J’achève le dernier de mes adversaires puis je regarde autour de moi. Il ne reste que les cendres du vampire sur qui j’ai dû envoyer une boule de feu, et la tête de celui que viens de tuer est encore en train de rouler par terre. Les plus jeunes des vampires que j’ai capturés plus tôt se débattent pour essayer de se libérer de leurs liens mais ces derniers sont chargés en magie et ils n’auront donc aucune chance de pouvoir s’en défaire. Je regrette d’avoir été contraint de tuer ces vampires mais je n’avais pas le choix. C’était leur vie ou la mienne et celles d’innocents. Je marque quand même un temps d’arrête en regardant la sirène allongée sur le sol inconsciente et je ne peux m’empêcher de me demander comment des créatures aussi belles peuvent être tellement cruelles ?

Toutefois elle m’a aidé dans cette mission et je lui suis reconnaissant pour cela. Après tout elles ne sont peut-être pas toute aussi mauvaise que ce que j’ai pu constater jusqu’à aujourd’hui. Je me dirige alors vers elle et je m’accroupi devant elle. Je pose délicatement mes mains sur son corps et tout en ressentant la magie qui vient d’elle j’utilise la mienne pour la soigner. Ses blessures ne sont pas graves et elle devrait rapidement retrouvé connaissance. Je m’approche ensuite du loup et je le soigne lui aussi. Le fait de soigner ne me fatigue pas plus que cela car leurs blessures sont vraiment mineures. Une chance pour moi.

La jeune femme se relève tandis que j’écoute les environs pour savoir si cette fois nous sommes seuls ou si nous avons encore quelque chose à craindre. Je la regarder les alentours sûrement pour faire un point sur la situation actuelle et sur ce qu’elle a ratée. Elle s’adresse alors à moi. Nissa commence par me remercier et me demande ensuite si je ne suis pas blessé et si l’utilisation de mes dons de guérisseur ne m’a pas trop affaibli. Je lui souris alors gentiment avant de répondre :

« Non tout va bien je te remercie. Je suis seulement désolé d’avoir du tuer ces deux vampires. Tes blessures et celles de Landes étaient mineures. Vous soigner n’était pas bien difficile mais merci de te soucier de mon état. »

Le loup se dirige alors vers sa Maîtresse qui me demande ce qu’on doit faire des deux vampires restant. Il va falloir les livrer au villageois et convaincre ces derniers que ce sont eux les véritables coupables. Je sais que parfois les humains peuvent se montrer entêté et que ce ne sera pas forcément facile de les convaincre que ce qu’ils ont vu n’est pas forcément la vérité. Je tourne mon attention vers la jeune femme qui regarde nos deux prisonniers qui eux nous fusils du regard. Je vois bien que la jeune femme est satisfaite du boulot accomplis. Personnellement je ne suis pas fier d’avoir du tuer mais finalement je viens de sauver la vie de nombreuses personnes aujourd’hui. Nissa reprends la parole en disant qu’elle espère que les villageois ne sont pas loin car elle ne se sent pas capable de porter les deux vampires jusqu’à leur village.

Il est inutile de les porter nous pouvons très bien faire en sorte que Muramasa nous téléporte tous les six au village mais le chant de mon phénix qui s’élève alors dans les airs m’annonce que ce ne sera pas nécessaire. En effet peu de temps après nous entendons les villageois qui arrivent sûrement attiré par le bruit du combat.

J’assiste alors à l’échange entre la jeune femme et les habitants des lieux et je sens qu’ils ne sont pas trop d’humeur à la croire. Pourtant je sens alors une magie flottée dans les airs. La même magie que j’ai identifiée lorsque j’ai soigné la sirène. J’arrive plus ou moins à identifier ce sortilège bien qu’il ne me soit pas familier et je suis surpris d’un tel don. Mais en y repensant que les impératrices des océans possèdent un tel pouvoir n’est guère étonnant. Elle parvient donc à leur faire entendre raison et ils décident de nous laisser le bénéfice du doute. Ils nous demandent cependant de reprendre notre route car ils ne veulent plus nous voir.

Nissa me dit alors que nous devrions suivre son conseil et je suis assez d’accord. Je ne tiens pas à m’attarder plus longtemps dans ces bois. Nous reprenons alors notre marche et nous marchons cote à cote. J’aurai pu me servir de Muramasa pour partir mais je sens que la sirène ne m’a pas tout dit ou plutôt qu’elle souhaite me dire quelque chose. C’est pourquoi je la suis et garde le silence. Nous arrivons alors à une intersection et c’est ce moment qu’elle décide pour me dire que je lui ai été d’une grande aide et que sans moi elle n’aurait pas pu réussir cette mission. Elle me dit également que peut-être nous nous recroiseront. Pour ma part je n’en doute pas. Je lui offre un sourire et lui réponds.

« Merci pour ton aide, et j’espère que nous aurons le plaisir de nous recroiser. Bonne route Nissa. »

Gentleman j’accepte de lui serrer la main et je la regarde partir avec son loup. Une fois qu’elle ne commence plus qu’à être un point à l’horizon Muramasa se pose sur mes épaules et je lui dis qu’il est temps de partir. C’est donc dans une pluie d’étincelle que nous rentrons chez nous.

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