les deux marchants d’esclaves avancer vers elle.

L’un deux lui asséna un violent coup à l’aide d’un objet en bois qui la fit taire instantanément.

« SILENCE !!! »


On ne pouvait entendre quelques hoquets. Un son qu’elle n’avait pas entendu depuis qu’elle était petite lorsque des enfants essayaient de retenir des larmes.

« Maintenant tu vas bien te tenir. Nous aller te préparer, ton nouveau maitre arrive dans quelques jours. Si tu ne fais pas ce que l’on te demande… »

La, il leva son bâton de bois l’air menaçant. Il emmena ensuite la petite à l’extérieur. Juste avant de fermer la porte, l’un des deux marchant lança un sourire malicieux à l’intention de Sephiel.
Elle était restée impassible devant la scène, incapable de pouvoir faire quoi que ce soit. Son impuissance lui était insupportable. Elle ne voulait pas imaginer ce que cette jeune fille allait devoir subir, d’autant plus qu’elle devait s’en faire pour elle. C’était surement la prochaine.

Mais Sephiel n’était pas du genre à paniquer, si il y avait une solution elle la trouverait !
Quelques heures plus tard sa nouvelle compagne de chambre s’éveilla. Sephiel attendit qu’elle se calme avant de lui adresser la parole. Elle fut assez étonnée d’entendre la question de l’Elementale de feu.

- Non je ne suis pas morte. Mais si nous ne faisons rien ce sera le cas.


Elle lui expliqua ensuite tout ce qui c’était passé depuis qu’elle s’était réveillé. Les deux hommes, ce qu’ils avaient fait à la vielle, ce qu’ils réservaient à la jeune et à quelle point ils avaient l’air eut ravis lorsqu’ils avaient l’avait ramené elle. Apres avoir fini elle se présenta

- Je suis Sephiel Aerith. Elementale comme toi. Je n’ai pas perdu espoir. Mais plus que de m’enfuir, j’ai envie de faire payer à ces ordures leurs actes !

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Sam 06 Fév 2016, 16:37

La femme lui répondit. Donc, elle était en vie. A moins qu’elle ne soit victime de nécromancie, ce qui serait douteux. Apparemment, elle était coincée ici depuis un moment déjà. Elle lui raconta que des hommes avaient embarqué une vieille ainsi qu’une petite fille avant que Djinshee n’arrive à son tour. Elle serra la mâchoire. A tous les coups, on voudrait également abuser d’elle… Elle se présenta sous le nom de Sephiel Aerith. Elle tressaillit quand elle dit qu’elle était Elémentale « comme toi ». Elle avait probablement deviné sa nature lorsqu’elle avait tenté de faire fondre ses chaînes. Mais elle détestait que des inconnus en sachent trop sur elle. Surtout qu’elle n’avait encore rien dit. Elle ne pouvait pas discerner nettement ses traits, mais si elle l’avait vu, comme par réflexe elle aurait sûrement cru avoir affaire à une Alfar de par la couleur de sa peau. La mention de la vengeance la fit sourire. Au moins, elles étaient d’accord sur un point.

   Un bruit de cliquetis de verrou attira son attention, ce qui l’arrangea d’une certaine façon. Premièrement parce qu’elle n’avait aucune envie de se présenter, secondement parce qu’elle voulait voir la tête de leurs geôliers.

   -Bah tiens, la rousse est réveillée. Puis, s’adressant à Djinshee. Voilà ton repas. Ton futur maître va me tuer si je te vends toute cabossée, ma belle. Depuis le temps qu’il en cherche une comme toi…

   Elle lui lança un regard noir tandis qu’il ouvrait la porte à moitié rouillée de la cellule. L’homme se baissa à sa hauteur et posa deux gamelles. Derrière lui, un autre, armé, surveillait les deux femmes. Sa peau était sombre et abimée par le soleil. Il avait une cicatrice sur les lèvres. Il sourit doucement, la contemplant de ses yeux bruns. Et son anti-magie… Il était plus puissant qu’elle, il n’y avait pas à dire. Ses facultés surnaturelles venaient de disparaître en une seconde. Cette sensation, il lui fallait toujours un temps avant de s’y « habituer ». Il prit son menton entre ses doigts. Djinshee ne broncha pas mais sa fureur grandit d’un coup.

   -C’est du bon boulot, ça… Murmura-t-il. Il semblait prêt à l’embrasser.

   Enfin, il sortit et referma la porte derrière son acolyte, mettant fin au calvaire. Ils les laissèrent seules après quelques secondes. La jeune femme relâcha sa respiration et se mut dans une position plus confortable. Elle prit d’abord la gamelle d’eau et but un peu, dégoûtée par le contact. En plus, elle avait un goût immonde. Elle s’efforça d’avaler avant d’examiner ce qu’il y avait dans l’autre assiette. Du pain. Elle en prit un morceau et lança le reste à Sephiel. Elle n’avait pas faim. Mais elle ne savait pas combien de temps elles resteraient ici.

   -Tu as raison, déclara-t-elle finalement, ils vont mourir d’une façon qu’ils n’osent pas imaginer.

   Elle ne prit pas la peine de retenir son ricanement.

   -Si je puis me permettre, c’est quoi ton élément ?

   Sephiel savait forcément le sien, alors pourquoi pas l’inverse ? Quoiqu’elle ignorait toujours son nom. En même temps, elle cherchait quelque chose, un indice ou un objet qui lui permettrait de se libérer. Son attention restait portée sur les torches du mur d’en face. Elle pourrait fusionner avec… Elle pourrait devenir immatérielle le temps de laisser ses chaînes dans le vide. Elle ne savait pas encore le faire seule, sans feu. Quand elle s’enflammait, elle était toujours en chair et en os sous son armure. Elle tendit la main vers la torche qu’elle fixait depuis tout à l’heure et tenta de la faire bouger. Elle ferma sa main, comme si elle venait de l’attraper et leva le bras pour la retirer de son socle. La torche trembla mais ne s’envola pas. Elle retînt un juron. Ils étaient malins. Ils avaient tout accroché. Ils devaient être habitués à des personnes de toutes natures. Elle se leva brusquement, hors d’elle. Elle n’avait pas que ça à faire ! Tout ceci n’était qu’une perte de temps. Hana allait s’inquiéter pour elle, quant à Enderah… Il ne fallait pas y penser. Elle était trop loin des barreaux pour pouvoir les toucher. Alors, elle utilisa l’obscurité. Elle la modela afin d’en faire deux tentacules, à qui elle ordonna d’écarter les barreaux. Elle s’épuisait rapidement, mais se refusait de l’admettre. La tentative fut vaine. Rien de bougea. Elle n’essaya pas sur ses chaînes. Haletante, elle se remit dans sa position initiale et ferma les yeux. L’ombre reprit sa place. Une solution, il devait bien y en avoir une. Au moins une. Elle n’était pas destinée à devenir la femme-objet d’un riche malfrat. Elle ne lisait pas l’avenir, mais ça, elle en était persuadée. C’était juste impossible.


   -Ok. La magie est inutile. On n’a pas d’armes. On est enchaînées. La seule façon de s’en sortir, c’est donc d’attendre ces pervers. A moins que tu n’aies une autre solution ?

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Sam 06 Fév 2016, 20:35

Depuis le temps qu’elles étaient enfermées, les yeux de Sephiel ont eu le temps de s’habituer à faible luminosité de la pièce sombre. Elle regardait avec attention la nouvelle arrivante. Comme cela faisait plusieurs années qu’elle était partit hors du territoire des Elémentale elle avait presqu’oublié à quel point certains pouvaient être fascinants. Cela lui rappelait sa vie d’avant, elle oubliait pendant quelques secondes la situation dans laquelle elle était en réalité. Son sourire fut néanmoins de courte durée, la porte était à nouveau sur le point de s’ouvrir.

Sephiel retint son souffle. Elle regrettait ne pas avoir eu plus de temps pour élaborer un plan ou au moins un semblant de stratégie. Le pire serait que l’une ou l’autre soit envoyer je ne sais ou.

Elle eut l’occasion de voir l’homme un peu plus en détail cette fois-là. Et comme elle le soupçonnait plus tôt ils semblaient s’être prit « d’affection » pour la rousse. Elle ne savait pas si elle devait se sentir soulager ou effrayer que ce soit le cas. Car dans un cas comme dans l’autre leurs destins seraient le même. Entre vivre une vie de servitude ou de courtisane Sephiel n’osait pas choisir son poison.
Elle se retint de vomir de dégout lorsque l’homme approcha son visage de celui de sa compagne d’infortune. Lorsqu’il en avait fini et après qu’il soit sorti de la pièce elle jeta un regard vers Djinshee. Elle ne comptait pas perdre plus de temps que nécessaire pour élaborer une solution à leurs problèmes épineux.

Sephiel attrapa en plein vol le morceau de pain qu’elle mangea sans se faire prier.

-Merci. Dit-elle après avoir fini son repas.

Puis elle entendit la déclaration de l’Elementale. Elle était ravie de voir qu’elle était sur la même longueur d’onde qu’elle. Ou du moins elle en avait l’impression en tous cas. Elle lui répondit d’un simple sourire, elle était toujours perdue dans ses réflexions.

Elle avait déjà entendu parler d’un groupe de ce genre, elle savait qu’il y avait eu quelques disparitions étranges il y a quelques temps dans la région. Mais rien d’assez concret pour qu’elle décide d’éviter complètement de voyager par ces endroits. Les pièces du puzzle s’agençaient dans son esprit petit à petit. Après tout elle avait passé pas mal de temps à voyager, et elle était sur qu’elle savait de quel groupe il s’agissait. Elle fût sortit de ses pensée par sa colocataire du moment.

Sephiel s’était présenté tout à l’heure et remarqua que l’autre n’en avait pas fait de même. Elle se permit de le noter dans un coin de son esprit. Elle se dit que Djinshee devait surement avoir ses raisons pour ne pas lui donner son nom. Et puis dans cette situation elle n’allait pas s’embarrasser de considérations sociales. Elle fut néanmoins ravie de ne pas s’être trompé tout à l’heure. En effet c’était une Elemental comme elle.

- Je suis de la foudre.
Dit-elle simplement

En le disant elle leva deux doigts. Entre eux quelques arcs électriques firent une danse. Ses cheveux se dressèrent sur sa tête. Elle continua à parler.

-Mais je ne suis qu’une imprégnée. J’ai passé tant d’années à voyager, à parfaire mon esprit et ma soif de connaissance et de culture que j’ai négligé certains autres aspects.

Elle leva sa main en direction de Djinshee, et fit jaillir un éclair qui lui fonça dessus à toute vitesse. L’éclaire se dissipa à quelques centimètres de son visage.

-Ma magie est si faible que ça en est presque drôle.
Dit-elle d’un ton qui ne prêtait pas à la plaisanterie ou au rire justement.

Elle regrettait amèrement de n’avoir pas laissé plus d’importance à la magie dans sa vie. Elle se dit que les choses auraient pu être différentes si cela n’avait pas été le cas, peut-être même qu’elle aurait pu les sortir de la avec quelques sorts bien placés.

-Je suis vraiment désolé.
Dit-elle avec regret.

Elle regarda ensuite les tentatives désespérées de Djinshee  pour s’en sortir en utilisant la magie. Et malgré une maitrise évidente de l’art magique supérieur à ce que Sephiel pouvait faire, elle n’arriva à rien non plus.

Mais Sephiel ne perdit pas espoir pour autant. Elle avait continué à réfléchir, à chercher dans sa mémoire ou est-ce qu’elle avait entendu parler d’eux. Au bout de quelque minute après avoir entendu la question de Djinshee elle répondit enfin

-Oui il faut les attendre. Je m’en souviens enfin. J’avais entendu parler il y a plusieurs semaines d’un groupe de malfrat spécialisé dans la traite des femmes. Plus elles sont dur et fières plus ils prennent plaisir à les briser avant de les vendre. Dit-elle en souriant.

Comme pour éviter tout malentendu elle enchaina rapidement en reprenant une expression plus approprié à ce qu’elle était en train de dire.

- Je propose donc qu’on donne l’impression qu’il n’y a rien de plus fragile que nous. Et quand ils nous sortirons de la pièce nous pourrons agir.

Elle ouvrit les yeux en direction du plafond. Ses yeux prirent une couleur blanche. Quelques instants après plusieurs grains de sable entraient à partir de la fenêtre en haut qui donnait sur l’extérieur. Un fin tapis de sable c’était formé sur le sol. Pas assez voyant pour que leurs geôliers le remarque.

-Je ne suis pas une combattante, mais je pourrais au moins créer une diversion assez importante pour que tu puisses t’enfuir. Comme nous sommes en plein désert, si j’utilise toutes mes forces je pense que je pourrais faire rentrer assez de sable pour les gêner.

Sephiel n’avait pas parlé de comment elle-même allait devoir s’en sortir. Cela ne lui était pas venue à l’esprit. Elle considèrerait comme une victoire le simple fait que l’une d’entre elle se soit échappé. Secrètement elle se promit de sauver chacune des femmes qu’elle trouverait dans ce repaire infâme. Et ceci, même si elle devait y perdre sa liberté. Elle n’était pas suicidaire, loin de là. Mais elle ne se pardonnerait jamais d’avoir laissé qui que ce soit dans cette situation. Elle regarda Djinshee avec douceur.

-Je pense que ça peut marcher.




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Dim 07 Fév 2016, 13:41

Cette Elémentale de foudre avait l’air digne de confiance. Elle ne mentait pas. Sa démonstration avait été suffisante pour qu’elle soit convaincue de ses dires. Djinshee ne bougea pas lorsqu’elle vit l’éclair foncer en sa direction. Elle n’avait jamais eu affaire à cet élément, mais elle savait qu’il pouvait se transformer en feu. Ainsi, elle n’eut pas vraiment peur et ne sut si elle aurait dû.

   -Pas mal, pour une imprégnée.

   Sephiel contrôlait un minimum sa magie. Ce n’était pas comme elle qui à cette époque s’enflammait à tout bout de champ, ce qui avait pour conséquence de la fatiguer rapidement. Heureusement, elle avait énormément évolué. Son interlocutrice fit un commentaire sur la faiblesse de sa magie.

   -On passe tous par là. Et la mienne n’est pas beaucoup plus puissante que la tienne.

   … Malheureusement. Il était grand temps qu’elle passe à l’étape supérieure et qu’elle progresse plus vite. Tout cela n’allait pas assez vite à son goût et ça commençait à lui peser. Sephiel s’excusa. Elle leva les yeux vers elle, étonnée.

   -Désolée de quoi ?

   Elle ne capta que quelques secondes après.

   -Si tu t’excuses pour quelque chose d’aussi futile, on n’est pas sorties de l’auberge.

   Venait-elle de s’excuser alors qu’elle dépensait sa magie inutilement ? Non. S’excuser ne faisait que montrer un peu plus de sa faiblesse.

   Refermant la bouche après avoir repris son souffle, elle écouta attentivement les informations de l’Imprégnée. C’était bon à savoir. Elle lui proposa d’entamer un petit jeu d’acteur. Elles devaient faire croire qu’elles n’étaient que de faibles femmes brisées psychologiquement. L’idée lui plaisait assez. Cependant, elle n’était pas encore très douée à cela. Au fond de son être, faire croire qu’elle était l’inverse de ce qu’elle était lui rendait la tâche difficile. Elle avait déjà expérimenté avec Mancinia, et avait eu du mal à se mettre dans le rôle. Au début, elle avait failli perdre patience, mais était parvenue à se prendre au jeu. Seulement, le rôle était ici plus coriace encore.

   Elle vit du sable tomber par terre. Elle regarda Sephiel, pas certaine de comprendre.


   -Ne va pas croire que tu as gagné ma confiance, ou d’autres bêtises de ce genre, mais je vais te dire une chose : je ne fais jamais le travail à moitié. Alors si je dois sortir d’ici, ce sera avec toi, que tu le veuilles ou non.

   L’Elémentale de foudre posa un regard doux sur elle. Djinshee se tendit.

   -Ne vas pas prétendre que ton rêve le plus fou est de devenir bonne dans un palais rempli de bourgeois snobs pourris par le fric.

   Elle avait haussé le ton, si bien qu’un homme entra dans la salle.

   -Hé ! On se calme !

   Il s’approcha des barreaux et les frappa avec le gourdin dont il était armé. Le fracas était assourdissant. Djinshee fronça le nez et baissa la tête, silencieuse.

   -Vous deux, vous allez la fermer ! J’en n’ai rien à foutre, que le client vous retrouve blessées ! Alors vous vous taisez, ou vous allez voir de quoi je suis capable !

   Il repartit vers la porte, puis se retourna. Il remarqua le tas de sable dans la cellule.

   -Et toi, la carotte noire, tu peux dire au revoir à ta bouffe.

   Il sortit. La carotte noire. C’était ridicule. Il y eu un autre cliquetis, et il réapparut, accompagné d’un autre homme. Ils ouvrirent la porte de la cage et s’y engouffrèrent. L’un prit les gamelles et les balança à l’extérieur. L’autre donna un coup de pied dans la jambe de la jeune femme. Djinshee lâcha un râle et les replia. Il lui avait réellement fait mal, mais elle faisait exprès d’en rajouter une.

   -La frappe pas ! S’écria son ami.

   -Je t’ai demandé quelque chose ? Tais-toi, ici c’est moi le patron.

   Il s’agenouilla près du sable.

   -Qui de vous deux à fait ça ? Hein ? C’est toi ? Cria-t-il à Sephiel. C’est toi qui fous le bordel, hein ? Réponds sale p*te !

   Il lui donna une gifle. Djinshee regardait la scène. Deux choix s’offraient à elle : soit elle laissait faire comme il était convenu et Sephiel se faisait massacrer, soit elle intervenait et elle se ferait massacrer. Mais la notion de destruction psychologique ne serait que plus efficace. Elles étaient déjà sûres de ne plus avoir à manger, donc elle n’avait rien à perdre. De plus, il y avait des chances que le supérieur la frapperait moins fort, puisqu’elle semblait destinée à un client pour le moins « raffiné ».

   Son choix était donc clair. D’un geste de la main, elle repoussa l’homme, qui se retourna vers elle.

   -De quel droit te permets-tu de la protéger, la carotte ?

   -La carotte, elle t’e*m*rde, sale clébard.

   Nullement intimidée, elle le laissa s’avancer vers elle, un petit sourire aux lèvres. Il lui donna un autre coup de pied, puis un coup de gourdin. Djinshee se recroquevilla. Il ne retenait pas ses coups. Il lui faisait affreusement mal. Les dents serrées, elle le laissait faire. On aurait dit qu’il n’allait jamais s’arrêter. Elle entendit son ami protester, mais lui s’en fichait totalement.

   Enfin il daigna se calmer et sortit de la pièce, poussé par son inférieur, furieux. La jeune femme se détendit. Elle tremblait de tous ses membres. Ses muscles étaient endoloris, en particuliers ses doigts, la partie de son corps qui avait le plus souffert. Elle avait mal partout. Elle regarda ses mains qui étaient en sang. Elle s’enflamma, histoire de soulager un peu son mal. Mais ce n’était pas suffisant. Il lui aurait fallu le feu d’autre chose, de nature extérieure. Elle pensa aux gamelles qu’ils avaient balancées hors de la cellule. Elles étaient en bois. Elle en fit doucement voler une jusqu’à elle.

   -Tu pourrais enflammer ça ?

   Elle fit glisser l’objet jusqu’à Sephiel.

   -Cette ordure mourra en dernier.


   Elle épargna les détails : il mourrait en dernier pour voir les siens mourir lentement devant ses yeux. Il mourrait dans les plus atroces souffrances, et surtout de sa main, avec pour dernière vision son sourire sadique et victorieux.

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L'inspiration, tout ça tout ça uu 
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Dim 14 Fév 2016, 17:21

Sephiel ne comprenait pas trop que Djinshee lui dise que son contrôle de la magie n’était pas si mal que ça. Elle n’avait sans doute pas remarqué que si l’éclaire ne l’avait pas touché ce n’était pas parce que Sephiel l’avait arrêté à cette distance précise. Mais c’était plutôt qu’elle ne pouvait même pas en envoyer bien loin.

-Pas vraiment tu sais. Je fais une bien piètre Elementale. J’aurais dû plus m’entrainer. J’ai passé tellement de temps à voyager, à découvrir le monde… Et me voilà impuissante.

Elle soupira, mais elle n’en perdit pas non plus sa résolution. Elle se demandait si Djinshee faisait preuve de modestie ou si sa magie était presqu’au même niveau que la sienne.

-Merci. Mais j’espère que tu essayes juste de me faire me sentir mieux, parce que sinon nous sommes dans la …

Elle ne finit pas sa phrase. Comme si le simple fait de le dire donnerait encore plus corps à leurs situations. C’était la première fois qu’elle était confronté à ce genre de choses, et c’était assez compliquer pour elle de garder la tête froide. Mais elle savait que c’était une chose dont elle ne pouvait pas se passer. Pas question de déprimer, de sombrer au désespoir.

Les paroles de Djinshee pouvaient semblées dur, mais Sephiel la regarda en souriant. Elle avait l’impression que c’était sa manière d’être compatissante.

Après avoir exposé son plans pour s’en sortir, la réponse de Djinshee ne la surprenait pas tant que ça. Il était logique qu’elle ne veuille pas non plus laisser quelqu’un derrière elle. Cela renforçait l’impression positive qu’elle avait de Djinshee. Elle voulut ensuite lui répondre et clarifier certaines choses, comme par exemple son refus de devenir une bonniche dans un palais mais elle n’en n’eut pas l’occasion. Les exclamations de sa dynamique camarade avaient attiré l’attention d’un de leurs geôliers.

Lorsqu’elle entendit la mention de carotte noire elle remarqua enfin la couleur de peau un peu particulière de Djinshee. L’espace d’une seconde elle entrapercevait pourquoi il l’avait appelé comme ça. C’était vrai qu’entre sa peau et ses cheveux il y avait une certaine ressemblance. Malgré la dureté de la situation Sephiel se permit cette milliseconde d’amusement. Même si le terme d’amusement n’était pas vraiment approprié pour définir ce que ressentait Sephiel à ce moment-là. Ses émotions et pensées allaient dans tous les sens. Elle faisait de son mieux pour les canaliser, elle n’avait après tout qu’un seul objectif. Celui de faire sortir d’ici les autres.

Elle se mordit les lèvres avec forces pour s’empêcher de crier lorsque l’homme frappa Djinshee. Un fil filet de sang coulait le long de sa bouche. Il lui était insupportable de regarder ça, par juste les coups. Mais plutôt la situation dans son ensemble. Son être ne pouvait accepter que cela arrive, elle devait donc se battre intérieurement pour en faire le moins et paraitre le plus impassible possible. Elle ne pouvait rien dire d’autant plus que sa camarade jouait son rôle à la perfection, Sephiel de son côté ne pouvait pas tout gâcher.

Ensuite l’homme remarqua le sable sur le sol et devint encore plus agressif. Sephiel se sentait directement responsable de la situation. Elle voulait voir si dans ces conditions elle pourrait utiliser ses dons relatifs à la méthode. Et elle n’avait pas prévu qu’avec la tempête de sable cela fonctionne aussi bien. Ce n’était pas dans sa nature de se défiler, surtout si cela devait porter préjudice à quelqu’un d’autre. Mais elle n’eut pas le temps de répondre que Djinshee prit la parole.
La suite fut encore plus violente que tout a l’heure. Sephiel ne disait toujours rien, elle ne savait pas si protester était une chose à faire. Si protester allait servir à quelque chose. Mais elle n’en était de toutes les façons pas capables. Même si elle le voulait, elle était dans un tel état qu’elle ne pouvait pas dire le moindre mot. Ses poings étaient serrés tellement fort qu’elle se les perça à cause de ses ongles. Elle ne sentait pas la douleur, concentré uniquement sur le sort de sa camarade.

La scène lui parut durer une éternité jusqu’au moment où l’homme s’arrêta à cause des supplications de son partenaire. Lorsqu’il partit enfin elle put voir le corps meurtri de Djinshee. Sephiel ne détourna pas les yeux, elle ressentait presque les blessures que Djinshee avait reçues. Mais au lieu d’être effrayé ou attristé cela n’a fait que renforcer sa détermination.

-Tu as suivit le plan, c’est bien. Dit-elle doucement pour ne pas être entendu

Elle ne savait pas trop quoi dire d’autre. Elle se sentait reconnaissante, mais elle pour elle un « merci » n’aurait pas suffi à décrire ce qu’elle ressentait pour Djinshee.
Elle attrapa ensuite la gamelle et s’empressa d’enflammer son contenu. Il y restait quelques morceaux de pain. C’était suffisant pour que le feu prenne. Elle renvoya ensuite la coupe enflammée vers Djinshee. En tant qu’Elementale elle se doutait que c’était l’une des clefs pour qu’elle puisse reprendre de l’énergie.

Dehors on entendait par à-coup quelques paroles. Apparemment le client qui allait acheter Djinshee allait arriver dans quelques jours.

-Il faut qu’on arrive à bien la dresser avant que Monsieur Delroche arrive !  dit l’un

-T’inquiet, je l’ai bien maté celle-là tout à l’heure. Je te partis ce que tu veux qu’elle ne mouftera pas la prochaine fois ! Beugla l’autre.

C’était celui qui venait de frapper Djinshee. Il continua

-Quand à l’autre on en fait quoi ? Cette lâche n’a même pas dit un mot alors que sa copine se faisait démolir.

-Elle devait être bien contente que ce ne soit pas elle qu’on ait battu. Ce genre de fille minable c’est toujours les plus faciles à dresser.

Ils se mirent à rire grassement puis continuèrent leurs conversations. Sephiel ne put tout entendre correctement à partir de ce moment-là. Ils semblaient parler moins fort.

Ensuite Sephiel se concentrait, elle voulait garder la moindre partiel de force qu’elle avait pour son plan. Lorsqu’elle en aurait l’occasion elle accentuerait la tempête de sable qui sévit à l’extérieure pour donner le temps aux autres de s’enfuir.
Quelques heures plus tard les deux hommes ouvrirent la porte de leur cellule.

-Vous venez avec nous, on va vous préparer.

Il avait dit ça avec un sourire malsain aux lèvres. Sephiel baissa les yeux, se donnant un air soumise. Juste avant de partir elle lança un regard à Djinshee plein d’espoir. Elle allait faire de son mieux pour qu’elle s’en sorte.




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Lun 15 Fév 2016, 11:16

Le contact avec la gamelle en feu la fit instantanément s’enflammer. Elle retrouvait lentement ses forces. En écoutant ce que les hommes racontaient dehors, il semblait que le plan marchait bien. Elle sourit.

   -Ben c’est parfait ! Dit-elle à voix basse.

   Elle avait toujours quelques douleurs mais rien de bien important à ses yeux. Elle le cachait donc. Ils terminèrent la conversation rapidement. S’ensuivit un lourd silence. Mais Djinshee n’avait aucune envie de rester ici à se tourner les pouces. C’était pourtant ce qu’elles allaient devoir faire, et elles ignoraient tout de la durée de leur séjour.

   -Ils pensent réellement qu’ils peuvent mater quelqu’un avec quelques coups… L’espoir fait vivre, dit-on.

   Elle soupira.

   -Je comprendrai que tu souhaites économiser tes forces, mais personnellement, je n’ai pas envie de me transformer en cadavre. On pourrait au moins parler, le temps que ces idiots se décident enfin à nous ouvrir.

   Elle replia ses jambes et fit tourner un morceau de roche qu’elle venait de ramasser entre ses doigts. Elle le fixait avec le plus grand intérêt.

   -Tu n’es pas obligée de me répondre, tu peux même inventer quelque chose, tant que ça fait passer le temps, mais je serais curieuse de savoir ce que tu as exploré pour ignorer ainsi ta magie… Sans vouloir te vexer, bien entendu.

   Au point où elles en étaient, il n’y avait plus que ça à faire. Si elles devaient perdre leur temps, mieux valait le faire de façon un minimum intéressante.

   Les heures passaient et elles étaient toujours là, à attendre elles ne savaient quoi. Enfin, les heures… Peut-être les jours, mais il ne semblait pas que la luminosité ni la température ne variaient. Djinshee essayait de trouver des sujets sur lesquels débattre. D’habitude, elle n’était jamais aussi bavarde. Sephiel pouvait s’estimer – ou pas – chanceuse. Elle ne se tut que quand elle entendit des bruits de pas de plus en plus proches. Elle baissait la tête et ferma les yeux, faisant mine de dormir. Les hommes – ils étaient peut-être trois – entrèrent quelques secondes plus tard et ouvrirent la cellule. L’un annonça qu’il était temps de se préparer. Il aurait pu être un Démon, son ton n’aurait pas changé. Djinshee ne réagit pas tout de suite. Elle ne bougea que quand on frappa contre les barreaux. Un homme la libéra de ses chaînes, mais lia les mains sans tarder. On fit de même pour Sephiel.

   -Levez-vous.

   Elle s’exécuta mollement afin qu’ils ne la tiennent pas trop fort. D’un air malsain, le « Démon » se plaça devant elle. C’était celui qui l’avait frappée.

   -Tu t’es calmée ma belle ? Il la pelota un peu. Elle tressaillit, prête à lui donner un coup de pied bien placé. Tu t’en sors bien, t’es pas si cabossées que ça…

   Elle avait la folle envie de lui cracher au visage. Elle avait vraiment hâte de le tuer. Les rôles s’inverseraient bientôt. Elle sentit le regard de sa camarade sur elle mais ne répondit pas. Ils ne devaient y voir que du feu, sans mauvais jeu de mot. Ils les emmenèrent dans un long couloir. Cet endroit était énorme. Ce n’était pas un petit réseau de pacotille. Avec les chaînes qui ne fondaient pas et les torches bien ancrées à leur socle, il fallait s’en douter : c’était leur métier à plein temps. Djinshee faisait mine de tituber pour les ralentir un peu. Sephiel était à côté d’elle. Elle n’échangeait pas le moindre signe avec elle. Elle réfléchissait à deux choses : comment mettre hors d’état de nuire ces trois salauds sans magie et retrouver ses armes dans cet énorme endroit. Quoi de mieux. Elle prit une grande inspiration, bloqua et se fit tousser. Elle se plia en deux et continua.


   -Allez, avance !

   Elle continua. Elle ne marchait plus. Elle se vidait les poumons comme si elle était atteinte d’une de ces maladies pulmonaires désastreuses. Elle tomba à genoux, reprit son souffle et recommença. L’homme qui la tenait s’agenouilla aussi. Alors elle se retourna brusquement, se mettant sur le dos et lui envoya son pied dans la mâchoire. Dans son élan elle se releva. Ses liens ne lui rendaient pas la tâche facile. Elle comptait sur Sephiel pour l’aider. Elle donna un violent coup de genou au second qui se tordit de douleur, tant elle l’avait bien placé. Pour le troisième, ce fut une autre affaire, mais elles avaient l’avantage d’être deux. Elle acheva le premier d’un choc dans la nuque. Le « Démon » était toujours plié en deux. Elle en rajouta une couche. Il n’allait pas s’échapper de sitôt ; elle s’était promise de le tuer en dernier.

   Elle et Sephiel s’éloignèrent pour se défaire de l’anti-magie. Djinshee brûla ses liens avant de faire de même avec sa camarade.

   -Tu ne m’en voudras pas si je te brûle.

   Ce n’était même pas une question. Ceci fait, elle retrouva leur geôlier. Un petit sourire aux lèvres, elle l’attrapa par les cheveux et le força à se relever.

   -Salut, ça va ?

   Que ça faisait du bien de s’amuser ! Son dernier souvenir était lointain. Elle le gifla.

   -Ca, c’est pour m’avoir pelotée. Maintenant, tu as intérêt à me dire où t’as foutu mes armes.

   Il la regarda avec sadisme. Elle le plaqua contre le mur et y cogna sa tête.

   -Ne pense pas que ton anti-magie va m’empêcher de t’incendier.

   Ils rebroussèrent chemin. Djinshee gardait une emprise sur son cou, bien qu’il fut sonné. Elle l’enferma sans hésiter dans leur ancienne cellule.

   -T’inquiètes pas, on va revenir pour te tuer. D’ici là, si tu restes calme je t’épargnerai peut-être la torture…


   Ou pas. Non, il serait dommage de la priver de ça. Elle se ferait une joie de le torturer. Il ne méritait que ça. Elle ferma la porte à double tour, prenant soin de garder la clef sur elle et fit signe à Sephiel de la suivre sans rendre compte de ses éventuelles protestations sur la façon dont elle traitait cet homme. Il était l’heure de se réarmer.

~999 mots~ Le chiffre parfait *0*
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Mar 16 Fév 2016, 00:36

Sephiel n’avait que peut confiance en elle en ce qui concernait l’usage de la magie. Si bien que lorsque la gamelle prit feu grâce à ses éclaires elle fût assez ravit. Elle regarda ensuite Djinshee se régénérer grâce au feu qu’elle venait de créer.

-Heureuse d’avoir pu t’aider. J’espère que ça suffira pour que tu te sentes un peu mieux. Malheureusement on ne peut pas faire plus de feu dans l’immédiat. Si jamais il m’arrive quelque chose tout à l’heure, sache que l’élément dont j’ai besoin est l’eau.

Elle se sentait plutôt soulagé de savoir que sa camarade puisse de cette manière soigné un peu ses blessures. Elle desserra sa poigne et commença à se détendre. Elle observa avec plaisir que Djinshee n’avait pas perdu une miette de motivation.

-C’est vrai qu’au début j’étais plutôt pour une approche un peu plus lente. Mais après ce qui vient de se passer je ne sais pas si je pourrais le supporter une seconde de plus.

Elle écouta ensuite la demande de Djinshee. Elle n’était pas d’une nature à parler d’elle outre mesure, elle était même plutôt secrète. Ce n’était pas qu’elle avait honte de son parcours ou quoi que ce soit de la sorte. Mais elle avait cette nature réservée qu’on connaissait des gens qui porte la modestie en haute estime. Mais elle ne se voyait pas réellement refuser quoi que ce soit à Djinshee après ce qu’elle venait d’endurer. Et puis tout ce temps passé dans la même situation précaire, qu’on le veuille ou non ça créer des liens. Et Sephiel commençait à apprécier l’Elementale de feu qui l’accompagnait dans cette galère.

-Non je ne vais pas inventer. Bien que peut être c’est ce que je devrais faire tellement mon histoire est ennuyante.

Elle souriait à Djinshee l’air de faire une blague. Mais elle rigolait à moitié. Quand elle repensait à son parcours il n’y avait rien de particulièrement notable ou choquant.

-J’ai quitté ma famille quand j’ai atteint l’âge adulte. Et malgré ces temps troubles, je n’ai connue aucunes tragédies. Mes parents et mes frères et sœurs sont toujours à la capitale des Elementale et y vivent bien. Nous nous sommes quittés en bon termes, moi je voulais juste voyager.

La voix de Sephiel devint plus calme et claire. L’image de cette période heureuse transparaissait dans sa manière de s’exprimer.

-Je ne suis pas partie en quête de richesse ou de pouvoir incroyable. Je voulais juste comprendre ce monde si particulier et les gens qui y vivent. Et j’ai eu la chance de pouvoir m’adapter assez bien ou que j’aille. Si bien que l’idée de parfaire mes dons ne m’est pas vraiment venue à l’esprit. Je me plais à mener cette vie de nomade. J’aurais bien aimé te cité des lieux rares et fantastique que j’aurais découvert mais il n’en est rien. J’ai voyagé à travers milles lieux plus banales les uns que les autres. Et je n’en ai pas regretté une seule seconde.

Elle souriait franchement finissant sa phrase. Car en effet si ce n’est jusqu’à ces dernières minutes elle se contentait agréablement de la vie simple qu’elle menait jusque-là.

-Peut être une fois que nous serons sortie de cette saloperie tu pourrais m’apprendre quelques choses sur la magie Elementale.

La conversation entre les deux femmes continuait à battre son plein. Sephiel finit par apprécier sa camarade de cellule pour elle-même et non pas juste parce qu’elles étaient enfermés au même endroit. Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Elle finit par entendre les bruits de pas. Elle s’arrêta donc de parler attendant que les choses avance. Sephiel avait décidé que c’était à ce moment-là qu’elle allait devoir faire bouger les choses. Soit elle y restait soit elle s’en sortirait, mais elle allait donner tout ce qu’elle avait une fois qu’elle serait sortie de cette cellule.

Pendant qu’elle se faisait lier les mains elle voyait que Djinshee avait encore affaire à celui qui l’avait roué de coup un peu plus tôt. Elle dut se retenir de vomir sur le garde en face d’elle quand elle remarqua que l’homme était en train d’attoucher Djinshee. Elle ferma les yeux quelques secondes comme un réflexe et fit de son mieux pour reprendre ses esprit. Elle disait que dans quelques minutes tout cela allait changer.

Les hommes les emmenèrent ensuite le long de l’énorme couloir. Elle n’eut pas l’occasion d’être impressionner ça. Plutôt elle regardait partout, cherchant frénétiquement une porte de sortie, quoi que ce soit qu’elle aurait pu utiliser. Elle remarqua donc rapidement le petit jeu de Djinshee. Les hommes ne devaient pas trouver si étonnant que ça qu’elle titube de la sorte. Mais Sephiel savait qu’elle avait pu reprendre des forces grâce au feu de tout à l’heure. Elle avait donc tout de suite compris que c’était à ce moment qu’elle devrait agir.

Suivant avec précision les mouvements de Djinshee dès le premier coup de genou qu’elle lança Sephiel poussa le garde de toutes ses forces pour les désorienter. Elle fonça vers le garde qui était encore sonné à cause du coup de pied utilisa ses chaines pour l’étrangler. Le pauvre n’eut pas le temps de réagir. Il était déjà au bord de l’évanouissement à cause du coup de genou elle n’eut qu’a finir le travail. Pour les autres elle n’y connaissait rien au combat mais elle connaissait la faiblesse de tout homme. Elle concentra ses forces et envoya un violent coup de pied à l’autre garde d’un coup au niveau de l’entre jambe.

Elle suivit ensuite Djinshee. Elle serra les dents pendant que ses liens furent fondus. La chaleur lui brula les poignets mais elle ne dit rien. Elle savait qu’elle pourrait se soigner plus tard.

Une fois éloigné elle sentait sa magie couler en elle. L’effet de l’anti magie disparaissait petit à petit. La moitié de son visage se transforma perdant ses traits humain. Des éclairs jaillissaient de cette partie brouillant ses traits. Ses cheveux aussi prirent une apparence électrique, on entendait des crépitements aigus semblables presque à des cris d’oiseau. Sa nature d’Elementale s’était manifestée de manière spectaculaire sous l’effet de l’adrénaline. Pendant que Djinshee était retourné auprès de son tortionnaire favoris, elle restait à l’écart préparant au cas où un jet d’éclaire à l’abri de l’effet anti magie. Son seul œil visible ne montra pas une once de pitié pour lui malgré le sort peu enviable que Djinshee lui réservait. Elle ne dit pas un mot puis se mit à courir à travers le couloir.

-Il faut qu’on trouve les autres filles.

Elle ne donna pas plus d’explication, sa résolution était absolue à ce sujet. Elle tenta de se calmer et reprendre possession d’elle-même. Sous cette forme elle était trop instable. Mais malgré ses tentatives elle sentait l’élément qui la possédait toujours aussi volatile et indomptable.

Alors qu’elles continuaient de courir à travers le couloir elle finit par entendre un râle venant de l’une des cellules. Elle s’arrêta net et posa sa paume contre la serrure. Si sa magie n’avait que peu de portée et une précision toute relative, quand il y avait contacte elle n’avait pas besoin d’une telle maitrise. Elle décharge sa foudre contre la porte qui explosa au niveau du verrou. C’était tout juste suffisant pour l’ouvrire. Ce qu’elle fit instantanément, et ce qu’elle y découvrit la plongea d’effroi.

C’était une cellule semblable à la leur, mais aux milieux il y avait une planche surélevé sur laquelle il y avait la jeune fille qui était avec il y a quelques jours. Elle était nue les quatre membres liés de part et d’autres de la planche. De nombreuses traces de brulures et d’ecchymoses sur le corps, seul son visage avait été épargné. Sephiel qui prenait sur elle depuis déjà plusieurs jours n’en pouvait plus. Elle se mit à vomir le peu de nourriture qu’elle avait dans l’estomac. Elle se tenait le ventre en baissant la tête. Si bien qu’elle ne remarqua pas l’homme qui avait entendu tous ce vacarme c’était camouflé dans un coin de la pièce. Il avait foncé sur elle et l’avait poignardé avant qu’elle ne remarque quoi que ce soit.

Ce n’est que quand elle sentit la lame glacé en elle qu’elle comprit que c’était trop tard. L’homme de grande stature avait à l’aide d’une épée transpercé son ventre profondément. Elle se mit à hurler de douleur. Mais le hurlement de douleur se transforma en hurlement de rage. Elle s’électrifia elle-même. L’épée en acier conduisait parfaitement l’électricité, sous son effet il ne pouvait même plus lâcher l’épée. C’était lui maintenant qui hurlait de douleur. Au bout de quelques secondes son cœur finit par lâcher. Sephiel s’effondra sur le sol la lame planté en elle. Il régnait une odeur infecte de chaire brulé dans la pièce.

Elle essaya de parler malgré le sang qui lui bloquait la gorge.

- Promet moi juste deux choses. Sauve cette malheureuse, tout n'est pas encore perdu pour elle. Et fait leurs payer à ces ...

Elle ne put finir sa phrase. Les décharges de magie qu’elle avait effectué l’avait totalement vidé de son énergie, cela couplé au la dose importante de sang qu’elle perdait. Sephiel savait qu’elle n’en aurait plus pour très longtemps.


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Mar 16 Fév 2016, 11:53

Les deux femmes étaient synchronisées. Elles n’avaient préparé que la façade d’un plan et elles arrivaient à s’entendre. Dans de telles circonstances, ce n’était pas comme si elles avaient le choix. Mais Djinshee commençait à apprécier cette femme. Leurs caractères étaient très différents, il n’y avait pas à dire. Quoiqu’elle n’avait pas encore réellement dévoilé sa face maléfique, si elle pouvait la nommer ainsi. Elle se demandait comment Sephiel réagirait, si elle la voyait un jour dans cet état. Cette femme n’était pas une habituée de l’action, telle qu’elle la connaissait. Son petit récit de tout à l’heure ne faisait que le confirmer. Pas qu’elle trouvait sa vie ennuyeuse, mais elle semblait avoir été bercée par la convivialité et la paix.

   Sephiel insista pour libérer les autres femmes qui devaient probablement être prisonnières dans cet endroit. Djinshee céda. Elle retrouverait bien ses armes sur le passage. S’éloigner de l’anti-magie avait eu un effet immédiat sur l’Elémentale de foudre. Des arcs lumineux s’étaient manifestés tout autour d’elle, à lui en dresser les cheveux. Ceux de Djinshee n’étaient pas loin de les imiter.

   Elles s’engagèrent dans les méandres de ce réseau au pas de course. Il n’y avait plus une minute à perdre. Des tortionnaires ne tarderaient pas à rappliquer. Elles avaient du pain sur la planche. Sa camarade ouvrit une première porte en forçant la serrure. Le vacarme risquait d’attirer les curieux… Ce qu’elles découvrirent horrifia Sephiel. Djinshee n’allait pas jusque-là. Mais cela restait dérangeant au possible. Une femme nue, les quatre membres accrochés par des fers, le corps torturé. Elle était complètement paniquée et pleurait. On venait de la voir récemment, il n’y avait que peu de doutes là-dessus. Ses blessures saignaient encore. Ses soupçons furent confirmés seulement quelques secondes plus tard. Un homme, caché dans l’ombre, sauta sur sa camarade. L’épée brandie, la lame argentée autrefois blanche, devint rouge. Puis, dans un crépitement assourdit par les cris de douleur, il se retrouva pris de convulsions effrayantes. Djinshee regardait la scène, figée. L’assaillant retomba mollement sur le sol aux côtés de sa compagne. Elle avait toujours l’épée plantée dans son corps. Une mare de sang s’agrandissait autour d’elle. Très lentement, mais sûrement. Elle se jeta sur son corps et fronça le nez. Dans la côte… Et une magnifique odeur de grillé accompagnait de tout. Sephiel lui dit quelques mots. Ce qu’elle disait était pitoyable… Djinshee aurait été prête à la couper si elle ne s’était pas arrêtée d’elle-même, à bout de forces.

   -Tais-toi, tu parles pour rien. Attends-moi ici et tu ne bouges pas ! Tu ne touches même pas à cette épée.

   De toute façon, elle doutait qu’elle pouvait. Mais mieux valait être sûre. Sur ce, elle tourna les talons et piqua vers le couloir. De l’eau. Il lui fallait de l’eau. Cette idée la dégoûtait. Elle aperçut un groupe d’hommes courir dans la direction opposée. Ils crièrent en la voyant et accélérèrent. Djinshee continua. Lorsqu’elle arriva à leur hauteur, elle fit pivoter ses épaules et se faufila entre deux masses. On l’attrapa par le bras. Elle s’enflamma. Cris de douleur. Elle fit s’étendre son élément. Il prenait peu à peu de l’espace, comme une aura destructrice, brûlant vif quatre d’entre eux. Elle s’arrêta ensuite et attrapa le dernier par le col. Elle arma son poing qui n’était plus que la seule partie ardente de son corps.

   -On en a où, de l’eau.

   -Au fond du cou…

   Elle en le laissa même pas finir sa phrase. Elle abattit son poing dans sa joue et le laissa s’écrouler par terre, dans l’agonie.

   Djinshee piqua le sprint de sa vie. Elle continua tout droit, comme l’avait dit l’autre. Cela lui sembla durer des heures. Enfin, elle arriva au bout, essoufflée. Elle y découvrit avec soulagement une source. On avait creusé un petit bassin pour y récupérer l’eau. Les seaux étaient à dispositions. Elle en attrapa un et le remplit sans plus tarder. Mais c’est qu’il était lourd… et mouillé. Le contact était affreux… Elle fit le chemin inverse, le seau volant dans les airs à la même vitesse qu’elle. Elle croisa un homme, puis deux qu’elle s’empressa de calciner.

   La seule porte ouverte était celle de la pièce où Sephiel agonisait. Elle reprit le seau et en balança le trois quart de son contenu sur la mourante. Les jambes tremblantes, elle s’agenouilla et retira brutalement la lame, sans montrer la moindre empathie. Elle termina en aspergeant la plaie béante. Elle avait les genoux et les mains trempées. Elle se releva et s’enflamma. Elle était éreintée…

   -Tu m’écoutes quand je te parle ? Je t’ai dit que je ne faisais jamais le travail à moitié. Tu pensais que j’allais te laisser crever comme ça ?

   Elle était en colère. Elle avait gaspillé une énergie considérable. Elle lui tourna le dos et s’approcha de la femme qui avait été torturée et lâcha un « Non, mais vraiment… ». Les barres métalliques qui la maintenaient ainsi étaient refermées par des cadenas. Elle alla fouiller les poches du cadavre. Elle n’eut pas de mal à trouver les clefs. Elle libéra la femme.

   -Allez, on se lève, les deux. Toi, on va te trouver des fringues.


   Elle s’assura que l’inconnue pouvait marcher, et elles étaient reparties…

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Mar 16 Fév 2016, 13:19

La douleur commençait à disparaitre lentement. Elle était toujours allongée sur le sol, mais tout le sang qu’elle avait perdu lui fit perdre peu à peu connaissance. Sephiel ne trouvait pas ça si mal. Cela faisait plusieurs jours qu’elle était dans un état second. Elle n’avait bien évidement pas l’habitude de se retrouver dans ce genre de situations. Comme elle l’avait raconté tout à l’heure à Djinshee, toute sa vie c’était déroulé agréablement, même ses voyages les plus périlleux se sont toujours bien terminé. Faire face à l’adversité de cette manière n’était pas forcement quelque chose que l’on peut improviser comme ça. Elle avait fait de son mieux pour garder la tête froide ainsi qu’un semblant d’espoir. Mais tout cela l’avait épuisé. Ici entre les bras d’une douce agonie elle put enfin se reposer. Ses sens s’endormissement, ses pensées aussi.

Sephiel ne sut pas combien de temps elle était restée dans cet état. Mais elle fut doucement ramener à la réalité par l’eau que lui lança sa compagne d’aventure. Elle ouvrit lentement les yeux puis sentit la lame se faire retirer d’elle avec vigueur. Elle retint un cri comprenant instinctivement ce qui était en train d’arriver. L’eau soigna ses plaies, la revigora complétement.

Elle se releva en ayant l’impression d’avoir passé une bonne nuit de sommeil. Elle porta sa main au niveau de son ventre, là où était tout à l’heure la lame. Elle sentait encore une douleur, ses organes internes n’avaient pas complétement récupérés. Mais à part ça elle se sentait terriblement bien. Ses vêtements mouillés laissaient apparaitre ses formes féminines. Elle fit quelques étirements, prenant ses mains et tirant ses bras de part et d’autres de son corps. Elle étira aussi quelques peut ses jambes comme pour vérifier que tout allait bien.

Elle regarda ensuite Djinshee avec un sourire doux. Elle remarquait qu’elle était encore un peu mouillée et qu’elle essayait de se sécher en s’enflammant. Elle eut un petit rire compatissant, elle imaginait la peine que cela avait représentée pour l’être de feu de s’approcher autant de l’eau.

-Merci je t’en dois une.

Son état instable d’il y a quelques instants avait totalement disparu. Ses cheveux avaient repris une forme acceptable et son visage était redevenu celui qu’on lui connaissait habituellement. Même si elle s’était remise physiquement de l’attaque, elle avait reçu une cure mentale.

-Justement, j’écoute quand tu parles. Et c’est justement pour cette raison que je n’ai pas pris la peine de préciser que je voulais être sauvée. Et je vois que j’ai eu raison. Je n’aurais que rarement vu quelqu’un d’aussi altruiste que toi.

Elle parlait d’une voix claire et éveillé. Elle avait fini sa dernière phrase en riant à moitié. Elle avait l’impression que pour Djinshee ce ne serait surement pas un compliment. Sa nature taquine avait enfin refait surface.

-Mais je te le redis quand même merci.

Taquine ou pas, elle était tout de même reconnaissante des efforts qu’avait fait Djinshee. Elle tenait à le dire autant de fois qu’elle l’estimerait nécessaire.
Une fois debout elle regarda autour de la sale pour voir s’il y aurait des vêtements à donner à la jeune fille qu’elles venaient de sauver. Il n’y avait au final que les vêtements que le tortionnaire portait sur lui.

-Je suppose qu’on va lui en chercher d’autres.

Dit-elle doucement. Elle s’était approchée un peu plus pour voir si c’était possible. Mais lorsqu’elle essaya de lui enlever sa chemise une partie de sa peaux était resté accroché au tissus.
Elle regarda ensuite la jeune femme qui était avec elle. Cette dernière portait une expression vide, son esprit avait du lâchée sous les tortures. Sephiel se dit que ce n’était donc pas une priorité absolue de préserver son intimité vu la situation.

Elles partent donc de la pièce à la recherche des autres prisonnières. Enfin c’était plutôt l’objectif de Sephiel. Elle se demandait ce que Djinshee avait bien put faire durant sa période d’inconscience mais l’endroit était bien plus silencieux qu’il y a quelques minutes.

-Ça ne va surement pas durer longtemps. Ils vont surement appeler des renforts. Mais profitons-en !

Elle accéléra le pas et regardait entre les barreaux de chaque porte pour voir ce qu’il y avait dedans. Elle finit par s’arrêter sur une porte. Apres avoir regardé entre les barreaux elle regarda Djinshee avec un sourire ravit.

-Alors je ne sais pas pour les vêtements mais je pense que ce qu’il y a dedans pourrait t’intéresser.

Elle ne tarda pas à faire sauter les gons de la porte grâce une décharge bien sentie de foudre. Dans la pièce il y avait un nombre impressionnant d’armes accrochées au mur.

-Les tiennes sont peut-être là.

Mais comme la dernière fois un homme c’était caché dans l’ombre d’une cellule et l’attaqua à coup d’épée. Sephiel évita le coup de justesse et sauta sur l’homme l’agrippant de toutes ses forces. Elle s’électrifia ce qui tua l’homme au bout de quelques secondes. Elle n’était pas une adepte des arts du combat, c’était le moins que l’on pouvait se dire. Mais elle avait une nature pratique indéniable. Elle avait trouvé un moyen pour utiliser sa magie sans moyen de se rater.

La pièce se remplit à nouveau d’une odeur de chaire brulée. Elle relâcha sa prise doucement puis posa sa main sur son cœur. Il s’était arrêté.
En attendant que Djinshee trouve ses armes elle posa son doigt sur un bout d’uniforme elle prit une torche enflammé qui était à sur le mur, plus bas que dans les autres pièces. Heureusement pour elle, la torche n’était pas accrochée au mur. Elle la lança sur le corps sans vie de l’esclavagiste. Il prit rapidement feu.

-C’est pour toi ça.


Elle avait remarqué que sa camarade était épuisée depuis qu'elle était revenue la sauver.

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Mar 16 Fév 2016, 23:24

Sephiel la remercia. Elle semblait en pleine forme. C’était difficile pour elle de comprendre comment l’eau pouvait la régénérer. Evidemment, elle aussi devait en boire, mais cela lui faisait la même sensation que de prendre un immonde médicament au quotidien. L’Elémentale de foudre était complétement trempée et n’en était pas le moins du monde gênée. Djinshee eut un frisson.

  L’excuse qu’elle sortit comme quoi elle l’avait écoutée la laissait sceptique.


  -Altruiste ? Mettons que j’ai les cheveux bleus, tant qu’on y est. Enfin, si tu le dis, mais dans ce cas, je te déconseillerais d’assister à la torture que va subir l’autre gland d’ici peu.

  Elle la remercia encore. Combien de fois allait-elle le dire ?

  -Je dénigre juste les morts inutiles, tu sais.

  Djinshee était volontairement rabat-joie. Bon, cette phrase n’était pas forcément crédible avec ce qu’elle avait dit avant, mais il fallait savoir qu’elle avait un sens de la justice bien à elle.

  Sephiel renonça à la tentative d’habillement de la femme. Les vêtements de l’homme n’étaient pas… Plus vraiment en état. Tant pis. Elles repartirent dans le couloir. Elles marchaient vite. Djinshee, était doublement handicapée, puisque sa fatigue était accentuée par le fait qu’elle devait trainer la femme par la main. Elle ne semblait rien comprendre de ce qu’il se passait et elle ne disait rien. C’était particulièrement silencieux.


  -Avec le beau barbecue que j’ai fait, il y en a sûrement plus d’un qui sont partis. Dommage pour toi, tu étais en train de mourir. Quoique, j’aurais perdu mon titre d’altruiste.

  Elles s’arrêtèrent à une porte et Sephiel fit sauter le verrou. Elles entrèrent. Un sourire satisfait s’afficha sur le visage de la femme de feu. Des armes. Il y en avait partout ! Elle se mit à fouiller. Son épée, au moins, ne serait pas compliquée à retrouver, mais pour ce qui était de son poignard… Elle trouva la première assez rapidement. Derrière elle, un homme surgit de l’ombre. Sephiel l’évita avant de le tuer. Elle y mit ensuite feu. Voilà qu’elle commençait à être rancunière !

  -Ils ne sont pas très originaux sur leurs plans d’attaque…

  Elle rengaina son épée double et fouilla le corps, dont la peau se calcinait lentement. Cette vermine avait osé utiliser son poignard ! Il était dans un fourreau, accroché à sa ceinture. Elle le récupéra, en même temps que son énergie.

  -Tu as récupéré tes armes ? Si tu en avais...

  Elle se remit sur pieds et sortit. Ceci fait, elles n’avaient plus qu’à péter la tronche de tous ces vauriens, libérer les femmes et puis rentrer. Sans oublier son ami le « Démon ». Elle marcha une dizaine de mètres et examina la serrure d’une nouvelle porte. Aussi fermée. Elle brandit son épée double et l’introduit violemment dedans. Tout ce feu lui avait redonné une motivation infernale. Le verrou céda dans un « clac ! » puissant. Elle finit le travail en donnant un coup de pied dans la porte. Si elle avait été vivante, son ouverture aurait été interprétée comme une humiliation suprême.

  -Coucou tout le monde ! S’écria-t-elle comme une psychopathe, espérant tout de même qu’elle n’était pas tombée sur une salle vide.

  Ce n’était heureusement pas le cas. C’était une cellule, comme la leur. Il y avait trois femmes, mais pas la moindre trace de tortionnaire. Bon… C’était mieux que rien. Elles la regardaient, muettes, une lueur terrifiée dans les yeux.

  -Faites pas cette tête, on est votre ticket de sortie.

  Elle fit sauter la serrure. Le problème restait celui des chaînes. Elle fixa l’un des bracelets de la première femme, qui la regardait, ébahie. Etaient-elle toutes ainsi ? De véritables zombies. Avec sa télékinésie, elle imagina la forme de la clef et fit tourner le mécanisme. Elle procéda ainsi pour tous les bracelets des trois prisonnières. Fatiguée, elle se releva et se dirigea vers l’unique torche de la pièce. Elle passa sa main dedans et sortit.

  Elle avait du mal à saisir ce qui lui arrivait. Elle était soudainement d’une humeur magnifique. Elle avait besoin de s’amuser un peu et de passer à l’action. De tuer. De faire regretter ces gens. Ce qu’ils faisaient était tout bonnement affreux. Elle attendait avec impatience les prochains adversaires.

  -Si vous n’êtes pas en forme, restez derrière.

  Des bruits de pas résonnèrent dans le couloir. Elle sourit, dévoilant ses dents. Elle prépara son épée et se mit à marcher dans leur direction. Des hommes apparurent et se mirent à accélérer.

  -Hé, vous !

  -Ouais, en fait on cherche la sortie mais on trouve pas…

  Elle esquiva la charge du premier.

  -Vous ne pourriez pas…

  Elle pivota. Son épée lui transperça la gorge.

  -Nous aider ?

  Le second la regarda, livide.

  -Ah, bah enfin quelqu’un de sympathique dans ce trou à rats.

  Il dégaina le couteau qui pendait à sa ceinture et fondit sur elle. Un Humain. Elle esquiva de nouveau et lui trancha l’abdomen. Un flot de sang jaillit de ses tripes et il s’effondra. Le silence, lourd s’abattit.

  -D’autres volontaires ?

  Le silence devint encore plus silencieux.

  -D’accord, dommage, j’étais bien partie.

  Elle replaça son épée dans son dos et sourit à Sephiel, comme si de rien n’était.

  -On continue ?

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Mer 17 Fév 2016, 10:42

Elle avait eu raison, en effet Djinshee n’avait pas apprécié d’être traité d’altruiste.

-L’autre gland comme tu dis si bien il le mérite. Cela n’enlève donc rien à ta qualité de bonne samaritaine.

Elle se dit que peut être elle ne devrait pas jouer de la sorte avec les nerfs de sa bienfaitrice. Mais que finalement la situation était assez amusante pour elle pour que ça en vaille la peine.

Elle s’était éloignée du corps qui brulait tranquillement. Elle n’avait pas amené d’armes sur elle. Ce n’était pas trop son genre. Elle n’était pas une férue du combat, et le simple fait d’être armé la mettait mal allaise. Mais dans ces conditions elle consentit à faire une exception et cassa un peu ses habitudes.

-Je n’en avais pas amené avec moi. Mais je pense que je pourrais en prendre une quand même.

Elle se mit à regarder les étales. Il y avait toutes sortes d’armes. Des armes au corps à corps du type épée, des massues, des haches et mêmes des armes à distances. Elle s’intéressa à une arbalète et à un arc. Elle réfléchit quelques instants puis décida que ce n’était surement pas une bonne idée. Après tous elle n’en avait que rarement fait et n’était pas une tireuse hors pairs. Et puis l’architecture de l’endroit était plutôt étroite de façon générale. Mais elle n’avait pas la force ni l’expérience nécessaire pour combattre avec une arme blanche non plus. Finalement elle remarqua de longues chaines métalliques. Elle les prit et fit passer du courant. Les chaines s’électrifiaient instantanément. Satisfaite elle les enroula autour de ses poignets se disant que ça allait faire l’affaire. Grace à ça, elle n’aurait plus besoin de se jeter forcement dans un câlin mortel pour utiliser sa foudre.

Avant de sortir elle inspecta les placards de la pièce. Il y avait quelques vivres dont elle n’avait pas l’utilité pour l’instant. Mais elle trouva aussi une gourde d’eau. Elle n’avait pas soif dans l’instant, mais elle se dit que c’était surement plus prudent de la prendre avec elle.

Elle sortit ensuite de la pièce accompagner de Djinshee ainsi que de la première fille qu’elles avaient secourue un peu plus tôt. Cette fois-là elle comptait laisser Djinshee mener la marche. Elle semblait avoir repris du poil de la bête depuis qu’elle avait absorbé du feu.

Après que Djinshee ai fait sauter le verrou elle entra à son tour dans la porte. Elle s’était préparée au pire, serrant déjà ses poignets et préparant ses chaines électrifiées. Mais il n’y avait pas d’esclavagistes dedans. Seulement des filles qui semblaient avoir reçu le même traitement que la première. Sephiel s’attendait à ce qu’elle utilise encore son élément de feu pour faire fondre les astreintes mais ces derniers s’ouvrirent comme par magie. Sephiel ne savait même pas que c’était possible d’utiliser la télékinésie de cette façon. Les jeunes filles se mirent à descendre mais ne disaient toujours pas un mot.

-Peut être qu’elles ont étés torturés encore plus longtemps que l’autre. Dit-elle à Djinshee.

Sephiel ne s’attendait pas vraiment à une réponse. Elle sortit ensuite pour aller s’occuper des autres gardes qui arrivaient. Elle avait pris plus confiance en elle et en ses capacités. Bien sur la présence de l’Elemental de feu y était pour beaucoup.

Elle prépara ses chaines mais n’eut pas l’occasion de les utiliser. Elle regardait un peu étonné la vitesse à laquelle Djinshee s’était occupé des deux hommes. Lorsqu’elle en avait fini Sephiel l’a regarda assez impressionné. C’était la première fois qu’elle voyait quelqu’un se battre avec une telle aisance. Elle lui fit un signe de la tête pour signifier qu’en effet elle était prete à avancer.

Elle fit particulièrement attention à ne pas marcher sur les tripes d’un des hommes qui se rependaient sur le sol. Les autres filles qui les suivaient n’eurent pas de réactions particulières. Elles ne semblaient pas particulièrement joyeuses de voir leurs tortionnaires dans cet état mais elles n’avaient pas l’air triste non plus. Certaines marchaient même directement sur leurs corps.

Pendant qu’elles étaient en train d’avancer dans le couloir Sephiel confia une idée qu’elle avait eu un peu plus tôt.

-Tout à l’heure tu as dit qu’on cherchait la sortit. Je pense que c’est une bonne chose mais je ne pense pas que sortir maintenant soit la meilleure idée qui soit. Si j’ai bien comprit tu veux faire payer à ces ordures ce qu’ils ont fait notamment à celui qu’on a enfermé tout à l’heure. Ne t’en fais pas, je ne t’empêcherais pas de faire ce que tu veux ou même essayer de t’en dissuader. Mais avant de partir j’aimerais faire payer aux vrais responsables de tout ça. Déjà il faudrait trouver celui qui dirige cet endroit et le tuer. Ensuite celui qui pour moi est aussi responsable de tout ça c’est le client. Ils ont en parlé longtemps avant ton arrivé. C’est celui qui achète le plus d’esclave. Elles ne durent jamais longtemps avec lui, c’est pour cela qu’il en demande régulièrement. Il doit arriver demain. Je propose qu’on l’attende et qu’on lui fasse payer.

Sephiel ne partageait pas le même attrait pour la violence que Djinshee à l’évidence. Mais elle avait en elle un haut sens de la justice et de ce qui doit être fait. Et elle voulait faire payer le plus possible de monde responsable de cette situation.

-Quand à la pourriture qu’on a enfermée il pourrait nous servir. C’est lui qui présente les « filles » à ce fameux monsieur Delroche. Qu’en penses-tu ?


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Mer 17 Fév 2016, 15:52

Djinshee enjamba les deux cadavres, dont le sang s’épandait abondamment par terre. L’odeur particulièrement forte avait déjà pris beaucoup d’espace. Elle s’assura que les femmes – qui n’avaient encore rien dit, c’était à croire que les tortionnaires avaient mangé leurs âmes – les suivaient bien et les aida à passer. Elle écouta le plan de Sephiel avec un certain plaisir. Son idée l’étonnait. Elle l’avait pensée moins violente que cela, elle n’avait même pas d’armes. Elle s’était servie dans la salle précédente. L’idée des chaînes était loin d’être bête. En tout cas, elle ne semblait pas la considérer comme un monstre.

   Elle rit.


   -Je doute que tu m’entendes le dire deux fois alors profites-en bien : tu es un génie. Bon, plus qu’à trouver ce cher patron. Si quelqu’un sait où il se trouve…

   Une femme lui prit le bras pour attirer son attention.

   -Il y a un étage… J’ai déjà été là-bas mais j’avais un sac sur la tête… J’étais comme toi…

   Elle n’était maintenant plus qu’une frêle et timide personne. Moins timide que ses camarades, mais timide quand même. Elle allait se révéler très utile. Elle n’avait pas vu où elle était passée, mais cela ne l’avait pas empêchée de savoir où elle avait tourné.

   -Tu pourrais nous y emmener ?

   -Je crois…

   Elle regarda autour d’elle, hésitante. Toutes ses compagnes la regardaient. Elle inspira profondément et prit les devants. Elle alla devant la porte de sa cellule et retraça le chemin dans sa tête. Elle tourna à gauche, longea le couloir. Par la même occasion, l’Elémentale se permit d’aller chercher des armes et les donna au prisonnières. La femme n’était vraiment pas sûre de ce qu’elle faisait. Djinshee la soutenait du regard. Elles avaient besoin d’elle.

   Elles passèrent près d’une demi-heure à tourner, revenir en arrière, chercher… Elles ne croisèrent que peu d’hommes, et ils eurent tous la malchance de rencontrer l’épée de Djinshee. Quand enfin, elles trouvèrent des escaliers, qui menaient à l’étage supérieur. C’était encore plus énorme que ce que l’Elémentale avait imaginé. Elle avait maintenant l’expérience des labyrinthes, alors elle pouvait affirmer que c’en n’était pas un, mais ce réseau restait conséquent. Elles montèrent. Ca semblait bien moins grand, ici. Ce devait être la partie administrative du groupe.

   -Ensuite, je ne sais plus…

   -Je t’en dois une. Tu rentreras chez toi en dragon !

   -Hé, qu’est-ce que… ?!

   Elle sortit son poignard et attrapa l’homme. Elle plaça son arme sous son cou.

   -On a besoin de parler au patron. On trouve les conditions de vie déplorables… Murmura-t-elle à son oreille.

   Physiquement, il était largement avantagé. Il lui donna un coup de coude dans le ventre. Djinshee se plia en deux, lui trancha la gorge au passage. Elle faillit vomir. L’homme hurla et tomba à genoux. Elle lui donna un coup de pied dans la tête et le poussa dans les escaliers.

   -Tais-toi, idiot ! Chuchota-t-elle.

   Alors qu’elle s’était permise de mettre un peu de pagaille en bas, elle voulait être plus discrète ici. C’était plus dans ses cordes, et surtout plus amusant plus longtemps. Elle regarda à quoi ressemblait le long couloir : des portes de part et d’autre, plus une au fond à gauche. Le chef de tout ça devait y être. Elle remarqua qu’une des portes était remplacée par un autre passage sombre. La sortie ? Elle s’avança silencieusement et ne s’arrêta qu’une fois à côté de la porte qu’elle avait repéré. Aucun son n’en émanait. Soit il était absent, soit il était seul. En tous les cas, il fallait l’attaquer au corps à corps. Plus discret. Elle attendit que tout le monde soit avec elle.

   -On va éviter de faire rappliquer tout le monde, on ne sait pas combien ils sont dans cette partie de ce trou. Allez de l’autre côté de la porte.

   Elle frappa ensuite. Un « entrez ! » sourd retentit. Silence. L’homme répéta. Rien. Dix secondes plus tard, il y eut un grincement. La porte s’ouvrit.

   -Vous êtes sourds ou quoi ? Je vous ai dit…

   Djinshee sauta dans son dos et le fit basculer en arrière. Elle lui bloqua la respiration avec l’avant-bras pour ne pas qu’il crie.

   -Fermez la porte. Dit-elle aux femmes dès qu’elle furent rentrées. Et non, on n’est pas sourdes. Simplement, on se disait que ce serait gentil de nous ouvrir et non pas l’inverse.

   Le chef se débattait. Sa tête devînt cramoisie.

   -Qui veut le tuer ? A vous l’honneur, mais dépêchez, c’est qu’il est costaud…


   Elle se pencha un peu plus en arrière. Un peu plus, et il tombait.

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Mer 17 Fév 2016, 17:16

Lorsqu’elle avait fini d’énoncer son plan Sephiel avait quelques appréhensions quant à la réponse de Djinshee. Elle fut d’autant plus ravit de constaté la réponse de la flamme vivante. Elle se contenta d’un sourire franc. En son for intérieur elle était ravi que de savoir que sa compagne d’infortune partage son avis.  
Heureusement l’une des filles semblait être un peu moins atteinte que les autres et se proposa de les guider. Comme elle s’y attendait, sur le chemin le peu d’hommes qu’elles croisaient n’avaient pas tenu bien longtemps face à Djinshee. Sephiel en profita pour sauvegarder sa magie au mieux au cas où les choses allaient devenir plus compliquées.

Une fois le « bureau » de l’homme trouvé elle attendit que Djinshee ouvre la voie puis accompagna les filles à l’intérieur. Elle avait toujours un regard vers l’arrière au cas où quelqu’un les suivaient. Dans leurs états les filles qu’elles avaient sauvés n’était toujours pas vraiment à même de se défendre correctement même si elles étaient armées maintenant.

Une fois sur place Sephiel n’hésita pas longtemps avant d’avancer vers Djinshee pour en finir avec me chef des esclavagistes. Elle ne se demanda pas si une autre avait un désir plus profond qu’elle d’en finir. Elle se fichait en ce moment de savoir si l’une ou l’autre avait subi plus ou qui devait en finir. Elle se permit cet acte égoïste d’en finir elle-même.

Elle s’approcha de lui, et lui fit un sourire charmeur.

-Toi ! Aide-moi à sortir et je te payerais 100 pièces d’or ! Je te donnerais mêmes quelques esclaves !

Sa stupidité n’avait donc aucune ne limite, ou bien il ne se rendait pas vraiment compte de la situation dans laquelle il était. Loin de changer d’expression sous les demandes outrageantes du chef, Sephiel se fit un peu plus charmeuse. Ondulant lentement jusqu’à lui faisant mine de l’embrasser. Son visage passa à côté du siens sans le toucher puis elle positionna ses deux indexes entre la tête du chef.

-Tu peux le lâcher. Dit-elle simplement à Djinshee

Au moment où Djinshee lâcha sa prise elle fit passer du courant entre ses deux doigts. L’effet fut immédiat. Le cerveau de l’homme fut grillé rapidement. Lorsqu’elle s’éloigna un liquide affreux coulait de ses oreilles. Satisfaite elle dit remercia Djinshee de lui avoir laissé l’occasion de se venger.

-Nous avons fait la première étape. Maintenant il n’y a plus qu’à attendre demain et à faire payer à monsieur Delroche.

Elle ne put retenir une grimace en prononçant son nom. La mort du chef eut un effet immédiat sur les autres filles. Elles semblaient s’être éveillées d’un long cauchemar.

-Avant la tombée de la nuit ce serait bien qu’on vérifie un peu tout autour que nous n’avons oublié personne. Que ce soit les autre filles à sauver ou bien d’autres personnes à éliminer diront nous. Une fois que ce sera fait nous pourront offrir une nouvelle visite à notre prisonnier.

Ensuite elles se remirent en route. Il y n’y avait presque plus personne dans les lieux. Djinshee avait un peu trop bien fait son travail. Heureusement que les filles s’était réveillé si l’on peut dire. Certaines avaient en effet prit d’autres chemins, d’autres étaient ici depuis bien plus longtemps qu’elle. Si bien qu’il y en avait toujours une qui se permettait de les guider. Elles allèrent dans plusieurs cellules ou il y avait une ou plusieurs filles. A chaque fois le spectacle était le même. Malheureusement pour Sephiel, elle s’était un peu habitué, finit les vomissements.

Au final elles n’avaient croisées que peu d’ennemis, il suffisait de leurs dire que leur chef bien aimé avait disparu pour qu’ils perdent encore plus leurs moyens. Avec la tempête qui faisait rage dehors même s’ils voulaient partir ils ne le pouvaient pas. Sephiel laissait cette partie en général à Djinshee qui était bien plus douée qu’elle en ce qui concernait cet aspect de la balade. Elle se concentrait sur la défense des filles. Et évidement aucun des hommes n’arrivait jusqu’à elles. Sa camarade toujours aussi efficace.

A la fin de la journée elles étaient une vingtaine en tout. Certaines venaient tout juste d’arriver, d’autres étaient ici depuis plus longtemps. Chacune partageait une sollicitude sans borne pour le duo d’Elementale. Apres leurs avoir trouver des vêtements et la réserve de vivre Sephiel dit le sourire aux lèvres à Djinshee

-Je pense qu’il est temps de donner une petite visite à notre prisonnier. Je te le laisse. Mais j’espère que ça ne te dérange pas si je regarde ?



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Jeu 18 Fév 2016, 12:57

Djinshee s’exécuta et lâcha l’homme. Elle reprit un peu son souffle. Il ne lui avait pas rendu les choses faciles. Lui chancelait. Sephiel n’eut qu’à le toucher pour qu’il s’effondre sous le choc de la décharge qu’il avait dû se prendre.

   -Ca a le mérite d’être efficace.

   Elle avait aussi joué sur son charme. Ca avait mine de rien bien marché. Il n’avait pas bougé. Il n’avait pas eu le temps de se défendre. Elle leur annonça que le mieux serait de rester jusqu’à demain. Djinshee avait hâte de rencontrer le client. Il allait être surpris… Elles se mirent d’accord pour aller explorer toutes les pièces de la prison. L’Elémentale de feu prit une torche pour se revigorer. Elle, allait s’occuper des derniers malfrats, s’il en restait. Elle se mit tout de suite en route. Qui voulait tuer un peu la suivait.

   Elle passa en revue les moindres recoins de l’étage, des salles de repos aux chambres, en passant par le petit réfectoire. Elle tua au total une bonne dizaine de personnes, Humains ou non. Ils y passèrent tous. On la blessa plusieurs fois, mais ce n’était pas un problème. Il y avait toujours du feu à proximité. Comme quoi, les souterrains n’étaient pas toujours avantageux. Si elles avaient été séquestrées dans un endroit naturellement lumineux, Djinshee se serait empressée de partir sans risquer de se faire embrocher volontairement.

   La majorité des femmes s’étaient dispersées, soit à la recherche de leurs consœurs, soit à la recherche de vêtements, de nourriture ou d’autres affaires pour passer la nuit. Elles furent efficaces. Lorsque Djinshee redescendit les rejoindre, leur nombre avait déjà augmenté, et elles avaient créé un petit camp dans l’endroit le plus propre – le rez-de-chaussée n’était plus vraiment praticable… en fait, il avait été repeint en rouge. C’était la fin de la journée. La jeune femme commençait à fatiguer. Elle allait bien dormir. Elle aperçut Sephiel, qui lui rappela qu’il était l’heure d’aller rendre visite à son ami. Elle sourit.

   -Tout ce qui me dérange ici, c’est ce mec qui n’a pas encore été torturé. C’est inadmissible.

   Sur ce, elle alla le chercher. Lorsqu’elle ouvrit la porte de la cellule, le « Démon » était debout, et tentait désespérément d’ouvrir la porte de sa cage. Elle avait oublié qu’elle ne l’avait pas enchaîné. Cela serait d’autant plus drôle.


   -On a fait le ménage, c’était crade. T’aurais pu faire un effort, mais non, c’est toujours les femmes qui s’y collent…

   -Vous allez crever, vous inquiétez pas !

   -T’es le dernier vivant, en fait. Répliqua-t-elle blasée, comme s’il ne l’avait pas déjà compris.

   Elle tendit le bras et le plaqua contre le mur d’en face avant même d’être atteinte par son anti-magie.

   -Je pense que tu devrais t’estimer heureux, on va pas te tuer. Tu la remercieras, elle a eu une idée magnifique, dit-elle en désignant Sephiel. Tu seras gentil de coopérer.

   Elle restait au niveau de la torche, comme toujours.

   -Dans vos rêves, et encore… Il ricana.

   -Je m’en doutais. De toute façon, ton sort n’aurait pas changé.

   Elle utilisa les ombres pour modeler des tentacules, qui s’enroulèrent autour de chacun de ses membres. Elle serra fermement son emprise sur lui. Il était paralysé. Elle se concentra. Les tentacules s’enflammèrent soudain pour enfin disparaître. L’homme hurla de douleur tandis que ses vêtements se consumaient et brûlaient sa peau. Djinshee l’éteignit. Il s’écroula. Il ne lui restait plus que des lambeaux fragiles et noircis. Sa peau était rouge, sèche… C’était répugnant. La seule partie épargnée avait été son visage.

   -Fallait pas me traiter comme ça, mon vieux. Tu es tombé sur la mauvaise personne. Au moins, tu le sauras, la prochaine fois. Ah oui mais non, c’est vrai : il n’y aura pas de prochaine fois !

   Elle prit son poignard et s’approcha de lui. Elle n’avait plus besoin de sa magie. Elle s’agenouilla à sa hauteur et releva sa tête de sorte à ce qu’elle soit bien contre le mur.


   -Il paraît que cette partie du visage est très sensible… Dit-elle en désignant le dessous de l’œil.

   Elle approcha doucement la lame. La respiration de l’homme se fit plus forte. Il regardait consécutivement la femme et la lame. Il était paniqué.

   -Non ! Non ! Non, pas ça, je ferai ce que vous voudrez ! Non !

   Elle n’écoutait pas. Elle coupa. Il hurla encore. Elle lui envoya son poing dans le ventre. Il lâcha un râle affreux.

   -Tu me casses les oreilles ! Est-ce que j’ai hurlé quand tu m’as frappée, hein ?

   Elle le frappa encore. Le souffle coupé, il ne poussa qu’un gémissement pitoyable. Il était à deux doigts de perdre connaissance. Elle lui prit la main et y planta son poignard. Il écarquilla les yeux. Elle se releva et s’éloigna. Ca suffirait pour aujourd’hui, il était inutile de le frapper s’il était dans les pommes. Elle ne tenait pas à ce qu’il meurt non plus. Il s’effondra, inconscient – elle s’en assura en vérifiant son pouls.

   -Il n’a pas une très grande volonté. Se contenta-t-elle de dire.

   Bien entendu elle ne se rendait pas compte de la douleur que pouvait procurer le feu. Mais elle s’était déjà retrouvée en pleine mer pour ensuite subir le coup de massue qu’était l’anti-magie… Et c’était il n’y avait pas si longtemps… Ce duel…

   Djinshee enferma le « Démon » et s’étira. Elle sourit à Sephiel.


   -J’aurais aimé aller plus loin... Je meurs de faim.

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[Quête] Libre ou esclave [Sephiel Aerith/Djinshee]

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