Partagez
 

 [RP pour tous] Derrière le rideau

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Mer 17 Fév 2016, 16:59

Djinshee regarda le femme, interdite. Raeden avait eu raison de la prévenir. C’était d’elle, qu’elle devait se méfier. L’autre, à côté, qui se présenta sous le nom de Zane se révélait avoir un sens de l’humour digne du foutage de gueule. Quant à l’acolyte de la demoiselle, si elle pouvait le nommer ainsi, et qu’elle avait jusqu’ici ignoré, semblait… Elle ne savait pas, gêné ? Un peu… paniqué ? Peut-être que cette femme pouvait devenir incontrôlable. Elle décida de faire baisser ses élans assurés d’un ton. Comme elle pouvait être stupide.


   -Ne vous méprenez pas, je ne voulais vexer personne. Simplement, votre ami a insinué que ma venue serait plus ou moins risquée.

   Elle feignait l’indifférence, mais c’était loin d’être la réalité dans ses pensées. Cette femme était désagréable avec elle. Elle se demandait si cette haine avait pour origine son intervention trop prétentieuse à son goût, ou le fait qu’elle accompagnait Raeden. En tout cas, elle ne comptait pas la lâcher de sitôt. Elle demanda à ce qu’elle se présente. Enfin, c’était au bout du compte une obligation, mais cachée dans une phrase convenable.

   -Oh, oui, j’oubliais. Je comprends, ne vous donnez pas la peine de vous justifier. Djinshee.

   Elle n’avait pas oublié, loin de là ; elle avait omis. Elle lui sourit doucement. Le mieux était de tenter de la calmer. Pas qu’elle voulait jouer avec ses émotions. Elle avait senti de quoi elle était capable et se confirmait qu’elle n’avait aucune envie de la provoquer. La femme se présenta à son tour et plus poliment. Elle pencha la tête. En effet, elle devait avoir des responsabilités. Yulenka, ce nom ne lui était pas inconnu. Et pour cause : c’était celui de l’Impératrice de la nuit. Elle avait beau s’ennuyer de la politique, elle ne pouvait se permettre d’en ignorer les grands investigateurs. Cet homme discret à ses côtés devait donc être un conseiller ou autre chose du genre. Elle lui sourit également avant de se tourner vers l’Impératrice, qui s’adressait à Raeden. Ses mots laissaient paraître des sous-entendus que Djinshee ne pouvait accepter. Elle prit la parole, presque contre son gré, puisqu’elle risquait surtout d’aggraver son cas.

   -Avec tout le respect que je vous dois, ne me dites pas que vous interdisez à Raeden de parler avec une connaissance ? Si cela peut vous rassurer, je n’avais strictement aucune intention envers sa personne, comme je n’ai et n’aurai jamais la moindre intention envers qui que ce soit. Aussi, c’est moi qui l’ai abordé. Il est inutile de vous en prendre à lui…

   Elle soupira. Il y avait certaines personnes qu’elle ne comprendrait jamais.

   -Je ne suis pas venue ici pour vous provoquer. Je lui ai seulement demandé s’il était possible de faire connaissance.

   Zane se permit soudain d’intervenir. Il tourna la tête du père et du la fille, gêné pour le moins du monde. Il lâcha un petit commentaire qui la fit rire. Elle ne réagit même pas à l’entente de son surnom. Il ne manquait pas de culot. Elle allait l’apprécier. Le pourquoi de son irruption était l’arrivée d’un garçon, frêle et à la voix peu portante : l’anti portrait parfait du rôle qu’il endossait, c’est-à-dire faire un sondage. La question était religieuse. Il fallait toujours que tout revienne là-dessus… Ce qui engendrait des disputes dans la majorité des cas. Si bien qu’elle était presque d’accord avec la réponse – qui n’en était pas une – de ce cher maléfique. Cependant elle n’avait pas la même notion du respect.

   -J’en sais rien, comment veux-tu que les gens aient une idée précise de ce qu’ils pensent avec un Dieu originel qui se fait la malle et des Aetheri qui nous maintiennent en vie tout en foutant le bordel ?


   Elle avait sorti ça avec la plus grande sincérité. Evidemment, elle ne pouvait que croire en tous ces dieux, mais qu’est-ce qu’ils foutaient le bordel… En un an d’existence, elle n’avait pu que le constater par elle-même.

~657 mots~

Résumé post 5:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 17 Fév 2016, 17:27


Mozaga se tenait la main en une moue agacée, tandis que Prune disparaissait déjà au loin. Ses poumons se gonflèrent, et toute sa haine sortie en un souffle : « Espèce de gamine ! Je te le ferai payer ! » Elle se colla à Léto, cachant son visage dans son cou, et passant ses bras pour la garder près d’elle. Elle écoutait attentivement sa mère, mais son faciès crispé indiquait qu’elle n’en avait pas fini avec sa sœur : « Mais je ne veux pas, elle m’a fait mal ! » La petite Alfar se décolla farouchement, croisant les bras sur sa poitrine : « En plus, c’est du chantage… et je vais devoir me la coltiner pour une récompense qui sera partagée, elle sera autant contente que moi d’avoir une chambre. Je refuse catégoriquement. » Mozaga avait levé la tête, plissant les yeux, presque clos maintenant, dans une moue désinvolte. Elle poussa un petit : « hum » plein de mépris et se posta près de moi, ignorant maintenant Léto et tout le monde autour.

Léto commença une parade que je connaissais bien, et qui pourtant n’avait pas la même finalité qu’en temps normal. Son visage s’était rapproché, tout autant que celui de Mozaga qui scrutait chacun des gestes de la Chamane. Ses mouvements et ses mots laissaient sous-entendre mille fins à cette phrase qui se faisait attendre. Mozaga écarquilla les yeux en serrant des poings, Léto n’avait même pas fini de parler, que l’Alfar la coupa net : « Vous êtes dégoutants ! », mais Mozaga se réprima vite lorsque sa pseudo mère eut terminé. Le rouge lui monta aux joues et elle détourna le regard. Mes lèvres s’esquissèrent en un fin sourire, et je posai la main sur sa tête d’enfant. Reportant mon attention vers Léto, le regard amusé : « Allons voir les artistes, et voyons si les rumeurs qui relate leurs talents sont vraies. » Je ne relevais pas cette soudaine curiosité de Mozaga envers Léto et moi, cette agressivité qui se faisait sentir dès que la Chamane approchait de trop. L’Alfar était toujours gêné de sa conduite, et tout au fond, elle espérait que sa mère ne relève pas cette méprise.

Tout autour de nous, les passants parlaient ci et là des événements qui avaient secoué les terres, puis de l’apparition de ce Delta, de ce qu’il représentait en chacun. La question du positionnement était un débat qui revenait sans cesse dans les discussions. Je continuai à avancer, serrant toujours la main de mon aimé, faisant mine de ne rien entendre, jusqu’à ce que du coin de l’œil, je vis Mozaga empoigner un enfant et le pousser violemment à terre. « Comment oses-tu jouer la victoire de Sympan, alors que depuis la nuit des temps, ce sont les Aetheri qui veille sur nous ? » la colère de l’enfant était palpable, bien que ses affirmations ne soient pas fondées. Mes phalanges se desserrèrent, et je me postai près de Mozaga, lui intimant de se taire. Les parents, bien évidemment contrits de cet accrochage de leur fils et de notre fille, vinrent se poster entre eux. « Et qui es-tu, toi, pour insulter l’Unique, celui qui nous mènera à une quiétude certaine ? Celui qui triomphera de la perfidie des Aetheri, incapable de répondre à nos moindres demandes ! » Il regarda un bref instant les oreilles de l’enfant, ainsi que les miennes, avant de s’époumoner : « Des Alfars, bien sûr, vos performances médiocres et félonnes, ne peuvent que vous rapprochez des Artheri ! » Un petit groupe s’était formé autour de nous, les autres tendant l’oreille, faisant mine de regarder ailleurs. L’homme semblait mélanger la tentative de prise de territoire des Alfars, à cet événement qui nous avait tous secoués. La politique, ainsi que ce positionnement public, était autant dangereuse que l’homme ne semblait pas vouloir lâcher prise si facilement. Mozaga gonfla les joues pour riposter, mais je ne lui en laissai pas le temps : « Blâmez ma race autant qu’il vous plaira, vielle homme, les méthodes qu’emploie celui que vous soutenez n’en sont pas moins différentes. Il ébranle, effrite nos croyances, pour siniser avec une facilité déconcertante dans nos vies, et vous voyez en lui un sauveur, alors que la seule chose gargantuas que nous ait montré ce soi-disant Delta, c’est sa capacité à pouvoir tué ceux que nous pouvons à peine frôler. Le bon geste, les bonnes paroles, à un moment où nos vies ont basculé dans le chaos pour revenir à un semblant de normalité. Au bon moment, au bon endroit. » Delta était apparu au moment où le doute s’était finalement glissé dans les pensées de tous, où les gens étaient encore fragiles. « Comment pouvez-vous vous détourner de vos croyances, de vos Artheri, sans même vous poser une seule question ? De ce moment que ce Sympan et ce Delta ont surement choisi ? À l’instant même où les peuples étaient fragilisés par les événements qui se sont déroulés ? » Une manipulation, voilà à quoi cela ressemblait de loin. On prenait des Races secouées, et ont leur promettait mille solutions à leur angoisse, dans le seul but de prendre le pouvoir, en quelque sorte. Les têtes se tournèrent, et quelque voix s’élevèrent : « Si Sympan est l’Aether véritable, pourquoi user de la force pour nous le prouver ? Cela n’aurait-il pas dû être une évidence ? » « Oui, et si les choses tournent mal avec Sympan, et que nous avons consciencieusement affaibli les Aetheri, pire, que Delta ait décidé de les tuer en y voyant en chacun de la perfidie, qui nous protégera d’eux ? Nous sommes bien incapables de nous défendre des caprices d’un Aether… Quel qu’il soit… » Je m’éloignais, ayant au préalable empoigné Mozaga pour la tirer hors de la foule. Le débat continuait, tandis que plus loin, je m’arrêtai en faisant se tourner l’Alfar face à moi : « Plus jamais je ne veux t’entendre parler de politique, ou d’un positionnement quelconque en public ! Jamais, tu m’entends ? »  La petite fille hocha la tête à mes paroles cinglantes, et elle attrapa la main de Léto, rouge de honte et de colère.  

Résumé:

987 | III
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 18 Fév 2016, 00:54

Séléna sursauta quand elle sentit quelqu'un la toucher. Comme un réflexe, elle commença à murmurer que la personne ne devait pas, qu'elle allait au delà d'immenses problèmes si elle ne cessait pas tout de suite, mais ses explications se perdirent dans le néant tant sa voix était faible. Elle était fatiguée, oui, mais, surtout, elle n'avait plus parlé depuis des jours. Elle se racla la gorge, n'ayant aucune idée de l'identité de cette femme qui disait la connaître. Peut-être l'avait-elle déjà vu quelque part mais, à vrai dire, l'information ne semblait pas lui revenir. La laissant la toucher malgré tout, elle ne put s'empêcher de penser à la Sirène que Shizuo avait décapité sans aucune demi-mesure. Il n'était cependant pas là. Curieusement, elle avait l'impression que si elle ne le retrouvait pas vite, elle allait être punie. « M... merci... » murmura-t-elle doucement avant de regarder l'endroit que la jeune femme lui avait montré un peu plus tôt. Elle resta quelques minutes assise puis s'y rendit, enfilant la robe qui sentait bien meilleur que la précédente qu'elle avait sur le dos. Son esprit était obnubilé par l'idée de retrouver le Réprouvé mais, à vrai dire, il était temps qu'elle pense un peu à elle. Il fallait qu'elle mange. Elle n'avait aucune idée de combien de temps s'était écoulé depuis leur séparation mais à y penser, sans doute valait-il mieux qu'elle prenne un peu soin d'elle. Un peu plus, un peu moins, cela ne ferait aucune différence.

De retour, elle regarda un instant la blonde. Séléna se dit qu'il devait se passer un événement spécial ici pour qu'il y ait tant de monde. Ce qu'elle avait appris au Manoir lui revint : quand il y avait une activité quelque part, il était toujours de bon ton de prévoir un buffet pour les invités. « Je ne sais pas ce que vous avez prévu de faire mais j'ai vraiment faim... Peut-être que l'on pourrait trouver un buffet, si vous le voulez ? ». En réalité, Séléna n'avait pas l'habitude d'être entourée d'individus « normaux ». Au Manoir, ceux qui la côtoyaient étaient, la plupart du temps, des domestiques. Il y avait bien les autres, ceux qui étudiaient avec elle, mais puisqu'elle était la « fille » de l'homme qui leur permettait à tous de recevoir une éducation digne de ce nom, ils ne partaient pas sur un pied d'égalité. Il y avait bien Shizuo mais, là encore, ils n'étaient pas égaux. Il la dominait bien plus qu'elle ne l'aurait voulu. Soupirant doucement, elle se dit que cette femme ferait bien ce qu'elle voudrait, qu'elle veuille l'accompagner ou non, et que lui proposer de venir, comme elle venait de le faire, était la meilleure solution. Alors qu'elle attendait une réponse, un groupe d'hommes légèrement éméché arriva et se positionna de façon à prendre les deux femmes dans leur groupe, comme s'ils formaient à présent tous un cercle d'amis. Ils n'étaient pas aussi impressionnants que le Réprouvé mais parlaient forts et, visiblement, n'étaient pas d'accords entre eux.

« Puisque je te dis que soutenir un mirage est la pire bêtise au monde ? Sincèrement, Sympan par ci, Sympan par là... qui l'a vu ? Toi ? Non, je suis sûre que non, alors arrête un peu ton charabia. Les Ætheri sont bien plus présents pour nous et c'est eux que nous devons louer ! ». Puis, l'homme se tourna vers les deux jeunes femmes. « N'est-ce pas ? ». Séléna eut un mouvement de recul. Elle n'avait aucune idée de qui était ce Sympan. Elle connaissait simplement l'existence de la Déesse et même si elle avait ouïe dire qu'il existerait sans doute d'autres divinités, elle n'en était pas certaine. Enfermée dans le Manoir depuis son plus jeune âge, elle avait connu une éducation stricte qui ne laissait aucune place à des théories qui sortaient du cadre ou, alors, elles étaient présentées comme telles et, de ce fait, n'étaient guère considérées comme réelles. « Euh je... je ne prie que la Déesse... Je serai donc plutôt d'accord avec vous... ». Elle ne voulait pas froisser l'homme en question, bien qu'un autre fronça les sourcils. « Ben voyons ! Cette femme n'y connaît visiblement rien ! Ça ne sert à rien de demander leur avis à des Anges ! A force d'être dans les vertus, ils en oublient d'être sur terre ! ». La jeune femme ne comprenait strictement rien et, à vrai dire, elle avait vraiment faim.

742 mots
Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 18 Fév 2016, 11:50

Depuis quelques temps, Raeden faisait des efforts sur son comportement vis-à-vis des fréquentations de sa fille et notammennt, des hommes avec qui il pouvait la voir parler ou être. Mais il y avait des situations où c'était plus fort que lui, il fallait qu'il réagisse. C'était le cas de celle-ci. Ne rien faire alors qu'il voyait un homme – qu'il n'avait jamais rencontré de sa vie – faire sa cours à son enfant et surtout, la demander en mariage, ça aurait été comme se suicider une seconde fois. Il ne fallait quand même pas trop en demander au Bélua. Alice était sa fille et il se devait de la protéger, même contre des menaces qui n'existaient pas. Le seul soucis dans toute cette situation, c'était qu'à présent, il n'était plus vraiment en état de gérer la présentation entre Djinshee et Yulenka. En fait, il avait carrément oublié l'Elémentale. Ce n'était pas très poli et responsable de sa part, mais on pourrait facilement lui pardonner … Et puis si on ne le faisait pas, ce n'était pas grave, car en fait, il s'en moquait un peu de l'avis des autres actuellement.

La manipulatrice de feu s'adressait à lui et en même temps à tout le monde, mais c'était à peine s'il la calculait. En fait, à cet instant, toute son attention était concentrée sur Tentateur. Cependant, il ne put s'empêcher de sentir la froideur et la rigidité qui se dégageait soudain de sa fille. Ca aurait été comme ignorer un loup en train de vous manger ; c'était tout bonnement impossible. Mais avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit pour essayer de désarmer un peu la situation – juste un peu parce qu'il était encore furieux contre le Cornu – ce dernier lui attrapa brusquement la main pour le saluer et se présenter chaleureusement. Ca ne fit aucun pli, la main du Plantigrade se resserra autour de l'appendice de l'autre et commença à la broyer comme dans un étau. L'homme-ours aurait pu réussir à se calmer un peu si son interlocuteur n'en avait pas rajouté une couche avec son comportement et avec ses mots, comme s'il n'avait pas conscience du danger qui planait ou tout simplement qu'il s'en moquait.


Pauvre homme ? Alors qu'il te demande EN MARIAGE ??? !! C'est réellement le monde à l'envers. Et devrais-je devenir impoli en refusant de discuter avec une fois lors d'une autre festivité?!

L'Immortel avait clairement et sciemment ignoré les paroles de Zane. En tout cas, il ne lui avait pas du tout répondu. Il avait juste de plus en plus qui montait en lui, une forte envie de laisser l'ours sortir et de répandre ses boyaux sur le sol. Puis l'Infernal fit quelque chose qui fut la dernière goutte faisant déborder le vase. Il osa sa main sur la tête de la Vampire à touffes bleus ainsi que sur celle de son père. Ni une ni deux, le Gardien de Phoebe attrapa le poignet du Démon et le tordit brusquement et brutalement, dans un craquement douloureux et assez significatif … Après cela, il daigna enfin porter attention sur le jeune homme tout bredouillant.

Mon soutien va aux Aetheri. Sympan est peut être notre Créateur à tous, mais ce n'est pas lui qui nous a réellement donné l'opportunité de vivre.

Ce que Raeden venait de venir n'était qu'une petite parcelle de son avis et de ce qu'il pensait. Il aurait peut être développé si Zane n'avait pas une nouvelle fois dit une catastrophe. Car après avoir essayé de faire diversion en tournant l'attention et la discussion sur le sujet proposé par le sondeur, voilà ni plus ni moins notre ami à la chevelure soignée qui demandait le plus naturellement du monde à Yulenka la réponse à sa question un peu plus tôt, et donc à savoir, si elle voulait bien l'épouser ou non. A croire que cet homme était soit totalement débile ou alors complètement suicidaire. Le Métamorphe faillit d'ailleurs s'étouffer en entendant ça. C'était peut être le but recherché par le Vil, en fin de compte, en provocant ainsi le Paternel pour se débarrasser de lui. Quoiqu'il en soit, un grondement et un grognement se firent entendre. Des vrais bruits d'ours cette fois-ci et pas seulement la voix d'un homme. Le corps du Forgeron tremblait, comme s'il était à la limite de céder et de laisser la place au carnivore blanc.

Avec toute cette histoire, l'homme n'avait même pas remarqué que de l'agitation se faisait sentir dans la foule.


mots+résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 18 Fév 2016, 15:25

Il était parfois tordant de voir à quel point certaine personne, en essayant d'arranger la situation, parvenait à l'empirer ! Ainsi, en s'expliquant Djinshee avait jeté une louche d'huile sur le feu. Peut-être sa nature de feu lui dictait-elle de souffler sur les braises.... Mais pour l'heure, Yulenka croisa les bras, en fixant alors son père, outrée. Elle lâcha à l'intention de ce dernier.

-C'est donc ainsi que tu m'introduis auprès des gens ? Comme étant une potentielle menace ? Eh bien bravo, c'est charmant, vraiment !

Yclipt était partagé. Certes, le père de sa reine s'était montré très indélicat sur ce coup là, son côté ours ayant fait preuve de ses aptitudes à être parfois rustre. Mais d'un autre côté, il savait également jusqu'où était capable d'aller la vampiresse, dans une crise de jalousie concernant son père. Plus le temps passait, plus la situation devenait infernale, et le pauvre conseiller ne savait pas qui allait bondir le premier. Et comme si ça ne suffisait pas Djinshee continua de trouver à redire sur la manière dont la fille réagissait aux relations qu'avait son père. Il en vint à se demander si elle était dépourvue d'instinct de survie. Et à vrai dire la seule chose qui sauva la tête de la jeune femme élémentaire à cet instant, fut sa prise de position vis à vis de Raeden. Yulenka savait quand on lui mentait ou pas, elle en avait le pouvoir. Et Djinshee ne mentait pas.... Elle ne courait pas après son père. Ce qui eu pour effet automatique et perceptible d'atténuer considérablement l'aura oppressante et menaçante qui semblait vouloir la dévorer à elle seule. Même si Yulenka était loin d'être chaleureuse, son envie de la massacrer sur place s'était au moins juguler. Toutefois, elle ne put réprimer l'irritation suite à l'avis de Djinshee sur un sujet aussi personnel.

-Soyez sûr que si tel était le cas il serait bien assez grand pour se sortir tout seul de cette situation. Par ailleurs, les relations que nous entretenons tous les deux et la manière dont nous les gérons ne regarde que nous deux. Enfin là seule chose qui m'interpelle le plus, et sur laquelle je me permets de le questionner, c'était la pertinence de l'idée de vous faire venir alors que visiblement il vous a complètement oublié, puisqu'il est trop occupé à embêter Monsieur !

Yulenka reporta son attention sur son père, qui lui n'avait pas lâcher d'une semelle Zane. Et le bruit sourd de craquement qu'elle entendit par la suite la stupéfia. D'accord, Zane était un provocateur accompli et devait avoir un certain goût du risque.... Ou une inconscience prononcée. Mais de la à réduire ses métacarpes en miette, c'était un peu fort !


-PAPA ! Non mais tu veux bien arrêter ?! Ça ne va pas non ?! Il ne t'es pas venu à l'idée qu'il n'était pas sérieux lorsqu'il m'a fait sa demande ? Enfin !

Yclipt abattit la paume de sa main sur son front. Ça y est, ça avait commencé.... Et Djinshee qui avouait qu'elle voulait juste faire connaissance... La pauvre allait s'en souvenir de cette rencontre ! Le conseiller vint à ses côtés, et l'invita à s'éloigner assez rapidement du trio sentant que ça allait mal finir. Il posa ses mains sur ses avant-bras pour la déplacer prestement quelques mètre en arrière.

Vous excuserez mon audace Mademoiselle, mais pour votre sécurité je préfère vous faire prendre un peu de distance avec ces deux là.... Votre désir de faire connaissance est tout à votre honneur, mais hélas vous êtes arrivée dans un contexte peu propice à cela. En d'autres circonstances, cela aurait certainement était plus plaisant, vous m'en voyez navré pour vous....

Ayant éloigné Djinshee pour lui éviter d'être dans les dommages collatéraux, Yclipt s'en revint auprès des trois autres. A croire que le monde devenait fou, car Zane prit plusieurs libertés notamment celle de toucher la tête de Yulenka. Yclipt voulu simplement retirer prestement la main de Zane, mais hélas pour lui il ne fut pas le plus rapide. Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase pour le paternel qui fit prendre au poignet du démon, un angle qu'il n'était pas sensé pouvoir adopté ! Yulenka, qui répondait assez agacé au pauvre homme qui leur avait juste demandé leur avis s'en trouva coupé dans son élan.

-Que ce soit l'un comme l'autre, ils utilisent leur sacro-sainte supériorité divine pour jouer avec nos vies comme des pions, sur un échiquier. Entre les uns qui sont des incapables et les autres qui se réveillent seulement maintenant, au final, on ne sera jamais gagnant ! Autant voir ce que Sympan donn.... PAPA ! Mais t'as perdu l'esprit ma parole ?! Ça suffit !

Ignorant complètement le pauvre gars qui allait surement déguerpir au plus vite des lieux, Yulenka sépara son père de Zane, tandis que le bélua en profitait pour répondre rapidement à la question posée.... Yulenka s'était alors tournée vers Zane, lui prenant la main pour user sur lui de sa magie blanche, bien décidé à réparer les sottises de son père. Yclipt en profita pour tenter d'éloigner Raeden à son tour.... Mais hélas ce fut en vain. Car Zane revint à la charge avec sa demande en mariage. Catastrophe....

-Pour l'amour du sang Zane, évitez de le provoquer je n'ai pas envie qu'il vous arrache la tête. Et pour ce qui est du mariage, je ne suis pas du genre à m'engager sans savoir où je mets les....

Un grognement d'ours interrompit la vampiresse dans ses soins, qui n'eurent pas le temps d'aboutir. Yulenka fit volte-face, face à son père qui était à la limite de sortir sa fourrure blanche. L'ours était là, prêt à sortir dans une fraction de seconde. Yclipt se tint prêt à intervenir pour juguler le bélua avant qu'il ne commette un véritable carnage, adressant un regard éloquent à sa reine pour le lui faire comprendre. Mais Yulenka ne voulait pas en arriver là. En premier lieu, la vampiresse activa sa bague d'assassin, enfermant les protagonistes dans une bulle insondable et étouffant les sons. Inutile de rajouter davantage l'attention sur eux. Face à la situation critique, Saphir intervint, et vint souffler une réponse à l'esprit de Yulenka.... Chose qui fut simple vue que de toute manière, elle siégeait dans son esprit. Yulenka lâcha alors à son père, persuadée que ça allait marcher.

-Papa, il y a des enfants ici, tu veux vraiment faire un massacre épouvantable devant eux ?!

Yclipt se retint de lâcher un "bien envoyé !" à sa reine. Ce n'était pas le moment de casser l'effet de son argument qui allait indéniablement trouver une certaine résonance chez l'ursidé. Mais si le conseiller garda sa contenance, ce n'était pas forcément la volonté de tout le monde...
Post 5:
Revenir en haut Aller en bas
Latone
~ Orisha ~ Niveau I ~

~ Orisha ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2309
◈ YinYanisé(e) le : 24/05/2014
◈ Activité : Horticultrice
Latone
Ven 19 Fév 2016, 15:26

Enfin libérée des griffes de sa sœur aînée, et plus particulièrement de celles de ses parents, Prune pouvait légitimement pensé que la véritable soirée commençait maintenant. La petite orisha attendit prudemment que son vaillant Chevalier la rejoigne pour le refourguer dans sa poche. Elle n'était guère insouciante, elle sentait les regards pesants des Marcheurs sur sa petite personne ; bien que sa mère ne soit pas avec elle, son influence s'étendait en une toile incassable. Fort heureusement, l'enfant était suffisamment minuscule pour passer entre les mailles. Ce jeu la rendait extatique au fond, le jeu de l'indépendance, un éternel combat pour n'importe quel gamin de son âge et au-delà. Cette bélua était une porte de sortie pour elle, il serait bête de sa part de ne pas l'emprunter.

Grâce aux mimiques boute-en-train de la bélua, et notamment avec ses grandes oreilles, Prune la repéra assez aisément dans la foule. De toute façon, les libérateurs ternes la laissaient passer rien qu'en apercevant sa frimousse. La "fille de Latone" n'était pas n'importe qui dans cette cité. Nourrir son égo était finalement le plat le plus exquis dont elle pouvait se régaler. Cette bélua ne la connaissait pas et l'orisha n'en savait pas plus sur cette inconnue. Elle pourrait autant devenir un objet de distraction intéressant qu'une proie qu'elle voudra contrôler, un peu comme Kole. La présence de l'élémental miséreux lui manquait là-haut, peut-être que cette drôle de dame lui donnera satisfaction, qui sait ?

" Mozaga est très bélua : elle ne nous suivra pas. " Ce qui était sûr, c'est qu'elle parlait un langage relativement étrange, mais Prune était douée pour s'adapter.

Elle fixa la demoiselle élancée avec ses grands yeux vairons : ses attributs animaux la captivaient. Que se passerait-il si elle lui faisait goûter son bonbon magique ? Allait-elle s'enfoncer davantage dans son totem, vers une voie plus sombre et attrayante ? Des rires lui parvenaient de tous les côtés, ce n'était peut-être pas le bon moment pour faire de telles bêtises. Si avant elle s'amusait à convaincre les inconnus de revêtir une forme monstrueuse, elle était beaucoup plus prudente à présent ; ce n'était pas rare les moments où ces divertissements ont failli la blesser.

Finalement, sans qu'elle n'ait eu à lever le petit doigt, la bélua se changea en une forme qu'elle connaissait bien pour avoir passé la plupart de son temps à Drosera. Enfin, cette bête à plaques était différente des panthères habituelles, ce n'était peut-être même pas la même espèce. Mais son caractère plutôt féroce plut à la petite. Avec ça, elle ne pouvait qu'être intouchable. Elle étira un sourire un chouïa sinistre avant de monter sur le smilodon. Elle pivota son regard de droite à gauche, on dirait bien que sa grande sœur avait abandonné l'idée de la poursuivre, ou alors elle peinait dans ses recherches. Tant mieux, Prune n'avait pas que ça à faire de se coltiner la pseudo-responsabilité de Mozaga. La petite orisha désigna du doigt une direction diamétralement opposée à celle d'où elle venait, histoire de s'assurer qu'elle ne recroise personne.

" Par là. " Intima-t-elle, avec son assurance de cavalière sans faille. Voyons voir si cette bélua lui donnera satisfaction ce soir…

~~~

Léto soupira, un fin brouillard blanchâtre s'immisça entre ses lèvres. Elle détestait être autoritaire avec ses filles, elle n'arrivait qu'à être douce et aimante. Elle se reposait un peu trop sur l'acidité de son partenaire pour combler cette lacune dans leurs responsabilités parentales… Enfin, elle finit par étirer un sourire amer. Prune ne craignait rien après tout, mais c'était tout de même dommage que Mozaga et elle ne passaient pas plus de temps ensemble. Ce n'était pas comme si un réel fossé se créait entre elles, mais elles étaient toutes les deux si différentes et pourtant si fières. Il fallait les forcer un peu, faire en sorte qu'elles s'entraident, même si cela prendra des années. Mozaga ne pourra jamais contenir son monstre seule et Prune aura besoin de soutien le jour où le sien s'éveillera… Toute cette histoire l'inquiétait, tout comme elle l'irritait, ce qui était peut-être en lien avec les influences fréquentes de Latone. Mais elle s'était déjà laissée aller tantôt, inutile d'en rajouter une couche inutilement.

" Tu vas voir, tu ne seras pas déçu ! " Au moins avec Aëran, elle était sûre d'être en très bonne compagnie pour admirer les talents artistiques ; étant un alfar, il avait un certain œil critique sur l'art en général. Et heureusement, on trouvait de tout à Ciel-Ouvert : du chant le plus magnifique à la sculpture la plus morbide.

Mais bien évidemment, quand il était question de leur petite famille, il fallait toujours qu'un élément déclencheur vienne les interrompre dans leur course. Cette fois c'était Mozaga, plus ou moins. A vrai dire, Léto ne lui en voulut pas d'exprimer son opinion sur le débat divin, seul son comportement était inacceptable. La chamane se serait contentée de la ramener vers pour la sermonner, de s'excuser auprès des parents et c'était terminé. Mais en un rien de temps, ils se firent cerner et Léto sentit son sang ne faire qu'un tour lorsqu'ils se mirent à bafouer le sang des alfars. La blonde s'apprêta à répliquer mais Aëran prit les devants, et ce de la manière la plus théâtrale qu'elle ne lui ait jamais pu admirer. Ses arguments étaient convaincants, en tout cas pour son peu de jugeote. Ce n'était pas comme si Léto se posait réellement la question mais tout de même : elle se fichait bien du combat qui opposait Delta et les Ætheri. C'était le leur pour l'instant, non ? A quoi bon s'impliquer tant que les Ætheri n'auront pas explicitement répondu au discours du prophète ? Elle préféra donc se taire et se réfugier dans son cocon familial, loin des hostilités de plaidoirie.

" Je suis désolée qu'ils aient été si… Elle se mordit le coin de la lèvre, Ciel-Ouvert était si différente de toutes les cités qu'on pouvait connaître : on pouvait autant se faire battre à plate couture que se voir offrir une chope de bière. La ville était aussi lunatique que les thèmes entonnés. Le prochain qui ose hausser le ton, je le frappe. Elle sourit à Aëran. J'ai le droit, je suis une Marcheuse. Puis à Mozaga. Mais pas toi. " Ce n'était pas réellement son devoir de gérer la foule ce soir, mais si l'envie lui en prenait, les Guides n'y verront sûrement aucun inconvénient.

Depuis quelques temps, la neige faisait tressaillir sa peau, plus particulièrement depuis qu'elle avait découvert les origines de son sang ondin ; le moindre contact avec l'eau la rendait quelque peu fébrile. Si cela se savait qu'elle était liée à Vanille caël Deslyce… Elle secoua la tête, ce n'était pas le bon moment pour se préoccuper de ça ; de toute façon, la majorité des badauds se contentait de laisser les atrocités de la Khæleesi derrière eux pour se tourner vers la légitimité divine. La chamane devait profiter de cette plénitude avant de se replonger dans ce monde sombre qu'était la réalité. Son ouïe fine capta un chant merveilleux, point aussi envoûtant que celui d'une ondine ou d'une orine, mais la sensibilité qu'avait acquise Léto pour les vers mélodieux la poussa à aller voir. Elle tira délicatement sur la main de la petite alfar et croisa son bras avec celui de son amoureux. La fameuse prestation était un couple. La femme possédait un charme certain, des longs cheveux flamboyant et un regard rubis, en adéquation avec la chaleur qu'offrait sa voix au fil des couplets. L'homme, quant à lui, était presque aussi efféminé que Léto, une tignasse brune comme couronne, il glissait ses doigts sur sa lyre au rythme de sa bien-aimée, les paupières refermées et le sourire imprimé sur son visage. La chamane écouta la chanson, celle d'un marin au bon cœur qui rencontra un jour une sirène au cœur glacial. A force, elle commença à reconnaître le chant ; sans trop réfléchir, on ne pouvait y voir qu'une histoire tragique d'un amour impossible, mais des gens comme Aëran et Léto, des gens qui savaient discerner la passion pour l'atroce sous la surface. Elle posa sa tête sur l'épaule de l'alfar, peut-être bien que ce couple d'artistes était aussi fantastique que le leur. Ils étaient beaux, mais elle voulait se convaincre que leur propre amour était encore plus éclatant.


Résumé:



By Jil ♪
Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t34266-latone#672534
Invité
Invité

avatar
Sam 20 Fév 2016, 23:28

Cela faisait déjà plusieurs jours déjà que j'arpentais, sous une apparence différente de celle que j'avais habituellement, les ruelles de Ciel-Ouvert. Cette ville était pour le moins étrange, où la Prison dénotait et tranchait avec ce côté musical et festif des lieux. Les lieux respiraient une mort d'autrefois, que mon statut d'Ombre devait peut-être plus ressentir que ses habituels habitants. En tout état de cause, j'y avais été envoyé pour terminer une tâche qu'une précédente Ombre n'avait pu accomplir. L'Ombre initialement envoyée était trop inexpérimentée et la cible ne s'était pas laissée entacher par des pensées morbides.

Le ciel était dégagé aujourd'hui, et en regardant ma tenue, je réfléchissais à comment je me vêtirai à présent. Assurément, ce n'était plus une tenue convenable, et je ne manquerai pas d'attirer l'attention. En temps normal, je me téléportais aussitôt après, mais je ne voulais pas retourner de suite dans notre fief, froid, austère, mortel à tous égards .... Je voulais me laisser bercer par cette musique perpétuelle dont j'étais pourtant totalement hermétique. Aucune émotion ne transparaissait une fois la dernière note jouée, et pourtant, je voulais me forcer cette fois-ci à être curieux.

Je jetais un œil au sol, non loin de mes pieds, et me décalais pour éviter que la mare de sang ne parvienne jusqu'à moi. L'homme qui y gisait était mort, et j'avais accentué les traits d'un suicide tout à fait volontaire, bien qu'y ayant activement participé. Je devenais bon dans mon métier, à tout le moins, plus efficace. Je commençais à mieux cerner les individus qui devaient à terme venir grossir nos rangs, et contrôler leurs sentiments au travers leurs faiblesses devenait parfois presque un jeu d'enfant. Un Passeur ne tarderait pas à venir collecter son âme, pour que le cycle de la vie et la mort se poursuive inlassablement. J'avais la face noire de la pièce, mais je voyais de moins en moins ce côté sombre. J'en étais presque devenu blasé de la Mort, même celle que je dispensais.

Histoire de trancher avec mon apparence actuelle, je me fondais dans les ombres pour quitter l'endroit qui finirait tôt ou tard par accueillir cris, tristesse ou joie dissimulée. Ce que la mort de cet individu occasionnerait n'était pas mon problème, et j'en avais pour ainsi dire cure. Là, tout de suite, je voulais en savoir plus sur toutes ces musiques qui se succédaient inexorablement, maintenant que ma mission était accomplie. Je n'avais personne d'autre sur ma liste, et nous n'étions pas tenus de toute façon à des morts expéditives. Je pouvais bien m'autoriser un peu de repos après tout. Une fois sorti de la maison sanglante, je pris des habits plus colorés, plus en adéquation avec les coutumes locales de ce que j'avais pu en apercevoir.

Je pus entendre les passants évoquer un quartier en particulier, le quartier Ode, et comme j'avais tout le temps devant moi, je privilégiais les marches à la téléportation. Je longeais la prison et je sentais cette peur, ce désespoir qu'absorbaient les murs de ses occupants. Le suicide m'avait conduit au désespoir, mais visiblement, ce n'était pas la seule raison pour l'avoir comme compagnon de route. La peur de l'inconnu, les entraves à leur liberté, la promiscuité ou l'éloignement de ses terres natales, les raisons étaient multiples pour sombrer dans ce trou noir qu'était le désespoir. Cela ne tiendrait qu'à moi, je libérerai tous ses prisonniers, tant cela me rappelait l'esclave que j'étais autrefois. Seul, c'était peine perdue, aussi continuais-je ma route jusqu'à arriver enfin jusqu'à destination. L'agitation y était bien plus effervescente que dans les autres quartiers, et sous le regard presque discret de quelques gardes, les artistes redoublaient d'ingéniosité pour attirer l'attention des petits et grands qui passaient non loin d'eux.

Mettant les mains dans mes poches, je me dirigeais là où la population était la plus importante, histoire de mieux m'y fondre. Devant moi, se dressait ce qui devait être un théâtre.

704 mots.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 22 Fév 2016, 11:18

Perché sur le rebord d'une fenêtre, le Chaman gardait les yeux rivés vers le ciel bleu. Il faisait froid, et il aimait ça. L'air glacial revigorait son visage et la neige brillait sous un soleil éclatant. Pour l'occasion il s'était emmitouflé dans une grande cape aux couleurs froides et ternies. Ses yeux vert pâle examinèrent la ville en contre-bas. Drapée de son manteau blanc, Ciel-Ouvert était majestueuse. Il ne regrettait pas d'avoir fait le voyage pour découvrir cette fameuse ville sur laquelle tournait d'étranges rumeurs. De toute part montait le son de quelques chansons populaires, ainsi que le brouhaha de la foule d'invités. Cela dit, quelque chose de moins joyeux attira son attention. Dans la ruelle juste en dessous de lui, une jeune fille venait de sortir en hurlant de la maison voisine, criant au meurtre. Devaraj la suivit des yeux jusqu'à ce qu'elle disparaisse. Un large sourire déforma son visage tandis que ses yeux s'illuminaient. La Mort venait probablement de passer pour disséminer son mystère. Prit d'un élan d'admiration et de curiosité indomptable, le chaman décida de descendre pour pouvoir observer les faits de plus près. Il fit passer ses jambes dans le vide et s'accrocha au rebord glacé. Depuis quelques temps, il avait brusquement conclut que son manque d'agilité était consternant et honteux. Pour y remédier, il avait prit la drôle de lubie d'entrer et de sortir des maisons par les fenêtres au lieu des portes... L'idée qu'il pourrait s'y fendre le crâne ou se casser une jambe ne l'avait pas effleurée. Dans sa tête il se disait qu'escalader des murs était le moyen parfait pour progresser. Après avoir fait le singe pendant de longues minutes, il atterrit enfin sur le sol dur, tout essoufflé. Il se dépêcha d'entrer dans la maison. Là, au centre de la pièce, était allongé un corps immobile, dans une grande flaque de sang. Devaraj s'accroupit devant lui pour contempler le cadavre encore chaud. Il se demandait quelle genre de sensation pouvait-on éprouver lorsque l'on mourrait... Qu'est-ce-que ça faisait réellement de devenir un esprit ? Comment voyaient-ils le monde à travers leurs yeux fantomatiques ? Même s'il connaissait les bases du Cycle de la Vie et de la Mort, il rêvait de connaître tous les secrets de la faucheuse pour pouvoir ensuite l'honorer correctement. Des bruits de pas et des cris le ramenèrent à la réalité. Il se releva brusquement et sortit de la maison, par la fenêtre encore une fois. Si c'était les gardes qui arrivaient, il n'avait guère envie d'être mêlé à une affaire de meurtre.

De retour dans la rue, il prit des tournants au hasard, à la recherche d'un nouveau perchoir. Il se retrouva à tout hasard à emprunter une sorte de cabine pour monter un peu plus haut dans la cité et atteindre de nouveaux quartiers. Décidément l'architecture de cette drôle de ville était tout à fait plaisante ! Touchant de nouveau le sol ferme, le chaman trouva rapidement une sorte d'escalier en pierre et alla s'installer sur le rebord pierreux, surplombant la ruelle en dessous. Là, il sortit son herbe et sa pipe, et commença à fumer, écoutant d'une oreille discrète les conversations des passants. Sympan et les Aetheri étaient presque sur toutes les bouches. Devaraj tira une bouffée, jetant un regard méprisant à la foule. A chaque fois qu'il arrivait dans un nouveau lieu peuplé, les tensions religieuses étaient encore plus hautes que précédemment. "Les Aetheri vous maudiront tous, ignorants." lâcha-t-il à haute-voix, d'un ton cruel avant de tirer une nouvelle bouffée. Cela le fit sourire étrangement, les peintures sur son visages s'étirant pour former une grimace sordide. Il était impatient que la guerre commence, brûlant d'envie de laver les affronts, tuer tout ces infidèles et rendre justice.  




Post 1
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 22 Fév 2016, 18:27


Zane était assez atteint mentalement parlant, mais les étranges individus qui se trouvaient autour de lui n’avaient pas à rougir. Ils étaient clairement infréquentables, du moins lorsqu’ils étaient ensemble. La rouquine et Yulenka continuaient de se disputer tandis que le grognon barbu persistait à l’agresser. Il cherchait littéralement à libérer le diable de sa tanière, ce qui était objectivement une mauvaise idée pour la bonne tenue des événements. Le démon était partisan de l’humour sous toutes ses formes. Tantôt noir, tantôt subtil, il se caractérisait de différentes manières. Si certains le comprenaient aisément, ce n’était visiblement pas le cas de l’homme dont la réaction fut imprévisible. Laissant filer un cri de douleur, ce n’est pas tant la force sauvage de l’individu qui l’en étonna, mais davantage le premier degré avec lequel il prenait les phrases du tentateur. Les gens aimaient à se dire que les démons étaient impulsifs et dénués d’intelligences, mais à son sens, les béluas l’étaient encore plus. Ce n’était pas le premier métamorphe qu’il rencontrait, et ce n’était pas non plus le premier qui visait à l’agresser sans de tangibles raisons.

La lésion avait beau être présente, elle passait au plan secondaire pour le bellâtre. Avec les années et les nombreuses défaites, il avait appris à focaliser son attention sur autre chose, ou du moins à réduire ses effets néfastes. De plus, il ne fallait pas oublier qu’il était un excellent comédien à ses heures perdues, alors tant qu’à faire, il pouvait toujours mimer d’être insensible à la poigne cruelle du vieil ourson. Faire bonne figure alors que tout jouait en sa défaveur constituait l’une de ses spécialités. Peut-être était-ce dû à sa fierté de démon -ou celle d’homme-, mais il se refusait de donner satisfaction à tout barbu, quoiqu'il soit. Il était probablement bien plus fort que lui, mais Zane était incontestablement plus rusé et plus perfide. Il saurait se servir de cette force contre lui. De toute façon, il était contraint de rester sage, car la fête était gardée et surveillée par des guerriers exercés. En ces lieux, la puissance était limitée par son usage. En revanche, rien n’interdisait l'emploi de la matière grise. À ce petit jeu sournois, il était alors certain d’avoir nettement l’avantage. Renforcer autant l’un que l’autre lui permettrait d’accentuer encore la moquerie de ses paroles en jouant encore et toujours sur ce qu’il pratiquait quotidiennement.

Le désavantage, c’est qu’il se trouvait à présent dans une bulle qui les coupait des autres. Pour autant, le véritable atout était paradoxalement du côté de Yulenka qui était visiblement plus douce et moins barbare que son père. Lorsqu’elle lui proposa de soigner sa main, le démon accepta avec plaisir. Il aurait été insensé de ne pas accepter puisqu’elle était de toute façon devenue inopérante et qu’il ne connaissait aucune technique curative. Durant l’instant où elle s’occupa de lui, Zane lui fit un charmant sourire. « Je vous suis très reconnaissant Yulenka d’amour. Vos mains sont si douces qu’elles suffiraient à me rétablir, même sans magie. Pour ce qui est du reste, nous pouvons toujours apprendre à nous connaitre. » Il en rajoutait clairement un tout petit peu. Il était certes un séducteur de base, mais ce qui aurait dû le retenir dans ses propos ne faisait au contraire que le pousser au vice. En jetant son regard sur le côté, il fit un discret clin d’œil à Raeden en plus de lui tirer la langue. Il se faisait dorloter et profitait pleinement du retournement qu’il tournait à son avantage.

Un grognement guttural se manifesta rapidement dans l'air. Il comprit que ça venait de son détracteur et que sa patience atteignait visiblement les limites. Cependant, Zane passa sa tête au-dessus de l’épaule de la vampiresse sans pour autant soustraire sa main aux soins délicats desquels il dénota une légère amélioration malgré sa cessation subite. « Vous avez un problème d’estomac, beau-papa ? Il faut éviter de manger tout ce qui traine, vous savez. Vous n’êtes pas un chien quand même ! » Et hop ! Double attaque verbale camouflée dans la pleine ironie. Non il ne cherchait pas à mettre fin à sa vie, et non il ne désirait pas être l’ennemi juré des ours. À quoi rimait son jeu ? Eh bien à rien ! C’était possiblement une façon de battre la force par l’intelligence, mais en vérité ce n’était qu’un prétexte pour égayer un peu l’ambiance à sa manière. Zane dévia ensuite son regard en direction de Djinshee. « Oh, mais je vous reconnais à présent ! Vous êtes celle qui a embrassé Monsieur l’ours lorsque je suis arrivé ici en tant que zombie ! Oui, oui, je m’en rappelle maintenant ! J’ai une mémoire capillaire infaillible. » Seconde astuce ; détourner l’attention aux dépens de la rouquine.


800 mots

Résumé post IV:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 23 Fév 2016, 18:51

Djinshee n’avait fait que jeter de l’huile sur le feu. Elle le savait. Mais ce n’était pas comme si elle avait eu le choix. Elle n’avait pas voulu mentir face à cette Vampire. Cela n’aurait fait qu’empirer les choses plus tard. Mieux valait mettre les choses au clair maintenant, quitte à s’engueuler que de rester dans la confusion sur une longue durée, pour au final aboutir à une guerre civile. En tous les cas, la situation actuelle la dépassait complètement. Yulenka était furax, son père aussi. Zane se faisait broyer la main, littéralement. La femme avait raison : il serait peut-être mieux pour elle de se taire. Elle regardait la scène, bouche bée. Ca relevait presque du comique, tant elle trouvait cela ridicule. Elle sentit qu’on lui prenait les bras. Elle recula de force et fit volte-face. Ce n’était que le second à qui elle avait souri tout à l’heure. Il s’excusa pour le tournant que prenait ce qui, à la base ne devait être qu’une banale rencontre. Il semblait plus ou moins habitué à ce genre de choses…

   -Au fait, dites-moi… Lui murmura-t-elle malgré tout. Ou plutôt, rassurez-moi… C’est exceptionnel, ou ça leur arrive souvent ?

   Elle ne put retenir son rire. C’était un peu nerveux. Mais c’était tout bonnement… bête ! Le Vampire devait la prendre pour une folle… Elle regardait de loin. Elle était suffisamment proche pour tout entendre, mais suffisamment loin pour ne pas être inclue à la conversation, si on pouvait l’appeler ainsi. Comme les trois autres, elle fut témoin de la réaction excessive de Raeden. Le craquement d’os lui fit froncer le nez. Elle n’avait pas besoin d’un dessin pour savoir ce qu’il avait fait. Ca avait dû être très douloureux… Surtout après la poignée de main qu’il avait subi juste avant. Yulenka tenta encore une fois de raisonner son père en vain. Un grognement retentit.

   Il n’allait quand même pas se transformer en ours ? Il n’allait tout de même pas le faire ?! Djinshee fit doucement bouger ses doigts puis serra les poings, prête à intervenir. S’il fallait lui brûler quelques poils pour le calmer – quoiqu’elle ne ferait qu’envenimer son cas – elle le ferait. Heureusement, l’Impératrice semblait avoir pris les choses en mains. Elle regarda consécutivement le père et la fille, à la recherche d’une réaction. Les paroles de Zane, qui décidément n’en avait strictement rien à foutre de se faire déchiqueter, eurent un effet instantané. Ses cheveux s’enflammèrent et ses iris se rétractèrent, comme si elle venait de focaliser sa cible. L’enfoiré. Quel enfoiré. Il avait réussi à ramener l’attention sur elle. Son petit manège était très malin. Mais c’était à ses risques et périls. Elle inspira un bon coup pour se calmer. Elle parvînt à reprendre le contrôle de sa tête et fit cesser le brasier. Elle se demandait si elle n’était pas encore qu’une imprégnée, parfois... Peu importait. Elle prit un air faussement étonné. Il voulait jouer au plus rusé, lui et sa tignasse dont il était si fier. Très bien. Maintenant qu’elle y pensait, elle mourrait d’envie de lui brûler les cheveux, ce qu’il semblait considérer comme son cerveau, histoire de voir sa réaction. Mais puisqu’aucune violence n’était admise ici… C’était parfait, tient. Les chances que ça dégénère étaient réduites. Enfin… d’une certaine façon, au moins.


   -Ah oui ! Mais moi aussi je vous reconnais ! Vous êtes l’homme qui fait la cour aux femmes avant d’abuser d’elles ! Je vous ai vu à Megido il y a quelques semaines ! Je vous assure, je suis hypermnésique !

   Hypermnésique, et puis quoi encore… Elle aimait l’eau ? Son rêve le plus fou était de devenir Impératrice du Tout, parce que la politique était toute sa vie ? Elle détestait dire tout cela, mais ce n’était pas comme si on lui avait donné le choix. Re-détourner l’attention aux dépens du clown. N’empêche qu’elle n’était pas insatisfaite de sa réponse. Il fallait décoincer l’atmosphère ou lui fermer le clapet. Cet homme était peut-être un humoriste de premier choix, il ne savait pas s’arrêter.

   -Dis-moi, Raeden. La viande, les ours la préfèrent saignante ou à point ?


  C’était purement humoristique. Suicidaire, aussi, mais au point où ils en étaient, mieux valait opter pour l’ironie.

~703 mots~

Résumé post 6:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 23 Fév 2016, 22:09

Le lieu, la raison première de se retrouver ici, le fait qu'ils pouvaient être entouré, tout cela échappé actuellement à Raeden. En fait, à un cet instant, il n'était plus vraiment Raeden le Forgeron, plus vraiment un homme. Il était l'esprit d'un ours dans le corps d'un bipède. Sa vision des choses, des événements et ses réactions vis-à-vis d'elles n'obéissaient du coup, plus aux mêmes lois qu'il appliquait habituellement. Le Démon était perçu comme un danger, non pas par sa race mais par son comportement, ses actions. La méthode plus ou moins douce avait été employé en premier abord mais l'autre l'avait ignoré ou n'en avait pas capté les signaux. Et à chaque nouvel avertissement de l'homme-ours, l'Infernal n'avait fait que rajouter et surenchérir. Il venait donc un moment où les avertissements n'étaient plus de mise. La loi de la nature, du sauvage e de l'animal devait s'appliquer. Celle qui stipulait que quand tu n'arrivais pas à faire partir un ennemi, tu devais le tuer purement et simplement si tu voulais t'en débarrasser. Il ne restait juste une chose à déterminer. Est-ce que cela se ferait sous forme humaine ou bien sous forme d'ours ?

Les récriminations que l'Impératrice de la Nuit avait faites jusque là atteignaient la conscience du Bélua à peine plus que des moucherons. Cependant, quand les choses furent à la limite de céder, que l'enveloppe charnel de l'Immortel était à deux doigts de laisser la place à un Plantigrade blanc, la jeune femme à la chevelure bleue prononça une seule phrase qui capta toute l'attention du Gardien de Phoebe. Le regard de ce dernier se braqua sur sa fille. Il n'avait d'ailleurs à cet instant plus rien d'humain. C'était deux pupilles absolument noires, non pas mortes mais pleines de vie, qui fixaient actuellement Yulenka. Quiconque à cet instant aurait dit quelque chose ou aurait fait un mouvement et il se serait certainement pris un coup. Il était donc heureux que le Conseiller ait gardé sa réflexion pour lui. Ca n'aurait pas été contre lui à proprement parlé, juste qu'actuellement, dans le cerveau plus animal qu'humain, toutes choses qui venaient interrompre son échange entre lui et la Vampire était à éliminer d'une manière ou d'une autre.

En plus, ce qu'elle venait de dire faisait son petit effet. Ca se lisait quand le regard de son père qui devenait un peu plus mouvant, comme si le noir était en train de céder la place à la couleur naturel de ses yeux. Le corps du Bélua s'était d'ailleurs figé et ne tremblait plus. Pour l'instant, la tentative de la jeune femme avait marché. Malheureusement, cela était sans compter l'intervention du troubleur de situation en chef à cet instant. Il continuait de toucher Yulenka et de lui parler avec beaucoup trop de familiarité et surtout, il y avait ses piques verbales et ses insultes dissimulées à l'encontre de l'homme-animal, couplées aux mimiques moqueuses. C'était les éléments de trop, les choses à ne pas faire en cet instant. Tout le calme et la maîtrise qui étaient apparemment revenus volèrent purement et simplement. En fait, en cet état, il ne pouvait même pas répondre à la question que l'Elemental venait de lui poser. Car en fait, à cet instant, ce n'était plus un homme qui se tenait dans la bulle d'assassin, mais un ours polaire gigantesque et pas du tout peluchesque à cet instant, même pas un poil.

Un nouveau grognement, beaucoup plus fort et réellement animal cette fois-ci, retentit. D'une puissante détente, la patte de l'Ours partit en avant pour venir percuter le Démon au niveau de l'abdomen. Après quoi, le Plantigrade se jeta en avant pour venir chopper entre ses crocs le cou de Zane et d'une brusque torsion, un peu comme ce qui s'était passé pour le poignet, il lui tordit pour casser net la nuque et lui octroyer la mort sur le moment. Tout ceci s'était passé en quelques secondes, à peine le temps d'une inspiration suivi d'une expiration. Après quoi, l'Ours Polaire lâcha le corps, le laissant retomber par terre sans plus de cérémonie. Ses flancs se soulevaient et s'abaissaient avec force et on voyait qu'il y avait encore de la rage en lui mais il la canalisait. En tout cas, il ne donnait pas l'impression de vouloir se jeter sur les gens autour de lui. Même si c'était certainement un peu risquer de faire un geste envers lui à cet instant.


mots + résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 23 Fév 2016, 23:41

Il y avait des jours où quand ça ne voulait pas s'arranger, il n'y avait réellement rien à y faire ! Ce démon en faisait trop.... Beaucoup trop pour l'assemblée présente en tout cas. Le "Yulenka d'amour" semblait écorcher les oreilles d'Yclipt, qui voyait cet inconnu d'un mauvais œil. Il ne savait pas s'arrêter, il ne savait pas rester à sa place, et avoir le minimum de respect envers une femme ! Mais le conseiller rongea son frein en silence. En premier lieu parce qu'il y avait déjà Raeden prêt à lui détacher la tête des épaules. Ensuite parce qu'on lui parlait, et qu'en parfait homme galant et distingué, il se devait de répondre à la jeune demoiselle alors à ses côtés.

-Eh bien.... Comment expliquer le phénomène.... Disons que tant qu'il n'est pas question que quelqu'un vienne faire la cours à l'un ou à l'autre, du moins en la présence de l'un ou de l'autre.... C'est une famille tout à fait charmante. Vraiment. Mais dès qu'il y a suspicion d'une tentative de séduction.... Généralement les esprits s'échauffent vite.

Yclipt, toujours en retrait, ne pouvait ignorer les propos du démons. Il lui était clair qu'il faisait tout pour déclencher le conflit ! Entre les sobriquets déplacés, les pics qu'il lançait à Raeden et surtout.... Les insinuations sur un potentiel baiser échangé entre la jeune femme et le bélua ! Il se tendit de nouveau. Le sombre fou, la dernière fois que la vampiresse avait cédé à la colère sur le sujet de son père, elle avait brûlé la moitié d'un port à elle seule ! C'était un coup à faire un massacre ! Mais étrangement, Yulenka ne sembla guère affectée par les affirmations du démons. En réalité, la vampiresse savait parfaitement dissocier le mensonge de la vérité. Et entre Zane et Djinshee, il y avait là un concourt ! Pour sûr, Djinshee n'avait jamais embrassé son père. Et pour sûre, Zane n'avait pas été vu à Megido comme Djinshee le prétendait. Mais étrangement, son affirmation sur le fait que Zane abusait des femmes ne lui sonnait pas si faux que ça.... Qu'importe. Le fait était que Zane parlait mal à son père devant elle et qu'en plus, il essayait de la manipuler pour la monter contre lui, ça, elle ne pouvait le tolérer. Elle l'avait prévenu de ne pas embêter son père davantage.... Elle savait que malgré ses efforts, à cause de Zane, il allait céder...

-Eh bien soit.

Au moment où Raeden se changea en ours, Yulenka s'éloigna de Zane et érigea un dôme d'ombre impénétrable autour des personnes présentes. Ainsi, Djinshee, Yclipt, Raeden, Zane et elle, étaient à présents coupés du monde. Du moins visuellement parlant. Le bélua furieux massacra le démon, comme cela était à prévoir. Yclipt était à la fois satisfait, soulagé et embêté. Un cadavre en pleine rue, ça allait faire jaser.

Devons-nous faire disparaître le corps Mademoiselle ? Votre feu sombre ne laisserai même pas de cendre.

-Non mon cher Yclipt, la mort est un luxe que je n'accorde qu'à ceux qui le méritent. Laisser monsieur mourir en victime après les calomnies qu'il a dites ? Certainement pas. Il a davantage besoin d'une leçon... de politesse !

La vampiresse s'attacha donc à ramener le démon à la vie, et en pleine possession de ses moyens. Et tout en usant de sa magie, elle prit le soin de faire apparaître deux rubans bleus.... Et de faire des couettes au démon pendant son inconscience ! Eh oui, les beaux cheveux ça pouvait inspirer de drôles de lubies.... Et Yulenka était une professionnelles des couettes ! Yclipt souriait, content que sa reine ne se soit pas laissée atteindre par les mensonges du démon. Et curieux de voir ce qu'elle avait en tête. Une fois Zane revenue à la vie, la vampiresse fit disparaître ses ombres, laissant à chacun l'opportunité de voir que tout le monde allait bien, et à quel point Zane avait de belles couettes ! Mais pour aider Zane à le relever, au lieu de lui tendre la main, elle le saisit à l'oreille, et usant sans ménagement de sa force, elle le tira vers le haut, l'incitant à se relever prestement.... Pour mieux le rabaisser ensuite à sa hauteur, et le sermonner comme un gamin, un sourire léger aux lèvres cela dit.


-Mon cher Zane, on ne vous a jamais dit que c'était très très trèèèèèès vilain de mentir ? Surtout lorsqu'on ment aussi mal que vous l'avez fait, non vraiment à ce stade, c'est une véritable honte ! Curieux n'est-ce pas ? Bon comédien, mais très mauvais menteur.... Essayer de me fâcher avec mon père.... vous mériteriez que je m'amuse à vous tuer dans les pires atrocités possibles, pour ensuite vous ramener à la vie, et ce en boucle. Et croyez moi j'ai une imagination tellement débordante en la matière de cruauté que vous en seriez effaré....

Elle avait une sacrée poigne sous ses airs de petite demoiselle ! Elle se tenait prête à toute riposte de la part du démon, mais il n'aurait pas été judicieux pour lui de tenter une rébellion. Elle avait son oreille en otage ! Elle poursuivit son sermon, toujours souriante.


-Par ailleurs, associer de près ou de loin mon père à un chien en ma présence... Ce n'était vraiment pas malin de votre part. Il va vous falloir prendre des leçons mon cher. Outre cela, je sais que vous accordez peu d'importance à votre existence, mais évitez quand même de mourir dans un événement qui n'y invite pas. Ça fait très négligé un cadavre sur le sol. Je ne vous sauverai pas deux fois.


Elle lui relâcha enfin son oreille qui était bien rouge à force de se faire tordre de la sorte. Au moins cela avait calmer la vampiresse, qui vint caresser le pelage de son père, devenu son papa ours.

-Il va falloir te trouver des vêtements pour lorsque tu redeviendras humain maintenant.... Et c'est de moi dont il faut se méfier, hein ? Tu ne manques pas d'air quand même.

Elle releva sa tête vers Djinshee.

-Je sais que vous n'avez pas embrassé mon père.... Tout comme vous n'avez pas vu ce monsieur à Megido.... Néanmoins c'était bien tenté.

Yclipt réprima un soupire. Une partie de la bombe Liddell avait été désamorcé. Il fallait juste juguler l'ours !
Post 6:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 24 Fév 2016, 08:30

La brune ne savait absolument pas ce qu'elle faisait dans les parages. Malgré le rayon de lumière qui l'avait aveuglée d'une manière tout à fait improbable, tout s'était déroulé comme d'habitude. La sensation de sentir son corps être aspiré et déchiré en plusieurs morceaux, les picotements au bout des doigts et la légère migraine avaient accompagné son voyage spatial précipité. Cela dit, pour échapper à son poursuivant, la Rehla n'avait pas vraiment eu le choix. Bien que ne comprenant toujours pas comment elle avait pu se retrouver à la merci d'une créature vindicative alors qu'elle se promenait tranquillement aux abords de Siahm, elle devait avouer que sa téléportation était un cuisant échec. Secouant ses sandales pour les débarrasser de la poudreuse qui les tapissait, elle sentit un frisson courir sur sa peau. Un effet secondaire aussi impromptu qu'appréciable, et dont la raison demeurait mystérieuse en dépit de ses tentatives de compréhension. Quoi qu'il en soit, où qu'elle se trouve, il ne faisait pas excessivement chaud et elle se frotta énergiquement les bras, à défaut de pouvoir s'envelopper dans le moindre morceau de tissu. Battant des cils, elle réalisa brusquement qu'elle était en équilibre précaire sur des marches de pierre à la solidité douteuse.

Reculant dans un mouvement de protection, son dos heurta un mur. « Mais où est-ce que j'ai encore atterri ? » L'imprécision de son pouvoir l'amenait parfois à se retrouver dans de drôles de situations, et elle détestait ne rien connaître de son environnement. Exaspérée par son manque de maîtrise d'une compétence pourtant essentielle et tout à fait commode _ du moins, lorsqu'on savait s'en servir convenablement _, elle décida de monter les escaliers pour découvrir où ces derniers menaient. Avec un peu de chance, l'endroit où elle déboucherait lui donnerait toutes les informations nécessaires à la satisfaction de sa curiosité. Son ascension lui parut interminablement longue, mais elle ne s'arrêta pas une seule fois en chemin, avançant prudemment pour éviter le moindre accident. Sa maladresse légendaire ne devait pas s'inviter pour le moment, ou elle risquait bien de se retrouver en terre plus vite que prévu. Et l'enterrement n'entrait pas dans ses projets immédiats. Quelques minutes plus tard, elle atteignit enfin son objectif. Désormais, elle se trouvait sur une sorte d'esplanade géante où se dressaient de nombreux immeubles à l'allure chaleureuse, couverte de dalles accueillantes. Une animation étonnante régnait en ces lieux, surtout que le silence des marches ne laissait rien présager. Un tumulte au sein duquel elle se sentait légèrement perdue. Une majestueuse statue s'étirait vers le ciel en face d'elle, offrant sa beauté au regard divin. La brune se perdit plusieurs instants dans sa contemplation, s'interrogeant sur la fonction du bâtiment en voyant les divers gradins disposés autour. Probablement une salle de spectacle en plein air.

Un contact imprévu près de sa hanche manqua la déséquilibrer. Etonnée, elle tourna la tête vers la source de la perturbation. Il s'agissait d'un bambin à l'apparence tout à fait charmante qui se relevait tant bien que mal. « Désolé M'dame, j'suis pressé. Tout le monde court partout aujourd'hui. Z'avez pas mal au moins ? » L'enfant ne devait pas avoir plus d'une dizaine d'années, et Callidora ne se sentait pas particulièrement attendrie par son attitude polie. Chaque enfant croisé lui rappelait immanquablement le souvenir de Téméris, et chaque pensée tournée vers sa jumelle meurtrissait davantage son coeur et la noyait dans les tréfonds de sa mémoire. « Ne t'en fais pas. » D'un geste bienveillant, elle ébouriffa ses cheveux d'un blond presque fâné, une nuance étrange pour une créature aussi débordante de vitalité. « Peux-tu me dire où nous sommes ? » Visiblement surpris, il recula légèrement pour se soustraire à son emprise et se recoiffa rapidement. « Ben ça alors ! À Ciel-Ouvert, évidemment ! » Sur ces mots, le gosse fila entre les passants. La brune n'eut pas le temps de le rattraper avant qu'il ne soit englouti par la foule. Cependant, il représentait sa principale chance d'obtenir des informations, d'autant que le nom de la cité ne lui disait absolument rien. Sans perdre plus de temps, elle se lança à sa poursuite en évitant comme elle le pouvait les habitants et les visiteurs dont le nombre semblait croître à chaque instant.

Au détour de ce qu'elle identifiait comme un croisement, elle perdit sa cible de vue et arrêta sa course, réellement essoufflée. Son endurance faisait cruellement défaut, comme pour lui rappeler que son corps ne disposait d'aucune force. Une certitude qu'elle avait appris à détester ces derniers temps. Cela dit, une surprise de taille l'attendait. Faisant quelques pas en direction d'un endroit qui paraissait plus calme, elle crut reconnaître son partenaire préféré en pleine discussion avec des individus parfaitement inconnus. L'air tendu de l'un d'entre eux ne la rassurait pas. Se faufilant entre les derniers imprudents qui traînaient dans le coin, elle finit par parvenir jusqu'à eux, ou presque. Un signal d'alarme s'activa dans son esprit lorsqu'elle vit l'un des hommes se transformer en un ours massif, métamorphose accompagnée d'un grognement caractéristique. Interloquée, elle ne chercha pas à s'approcher davantage, préférant pour une fois la méfiance à l'inconscience. Cependant, le reste de l'action lui fut dissimulée par un dôme d'ombre qui entoura les protagonistes de la scène sans rien laisser transparaître. Agacée, Callidora s'avança davantage, en vain : elle n'entendait ni ne voyait toujours rien. Son coeur s'agitait en tous sens dans sa poitrine, comme s'il cherchait désespérément à s'échapper. Prenant un instant pour se calmer, et parce qu'elle sentait la panique monter, elle attendit sagement que les ombres s'évanouissent malgré son bouillonnement intérieur.

Le rideau obscur s'évapora finalement, pour  laisser apparaître les mêmes individus. Pas exactement, en fait. Zane se trouvait désormais affublé de deux couettes charmantes qui lui donnaient un air tout à fait inoffensif. Une femme  aux cheveux d'un bleu éclatant lui tirait l'oreille, une attitude qu'elle n'aurait jamais cru voir de ses propres yeux avant de s'éloigner vers l'ours qu'elle avait déjà vu. Callidora ne put réprimer un éclat de rire et s'approcha du Démon. « Alors là, bravo ! Je ne savais pas que tu faisais autant de mystères pour aller chez le coiffeur. Cela dit, le résultat en valait la peine. » Un sourire malicieux aux lèvres, elle se tourna vers Yulenka et lui adressa une légère révérence. « Félicitations Mademoiselle, vous êtes excellente. Je ne l'ai jamais vu aussi bien coiffé. » La situation ne pouvait évidemment que la faire rire, et sa panique déclenchée quelques secondes plus tôt avait totalement disparu. Désormais à moins d'un mètre de Zane, la Rehla perdit ses doigts blancs dans la chevelure digne d'un prince et s'y attarda un moment avant de relever les yeux vers lui. « Je connais ton goût pour le travestissement, mais je ne pensais pas que tu irais aussi loin. C'est réussi, tu es très mignonne. » La brune ne pouvait que s'amusait d'une telle rencontre, et sans prêter vraiment d'attention aux autres, elle se contentait de s'adresser à lui, profondément ravie de le retrouver en de pareilles circonstances. Désignant Raeden qui se trouvait sous sa forme d'ours, elle lui lança un regard interrogateur. « Qu'est-ce que tu as encore fait, princesse ? » Elle ne pouvait définitivement pas résister à la tentation.


Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Latone
~ Orisha ~ Niveau I ~

~ Orisha ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2309
◈ YinYanisé(e) le : 24/05/2014
◈ Activité : Horticultrice
Latone
Mer 24 Fév 2016, 14:05


Derrière le rideau
Rp pour Tous


" Comment ont-ils pu oser… " L'orisha grinça des dents, puisqu'on ne voyait que sa bouche avec son casque il n'y avait pas de quoi être rassuré quant à son humeur actuelle.

Il y a de ces moments où le travail se montrait bien compliqué, soit à cause de notre propre performance défaillante, soit à cause de l'élément perturbateur qu'on traque… Et parfois, il s'avérait que le plan qu'on échafaudait depuis quelques jours, des semaines, pouvait se montrer imprévisible et en partie incontrôlable. Les Marcheurs scrutèrent le dôme d'ombres, à l'abri des regards, comme ils l'ont toujours été jusqu'à maintenant. Quelques uns pensèrent que le climax de leur soirée était à portée de mains, mais ce n'était pas le cas, il suffisait de voir la tête de Blarorkh pour s'en rendre compte.

Lorsque l'amas compact de ténèbres se dissipa, les Marcheurs ne se dévoilèrent pas tout de suite, il fallait laisser le temps à leur chef d'analyser la situation. L'orisha n'était pas bête, tout comme les autres n'étaient pas en reste côté capacités. Isoler les sons ? Certains avaient l'ouïe si fine qu'ils pourraient entendre la Vigilante s'agiter d'ici ; à force d'être baigné dans les chansons, il fallait bien apprendre à capter et filtrer les mélodies. Masquer la vue ? D'autres possédaient une vue perçante à toute épreuve, certains étaient même familiers avec les ombres, leurs amies de toujours. C'était de la magie impressionnante, ils ne pouvaient clairement pas le nier. Mais s'il y a une chose que les Marcheurs détestaient à Ciel-Ouvert, c'est qu'on abuse de sa liberté. Et ce que le maître-geôlier venait de comprendre, c'était inacceptable. Il lui suffit d'un seul signe de la main et ils étaient lancés.


" Écartez-vous, s'il vous plait. Des Marcheurs levèrent des boucliers et enjoignaient, sans brusquer, les spectateurs à s'éloigner de la pièce imprévue. Excusez-nous, nous allons régler cette affaire au plus vite.
- Je te le dis, Koe, je n'arrive toujours pas à le croire.
L'orisha tout en armure s'avança vers le groupe, l'orine à ses côtés, le regard glacial. Je l'avais dit que c'était une mauvaise idée… Ils vont tout faire foirer… Souffla-t-il à l'intention de Koe qui tendit une main sur la spalière du guerrier.
- Détends-toi, rien n'est encore perdu.
- Nous ne pouvons que prier. "

L'un des célèbres Guides s'avança : Berholt Gandr, surnommé le Lion Blanc dans le milieu. Le bélua avait une prestance hors paire, aussi grande que celle dont lui servaient leurs proies. Les Marcheurs avaient dressé un périmètre de sécurité autour de la scène, quelques arcs étaient bandées dans l'ombre, au cas où. Le mieux aurait été de s'occuper de ce cas à l'abri des regards, mais c'en était trop, ils leur faisaient gâcher des ressources inouïe. Ils étaient aveugles, ils ne comprenaient pas… Le Lion Blanc les darda un à un, son regard était aussi cristallin que la neige environnante, et son âme aussi froide que le climat des montagnes. Droit comme un piquet, il se chargea de la sentence, la voix assez forte pour que les témoins comprennent la situation et les conséquences qui en découlaient.

" Yulenka Liddell, c'est un honneur inestimable de vous avoir parmi nous ce soir. Il fit une brève révérence, très brève. C'est la toute première fois que nous accueillons une illustre représentante d'une nation en nos murs. Ma foi, ce sera peut-être bien la dernière. Il la fixa sans broncher, puis accorda un regard tout aussi chaleureux à son père, Raeden Liddell, et à la "victime", Zane Azmog. Assassiner quelqu'un, devant toute une foule, lors d'un évènement commémoratif, et masquer le meurtre par un tour de passe-passe, c'est un crime. Targuez-vous d'être de la royauté si vous le souhaitez, cela ne crédibilisera jamais votre fait : vous êtes sur un territoire neutre et, en conséquence, vous devez vous plier à ses lois. Il leva légèrement le menton avec dédain. Il y a qu'une seule loi à Ciel-Ouvert : respecter la Liberté à sa juste valeur. " Il claqua des doigts.

Blarorkh se retrouva à une vitesse fulgurante sur l'ours et abattit son marteau sur l'animal ; le coup n'était aucunement blessant, seulement incapacitant. En un rien de temps, l'ursidé finit dans les vapes. Plusieurs lames furent tendues entre lui et la vampire, ils se doutaient bien que cette action n'allait pas plaire à sa progéniture, mais qu'en avaient-ils à faire ? C'était chez eux, c'était leur but de protéger leur foyer. Quoi qu'il en soit, la vampiresse, son majordome et le démon furent cernés de toute part, une promesse froide si jamais il y avait une once de rébellion perceptible dans leurs yeux.

" Seigneur Liddell est emprisonné à Ciel-Ouvert jusqu'à nouvel ordre. Quelques mois, tout au plus. Il ne sera libéré qu'avec l'aval des Guides. Berholt s'adressa ensuite à sa fille. Aucun mal ne sera fait à votre père, il payera son crime avec la monnaie universelle : le temps. Il éleva de nouveau la voix. Quant à l'Impératrice Liddell, une cellule lui sera également attribuée pour cette nuit, elle sera relâchée au matin suivant. Avoir une reine derrière les barreaux à Ciel-Ouvert, c'était une première… Même sentence pour votre associé. Yclipt fut guidé en compagnie de la reine jusqu'à la Prison. Le Lion Blanc fixa enfin le démon à couettes, si cela ne tenait qu'à certains on lui aurait déjà coupé la tête. En ce qui vous concerne, je n'ai pas envie de savoir qui a commencé à mettre le feu aux poudres, alors vous allez aussi dormir derrière les barreaux. Le juge se tut, c'était enfin fini, peut-être ? Il reporta tout de même son attention sur l'élémentale de feu, témoin primaire de toute cette folie. Vous êtes épargnée, pour cette fois, mais sachez contrôler votre élément à l'avenir ; sinon, vous risquez de vous brûler les doigts. Il se détourna de tout ce joli monde. Bonne nuit. " Il s'éclipsa et la foule reprit ses droits, les idées un peu refroidies par les évènements.


EXPLICATIONS A LIRE


C'est un post un peu particulier, puisqu'il ne concerne que le groupe de Raeden, Yulenka et Zane. Veuillez tous le prendre en compte.

Pour avoir perpétré un meurtre avec témoins, Raeden est emprisonné à Ciel-Ouvert pour une durée indéterminée. Chronologiquement parlant, il sera libéré juste avant le début de la guerre Anges/Démons. Après quoi, il est banni de la cité à vie. Tu n'es plus autorisé à poster au RPPT.
Pour avoir aidé à masquer le meurtre, Yulenka est emprisonnée pour la nuit et sera libérée le lendemain ; même cas pour Yclipt. Bannie de la cité jusqu'à nouvel ordre. Tu n'es plus autorisée à poster.
Zane est aussi emprisonné pour la nuit et banni de la cité jusqu'à nouvel ordre. Tu n'es plus autorisé à poster.
Vous allez tous les trois recevoir un MP avec des explications.

Pour Djinshee, tu as juste un avertissement de la part des Marcheurs. Évite d'alimenter les provocations la prochaine fois, sinon Prison.

Pour tout le monde (toi aussi Callidora vu que tu viens d'arriver) : vous assistez tous à ce qu'il vient de se passer, ou vous en entendez beaucoup parler. Cela masque un peu le débat Sympan/Ætheri quelques minutes, mais pas plus.
Pour qu'un RPPT se déroule sans accroc, je ne demande personnellement qu'une chose : respecter les règles établies dans chaque post PNJ. En l'occurrence, les trois emprisonnés n'ont pas respecté celle-ci : "Pas de bêtise". Tuer avec brutalité à "l'abri des regards", c'est ce que j'appelle une "bêtise", et encore je pèse mes mots.
Je souhaite resituer un peu le contexte pour que ce soit clair pour tout le monde : vous êtes invité à une fête, les Marcheurs en profitent pour faire leurs petites affaires dans votre dos, vous pouvez ou non vous en douter selon vos stats, et les petits évents participatifs vous permettent d'influencer indirectement sur cette histoire ; en gros, vous servez de leurre, c'est une pure mascarade. Alors vous vous doutez bien qu'insulter toute la cité en orchestrant un tel crime devant tout le monde, ça passe très mal et ça foire un peu l'intrigue que j'ai concoctée pour vous. Je vais devoir prendre en compte ce facteur pour le dénouement malgré moi.

Enfin, j'espère tout de même que tout cela ne vous a pas trop refroidi ; croyez-moi, je n'ai guère aimé devoir le faire. Balancer des boules de neige sur votre voisin, c'est une bêtise, mais cela ne mérite pas la prison. Donc ne paniquez pas quand vous écrivez vos posts, envoyez-moi un message si vous avez un doute (même tout petit), et tout se passera bien ! Un RPPT, c'est fait pour être vécu ensemble et pas chacun dans son coin avec le risque d'être complètement à côté de la plaque.
Bref, restez sages





By Jil ♪
Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t34266-latone#672534
Invité
Invité

avatar
Jeu 25 Fév 2016, 03:08

Mon sourcil se haussa au moment où les mots de Miles franchirent sa bouche. Il habitait ici? Vraiment? En parlant de surprises auxquelles je ne m’étais pas du tout préparé à entendre... « Je savais pas que tu aimais te geler le derrière. J’en apprends des nouvelles à chaque jour! » Je laissai échapper un ricanement moqueur tandis que mon sourire s’agrandissait sur le coin de mes lèvres. C’était assez ironique de lui avoir dit ça à vrai dire, sachant que le froid ne me posait aucun véritable problème. Il me suffisait que d’une petite pensée à l’égard de mon Élément pour me réchauffer si le besoin le demandait, mais je commençais sérieusement à apprécier le goût de la moquerie, poussé par l’élan de tout à l’heure. « Un nouveau… départ? », murmurai-je en écho à la voix de l’Orisha, sans m’adresser à lui particulièrement. Mon expression narquoise avait disparu, remplacée par des traits curieux et intrigués, avant que mon visage s’assombrisse, songeant aux événements de notre dernière rencontre. Son père… était mort après tout. Les choses s’étaient enchaînées si vite. Il n’avait même pas eu le temps de faire son deuil. Les mots commencèrent soudainement à me manquer alors que mon visage adoptait un air sérieux. Je comprenais encore difficilement les douleurs qu’avaient dû endurer le jeune homme – du fait que les souvenirs de mon propre père me donnait envie de vomir – et pourtant, malgré que j’avais l’impression que mes lèvres étaient collées l’une sur l’autre, je parvins à articuler quelques mots, semblant incertain. « Que veux-tu dire par-là? » L’Albinos ne me paraissait plus aussi dévasté et dépressif que la dernière fois – il semblait plutôt heureux même, à le voir sourire comme ça – mais je demeurais mal à l’aise à aborder le sujet, me souvenant parfaitement comment les choses s’étaient terminées lorsque je l’avais fait la dernière fois: et je n’avais pas spécialement envie de recevoir un coup de poing.


Le Libéré insistait vouloir changer également et, encore une fois, je me demandais intérieurement ce que ça impliquait réellement. Agissait-il toujours sous la botte de cet arnaqueur qui prétendait être Magicien? Sans doute plus si je m’en tenais à ses paroles. Le seul lien qui les avait unis ayant été brisé en parallèle au décès de Draüg avait dû avoir raison  de leur partenariat. Et si le changement dont il parlait signifiait devenir libre comme les membres de sa race le devaient, alors mes pensées étaient plus que de simples hypothèses. Je refoulai de justesse un rire gorgé de mépris. Ça ne m’enchantait pas vraiment de savoir qu’une pourriture comme cet homme courait encore les rues, mais au moins – je l’espérais – il avait enfin débarrassé le plancher. C’était une assez bonne satisfaction, quoique… J’aurais sans doute préféré qu’il meure en réponse à ses manipulations dégueulasses qui avaient lavé le cerveau de mon ami. « Et Ardwick? Qu’est-ce qu’il est devenu? » Cet homme avait toujours été l’unique obstacle de Miles : il devait donc avoir disparu de sa vie, ça tombait sous le sens. Mais je souhaitais entendre la réponse de sa propre bouche avant de me forger une idée. Sa vie paraissait avoir été violemment secouée depuis que nous avions quitté la jungle de ce maudit continent – Taelora. …Contrairement à la mienne en tout cas. Un sourire amer se dessina sur la commissure de mes lèvres, s’effaçant aussi rapidement qu’il était apparu. Que faisais-je ici? Je poussai un soupir. Ça serait beaucoup trop long lui raconter tout en détail et pourtant, je ne tardai pas avant de commencer à m’expliquer, m’en tenant aux informations importantes et pertinentes. « Tu sais, les tremblements de terre ont pas ménagé Aeden et ma maison s’est pas fait épargner. », avouai-je d’un ton détaché. Si au départ, cette nouvelle ne m’avait fait ni chaud ni froid, à présent – depuis que Nimüe s’additionnait au calcul – je commençais à regretter de ne plus avoir de demeure à disposition. Mes yeux se posèrent quelques secondes sur Brethil qui s’acharnait encore à enlever les restes de neige de la tête de la Bélua. « C’est elle qui a voulu qu’on vienne ici. », dis-je en pointant l’Ange du menton. Évidemment, je me permis de taire les raisons qui l’avaient poussé à agir de la sorte.

« On a rencontré la gamine en chemin et c’est ici – à notre arrivée à Ciel-Ouvert – qu’on a rencontré Maeka. Elle dansait et Brethil a insisté pour voir son numéro de plus près. » Si ça n’avait pas été question de la curiosité de l’Être Céleste et son excitation, nous n’aurions sans doute pas été tiré dans le monde cauchemardesque de nous venions de quitter. « Et toi? D'où est-ce que tu la connais? » L’Orisha eut à peine l’opportunité de répondre que le groupuscule se rapprochait déjà. La tête de la Bélua était si bien emmitouflée dans le foulard de Maeka que ça lui donnait un air assez comique. Brethil ignora purement et simplement Miles, observant distraitement un trio d’hommes – bruyants et visiblement ives – s’approcher lentement vers notre position. « Merci. », chuchota la petite fille en s’adressant à la Libérée et à l’autre enfant. Elle avait encore un peu froid, éternuant à quelques reprises, mais, mis à part ça, elle semblait aller plutôt bien. La rouquine retira maladroitement l’écharpe de la jeune femme aux yeux vairons avant de la lui rendre. La Bélua jeta ensuite un coup d’œil vers le garçon. Elle le toisa d'un air curieux – avec insistance – pendant plusieurs secondes, avant de s’en détourner d’un mouvement sec quand elle se rendit compte que ses joues avaient violemment adopté une teinte pivoine. Instinctivement, ses iris rouges se rivèrent au sol alors qu'elle se précipitait à grands pas derrière mon dos pour échapper, une nouvelle fois, à tous les regards.

970 mots.

POST III | Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

[RP pour tous] Derrière le rideau

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 3 sur 5Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5  Suivant

 Sujets similaires

-
» Aux remèdes d'ortie (RP pour tous) (Ouvert pour une nouvelle cession)
» [RP pour tous] Foire à l'emploi pour une bonne cause
» Le bal d'Or [RP pour tous - EVENT]
» [RP pour tous] La comédie
» L'enterrement d'un roi (Rp pour tous)
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Les Terres de Sympan :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Est :: Voile Blanc :: Ciel-Ouvert-