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 [LDM Février/Mars] Une guerre en préparation, un choix à faire.

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Mitsu
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Mitsu
Mar 02 Fév 2016, 16:40


Une guerre en préparation, un choix à faire.

[LDM Février/Mars] Une guerre en préparation, un choix à faire.  Ldm10

« Les Démons sont sur les Terres d’émeraude ! » cria un homme qui tenait dans ses bras une pile de journaux. Les événements allaient de moins en moins bien. Il semblait que les Dieux eux-mêmes se déchaînaient contre la population des Terres du Yin et du Yang. « Voilà ce qui arrive à force de clamer que l'on ne croit pas aux Ætheri ! Ils n'exhaussent plus nos prières ! ». « Ah moins que cela soit la colère de Sympan d'être trahi par ses propres enfants ! ». « Toi, tu es surtout l'enfant du frère du mari de ta mère ! » railla un homme qui buvait tranquillement une bière, assis sur un tabouret de fortune. Il rit, d'autres les rejoignirent. Celui qui tenait les journaux continua. « Des nouvelles de l'enfant de Vanille ! Les Sorciers seraient d'avis qu'il s'agisse du bambin du roi des Orishas ! ». « Ouais, parfois on se demande de qui il n'est pas le père celui-là. ». « De toi visiblement vu ta tronche ! » railla de nouveau l'homme à la bière. « Zane Aznog, le héros démoniaque, champion de la coupe des nations, serait à l'origine du mouvement qui se déploie sur nos terres ! ». « Qu'on l'attrape et qu'on l'égorge ! ». « Ouais ! ». Le porteur de nouvelles avait de plus en plus de mal à se faire entendre en réalité. Parfois, il coupait les annonces importantes par des rumeurs et des ragots mais il devait pourtant avancer les choses. Le monde allait mal. Il déglutit, sachant que la suite mettrait encore plus le feu aux poudres. « Phoebe elle-même semble avoir banni la Reine des Elfes de son Royaume, lui choisissant un remplaçant plus à même d'entendre la parole divine ! ». « Ouais la Reine des Elfes ! C'est pas la petite nénette sur qui tu fantasmais la dernière fois, hein Harvé ? ». « Taie toi ! Est-ce que je viens t'emmerder quand tu portes ton regard en direction de Caelum ? Au moins, Mircella, elle a une bonne paire de miches. ». « Aaah les Elfes... ». « Vous êtes vraiment des bouffons... » dit une jeune femme à côté d'eux. « Bien des hommes. Vous ne pensez qu'à ça... ». « Ohé toi ! C'est pas parce que t'es plate de partout qu'il faut être jalouse ! ». « Je ne suis pas jalouse, je m'exaspère de vos bêtises. Vous ne reconnaîtrez même pas vos tords... Vous alimentez les cancans alors que la situation est sérieuse. Arrêtez de vous faire mousser avec des utopies. ». « Erine White, la Reine des Elémentals, a été victime d'un complot ! ». « Achetez-vous une vie, vraiment. » continua la jeune femme. « Les Démons attaquent ici et là... S'ils ont commencé par les Terres d’émeraude, qui nous dit qu'ils ne seront pas à nos portes demain, guidés par ce... Zane quelque chose là ? ». Plus elle y réfléchissait, plus ça lui paraissait évident. « Franchement, tout le monde s'en fiche des problèmes de royauté. On a plus important à s'occuper que le départ d'un Roi ou deux. C'est du déjà vu. D'accord, vous ne pourrez plus baver sur la poitrine de Mircella ou les jambes d'Erine... mais vraiment... l'heure est à la guerre, pas à la bière ! ». « Il paraît que le nouveau Roi des Elfes est un homme d'exception ! ». Les badauds qui parlaient avec la jeune femme eurent soudain de grands sourires. « Ah je vois... c'est pour ça que ça t'arrange en fait... Le nouveau roi des Elfes est un bel homme... ». « Vous êtes puériles. Vous feriez mieux de dégager. Personne n'a besoin de vous entendre... ». L'exaspération était de plus en plus frappante. Ne voyait-il pas que la situation était dangereuse ?

Il y eut un petit silence suite à un raffut monumental. Un cri retentit puis plus rien. Le vendeur de journaux annonça doucement : « Il paraîtrait que les Démons comptent attaquer la Citadelle Blanche... ». Son anxiété se reflétait dans ses mots. Tout le monde avait compris : les Démons arrivaient. La population maléfique était l'une des plus importantes sur les Terres du Yin et du Yang, avec celle des Anges. Comment lutter ? La jeune femme avait raison finalement, il fallait se préparer, prendre une décision, choisir un camp ou se retirer dans des contrées désertes où ils ne viendraient pas. Sur un fond de guerre divine, allait se jouer le Requiem d'une énième guerre entre le mal et le bien, accompagné par la libération des Ombres.
Explications


Ce LDM se passe après le LDM qu'a fait Cocoon sur les Terres d'Emeraude. Vos personnages ont déjà dû se positionner mais ils vont devoir le refaire. C'est bien plus important qu'une petite bataille. Partout, l'on chuchote que les Démons seraient en passe d'attaquer d'autres endroits comme Le lac de la transparence ou la Citadelle Blanche. Les rumeurs vont bon train et, où que vous soyez, il n'est pas omis que vous vous fassiez attaquer. Vous devez vous préparer au combat. Je ne vous donne pas de chose précise à faire si ce n'est des indications.
- Vous pouvez choisir de rester neutre au conflit et de trouver une solution pour ne pas vous faire attaquer, comme aller vous réfugier au milieu d'une forêt. Vous pouvez aider à la préservation des enfants par exemple aussi, en les amenant dans des endroits "saufs".
- Vous pouvez vous positionner en faveur des Démons et, dans ce cas, trouver une façon de les rejoindre sans qu'ils vous zigouillent.
- Vous pouvez vous positionner en défaveur des Démons. Les Anges sont de toute façon contre eux donc ils seront des alliés de choix. Essayez de les contacter, de vous rendre à la Citadelle etc etc.
Quoi qu'il en soit, peu importe ce que vous choisissez de faire, vous sentez que de multiples combats vont éclater sur les Terres du Yin et du Yang et qu'il vous faut faire un choix. Vous ne pouvez pas juste rester chez vous tranquillou (sauf pour les Rehlas o/ vous dans ce rp vous pouvez vous contenter d'observer les événements ^^).

Juste, le rp de groupe au niveau de la guerre Ange/Démon débutera à la fin du mois de février, après mes examens ^^ N'oubliez pas aussi d'inclure tout ce qui est guerre des divins dans vos postes =) Renseignez vous, tout ça tout ça <3

Le LDM prendra fin le 1 avril 2016.

Si question : me MP

Gain(s)


Pour 900 mots : 1 point de spécialité au choix
Pour 450 mots de plus, soit 1350 : 1 autre point de spécialité au choix
Récapitulatif des Gains


Personnage / Lien / Gains

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Dim 07 Fév 2016, 15:54

Alors ils vont vraiment osé....

-Les cons ça osent tout, c'est même à ça qu'on les reconnait.

Je ne vous savais pas aussi tranchée sur la question des démons Altesse.

-Ce n'est pas tant les démons que je juge stupide, mais la proportion des peuples livrés à eux-même à faire n'importe quoi. Voila pourquoi il y a des rois, reines et des chefs. Retirez aux vampires les Maîtres de clans et la royauté, et on obtiendrait exactement le même résultat.... Fort heureusement pour nous, ce n'est pas le cas. J'y veille scrupuleusement....

La nouvelle semble ravir Maître Athos.... et son clan tout entier d'ailleurs.

-Pensez-vous, depuis l'apparition de Delta, ils ne cessent de trépigner sur place dans l'idée de pouvoir affronter des dieux, j'ai bien cru que cette histoire allait les rendre dingues. Plus le temps passe, et plus ils rongent leur frein à tourner comme des lions en cage. J'aurais aimé qu'ils gardent leur force pour la grande bataille, mais ce doit être trop leur demander je présume.

Ne les faisons pas attendre plus longtemps. Voyons le bon côté des choses, Maître Athos sera d'une excellente humeur.

-Un vrai gosse dans une échoppe de confiserie....

Yclipt ne laissa qu'un sourire en toute réponse, tandis que les deux vampires s'en allèrent retrouver le Chef de Clan Brujah. Dans la demeure Ethernoir, c'était l'ébullition. L'ambiance martiale était à son comble, et les vampires présents s'affairaient comme des abeilles frénétiques, tout en armures et en armes. Du gros bourdons que voilà.... Chacun s'affairaient aux derniers préparatifs, terminant de lustrer Gertrude l'épée double, ou réajustant le tranchant d'Ariette la double hache. Se faufilant à travers l'effervescence, Yulenka et son fidèle bras droit parvinrent à rejoindre Athos. Comble de l'ironie, le vampire était rayonnant, comme savourant d'avance sa victoire. A vrai dire, il n'y avait pas grand monde pour envisager la moindre défaite. Les démons avaient simplement perdu l'esprit, et se laissaient aller à leur pulsion primaire. Ils étaient désorganisés, et on savait que les affrontements seraient multiples. Ce n'était pas une guerre invasive, mais une foule qui venait se défouler..... Malheureusement pour eux, choisir un territoire occupé par les Brujah pour se payer une tranche, c'était résolument un choix tout sauf judicieux. Pour ne pas les aider, il y avait également les magiciens dans le coin, et pour vivre en voisinage cordiale depuis des siècles, les vampires savaient qu'ils n'aimaient pas qu'on vienne nuire à leur tranquillité. Ainsi, dans l'esprit de chacun, les démon allaient prendre cher. Très cher....

On ne savait pas combien ils seraient, mais qu'importe. Les Brujah avaient décidé de les accueillir comme il se devait et de faire comme s'ils arriveraient en masse. La seule chose que les vampires espéraient était qu'il y en ait assez pour tout le monde. Car il fallait prendre en compte qu'ils allaient devoir partager avec les magiciens. Les stratèges s'étaient enfermés dans les salles d'études avec des cartes et des pions qu'ils déplaçaient à tout va. Parfois certains volaient dans la pièce au détour d'une conversation animée ou d'une divergence d'opinion.... Suivi le plus souvent par le fracas des lames.... L'ambiance Brujah quoi. Néanmoins, ils avaient eu le temps de trouver moult organisations et les plans de batailles étaient finis. Le genre de situation qui leur avait permis d'établir des plans B, et même C, D, E. Sait-on jamais, des fois que les démons avaient trouvé le moyen d'invoquer des golems oubliés ou des abominations tous droits sortis de cauchemars.... Dans l'absolue, on pouvait dire que les vampires n'attendaient plus qu'une chose, le début de la baston. Et ce fut précisément ce que le chef de clan Brujah annonça à sa reine.


-Je vois que vous n'avez pas chômé, comme toujours dans ce genre de circonstances d'ailleurs.

Je ne serais pas digne de mon sang si tel n'était pas le cas ! ils auront intérêt à être à la hauteur de notre attente ces pauvres fous !

-Essayez tout de même de vous économiser pour les affrontements divins qui s'annoncent. Non pas que la protection que votre demeure ne soit pas une priorité, loin de là, mais ne soyez pas trop gourmand.

Cessez donc de vous inquiétez de la sorte, où l'on va encore vous appeler la mère poule ! D'ailleurs la présence de l'armée vampire était-elle réellement nécessaire ? Nous pouvons très bien les contenir à nous tout seul.

-Il est dans les obligations royales de venir soutenir tout clan fédéré qui se verrait menacé voyons. Et puis vous faites partie intégrante de l'armée vampire, c'est la moindre des choses que celle-ci vienne vous rendre la pareille de temps en temps.


Mouais.... Ça a un petit goût de "je veux y participer aussi" tout ça..... Mais au fait Majesté, vous serez là vous aussi ?

-Il y a de fortes chances oui, sauf empêchement de dernière minute je devrais être présente pour combattre.

Parfais ! Les hommes seront d'autant plus contents ! Ils aiment pouvoir démontrer leur valeur sur le terrain ! D'ailleurs en parlant d'aller sur le terrain, j'ai un petit quelque chose pour vous !

-Un petit quelque chose.... Pour moi....?

Yclipt et Yulenka échangèrent des regards circonspect se demandant bien ce que Athos avait pu préparer pour Yulenka. Rien que le fait qu'il ait pu penser à lui préparer quelque chose sciait littéralement les deux vampires, mais ils n'étaient pas au bout de leur surprise.... Car voila que l'imposant tas de muscles vampiriques sortit une armure intégrale et rutilante de sous sa cape. Yulenka et Yclipt fixèrent l'équipement avec de grand yeux ronds.

Essayez ! Essayez ! Avec ça un dragon ne parviendrait pas à vous piétiner !

-Euh.... Merci ?

Yulenka observa perplexe l'attirail, tout en l'enfilant par dessus ses propres vêtements. Dans un bruit de cliquetis et de métal, deux vampires brujah vinrent l'aider à finir d'ajuster le tout. Du moins.... Ils firent comme ils purent. Car si Athos semblait super fier de sa trouvaille. Yclipt eu tout juste le temps de réprimer un fou rire, tandis que les deux autres vampires eux, avaient détourné le visage pour ne pas succomber eux aussi. Reprenant son calme au prix d'un gros effort, Yclipt intervint.

Maître Athos..... Ne serait-ce pas une armure.... un peu masculine ?

Bah si, et alors ? On s'en tape pour combattre non ?

Tout à fait mais comment dire.... je crains que sa Majesté ne fasse pas tout à fait le gabarit de vos hommes....

Ha ? Pourtant j'ai pris la plus petite taille....

Sa masse musculaire est.... moins importante que celle d'un des vôtres.

Bah elle devrait s'entraîner un peu plus !

-Hey je suis suffisamment forte pour vous collez mon pied au train je vous rappelle, j'ai pas besoin de gonflette pour être forte moi ! Et ne parlez pas de moi comme si je n'étais pas là !!! Bon, retirez moi ça maintenant....

Les deux hommes se turent masquant comme ils le pouvaient leur amusement face à Yulenka qui pestait contre ces deux mâles qui trouvaient à redire sur son gabarit qui paraissait bien petit par rapport aux montagnes de muscles qu'ils étaient. Mais le sort avait décidé qu'ils ne parviendraient pas à se contenir plus longtemps. Car alors qu'on essayait de retirer l'armure de la jeune femme, les deux brujah chargés de cette tâche lancèrent un regard crispé à leur Chef. Voyant leur air bien embêté, Athos et Yclipt comprirent immédiatement le problème, et cette fois-ci ils éclatèrent de rire.

-Vous pouvez m'expliquer ce qu'il se passe au lieu de vous marrez comme des débiles là ?!

Altesse je crois que vous êtes coincée....

-QUOI ?!

Ne vous en faites pas Majesté, nous allons faire venir un forgeron pour cisailler les pièces qui se sont imbriquées.

Il faudrait plutôt aller voir le forgeron dans sa forge, ça sera plus pratique que le faire trimballer tout ses outils.

-Vous êtes entrain de me dire que je vais devoir traverser tout le chemin affublée d'une armure d'homme trop grande pour moi ?! Je vais vous massacrer !

Ne vous en faites pas voyons, les gars sont trop occupés pour faire gaffe à ce genre de détails. Puis c'est pas comme si vous aviez le choix. Mais promis, la prochaine je vous la ferais sur mesure, à votre taille !

-Athos des fois je vous déteste, j'espère que vous le savez.....

Hé hé hé....

Ça partait d'une bonne intention Excellence. Aller, en route.

Fort heureusement, Athos avait raison. Chacun était trop occupé pour faire attention à qui pouvait bien se cacher sous le tas de ferraille ambulant, et Yulenka n'allait pas s'en plaindre ! Quelques coups de pinces plus tard, elle fut de nouveau libre, et bien que boudeuse, et s'accorda avec Athos sur certaines manœuvres à effectuer.
1527 Mots, 2 pts de magie (si y'a un souci, un mp et j'édite ^^)

Défi porter des vêtements du sexe opposé
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Isiode et Isley
~ Ange ~ Niveau III ~

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◈ Activité : Soldats
Isiode et Isley
Dim 14 Fév 2016, 23:22

Une guerre en préparation
Un choix à faire

« La guerre n’attend pas »

L’attaque des Démons étouffée, un silence oppressant fit suite à cet événement; un silence que nous ne risquerions pas d’interrompre de sitôt, peut-être par crainte de savoir que cette soudaine sérénité irait se fracasser contre les murs de la réalité. Le visage tourné vers le ciel, inspirant et expirant à intervalles réguliers, je sentis une main se poser sur mon épaule et, doucement, je détachais mes yeux du firmament. Mon frère, l’œil allumé, me gratifiait d’un faible sourire à mes côtés. Je pouvais voir sur les traits de son visage tout l’épuisement qui l’enserrait, comme une vilaine maladie qui se répandrait à l’ensemble de son visage. La fatigue, suite à une bataille, était significative. Elle prenait l’apparence d’un puissant halètement, d’un souffle qui se répercutait avec violence contre les particules aériennes; elle avait des allures d’exténuement, mais ce qui la différenciait tant des autres, c’était la lueur que l’on pouvait pêcher dans les yeux d’autrui, dès que nous la croisions. Elle était comme une flamme vive, contrainte de s’apaiser au fil des secondes; c’était une fatigue au goût de bile à certaines occasions, une fatigue au goût de victoire à d’autres, mais qui laissait l’adrénaline s’évaporer comme de l’eau sur le coin d’un feu. Lentement, nous allions ressentir ces effets, alors que l’énergie s’épuiserait et que notre esprit se relâcherait. Les stigmates d’une telle bataille ne pouvaient rester cachés indéfiniment, revenant un jour ou l’autre pour nous rappeler que nous n’étions pas des Invincibles, que nos corps ainsi que nos esprits avaient leurs limites et qu’il était dangereux de s’en éloigner un peu trop, par simple frénésie.

« A-Allons porter main forte à Cœur d’or et à Vaence, me proposa Isiode en rengainant son épée.

- Est-ce que tout va bien? » M’enquiers-je en remarquant la précarité de son équilibre.

Je le soutins par le bras, plongeant mon regard dans le sien alors qu’il secouait doucement sa tignasse de neige.

« Ce n’est qu’un instant de faiblesse. Je devrais m’en remettre sous peu. »

Je savais mon frère aussi têtu que moi à certains moments, mais il prenait rarement son bien-être à la légère et, quoi que je me fusse inquiété de son état, je savais qu’il n’essayait pas de me cacher la vérité en jouant les gros durs à cuire qui ne se fatiguent pas ou à peine durant un combat. Ironiquement, un tel comportement serait plutôt de mon ressort.

« Bien. Je t’amène auprès d’Iseult. Mais attend… »

Doucement, je posais ma main sur son torse et je fermais les yeux. La Magie se mit à irradier de ma paume avec une délicate blancheur et je pouvais sentir le corps de mon frère, appuyé sur mon épaule, se revigorer un peu plus. Un sourire se dessina sur mes lèvres à l’instant où je me redressais, mais je perdis bien rapidement le sourire lorsque j’eusse croisé les pupilles pâles de mon frère. Qu’était-ce donc cette lueur que je pouvais voir à travers ses yeux?

« Tu es capable d’utiliser ta Magie… » Me demanda-t-il, quoi que je perçus cette phrase non pas comme une question, mais plutôt comme une évidence.

Inconscient des pensées qui se déroulaient dans l’esprit de mon frère, j’acquiesçais lentement du bonnet. Peut-être que je ne voyais pas au travers de la transparence de ses propos, mais j’étais suffisamment allumé pour savoir que quelque chose n’allait pas avec Isiode.

« Pas toi, mon frère? »

Et moi, je lui posais une véritable question cette fois-ci. La réponse tarda, mais il finit par hocher de la tête, en affirmative. Mes sourcils se froncèrent et mon frère dû y lire mon incompréhension puisqu’il reprit d’une voix plate et faible:

« Depuis que nous avons quitté ces souterrains sombres et perdus… »

Rapidement, je secouais de la tête, incapable de croire en une telle chose.

« Ce n’est pas possible! Ils ne t’auraient quand même pas annihilé toute ta Magie en plus?

- J-Je n’en sais rien, balbutia mon frère en baissant finalement les yeux. Mais le fait est qu’en plus de ne plus la ressentir, je ne peux plus l’utiliser comme avant. »

La nervosité perçait le timbre de sa voix, et même moi, qui connaissait plus que quiconque Isiode, me surprit à entendre son ton chaviré ainsi.

« Cela m’angoisse… Je ne sais pas ce qu’ils m’ont fait… Peut-être m’ont-ils enlevé plus de choses que je l’avais soupçonné? »

Soudainement, son corps se raidit et il failli tomber au sol si je n’avais pas été là pour le soutenir.

« D’accord, d’accord. Calme-toi, mon frère. Calme-toi et écoute-moi. Peut-être que les stigmates de notre emprisonnement ont persisté sur toi plus que sur moi. Peut-être, je n’en sais rien moi-même, mais ne t’inquiète pas, veux-tu? »

Les longs discours et moi ne faisions pas bon ménage et j’étais loin d’avoir la prestance ou même la grandeur de Karlhaven lorsque celui-ci prenait la parole. Mais pour mon frère, sortir de ma zone de confort ne me dérangeait absolument pas. Il me connaissait par cœur et inversement, je le connaissais sur le bout des doigts. Si nous n’aurions pas possédé deux corps bien distincts – quoi que semblables en tout point – nous aurions pu oser prétendre posséder la même âme, même si nos esprits, sur certains points, divergeaient. Mais ces quelques différences faisaient de nous des individus uniques en notre genre, nous offraient des identités qui nous distinguaient d’Isiode ou bien d’Isley. Cependant, en même temps, nous étions radicalement similaires. Mon frère et moi, moi et mon frère… D’un autre côté, nous deux désunis, ce que nous étions n’avait plus vraiment de sens.

« Je suis sûr que les choses reviendront à leur normale, que nous parviendrons à retrouver notre force et notre réputation d’antan. Ne désespère pas mon frère. Nous avons travaillé dur pour en arriver là où nous sommes; nous pouvons bien recommencer l’exercice autant de fois qu’il nous le faudra… »

Isiode semblait mitigé sur la question, mais je ne lui laissais pas le temps de méditer plus longuement sur celle-ci, l’entraînant déjà au cœur du village que nous venions de sauver des griffes des Démons. Là-bas, la place publique était devenue une immense infirmerie à ciel ouvert. Les blessés s’y agglutinaient par centaine et les guérisseurs couraient d’un bord et de l’autre de la place, sans arrêt, comme des fourmis voulant mettre de l’ordre dans leur fourmilière. En m’engouffrant dans la masse de gens, dans le sang qui suintait des blessures, dans la douleur et la souffrance qui défiguraient la figure des gens, je nous frayais un chemin jusqu’à ce que nous rejoignîmes finalement notre Cœur d’or, qui s’était agenouillée devant une femme au visage complètement défiguré. Comme si elle avait senti notre approche, elle nous interpella d’une voix faible.

« Un Démon lui a lacéré le visage. Elle n’aurait que de la chair sur les os si son mari ne l'avait pas secouru à temps. »

Bandant la zone attaquée d’un long tissu blanc, Iseult donna à boire à la jeune femme, lui conseillant de rester assis quelques secondes. L’Ange, alors, se redressa vers nous et son regard se posa instantanément sur mon frère.

« Isiode? Est-ce que tout va bien? »

L’inquiétude qui perlait son regard était authentique, véritable et j’eus un bref regard en direction de mon frère. Lui et la guérisseuse… Je me demandais jusqu’où allait leur relation.

« Il est fatigué, répondis-je à la place du principal intéressé. J’ai déjà usé de la magie des Cieux sur lui, mais il faut croire que ma Magie n’est point suffisante pour évacuer tout l’épuisement de son corps. »

Cœur d’or nous observa, chacun notre tour, de son regard ambré, avant d’hocher de la tête et de me demander de poser Isiode à côté de la femme borgne.

« Merci, Isley, me chuchota mon frère et je lui offris un sourire, lui serrant l’épaule avant de me redresser.

- Cœur d’or, saurais-tu où se trouve Karlhaven?

- Il parle avec le fils de feu le maire. Avec d’autres hommes, ils discutent de la défense de la ville contre d’autres attaques de Démons. »

La remerciant d’un signe de la tête, je me dirigeais au lieu de la réunion. Devant la porte, je remarquais aussitôt la présence de Chromwell et de Greydan. Tous les deux, les bras croisés, relevèrent la tête à mon arrivée.

« Tu ne peux pas entrer, m’apprit le lancier en posant ses yeux dorés dans ma direction.

- Je veux simplement poser une question au chef.

- Tu devras attendre qu’ils sortent de là.

- Isméralda est aussi à l’intérieur? »

Chromwell ne parla pas, mais il opina néanmoins du bonnet. Je m’installais à leur côté, m’adossant contre le mur du bâtiment.

« Il y a beaucoup de rumeurs dans la ville, comme quoi les Démons prévoiraient d’attaquer la Citadelle Blanche…

- Ils ne passeront pas.

- Ils l’ont déjà fait une fois.

- Oui, peut-être, mais ils nous ont pris en traître. »

Le poing de Chromwell se referma avec un peu plus de force.

« Cette fois-ci, le Roi ne pourra rester passif devant une telle menace. Il attaquera très certainement. »

Gravement, Greydan et moi-même hochâmes de la tête.

« Karlhaven a demandé à Anton de retourner à la Citadelle pour avertir Lukiel. Nous devrions avoir une réponse d’ici un jour ou deux.

- Un jour ou deux?! Vous ne pensez pas que l’heure est à la guerre et non à la diplomatie?

- Nous n’avons pas le choix. Tu n’es pas le seul à qui toutes ces manœuvres frustrent. Ça nous freine tellement! Mais nous connaissons Anton, nous avons confiance en Lukiel et nous sommes fidèles à Karlhaven. Avec ces trois-là de notre côté, les Démons n’ont qu’à bien se tenir… »

À ces mots, la porte de l’établissement s’ouvrit et, dans un seul bond, nous allâmes accueillir Isméralda et Karlhaven. Les deux arboraient un air grave et, sans que je compris pourquoi, notre capitaine passa droit devant nous, sans même nous jeter un regard. À sa suite, Isméralda posa rapidement ses yeux fauves dans les nôtres.

« Prenez de nouveau les armes. »

Ce fut ces seuls mots avant qu’elle ne disparaisse dans la foule rassemblée au milieu de la place, en compagnie de l’Incorruptible.

Quelques minutes après, une alarme retentit. Nous sûmes dès lors ce qui approchait et ce qui avait tant troublé notre capitaine, un peu plus tôt.

Les Démons revenaient à la charge.

☯ 1 734 mots
Gains:
4 points de Force pour Isiode

Merci beaucoup pour ce LDM ♥


It's a little price to pay for salvation
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[LDM Février/Mars] Une guerre en préparation, un choix à faire.  Signat20
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Lun 15 Fév 2016, 23:19

Lully sortit de la salle de soins. Elle y avait passé plusieurs jours, des jours qu'elle espérait ne plus jamais vivre car ils avaient été des plus douloureux pour elle. Si elle aimait la douleur, Lully avait dépassé sa limite de tolérance. L'alfar s'était énormément amusée quand elle avait aidé les démons à attaquer les terres d'émeraude. Deux jours de bataille s'étaient succédé et à la fin du second, Lully avait été térassée par la fatigue. C'était à ce moment-là qu'elle avait subi de graves blessures et perdu connaissance sur le champ de bataille. Cette fois, les démons ne l'avaient pas laissée pour compte mais l'avaient emmenée dans une cellule de soins qui avait été préparée pour eux, dans un repère qu'eux seuls connaissaient. Il s'agissait d'une galerie de grottes dans un lieu que Lully ne connaissait pas. Quand elle sortit de la pièce, ayant encore du mal à marcher, elle observa les lieux avec un grand intérêt. Ce grand endroit pullulait de monde, et pas seulement des démons. Cela n'avait plus rien à voir avec les effectifs qui avaient mené la première bataille. Les rangs avaient grossi, la bataille se muait lentement en guerre. Cela était désormais évident, même pour Lully qui n'avait que peu de notions en stratégie et en politique.

« Madame !! » Une voix aigue qu'elle connaissait bien l'interrompit dans ses divagations. Quand elle se tourna vers sa provenance, Olaf apparut dans son champ de vision. Le petit vampire portait le chapeau d'Anne, la génie qui les avait rejoints. Lully, depuis le temps, avait été de plus en plus hostile à sa présence avec eux. Elle leur avait promis de loyaux service ; de beaux vœux exaucés ; mais cela faisait des semaines qu'elle l'avait promis et Lully n'en voyait toujours pas le moindre indice. Elle était toujours aussi faible, ne sortant que très rarement de son habitacle. Mais Olaf ne quittait jamais son tricorne, comme s'il en était fier, alors qu'il avait juste l'air ridicule dans cet accoutrement. Plus que d'habitude, en tous cas. Pour l'heure, Olaf était réellement utile pour l'alfar car il avait amené ses plus précieuses affaires jusqu'à elle. Il était blessé de toutes parts ; il avait voyagé avec des démons et cela n'avait pas eu l'air de lui réussir. Mais tant qu'il avait fait tout le chemin et qu'il avait ce dont elle avait besoin, c'était tout ce qui importait. « On peut dire que t'as pris ton temps ! Encore heureux que tu sois là pour ma sortie. » Olaf s'excusa et ils se dirigèrent vers la place qui leur avait été assignée. Ils avaient une des pires places où se poser, dans les espaces les moins confortables. Lully le comprenait, assez habituée de vivre dans le plus bas des plateaux de Drosera. Elle était une alfar, et même si elle avait aidé les démons lors de son premier assaut, elle n'avait pas leur confiance. De plus, elle était trop contente d'avoir l'occasion de les aider dans leur entreprise. La bataille des terres d'émeraude lui avait laissé un agréable goût de victoire et elle en redemandait, même après avoir passé un sale moment aux soins.

« Que dit Malène de tout cela ? » demanda Lully sur le chemin. Ce n'était que maintenant qu'elle se demandait quelle était l'opinion du peuple des alfars sur cette guerre en approche. Dans son impulsivité habituelle, elle avait suivi les démons du jour au lendemain sans réfléchir  à tous ces aspects plus sérieux. Si les Dahlias se prononçaient en défaveur de cette guerre, il se pourrait qu'elle soit mal accueillie à son retour parmi eux. Mais à première vue, elle ne voyait aucune raison pour eux d'avoir une telle position. « Elle était... admirative. » Ce mot surprit Lully autant qu'elle en fut flattée. « C'est bien joli, mais on a du pain sur la planche. T'inquiète, je t'ai réservé des missions simples. Contrairement aux miennes. » Cette affirmation éclaircit un peu plus le teint du vampire. S'était-il attendu à un camp de vacances ?! Sérieusement, quel fragile. Qu'il n'aie pas peur ; Lully l'avait assigné à des tâches ingrates, celles qu'il accomplirait correctement à coup sûr. « Une fois que tu seras installé, je te guiderai jusqu'à ta salle. Rien d'inquiétant, c'est l'auberge improvisée du repère. Toi tu serviras la bière, et moi, j'irai la chercher. » Olaf lui lança un regard interrogateur sans oser lui poser de questions. « Ouais, je dois participer à des espèces d'assauts dans des villages exposés et on prend tout ce qu'on peut pour nous ravitailler. Quoi, tu crois que Phoebe nous fait couler de l'alcool comme de l'eau de source ? » « Désolé » , répondit-il par réflexe en baissant la tête. « Je vous remercie. J'aiderai comme je le peux. »

Lully le toisa pour voir ce qui se cachait derrière cette réponse artificielle. Elle jugea qu'Olaf n'était pas trop mécontent de son sort. Il y avait bien pire que de servir de simples bières ; le pire pour lui serait de se protéger des démons violents quand alcoolisés, ou même des déchus. À mesure qu'elle parcourait les grottes, elle se rendait compte que de nombreux déchus s'étaient joints à la cause des démons. Leur nombre était impressionnant. Le duo arriva à leur place. Une fois qu'ils y aient caché leurs affaires, Lully amena Olaf là où il était demandé puis partit là où elle-même devait aller. Elle était vraiment impressionnée par l'organisation du repaire ; il y avait des quartiers bien découpés, avec une utilité pour chacun, et les démons étaient particulièrement calmes. Etait-ce grâce à la perspective et au souvenir encore frais de leurs batailles ? Elle avait vu des groupes de démons dans un état bien plus effrayant et plus désordonné que ça. « AH ! La voilààà ! » Un démon l'agressa dès qu'elle se montra au groupe qu'elle accompagnerait. Il lui fit une tape sur l'épaule qui manqua de la faire tomber à la renverse. « Euh... ouais. » Les discussions allaient bon train. Alors que certains parlaient déjà de ce qu'ils feraient une fois qu'ils auraient dominé le village, deux démons se disputaient pour savoir lequel serait en tête du groupe. Leurs gamineries fut très vite terminée par celui qui l'avait accueillie : il se dirigea vers eux et leur mit une droite à chacun. Comme ça, sans plus d'explications. « Je serai en tête. C'est clair ? » Face à l'expression incrédule de Lully, il ajouta : « C'est comme ça qu'on négocie chez nous. » « Ma vie à Drosera serait plus amusante si on avait la même définition que vous de ce satané mot ! » répliqua-t-elle. Cela arracha un éclat de rire général, qu'il soit chargé de moquerie ou non. « Venez par ici, sales limaces ! » lança une femme du groupe. Elle n'était pas une démone mais une déchue, arborant avec fierté ses ailes noires.

« Même si personne n'est au courant de notre assaut dans ce village, des défenses ont été organisées un peu partout dans la région. Il n'est pas exclu que nous devions faire face à des combattants expérimentés alors faites un peu attention, pour une fois. Ce sera plus difficile qu'avant. Et toi là, la nouvelle c'quoi ton nom ?! » « Ton pire cauchemar. » Lully faisait dans la provocation quand elle était avec les démons. Elle était d'un naturel à se faire discrète, mais elle savait d'expérience qu'avec eux, c'était le meilleur moyen pour se fourrer dans de mauvais draps. « Lully. Et toi, Amira...! » Elle avait marqué les points. L'homme qui s'était improvisé chef du groupe lui lança un regard approbateur. « Ouais, c'est ça. » Elle alla ramasser ses affaires et les autres suivirent le mouvement. Lully, quant à elle, était déjà prête : elle n'avait besoin que de son couteau, et sa magie ferait le reste. Elle était dévouée corps et âme à cette guerre, juste car elle en avait envie. Elle espérait juste que les démons seraient victorieux à la fin du compte.
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Ven 19 Fév 2016, 22:49

Arès soupire, je l'observe alors qu'il écoute le crieur, lequel annonce des mauvaises nouvelles mais toutes ne me sont pas inconnus et je soupire à mon tour. maudit démon. Et dire qu'il y a à peine quelques jours, je leur faisait moi aussi la guerre, succombant malgré moi au péché de la colère en découvrant leur non limite. Absence déroutante de frontière à leur cruauté. La suite me fait tristement sourire, le jeune magicien à mes côtés ignore tout de son père or je sais depuis très peu de temps qu'il est fils de Cocoon. Je me retiens de prononcer le moindre mot à ce sujet, ce n'est de toute évidence pas à moi de le lui apprendre. Il regarde deux hommes qui bavardent avant de poser sur moi ses prunelles froide qui reflète une profonde tristesse.

- Tu crois que je le trouverai ?
- J'en suis certaine, ne t'en fais donc pas.

Je lui sourie sans trop y croire, après tout rien ne me dit qu'il rencontrera un jour son père, aucune de mes visions ne m'en a apporter la preuve. Tant et si bien que parfois je me demande si je ne rêve pas lorsque les étoiles me confirme que le roi des Orishas l'est. Arès secoue la tête à l'évocation de Zane, ce même Zane que j'ai déjà rencontrer à deux reprises. Inutile de le dire à mon ami, cela ne ferait qu'éveiller chez lui des soupçons inutile. Dire que je le trouver presque sympathique, mais si les nouvelles sont vraies alors nous sommes ennemis. D'une part car je ne peu nier mon côté attirer par les bénéfiques, et puis ce serait m'éloigner de Lindsey. Et puis il y a Arès aussi, même si lui oscille parfois de façon très proche, trop peut-être, à la frontière avec les sorciers. Néanmoins je le sais soutenir Lindsey et de manière générale les anges dans le conflits qui ne devraient plus tarder à éclater à la manière d'un bulbe imposant qui s'ouvre sur quelques chose de plus grand.

- Tu le savais Elune ?
- Oui, je te rappel que j'étais présente lors du dernier conseil mais si tu en parles ... Enfin peu importe, la prophétesse les a emmener ailleurs, à l'abris. De toute façon cela ne nous regarde pas vraiment, je pense qu'on devrait davantage se préparer. Lindsey aura besoin de notre soutient.

Le magicien ne répond pas, je suis presque soulagée qu'il ne dise mot même si à vrai dire, il parle si peu que cela ne me surprend guère. Il a déjà tant changé, je le trouve plus sur de lui, presque plus mature en un sens. Même si je sais que sa quête principal reste la recherche de son géniteur. Et pourtant, dans son regard je découvre sans cesse cette étincelle de curiosité qui me rappel que j'en sais peut-être un peu trop sur lui. Ma migraine s'amplifie ses derniers mois. Je plain Caleb Suellan, le Sin Luxinreïs doit vraiment en avoir marre de savoir ce qu'il sait. Fléau des Rehlas, le savoir deviens une arme que nous ne pouvons utiliser, à tel point que si je n'étais pas aussi insignifiante, je lutterai peut-être. Franchement, je ne sais même pas comment je le ferai. Arès se crispe soudain alors que Lindsey, qui viens de nous rejoindre avec Rhéa, apparaît au moment où la dernière annonce tombe, tel un glas funeste.

- La citadelle ?
- T'en fais pas l'emplumée, tu sais bien qu'on va y aller et démonter du démon. Pas vrai frangine ? - Oui.
- On est tous d'accord alors.

Arès croise les bras, affichant son habituel air blasé pourtant j'ai aperçu du coin de l'oeil son regard vers Lindsey, laquelle a compris aussi et affiche un sourire reconnaissant. Nous serons de la guerre, voilà qui est sur et les démons nous ferons face. Je frissonne pourtant, qu'en pensera mon chef ? je ne sais plus vraiment où me placer mais je ne peut nier mes allégeances, que ce soit envers les Esprits du Temple où la Coterie de bois-lune. Mais puis-je de ce fait me ligué contre mon peuple où mes choix me permettent ils de continuer sur cette voie. Ma migraine enfle encore face à ce nouveau flot de question dont les réponses vont surement tardé à venir, me laissant dans le doute et la perplexité. Lindsey semble vraiment prête à partir à tire d'aile, mais Rhéa, hyper-active comme à son habitude à commencer un long monologue dont je n'écoute mot. Je suis concentré sur le magicien de notre infernal quatuor. Il est perdu dans ses pensées et silencieux au possible, soudain, il se redresse et s'éloigne vers un groupe d'homme, se mêlant visiblement à leur conversation. Je m'approche à mon tour pour découvrir qu'ils parlent de la guerre à venir entre ange et démons. Les deux plus importantes populations de nos terres qui visiblement vont mener une lutte infernal.

- Si je comprend bien, laisser les démons prendre le dessus serait un chaos bien pis encore que celui que sont en train de nous promettre Sympan, Delta, et les Aetheri. Que de joie.
- Je te l'fais pas dire gamin. Et toi alors, t'es du côté de ceux à plume où de ceux à corne. Parce que franchement, dans le coin on aime pas vraiment les fanatiques des anarchistes sans foi ni loi. Tu saisis ?

Arès ne réplique pas mais il désigne Lindsey, qui a, au passage, déployée ses ailes dans un élan d'émotion. Cela semble suffire et je me demande un instant si Rhéa, qui agite la queue et feulerait presque, ne sera pas la plus imprévisible de nous tous. Notre camp est visiblement choisis, il ne nous reste plus qu'à suivre le cap en espérant arriver à bon port. Reste à savoir si nous misons sur le bon navire. Mais j'aime à penser que oui et que les démons n'ont nul chance. Arès semble pour sa part plonger dans de profonde réflexion.

- Delta, puis les démons, les chefs de races en fuite et vite remplacer. Il est clair que ça ne joue pas tout à fait en faveur des anges tout ça. Comme si le monde avait l'impossibilité de sortir de la spiral noir dans laquelle on avance. Si seulement je pouvais me défaire de mes propres projets. Je n'ai peut-être plus beaucoup de temps devant moi pour le retrouver.

Le magicien parle seul, nous tournant dos à tous mais du peu que je saisis je comprend qu'il crains de ne jamais voir son père. Si seulement il savait, il tomberait des nues. J'esquisse un sourire à cette pensées alors que je devine sur son expression devenue soudainement farouche - tendis qu'il revient vers Lindsey - que la guerre est déclarée. Nous serons auprès des anges, tous, luttant ardemment contre les démons et leur folie. Le chaos qu'ils apportent dans leur sillage sera fait de sang or même si je ne suis pas d'accord avec toute la mentalité des êtres céleste, je ne puis nier qu'ils apportent plus d'espoir. Les vertus qu'ils défendent sont pleine d'uen forme d'espoir en laquelle je veux croire, priant Suris pour qu'il veille sur notre petit groupe. Le danger sera bientôt là, glacial et pourtant ardent.

- Tu as raison, nous n'avons pas une seule minute à perdre. Si nous arrivons trop tard ...
- Aucun risque ! Aller, allons manger du démon ! Qui m'aime me suive !
- Encore faudrait il que tu sache où aller. Arès, tu viens ?

Le fils Sforza darde sur moi ses iris avant de nous rejoindre. direction le chef-lieu des anges, leur capital. Direction la Citadelle Blanche où nous allons mener un combat important pour éviter que le chaos démoniaque ne prenne le dessus, prélude de la grande guerre qui se joue au dessus de nos têtes. Nous sommes à mes yeux, en cet instant, quatre pion blancs qu'un joueur a fait avancer sur l’échiquier. Reste à voir ce que donnera ce choix stratégique. Nous n'avons plus qu'un seul mot d'ordre, combattre le peuple démoniaque.
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Dim 21 Fév 2016, 19:05


A la citadelle, les mauvaises nouvelles s'accumulaient. Zéphiel n'avait jamais autant été autant en alerte que ces derniers jours où l'on annonçait une nouvelle attaque des démons.
Encore une fois, ces êtres abjectes voulaient prendre le contrôle de leur refuge. Les yeux dans le vague, sur les hauteurs de la Citadelle, l'ange songeait à une manière de les repousser tout en protégeant les non combattants. Il ne fallait plus avoir de perte, pas autant que la dernière fois où ils avaient été pris par surprise. Cette fois les fortifications étaient prêtes, cette fois, l'armée était en branle et sur le qui-vive. Personne ne les prendrait en traître, ils ne pouvaient qu'être surpris de leurs alliés potentiels face à une telle guerre.

Inspirant longuement, les ailes dans le vent, le Séraphin songeait à la meilleure solution lorsque trois paires d'ailes s'approchèrent de lui. Un vieil homme, un brun et un châtain, et les trois avaient le sourire.

- Pouvons-nous t'aider à mieux cerner le problème, Zéphiel ?


C'était Nicholas, qui comme toujours, lui tendait le premier la main.
Mais cette fois, le blond était ailleurs et il ne répondit qu'en secouant négativement la tête.

- Le roseau restera toujours plus fort que le chêne petit ange.
- Je ne suis pas là pour voir mes camarades mourir, Kriess, je vous remercie !

L'intensité dans la voix du blond déstabilisa ses amis qui le regardèrent et ce fut Orphee qui, en venant frotter un peu le dos du jeune ange, le détendit.

- Calme moi mon ami, et écoute simplement les conseils des vieux. Dans une guerre, y'a forcément des pertes, même si on aimerait les éviter. Cette guerre contre les démons tombent mal, alors que le monde est en branle face à son avenir, mais c'est justement là que tu te dois de relever la tête et d'être fort pour les tiens. Tu n'es peut-être pas le plus fort des tiens, mais tu as sans doute le coeur le plus sincère que je connaisse.

- Orphee a raison. Zéphiel, tu es l'homme qu'on défendra envers et contre tout, alors n'ai crainte et suis simplement ton coeur. Et si tu n'as pas de réponses à tes questions, on sera là pour toi.

Posant tour à tour ses yeux vert dans ceux de ses amis, l'ange soupira longuement, comme s'il évacuait son trop plein d'émotions. Relevant l'une de ses mains pour serrer celle qui avait terminé sa course sur son épaule, son regard se figea dans le bleu parfait des yeux du Tiregan.

- Je sais, j'ai toujours pu compter sur vous, et je suis heureux et fier que nous soyons amis, mais cette fois, la bataille sera différente, j'ai peur qu'elle soit l'une des plus sanglante qui me sera amener à vivre et j'ai peur que mon peuple ne se relève pas si facilement.
- Mais quoi qu'il arrive, tu seras là pour lui, j'en suis sûr, et quoi qu'il arrive, nous sommes là pour toi Zéph…

Comme s'il avait besoin d'être rassurer, l'ange baissa les yeux à la suite des mots du déchu. Celui qui restait le plus à l'écart de cette situation était le grand-père du blond. Temps qu'on ne lui posait pas de questions, il n'avait pas à parler plus que cela. Il était meilleur observateur qu'acteur, sa longue vie lui en était témoins.
Alors que leur ami perdait un peu de l'espoir qui faisait sa force, Nicholas décida de le bouger un peu mais commença par venir le serrer dans ses bras une brève minute avant de se reculer et de le tenir par les épaules.

- Zéphiel, ils auront besoin de toute l'aide qu'on peut leur apporter, je vais m'assurer que les troupes soient suffisamment entraîné et rompu au combat pour leur éviter un maximum de blessure et de mort, pour garder un maximum leur magie dans les moments critiques.
- Moi je vais faire le tour des soigneurs, savoir s'ils se sentent suffisamment reposé pour intervenir d'urgence.

L'ange regarda ses amis. Il n'aurait jamais pensé les voir autant impliqué. Sans doute était-ce de son fait, parce qu'ils l'aimaient, qu'ils étaient amis, qu'ils voulaient ainsi s'investir et protéger les anges, le peuple de ce petit blondinet.
De son côté, il était impossible pour Zéphiel de rester sans rien faire, mais il ne savait pas par quel bout commencer son aventure et son esprit restait embrouiller. Si Nithael avait été là, elle lui aurait mis un bon coup de pied aux fesses pour le réveiller et elle aurait eu raison. A la place, il ne pouvait compter que sur lui-même, même si ses amis faisaient tout pour lui remonter le moral.

- Si tu compte prendre un jour en main l'armée des anges, redresse-toi petit roseau et va de l'avant, sans cesse.
- Taisez-vous, je sais bien comment je dois être mais c'est plus facile à dire qu'à faire ! Vous ne comprenez pas, vous n'avez personne qui compte sur vous pour que tout se passe bien !
- Tu as tord, jeune homme.

Le vieil ange tapota les mains de son petit fils avec un bâton puis lui fit signe de le suivre dans les airs.

- Regarde-les jeune ange. Penses-tu qu'ils se posent autant de question que toi sur leur avenir ? Ils ont confiance dans leur Aether, ils ont confiance dans leur haut placé, défenseurs des vertus. Peux-tu leur montrer qu'ils ont raisons de croire que chaque ange se battra de tout son coeur ? Que peux-tu faire que tes amis ne font pas déjà ?
- Je…

Dans le ciel, Zéphiel voyait la Citadelle d'un tout nouveau regard. Au loin, il pouvait sentir quelques démons, sans doute des espèces d'éclaireurs, arriver dans leur direction, mais il voyait aussi des bateaux prêts à accoster à leurs rivages.
Il pouvait…

- Je peux guider nos alliés pour qu'ils soient les plus efficaces possible au sein de notre armée. Je peux les aider et les protéger. Je ne serais pas reclus dans mon coin à ne rien faire.

Et sur ses propres mots, Zéphiel fit un piqué vers la mer et les premiers bateaux qu'il pouvait voir, venant faire l'état des passagers, expliquant clairement ce qu'il se passait à la Citadelle. Dans celle-ci, un Tiregan et un Déchu faisaient tout ce qui était en leur pouvoir pour mobiliser l'armée des anges, dont une partie prendrait sans doute plus de risque que les autres et seraient composé des plus discret, des plus agiles. Ils avaient besoin de se tenir informé des situations et des déplacements ennemis.
Le Tiregan appelait aux armes, expliquant qu'il était l'ami du Séraphin Zéphiel, et on l'écouta, appréciant les dernières mises au point.

Dans le ciel, l'ange aux ailes dorées voletait de bateau en bateau et lorsqu'il croisait un éclaireur démon, n'hésitait pas à lui faire un petit cadeau de bienvenue par une flèche de vent en plein coeur.

Ses amis avaient réussit la missions qu'ils s'étaient fixés, faire bouger leur compagnon, remettre dans le bon chemin les pensées de leur lien. Il était celui qui les avait sauvé de la solitude, il était celui qu'ils avaient envie de suivre, pour le meilleur et pour le pire, et ils feraient tout pour que leur histoire continue ensemble, peu importait les différences politiques de leur peuple.
La lumière qui émanait de Zéphiel était trop douce pour qu'ils veuillent la voir s'éteindre, et il était trop important aux yeux du Tiregan pour que celui-ci prenne le risque de le perdre d'une manière ou d'une autre. Quand aux vieil ange, il observait, sûr de la survit de son petit fils grâce à la place du brun à ses côtés.

Ce fut le soir venue que l'ange revint sur la terre ferme, fatigué mais conscient que ce qu'il avait fait était primordial pour leur avenir dans cette guerre.
Autour d'un bon repas, l'aura nauséabonde des démons réveilla la magie de Zéphiel. Armes en mains, les quatre compagnons se tinrent prêt au véritable assaut.


1400 mots : 2 points de magie svp
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Dim 21 Fév 2016, 21:28


Attablé au comptoir de l’auberge, le mercenaire, fraichement rentré de sa petite expédition sur les Terres d’émeraude, sirotait son verre d’alcool, profitant là d’un plaisir bien mérité après ces nombreuses journées de razzia en compagnie des Démons. Marchant aux côtés de ces derniers, ils avaient décimé une partie de la population de ce territoire, ainsi que la plupart des bâtiments sur leur route. Un pur acte de violence et de défoulement gratuit venant de leur part. Kain s’en était délecté comme il se doit en rejoignant les rangs démoniaques. Il put alors assouvir sa soif de combats et de batailles qui se faisait de plus en plus grandissante en lui. Ces affrontements furent donc comme une libération pour le guerrier et même un pur moment de plaisir, chaque ennemi vaincu, chaque corps déchirés par sa lame et chaque goutte de sang tombant au sol lui procurait un instant de jouissance. Ses désirs enfin assouvit, l’homme avait quitté la troupe de Démons pour prendre une autre direction qu’eux, se laissant alors porter par ses propres pas qui le conduisirent jusqu’à une taverne en bordure de la terre d’émeraude, là où, en à peine quelques jours, les nouvelles et ragots fusaient de toute part entre les différents clients de l’établissement. Reprenant une gorgée de sa bière, Kain, silencieux, écouta les différentes discutions d’une oreille des plus attentive et un mince sourire aux lèvres.
Les nouvelles sur l’assaut des Démons étaient dans toutes les bouches, on ne parlait plus que de ça. Comment des milliers de personnes furent massacrées tel du bétail mené à l’abattoir, décrivant là les manières barbares et cruelles du peuple démoniaque. On racontait aussi qu’ils comptaient attaquer d’autres lieux à travers le monde, la Citadelle des Anges étant celui qui revenait le plus souvent. Allaient t-ils de nouveau assister à une guerre de grande ampleur comme il y a longtemps entre les Anges et leurs homologue déchus ? Le guerrier espérait fervemment que la réponse soit oui. Jamais il n’avait encore participé à un affrontement d’une telle ampleur, cela allait être une première pour Kain, l’adrénaline se diffusait en lui à cette simple idée et un rictus carnassier se dessinait sur ses lèvres. Tel un enfant impatient à l’approche de ses cadeaux, il avait hâte que tout cela commence enfin.
La discutions sur des Démons bifurqua peu après sur d’autres sujets plus ou moins intéressants. Qui avait couché avec qui, de qui cet enfant était-il le père et autre ragots de ce genre, bref rien de bien important ni même digne d’intérêt pour le mercenaire. Celui-ci posa son verre sur le comptoir, avant d’en recommander un autre tout en glissant une pièce au serveur. Attendant l’arrivée d’une nouvelle chope, l’homme leva les yeux, observant alors les clients, tout comme lui, présent dans la taverne. Certains continuaient de bavarder comme si de rien n’était, inconscient du danger en approche, mais d’autre au contraire tiraient une mine grave et inquiète, réfléchissant à ce qu’ils allaient faire désormais. Rejoindre un camp et espérer une protection de leur part, ou bien fuir le plus loin possible du conflit, bien qu’aucun endroit au monde ne soit totalement sur et entièrement sans danger. Le doux bruit d’un verre que l’on posa sur le bois du comptoir arriva jusqu’à ses oreilles, sa bière venait d’être servit. Sans attendre plus longtemps, il en but une gorgée.

Enfin, concernant la guerre, le fils du feu savait déjà ou allait son choix, et ce sans l’ombre d’une hésitation. Les Démons. Pour une inexplicable raison, il se sentait bien plus proche de ces derniers que de leur Némésis les Anges. Nulles lois, nulles règles, une anarchie totale régnait parmi le peuple démoniaque, mais aussi une certaine liberté, car contrairement aux Anges ils n’étaient pas contraints à vivre sans éviter de succomber à l’un des sept péchés originaux, pouvant ainsi donc s’adonner librement à ces derniers sans courir le moindre risque. Manger, boire, baiser et tuer, se faire plaisir sans aucune restriction et au moins les Démons se souciaient guère de ce qu’il pouvait faire tant qu’il restait combattre de leur côté. Oui, c’était bien le meilleur camp possible pour le mercenaire. Il reposa son verre tout en soupirant légèrement. Mais malgré le conflit entre ces deux races que tout opposait, il en existait encore un autre en parallèle, ce dernier opposant les Aetheri au dénommé Sympan. De ce côté, Kain ne savait trop quoi en penser de cela, pour certains il n’était qu’une légende alors que d’autre prêchaient le retour imminent du Dieu-Roi sur notre monde. De nouveau une gorgée. En tout cas, le guerrier ne croyait que ce qu’il voyait et les Aetheri, eux, existaient bel et bien, et ses croyances allaient vers ces derniers, pas vers ce soit disant Aether original qui pendant des milliers d’années n’avait jamais fait parlé de lui, ni ne c’était manifesté sur les terres du Yin et du Yang afin de prouver son existence.
Un verre claqua lourdement sur le comptoir, vidé de son contenu, alors qu’une petite expiration de plaisir se fit entendre de la part de l’Elémental. Rassasié, il savait au moins ou allait ses choix désormais. Par ailleurs, il était maintenant temps de quitter cette auberge à la bière bon marché et de repartir à l’aventure, peut-être à la recherche des Démons ou bien non loin de la Citadelle Blanche pour ne pas louper l’assaut que mènera ces derniers dans les prochains jours. Mais alors qu’il s’apprêta à se lever, des cris d’effroi retentirent à l’extérieur du bâtiment.

L’inquiétude gagna aussitôt les clients de l’auberge, tous tournèrent leur regard en direction du bruit cherchant à en déterminer l’origine. Un horrible silence s’en suivit alors dans la salle principale de la taverne qui d’ordinaire était des plus animée. Le temps sembla subitement s’allonger, les secondes devinrent des heures interminables et angoissante pour toutes les personnes présentes.
Au final, une âme courageuse, ou totalement inconsciente, décida de se lever et de jeter un œil à l’extérieur. Mais à peine eut-il ouvert la porte de l’auberge qu’il se fit transpercer par une lame totalement imprévue. Cette dernière se retira de sa victime qui s’écroula au sol, libérant alors le passage à un petit groupe de Démons qui pénétrèrent dans le bâtiment. Sans hésitation, ceux-ci se jetèrent immédiatement à l’assaut des pauvres clients de la taverne qui restèrent totalement abasourdis par cette attaque surprise. Enfin, après quelques victimes, les gens commencèrent à réagir. Certaines crièrent d’effroi, voire de désespoir, tandis que d’autres tentèrent de s’enfuir ou de se cacher, hélas sans grand succès. Kain quant à lui, resta immobile sur son tabouret, encore accoudé au comptoir, à observer cette scène de massacre qui se déroulait sous ses yeux sans broncher une seule seconde. Et alors que les cadavres s’accumulaient dans la taverne, l’un des Démons, le regard emplit d’assurance et d’une totale confiance en ses capacités à tuer, se mit à charger le mercenaire qui ne bougeait toujours pas. A peine fut-il à portée du guerrier que ce dernier envoya valser son agresseur d’un simple coup de pied qui le fit traverser le mur de l’auberge.
A l’extérieur, un Démon au teint de cendre veiné de rouge vit plusieurs des siens voler littéralement sur plusieurs mètres pour s’écraser plus loin, les membres brisés. Surprit, le chef de l’escouade ne s’attendait pas à une telle résistance venant de la misérable population de ce village, et il décida donc d’entrer dans l’établissement pour régler lui même ce petit inattendu.


Kain ?

L’intéressé leva  les yeux vers le Démon, et répliqua à son tour.

Rakat ?

Les deux se connaissaient, et pour cause ils avaient participés au ravage des terres d’émeraude ensemble et avaient ainsi fait connaissance l’un l’autre. Cette retrouvaille fut tellement inattendue qu’ils en restèrent complètement cois durant quelques instants, avant que le Démon ne reprenne finalement la parole.

C’est bon les gars, laissez le. Il est avec nous. Pas vrai ?

Un petit rictus s’afficha sur les lèvres du guerrier et se dernier hocha la tête en guise de réponse, tout en se levant pour aller rejoindre le Parjure. Celui-ci lâcha un petit quolibet en guise de salut, avant de prendre des nouvelles de l’Elémental. Ce pour ensuite lui demander s’il les rejoindre pour aller s’attaquer à la citée des Anges. La réponse de l’interessé ne se fit pas attendre.


Allons-y. Il me tarde de me battre à nouveau.

Rakat rigola et Kain quitta alors la taverne sans même un regard pour les quelques survivants restant de l’auberge, qui d’ailleurs ne le restèrent pas très longtemps comme en témoignait leurs cri qui résonnèrent aux oreilles du mercenaire qui s’éloignait tranquillement en compagnie des Démons.

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Mar 23 Fév 2016, 19:22

" Les démons sont sur les Terres d'émeraude !
- Tu m'en diras tant… " Souffla avec dédain le réprouvé, avant de chiper lestement l'un des journaux.

Cela avait été une sacrée journée, c'était l'une des rares fois qu'il ait autant couru aussi vite. En même temps, quand tu avais un démon juste en face, armé jusqu'aux dents, on ne réfléchissait pas deux fois… Il fit grincer l'émail, Pendrake détestait se retrouver dans le feu de l'action – en tout cas, lorsqu'il ne s'y était pas préparé – il n'était aucunement un combattant, c'était un risque qu'il prenait en passant à l'offensive. Mais ce qui l'irritait davantage, c'était que cette guerre allait le concerner d'une manière ou d'une autre. Anges, démons, au milieu il y avait les réprouvés, les déchus à part mais tout de même présents. L'ironie étant qu'il n'ait plus jamais été un être céleste depuis qu'il fut privé de ses ailes disparates… Et le voilà devoir retomber sur ses pattes.

Pas d'alcool ce soir, du moins rien de bien fort, les idées devaient être lucides pour un tant. Il empoigna son visage d'une main, l'autre restant plaqué sur son ventre. Il fixait l'horizon océanique, sur les quais, les jambes ballantes et les bottes effleurant l'eau. Derrière lui, cela festoyait autant que ça ruminait. Les nouvelles ne plurent guère à Sceptelinôst ; les pirates avaient le sang chaud et l'avarice aussi tenace que le péché d'un ailé noir. Si les démons osaient s'en prendre à leur joyau précieux… Certes, ce ne serait pas la première fois que la cité serait plongée dans une émeute, mais l'idée d'être une cible de choix pour les révolutionnaires ne lui plaisait que peu. Autrefois, il aurait trouvé mille et uns moyens de se préparer, mais depuis le début de la fin il était aussi démuni qu'une souris d'abbaye. Le Pendrake d'avant n'existait plus, il n'avait plus de contacts fiables, que ce soit dans la basse ou dans la haute.

" Le terrible Drake s'est reconverti dans la contemplation ? Il reconnut ce parfum, puis la voix accessoirement. La câline Carmine attrapa la tête du réprouvé et la fit basculer en arrière pour la déposer sur ses genoux.
- Ce point de vue me plait plus… Elle ricana et commença à regretter son geste. Mais elle ne le lâcha pas tout de suite, un détail l'interloquait.
- Tu es bien pâle… Il exhiba sa main ensanglantée, qui venait de sa hanche blessé. Le saligaud de tout à l'heure ne l'avait pas raté. Par tous les Ætheri, Pendrake ! " Et en quelques minutes, il s'était retrouvé "chez" Carmine.

C'était la première fois qu'il venait ici. Toutes les fois où ils se croisaient, c'était autre part, à l'extérieur, dans une taverne, une auberge, chez quelqu'un d'autre… Le réprouvé fut assez étonné de voir qu'elle vivait seule, il pensait depuis un bout de temps que, tout comme lui, elle était dépendante d'autrui ; après tout, elle voyageait beaucoup, plus que lui selon ses dires. La chambre – l'unique pièce de l'endroit en fait – ne payait pas de mine, on était un peu à l'étroit mais c'était coquet. Elle embaumait son parfum, un mixte entre l'érotisme et le sucré, un arrière-goût de fruit rouge. Pendrake traquait cette odeur jusque dans les draps de la demoiselle, mais il ne s'en plaignit point. Couché sur le hamac, un lit de fortune, le barbu laissa le reflet se charger de sa blessure qui avait commencé à s'infecter. Il lui avait bien dit de contacter son maître-alchimiste mais elle n'en avait cure : elle avait tout ce qu'il faut. Une petite décoction de sa part le détendit complètement et il oublia bien vite la douleur pour se focaliser sur sa situation qui, elle aussi, était épineuse. Il préféra tout d'abord se concerter avec son esprit, ce n'était pas encore dans ses intentions d'impliquer la rousse.

" Tu t'es bien fait avoir. Pour tout te dire, je ne m'étais même pas inquiétée pour toi lorsque j'ai entendu la nouvelle ; je m'étais convaincue que tu serais déjà retranché dans un abri fortifié. Il rit jaune, si seulement c'était possible.
- Il me manque encore beaucoup, beaucoup, de ressources avant d'en arriver là. Elle se retourna vivement vers lui, le sourire taquin aux lèvres.
- J'en ai quelques unes à te prêter, si tu le souhaites. Il se détendit un peu plus contre le coussin.
- Ton hamac me va très bien… Elle le fixa quelques secondes, puis s'empara d'un manteau.
- Je vais chercher à manger. "

Lorsqu'elle sortit, ses yeux pâles se perdirent vers l'unique source astrale. La lune était pleine ce soir, un merveilleux poète aurait affirmé qu'elle se gorgeait du sang versé sur toutes les terres en ce moment même. Pendrake fit mûrir une idée dans son crâne : depuis cet incident, il s'était défié des gens et était parvenu à créer un petit réseau autour de lui. Mais ces fils n'étaient pas très bien consolidés, le seul bien solide – il devait l'avouer – c'était celui qui le liait à Carmine ; aussi Maître Merwin, mais lui était à part. N'importe quel autre contact ne lui aurait pas tant offert, et surtout pas de la même manière. Carmine n'était pas généreuse, elle était juste opportuniste, et c'était grâce à cet aspect que le réprouvé parvenait à maintenir le lien sans risque. Elle ne s'attachait pas à lui et il ne s'attachait pas à elle. C'était exactement ce dont il avait besoin : une relation professionnelle. Professionnelle… Ce mot, il avait une connotation intéressante. Pourquoi était-il si beau tout à coup ?

" Il m'a fait poiroter pendant dix ans pour me faire croire que ses huîtres ont des propriétés curatives. Donc… Elle déposa le bol de fruits de mer. Il m'a donné faim.
- Des huîtres, carrément ?
- Hé ! Il faut bien fêter ta première nuit dans mon lit. Elle était malicieuse à en crever. Puis si demain tu meurs, autant en profiter un peu.
- Ce que j'aime chez toi, mis à part énormément de choses, c'est ton optimisme.
- Chez toi, il n'y a que ta barbe qui me fait craquer. " Rien qu'à mains nues, elle rompait la carapace ; enfin, le vendeur avait déjà dû lui donner quelques facilités.

Il lorgna le corps de la dulcinée, dont ses vêtements amples et un peu trop grands pour elle laissaient quelques pistes sur la totalité de son anatomie. Elle était musclée, ses quelques abdominaux n'étaient pas non plus extraordinaires mais elle avait des atouts de ce côte-là ; tout ce qu'il lui manquait en temps de guerre. D'un point de vue pratique, Carmine était la mieux placée pour survivre. Pendrake n'avait pas le temps d'être à son niveau – puis en avait-il réellement envie ? – mais après, il avait de la jugeote. C'était un peu le duo type de la cervelle et des muscles, une association qui s'était, il fallait le dire, montrée fructueuse. Le manoir Taiji en était un exemple parmi quelques autres. Malgré tout, ses fonds n'étaient pas infinis, elle acceptait quelques fois son argent mais ce n'était que par pur esprit pratique… S'il voulait viser un contrat à long terme, c'était un peu plus risqué. Sauf s'il changeait les règles, qu'il contextualisait le tout dans un plan plus avantageux ; et surtout, vraiment surtout, un plan plus drôle. Le professionnalisme n'aura jamais été aussi hilarant à jouer, il en était persuadé.

" Tu vis encore de "petits boulots" ? Elle suçota une huître, un peu étonné que le réprouvé soulève le sujet.
- Comme toute bonne femme, j'ai mes secrets. Il grogna.
- C'est typiquement une réponse de femelle, ça. Elle lui sourit, il devait savoir depuis le temps qu'elle ne confierait jamais aussi ouvertement sa vie, tout comme lui en somme. Regarde ça. Il exhiba un morceau de ferraille ternie par l'âge.
- Qu'est-ce que c'est ? Elle prit ses aises, elle se préparait à la longue tirade, à tous les coups.
- C'est un morceau de médaillon, ayant appartenu à un légionnaire. Il fut à Lahvu'dov, l'armée réprouvée, durant très longtemps, je n'ai plus le chiffre exacte. Grekfor de son nom, la figure typique du soldat qui vante ses exploits à des bambins jeunes et naïfs. Il fixa la moitié de médaillon. Ou à ses collègues qui ne l'ont même pas vu soulever une arme sur le champ de bataille. Tout est bon à dire pour s'élever dans la hiérarchie après tout. Mais il y a un détail dans son histoire qui a attiré mon attention : cette histoire de médaillon. Il avait toujours ce bout de ferraille accroché au cou, vide, et il racontait que les réprouvés, c'était comme ce médaillon : ça allait toujours de paire. Pendrake referma son poing dessus. Il travaillait en compagnie d'une autre légionnaire, la même à qui il souhaitait offrir ce médaillon dans un futur proche. Au final, ils sont morts main dans la main lors d'une embuscade de bandits. Il fit une pause et fixa le reflet. Tout ça pour dire que… Il jeta le bidule dans le feu ; ce légionnaire et sa belle n'ont jamais existé, tout comme cette histoire n'était que le fruit de son imagination, tout cela n'avait servi qu'à appâter la rousse. Ma douce : allons guerroyer. La déclaration la laissa quelque peu de marbre, déjà attristée par la fin nulle qu'il venait de lui conter.
- On ne peut pas plutôt aller se coucher ? "


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Jeu 25 Fév 2016, 13:07

Etincelle a commencé par se servir des plantes de son jardin. Elle a cultivé dans le seul but de réapprovisionner les escouades qui partent en mission. C'est comme ça qu'elle aide. Et puis je l'ai vue approcher le groupe. Elle n'agit pas comme nos consœurs qui se contentent de faire leur travail et de repartir dans leur jardin. Etincelle se rapproche des personnes qui risquent leur vie pour défendre une cause. Elle essaye de les comprendre. J'ai noté des jumeaux elfes dont elle s'est particulièrement rapprochée : Tolenn et Amel. Je vois son comportement évoluer : son sourire tendre s'est peu à peu évanoui, jour après jour, laissant place à une ombre qui l'envahit. Elle assimile la mesure du malheur que cause la guerre naissante entre les démons et les anges. Des gens meurent tous les jours, c'est là un fait incontesté sur les terres du yin et du yang. Mais ce fait est plus dérangeant quand on sent l'odeur des cadavres, quand elle nous chatouille les narines. Etincelle s'est liée à des personnes qui ne sont jamais revenues un soir ou un autre. Il n'y a pas encore de batailles ouvertes, plus depuis celle des terres d'émeraude, mais elle se prépare dans l'ombre et les missions dont est chargée l'escouade que nous suivons concernent la recherche des repaires des démons et de leurs alliés. Où vont-ils frapper ? Où se rassemblent-ils ? Le jour où un nid de vampires a été découvert par eux, ils se sont faits prendre et plusieurs sont morts en essayant de s'enfuir.

Les démons, les vampires... autant de races que je n'ai jamais vu dans la réalité. Pour moi, c'est du pareil au même tant que c'est maléfique. Les ondins, les alfars, les déchus... tous pareils. Tout ce que je veux éviter dans toute ma vie. C'est bien pour cela que je finirai par me séparer d'Etincelle, provisoirement, j'espère. Son destin se dessine plus précisément à mes yeux, de plus en plus chaque jour. Elle va partir d'ici, de ce havre de paix géré par les faes. Je vois la colère qui mijote près de son cœur, à chaque fois qu'elle constate une nouvelle perte ou de nouvelles blessures. Etincelle n'est pas une fae de jardin ; elle ne l'a jamais été, dans ses montagnes avares en végétation. Pour moi, elle est comme un chardon. Ce type de plantes est souvent utilisé pour symboliser l'austérité dans les contes de fae ; elle correspond parfaitement à cette image. Et contrairement aux autres faes comme moi, elle ne se complaît pas parfaitement dans son jardin ; elle a besoin de plus, de rencontres et de découverte. S'en rend-elle réellement compte ? Je doute ; ce qui me semble évident se développe dans son esprit, tel l'arbre qui grandit doucement. Il est proche de la maturité désormais, c'est une certitude pour moi.

ETINCELLE : Alice ? Je vais avoir besoin de toi.
ALICE : Tout ce que vous voulez !
ETINCELLE : Nous allons devoir ramener toute l'ortie que nous pouvons dans notre jardin.
ALICE : Une infection...?
ETINCELLE : Pire encore.

Je m'inquiète en me demandent ce qui pourrait être pire que ça. Des blessés sont sûrement revenus. Plusieurs... ou un blessé grave ? Je mets ces sombres pensées dans un coin de ma tête alors que je cueille des feuilles d'ortie, en ayant pris soin de mettre mes gants. Etincelle ne s'est pas pris cette peine : elle contrôle assez bien la nature pour l'empêcher d'abîmer sa peau. La fae vient vite m'apporter son aide car je ne peux pas encore modifier ma taille, et les feuilles s'avèrent lourdes et encombrantes pour moi. Quand elle doit m'aider, j'ai honte de me considérer comme sa domestique. C'est moi qui devrais lui être utile, pas l'inverse. Ma mère aurait une crise cardiaque en voyant nos rôles inversés comme ça. Je tais ce sentiment et nous allons jusqu'au repaire de l'escouade. Quand nous arrivons, je comprends l'effroi d'Etincelle : ils n'ont qu'un seul blessé grave, mais c'est Tolenn, le jumeau d'Amel. Nous leur avons donné les feuilles et Etincelle les a préparées pour les utiliser, mais après, nous avons dû laisser les médecins faire leur travail et repartir. Etincelle attendra le lendemain avec autant d'impatience que d'inquiétude. Je n'ai pas pu éviter de remarquer le regard qu'elle a échangé avec Amel. Ils sont liés par la peur de voir l'état de Tolenn s'empirer. Mais la nuit passe et le matin finit par arriver. Etincelle, au vu de son état, n'a certainement pas dormi. Moi, oui, sur mes deux oreilles. Je bénéficie d'une ignorance qui est à la fois une bénédiction, à la fois une curiosité. Quand nous arrivons au repaire de l'escouade, l'atmosphère semble avoir changé. Les affaires de tout le monde sont empaquetées et ils sont tous actifs. Ils semblent s'être préparés à partir... mais pas seulement pour une mission. Quant à Tolenn, il ne se trouve plus sur le lit des blessés. Une peur me saisit alors que j'imagine son corps et celui d'Amel en train d'être emmenés au cœur de la forêt... et puis j'entends Etincelle crier son nom. Elle les a remarqués au fond, les deux rangeant le reste de leurs affaires dans des sacs sans fond. Posée sur son épaule, je me fais entraîner jusqu'à leur niveau. Ils s'étreignent et expriment leur soulagement. Ce trop plein d'émotions m'arrache quelques larmes.

ETINCELLE : Alors... vous partez ?

Ils lui expliquent la décision qui a été prise à la volée dans la nuit. Ils ont reçu un message provenant de la Citadelle Blanche où leur présence était requise. De plus, ils lui dévoilent que leurs dernières missions ont été bien trop dangereuses pour ce qu'elles leur ont apportés : leurs effectifs se sont réduits et ils ont déjà déterré tout ce qui était le plus facile à découvrir. Désormais, les groupes qu'ils avaient localisés étaient trop puissants pour eux. Ainsi, la tête du groupe avait décidé qu'ils partiraient à la Citadelle à la première heure. Les anges, dans leur message, leur avaient délivré des potions pour voler le temps du voyage ; désormais, ils étaient presque prêts à partir.

ETINCELLE : Pour un peu, je vous aurais ratés !

S'est exaspérée Etincelle. Moi, je suis soulagée de les voir partir. C'est égoïste et lâche, mais je me suis beaucoup trop inquiétée tout le temps qu'ils étaient ici. Ils ont failli appâter des démons jusqu'à nous une fois, et voir du sang chaque jour, c'est beaucoup d'inquiétude pour nous, êtres enclins au calme. De plus, c'est rassurant de les savoir dans le fief des anges. J'ai assez entendu parler de cet endroit pour avoir confiance en la protection qu'elle leur procurera. Mais soudain, Etincelle me tire de son épaule. Elle me prend dans sa main et me place en face de son visage. C'est mon attention qu'elle requiert.

ETINCELLE : Je suis désolée, Alice. Je pense que nos chemins vont devoir se séparer désormais. Si je ne comprends pas tout de suite la conséquence de ces paroles, Tolenn et Amel sont tout autant perplexes. Je souhaite venir avec vous !

Continue-t-elle. Cette déclaration me saisit d'effroi et pourtant, je m'y étais attendue. Tolenn tente de la dissuader ; comme moi, il s'inquiète des risques qu'elle va prendre. Mais Amel, lui, la défend, et j'aurais envie de fermer sa bouche de force pour ça. Mais au fond, il a raison. Etincelle est animée d'une ferveur que seul son engagement pourra éteindre. Elle ne pourra plus rester avec nous après avoir vu ce qu'implique réellement cette guerre. Je caresse son index et elle comprend ma réponse. Une fois de plus, des larmes me brûlent les yeux et je commence à pleurer, mais je n'en saisis pas la raison exacte. Est-ce à cause de la peur pour Etincelle ou de ma séparation d'elle ? Pendant un bon moment, Tolenn et Amel se confrontent sur sa décision. Pendant qu'ils se disputent, Etincelle s'en va en les ignorant et va à la rencontre d'Eilean, la personne qui prend les décisions pour eux. Elle est une bélua charismatique que les membres du groupe suivraient les yeux fermés. Elle a la sagesse d'accepter la décision d'Etincelle sans manquer de l'avertir sur les risques qu'elle prend. Et puis Etincelle va empaqueter le peu de ses affaires. Pas une fois elle est gagnée par l'hésitation. Sa détermination semble sans limites et étrangement, elle finit par me contaminer. D'où me vient ce courage soudain ?

ALICE : Ma raison de vivre... ce n'est pas que mon jardin. Vous m'avez offerte une nouvelle vie et je souhaite la continuer avec vous. Etincelle a un sourire curieux. Elle ne s'offusque pas, elle ne me jette pas ce regard plein de pitié que j'ai attendu mais elle semble... satisfaite.
ETINCELLE : Je savais que tu dirais ça ! Tu ne me déçois jamais. Allez, prépare tes affaires ! Nous partons !
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Dim 28 Fév 2016, 22:12


Cela faisait désormais une semaine qu'Andrzej avait échappé à l'attaque de hameau par des démons ivres de puissance et avides de destruction. Lui et une bonne partie des villageois parvinrent à rallier une petite ville mieux fortifiée et plus apte à survivre à un assaut frontal. Derrière cette relative sécurité, chacun faisait son deuil à sa manière. Quelques hommes et femmes furent tant traumatisés par cette attaque nocturne qu'ils devinrent des épaves vidant à tour de bras des cruchons de vins et bières pour oublier le drame. Très vite, ils échangèrent le peu de possessions qu'ils avaient pour étancher leur soif d'oubli et ils finirent par grossir les rangs des parias errant dans les mauvais quartiers. D'autres, les plus forts mentalement, avaient fait une sorte de pacte tacite durant le trajet. Unis par la douleur et les larmes, ils s'étaient regroupés en une bande dont le seul but était de reprendre leur village en se vengeant des démons. Cette franche compagnie voyait le nombre de ses membres augmenter et chacun s'armait au mieux. Pour le reste, il n'y avait que des familles voulant retrouver une vie normale et des personnes isolées essayant de s'intégrer dans ce qu'ils appelaient leur "ville d'accueil".

Andrzej lui n'avait pas de réelle raison d'être affecté par cet assaut qui avait pris en tribut la moitié des âmes vivant là et l'ayant rayé de la carte. Il était simplement au mauvais endroit au mauvais moment. Cependant, il avait au fond de lui cette culpabilité, oppressante et le mettant mal à l'aise. Il n'avait pas la force nécessaire pour sauver ces gens, il était juste bon à fuir après le sacrifice d'une moitié des habitants pour ralentir l'avancée des ennemis. Il ne pouvait fermer l'œil durant les deux premières nuits. Il imaginait tous les supplices et sévices qu'ils avaient sûrement vécu.  La troisième nuit, il tombait dans un semi coma tant il était fatigué et il voyait, imprimée dans l'intérieur de ses paupières, la ville en proie aux flammes. Le lendemain, il allait rejoindre cette compagnie dont le chef, Stelvar, avait un entretien officiel avec le chef de la garde régulière. Cet homme ne payait pas de mine. Il n'était pas particulièrement grand, fort, habile ou même éloquent. Il n'était qu'un simple cordonnier. Malheureusement, il perdit sa femme et ses deux enfants en échange d'une flamme puissante dans les yeux, une détermination implacable. Certains disaient même qu'il avait emmené dans son regard une partie des flammes ayant détruit le village, ce qui expliquait ce regard passionné. Avec grand renfort d'arguments et de volonté, il parvint à faire plier le capitaine qui les autorisait à faire partie de la garde officielle en tant que compagnie de soutien. Ils voyaient là une façon de se venger si les démons venaient à attaquer cette ville. Et ce fut le cas trois jours plus tard.

Stelvar, accompagné d'autres rescapés, faisait sa ronde sur les remparts de pierre encerclant la ville. Il faisait nuit noire et les astres se montraient timides. Le Bélua s'était porté volontaire pour un second groupe balayant la partie nord de la protection, non loin de la porte principale. Rien ne laissait présager une attaque. Il n'y eut qu'un bref mais très puissant tremblement de terre qui fit s'effondrer tout un pan de muraille, écrasant les malheureux sous les décombres. L'instant d'après, le pyromane mit le feu aux maisons proches. Alertés par la secousse et les cris, la garde arrivait en nombre sur place ainsi que l'ensemble de la compagnie franche à l'exception du groupe de Stelvar qui était loin de là. Les piquiers tentaient de se frayer un chemin vers le démon qui crachait du feu en tous sens, certains d'entre eux se faisant calciner ou foudroyer par cet autre démon volant. Les arbalétriers, assistés par les flèches des survivants, visèrent cette cible facile qui, au lieu de battre en retraite pour éviter ce mur de projectiles, se retrouvait criblée de traits et de flèches. Andrzej arrivait sur les lieux à ce moment-là. Il pouvait voir les gardes réguliers lutter becs et ongles pour défendre la ville mais ils ne pouvaient atteindre le démon enflammé et son acolyte maîtrisant la terre. Celui-ci déséquilibrait les défenseurs qui parvenaient à se rapprocher d'eux et le pyromane les grillait aisément. Voyant cela, le Bélua se mit à escalader le mur partiellement détruit pour se trouver en hauteur par rapport à eux. Il avait pu voir que ces secousses avaient le démon comme épicentre donc il ne serait pas atteint là-haut.

Prenant son courage d'une main et son épée de l'autre, il bondit dans sa direction pour le trancher en deux. Durant la chute, Andrzej eut cette sensation apaisante de faire son devoir et de laver cette honte qui le rongeait de l'intérieur. En poussant un cri puissant, il abattait son arme au nouveau de la clavicule droite du monstre qui ne vit rien venir. Il tombait net en émettant un gargouillis de sang en regardant, surpris, cette qui était descendue de son épaule jusqu'à son bas ventre. Le choc de la chute fut rude pour le guerrier dont les jambes ne répondaient plus. Il en avait demandé trop à son corps déjà mis à rude épreuve par la privation de sommeil. Sentant l'arrêt de ces secousses et voyant ces petits humains insignifiants s'enhardir, l'enflammé regardait derrière lui et constatait que ses camarades étaient tombés. Laissant exploser toute sa rage, il émit une puissante onde de choc faite de flammes brûlantes tout autour de lui. Les membres de la compagnie et les gardes furent presque tous vaporises sur place. Les survivants se mirent à paniquer et reculer. C'était alors que Stelvar arrivait.

Il voyait les cendres qui pleuvaient dans les cieux. Ces traces de calcination là où se trouvait un être vivant avant. Une rage montait en lui. Il plantait son regard ardent dans celui du démon qui se mit à sourire de défi. Armé d'une paire de marteaux de guerre, l'ancien cordonnier se mit à courir vers son ennemi en hurlant. Un trait de flamme fut envoyé à sa rencontre mais ne déviait pas de sa course, laissant cette attaque lui frôler le visage et laissant une brûlure. Un second trait, une nouvelle marque. Finalement, un jet de flammes l'accueillait mais s'aidant de son élan et d'un mouvement de balancier, il fit un bond par-dessus l'attaque et assenait une attaque monstrueuse au démon qui encaissait avec difficulté cet assaut. Ce qui s'ensuivit était un duel d'une férocité extrême. Plus personne hormis les deux combattants n'osait bouger. Seuls leurs cris et le bruit de leurs attaques retentissaient à un rythme frénétique. Les dei x étaient dévorés par les flammes du combat et la détermination embrasait leurs regards qui ne voulaient que l'annihilation de celui qui se tenait face à lui. Finalement, c'était Stelvar qui parvint à prendre l'ascendant et coinçait le crâne de son adversaire entre ses marteaux dans un mouvement ample. La gerbe de sang pourri par le mal et sombre comme la nuit vint éclabousser son visage faisant ressortir ces yeux de feu qui ne cessèrent de brûler d’une juste haine. Un silence de mort tombait à l’instant comme une chape de plomb sur la scène, seul le crépitement des flammes dévorant les bâtiments venait troubler cette sensation de paix intense.

Seules des silhouettes se dessinant à l’horizon vinrent troubler l’extase de la victoire sur les démons. Les regards se portèrent vers la brèche pour voir plusieurs zombies armés et une poignée de démons prêts à en découdre. Mais au lieu d’être accueilli par la peur et l’hésitation habituellement rencontrée dans les villes qu’ils attaquaient, ils se retrouvèrent face à un mur de chair et de métal, harangué par la victoire de leur nouveau meneur Stelvar. Ce dernier préparait déjà ses marteaux pour défoncer plus de crânes encore. Tous, comme un seul homme affrontant le mal, s’élancèrent vers les nouveaux arrivants. La terreur avait laissé place au courage. Même Andrzej, d’un naturel pourtant calme, se sentit pousser des ailes lorsqu’il se mit à suivre celui qui serait plus tard appelé Stelvar l’ardent. Ses aventures allaient être nombreuses et sa croisade de dix ans aussi, sans oublier la reprise des ruines de sa ville natale. Mais en ce moment, en cet endroit, il n’était qu’un simple ex-cordonnier armé de marteaux voulant défendre la vie de ses compagnons, la vie des habitants de la ville et mettre fin à la souffrance. Telle était la destinée des survivants.
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Lun 29 Fév 2016, 17:04


La préparation

Cairb marchait calmement dans une petite ruelle du quartier résidentiel du Matin Calme. Il savait que les démons, ses congénères, allaient pas tarder à venir. Mais que faire pour arriver. Préparer le terrain ?

Pour l’instant, aucune idée ne lui venait à l’esprit.

Cependant, il pouvait profiter de la position instable pour voler. Mais une autre idée lui vint en tête, une idée de lâche qui pouvait mettre la situation encore plus instable.

Pourquoi ne pas tuer ? Comment réagirait les gens d’ici si seulement il savait qu’un démon se baladait dans les recoins sombres ?

Il se lécha les lèvres.


Rubis, il est temps pour nous de créer la pagaille.”


Car même si le démon souhaitait prendre le contrôle de la situation, il était bien au courant que pour se faire, il devait devenir encore plus fort, ainsi il tuerait ceux qui lui barreraient la route et il commanderait les pauvres petits démons.

Rubis, qui était alors sur son épaule, descendit. Elle avait bien compris ce qu’avait en tête son maître. Et qu’est-ce qui peut faire un bon appât ? Et bien un petit animal mignon, qu’on a envie de caresser à longueur de journée ! Et qui mieux qu’une petite Tan’Do pour faire ça ?

Ainsi, Cairb aperçu un homme d’âge moyen, assit sur les escaliers d’une de ces grandes bâtisses, il semblait prendre une pause. Le jeu commençait.


Vu ton accoutrement, j’dirais qu’t’es un cuisinier, non ?”


L’homme en question -qui était entrain de gratter le ventre de Rubis- fut surpris par le langage quelque peu inapproprié dont faisait preuve le démon puis, celui-ci rétorqua :


Oui, en effet, et ce n’est pas des gens de votre sorte qui y mange !”


Le démon ricana, puis il hocha la tête, c’était clair qu’il n’allait pas dépensé des sous dans un restaurant ! Le démon posa sa main sur sa dague et fit un hochement de tête au petit animal pour que celle-ci se déplace. Elle se plaça sur son épaule et dans une élan de vitesse, sans que l’homme puisse comprendre ce qu’il lui arrivait, la dague s’enfonça dans son ventre et au moment ou un cri allait sortir, le démon -à l’aide de son autre main- lui tordit le cou.


Et de un ! Maintenant filons vite, faudrait pas qu’on nous voit, héhéhé


Ainsi il utilisa sa vitesse accru pour se déplacer jusqu’à la prochain intersection. La rue qui lui coupait le passage était une rue plutôt connus, et il y avait pas mal de monde ce jour là.


Les Démons sont sur les Terres d’émeraude
! “ criait un jeune garçon, dont les journaux étaient disposé sur sa droite. Le démon, ne pu s’empêcher de rétorquer, en chuchotant, bien évidament

“Ils sont même ici, p’tit gars”



Un cri lointain se fut entendre, et malgré le vacarme des pas sur les pavé, pas mal de mon l’avait entendu, et ainsi un petit attroupement de personne s’enfonça dans la petite ruelle, à la découverte d’un cadavre.

L’heure avançait, et pour cela, Cairb et Rubis avaient pour mission de créer des doutes à l’intérieur.

Quoi de mieux pour engendrer le chaos total ?

Ainsi, le démon s’avançait à grand pas : on ne devait pas trop le remarquer. Il se dirigea vers une petite rue pas trop encombrée, il devait trouver un endroit ou dormir, mais loin du lieu du meurtre.

Il traversa une autre rue, puis trouva à plusieurs centaines de mètres, une auberge.


“B’jour monsieur ! C’est pour dormir ?”


A l’ accueil, un homme plutôt bien enrobé, avec une belle moustache brune et un crâne chauve, le stéréotype même d’un tavernier pour le démon, qui ne put s’empêcher de sourire. Le démon lança quelques regards à droite et à gauche et aperçu quelques tables vides.


“Pour manger et dormir s’y vous’plait !”


Le tavernier lui proposa de s’installer sur une table, loin des fenêtres qui plus est. Le démon demanda alors du gibier avec un verre de vin, peu cher, et certainement de mauvaise qualité.

Après avoir manger, il s’installa dans sa chambre. Demain, il devait commettre encore un autre meurtre, pour effacer la piste d’un règlement de compte : ainsi, les gens commenceraient à avoir peur : un tueur marchait dans le quartier.


Le lendemain matin, il s’était levé tard : il avait encore le temps. Il paya le tavernier, même si le démon -lorsque la guerre arriverait- reprendrait son argent.

Il se balada sans trop se montrer non plus dans plusieurs ruelles, décrivant un parcours qui aurait pu semer un dragon. Puis, toujours dans la même technique, se balada dans de ruelles étroites.

Il croisa un homme plutôt bien habillé.


Bonjour monsieur, permettez moi de vous demandez ce que fais un homme de votre allure, de votre élégance dans une ruelle de bas quartier ?” Le démon avait prononcé ses mots avec moquerie, et malgré sa tenue, tentait de mimer la manière qu’on les nobles de se déplacer, c’est-à-dire, avec grâce et élégance.


“Oh, euh, j’attends une personne que j’apprécie” avait-il dit, en bégayant.


Pour le démon s’était le jackpot, un homme qui attendait quelqu’un, voilà de quoi se faire remarquer encore plus, puisqu’il venait, apparemment, de la haute société !

Avec rapidité, il posa sa main sur le bouche de l’homme et le plaqua contre le mur. Le démon sourit d’exaltation : il pouvait voir la terreur dans les yeux de l’homme. Il enfonça sa dague dans son ventre, de la même manière qu’avec le cuistot d’hier, sauf que cette fois-ci, il déclencha la triple lame : tout le bas du ventre de l’homme s’ouvrit.

Un cri étouffé se fit entendre, le démon tourna la tête vers la droite et aperçu une femme. Le démon sourit -même si celle-ci ne pouvait pas le voir- puis fit une révérence à la dame avant de disparaître dans les tumultes de la foule. Le démon marcha la encore d’un pas rapide, il devait partir encore plus vite, surtout que maintenant, il avait laissé un témoin.


“Il faut toujours laissé un témoin, pour raconter ma légende”
avait-il pensé un sourire aux lèvres. Cette fois-ci, il devait sortir du quartier résidentiel et c’est ainsi, qu’il se dirigea vers l’ouest.

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Lun 07 Mar 2016, 11:36




Les premières batailles avaient d'ores et déjà commencé. Si désormais il n'y avait plus aucun doute quant à l'arrivée de la guerre, personne ne doutait plus sur son arrivée. Il était évident que tout les derniers évènements n'étaient pas ainsi faits pour être pardonnés et ce n'était pas comme si les démons et leurs alliés comptaient s'arrêter ici. Le monde était sur le bord de la guerre et partout, des combats éclataient encore. Il aurait fallu l'intervention divine des aetheri pour arrêter cette guerre... non même les divins n'y pouvaient plus rien. C'était trop tard, cette guerre allait éclater librement et détruire tout sur son passage comme un océan qui engloutissait un navire. Elle n'allait rien recracher si ce n'est des piles de cadavres et probablement des cités détruites. Des villages anéantis, le chaos était désormais au menu. Il n'y avait nul personne qui se pouvait d'être totalement neutre ou de se cacher sans faire une petite chose qui allait forcement faire pencher la balance. Même sauver une personne d'un des deux camps allait être un choix personnel. Depuis longtemps de nombreux individus souhaitaient une guerre, trop longtemps la frustration avait été retenue et désormais, il n'était plus possible de faire machine arrière.

Dante le savait, alors qu'il regardait l'agitation depuis le balcon d'un des bâtiments de la ville. Au loin, il voyait déjà les démons arriver en masse, leurs ailes rachitiques, ainsi que leurs troupes terrestres. Ils allaient saccager l'endroit et personne ne pourrait les en empêcher. Alexeï se tenait derrière lui, arrivant sur le balcon pour voir ce qui se passait. Il soupira.

▬ Donc, c'est vraiment la guerre. On dirait qu'il n'y a plus de choix possible, n'est-ce pas ?
▬ Il n'y avait pas de choix depuis le départ. Nous étions tous forcés de pencher pour l'un ou l'autre, selon nos convictions. Quittes la ville, je ne souhaite pas que tu te mêles du combat.
▬ Tu m'éjectes de l'action ? Je veux y prendre part.
▬ Non, je veux que tu ailles à la forteresse.
▬ Je vois, tu veux vraiment que je meurs... à m'envoyer vers Elle.
▬ Tu seras là-bas en sécurité, ne dis pas n'importe quoi. Rends-toi utile plutôt là-bas. Je peux me débrouiller ici. fit le vampire qui grimpa sur la rembarde.

Dante jeta un dernier coup d'oeil à Alex. Avant de lui offrir un simple signe de tête. Immédiatement, ce dernier quitta les lieux en la direction demandé. Posant un regard en face sur la vague de démons qui arrivaient, il remarqua que de l'autre côté, c'était leurs ennemis naturels qui arrivait. Mais n'eut-il pas le temps de dire ouf, qu'il fut emporté par un démon qui l'avait saisi au passage. Dante fut gêné de cette situation, pris dans les griffes de ceux qu'il avait choisi d'aider.

▬ Je suis dans votre camp, imbécile ! fit-il en n'hésitant pas à frapper la tête du démon, sans trop de succès.

Il remarqua qu'en face, les anges arrivaient à pleine vitesse. Dante dégaina son sabre, avant de donner un coup de genou à celui qui le portait. Immédiatement, ils tombèrent comme des mouches. Attérissant lourdement sur le sol, le vampire fit plusieurs roulades au sol, suite à l'inertie du vol et de sa chute. Un peu boursoufflé et sali, il s'arrêta enfin au sol avant de se relever en soupirant. Il commença à reprendre la marche, puis à accélérer le pas avant de courir. La bataille avait déjà commencé. Dans les rues, des cris se faisaient entendre, les démons ravageait, les anges n'étaient pas mieux dans leur tentative de défendre tout le bon peuple du monde. Mais rapidement, la cavalerie arriva et les troupes terrestres vint à la rencontre de tout ceux qui trainaient. Un homme et son destrier passèrent sur le chemin lance à la main, tentant de foncer sur un petit groupe de démon qui était non loin du vampire désormais. L'homme à la lance, n'était probablement qu'un des hommes formant les troupes ennemies, au vu de son armure trop brillante. Réagissant avec presque aucune latence dans son esprit, Dante frappa dans les avant-bras du cheval, qui alla glisser lourdement sur le sol, faisant voler le chevalier littéralement. Ce dernier termina sa course sur le sol dur, dans un bruit d'armure qui s'écrasait. La chute n'avait pas semblé très agréable pour se dernier, qui semblait gémir de douleur.

S'approchant pas à pas, le vampire sentait de là l'odeur du sang. Enivrante. C'était probablement un ange. Il avait beaucoup de mal à se contrôler à cette distance, s'il approchait encore, il aurait probablement encore plus de mal... mais l'odeur... C'était vraiment comme s'il ne pouvait se changer les idées de ce qu'il voyait là. L'homme se releva un peu, sur ses genoux, laissant pleine vision de ses cheveux blonds, immaculés. Son visage était ensanglanté, il tira une épée bâtarde de son fourreau, avant de venir péniblement combattre le vampire. Un sourire sadique arriva aux lèvres du vampire, qui ne pouvait que s'exciter de son futur repas. Il était comme "drogué" par cette odeur, ce sang si alléchant. Le premier coup d'épée fut aisément paré, puis un second. Dante usa de son contrôle du sang pour absorber un peu de celui de son adversaire. Sa réaction fut instantané, une sorte de deuxième vigueur semblait s'imposer en lui.

▬ Oh oui... plus... Il m'en faut plus ! C'est de la bonne ça... hmm... oui, saignes encore. fit-il.

Rapidement, il laissa glisser la lame de son sabre vers la garde de son adversaire avant de tirer fort son sabre vers le bas. Cela eut pour effet de blesser la main de l'ange qui la brandissait d'une seule main, ayant désormais des difficultés pour la maintenir. L'ange grogna dans un râle de douleur, tentant de se contenir pour ne pas succomber à la colère. Il était vrai que les anges étaient tous soumis aux soucis de pêché. Amusé, le vampire s'approcha, avant de frapper de toute sa force condensé avec sa superforce, sur le chevalier qui tomba à la renverse et fit un seul roulé-boulé, peut-être dû à son armure. Dante enfonça alors son sabre dans la gorge de son adversaire. Sa vie s'arrêtant sur le champ. Retirant la lame, il remarqua qu'il avait tenter de relever son arme une dernière fois, avant de sentir son dernier souffle. Le vampire alla s'abreuver à la source, incapable de s'en empêcher. Son goût fut exquis. Lorsqu'il eut terminé son repas, il releva son regard sur la bataille qui se passait autour de lui. Il n'avait pas encore commencé que tout semblait prendre de l'ampleur.

Deux démons foncèrent sur lui, l'envoyant directement dans le mur qui se trouvait derrière lui. Leur forces unies, il avait eu du mal à réagir. Sentant ses muscles réceptionner le choc, le vampire tomba sur ses genoux. Les démons jetèrent alors un oeil au cadavre derrière eux, puis au visage du vampire, encore contenant le sang de l'ange qu'il venait de dévorer.

▬ Je suis... Dans votre... p*tain de camp.
▬ Navré mon pote. fit l'un des deux, avant d'hausser des épaules et s'en aller avec son camarade.
▬ C'est quoi ces salutations... Sérieusement ? fit-il avant de tomber sur le sol.

Il se sentit alors porté, avant d'arriver sur le toit du bâtiment, voyant tout ce qui se passait plus loin. C'était une démone qui avait décidé de le sortir du champ de bataille... mais, qui était-elle ?

▬ Merci mais... je n'ai pas vraiment... besoin d'aide. Je guéris tout seul. fit le vampire, regardant la démone.
▬ Je vois. Bonne chance dans ce cas. Au fait, mon nom est. A-... n'eut-elle pas le temps de terminer qu'un autre individu volant, probablement un ange, l'emporta.

Ils combattaient alors plus loin, alors que le vampire récupérait de ses blessures faites par les deux démons de plus tôt. Il ne pouvait pas vraiment leur en vouloir, sur le champ de bataille, il était assez difficile de déterminer qui était parfois ses ennemis. Certains étaient même au sein de leur propre camp, peut-être. Mais qu'importe. Jetant une fois encore un regard sur ce qui se passait plus bas, le vampire ne put qu'admettre...

▬ La guerre, y a que ça de vrai. fit-il en s'amusant un peu de la situation.

Il se releva alors, ayant enfin guéri de ses blessures. Il se mit à saisir son sabre, avant de foncer une nouvelle fois dans la mêlée. Il vit des ennemis plus loin, il était temps pour lui de venir au contact ! Il démarra sa course effréné pour combattre une fois encore, dans cette guerre... il comptait bien survivre et sortir en tant que vainqueur.




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Lun 07 Mar 2016, 22:40

La menace grondait, le sol comme les cœurs tremblaient alors que la nouvelle s'étendait comme poussière au vent. Même si le propre des rumeurs faisait exagérer le contenu au fur et à mesure que le bouche à oreille s'éternisait, tout le monde s'accordait à dire que les démons avaient perdu la tête, à se mettre tout le monde à dos partout sur les terres du Yin et Yang.

D'une façon bien différente, les nouvelles nous parvenaient au Temple des Ombres. En temps de guerre, il était assez aisé de suivre la progression des troupes aux cadavres que nous devions ramasser derrière eux. Les Passeurs, déjà mis à contribution, allait vite se retrouver débordés, et le gros du combat n'avait pas encore commencé. Il était fait état d'escarmouches ici et là, et un endroit m'intéressa particulièrement : non loin de mon ancienne prison, Éthernoir, on y faisait mention d'une présence démoniaque. Du moins, au niveau du Lac de la Transparence pour être tout à fait précis, mais c'était l'endroit le plus proche dans ce secteur là. Laissant mon Shimi en dehors de tout cela, je me téléportais non loin du lieu, où j'avais rencontré Judith quelques temps auparavant.

J'inspirais longuement l'air âcre d'où transpirait la peur et les chuchotements masqués. Tout étranger était un danger potentiel et je ne fis pas exception alors que j'avais repris quelques instants plus tôt apparence humanoïde. Je n'allais de toute façon pas m'y éterniser, j'allais jouer les forestiers, là où j'étais persuadé que quelques escarmouches auraient prochainement lieu.

Me cacher dans les bois était une vraie partie de plaisir - façon de parler certes - et repérer les petits malins démoniaques qui jouaient les éclaireurs encore plus. Ils n'avaient aucune raison de se douter qu'ils étaient épiés par une entité morte qui se mouvait dans les ombres. Bien que les pratiques de cette race au regard du sort des prisonniers me révulsaient, ils allaient m'être utiles si nous avions un ennemi commun l'espace d'une nuit. Avec une potentielle armée si proche de leurs murs, je ne doutais pas un instant que quelques vampires iraient eux aussi faire leur espionnage et rapport à leur supérieur, histoire de jauger la menace ennemie. Il me fallait être patient, et utiliser un ennemi pour en tuer un autre. Je n'avais rien en soi contre la loi du plus fort, c'était en quelque sorte l'ordre naturel des choses, mais je ne pouvais me résoudre à tolérer les entraves à la liberté. La mort était préférable à la servitude, sauf peut-être dans mon cas. Maintenant que je connaissais les deux côtés du tableau, qu'aurai-je opté si l'on avait permis de choisir ? La vie servile, ou la mort-fardeau ? Ma foi, ce que j'aurai cru comme un choix évident ne l'était pas tant que ça. Être une Ombre était une torture quotidienne, qui finissait par s'estomper un peu par habitude ou lassitude, mais j'avais plus visité, voyagé, rencontré de personnes que durant toute ma vie. Je ne ressentais rien de joyeux, mais je découvrais. J'en arrivais au constat où je me mettais à préférer la mort à la vie. J'étais tombé bien bas apparemment.

La nuit était tombée, et quelques craquements me sortirent de ma rêverie. Scrutant l'obscurité, je découvris que l'auteur n'était qu'un animal qui comme moi devait sentir qu'il se tramerait très prochainement quelque chose de mauvais. Tu as bien raison de fuir l'ami, ce combat n'est pas le tien.

Je changeais d'endroit, repérant enfin un démon guettant une proie à venir. Ayant l'éternité devant moi, je savais que la nuit était le temps de prédilection de ces suceurs de sang esclavagistes, et je devais désormais compter sur ma chance pour espérer que le démon trouve le vampire. Alors j'interviendrai.

La nuit était déjà bien avancée, quand le démon finit par bouger de sa cache. D'ailleurs, qui me disait qu'il s'agissait d'un démon. Ma conclusion était hâtive, car ils avaient peut-être des alliés ou de le chair fraîche à sacrifier dans ce genre de missions suicide. Bah, ce ne serait qu'une Ombre supplémentaire dans nos rangs au final.

Démon ou non, je le suivis dans les ombres, et le vit sortir un poignard à lame courbe, sans aucun doute effilée comme un rasoir. Il se mouvait presque tapi dans les hautes herbes, à l'affût, comme un chasseur qui ne voulait pas se faire repérer par sa proie innocente. Pauvre de toi, si ton ennemi est un vampire, tu étais probablement aussi silencieux qu'un buffle dans une eau trop profonde pour lui. A moins que tu n'aies quelques capacités dont tu gardes le secret en attendant le moment opportun.

L'être se figea, et suivant du regard la direction vers laquelle il se dirigeait, je pus apercevoir après quelques secondes un mouvement. L'heure de la confrontation allait bientôt sonner. Pour ma part, je restais à distance raisonnable, mais suffisamment proche pour intervenir le moment venu.

Alors que le démon s'approchait, j'étais surpris que le vampire - difficile de ne pas deviner que cette sous-race en soit un - n'était pas sur ses gardes, et n'avait même pas remarqué que son trépas était proche. Je n'aurai même pas à participer, j'en étais presque déçu. Un sourire mauvais se dessina sur le visage du prédateur, et alors qu'il bondit sur sa victime, un buisson jusqu'alors parfaitement immobile le percuta sur le flanc, et le renversa par surprise.

Alors que le deuxième vampire frappa dans le rein son ennemi, celui-ci passé la surprise lui planta dans le cou son couteau qui le transperça comme du beurre. Son allié arriva une seconde trop tard, et posa sa lame sur la gorge du démon, la haine et la rage difficilement contenues.

- Sale vermine de démon, je vais te faire parler avant de te faire torturer comme un pouilleux, puis te tuer très lentement. Tu vas me dire tout ce que j'ai besoin de savoir, et si tu coopères, je n'utiliserai que le couteau pour t'égorger.

Le démon voulut échapper à l'emprise du vampire, mais visiblement, la force de ce vampire était supérieure, car le seul résultat fut la gorge du démon entaillée.

- Tu veux déjà partir, ho mais il en est hors de question. De sa main libre, il posa sa paume sur le visage du démon, qui se mit à hurler de douleur. Tu ne coopères pas, alors on va s'amuser un peu avec la magie qu'en dis-tu ?...

Le démon avait lâché son couteau tant il souffrait, mais pour le moment, je me contentais d'en savoir un peu plus. Crachant une bile de sang au visage du vampire, il vociféra quelques injures à son adversaire.

- Tu crois que tes tours de passe-passe vont me faire parler ?! HAHAHAHAHA vermisseau, tu ne connais rien de notre race et de ce que nous devons subir pour survivre. Je vais t'étrang..... HAAAAAAAAAAAA. Ce n'était plus un rire, mais un cri de douleur, alors que le vampire reprenait visiblement son sort de coercition mentale.

- La ferme ! Où se trouve ton armée, combien êtes vous, et quand comptez-vous nous attaquer ? Réponds chien !

Le démon reprit son souffle, et sembla se concentrer pour lui répondre. Le vampire arrêta de le torturer mentalement, et le démon murmura quelques paroles inintelligibles pour moi. Je m'approchais, alors que le vampire à son tour approchait son visage pour comprendre ce qu'il voulait bien lui révéler. En guise de réponse, un coup de boule du démon arriva en pleine face de son adversaire, qui recula sous le choc, mais d'un coup vif du poignet, trancha la gorge du démon, sans que sa mort ne soit immédiate.

Je quittais le domaine des ombres alors que je me saisissais du poignard, et le plantait dans la nuque du vampire jusqu'à ce que la lame ressorte par la gorge.

- Nous allons nous occuper de toi, misérable vampire. Nous allons nous occuper de toi à présent, lui murmurais-je alors que je me délectais de la surprise que je lisais sur son visage.

Retirant la lame, je dardais un regard vers le démon tout aussi surpris de mon intervention.

- Aide moi, et tu seras récompensé. Soigne moi !

- Nous nous occuperons de toi aussi, sois sans crainte. La Mort n'oublie jamais personne. Il est temps pour toi de quitter ce monde.

Je lui jetais le poignard et m'éloignais sans même me retourner à ses supplications devenant au fil du temps des gargouillis de sang.

Deux vampires en moins, c'était une belle soirée. Finalement, les démons pouvaient se montrer utiles parfois.

1489 mots. 2 points en magie merci !
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Mer 09 Mar 2016, 19:11

Pourquoi tout semble partir en cacahuète ses derniers temps ? Entre le retour de Sympan et sa menace et les Démons qui se mettent à attaquer tout le monde, on ne peut pas dire que cela soit très joyeux ! Deux guerres sur les bras, en même temps ! Youpi ! Comme si on avait que ça à faire. A moins qu'en fait, les assauts des Infernaux soient liés justement à cette menace des Ultimes. Quoiqu'il en soit, j'peux pas rester comme ça, les bras croisés, à rien faire. Faudrait que j'essaye de rejoindre les groupes qui se forment pour affronter les Vils. Assurément, les Anges vont être contre eux. Ca serait vraiment étonnant qu'ils ne fassent rien du tout tandis que des massacres sont orchestrés partout. En plus, ce sont leurs ennemis naturels. Ils ne peuvent pas les laisser agir comme ça. Puis les Immaculés, ils sont quand même censés protéger les gens. Bon, d'accord, ils sont très proches des humains, mais pas que. Ce sont les êtres du Bien, par excellence. Ils ne peuvent pas laisser des gens ainsi mourir en grand nombre, et décider de ne pas intervenir.

Le plus simple pour rejoindre les Anges, ça serait que j'aille directement chez eux, à la Citadelle Blanche. Mais ça … Ca veut dire que je dois prendre la mer … Et on peut pas vraiment dire que ça me réussise beaucoup. Bon, il est vrai qu'à chaque fois que je change de continent, j'suis obligé de foutre les pieds sur un rafiot, vu que je ne sais ni voler ni me téléporter et que j'ai pas d'compagnon qui sache voler non plus. Comment j'vais m'y prendre du coup …. Humm …


Yrrah, Nasha, vous êtes là ? J'ai besoin de vous. Il faudrait que vous me trouviez des informations. J'dois rejoindre les Anges, pour contrer les démons et si je pouvais éviter de me rendre à la Citadelle Blanche, cela m'arrangerait, vous voyez … Parce que généralement, les bâteaux et moi, ça fait deux voir même trois. Quoi qu'il en soit, si vous pouviez essayer de savoir où à lieu certains rassemblement ou si vous arrivez à trouver un ange dans l'coin ou sur c'continent, je pourrai ainsi le rejoindre.

Pff, les Anges .. Ses Emplumés … Tu vas quand même pas te lier à eux?!

J'te demande pas ton avis Yrrah ! Si tu veux pas m'aider, pas de soucis, j'me débrouillerai tout seul.

Il m'agace réellement celui là. Jamais content de ce que je fais. Purée, qu'il me laisse vivre ma vie comme je l'entends. Lui est mort à la fin ! Ok, c'est pas forcément réjouissant, mais c'est comme ça, alors qu'il arrête de faire sa mauvaise tête. J'y peux rien moi, si l'Autre, elle s'est foutue de lui et qu'elle l'a tué. On s'est tous déjà fait avoir. J'sais qu'c'était un sorcier, mais moi, je compte pas en devenir un ni même sombrer dans le côté obscur de la force ! S'il n'a toujours pas compris ça depuis tout ce temps, je peux pas faire plus pour lui. Ok, j'ai promis de l'aider à se venger et pour le moment, on ne peut pas dire que j'ai beaucoup progresser ou avancé dans cette quête, mais quand même, on ne peut pas dire que lui non plus m'ait beaucoup aider. Purée, c'est un esprit, c'est le parfait espion, il devrait quand même être au courant de pas mal de choses à la fin. Purée, il peut aller partout où il veut, quand il veut et sans contrainte de temps, d'argents, de nourriture ou de quoique ce soit d'autres.

J'vous laisse vous occuper de ça. Pendant ce temps, j'vais essayer de gagner le port et de voir s'il n'y a pas des bâteaux en partance pour la Citadelle. Si de votre côté, vous entendez quelque chose ou vous avez des informations, c'est là-bas que vous pourriez me trouver, d'accord?

C'est très bien Toble.

Mffmph …

Bon, je présume que ce baragouinement veut dire oui. Et puis même si c'est non, tant pis. De toute façon, je sais que je peux compter sur Nasha. Tiens, d'ailleurs, ça me fait penser que j'me demande où est encore passée Daz. Elle a toujours le chic pour disparaître celle-là. J'suis sur qu'en fait, elle est encore dans une rue sombre ou un autre endroit du genre à chasser les rats et autres bestioles du même acabit. J'me d'mande bien ce qu'elle peut leur trouver à ses animaux là. En plus, généralement, ce sont eux qui sont porteurs de maladies … Et dire qu'elle les mange au p'tit dej. J'crois que j'arriverai jamais vraiment à la comprendre cette fille là. Enfin, c'est pas grave. Au moins, quand elle est là, ça fait de la compagnie. Bon, faut que je me mette en route, même si franchement, je préférerais qu'ils me trouvent une autre solution pour rejoindre les Anges. Parce que même si je prends le bâteau, ça risque de prendre un temps monstre et on peut pas dire qu'en ce moment, on en a beaucoup du temps devant nous. Si je pouvais rejoindre les troupes et m'y intégrer avant qu'elles ne se mettent en mouvement, ça ne serait pas plus mal.

Et puis au moins, ainsi, je serai quand même plus à même de savoir ce qui m'attends et surtout, ce qu'on attendra de moi. Puis ça me permettrait aussi de me familiariser avec les gens avec qui je serai et les personnes sous les ordres de qui j'agirai. Parce que je présume qu'il va quand même y avoir un plan d'action ou quelque chose comme ça. Qu'on va pas juste y aller comme ça, les mains dans les poches, sans avoir pensé à rien avant, et attendre juste de voir comment ça se passe sur place. En tous les cas, j'trouve que s'ils font ça, c'est quand même un poil dangereux. J'me suis déjà pris une sacrée cicatrice la dernière fois que j'ai du affronté les démons, j'ai pas vraiment envie que cela recommence. Et dire qu'normalement, c'est moi qui devait aider ses gens et pas l'inverse. Bon, au moins, j'me suis un peu débrouiller, mais visiblement, c'était vraiment pas assez. Faut que je m'entraîne plus et surtout que j'me trouve une meilleure arme que mon balai. Faudra que j'me renseigne auprès des Anges s'ils ne peuvent pas me prêter une épée ou au moins une dague pour le temps d'la guerre. J'leur rendrais après, évidemment. Mais en attendant, ça serait toujours plus efficace que mon balai. D'toute façon, j'devrai quand même me procurer à un moment ou à un autre une lame car avec l'ultimatum de Sympan, je ne sais pas vraiment ce qui se profile à l'horizon, mais ça risque aussi de faire mal et de dégénérer et si j'ai juste un morceau de bois pour me défendre, même si je sais m'en servir, face à de l'acier, ça ne va pas faire long feu.

Ah voilà l'port, j'entends l'ressac et l'bruit des cordages qui claquent négligemment, ainsi que les cris des mouettes et tout en fait ce qui caractérise un port. Maintenant, il ne me reste plus qu'à me renseigner.


Euh excusez moi monsieur, vous ne sauriez pas où je pourrai trouver un bateau en partance pour la Citadelle Blanche ?

Allez voir là bas, au bout d'la jetée … J'crois qu'le Joyaux des Mers doit y faire une escale. Les marins du navire seront certainement plus à même de vous répondre.

D'accord. Merci beaucoup.[/i]

Au bout de la jetée, il a dit. Nasha et Yrrah ne sont toujours pas revenus … Ils ne doivent pas avoir trouvé …

Toble?

Ah bah tiens, quand on parle des loups …

Je suis désolée … Je crois que tu vas devoir prendre la mer. Il semble que se rendre à la Cité des Anges soit la meilleure solution.

[b]Hum … Je m'en doutais un peu .. Merci quand même. On m'a dit de chercher le Joyaux des Mers, tu peux m'aider?


Oui, il est juste là, je le vois. Ils sont apparemment en train de faire rentrer des provisions.

Très bien, allons-y.

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Jeu 10 Mar 2016, 15:14

Sur les Terres d'Emeraude, il s'était laissé emporté, incapable de résister à l'appel du sang dès les premières gouttes tombées. Cela n'allait vraiment pas. Ce n'était pas comme ça, en perdant ainsi le contrôle, qu'il allait pouvoir grimper les échelons. Il savait malheureusement que pour le moment, il ne pouvait pas faire grand chose contre cet état de fait. Mais repenser à ce petit village lui donnait encore des frissons de plaisir. Evidemment, il n'avait pas été crié partout ce qu'il avait fait. Il était vampire, imbu de lui même. mais pas fou. Pas à ce point là en tout cas. Attablé dans une taverne de la rue commerçante, il écoutait ce que le vendeur d'information avait à dire et ce que les badauds racontaient. Et intérieurement, il riait. S'il avait pu laisser libre cours à son hilarité, certainement qu'il se serait cassé quelques côtes. La stupidité des gens et leur insouciance l'étonnerait toujours. Eux qui s'évertuaient à mépriser les Vampires parce qu'ils étaient des prédateurs nés et qu'ils se nourrissaient du sang des autres êtres, ne valaient pas mieux au final. Ils étaient juste des chacals, incapable de faire la sale besogne eux même.

Au fur et à mesure que les propos avançaient, que les discussions continuaient leur petit bonhomme de chemin, la peur et l'inquiétude finissaient enfin par faire leur nid dans les propos et sur leur face. Scar observait tout ceci avec une grande attention, et évidemment, une curiosité malsaine. Ils en avaient mis du temps avant d'écouter réellement ce que le crieur essayait de dire. Mais maintenant, l'effet pernicieux des nouvelles et des menaces qui se rapprochaient faisait son effet. C'était réellement jouissif pour lui. A tel point en fait qu'il finit réellement par ne plus pouvoir se retenir et qu'il éclata de rire. Un rire malsain que l'on attribuait généralement aux êtres maléfiques, aux gens sordides qui vous donnaient froids dans le dos et que vous préfériez éviter. Les regards se tournèrent vers lui ; jusque là, personne ne l'avait remarqué dans son coin. Il riait aux éclats, donnant l'impression de prendre un malin plaisir à les voir ainsi paniquer quelque peu. En fait, il était tellement à sa joie morbide qu'il ne prenait même pas la peine de tenter de dissimuler ses crocs.

Les murmures se faisaient entendre dans la salle, les regards en biais se faisant de plus en plus insistant, la tension montant dans l'air. Il était temps pour lui de partir. Il savait que si les Harvé et autres gars attablés en venaient à vouloir le rosser, il ne ferait pas le poids. Il était donc préférable pour lui qu'il quitte les lieux avant que l'idée ne leur monte jusqu'à leur cerveau ramolli. Sans arrêter de rire, le Dentu se leva et gagna la sortie, lentement, sans se presser, continuant ainsi à les provoquer. Une fois dans la rue, il reprit peu à peu son calme. Tout ceci était bien beau et bien divertissant mais il fallait qu'il se mette en route maintenant. Il comptait bien rejoindre les démoniaques pour participer lui aussi à leur petite sauterie. Le mieux était certainement qu'il se rende dans les Terres Arides. Après tout, là-bas, c'était leur territoire, il ne manquerait donc pas de tomber sur l'un d'entre eux. Par contre, impulsif comme ils étaient, il y avait le risque qu'ils lui tombent dessus et l'attaque avant même qu'il ne puisse dire « sang ».

Il aurait tout le temps d'y réfléchir sur le trajet. Il ne savait pas réellement ce qu'avaient prévu les Vils mais il devait les rejoindre avant qu'ils ne se mettent en route. Il espérait juste qu'il ne serait pas obligé de se mettre sous les ordres d'un imbécile aux gros bras, sans aucune jugeote. C'était certainement l'un des points qu'il exécrait généralement le plus chez les Démons. Cette propension à semer le chaos partout où ils allaient sans jamais réellement réfléchir à la façon de l'orchestrer. Cela aurait pourtant été tellement plus facile d'ordonner un peu tout ceci. En fait le Vampire voyant les Infernaux comme les bourrins du Mal. Ce n'était certainement pas flatteur à leur égard, mais c'était comme cela que Scar les percevait. De toute façon, le Félon n'avait pas pour habitude de les côtoyer. S'il avait décidé présentement de les rejoindre, ce n'était pas pour les aider mais pour s'aider lui, pour réaliser ses propres projets et tirer avantage de la situation.

On ne pouvait pas dire que le trajet fut des plus plaisants pour lui. Il n'aimait pas voyager, encore moins quand il était obligé de marcher, faute de monture ou de personne pour le porter. Etant seul,, il pouvait d'ailleurs râler tout son saoul, nul gens ne pouvant s'en plaindre. Il se demandait pour le coup où était sa Némesis, Zora. Il savait qu'elle traînait habituellement non loin des Liddell. Il n'était pas dupe sur la raison qui l'avait fait rejoindre cette famille. Elle voulait le surveiller, lui. Cela le faisait d'ailleurs rire qu'elle puisse ainsi accorder autant d'importance à ce qu'il pouvait faire. Il était bien conscient qu'elle ne lui faisait absolument confiance et qu'elle redoutait qu'il profite de sa position vis-à-vis de la famille de la Reine pour s'en prendre à cette dernière. Elle n'avait évidemment pas tort mais malheureusement pour elle, elle n'avait aucune preuve. Et puis surtout, elle ne pouvait pas tout le temps être sur son dos et l'espionner. Il jubilait d'ailleurs quand il l'imaginait en train de se torturer les méninges pour tenter de comprendre et de prévoir à l'avance ce qu'il comptait faire.

Un nouvel éclat de rire s'échappa d'entre ses lèvres. Il fallait bien qu'il trouve des petits plaisirs où il pouvait. Il n'était pas encore assez puissant ni influent pour agir réellement, mais même à son niveau de vers de terre, il pouvait affaiblir les fondations et surtout, emmagasiner les informations, les stocker et les trier soigneusement dans son cerveau pour les ressortir le moment opportun. Soutenir les Démons, en plus de lui permettre de se repaître de sang, ne pourrait que l'aider dans ses ambitions. Et par la même occasion, cela lui permettrait de bien se faire voir de son peuple. Il pourrait dire fièrement à tout le monde qu'il avait agit, qu'il n'était pas resté les bras croisés à observer mais qu'il avait pris part au combat en aidant leur allié dans cette bataille. Cela n'était certes pas grand chose, mais ça faisait toujours bonne figure. Se faire voir comme un bon sujet, quelqu'un sur qui on pouvait compter et dont on n'avait pas à craindre qu'il tente quelque chose contre le trône. Des fois, cela l'agaçait de devoir jouer ce double jeu, mais à ces moments là, il se raisonnait en se disant que c'était la façon la plus sûre pour lui d'agir et de mettre son plan à exécution.

Il releva son regard, jetant un coup d'oeil au ciel. Les étoiles illuminaient la nuit, la Lune éclairant assez pour y voir clair. En tout cas pour avancer sans trébucher. Des points lumineux virent leur apparition à l'horizon, en grand nombre. Un sourire étira les lèvres du Félon, faisant apparaître ses canines acérées. Il était visiblement presque arrivée au but. Il les avait trouvé. Même si pour le moment, rien ne lui garantissait que c'était bien les Démons qui étaient là bas, il en avait la conviction. Il ne lui restait plus qu'un petit effort pour réellement les rejoindre. Après cela, les réjouissances pourraient enfin commencer véritablement.


Bientôt, à nous le sang et la Mort !

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[LDM Février/Mars] Une guerre en préparation, un choix à faire.

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