Le profil de Devaraj lui sembla songeur, les yeux dans les vagues, il les laissait vagabondés sur le spectacle qui s’étirait devant eux. Prenant une grande respiration à son tour, elle porta son regard au loin comme le faisait lui-même. Les silhouettes des arbres se dessinaient sur le fond. Les maisons lui semblaient vivantes, par leurs fenêtres s’étiraient les lumières des chandelles. Elles semblèrent presque sourires aux voyageurs. La lune jetait une timide lumière sur la plaine et le marais, donnant l’impression que les arbres les observaient de leurs formes grotesques et surnaturelles. L’elfe leva les yeux vers le ciel étoilé. Elle observa les étoiles et l’astre lunaire, elle n’avait jamais été portée à observer vers le haut. Même si Harel semblait bien l’apprécier, elle ne l’avait regardé que rarement, et ce, seulement en sa compagnie, mais elle le trouva magnifique. Quand il parla, s’exprimant une nouvelle fois sa pensée, elle ne porta pas les yeux sur lui, préférant continuer à regard le ciel et le paysage.

Harel vient se porter prêt d’elle, venant prendre et serre sa main dans la sienne. Liliane et Fenris semblaient continuer à vagabonder dans la forêt. La femme essayait de ramener l’esprit boudeur de sa solitude, aillant remarquer l’ombre de sa maîtresse, mais ce dernier était têtu. Elle n’avait pas trouvé l’homme fou, ou même obscure par ces paroles. Elle l’avait plutôt trouvé énigmatique et mystérieuse, elle avait trouvé de la vérité et des bons conseils. Il avait su lui ouvrit les yeux et la faire réfléchir sur des points qu’elle n’aurait jamais pensés. Il avait ouvert son esprit et sans qu’il ne le croie lui avait fait réaliser bien des points. La nuit était douce et agréable et la Chamane se sentait bien et encore plus après ses paroles.

‘’Tu m’en vois ravie…’’ Souffla-t-elle doucement avant de hocher la tête à la suite de ses mots.

Il était définitivement l’heure de revenir au village. Lui emboîtant le pas, elle profita de sa lumière pour ce faufilé dans la plaine. Harel lui sembla encore plus dans son élément que jamais. Le Bélua semblait parfois sortir du cercle de lumière, se fondant dans les ténèbres pour revenir à ses côtés. Une fois au village, elle le suivit docilement allant retrouver l’homme qui désirait les grenouilles. Élone le laissa faire ce qu’il désirait pour l’argent et l’arrangement. Elle ne fit d’avertir l’homme qu’elle allait repasser pour récupérer les grenouilles et les ramener au marais, lui expliquant rapidement la situation qu’il comprit facilement.

‘’Merci, je tâcherais d’en faire bon usage. Encore merci pour la journée. Je tâcherais de me rappeler et oui, je resterais plus longtemps pour les grenouilles. Une promesse est une promesse. Je garde votre invitation en tête Devaraj, mais avant j’aimerais discuter avec l’un de mes esprits…’’

Elle le salue doucement, lui rendant son sourire. Le Bélua lui rendit sa politesse et Liliane offrit un simple hochement de tête, tandis que Fenris l’ignora complètement. La rouquine attendit que l’homme aille complètement disparu de sa vue pour se tourner vers ses compagnons. Elle tendit la bourse à Harel qui l’observa et secoua la tête avant de l’attirer à lui. Il la serra contre elle avant de passer la cape sur son corps qui c’était mis à frissonner. Il se recula et l’étudia avant de l’invité vers un endroit plus tranquille. Il changea de forme revêtant celle du loup monstrueux. Liliane sembla se moquer de Fenris qui lui fit une réplique cinglante. Élone soupira et les observa, au moins il laissa à nouveau sa voix s’élever même si s’était pour dire des obscénités. Un rire joyeux s’étira de ses lèvres, ce qui surprit les deux esprits qui portèrent ses yeux sur elle. Elle étira les bras vers Fenris, un sourire enfantin accrocher aux lèvres. Il sembla l’ignorer un moment, mais fini par s’approcher et se poster devant elle. Elle passa les bras autour de ses hanches et sembla le serrer un instant avant de passer au travers.

‘’Tu m’as manquée…’’ Murmure-t-elle doucement.
‘’…’’
''Ne soit pas fâché après moi...''
''Je ne le suis pas...'' Finit-il par murmurer en passant un bras autour de ces frêles épaules.