| | Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre nous du mal [PV Heatosse] [Abandonné] | |
| Auteur | Message |
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Invité Invité | Sam 18 Avr 2015, 00:01 | |
| Il y a partout, pour tout, un facteur aléatoire, un facteur chance. J'avais je pense l'intime conviction de mon vivant que l'équilibre contrebalançait les différences. Il était aisément concevable que ma vie était pathétique, humiliée et humiliante, dérisoire. Aussi, pour contrebalancer, devais-je me rassurer en imaginant une autre créature de mon âge à qui tout lui réussissait, où un avenir doré l'attendait entouré d'êtres chers le traitant comme son égal. Au moment de sauter, je n'avais eu aucune pensée pour cet inconnu. Aucune appréhension, aucun état d'âme. Il avait profité sur mon dos, et je ne lui étais redevable en rien. Allait-il désormais connaître la malchance et la ruine ? Ma foi, il n'en sortira que grandi. En cet instant, je ne pensais qu'à moi. Je n'avais pas d'yeux, mais j'arrivais à voir. L'absence d'oreilles ne m'empêchait pas d'entendre, bien qu'indistinctement, cette cacophonie qui ne m'aurait paru qu'un murmure quand j'avais un cœur qui pulsait dans mes entrailles. Je n'étais plus grand chose, sans être rien. Je n'avais pas su qui j'étais, jusqu'à ignorer mon nom, et alors que j'aspirais à goûter enfin à la Liberté au travers la mort, je sens des chaînes d'une toute autre nature m'enserrer bien plus que lorsque mon geôlier dictait le moindre de mes mouvements. Mon esprit se porte vers mon cadavre, et une sensation indicible s'empare de moi, comme si l'on m'aspirait de l'intérieur, infiniment, une succion à laquelle je ne pouvais rien faire, et qui pourtant ne me tuait pas, une fois encore. J'arrive à m'élever jusqu'à ma dépouille inerte, trouvant dans les ombres un chemin morbide. Je me détaille, m'analyse, je scrute mon ancien regard vide et effrayé, alors que j'ai rendu plus coloré ce sinistre mât couleur bois en un dégradé rouge vif et plus sombre. J'entends du bruit se diriger vers l'endroit où je me trouve, et mû par un réflexe d'un temps révolu, je me cache, et une fois encore les ombres me gratifie d'une aide inespérée. Sans trop réfléchir, je me fonds en elle, elle m'accueille en leur sein, et j'y aurai presque trouvé une certaine quiétude rassurante si des images éphémères, des flashs brutaux me torturaient intérieurement, me rappelant un acte ignoble que je ne savais pas interdit. Qu'aurais-je dû faire, qu'aurais-je pu faire d'autre, moi, seul contre tous, ignoré du monde, enlevé, et élevé au rang de jouet bon à jeter à la première occasion. N'avais-je pas prouvé ma volonté en résistant autant de temps ? N'avais-je pas le droit de décider au moins une fois, aussi radicale fût-elle, de ma prochaine action ? Il semblerait que non, et ce monde gorgé de pouvoirs et de magies semblait me le rappeler de la pire des manières. Il n'en avait pas fini avec moi. Il devait rire, bougeant ses doigts au rythme qui lui plaisait, alors que je me mouvais tel son pantin désarticulé. A quoi bon allais-je servir à présent, simili brume noire qui peinait à prendre une forme tangible. Quelques troupes bien vivantes elles s'affairaient tout autour du mât, dissertant sur comment déloger ma dépouille de la façon la plus rapide, et la moins salissante. Jamais autant de personnes ne m'avaient témoigné autant d'intérêt, et ce même si cette curiosité à mon égard concernait un cadavre. La discussion ne fut pourtant pas longue, car l'un des vampires finit par arriver et psalmodia un sort qui coupa net mon corps en deux, emportant par la même occasion le mât qui se fracassa au sol. La soldatesque se dispersa pour éviter les giclées bruyantes de mon corps qui rencontrait enfin le sol, et personne ne semblait vouloir m'enterrer alors que l'auteur de ma dernière chute avait déjà tourné le dos pour vaquer à d'autres occupations. Étrange spectacle que de ne se voir considéré que comme un sac de viande. Peut-être allais-je gratifier les chiens du château d'un bon repas ? On me poussa dans un bosquet taillé, et le seul vestige visible du chemin de ma mort restait la traînée de sang que le temps, ou la pluie, finirait par faire disparaître. Je me rapprochais du corps qui faisait office d'enveloppe charnelle, et restait silencieux, immobile, stoïque. Les seules émotions qui persistaient dans mon état actuel était le dégoût de ce que je voyais, la honte d'en être l'auteur, la crainte de ce qui allait m'arriver. J'avais franchi un interdit, une ligne à ne pas dépasser, et je me retrouvais dans un monde où tout semblait me crier que je n'étais pas la bienvenue, que j'étais la lie du monde, plus encore que de mon vivant. Qu'avais-je fait ?... Je m'étais pensé intelligent, brillant même à cet instant, et voilà ce que la folie m'avait conduit. A la déchéance ultime. J'étais coincé à jamais ici, avec pour seul spectacle l'immense honneur de voir mon corps pourrir et nourrir les vers, au détour d'un chemin, caché derrière un buisson. - Spoiler:
800 mots.
Dernière édition par Wriir le Mar 18 Aoû 2015, 13:27, édité 1 fois |
| | | Invité Invité | Sam 18 Avr 2015, 10:56 | |
| Ah, Ethernoir, quel endroit... détestable... Ce château se jouait de moi, comment pouvais-je oeuvrer dans ces conditions ?! Mais je pense que je dois des explications sur les raisons de ma présence en ces lieux absolument horrible. En une froide journée comme il y en avait tant d'autres au berceau cristallin je faisait mon bouleau c'est à dire récolter les âmes, un petit garçon était destiné à mourir en faisant une mauvaise chute et bien sûr cela arriva. Le problème étant que celui-ci avait un frère jumeau et qu'un de mes frères avait récolté cette moitié d'âme là, en remarquant cela nous avons eu quelques différents et nous nous sommes départagé en pariant sur lequel des deux parents allait trouver le premier le cadavre auprès duquel nous étions. Le gagnant avait l'âme et le perdant devait faire sa moisson à Ethernoir pendant sept jour et nuits. Résultat c'était le père qui avait trouvé le cadavre en premier... Pourquoi fallait-il que je joue tout le temps ? Un trait de personnalité sans doute. Mais là n'étai pas là question. Je cherchai un moyen d'atteindre le cadavre d'un pauvre esclave qui était mort suite à de nombreux mauvais traitement pas son maître. Le pauvre n'étai encore qu'un enfant, à croire que les Vampires n'avaient aucun esprit de pitié, ou du moins ceux qui vivaient ici, il devait bien avoir des personnes aimables dans ce château. Je traversa un énième mur qui devait théoriquement mené à la salle où son corps gisait avec la nuque brisée et pour une énième fois la disposition du bâtiment avait changé et me retrouva dans ce qui semblait être des bains. Je sentait actuellement monté un grand sentiment de frustration en moi, je laissa échappé un soupir venu du plus profond de mes poumons inexistants pour tenter de me calmer avant de reprendre les recherches. Je me concentra sur la vision que j'avais eu pour prédire sa mort afin d'essayer de trouver un indice sur un éventuel chemin. Mais alors que je me remémorai la scène quelqu'un entra. Je fus pris de panique et me demanda que faire. Me faire passer pour un des leurs était la meilleur solution. Qui êtes vous et que faîte vous ici ? Me demanda-t-il en ayant l'air surpris de voir quelqu'un. Excusez moi, je n'ai rejoint que récemment la famille Brujah et je me suis pour ainsi dire perdu. Comment est-ce possible de se repérer dans ce lieux alors tout est en perpétuel déplacement ?C'est une habitude à prendre, mais si vous pouviez sortir je vous prix, j'aimerai être seul si cela ne vous dérange pas. Je tiens à mon intimité.Ah, heu... oui bien sûr, bien sûr, lui répondis-je avant de m'éclipser. Heureusement que j'avais cette peau pâle qui pouvait me faire passer pour l'un des leurs, d'ailleurs sur ce point j'avais été gâté. Ma peau pâle et ma mèche blanche hérité d'un passé semi-chamanique m'aidai à me faire passer pour un membre de cette race auprès de ceux qui ne voyaient pas les esprits mes yeux vairons pouvais éventuellement inspiré un passé d'Orisha avant ma transformation mais ma carrure ne suivait pas en plus de mes maigres connaissance sur ce peuple. Je continua à errer dans ce château baigné par la magie pendant un moment avant de me retrouver dans une cours où plusieurs hommes se rassemblait autour d'un mât. Ils regardaient vers le haut et la curiosité me poussa à faire de même. Ce que j'y vis me fis froid dans le dos, il y avait un homme empalé perché au sommet. De ce que je voyait c'était un homme fin presque maigre venant sans doute d'une sous alimentation faisait pitié à voir. De loin j'avais l'impression que ses yeux étaient vairons... un Orisha peut-être ? Il avait également des cheveux noir mi long qui lu donnait un certain charme. Alors que je faisait ma petite inspection de cadavre le groupe discutait d'un moyen de le décrocher mais le question fut vite réglé quand l'un d'eux coupa le pique et le corps au passage avant d'abandonner le cadavre dans un buisson où il servirai sans doute de fertilisant. Je m'approcha quand tout le monde était enfin partit afin de faire mon travaille, mais je me rendit vite compte que cela était impossible, l'âme n'étai pas là. Au vus de la fraîcheur du corps c'était peu probable que l'un des miens soit déjà venu. Quel pouvait-être l'explication de cette absence dans ce cas ? Je n'eus pas à y réfléchir longtemps car je remarqua une vague forme flotté nos loin. Une brume blanchâtre rôdant au alentour d'un corps anciennement le siens. Je connaissais bien cela car j'avais moi aussi été dans cette situation, la plus misérable qu'il soit et de loin. Ce jeune homme empalé était devenu une Ombre. Mon pauvre, tu pensais sans doute trouver une délivrance en faisant cela pour une raison X ou Y mais tu n'as fait qu'empirer les choses. lui dis-je avec compassion en regardant son cadavre. Mais ne t'inquiète pas, je vais t'aider. A partir de maintenant tu sera sous ma protection. Heatosse Eden pour vous servir, je ne peux te dire pour l'instant qu'une chose, bienvenu chez nous, là où atterrissent tout les désespérer dans notre genre.- HRP:
Si quelque chose ne va pas dis le moi par MP et je corrigerai pour que ça corresponde.
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| | | Invité Invité | Dim 19 Avr 2015, 00:45 | |
| J'avais beau avoir quelques accointances avec les ombres, il semblerait que je n'en demeurais pas invisible aux yeux de tous. Si la garde qui s'était si chèrement et précautionneusement occupé de mon corps ne s'était même pas aperçu de ma présence, des paroles dont j'étais à coup sûr le destinataire me tirèrent de la stupeur qui me tétanisait et me tiraillait en cet instant.
Je me retournai sans réellement le faire, j'inversai plutôt le devant de mon corps brumeux pour l'arrière, et inversement. J'aperçus une silhouette, dont le physique ne pouvait coller aux propos que je venais d'entendre.
C'était un des leurs, un vampire à voir son physique, la pâleur de sa peau, et plus encore il était en cet endroit où il avait toujours vécu, prisonnier, esclave. Cet endroit qui au delà de mon dernier geste, m'avait enlevé sa vie entière.
Cependant, le timbre de sa voix ne sonnait pas comme celle de son geôlier. Oh ce dernier savait se montrer mielleux, pour n'être que plus cruel au final, mais je ne décelais pas ce même ressentiment, cette même intuition à l'égard de la personne qui se dressait devant moi. Toutes réconfortantes étaient ses paroles, je n'avais aucune confiance en lui pour autant. Le seul en qui j'avais pu me fier, avait été moi-même, et voilà où cela m'a mené. Une sorte de non-vie, non palpable, indésirable.
Mettant toute ma volonté dans cet exercice, je tentais tant bien que mal à me donner une certaine contenance, bien plus que cette fumée surgissant de je ne savais où, et disparaissant de mes contours sans que je ne finisse évaporé à jamais. Cela me rassurait je pense, d'avoir un simili corps humanoïde, mais je réalisais que cette exercice frôlait l'impossible. C'était à peine si j'arrivais à modeler une tête d'ombre, sans oreille, avec trois minuscules orbes faisant office d'yeux et d'une bouche.
- Pourquoi me tourmenter plus que je ne le suis déjà, cela ne vous a-t-il pas suffi ? Allez-vous encore me tuer, pour votre bon plaisir ? Mon cadavre déchiqueté n'est-il pas déjà un bon prix ?!
J'avais envie de hurler, à m'en faire exploser la voix, et je n'avais cure qu'on me repère des lieux à la ronde. J'étais déjà mort, que pouvais-je risquer de plus après tout ??
- Je n'ai que faire de votre protection, ayez au moins le courage d'appeler cela esclavage, mon précédent maître ne s'en cachait pas lui !
Je n'avais aucune chance de fuite, aucun échappatoire, et me risquer à le combattre, dans cet état, physique comme mental était un pur suici.... quelle ironique situation. Un individu ayant réussi son suicide peut-il réitérer l'exploit ? Bonne question.
Je me repassais sans cesse les paroles de cet Heatosse, car quelque chose n'allait pas ... Il me souhaitait la bienvenue, alors que cela faisait plus de 20 ans que je pourrissais ici. Mais il employait le "nous", en parlant de "désespérés" de notre genre. Ça n'avait aucun sens, et j'avais beau retourner dans tous les sens cette phrase, je ne voyais pas l'ombre d'un éclaircissement.
Je m'éloignais lentement de lui, car dans ces conditions la fuite était la seule hypothèse raisonnable face à un inconnu bizarre et plus puissant que soi. Je me concentrai et me mouvais dans les ombres, me faisant dévorer par toutes les silhouettes noires des arbres, des tonneaux, maisons, bref, tout ce qui avait une ombre dans lequel plonger.
Plus je m'éloignais de l'endroit de mon dernier plongeon, plus je sentais un désespoir m'envahir, venant se loger là où mes forces m'abandonnaient. Impossible de quitter cet endroit, impossible de me soustraire à ce spectacle pathétique d'un jeune orisha qui avait voué son salut dans un vol à aller simple.
Je me fis rattraper sans problème par le vampire - ou peu importe ce qu'il était en fait - et je ne pus me résoudre qu'à m'arrêter, et me rapprocher aussi discrètement que possible, en contournant bien Heatosse, de mon cadavre quelques dizaines de mètres plus loin. Ne pouvant faire autrement, je n'avais d'autres choix que de m'adresser de nouveau à mon traqueur.
- Pourquoi me suivre, pourquoi suis-je ici, à être une sorte de fumée ? Est-ce là ce qui arrive après la mort ?...
Je n'accorderai que peu de crédit à ce qu'il voudra bien me raconter. Mais cela lui occupait l'esprit, et qui sait avec le temps, j'aurai assez de force pour m'enfuir et le semer. Tout dans cet endroit est gorgé de magie, et peut-être que mon geôlier m'a lancé un sort qui me fait me transformer ainsi si je m'éloigne trop de lui. Il se serait bien gardé de me le dire, comme punition face à cette ultime désobéissance.
- Et ça veut dire quoi, "bienvenue chez nous, là où atterrissent tous les désespérés de notre genre" ? On est pas du même monde vous et moi, c'est même totalement le contraire.
L'individu était peut-être saoul, ou sous l'emprise d'une magie, aussi il était préférable que je m'en méfie comme de la peste. Écoutons-le, et voyons si une information qu'il pourrait laisser fuiter me serait utile pour partir loin d'ici...
Dernière édition par Wriir le Lun 20 Avr 2015, 20:39, édité 1 fois |
| | | Invité Invité | Dim 19 Avr 2015, 14:05 | |
| Le tourmenter ? Pas la peine il le faisait déjà très bien tout seul... J'avais presque oublié l'état dans lequel était les Fantômes, et même si j'avais déjà eu à faire à une des soeurs qui était dans ce cas celui-ci battait des records. Pas étonnant car au vu de ses dires il était un esclave au service des maîtres des lieux, c'étai donc parfaitement normal qu'il se méfie de moi. La tâche serai rude de le mettre en confiance mais elle n'étai pas impossible, j'avais conclu depuis bien longtemps que rien n'étai impossible en ce monde depuis le jour où il a fallut que je poursuive une théière fugueuse. Certes ce n'étai pas forcément une bonne comparaison mais je n'en trouvai pas d'autre. Mais je commençai à me perdre dans mes pensée sans remarquer que mon petit protégé s'était enfui, je soupira avant de me fondre dans les ténèbres pour le rattraper en espérant que personne ne nous ai vu, avec ses cris c'était déjà étonnant qu'il n'est pas rameuté les suceurs de sang.
La poursuite fus de très courte durée car il avait peine à s'éloigner du lieux de son suicide, c'était parfaitement normal étant donné que c'était tout récent, moi même après ma pendaison la distance que je pouvais parcourir était plutôt courte au départ puis peu à peu cela c'est élargit à toute la forêt des milles clochettes. Encore une fois je m'égarai dans le gouffre insondable de mon esprit, ce qui m'en tira cette fois-ci étai la voix du jeune homme qui s'adressait à moi en me demanda ce qu'il était. Pourquoi était-il une "fumée" ? Comme il le disait. Et surtout le sens de mon accueil en m'agressant sous prétexte que nous étions de mondes très différents. Je considéra quelques secondes l'ancien Orisha afin de trouver les mots approprié pour ne pas l'effrayer ou le faire sombrer encore plus.
Prenons les choses dans l'ordre si cela ne te dérange pas. lui disais-je en regardant dans sa direction mais surtout dans le vide. Contrairement à mon débit rapide habituel je lui parlai lentement tout en réfléchissant au fur et à mesure. Je parlais bas afin que personne ne nous entendent, il serait fort regrettable que qui que ce soit découvre notre existence. Mais avant je vais prendre une apparence qui conviendra peut-être mieux, à ces mots j'abandonna ma forme humaine pour prendre celle de la brume que nous étions en réalité. Peut-être seras-tu plus... disposé, à m'écouter sous cette forme. Ou alors tu vas lui faire encore plus peur. Abruti. Effectivement c'était sans doute une idée stupide, je repris donc ma forme humaine. Ceci n'est pas ce qui arrive après la mort, c'est ce qui arrive à ceux qui choisissent eux même l'heure de leur mort comme tu l'as fais et comme tout tes nouveaux semblables. Ah oui j'oubliai l'essentiel, désormais oublis ce que tu étais car maintenant tu es une Ombre. Cela ne te dis sans doute rien et c'est normal. C'est pour cela que je te disais "Bienvenu chez nous", la plupart des gens ayant une vie misérable remplis de souffrance font la même chose que toi ou moi. Ils mettent eux même fin à leurs jours. Qu'ils sautent du haut d'une falaise, se plantent une dague dans le coeurs ou se pendent ils finissent tous comme toi et moi. Ils seront tous désormais condamné à une éternité de désespoir, au début ils seront enfermé dans le lieux de leur mort jusqu'à gagné assez de puissance pour en sortir. Après cela... je peux pas t'en dire plus. Tu devras le découvrir toi même.
Je ne remarquait que maintenant le flot de paroles que je venais de déverser, parlant de choses dont il ne comprenait sûrement pas la moitié. Pourquoi fallait-il que je sois si bavard ? Ah oui c'est vrai, afin de perdre les gens dans un discours rapide et interminable pour qu'ils puissent croire en mes mensonges. C'était une technique comme une autre et en générale cela marchait bien. Je repris plus calmement est commença par m'excuser
Pardonnes-moi, je dois t'effrayer plus qu'autre chose actuellement... Hum comment me rattraper. Je suppose que étant donné le caractère récent de ton suicide tu ne dois pas avoir les idées en place. Actuellement tu dois te dire quelque chose comme: "Pourquoi suis-je encore ici ? Je voulais juste quitté ce monde. De toute façon je n'y est pas ma place alors pourquoi j'y suis encore ?". Je le sais car j'ai vécu la même chose que toi, la seul différence est que je suis tombé sur une bonne personne qui as été capable de m'aidé et moi de mon côté j'ai beau essayé je fais toujours quelque chose de travers... Et dans le cas présent c'était que je commençai moi même à déprimer à cause de cela. J'utilisa l'illusion d'Edel pour me remonter un peu afin de reprendre une certaine stabilité. Reprenons plus calmement veux-tu ? Commençons par le commencement, quel est ton nom et qui es-tu ? |
| | | Invité Invité | Lun 20 Avr 2015, 21:35 | |
| Par la magie tourmentée, voilà que mon interlocuteur se transformait en fumée, à la différence que je n'y pouvais pas grand chose dans mon cas.
Bordel, avait-il la capacité d'imiter ce qu'il voyait, ou avions-nous finalement un point commun lui et moi ? Je plissais mes yeux - je tâchais de m'en persuader vu ma forme actuelle - et je l'écoutais en silence. Je n'appréciais pas qu'il me tutoie, probablement parce que je n'ai connu que ce mode de communication assorti de coup en tout genre. Je n'ai jamais osé tutoyer en retour, car je n'osais imaginer le sort qui m'aurait été destiné. La mort aurait été une délivrance à ce moment-là je crois.
A l'entendre, la façon que l'on a de mourir influe sur notre après-vie, et fidèle à ma chance, j'avais pris le pire chemin. La façon de nommer ce que j'étais à présent récapitulait exactement ce que j'étais déjà de mon vivant : Une Ombre. Une Ombre ne peut vivre seule, elle est automatiquement rattachée à quelque chose, elle a besoin d'une lumière pour exister, et ne sert fondamentalement à rien. Une personne peut vivre sans son ombre, pas l'inverse.
Je l'écoutais, tout en me plongeant dans mes nouvelles névroses. Je n'avais même pas réussi à être bon dans mon ultime action. Pouvait-on être plus pathétique ? Je regardais pourtant l'être qui se dressait devant moi, et qui, pour être également une Ombre, avait dû aussi mettre fin à ses jours. Et nous étions comme le jour et la nuit. Il semblait avoir accepté sa condition, évolué, et ne ressemblait pas à la loque que j'étais depuis mon suicide. Le temps l'avait-il rendu blasé de sa misérable condition ?
- Je n'avais jamais entendu parler de cette histoire. J'avais beau être enfermé, je n'ai jamais entendu mes maîtres parler des Ombres. Ça m'aurait motivé à ne pas faire le grand saut si j'avais su ça .... Et comment pouvez vous aussi bien prendre le fait d'être condamné à une éternité de désespoir, que ce soit sur le lieu de sa mort ou ailleurs ?
Il devait exagérer, ce n'était pas possible autrement. "Tu vas souffrir pendant l'éternité, mais bienvenue chez nous !!". Dans quoi m'étais-je embarqué, et surtout, dans quoi voulait-il m'embarquer celui-là ?... Après son discours synthétique, il commença à m'interroger. Mes réflexes de défense, vestige de ma vie d'il y a quelques heures encore, revinrent instinctivement à la charge.
- Qui je suis ?... Je ne suis rien, et j'ai oublié mon prénom depuis bien longtemps. Appelez-moi Wriir, ou comme vous voulez, ça ne change rien. Quand on a été esclave d'un vampire qui s'amusait à expérimenter tout et n'importe quoi pendant plus de vingt ans, ce genre de détails n'a aucune espèce d'importance. Donc Wriir, ça me va très bien.
Il était ridicule ce prénom, mais ça ou autre chose, je m'en fichais éperdument. Qui allait me parler de toute façon ? Déjà vivant on ne m'adressait jamais la parole autrement que me donner des ordres, alors en mode fumée, je ne risquais pas d'avoir plus de succès.
- A part souffrir pour le bon plaisir de je ne sais qui, les Ombres servent à quelque chose, ou sont-elles là comme une anomalie de plus dans la Nature ?
Tant qu'à faire, j'aimais autant savoir à quoi m'attendre pour les prochains millénaires. D'ailleurs, une question me turlupinait depuis un certain temps, et j'attendais qu'il termine de me répondre pour étancher ma curiosité.
- N'y a-t-il aucun moyen de disparaître définitivement ? Une sorte de mort de notre mort, pour enfin être libéré. Parce que si à la longue, on a assez de puissance pour quitter l'endroit de notre mort, ce n'est pas pour aller se tourmenter en changeant de paysage tout de même non ?
Pour le moment, je n'avais rien à mettre sous la dent pour m'extirper de mon funeste sort. En tout cas, il était assez bavard, bien plus que moi. A défaut de mieux, si je pouvais au moins quitter cet endroit objet de tous mes malheurs, ce serait presque une bonne nouvelle. Si en plus je pouvais faire cesser ce chaos névrotique à l'intérieur de moi, ce serait idéal. Je crois que j'en demande trop, malheureusement ... |
| | | Invité Invité | Mer 22 Avr 2015, 18:28 | |
| L'homme qui se tenait devant moi en ce moment ressemblait plus à un enfant apeuré qu'autre chose, mais ça toutes les Ombres le vivaient. Nous voulions juste quitter ce monde dans une dernière action et nous voilé propulsé dans un monde semblable mais si différent où tout était noir. D'ailleurs une des question de mon nouveau confrère fut comment j'arrivai à bien prendre le fait d'être condamné à vivre dans le malheur éternellement. Je donnai donc cette impression ? Un point commun que j'avais avec l'ancien Esprit de la mort Shiro de ce que j'avais compris
Il faut croire que l'utilisation intensive de l'illusion d'Edel m'a laissé quelques séquelles, et aussi cette blessure... Je posa instinctivement ma main sur ma jambe où ,il y a un certain temps, j'avais été blessé par la magie sur les rive du lac qui se tenait non loin de là. Je repensa à ces quelques jours des plus mouvementés et tragiques.
Je n'écoutai que d'une oreille le Fantôme qui disait s'appeler Wriir de ce que j'avais compris. Quand il eut finit de parler je mit un moment à répondre, le temps que j’émerge de mes souvenirs. Je me secoua la tête pour chasser mes pensées de cette dernière -comme si cela avait un quelconque impacte- avant de prendre la parole en m'excusant.
Excuse moi je rêvassai à moitié, désolé c'étai très impoli de ma part. Je mit quelques instant à reconstituer ses paroles dans mon esprit. Premièrement c'est parfaitement normal que tu n'es jamais entendu parler de notre peuple, nous sommes tenu au secret de par notre nature et notre fonction quand nous montons dans la hiérarchie de notre race. Mais ces fameuses fonctions ne te concerne pas pour le moment, elles ne te concerneront qu'à partir du moment où tu auras atteint mon rang. D'ailleurs bien que je sois techniquement ton supérieur je n'aime pas être traité comme tel alors tutoies moi s'il te plaît. Ce n'était sans doute pas gagné d'avance, ayant été un esclave le simple fait de faire cela devait lui valoir un punition. Donc pour répondre plus explicitement à ta question, oui nous servons à quelque chose, notre rôle est même majeur dans l'équilibre du monde, seulement pour l'instant tu n'es pas concerné. Pour le moment ton but est... je t'en parlerai plus tard.
Je préféra me taire sur sa mission actuelle pour le moment, au vus de son état ce n'était pas le meilleur moment pour lui annoncer qu'il devra tourmenter des gens afin qu'ils fassent la même chose que lui. Pour le moment il fallait que je brise ses espoirs de délivrance en douceur...
Il n'y a qu'un seul et unique moyen de pouvoir quitter cet état de non vie, repris-je avec une voie douce, au vus de son état il fallait y aller doucement. Pour ce faire il faut que tu atteigne le même rang que moi, celui des Passeur, et que tes supérieurs, les sept Gardiens du sceau, te sacrifie afin de jouer le Requiem. Cela n'arrive que rarement car bien que cela donne l'impression d'être anodin ça ne l'est pas. Le Requiem de Gardiens est une mélodie magique tuant quiconque l'entend en entière, je pense que cela te donne à peu près une idée des chances que tu as de disparaître définitivement... Je ne lui parlais volontairement pas de la deuxième façon que nous avions de mourir qu'était la privation de magie afin qu'il n'essaye pas.
Je repris, inutilement, mon souffle pour lui expliquer pourquoi je semblait bien prendre mon état.
Pour revenir sur ta première remarque sache que je ne le prend pas forcément très bien d'être réduit à l'état d'Ombre, cela est juste que j'ai appris à vivre avec, ma monté en puissance m'a permis de gagné un stabilité relative. Et puis bien sûr le tout est comblé par une utilisation plus ou moins fréquente de la magie en plus du fait que mes émotions défilent plus vite que les amants dans le lit d'une Déchue de la luxure. Donc bien que je puisse paraître bien le prendre sache que cela est plus artificiel que réel, je constamment avec des émotions à fleur de peau, dans mon esprit il y a une tempête d'émotions qui ne se calme jamais. J'ai juste appris à gérer tout cela...
Je regardai fixement mon congénère dans ce qui semblait être des yeux avant d'entendre des voix qui se rapprochaient. Par réflexe je pris ma forme d'ombre afin de me fondre dans celles-ci. Mais j'avais oublié l'autre, pouvait-il se réfugier dans les ténèbres ? Aucune idée, le fait étant que je matérialisa mon torse afin d'attraper Wriir par... d'attraper Wriir et de l'entraîner avec moi. Heureusement que nous étions des êtres fait de magie pur sinon il se serait sans doute fait repérer. |
| | | Invité Invité | Sam 25 Avr 2015, 20:44 | |
| Je décelais en mon interlocuteur une réelle volonté de m'expliquer la situation dans laquelle je m'étais allègrement fourré, mais était-ce le fruit de mon ignorance, cette même situation me semblait illogique à bien des égards. Illogisme, et incompréhension. Il utilisait des termes que je n'avais jamais entendu, et s'il m'indiqua que ce qu'il était, enfin, ce que nous étions était inconnu du reste du monde, comment assimiler des notions à ce point étrangères. Pour autant, je le laissais parler, cela atténuait un peu cette douleur éthérée qui me vrillait l'esprit, et m'empêchait presque tout le temps de songer à quelque chose de plus posé. Était-ce cette "illusion d'Edel" qui lui permettait de mieux vivre ? Il devait sûrement penser que je décortiquais la moindre de ses paroles, mais je n'avais que cela vers quoi m'accrocher, assimiler, m'adapter, m'imprégner de cette nouvelle non-vie qui à l'entendre durerait pour l'éternité. Apparemment, les suicidés de notre genre pouvait s'élever hiérarchiquement, et c'était l'un des points que je ne comprenais pas. Nous avions vécu une existence suffisamment tragique pour prendre l'initiative de l'écourter de notre propre chef. Selon cet Heatosse, nous devions être punis pour ce crime, encore que j'ignorais contre qui j'étais ce criminel à châtier. Pour autant, nous pouvions prendre des responsabilités, accroître notre pouvoir, nous, la lie de ce monde, ces lâches qui s'étaient donnés la mort comme délivrance, pour ne récolter que l'opprobre et la déchéance. Comment était-ce possible ? Il souhaitait que je le tutoie, après m'avoir indiqué que dans ma nouvelle existence, il était mon supérieur. Logique quand tu nous tiens. Peut-être me testait-il, connaître mon caractère, mon insolence pour mieux me châtier ensuite. J'avais toute ma vie dû faire preuve de prudence, le stade de mort n'allait pas changer ce trait de caractère en moi. Je n'avais rien demandé après tout, juste qu'on me foute la paix, et à nouvel état, nouvelle servitude. En temps normal, j'aurai secoué la tête, mais mon état ombreux et difforme m'en empêchait. - Je pense que vous me mentez, comme mon ancien maître se plaisait à le faire, à me bercer de douces et vaines illusions sur ma place en ce monde. Il était toujours à me sous estimer, car je n'étais bon qu'à enchaîner les corvées, obéir au moindre de ses souhaits, sans broncher, comme un chien se doit de l'être envers son propriétaire. J'ai été maudit, puni par mon acte de mort, devenu un être plus bas que je ne l'étais déjà. Or, notre rôle serait majeur dans l'équilibre du monde ? Comment accorder à des maudits, des déchus morts, une tâche qui scelle l'équilibre de tout ce qui serait vivant ?Je ne doutais pas qu'il élague ma question, et me rétorque que je n'ai pas encore les compétences ou le rang pour avoir connaissance de tout ça, mais ça ne m'empêchait pas de tourner à deux cents à l'heure dans mon esprit. Qu'étais-je devenu, et qu'allait-je devenir ?.. Les questions se bousculaient, encore et encore, et les réponses qu'il me donnait, aussi détaillées puissent-elles être, ne m'en soulevaient que de nouvelles plus tortueuses encore. Le requiem du Gardien comme immense honneur, un nouveau sacrifice pour se détacher de son précédent ? Ses comparaisons avec des déchus et la luxure me laissent totalement perplexes, je ne vois absolument pas de quoi il parle ... Les vampires étaient-ils des déchus ? J'en avais vu certains qui semblaient aimer les contacts rapprochés. Enfin, c'était en cet instant le cadet de mes soucis. J'allais lancer une nouvelle salve de questions quand du bruit se fit entendre non loin d'où nous nous trouvions. J'eus à peine le temps de voir mon interlocuteur se fondre dans les ombres et disparaître, qu'en me retournant, les voix devinrent silhouettes, et celles-ci semblaient se hâter, comme poussées par les fouets de leurs supérieurs. Toute brume que j'étais, je me sentais comme pétrifié, me demandant comment ils allaient réagir en me voyant planté comme un piquet non loin d'un cadavre empalé, dans une forme indéfinissable. Je n'eus pas le temps de confronter cette situation que je me sentis comme happé en arrière, me retrouvant dans un nouvel univers d'encre, me fondant dans une masse d'ombre naturelle alors que plusieurs dignitaires du château à en croire leurs tenues, s'arrêtaient pile là où j'étais était encore présent quelques secondes auparavant. Il s'en était fallu de peu pour que je me retrouve nez-à-brume avec eux, et je n'aurai pas su quoi faire pour justifier de ma présence, dans cet état de surcroît. Je les observais, alors que l'un d'entre eux regardait tout autour de lui, scrutateur. Il avait senti quelque chose, ou son instinct lui commandait à la prudence. Il fixa en notre direction, comme plongeant son regard glacial pour sonder une présence vivante. Mais nous étions ombre, et nous étions morts. Pas de cœur qui battait, pas de chaleur qui se dégageait de nos corps, pas de mouvements qui puissent être décelées par un regard acéré. Nous étions tout, et rien à la fois. Invisible et impalpable, murmure dans les ténèbres. - Que regardes-tu Lucio, tu as senti un lapin apeuré dans les taillis ?Les deux autres rirent de la plaisanterie, mais pas ce Lucio. Il claqua de la langue, comme signe auditif de son échec, continuant pour autant de scruter attentivement les alentours. Je n'osais pour ma part pas parler, pas bouger, retenant une respiration aussi futilement qu'un poisson arrêterait de respirer sous l'eau. - Il se passe quelque chose d'anormal ici, je n'arrive pas à déterminer de quoi il s'agit, répliqua après quelques instants ce Lucio, le ton de sa voix aussi tranché et froid que son regard. - Il y a un cadavre là, regarde. J'ai entendu un rapport d'un garde tout à l'heure. Un esclave qui se serait empalé comme un abruti sur ce porte étendard. Franchement, je pense que je n'ai jamais entendu mort plus stupide que celle-là. Voilà pourquoi les forts doivent contrôler les faibles, pour éviter qu'ils fassent des bêtises plus grosses que le vide qui remplit leur crâne !Ce que j'entendis me faisait bouillir d'une colère sourde, à moins que mes tourments ne revenaient à la charge comme pour me rappeler qu'ils n'avaient pas disparus, et qu'ils continueraient à me hanter jusqu'à la fin de tout. Je voulais sortir des ombres, et peu importe ce qui pouvait arriver, j'avais la furieuse envie d'aller en découdre avec ces chiens savants. Je commençais, dans cette masse d'ombre, à me matérialiser à moitié, deux poings serrés comme seuls représentations concrètes de ce que j'étais avant. - Spoiler:
Tu peux me laisser, ou me retenir, je n'ai de toute façon ni la force, ni la maîtrise pour me mesurer à toi. A toi de voir mon cher !!
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| | | Invité Invité | Lun 27 Avr 2015, 18:39 | |
| Juste à temps. Les Vampires arrivèrent là où nous nous tenions quelques instants et ne semblèrent rien remarquer... Quoi que. En effet l'un d'entre eux fixait exactement notre position actuel, il ne pouvait bien sûr pas nous voir mais l'on avait l'impression qu'il était au courant de notre présence. L'une des créatures de la nuit se moqua de lui mais il lui rétorqua qu'il sentait quelque chose. Effectivement cela était possible étant donné que au vus de la rapidité à laquelle j'avais dus agir je n'avais pas bien masqué ma présence, et si il pouvait sentir d'une façon ou d'une autre la magie c'était fort probable qu'il pouvait nous percevoir. Fort heureusement il était le seul et donc ses confrères ne le crurent pas et parla du cadavre de mon semblable qui gisait dans le buisson en disant que c'étai cela. Il fit suite à cela une remarque sur la nécessité de l'esclavagisme, ce genre de discours m'énervait au plus haut point et d'en d'autres circonstances je doutai fortement que j'aurai résisté à mon envie de débarrasser le monde de cette ordure, mais je gardai mon calme comme le voulait ma race. Cependant ce ne fut pas le cas de l'ancien esclave, ce dernier commençait déjà à sortir des ombres, je resserrai mon emprise sur lui afin de l'en empêcher. Quand je l'eu ramené dans le noir je lui intima d'un ton ferme.
Calme toi ! Tu pourra prendre ta revanche sur eux, mais pas maintenant, et n'oubli pas que tu ne dois pas te faire repérer. De plus, dans ton état actuel tu ne pourra rien lui, tu n'as aucune consistance et tu ne maîtrise pas encore tes pouvoirs.
Je restai silencieux en agrippant le jeune homme afin qu'il ne fasse pas de bêtise.
Les jeunes gens de nos jours sont sont bien impulsif, me disais-je, j'en aurai lâché un soupir si je l'avais pu dans cet état. Enfin, il faut dire que je ne suis guère mieux, moi qui est très émotif...
Je disais "jeunes gens" et "de nos jours" alors que je ne connaissais même pas mon âge moi même. J'avais perdu le compte il y a bien longtemps en comprenant que quoi que je fasse jamais je ne serai de nouveau un tant sois peu humain. Nous avions beau être parfaitement identique physiquement au membres de notre ancienne race nous ne fonctionnions plus du tout de la même façon. Rien que notre absence de bonheur sous toute ses formes était la première chose qui nous éloignai de notre condition passée. Au fil du temps la faim et la satiété nous manque de même que la sensation d'être reposé après une bonne nuit de sommeil. Nos sens dont nous sommes privé nous manque, l'odorat et le goût absent rendent le monde fade dans tout les sens du terme, le touché est également largement amputé: plus de température, plus de douleur ou très peu, la seul chose pouvant nous faire encore du mal étant la magie sans jamais qu'elle ne nous achève. Mais ce qui nous faisait sûrement le plus souffrir était le temps et l'éternité. Le temps passait sans que nous ne bougions, c'était comme si nous en étions rejeté. Le personnes à qui l'on s'attachait disparaissaient sous l'assaut des aiguilles de l'horloge. Et puis à force de vivre dans ce monde où la mort était notre quotidien nous finissions par nous y habitué, ne ressentant plus rien face à elle à l'exception de celles de nos rares proches. Faces à ses dernières nous réapprenons à souffrir devant la mort d'autrui, c'était un peu comme un soldat ayant connu une guerre et qui après des dizaines d'années de paix redécouvrait l'horreur du champ de bataille.
En pensant à tout cela je ne pouvais m'empêcher de plaindre le pauvre Wriir qui s'était lui même condamné à cette non-vie de souffrance. Je sorti des ombres en voyant que les Vampires étaient partit et posa une question à mon nouveau frère.
Wriir, acceptes-tu que, comme le veut mon devoir en tant qu'Ombre plus ancienne, te prépare à ta nouvelle existence dans ce monde si semblable mais à la fois si différents ? Je ne vais te bercer d'illusions en te disant que grâce à moi tu ne souffrira pas. Non. Tu souffriras quand même, mais si tu sais à quoi tu t'attends tu pourras au moins limiter les dégâts.
En disant cela je lui tendis une main grande ouverte en attendant sa décision. Je devais bien avouer que j'avais le sens du spectacle, mais après tout cela serait ironique de ne pas l'avoir après tout ce temps en tant qu'acteur à jouer le rôle d'une personne normale. |
| | | Invité Invité | Mar 28 Avr 2015, 23:48 | |
| Je bouillonnais, comme lave en fusion alors que tout en moi était froid, inerte, mort. Cette colère sourde, refoulée depuis des années et des années, toute mon ancienne vie en fait, qui pour une insignifiante insulte, une parmi tant d'autres et qui m'aurait laissé indifférent, me faisait exploser en cet instant.
Je suis comme un noyé dans cette ombre qui m'entoure, un naufragé dans une mer d'encre où aucune lumière serait assez puissante pour la transpercer. Je me sens vide, et empli en même temps de ce qui se rapproche le plus de la haine, viscérale, instinctive, primaire. Comment était-ce possible, de se sentir plus vivant en étant mort ?...
Alors que j'allais quitter cette abysse de ténèbres, afin de m'affirmer enfin, comme j'aurai dû le faire il y a déjà bien trop longtemps, on me retient, je ne saurai dire comment vu mon état d'ombre, et à l'aveuglement succéda la désillusion. Tout colérique pouvais-je être, j'étais faible, une coquille vide, qu'on écraserait sans même s'en rendre compte en continuant son chemin. D'un claquement de doigt, à peine plus long qu'un souffle, toute cette rage disparut, laissant place au désespoir qui ne m'avait finalement jamais quitté.
Me calmer ... Que je le veuille ou non, la tempête était passée, et je retournais à mon état de larve brumeuse, sentant de nouveau tout le poids de la culpabilité rendre la gravité un peu plus lourde à porter. Je me fondais à nouveau dans les ombres, laissant mes tortionnaires du moment s'éloigner, écoutant à demi-mot les sûrement sages, mais pénibles à entendre, recommandations de mon interlocuteur.
Le silence régnait de nouveau à l'endroit où nous nous trouvions, la vie animale n'était pas la plus développée à Ethernoir, de ce que j'en avais vu. Je pus apercevoir à quelques dizaines de mètres de moi la fouine qui partageait souvent ma geôle, reconnaissable à son pelage blanc sur le ventre, mais je n'entrepris aucun geste, aucun signe pour la faire s'approcher. Son instinct animal la ferait sûrement fuir devant ce que j'étais devenu, et bizarrement, je ne tenais pas à m'infliger cela en plus de ce que j'endurais déjà. Ça n'était certes qu'un banal animal, mais il n'en restait pas moins qu'il avait été le seul à ne pas me rejeter, me juger, me rabaisser. En étais-je arrivé à ce point-là, à me juger à travers le regard d'un animal fureteur ?
C'est à ce moment-là qu'il prit la parole, et je mis un certain temps à comprendre ce qu'il voulait me dire. Sous son air presque compatissant et empli de mansuétude, le voilà qu'il propose de me mettre sous son aile, tel un mentor et son disciple. Mon ravisseur avait commencé de la même manière, alors que je n'étais qu'un gosse pleurnichard dans un environnement qui lui était totalement étranger. Il m'avait expliqué que mes parents m'avaient vendu pour donner une chance à leurs autres enfants plus méritants, mais que désormais, grâce à lui, j'aurai ma chance aussi. Et je l'ai cru, son sourire doucement carnassier, comme une louve protectrice envers ses petits. Et comme un sablier qui voit grain par grain le temps s'écouler, c'est docilement que j'accomplissais tout ce qui m'était demandé, et je ne devais pas me plaindre ! Comment le pourrai-je, alors que l'on m'avait fait l'honneur de m'accorder une seconde chance, moi l'indésirable ! Pourquoi je me mettais à penser à cela, pourquoi ma mort se rappelait-elle constamment à mon bon souvenir, alors que je me sentais suffisamment stupide sans avoir à subir cela davantage ?
Sauf qu'aujourd'hui, je n'étais plus cet enfant apeuré. J'étais un adulte, enfin, j'avais été un adulte, dont le monde des vivants avait cessé de me bercer de ses illusions depuis longtemps. Cet Heatosse, il ne connaissait rien de mon passé, juste la toute dernière page de mon histoire, celle où l'on inscrit généralement le mot "Fin" après s'être retourné pour contempler son passé, et toutes ces choses que l'on a pu accomplir.
Actuellement, je n'arriverais à rien sans aide, je me sens, je me sais condamné à maudire le monde et n'avoir pour seule compagnie que ma dépouille qui finira grouillante de vers qui se repaîtront de mes chairs. Alors je pèse le pour, et le contre. Pourrais-je tomber plus bas que je ne l'étais de mon vivant ? Pourrais-je tomber plus bas que je ne le suis en tant que mort ?... Non, je souffre constamment depuis qu'un mât de bois a décidé d'aller à la rencontre de mes entrailles, et j'en viens presque à envier la douleur physique tant celle qui vrille mon esprit est harassante.
Je déplace ma masse ombreuse pour fixer mon congénère. Je marque un certain silence, sorte de cérémoniel avant une prise de décision.
- J'accepte d'être formé. J'accepte de me développer, de vivre avec cette souffrance, de l'apprivoiser, d'en faire un quotidien moins pénible. J'accepte d'être plus fort, plus puissant. J'accepte mon sort, même si l'accepter ou non n'y changera rien.
Je lui laissais le temps d'assimiler mes propos, voire d'y répondre. Je regardais sa main tendue, et me concentrai pour matérialiser tant bien que mal un semblant de poigne, pour sceller un pacte que j'aurai en d'autres circonstances trouvé délirant. Je repris la parole dans la foulée :
- Que suis-je censé faire, accomplir à présent ? Quelle place le monde m'a réservé maintenant que je suis une brume aussi faible que tourmentée ?
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| | | Invité Invité | Sam 02 Mai 2015, 21:32 | |
| Après un moment de réflexion le pauvre jeune homme accepta ma proposition. Était-ce pour avancer malgré la souffrance ? Pour comprendre sa situation afin d'en sortir ? Ou alors peut-être s'était-il juste résigné en se disant que c'était de toute façon la seul chose à faire... Au vu de son état actuel et du discours qu'il tenait -si tant que l'on peut parler de discours étant donné qu'il n'était pas très loquace en dehors des moments où il me posait des questions- c'était sans doute la dernière option qui avait fait qu'il accepte. Ce n'était pas étonnant, nous étions presque tous comme cela au début de notre errance fantomatique. Je le savais, j'étai également passé par là.
Quand sa "main" eut enfin serré la mienne j'attira mon nouveau protégé contre moi avant de sauter dans les buissons où était son corps. A défaut d'avoir une meilleur cachette aux alentours il fallait s'en contenter, tant pis, je n'allais pas lui crier dessus en lui disant qu'il n'aurait pas pus se suicider dans un endroit plus pratique. Ce serait de très mauvais goût même selon mes critères et pourtant il en fallait pour les dépasser. Mais trêve de réflexions il fallait bien que je réponde au interrogations du spectre.
Pour le moment tu n'as pas de mission à proprement parler. Ta restriction de mouvement de rends bien trop inapte à accomplir les ordres que te donnerais tes supérieurs. Mais je suppose que tu vas me demander quelque chose comme comment faire disparaître ce qui t'attache à ce lieux. Je me trompe ? Je ne pense pas. Comme souvent je posai une question mais n'attendait pas la réponse, un trait de caractère qui me rendait difficilement supportable et particulièrement éprouvant de discuter avec moi. Je ne laissai généralement pas le temps de parler, l'habitude de ne pas laisser poser les question sur moi. Et bien... en réalité ces chaînes c'est toi même qui te les impose inconsciemment. Enfin ceci n'est qu'une interprétation des rares livres que j'ai lu parlant de notre race lors de mes quelques arrêts au royaume de Abîmes. Pas de questions sur ce qu'est cet endroit, je t'en reparlerai peut-être plus tard. Mais d'après ce que j'ai pus comprendre, en plus de ma propre expérience, ce n'est que lorsque ton désir de mort ne te pèsera plus sur la conscience que tu pourra te libérer. Facile n'est-ce pas ? Du moins en théorie, dans la pratique cela est bien plus laborieux. Je m'arrêta quelques instants afin de le laisser assimiler tout cela avant de reprendre en changeant de sujet. Mais avant de pouvoir apparaître au grand publique il va falloir que tu prenne forme humaine et que tu gomme les marques de ton suicide de préférence. Personnellement j'ai pus être discret au vus de la méthode employé pour mettre fin à ma vie pendant que je n'arrivai pas encore à l'effacer, mais toi cela vas être plus compliqué... Il va vite falloir régler ce problème car bien que l'on puisse tout voir dans ce monde il y a des choses qui ne passent pas, et un homme se promenant avec les entrailles lui sortant du ventre en fait partie. Si une personne m'avait un jour dit que j'en viendrai à dire cette phrase à voix haute je ne l'aurai pas crus. Mais c'était avant que je passe par une phase où j'avais des difficultés à parler car je m'étranglai en permanence.Mais avant tout cela tu doit avoir encore plus de questions qu'avant, vas-y je t'écoute, demande tout ce que tu veux. Je te répondrai si je sais quoi que ce soit et que je puisse te le dire.
Pauvre Wriir, plus il en apprenait plus les choses devait obscur. Je lui disait beaucoup de choses mais cela devait lui faire se poser encore plus de questions, et quand je lui disait qu'il y avait des choses qu'il ne pouvait pas savoir ça devait le frustrer ou l'agacer, tout dépendais de son caractère. Mais si je ne pouvais lui enseigner tout les secrets de notre race c'est qu'il avait une raison, et je la comprenais au vu des récents événements avec les Chamans. Moins il y avait de personne au courant des secrets du cycle mieux c'était. |
| | | Invité Invité | Ven 08 Mai 2015, 18:02 | |
| Si en soi ma stratégie d'accepter sans trop broncher s'était révélée payante, à savoir faire parler mon interlocuteur, les réponses qu'il m'apporta ne me furent d'aucune utilité. Sauf peut-être le pourquoi du comment j'étais comme ancré ici, une sorte d'attache indestructible qui me ramenait systématiquement à l'endroit où j'avais effectué la dernière action de mon vivant.
Il y avait cependant de l'espoir, car en voyant celui qui se dressait devant moi, sauf à ce qu'Ethernoir et ses portes drapeaux deviennent le nouvel endroit à la mode pour s'y suicider, on pouvait se déplacer loin, très loin de son froid cadavre. Et tout allait de pair. Pour s'éloigner, il fallait que je devienne plus puissant. Pour devenir plus puissant, il fallait que je m'éloigne d'ici, en d'autres termes, que j'arrive à faire assimiler à mon esprit que je ne suis plus ce que j'étais, et qu'il m'appartient à présent de "vivre autrement ma mort". Pourtant, à la simple évocation de tout cela, je me sentis de nouveau accablé, par la honte, le chagrin, le gaspillage du souffle de vie qui m'avait été insufflé. Je me recroquevillais sur moi-même, mon ombre devenant plus dense et petite.
J'écoutais comme je pouvais Heatosse, et il me confirma que dans mon état, je n'étais bon à rien. Il semblait adepte des questions rhétoriques, à répondre lui-même à des questions que je n'avais même pas posées. Quand mon désir de mort ne te pèsera plus sur la conscience, alors je pourrai me libérer. J'avais certes d'une certaine manière désiré la mort, pour l'ultime Liberté, la seule qui m'ait été offerte. Celle que j'étais le seul à pouvoir toucher du doigt, qui ne nécessitait rien d'autre que du courage, ou de l'inconscience. Nulle attache, nul ami, aucune famille, personne qui ne se souciait de moi, j'aurai pensé que ma disparition aurait été aussi anodine que futile aux yeux de ce monde. Et pourtant .... et pourtant il en avait été autrement.
Deux choix s'offraient finalement à moi : Je stagnais, comme j'avais pu stagner en servitude durant toute ma vie. Ou je saisissais cette funeste chance d'accomplir quelque chose de mieux mort que de mon vivant. Ça ne voulait pas dire que j'allais devenir le nouveau jouet, le nouveau mouton de nouveaux chefs mystérieux et puissants. Non ... J'avais déjà donné, aussi j'irai dans le sens qu'ils voudront, quand cela servira mes intérêts. Qu'avais-je à perdre après tout ?... Que pouvait-il y avoir de pire que ce que j'étais devenu ? Disparaître définitivement ? A la bonne heure, vous avez votre candidat idéal ! Des milliers d'années de torture ? J'ai l'impression de ne plus rien ressentir, à part cette tourmente permanente, ce maelström tumultueux qui pèse sur tout mon être. C'était un risque que je devais, et que j'allais prendre.
Heatosse me suggéra de m'entraîner à prendre une forme humanoïde, entrailles dehors mis à part. J'opinai vaguement, et me concentrai pour me matérialiser complètement. Sauf qu'au plus je réfléchissais, au moins j'y arrivais. Ce n'est pas comme si on pensait souvent à quoi on ressemblait, surtout en sachant que je n'avais pas de miroir à ma disposition durant ma captivité.
Je jetais un bref regard vers mon cadavre, et tentai de me l'imaginer vivant, mouvant, présentable en quelque sorte. Difficile quand il était empalé, les entrailles à l'air libre, et passé sous le coup d'un sort magique d'un vampire impatient.
- Je vais devoir m'entraîner c'est certain. D'ici là, je me cacherai autant que faire se peut. Se fondre dans les ombres comme vous l'avez fait, ça aussi il faut être puissant pour le faire, ou j'en suis capable également ?
Nul doute que les vampires avaient une vision acérée la nuit, et la soldatesque veillait au bon ordre de l'enceinte en journée. Quand bien même j'arrivais à modeler une forme décente, je doutais pouvoir la maintenir suffisamment longtemps pour tromper un danger éventuel. Et comme je ne devais pas être le premier suicidé de ce monde, mes bourreaux supérieurs avaient dû prévoir un échappatoire pour les misérables de mon espèce.
- D'ailleurs, en attendant que je puisse me libérer de mon désir de mort, de quoi suis-je capable à l'heure actuelle ? Pas grand chose je me doute, mais "pas grand chose" reste toujours mieux que "rien" de toute façon.
Alors qu'Heatosse me répondait, je continuais à affiner ma masse ombreuse en une silhouette plus distincte, plus passe partout. Pas gagné. A vue de nez, je devais ressembler à une patate géante sur patte. C'était un début après tout. Il fallait impérativement que je me trouve une cachette avant d'être cueilli par les hôtes des lieux.
- Ça prend combien de temps avant de pouvoir se libérer ? J'ai été enfermé ici pendant plus de vingt ans, donc je ne suis plus à quelques semaines près. Mais si vous me dites qu'il me faudra des années encore à contempler mon cadavre rongé par les vers, je ne pense pas que j'en serai capable. Tant pis pour votre Secret ou tous ces trucs là. Je n'ai plus la patience de voir un vampire se pavaner devant moi, c'est au delà de mes forces. |
| | | Invité Invité | Dim 17 Mai 2015, 16:21 | |
| Mon petit protéger -bien qu'il soit en apparence plus vieux que moi- me demanda plusieurs choses: pouvait-il se fondre dans les ombres ? Que pouvait-il faire dans son état ? Cela me prouva qu'au moins maintenant il était prêt à essayer d'avancer même si ce n'était peut-être que temporaire.
Et bien autant profiter de ce pic de motivation, me disais-je en le considérant pendant qu'il essayait de prendre une forme vaguement humanoïde. Pour répondre à tes quelques interrogations première oui te peux disparaître dans ton élément et oui tu peux faire quelque chose. Bon par contre ce quelques chose n'est pas utile à notre race mais c'est utile pour toi. Premièrement observe bien le comportement des gens autour de toi, qui ils sont, comment ils réagissent. Il faut que tu t'entraîne à cerner les personnalités de chacun en les observant, d'une part cela te sera utile pour cacher ta nature et d'autre part ça te servira quand tu te seras libéré. Je t'en dirait plus un peu plus tard.
Après avoir eu un premier résultat on vas dire: convenable pour un premier essaie, il me posa une question qui me mettait un peu dans l’embarra: combien de temps allait-il rester ici ? Je resta quelques seconde à le considérer en écoutant son commentaire avant de lui répondre d'une voix mal assurée.
Excellent question, je ne sais pas. Enfaîte tout dépends des gens, moi ça m'a pris entre dix mois et une année de la forêt des milles clochettes. Je ne sais pas à combien de temps ça équivaut ici, mais je pense pouvoir te dire avec certitude qu'il n'y a pas de temps moyen. Tout dépends du temps d'acceptation de la personne en question. Mais vus que rien ne te rattache, de ce que je sais, à ici je pense que pour toi ce sera plutôt rapide. Enfin, à moins que tu ne te sois attaché à d'autres esclaves du château ou que ce soit eux qui ce soient attaché à toi. Si c'est la cas je les plains, je souhaite à peu de gens de perdre un proche ou même une connaissance de cette façon. J'allais peut-être un petit peu loin sur le coup, enfin je doutai qu'il ai vraiment put s'attacher à des gens dans des conditions de vie aussi déplorable qu'était la sienne et celle de ses semblables esclaves. Penser à cela me rappela alors que je devais retrouver l'âme de ce pauvre garçon décédé. Tant pis je m'en occuperai plus tard de celui là, pensai-je avant de reporter mon attention sur mon semblable. Je pense que ça ira pour le moment ton entraînement à prendre une forme humaine. Je vais t'expliquer plutôt tes autres capacités. Tu possède trois pouvoirs en tout. Le premier est celui qui te permet de prendre forme humaine, te cacher dans l'ombre et de la manipulé ainsi que d'autres choses comme par exemple voir les âmes, on l'appel l'esprit de la faucheuse. C'est un pouvoir que tu améliore à force d'entraînement. Tu possède un deuxième pouvoir qui te sers à pouvoir te fondre dans la masse qu'est l'illusion d'Edel, celui te permet de manipuler les émotion des autres et les tiennes. Tu peux ressentir et faire ressentir la joie, l'allégresse et la tranquillité ou au contraire la colère, la tristesse et la peur à quiconque. Ce pouvoir te sera bien plus utile que tu ne le pense. Je faisais ici référence au missions consistants à provoquer des suicides. Ton troisième et dernier pouvoir est un peu particulier, il te permet de voir l'avenir.Mais attention pas n'importes quel événements, la seul chose que tu pourras voir sera la mort futur des gens. Celui-ci est selon moi le plus dure à maîtriser, au début tu ne les contrôleras pas et tu verras la mort d'une personne que te croise comme ça sans que l'on te demande ton avis. Pour celui-ci je ne peux pas vraiment te donner de technique pour le contrôler si ce n'est la méditation... Désolé. Je fis une pause dans mon flot d'informations avant de reprendre. Aurais-tu des question ou veux-tu développer un pouvoir en particulier ? |
| | | Invité Invité | Mar 26 Mai 2015, 23:40 | |
| Heatosse avait beau s'être présenté comme mon mentor - si je voulais bien de lui - se posait encore la question de sa présence pile au moment où je venais de faire l'ultime acte. Je me gardais cette question pour plus tard, car il était question en cet instant des "pouvoirs", à tout le moins des facultés qu'offrait le nouveau statut d'Ombre. J'écoutais donc attentivement la description de chacun d'entre eux, au nombre de trois. Me fondre dans les ombres, Heatosse me le confirma, et valida la démonstration forcée qu'il me fit pour m'empêcher d'aller tâter du vampire il y a moins d'une heure. Moi qui fut invisible durant toute ma vie, cela ne me changerait guère, encore que je pourrai l'être à ma guise, et non contraint et forcé. Au final, il y avait bien une distinction entre être ignoré, et se rendre invisible. Le dédain s'il était subi, ne s'apparentait pas à la discrétion, la curiosité, la furtivité. Cette facette de passer inaperçu me plaisait bien plus que celle qui m'avait été "accordée" depuis mon plus jeune âge. Le second pouvoir m'étonna par contre un peu plus. Je devais pour cela me concentrer sur mes prochains interlocuteurs, et comprendre leur façon d'être, de faire. Pourquoi ? Pourquoi cela me serait plus utile une fois mort que lorsque j'étais vivant ?... Je n'étais certes pas le plus sociabilisé des individus peuplant ce monde, mais Heatosse avait l'air d'en parler de façon générale, et non propre à mon cas précisément. Mon passé d'esclave cloîtré n'avait donc pas d'importance sur ce travail que j'aurai à accomplir une fois "libéré". Après m'avoir mis l'eau à la bouche, il élagua le sujet pour répondre à mes interrogations. Visiblement, le temps pour partir d'ici était rattaché à l'attachement que l'on avait de l'endroit en question de son vivant. De ce côté, et Heatosse n'avait pas manqué de le remarquer, rien, absolument rien ne m'attachait à ce lieu de mort. - Si j'ai décidé de sauter de cette tour, c'était justement pour m'enfuir - à jamais - d'ici. Je n'y ai aucun bon souvenir, aucun semblant de joie, à part les rares moments où je me contentais de parler seul à une fouine.Oui, une fouine, un charmant animal au regard aussi malicieux que vide. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il était stupide, car en fin de compte, il est encore vivant et moi pas, mais il avait une logique animale, une curiosité instinctive, et de surcroît, une impossibilité complète pour me répondre. Encore qu'il m'est arrivé, probablement dû à une inanition ou une déshydratation, de l'entendre me répondre par une succession de mots simples, pas forcément logique avec ce que je disais à ce moment-là. Quoiqu'il en soit, la fouine me suivait, faute probablement d'avoir autre chose à faire quand son ventre était repu. - Je ne manquerai à personne, à part peut-être mon tortionnaire qui devra se trouver un nouveau "jouet", et à celui qui devait me surveiller de recevoir son châtiment. Ma mort n'aura pas été vaine pour ça en tout cas.- Étrange ... froid ... peur....Je me mis à regarder tout autour de moi, afin de trouver l'origine de ces mots, car sans aucun doute il ne provenait pas de mon seul interlocuteur. Voilà que je perdais la tête, à entendre des voix aiguës surgissant de nulle part. Je décidais de mettre ça de côté alors qu'Heatosse me détaillait un peu plus mes pouvoirs. Reprendre forme humanoïde, et me fondre dans les ombres, jusque là, j'avais compris. Voir les âmes par contre, c'était un concept un peu plus compliqué à saisir. Qu'était-ce une âme en fait ?... Pas le temps de poser la question qu'il me décrivait notre deuxième pouvoir, celui de manipuler tant ses propres émotions, que celles d'autrui. Si je comprenais ce deuxième aspect, pourquoi manipuler ses propres émotions ? On en revenait à ce qu'il m'avait dit tout à l'heure, et de nouveau cela me laissa perplexe. Dernier pouvoir, des plus joyeux, était de pressentir la mort des autres. Non content de subir le propre fardeau de mon suicide, qui ne cessait de se rappeler à moi à chaque instant, voilà que j'allais être le témoin des morts des personnes qui m'entouraient. Formidable ! Et sauf entraînement, il me serait impossible de maîtriser, canaliser ce pouvoir morbide. Ajouté à cela ma méconnaissance totale de tout ce qui était hors de ce château, ma nouvelle vie, enfin mort, n'allait pas être de tout repos. Heatosse se rendit compte que pour un fraîchement mort, tout ceci était difficile à ingérer et assimiler. Aussi me laissa-t-il l'opportunité de lui poser quelques questions sur l'un des pouvoirs précités. J'en avais plein à dire vrai .... - Êtes-vous là pour moi, m'accueillir une fois suicidé ? Pourquoi ne pas m'avoir aidé, au lieu de me laisser me maudire de la sorte ?..J'avais sans trop réfléchir laissé les mots dépasser ma retenue habituelle, mais à peine les avais-je prononcés que je me rendais compte qu'il aurait pu m'aider, à m'échapper, à me permettre de fuir, au lieu de me débiter ce que je suis désormais, un maudit qui va voir des morts partout. J'enchaînais presque dans la foulée, puisqu'en tout état de cause, sa réponse n'allait pas me plaire quel qu’elle soit. J'étais une Ombre à présent, autant que je m'y fasse ... - Pourquoi n'arrêtez-vous pas de dire que je vais devoir manipuler mes émotions, me référer aux comportements des autres pour les singer, et me fondre dans la masse. J'ai certes été un esclave, mais j'ai passé toute ma vie à observer pour rendre ma vie la moins pénible possible, et éviter les punitions quand je pouvais le faire. Pour donner l'illusion de ses propres émotions ?Il me manquait une pièce du puzzle, c'était évident, et il m'était impossible, dans mon état actuel de la saisir et la comprendre. Je devais une nouvelle fois me fier à Heatosse pour éclairer ma lanterne .... - Spoiler:
HRP : les 3 mots "Étrange, peur, froid" sont prononcés par la fouine avec qui Wriir avait l'habitude d'être dans sa geôle. Pour qui ne comprend pas le langage des animaux, ça ne ressemble donc qu'à des couinements propres à une fouine, assez faibles en intensité EDIT 18/08/2015 : RP abandonné, n'ayant plus trop d'intérêt quasi 3 mois après le dernier post, et l'évolution de Wriir depuis. |
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