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 Meurtre en pleine mer - Quête avec judith

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Mar 16 Fév 2016, 18:19

Oh mon dieu, comme j'aurais aimé le débarrasser de ce sourire suffisant! Le regard sévère, je pinçais ma lèvre inférieur entre mes dents pour éviter de cracher mon venin tandis qu'il ébouriffait mes cheveux pour ensuite placer son bras autour de mon cou. 

"Et ben vas-y, c'est ça, prends tes aises", songeais-je à voix basse sans vraiment m'en rendre compte, de mauvaise grâce, une légère moue apparente. 

Et puis, je ne me faisais pas de mauvais sang, disons que j'avais pas vraiment prévu de passer ce voyage ainsi, mais plutôt de le passer dans un bon lit douiller à attendre tranquillement que nous arrivions à bon port... Oui, j'étais contrariée. TRÈS contrariée, mais je me devais d'avouer que sa compagnie bien qu'agaçante avait quelques chose de plaisante. 

La scène de crime camouflée, une épine en moins sous le pied. Attendant patiemment, qu'il accède ou non à ma demande, je soupirais bruyamment, cherchant ainsi à faire comprendre mon mécontentement face à sa remarque que je trouvais pour le moins désobligeante. Rien à personne? C'était l'hôpital qui se foutait de la charité ma parole... Ne cherchant pas plus loin, je secouais la tête comme pour chasser mes pensées négatives, m'apprêtant à chercher mon chemin seule puisqu'il ne semblait pas vouloir agir, mais ce fut alors contre toute attente qu'il m'enserra dans ses bras et que je décollais soudainement du sol. 

- Qu'est-ce que...?!


Écarquillant les yeux je tournais je m'accrochais soudainement à lui comme si ma vie en dépendait. Je n'avais pas imaginé un instant qu'il eusse puis voler. Décidément, cet homme était plein de surprise. Alors que mes pieds retrouvèrent quelques instants plus tard enfin la terre ferme si je puis dire, je me tournais à nouveau vers lui, lèvres pincées. S'il pouvait s'envoler à sa guise, à quoi bon toute cette mise en scène? Il aurait pu quitter le navire à n'importe quel instant et ce, sans ce soucier de l'utilité de la résolution de cette enquête... Cela l'amusait-il tant que ça? Cet homme était décidément étrange... Et d'autant plus intéressant! Mais ça, il pouvait toujours courir pour que je le lui avoue. 

- As-tu encore beaucoup de ces petits tours dans ton sac? Questionnais-je avec intérêt avant de me baisser pour retirer ma botte puis mon bas tout en lâchant dans un demi-sourire provocateur: "prends pas tes rêves pour des réalités, beau brun

Ce que j'avais pris pour une banale foulure semblait finalement plus sérieux que je l'avais cru. Ma cheville avait commencé à gonfler légèrement et ma peau à légèrement violacer. Soupirant à nouveau, je m'installais dos à la rambarde et laissais ma jambe choir à même le sol dont le contact froid me fit un bien fou, afin de ne plus forcer dessus, ce que j'aurais probablement dû faire depuis le début. Bah, il n'y avait pas mort d'homme, avec les bonnes potions, je ferais disparaître ça d'un claquement de doigt une fois arrivée à bon port! Détournant mon attention de cette dernière, j'observe mon compagnon d'infortune... Ou pas.

- Pourquoi restes-tu sur ce bateau, si tu pouvais partir depuis le début? Questionnais-je avec une pointe de curiosité, .
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Jeu 18 Fév 2016, 14:47


Il est vrai que Zane aurait pu se dérober depuis le commencement. Qu’un bateau soit stationnaire, ou qu’il puisse encore sombrer dans les entrailles de l’océan n’avait que trop peu d’importances pour qui avait la capacité de passer par les airs. Il voyait bien que cette révélation avait fait l’effet d’une bombe. Ainsi, de nombreuses questions auraient pu être posées pour comprendre ce qui se tramait dans la tête de l’animal, à commencer par celle qui était la plus courante d’entre elles. Judith ne se fit pas prier pour lui demander la raison de son stationnement. Ce "As-tu d’autres tours ?" pouvait amener à tellement de versions plus insensées les unes que les autres qu’il aurait été capable de lui faire un long discours pour s’expliquer. Cependant, il savait que ce n’était pas du tout le moment pour ça. Allez à l’essentiel, voilà ce qu’il devait faire. « Pour être sincère avec toi, ce n’est qu’une infime partie de mes talents. À la fin de notre entrevue, tu auras certainement plus de questions que de réponses. » C’est du moins l’impression qu’il donnait à la grande généralité de ses fréquentations, et plus particulièrement aux femmes qui essayaient tant bien que mal de l'étudier sans jamais y parvenir. La jeune femme semblait toutefois se mesurer à quelques difficultés avec sa jambe qui présentait quelques hématomes.

Manifestement, cela la contrariait légèrement. Malheureusement pour la sorcière, le prince des ténèbres n’y connaissait rien dans les soins. Il était plus doué pour la casse que pour son contraire, et si habituellement il se promenait avec quelques potions, il était cette fois-ci complètement à sec. Au moins, elle ne se laissa pas abattre par cette tracasserie. Elle était curieuse, curieuse de savoir ce qui poussait un démon à rester dans un endroit qu’il aurait pu quitter afin de se soustraire à toutes les mésaventures qui avaient suivi. Zane se mit à rire, non pas pour se moquer de l’interrogation, mais, car la situation s’y prêtait, tout simplement. « Pourquoi tant de "pourquoi ?" ? Je trouve la vie plus amusante lorsqu’elle est vécue et non pas lorsqu’elle est subie. J’ai la chance de vivre éternellement, alors il faut bien que je trouve des distractions. Mon existence serait bien plate sans ça. » Il sauta à pieds joints sur la rambarde afin de jouer l’équilibriste. Il penchait parfois d’un côté, parfois de l’autre, et quand subitement il perdit l’équilibre pour se perdre dans le vide, il réapparut quelques secondes plus tard derrière Judith. « Tu devrais te laisser aller et prendre la vie du bon côté, JJ. Si un démon est capable de voir ce qui est positif en excluant le reste, alors tout le monde le peut. »

Il ne comptait pas lui apprendre comment profiter de chaque jour, car elle savait probablement comment ça fonctionnait. Néanmoins, il tentait de lui faire comprendre son point de vue, comment il pouvait se divertir en ne partant de rien. En somme, l’unique limite de Zane était son imagination. Pour atteindre un meilleur résultat, le bellâtre des enfers s’agglutina à côté d’elle. Il tendit le bras en avant en séparant les phalanges. Le ciel couvert de nuages laissa place à des milliers d’étoiles dans un climat sombre tandis que l’océan s’écarta pour former un couloir. « Mes voyages s’apparentent aux illusions. Ils sont surprenants et peuvent donner lieu à n’importe quoi. Ce sont des chapitres, qui connectés bout à bout donnent naissance à une magnifique histoire. » Il se sentait un peu poète-philosophe sur ce navire. Ça lui arrivait, rarement certes, mais ce n’était pas étrange à sa personne. Alors qu’il rompit l’illusion en cours, il baissa les yeux en direction de sa partenaire. « Mais au lieu d’écouter les démences qu’un homme te raconte, tu souhaites peut-être que je te ramène sur la terre ferme ? » Après tout, ils n’étaient pas près d’arriver à bon port en restant ici. Et puis pour une fois qu’il lui proposait un service, il serait absurde de sa part de ne pas en profiter.


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Mer 24 Fév 2016, 18:04

Ses réflexions me laissaient quelques peut perplexe. Subie? Je n’imaginais pas un instant subir la vie, mais plutôt la prendre comme elle venait, bien que je l'aimais particulièrement lorsque tout ce déroulait comme je l'entendais... Pour ce qui était de ses "distractions", je les trouvais quelques peu étranges mais je n'y trouvais rien à redire. Après tout chacun ses Hobbies, si les siens étaient de ce retrouver au milieux d'enquêtes et scènes de crimes, alors pourquoi pas! Et puis, s'il était aussi immortel qu'il le disait, alors soit, la vie devait lui sembler bien morne. Avait-il déjà tout vu, tout entendu? L'idée était d'un ennui... Moi qui appréciait particulièrement le renouveau, je détesterais ne plus savoir que faire pour me distraire! L'observant marcher sur la rambarde comme un funambule le ferait sur un fil, je sursautais en le voyant "tomber" et me relevais vivement pour regarder ce qu'il était advenu. 


- Zane! M'exclamais-je sous le coup de la surprise, une pointe de crainte dans la voix. 


Mais avant même que je n'eu le temps de me retourner pour savoir ce qu'il venait de se produire, il se trouvait déjà derrière moi. Je n'eu pas le temps de dire quoi que ce soit qu'il reprit la parole.Me laisser aller? C'est facile à dire, mais il m'avait vraiment surprise et, étonnement, fait peur. Méditant sur ses paroles, je restais totalement silencieuse. Evidemment, dit comme ça, tout semblait plus simple, pourtant, j'avais du mal à concevoir la vie comme quelques chose de simple. Après tout, ne fallait-il pas se battre dès l'instant où nous souhaitions quelques chose? 


J'aurais pu rester ainsi encore longtemps, plongée dans mes pensées, le regard dans le vide, si un miracle ne c'était pas produit devant moi. Bien sur, j'étais habitué à la magie, moi-même, je savais créer et contrôler le feu, bien qu'en petit quantité, mais ce là, c'était d'un tout autre niveau. Écarquillant les yeux, je vis le ciel se parer de millier d'étoile et l'océan se fendre. Comment avait-il fait? Me tournant vers lui, je l'observais le regard brillant, tandis qu'il ce remit à parler. Il était étrange de le voir si sérieux alors qu'il avait passé la journée à me railler et à se moquer mais également agréable. Restant là, muette, je tournais à nouveau mon regard vers le ciel un sourire aux lèvres, aucune pensée ne me parvenant vraiment jusqu'à ce que la magie disparaisse. D'abord abasourdie, je ne répondis pas de suite, les mots me manquant, avant de finalement soupirer et reporter mon attention sur lui. 


- Peut-être certains chapitres sont-ils toutefois plus agréables que d'autre, songeais-je à voix haute.  


Oui, si la journée avait été pénible, je ne pouvais nier malgré tout qu'elle m'avait été des plus agréable. J'avais pour habitude de tout calculer, de sorte à ce que chaque instant de ma vie se déroule comme je l'avais prévu, mais cette journée avait été loin d'être comme je l'avais imaginé et pourtant.. Je l'avais trouvée.. amusante?


- Oui, il serait peut-être temps de regagner "la terre ferme", acquiesçais-je. Je vais peut-être abusé de ta patience, mais... Pourras-tu me guider jusqu'à ma chambre? Demandais-je avant de reprendre. Il se fait tard et je crois que j'ai besoin d'un peu de repos, expliquais-je en songeant que je ne devrais pas plus forcer sur ma cheville pour ce soir. Et peut-être, au vu du fait que c'est toi que les matelots cherchaient toute à l'heure, serait-il plus prudent pour toi de... D'y élire domicile cette nuit? Proposais-je un sourire amusé prenant place sur mes lèvres tandis que je lui faisait face pour enrouler mes bras autour de son cou afin qu'il me ramène sur le pont.

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Dim 28 Fév 2016, 15:43

Il l’avait entendu. Oh que oui ! Il avait entendu ce rugissement de désespoir au moment où il avait fait mine de basculer en arrière. Son timbre angoissé -si révélateur- en disait long sur l'appréciation qu’elle avait vis-à-vis de lui. Malgré sa froideur, il ne faisait aucun doute qu’elle raffolait de sa compagnie. Il n’allait pas la chambrer avec ça, quoique… « J’ignorais que ma disparition pouvait te mener dans un tel état de panique. Ou alors c’est la peur de ne plus savoir redescendre. » Avec ou sans lui, elle pourrait naturellement trouver un moyen de s’enfuir du bateau. Malgré les apparences, elle avait sûrement un tas de ressources qu’elle avait préféré de ne pas lui dévoiler. C’était tout à son honneur, mais le démon n’était pas dupe. Il connaissait les sorciers, et mieux encore il connaissait les femmes. Ce cocktail était ravageur. Il avait la particularité d’être très néfaste à partir du moment où l’on ne se méfiait pas. Malgré cela, Judith lui ressemblait un peu. Pas dans le tempérament, mais… elle était toutefois une sorcière bien singulière, tout comme lui était légèrement spécial et dissemblable parmi les siens.

Avec l’appui de sa magie, il avait réussi à la rendre songeuse, et pourquoi pas rêveuse. Il voyait bien dans son regard et dans sa façon de s’exprimer qu’elle était le type de femmes à s’ennuyer rapidement. Comme lui, elle avait ce besoin d’être stupéfaite, de vivre quelque chose de fort à l’instant présent. Oui, certains chapitres étaient meilleurs que d’autres. C’est le propre d’un livre d’offrir des émotions variées et constantes. « J’espère alors que ce paragraphe t’aura donné envie de continuer la lecture. » La métaphore était bien choisie. Zane paraissait si dynamique qu’il semblait gagner en énergie chaque minute, et non la perdre. Il savait néanmoins qu’il était à peu près toujours le seul dans ce cas-là. Sa partenaire de choc ressentait l’effet de la fatigue. Depuis un certain moment à présent, l’homme ne faisait plus du tout attention à ce qui s’était passé sur le navire, comme si le scénario du meurtre ne lui plaisait plus assez pour que son attention soit portée sur autre chose. Avec sa capacité à voler, le jeu n’en valait plus suffisamment la chandelle pour rechercher le vrai criminel. Il souhaitait passer à autre chose, du moins pour l’instant, et c’est sans doute pourquoi il s’était jeté en haut du navire.

Judith qui rencontrait un problème avec l’état de sa jambe n’était pas non plus d’humeur à trouver une autre source d’amusement, et tout ce qu’elle souhaitait était de retourner à sa chambre afin de se reposer. Elle n’avait visiblement pas mémorisé l’endroit qu’il lui avait indiqué un peu plus tôt. Il aurait sans doute pu lui décliner cette demande et l’abandonner à son triste sort, mais fort heureusement pour elle, celle-ci était suffisamment séduisante pour obtenir son aide. Le démon la laissa donc suspendre ses bras autour de son cou, après quoi il plongea dans le vide à l’instar d’un acrobate un peu fou. Il se réceptionna magistralement sur la proue en freinant de ses grandes ailes au dernier moment. Il déposa ensuite la jeune femme sur le plancher, mais resta toutefois à proximité pour la soutenir en cas de besoin. « Tu as donc si peur de me voir mort ? C’est pourtant dangereux pour toi d’abriter un criminel, qui de surcroît est un vil démon. » Il accompagnait sa remarque d’un charmant sourire. Ce n’était qu’un aperçu de ses aventures habituelles. Ce qui s’était passé sur ce bateau n’était rien comparé aux menaces par lequel il s’exposait en temps normal. Cela dit, il y était souvent préparé, cela expliquait pourquoi il ne craignait pas la mort.

Quoi qu’il en soit, Zane tint sa promesse et la conduisit ainsi jusqu’à la cabine en arpentant ainsi les différents couloirs qu’il lui avait indiqués un peu plus tôt dans la journée. Une nouvelle fois, il interpréta le rôle de guide à la perfection -ou du moins avec humour- en lui présentant chaque porte comme s’il connaissait son propriétaire. « Ça, c’est la chambre du gros Gégé. Le monsieur à côté de qui tu étais assise durant le repas. Fais attention, il mange des enfants entre minuit et une heure du matin. » La suite fut du même niveau jusqu’à ce qu’ils atteignent enfin la chambre de la princesse Jacks. Il ouvrit la porte comme le ferait n’importe quelle majordome. « Voici votre chambre mademoiselle. Si vous n’avez ne serait-ce qu’un seul problème, frappez-moi bien fort sur le crâne avec tout accessoire que vous trouverez. » Il rentra à son tour juste après qu’elle se soit installée à son aise. Les bras habilement dressés le long de son corps, la posture droite, il regarda Judith en demeurant immobile. « Si vous le souhaitez, je peux garder la porte. Ou bien dormir au sol près de votre lit pour vous prémunir de tout ce qui rôde. » Il reprit alors son attitude habituelle et alla s’installer sur la chaise qui se trouvait face au lit. Il étira ses membres et croisa ensuite ses mains derrière la tête. « Ou sinon je t’observe comme un vieux pervers durant toute la nuit. C’est selon tes préférences. » Il attendait maintenant sa réaction.



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Dim 13 Mar 2016, 12:20

Rougissant quelques peu à sa remarque, je marmonnais:

- Ne vas pas t'imaginer des choses, c'est juste que ta présence m'est plutôt pratique... Non pas que tu sois indispensable, mais si tu peu me faciliter la vie, ou devrais-je dire, ce voyage...

Oui, j'étais de mauvaise foi. Non, ça ne se voyait pas à dix kilomètre... Si? Baissant légèrement la tête pour cacher mes joues rougies derrières mes cheveux, je tournais mon regard vers l'horizon, soudainement las de cette recherche d'assassin. Qu'est-ce que ça pouvait bien faire, qu'un matelot inutile ait été tué par un autre? Vraiment, ce capitaine était agaçant. Peut-être trouverions-nous le lendemain quelqu'un d'assez sot à faire passer pour le coupable? Ce serait là bien plus rapide et je pourrais ainsi rentrer chez moi bien plus vite... Abandonnant mes réflexions, je profitais cette fois-ci tout simplement de la descente - n'étant cette fois-ci pas surprise par le moyen de transport - et du vent fouettant mon visage pour me changer les idées, prenant garde à ne pas m'attarder sur le détail de son torse musclé duquel je me décollais bien vite une fois qu'il m'eu déposée.

- Ça doit être vraiment sympa de pouvoir aller où bon te semble d'un simple battement d'ailes, fis-je remarquer quelques peu admirative.

Bien sur, je voyais là le côté pratique de la chose: on pouvais ainsi se tirer de presque n'importe quelle situation avec une simplicité enfantine... 

- Te voir mort? Fis-je après avoir haussé un sourcil. Non, mais il serait dommage de voir disparaître une si bonne source de divertissement et devoir chercher pendant des heures chaque lieu où je souhaiterais me rendre durant le reste du voyage, répondis-je sur un ton moqueur. 

Esquissant un large sourire, pour répondre au sien, je laissais échapper un petit rire guilleret avant de reprendre.

- Et quel danger? Oh, mais j'aime le danger, je me ris du danger, ha ha ha ha, m'exclamais-je sur un ton surjoué, un sourire espiègle plaqué au visage, tandis que je le suivais en direction des cabines.

Il parlait de criminel, de dangerosité, mais... Je n'étais pas mieux dans mon genre à vrai dire... Entre torture, arnaque et meurtre en tout genre, l'on pouvait dire que je les collectionnais... Écoutant d'une oreille distraite ses babillage, je ne laissais quelques commentaire par-ci par-là, du genre: "Peut-être devrait-il songer à changer de régime où il risque de ne plus pouvoir leur courir après...". Oui, le niveau de mes remarques volaient probablement aussi bas que ce qu'il pouvait raconter, mais je jouais le jeu malgré tout de bonne volonté. 

Je ne pu m'empêcher de rentrer dans la peau du personnage, lorsqu'il joua les majordomes, esquissant une légère révérence avant d'entrer dans la pièce et m'affaler sur le lit. 

- Si l'idée d'avoir un preux chevalier près à me sauver du moindre danger m'est sympathique, celle du pervers m'observant toute la nuit est sans nulle doute la plus intérressante, fis-je sur un ton plus sérieux que la situation ne l'exigeait avant de partir au bout de quelques instant dans un grand éclat de rire en l'imaginant faire. Non, sérieusement, tu ne comptes pas investir le sol? Ce serait d'un mauvais goût!

Attrapant son poignet je le tirais vers moi.

- Non, tu dormiras avec moi, fis-je avec un sourire éclatant mais dont le ton semblait sans appel. Si tu venais à être courbaturé et épuisé, tu ne me serais alors pas d'un grand secours demain, crus-je bon de me justifier au bout de quelques instant, ne souhaitant pas non plus qu'il se fasse de drôle d'idée.


HRP: désolée, depuis que j'ai lu le "c'est pourtant dangereux", j'ai la réplique du roi lion en tête mdr! Fallait que je la case quelques part :P
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Mar 15 Mar 2016, 13:57

Maladroite ? C’était l’un des adjectifs qui coïncidait le mieux à la sorcière. Elle disait les choses sans vraiment les dire, et lorsqu’enfin elle se décida à émettre quelques compliments indirects à son égard, elle se démenait pour se rattraper afin qu’il évite probablement de prendre la grosse tête. Zane n’était pas à proprement parler un homme sensible à ce genre de détails. Qu’on lui trouve quelques qualités était certes très sympathique et ô combien complaisant, mais c’était quelque chose de relativement naturel pour celui qui visait la perfection à chaque instant. Cette notion de liberté qu’elle précisa l’avait effectivement amené à voir beaucoup de pays sans se préoccuper d’un transport obsolète comme celui qu’il empruntait aujourd’hui. Il avait l’habitude de voir ce regard admiratif quand on parlait de ses ailes. C’était un désir et un rêve pour beaucoup de personnes qui en étaient incapables, et nombreuses avaient été les demandes qui le sollicitaient de lui apprendre cette maitrise. En revanche, pour ce qui est de la source de distraction qu’il semblait être, il craignait de la décevoir. Il rit pendant deux secondes avant de le lui déposer une chiquenaude amicale sur le front. « Tu es trop optimiste, JJ. Penser pouvoir trouver un autre homme que moi est impensable. Je n’ai aucun semblable sur cette terre. Les autres sont si insipides au possible et tellement… fade. » Certains le qualifieraient de vantard égocentrique un peu trop confiant, mais lui se voyait davantage comme un réaliste pointilleux. Toutefois, il comptait bien prouver à la jeune femme que se rire du danger était une chose, mais se rire de lui en était une autre. Il approcha alors brusquement son visage du sien, ses lèvres s’étirant en un sourire malsain avec lesquels il effleura les lobes de Judith. Sa longue chevelure se réfugiant contre sa poitrine. « Je suis pire que le danger. Je suis pire… que la mort. » Il avait articulé ce dernier mot en ralentissant la prononciation pour qu’elle puisse bien l’imprimer dans son esprit.

Elle était une sorcière, mais quoi qu’elle en pense, un démon restait l’excellence en rapport de mal. Et lui-même était le mal en société du mal. Elle avait simplement une chance inespérée de le voir dans ses meilleurs jours, celui d’un plaisantin qui prenait la vie comme un jeu. Ce jeu était d’ailleurs en parfait accord avec le rôle du majordome qu’il pratiquait avec une telle délicatesse que n’importe qui aurait pu le confondre avec un véritable serviteur. Le comédien se plaisait à être constamment d’une justesse incroyable, c’est pourquoi il aurait pu se conformer à tous ses ordres sans aucune hésitation, et ce qu’importe ce qu’elle lui aurait demandé. « Un homme, un vrai, n’a pas les raisons de se plaindre, tu sais. J’ai dormi dans des situations bien moins confortables qu’un vulgaire plancher. Et puis… » Il n’eut pas le temps de monologuer bien longtemps puisque Judith le tira vers lui pour le sommer de dormir avec elle dans le lit, justifiant du fait qu’elle ne voulait pas avoir un garde du corps impuissant le lendemain. C’était plus ou moins clair… ou pas. « Si Madame insiste, je ne vais pas décliner son offre au risque de la voir se fâcher. Quand même, tu devrais songer à m’attacher les mains au cas où il me viendrait à l’esprit de sales idées. » À supposer qu’il avait parfois des idées saines, ce qui était loin d’être envisageable. Il lui tendit ainsi la perche en lui exposant ses deux poings fermés. Si elle souhaitait lui clouer le bec en lui entravant ses mouvements, elle avait là une belle occasion en or. En attendant, il créa un pilier de pierre devant la porte pour bloquer toute accessibilité à ceux de l’extérieur. C’était plus prudent. Il s’empara ensuite de l’un de ses couteaux pour le propulser sur la seule ampoule suspendue au mur -celle qui leur accordait toute la lumière- afin de les plonger dans le noir absolu. « J’espère que tu n’as pas peur du noir. Je préfère être prudent, tu comprends ? » Ça ou une autre raison, qui le savait réellement ? Personne. Maintenant que tout était en ordre, il s’installa plus confortablement dans le lit. Il prenait naturellement plus de place que Judith, d’autant plus que ce dernier permettait tout juste d’accueillir deux personnes, mais bon, ils faisaient avec les moyens du bord. « Si tu veux que je te borde ou que je te raconte une histoire pour t’endormir, n’hésite pas à le demander. » Sur ce, il ferma doucement les yeux pour se relaxer.


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Sam 26 Mar 2016, 21:13

- Un homme, un vrai ne saurait refuser l'invitation d'une dame dans son lit! Rétorquais-je avec amusement, observant scrupuleusement ses réactions. Mais peut-être n'en es-tu pas vraiment un? 

Chercheuse d'emmerdes? Moi? Non... Pas du tout! Mais il lui fallait avouer qu'il me tendait la perche. Les démons réagissaient-ils comme n'importe lequel des homme que j'avais pu connaitre? Voila une question qui restait en suspend, je n'avais jamais eu la nécessité de faire affaire avec l'un deux. C'était quelques chose de nouveau et distrayant. Je n'avais pas pour but de lui extorquer quoi que ce soit, ce qui était également une première: mes relations n'avaient d'ordinaire jamais pour but autre chose que m'apporter ce dont j'avais besoin, mais voila que je le côtoyais sans arrière pensée..

- M'enfin si tu préfères la compagnie du plancher à celle d'une femme, libre à toi de le rejoindre, continuais-je, une mine faussement offusquée sur le visage. Mais si tu décides de rester, alors peut-être qu'effectivement, il serait plus judicieux de t'attacher, poursuivis-je une lueur carnassière dans le regard contrastant parfaitement avec le sérieux de mon expression. 

Sans plus attendre, je joignis le geste à la parole en retirant d'un geste rapide le laçage de mon corset avant de lui lier les poignets avec, aussi habilement que si j'avais fait mes lacets! C'est que j'en avais quelques peu l'habitude... Esquissant un sourire amusé, je me mis rapidement en sous-vêtement avant de me glisser sous les draps froids et désagréablement rugueux. La nuit risquait d'être longue... 

- T’inquiéterais-tu pour moi? Que c'est mignon... Mais ne t'en fais pas, je n'ai pas plus peur du noir que de me brûler avec le feu... 

N'allant pas plus loin dans mes explications, je soupirais en me sentant soudainement quelques peu à l'étroit. Je ne m'étais pas imaginé à quel point il pouvait prendre de la place! Grinçant légèrement des dents, je me mis sur le côté, dos à lui, afin de prendre un peu moins de place et me sentir un peu moins à l'étroit entre le mur et lui, après lui avoir donné au passage un coup d'épaule de mauvaise foi qui, soit dit en passant, fut certainement plus douloureux pour moi que pour lui.

- Et pourquoi pas une berceuse, pendant qu'on y est? Je suis sure que mon sommeil n'en deviendrait que plus agréable, me moquais-je tout en fermant les yeux. En tout cas, j'espère que tu a le sommeil lourd? Parce que pour ma part, je l'ai souvent très agité, fis-je dans un sourire espiègle avant de finalement m'installer plus confortablement, prenant intentionnellement tout la place restante et empiétant même quelques peu sur lui, lui donnant intentionnellement un aperçu de la drôle de nuit qu'il allait passer. 

Finalement, peut-être la mienne ne serait pas si mal? Mais je ne pouvais pas en dire autant de la sienne...



519 mots 
(Je ne sais plus combien il en faut, j'espère que c'est suffisant?) 
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Lun 28 Mar 2016, 15:50

Si Zane n’était pas une sommité en séduction, il aurait mis sa main à couper que Judith le draguait ouvertement. Oh, mais ce n’était pas loin d’être ça, même si depuis quelque temps maintenant, il savait que ce n’était pas dans le tempérament de la jeune sorcière. Il l’a connaissait assez peu, certes, mais il avait maintenant quelque peu saisi son essence pour comprendre comment elle fonctionnait. Elle s’amusait et se jouait probablement de lui en s'insinuant dans le rôle théâtral qu’il avait déclenché tout à l’heure. Cependant, elle ignorait sûrement à quel point le démon était le meilleur interprète de l’enfer. Il était peut-être temps de la tourmenter un peu en vue de voir où se positionnaient ses limites. L’homme qui prenait facilement les trois tiers du lit considéra avec attention les gesticulations de Judith lorsqu’elle déroba la corde de son corset. Ne ressentait-elle pas l'épée de Damoclès au-dessus de sa tête ?

Apparemment pas. Il jeta un œil à ses poings attachés une fois qu’elle eut fini son petit manège. « Eh bien. C’est une situation qui devient assez excitante. Autant te prévenir tout de suite. Je commence à avoir de l’appétit. » Pour renforcer le poids de ses mots, il tourna son regard inondé de désir dans sa direction. L’éclat de ses yeux était délibérément contrasté, de sorte à laisser entrevoir un sentiment qu’elle n’avait jamais perçu jusqu’alors. Ce fut bref, mais le prédateur venait de lui divulguer une partie plus sombre de sa personnalité. Ses iris dorés suivirent la même conduite lorsqu’elle ôta cette fois-ci ses vêtements pour s'engager en sous-vêtements sous les draps. Le démon se référa ensuite au laçage de ses poignets tandis qu’un sourire prit possession de ses lèvres. « Provoquer le diable en personne cause bien plus de préjudices que des ailes brûlées. Serais-tu assez insouciante pour me mettre à l'épreuve ? » Les femmes avaient beaucoup de parlottes, mais lorsqu’il fallait se frotter au vrai danger, c’était toujours plus délicat. Cette scène était comparable à une escarmouche dans la nature. L’antilope qui tombait face au lion pouvait soit décider de fuir pour lui échapper, soit se confronter à lui et perdre lamentablement. Finalement, celle qui ne prenait pas beaucoup de place au début commençait peu à peu à empiéter sur son côté du territoire.

Elle ne manquait pas de culot, mais il avait là une idée toute fallacieuse pour la faire retourner à sa place en un rien de temps. D’un mouvement bref et soudain, le tentateur rompit la légère entrave de ses poings comme s’il avait été retenu par une ficelle assez navrante. Désormais débarrassé des seules barrières qui le retenaient, il passa alors son bras autour de Judith, longeant ainsi son dos et ses côtes pour venir localiser sa main sur son ventre. Il glissa doucement ses doigts en effleurant sa peau pour venir la placer juste en dessous de sa poitrine. « Parce que je suis généreux, je vais encore te laisser une dernière chance. Tout à l’heure, tu m’as demandé si j’étais un homme. » Il abaissa en douceur son visage, frôlant l’oreille de sa partenaire de ses lèvres. Le son et le rythme de sa respiration s’imprégnant en elle de manière intentionnelle. « Je peux t’assurer que je suis incomparable à ce que tu as pu connaitre. » Suite à cela, il enfila son pouce et son index à la base du menton de la sorcière qu’il releva délicatement. Sans attendre plus longuement, il plaqua alors sa bouche contre la sienne pour lui tendre un baiser court, mais effréné. Il recula ensuite, conscient qu’il pouvait à tout moment se voir déguster un retour moins charmant. Néanmoins, il s’en fichait, car au fond il voulait lui signaler quel genre de type il était. De plus, il fallait bien ça pour que la question précédente ait un sens. Passant ses bouts de chairs entre ses cheveux, il tourna son visage de l’autre côté. « Alors ? Tu veux peut-être revenir sur ta décision, chérie ? » Quelle que soit sa riposte, Zane avait plus d’un tour dans son sac.


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Mar 29 Mar 2016, 13:19

Si j'avais fait attention à l'éclat fugace dans le regard de Zane, alors peut-être aurais-je agit autrement... Ou pas? Non, finalement, j'aurais surement agit de la même manière, insouciante et volontaire à la fois, cherchant à titiller les limites du démon tout en restant quelques peu en retrait, ne sachant pas trop où je mettais les pieds. Après tout, pour moi, rien de tout cela n'était vraiment sérieux, juste un simple jeu auquel je m'adonnais par plaisir sadique ou peut-être simplement pour passer le temps, qui sait... En tout cas, je ne pu camoufler un sourire ravit et vainqueur lorsqu'il prononça ces quelques mots. Avais-je réussit à toucher un point sensible chez le démon? Apparemment. Finalement, peut-être n'avais-je pas besoin de calculer chacun de mes geste pour attiser la gente masculine, mais simplement d'user d'un naturel déconcertant pour beaucoup. Excitante? Il n'avait pas idée. Si j'aimais tout contrôler, frôler cette limite dangereuse entre le contrôlable et l'incontrôlable était effectivement... Excitant. 

- Provoquer le diable? Répétais-je avec amusement. Voyons, voila quelques chose que je n'oserais point faire, commentais-je un sourire narquois au coin des lèvres. Mais dis-moi, comment le diable pourrait-il brûler quelques chose qui n'est plus depuis bien longtemps maintenant? Questionnais-je sur un ton naïf totalement surfait.

Bien sur, je n'en avais jamais eu au sens propre du terme, mais si l'on venait à en parler au sens figuré, alors je les avaient certainement brûlées il y a bien longtemps. Pensait-il avoir affaire à une gazelle? Si tel était le cas, il sera surement surpris de découvrir une véritable tigresse. S'il croyait vraiment être en cet instant un réel danger, c'est qu'il n'avait pas l'ombre d'une idée de la personne à qui il se frottait. Rien ne me faisait peur, si ce n'est l'horripilante naïveté de ces bon à rien de magiciens. Plongée dans mes pensées je sursautais presque au contact de sa peau venant rencontrer la mienne. Retenant subitement ma respiration, je fut surprise de sentir ma peau s'embraser sur chaque parcelle que ses doigts prirent plaisir à frôler. Haussant un sourcil de surprise, je n'osais bouger d'un pouce, savourant simplement l'agréable contact qu'il m'offrait. Me rappelant subitement de respirer, tandis qu'il stoppa tout mouvement, mon souffle se fit plus court quand je sentis le sien venir caresser ma peau. Ses paroles eurent quelques mal à venir trouver leur chemin jusque dans mon esprit, mais eurent le mérite de m'éveiller un peu plus. 

- Quelle générosité il y aurait-il à me laisser une chance de quoi... Rater une si belle occasion? Soufflais-je un brin d'excitation transparaissant dans ma voix. 

Je me vis frissonner lorsque je senti ses lèvres frôler mon oreille, partie étonnamment si sensible de mon anatomie et je senti au plus profond de moi que je ne le laisserais sous aucun prétexte s'arrêter en si bon chemin. La lenteur avec laquelle il prit mon menton pour relever mon visage m'exaspéra presque autant que le baiser qu'il m'offrit m’électrisa. Je fus presque déçue lorsqu'il le rompit, mais n'en montrait rien, me contentant de reprendre le souffle qui semblait s'être perdu quelques part entre ma conscience et mon désir. 

- S'il me suffisait de ça pour revenir en arrière, alors je n'irais pas bien loin dans la vie, soufflais-je quelques peu provocatrice, posant une main sur sa joue tandis que je rapprochais mon visage jusqu'à sentir son souffle ce mêler au mien. Mais peut-être le "démon" s'en contente-t-il? Questionnais-je, insistant volontairement sur le "démon", une pointe de moquerie dans la voix, tandis que je m'écartais aussitôt, mes doigts délaissant sa joue pour venir jouer avec une de ses mèches de cheveux.

L'idée que pour une fois, quelqu'un prenne le contrôle me plaisait particulièrement. Peut-être étais-je simplement lasse, de toujours tirer les ficelles? En tout les cas, si je n'avais plus qu'un désir, c'était bien celui de le voir essayer faire de la lionne une simple gazelle... Mais un doute persistait au creux de ma conscience: le laisserais-je aller jusqu'au bout de ses idées ou m'amuserais-je à le planter là, avec pour seule compagnie ses mains? Si l'idée était tentante, j'en oubliais peut-être quelques chose... C'est qu'il ne serait probablement pas seul à rester sur sa fin...  

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Jeu 31 Mar 2016, 01:45


Ça devenait chaud, et pas seulement au sens figuré, mais bien au sens propre du terme. Bien sûr, Zane ne s’attendait pas à troubler une sorcière en étant seulement un peu plus direct avec elle, mais peut-être s’était-il attendu à ce qu’elle soit davantage effarouchée par ce soudain rapprochement, non pas parce que c’était désagréable, mais bien au contraire, car cela pouvait rapidement devenir trop sympathique, autant pour l’un que pour l’autre d’ailleurs. Chacune de ses interventions était contrôlée pour lui concéder ce frisson, pour lui faire comprendre qu’il prenait les choses en main, et que par conséquent elle ne pourrait pas assumer longtemps ce qui allait suivre…  ou pas. Après tout, il ne connaissait rien des frontières de Judith, et c’est justement pour cette unique raison qu’il trouvait le jeu fascinant. Mais était-ce vraiment un jeu comment il fallait l’entendre ? Oui et non. Chaque réplique qu’elle entreprit de lui rejeter en plein visage, lui il le voyait comme un défi qu’il devait relever. Ce qu’elle ignorait, c’est qu’elle s’attaquait à quelqu’un qui n’avait aucune conscience de cette notion de limite. Il était plus libre que l’air, et il ne tarderait pas à le lui faire comprendre. « Penses-tu seulement avoir les capacités de m’arrêter si vraiment je vais trop loin ? J’en doute. Ce que je fais avec mon arme, je le fais deux fois mieux avec ma bouche et…  mes doigts. » Il accentuait lascivement sur cette dernière repartie, l’articulant d’une voix sensuelle pour se fondre au maximum dans l’ambiance.

Lorsqu’elle choya sa joue, l’abandonnant ensuite pour venir se distraire avec ses mèches, le démon se demandait à quel point elle allait ainsi se jouer de lui. Elle le stimulait pour ensuite faire mine de renoncer ? Non. Ça ne se passerait pas de la sorte. Certainement pas. « Jusqu’à preuve du contraire, tu es la seule à te contenter du strict minimum. Aurais-tu finalement peur de céder ? » Si elle croyait pouvoir se débarrasser de lui aussi simplement, c’était mal pensé. Jaillissant brusquement des draps, le tentateur s’installa précipitamment au-dessus de la brune pour la chevaucher. Elle était à présent à sa merci et n’en ressortirait plus indemne à moins qu’il n’en décide autrement. Ôtant à son tour le vêtement qu’il supportait sur son dos, il enleva la main de Judith pour la conduire jusqu’à son torse musclé et la faire glisser jusqu’à ses abdominaux. Le diable continuait de la fixer avec cette lueur soutenue dans le regard, parcourant les traits de son visage, mais aussi les courbes intéressantes qu’elle possédait. Sans perdre un instant, il bascula son corps en avant pour savourer une nouvelle fois les lèvres de la sorcière. Le nouveau contact était plus franc, plus audacieux et plus long que le précédent. Zane l’embrassait comme s’il s’agissait de sa dernière fois.

Lorsqu’il rompit l’échange, il ne s’arrêta pas en si bon chemin pour autant puisqu’il inonda la peau délicieuse de sa maîtresse par une série de baisers endiablés, se chargeant de la moindre parcelle de son enveloppe tout en épousant les belles formes qu’il pouvait palper avec ses mains, tels que sa poitrine ou même ses fesses qu’il n’hésitait pas à palper pour son propre ravissement. Puisqu’ils étaient seuls et en pleine nuit, alors autant profiter de ce que la nature avait à lui offrir dans les moindres subtilités. Une fois qu’il termina son itinéraire de baisers, l’homme se remit à sa position d’origine. Il entremêla ses doigts aux siens, faisant mine d’avoir une pointe d’hésitation. « Je me demande si c’est bien raisonnable de passer du bon temps alors que nous sommes censés nous reposer. Qu’en penses-tu ? » Il taquinait Judith, car il voulait entendre ce qu’elle avait à lui dire. Était-elle toujours capable de faire preuve d’humour ou bien finirait-elle par avouer ce qu’elle convoitait vraiment ? Espiègle comme il était, un dernier aperçu ne serait pas de trop pour l’orienter dans la bonne direction. Se rapprochant dangereusement d’elle, il laissa ses doigts flirter avec les jambes de la belle brune, suivant le contour de ses cuisses. Puis il écrasa délicatement sa poitrine avec ses pectoraux, sa longue chevelure venant caresser son profil. Laissant son souffle s’immiscer en elle, il lui mordit la lèvre inférieure de façon très aguicheuse, puis il affecta ses lèvres au creux de son oreille. « En tout cas, si tu veux tout savoir, moi j’ai envie de toi », annonça-t-il sans détour comme pour répondre d’une ultime provocation.


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Mer 25 Mai 2016, 18:54

Un sourire amusé prit part sur mes lèvres à peine eu-t-il prononcé ces quelques mots.

- Deux fois mieux? Voila de bien belle parole qui n'auront de sens à mes yeux que lorsque je pourrais en affirmer la véracité, commentais-je sur un ton plein de sous-entendu qui ne manquerait pas de faire mouche, j'en était toute à fait certaine. En attendant, je crois que tu te méprends totalement sur mes intentions. Ai-je dis à un quelconque instant que je comptais en rester là? Si l'idée de te laisser à finir de te contenter uniquement à l'aide de tes doigts si agile me semble tentante, celle de me contenter des miennes me semble soudainement bien moins réjouissante...  

Ce qui s'ensuivit m'amusa grandement. Me contenter du strict minimum? Il était bien loin de savoir quelles pouvaient être mes attentes... Peur de céder? C'était là une bien drôle d'idée. Un sourire amusé sur les lèvres, je ne cherchais pas à me débattre lorsqu'il entreprit de se "jeter" sur moi. Me pourléchant quelques peu les lèvres, je détaillais ce qu'il offrit à ma vue avec un plaisir non feint et encore moins dissimulé. Ce que j'avais sous les yeux m’intéressaient grandement et je comptais bien en profiter.

Caressant son torse, je détaillais chacun de ses muscles somptueusement dessinés jusqu'à ce qu'il prenne enfin possession de mes lèvres. Délaissant ses abdominaux, je laissais mes doigts se promener jusqu'à son dos que je malmenais bien vite, mes ongles s'y plantant sous le coup de l'intense désir qui montait toujours plus. Je ne pu empêcher un grognement de mécontentement lorsque ses lèvres quittèrent les miennes pour finalement lâcher un léger gémissement sous ses assauts renouvelés.

Si le plaisir était bien là, la frustration en fut d'autant plus importante lorsque finalement il décida de se rallonger sagement à mes côté, prétextant qu'il ne serait pas raisonnable de poursuivre l'échange sous peine d'être fatigués le lendemain. Était-il seulement sérieux? Laissant échapper un nouveau grognement cette fois-ci de pur mécontentement mêlé à une pointe d'agacement, je me redressais vivement pour m'installer à mon tour sur lui.

- Te contenterais-tu donc de ça? M'exclamais-je en me dressant de toute ma splendeur au dessus de lui. Je dois t'avouer que je suis quelques peu déçue. Je dois dire que je m'attendais à mieux de la part d'un démon, poursuivis-je tout en approchant dangereusement mes lèvres des siennes, les effleurant tendrement pour finalement les délaisser pour venir mordiller le lobe de son oreille. Mais peut-être que je ne te fais pas tant d'effet que cela, ajoutais-je sur un ton que je fit délibérément déçu avant de susurrer, peut-être devrais-je le vérifier par moi-même?

Un sourire espiègle vînt se plaquer sur mes lèvres tandis que joignant le geste à la parole, je glissais mes mains quelques peu baladeuses bien plus bas sachant pourtant pertinemment ce que j'y trouverais étant assise dessus.

- Oh, fis-je, faussement surprise tandis que du bout des doigts je senti sa virilité fièrement dressée à travers le tissus tendu. Il semblerait que ce ne soit pas la raison de votre fugue, monsieur le démon... Poursuivis-je au creux de son oreille avant de venir embrasser ses lèvres presque furtivement avant de m'en écarter à nouveau faisant mine d'être peinée sous le coup d'une soudaine révélation. Mais peut-être ne me trouves-tu finalement pas digne de toi... Soufflais-je tout en m'écartant, simulant une amère déception. Si tel est le cas, alors oui, peut-être devrions-nous effectivement nous contenter de terminer cette nuit de manière plus sage, suggérais-je.

Reprenant à mon tour ma place initiale non sans en avoir profité pour le titiller un peu plus à l'aide de quelques caresses habiles sur l'objet de ma convoitise, je lui montrais mon dos tout en collant malgré tout volontairement mon fessier contre lui, dissimulant ainsi un sourire victorieux, sachant qu'il ne pourrait décemment pas en rester là. Si je venais à me tromper, alors cela signifierait qu'une chose: les démons n'étaient clairement pas à la hauteur de leur réputation. après tout, n'étaient-ils pas ceux qui prenaient ce qu'ils désiraient sans ce soucier de leurs victimes? En tout les cas, si nous étions aussi joueurs l'un que l'autre, le jeu pourrait se poursuivre encore un certain temps, car pour ma part, ce que je trouvais là le plus amusant était clairement de réussir par un moyen ou un autre à le faire céder.


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Mar 31 Mai 2016, 19:46

Sa sempiternelle arrogance relative à ses aptitudes érotiques relevait parfois du mythe, mais souvent elles étaient authentiques puisqu’elles émergeaient de déclarations assidues venant de différentes femmes. Enfin, il savait bien que la parlote ne plaisait pas des masses à celles qui cherchaient autre chose de sa personne, exigeant souvent de le voir dans le feu de l’action. « Tu caches bien ton jeu, jeune sorcière. Moi qui pensais que vous étiez assez timides et réservés, ta confiance m’oblige à réviser mon jugement. » Il avait évidemment croisé beaucoup d’ensorceleuses, mais constamment pour des raisons scientifiques ou alchimiques. Soit il n’avait pas rencontré beaucoup de succès auprès d’elle, soit elles n’étaient pas axées sur cette pratique, mais aucune d’entre elles n’avait su lui réserver un si bel accueil. Judith se démarquait au moins par ses nombreuses initiatives ainsi que sa complaisance à le narguer, à soulever sa curiosité. Elle était intrigante, de par ses mimiques et aussi par la défiance dans son regard. La nuit aurait pu continuer indéfiniment à se passer de la même manière, entre baisers clandestins et tendresses enragées. Effleurer chaque parcelle de sa peau prenait du temps fou, étudier sa poitrine généreuse en installant sa main dessus également, et que dire de ses magnifiques cuisses qu’il ramenait inopinément à lui en lui assurant un à-coup ? Néanmoins, la séduisante Judith renversa la situation en bouleversant les places, elle venant se poster au-dessus de lui, et lui en dessous, par logique. « C’est fâcheux. Je suis un bon menteur contrairement à mon corps. » Les démons devaient vivre avec les mêmes défectuosités que tout homme. Cette vérification lui procura davantage d’effets désirables sur son membre qui réagissait indépendamment de sa volonté. « Je déteste perdre. Ça me chagrinerait de concéder en premier. » Ses doigts continuaient malgré tout d’étudier les belles courbes de la sorcière, malaxant ses fesses avec acharnement tandis qu’il releva légèrement son buste à dessein de lécher et mordiller les morceaux de chair de sa partenaire, ne délaissant pas pour autant le massage sensuel.

Elle s’écarta cependant avant la fin du traitement, puisse-t-elle encore vouloir le pousser jusqu’à ses limites. Ce fut assez frustrant, et sans doute qu’elle recherchait sûrement à enchérir ce sentiment. Pourtant, elle ne cessait de le satisfaire par des caresses qu’il jugeait très adroites, ne manquant pas d’accroitre la taille de son stimulus. Refusant de renoncer au désir qui haussait en lui, le démon se blottit davantage contre Judith, venant emprisonner le corps de celle-ci de ses bras musclés, son objet charnel fourbissant contre les fesses de la belle. Alors que sa main agitait joyeusement les seins de son amante, il renonça à eux avec peine, mais cela afin de glisser ses habiles outils au niveau de son entrejambe. Forçant le passage en lui écartant les cuisses par contrainte, il introduisit ses doigts dans la cavité sans aucune hésitation, remuant ceux-ci avec soin et volonté. Il n’en resta pas là puisqu’il vint aussi s’emparer de ses lèvres en demeurant bestial, insinuant sa langue à l’intérieur de sa bouche pour venir quérir la sienne. Les actions qu’il menait avec le bassin se faisaient plus vifs que jamais, à l’image de ses intentions qui évoluaient. « Est-ce que madame accepterait mon passage à l’acte ? » Il ne lui aurait pas demandé s’il ne restait pas isolé dans son rôle de fervent servant. En revanche, avant d’avoir cette vaine occasion, un hurlement régulier le détourna de sa mise en pratique.

Il reconnaissait parfaitement ce cri qui lui était plus que familier, c’est pourquoi il se laissa rouler sur le côté, totalement désemparé et déçu à la fois. « Je crois que nous allons devoir remettre ça à un autre jour. Le gong a sonné. » Il était bien le seul à pouvoir comprendre de quoi il parlait. La frustration n’en serait que plus étendue, mais qu’importe, ainsi allait le cours de la vie. Renonçant véritablement au divertissement qui avait débuté, Zane vint prendre place en bord du lit afin de ramasser ses vêtements. Il se rhabilla en quelques minutes, sans trop se presser, après quoi il alloua à son amante de faire la même chose dans le but de le suivre. Lorsqu’il sortit sur le pont, la pleine lune était toujours présente. Elle projetait ses doux rayons sur le vaisseau. L’ambiance était relativement posée, hormis quelques soulards qui devisaient plus loin. Rien d’anormal jusqu’ici puisqu’ils se trouvaient en pleine nuit. Le démon s’appuya sur la rambarde pour scruter au loin. Un navire s’approchait. « Tu veux que je me confesse ? C’est moi qui ai tué cet homme depuis le début. Sans rentrer dans les détails, j’ai pactisé avec des pirates pour une affaire d’argent. Voilà. » C’était succinct comme remarque, mais en même temps il n’avait nul besoin de s’éterniser.



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Sam 17 Sep 2016, 19:50

Fière de mes quelques réparties, je fus toutefois légèrement perplexe face à ses réponses. Les sorcières timides? Réservées? Il n'avait pas dû croiser le chemin de celles que j'avais parfois côtoyer...

- Bon menteur, voila quelques chose qui reste à prouver, mais il est vrai que je ne saurais démentir le fait que notre corps est un traître de par sa nature, bien que nous les femmes ayons cette discrétion que vous ne sauriez connaître.... Fis-je sur un ton moqueur.

Et j'en avais eu la preuve sous les doigts! Je ne pu empêcher mes lèvres de s'étirer fièrement lorsqu'il céda à toute tentations, bien que ce sourire tant moqueur que vainqueur laissa bien vite place à un souffle presque erratique. Mon corps répondu de lui même à l'étreinte charnelle de mon futur amant, l'incita par de légers mouvements à poursuivre toujours plus loin. Lorsqu'il ce décida enfin à aller plus loin, je manqua grogner mon mécontentement dû à l'attente qu'il m'imposait de part cette simple question, mais je n'en eu pas le temps, nous fûmes dérangés.

Mon mécontentement n'en fut que plus grand lorsque j'eu le déplaisir de l'observer d'habiller puis se lever pour quitter la pièce après avoir fait remarquer qu'il nous faudrait remettre nos occupations à une autre fois. Avec une lenteur certaine, je me levais à mon tour et enfilais mes quelques vêtements pour le suivre. Nous nous trouvâmes bien vite sur le pont sous un ciel devenu noir. Je remarquais quelques vieux bonhommes ou plutôt des ombres boire plus que de raisons tandis que nous nous retrouvâmes bien vite à nouveau sur le pont. Sans plus de cérémonie il m'avoua être l'auteur du crime, me décontenançant. Ainsi je m'étais trompée? Je n'avais pas un seul instant songé qu'il puisse être le coupable. Et la raison de ses actes n'avaient pour but que l'apât du gain... C'est tout? Voila qui me décevait... Soupirant, je m'appuyais à mon tour sur la rambarde.

- Voila une bien piètre raison. Pourquoi tuer pour de l'argent? Si tu en as besoin, il te suffit de prendre! Ma phylosophie est peut-être simpliste mais lorsque je veux je prend et lorsque quelques chose me dérange, je m'en débarasse. J'use parfois d'arguments.. Plutôt convainquant mais uniquement si j'ai besoin de me faire discrète.

Observant le ciel d'un noir profond, je fronçais les sourcils.

- Le temps ce gâte, fis-je remarquer, tandis que le vent semblait gagner en force, ballayant mes cheveux sur mon visage et quelques gouttes venaient s'écraser sur ma peau. Si nous devons agir, ce soir sera le meilleur moment. Il nous faut nous débarrasser du capitaine et de ses sous-fîfres, si la panique gagne, alors le bâteau rentreras certainement à bon port et pour provoquer une bonne crise, rien de tel que de nouveaux meurtres et une catastrophe naturelle... 

Jetant un regard dans sa direction, j'affichais un sourire malicieux.

- Lorsqu'un obstacle se dresse, il suffit de l'éliminer... Pour ce qui est de la tempête, peut-être aura-t-elle besoin d'un petit coup de main pour bien démarrer? Suggérais-je, laissant entendre qu'il pourrait donner un coup de pouce à la nature.

Me retournant, je me dirigeais d'un pas rapide vers un attroupement qui semblait ce former et pris mon expression la plus éffrayée pour crier: 

"Une tempête arrive!"

Et me tournant vers le démon, je lui lançais un regard qui signifiait "Il est temps de déchaîner les enfers"
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Mer 16 Nov 2016, 22:11

Ils étaient proches de la fin de cette brève parenthèse. Judith et lui allaient devoir se séparer dans quelques instants, mais pour ça encore fallait-il mettre un terme à ce ludisme précaire. Cette dernière consentait par ailleurs à passer aux choses sérieuses, notamment en lui insufflant le message qu’une tempête était sur le point de rappliquer et qu’il serait approprié de lui apporter un petit coup de pouce. Elle avait entièrement raison, car l’approche d’un feu d’artifice était idéale pour permettre à sa signature symbolique de s’implanter dans cette belle journée. Zane détenait suffisamment de pouvoirs pour engendrer l’évènement dont il était question, nommément par le biais du contrôle de la météo qu’il ne déployait que très rarement. C’était l’occasion de concrétiser son emploi. « Tu vas m’aider n’est-ce pas ? Je me sentirais terriblement seul si je venais à me débarrasser de tout le monde sans aucun appui. » En fait, il ne savait pas encore s’il allait régler son compte à tous les membres de l’équipage, cela dépendant foncièrement de son bon vouloir ainsi que de la bonne volonté de la jeune femme qui l'escortait. Il n’avait pas eu la possibilité de voir ses prouesses à l’œuvre, c’est pourquoi il souhaitait qu’elle se mouille davantage en lui proposant un happening digne du show qu’il avait l’habitude de lever.

Pour l’heure, le virulent soldat des enfers suspendit son bras vers le ciel, étendant sa main béante devant lui tout en déclamant une formule dans sa langue raciale. La tempête qui avait déjà été introduite par mère Nature vit décupler sa colère instantanément. Des éclairs se catalysèrent à divers endroits, dérobés par les gros nuages grisonnants. Une forte averse se déchaîna ensuite brusquement sur la mer, greffant une profusion de vagues qui remuaient en un rythme effréné pour faire céder le bateau. Alors qu’il se tourna, il constata une panique générale en expansion parmi les voyageurs. Les professionnels quant à eux protestèrent très rapidement. Tous s’installèrent honorablement à leurs postes afin de servir la meilleure réaction possible. « Nous sommes entourés de vrai as. Es-tu sûre de vouloir les anéantir maintenant ? Ils pourraient probablement nous ramener à la terre ferme, tu sais ? » Évidemment, l’avis qu’il quémandait n’était qu’une galanterie superficielle. Il ne lui laissa pas le temps de rétorquer qu’il abaissa sa main d'un geste las, exposant l’apparition d’un éclair qui s’effondra sur le capitaine de l’expédition. Figée sur place, la foudre semblait persister une éternité. Sa mort fut aussi malpropre que brutale. Grâce à l’aide inespérée du temps, personne ne serait en mesure de le soupçonner directement. En quelque sorte, il pouvait le définir comme un crime parfait. Les matelots s’empressèrent d’aller le rejoindre, jouissant d’une pointe d’espoir qu’il puisse avoir survécu à cet assaut déconcertant.

Un épais brouillard ceintura subtilement la troupe qui venait tout juste de s'amonceler autour de la victime. « À nous de jouer, ma sorcière bien-aimée. » Désormais occulté par les nuages atmosphériques, le Démon s’infiltra dans la zone d’effet, son sabre à la main. Ils étaient relativement nombreux. Bien trop pour qu’il puisse s’en investir tout seul. Il avait toutefois confiance en sa cavalière à qui il laissa sa propre part. Les navigateurs furent sur le qui-vive. Ils se pressèrent d’urgence pour le repousser, mais sans succès. D’un essor rotatif, il se délivra avec fulgurance de la masse qui fondait sur lui. En quelques secondes, sans une seule éraflure, il se désencombra de tous ses ennemis. Maintenant soulagé des principaux directeurs du destin de ce navire, il usa de ses illusions pour faire parsemer différents corps de matelots en train de travailler. Rapidement, Zane échangea ses vêtements avec ceux du capitaine. « Que penses-tu de moi dans cet accoutrement ? Tu crois que je peux nous conduire sur terre ferme en sécurité. » Il se rendit au gouvernail qu’il prit d’une main énergique. « Tu veux essayer ? Je peux toujours t’apprendre à le manœuvrer, je suis un professeur accompli, paraît-il. » De toute façon, ils avaient encore du chemin à faire avant de rentrer au port le plus proche. Autant tuer le temps utilitairement.


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Meurtre en pleine mer - Quête avec judith

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