«
Tu t'es pris de passion à contempler ma porte ? » Sa voix, volontairement forte, au intention cynique, pénétrait haut-delà des murs qui dissimulaient son bureau. Malgré sa moquerie, son ton resta toutefois doux. Une tonalité de bienveillance qu'il n'exprimait à l'égard que d'une seule personne. «
Vas-tu enfin te décider à entrer ? Il n'est pas question que tu restes planté devant ma porte 10 min de plus, à attendre je ne sais quoi. » La demoiselle eu un instant de recul. Nerveuse et pensive, elle hésitait toujours sur son agissement prochain. Elle n'était pas certaine de la finalité de la chose et craignait le refus. Au final, la porte ne montra aucun signe de bougeotte. «
Nausicaa ? » Une note d'impatience fit comprendre à l'Alfar qu'elle devait réagir au plus vite. Prenant son peu de courge en mains, elle finit par saisir la poignée ronde, la tourna et entra dans le grand pièce, qui n'était autre que le bureau de son père. Toujours en quête des mots qu'elle prononcerait à son bienfaiteur, elle se contenta de laisser ses grands yeux céruléens se perdre dans le décor qui s'offrait à elle. Le sorcier était toujours assis à sa place, dans un grand fauteuil en velours rouge. Aucune pile de paperasses et d'ouvrages ne chercher l'équilibre sur son bureau, jamais. Chaque chose avait sa place et rien n'était laissé au hasard. Plongé dans un dossier quelconque, il avait les yeux rivés sur ses papiers méticuleusement classés et ranger. Écrivant parfois quelques mots sur un papier graver d'arabesque, de son écriture appliquée et soigneuse, il semblait avoir oublié la présence de sa fille. Nausicaa l'observa donc en silence. Tout son corps n'était que rigidité et elle ne songea pas à bouger. Cette ambiance pesante et professionnelle allait sans aucun doute lui briser ses membres. «
Je grainais que tu avais pris racine. » Ses yeux d'un bleu dragée, avaient abandonné ses documents. Préférant pour l'heure, contemplés la beauté de son unique enfant, qui paraissait bien préoccupée. «
Je peux savoir ce que tu désires ? » Ardwick considéré la jeune Alfar comme un princesse et en t'en que tel, il était prés à lui accorder la moindre de ses fantaisies. La gâtant et la couvrant de cadeau à chaque instant, il cherchait à la satisfaire à travers divers bien matérielle : allant de robe de grand couturier, à des plantes exotique et rare. Nausicaa pouvait demander tout ce qu'elle désirait, toujours elle obtiendrait ce qu'elle exigeait. «
À vrai dire… » Doucement, elle se mordit la lèvre inférieure, en quête d'une justification à donner. Son esprit esquissa mille précautions qu'elle devait prendre avant de prononcer sa pensée. Mais sous l'impact du stress, elle n'eut guère les moyens de formuler de subtiles phrases aux élégantes formulations. À contre cœur, elle s'exprima de la manière dès plus simple. «
C'est lui que je cherchais. » Du menton, elle désigna Ariön. Son compagnon zombifier qui était une fois de plus attacher dans une cage de fer. Tels un dangereux criminel. Cette fois-ci, Nausicaa avait parfaitement conscience qu'elle rencontrerait des difficultés à obtenir ce qu'elle convoitait.
Le sorcier regarda l'immonde créature qui le regarda en retour, tout en mâchant dans le vide. «
Je te rappel que ton zombie a encore mordue deux invités. Ce n'est pas que ça ne m'amuse pas de jouer au médecin et de concocter des potions d'oublie au bout milieux d'une réception, mais tant qu'il sera incontrôlable, il restera ici. Il est hors de question qu'il se promène encore librement dans notre demeure. » - «
Mais ce n'est pas juste ! Il...» - «
Nausicaa, si je fais ça, c'est uniquement dans ton intérêt. Il pourrait très bien te mordre à ton tour... Et puis, je suis lasse d'entendre Laica se plaindre constamment de la saleté qu'Arïon laisse derrière lui. » Il ponctua la fin de sa phrase d'un léger rire qui cherché à adoucir la situation. Hélas, ce n'eut pas l'effet attendu. «
Je me fiche éperdument de savoir ce que pense ton Orine de bas étages. » L'Afar ne supporter par l'Orine de son père et par-dessus tout, elle avait horreur qu'on lui refuse quelque chose. Mais à l'heure actuelle, elle avait dépassé les limites et elle en avait conscience. Son côté détestable avait repris le dessus, chose qui ne lui plus guère. «
.. Je... Je n'aurais jamais dû m'exprimer ainsi et manquer de rester à Laica. Je te présente mes ex-... » Son père lui fit signe de se taire d'un geste de la main. «
Je comprends ta frustration, mais le sujet et clos. Tant que ton zombie sera incontrôlable, il restera enfermer dans mon bureau » La situation aurait pu être plus dramatique : Arïon aurait très bien pu finir dans le laboratoire de son père. Et dés lors où il aurait pénétré dans ses lieux, il en aurait été fini de lui. «
Comment savoir s'il a changé, s'il reste constamment enfermer ? » - «
Le sujet est clos. » Le regard perçant et froid d'Ardwick déclaré à lui seul la fin de cette conversation et l'acquisition de son ultime décision. Baissant la tête, elle chercha à retenir ses larmes de rage. Les poings serraient, elle tourna les talons en signe de fin de leur entrevue. Un léger soupire s'échappa des fines lèvres du sorcier. «
N'oublie pas que Jézabel sera présente parmi nous d'ici peu. » - «
Hum. Comment pourrais-je l'oublier. » Dans une envolée de voiles noirs, ce fut leur dernier échange avant que la porte ne se claquât.
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Assise sur les marches de marbre qui mener à l'entrée de leur demeure, Nausicaa avait jeté sa haine sur des fleurs dont elle prenait un mal à plaisir à arracher leurs pétales, une par une, délicatement. Les fleurs attendaient sagement leurs futures tortures dans un panier en osier, qui était au côté de la demoiselle en détresse. Peu à peu, l'Afar se retrouva entourée de cadavres floraux et de pétales de diverses couleurs. Puis, lorsqu'elle fut lasse de cette activité, elle scruta de son regard mélancolique le paysage qui lui fessait face. À l'heure actuelle, une seule et unique chose l'importer : l'arriver de Jézabel, sa douce et tendre Sirène.