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 Les monstres des temps jadis - Quête - PV Abel

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Lun 08 Juin 2015, 16:29




Son repos avait été court, mais au moment où il se réveilla, Abel se sentait déjà un petit peu mieux. Ses blessures étaient refermées, et son énergie était revenue peu à peu. Si besoin, il pourrait sans doute invoquer une autre panthère, peut-être deux s’il se concentrait. Il pouvait aussi à nouveau manier les ronces qui les entouraient, mais il préféra attendre avant d’ouvrir leur repaire sur l’extérieur. Elune semblait dormir encore, autant lui laisser le temps de récupérer elle aussi. La panthère resta allongée sur le sol, ressentant le contact froid et humide de la terre en cherchant à accroître la perception de ce qui l’entourait. L’herbe, les racines et les broussailles qui les entouraient semblaient répondre à la magie qui émanait de l’animal, mais aussi loin qu’il pouvait percevoir la faune et la flore, rien ne semblait anormal. Fermant les yeux l’espace d’un instant, la panthère à plaques orienta ses vibrisses et resta immobile plusieurs secondes à chaque fois, mais seul le vent semblait déplacer l’air autour d’eux. Aussi étrange que cela pouvait paraître, ils étaient en sécurité, pour l’instant.
La Rehla ne tarda pas à se réveiller et Abel s’éloigna quelque peu, lui laissant le temps de quitter peu à peu le monde des rêves. Les yeux et les crocs d’un animal sauvage n’étaient sans doute pas les premières choses que l’on souhaitait voir lorsqu’on se réveillait au beau milieu d’une forêt… Alors qu’elle revenait à elle, Elune prononça un nom que le bélua ne comprit pas. Sans doute quelque chose qui était lié à son passé. Abel ne la connaissait pas assez pour lui demander de quoi il s’agissait, mais il était tout de même intrigué. Lorsqu’Elune eut l’air réveillée, le bélua s’approcha et poussa l’une de ses épaules contre elle pour la soutenir et lui permettre de se lever sans se blesser.
« Fais attention à toi… »
La forêt pouvait être dangereuse pour ceux qui s’y aventuraient, et celle-ci semblait décidément avoir une dent contre eux.

La panthère à plaques s’avança lentement vers le passage qu’elle avait refermé, et celui-ci s’ouvrit au fur et à mesure des pas du félin pour lui libérer le passage. Ses forces revenues, Abel n’avait plus aucun mal à repousser les branches et les ronces, et cette fois-ci il put dégager un passage suffisamment grand pour pouvoir passer sans encombre. Une fois à l’extérieur, le bélua tourna sur lui-même, avant de diriger son regard vers Elune pour hocher la tête de manière entendue. Il n’y avait pas de danger pour l’instant. Laissant le temps à la rehla de quitter leur abri de fortune, Abel grogna de manière sourde pendant plusieurs secondes. Le silence retomba sur la forêt durant quelques instants, mais un sifflement mélodieux vint briser la tranquillité des lieux. Un petit oiseau noir se posa d’abord sur une branche, observant les lieux, avant de plonger vers le sol. En un battement d’ailes, le petit oiseau s’immobilisa devant la panthère à plaques qui le fixa attentivement. La voix du bélua s’éleva doucement, mais ses mots n’avaient plus rien d’humain. Abel ne s’en rendit pas compte, mais les sons qu’il émettait n’avaient plus de sens que pour l’oiseau qui avait répondu à son appel.
« Bonjour toi. Nous sommes des amis de la forêt. Des créatures étranges nous chassent et nous devons nous échapper. Pourrais-tu voler au-dessus de nous et nous prévenir si tu les vois ? »
Le petit oiseau siffla quelques notes harmonieuses et s’envola pour disparaître par-delà la canopée.
« Clair de Lune a raison, la nuit ne va pas tarder à tomber. Je peux facilement voir dans la pénombre, mais j’imagine que nos poursuivants aussi… Il faut que nous sortions d’ici dès que possible. »
Le bélua se sentait en forme. Il avait bien récupéré, et de toute manière son endurance lui permettrait sans doute de se déplacer rapidement. Il était habitué à transporter ses lourdes plaques, et il devait facilement faire deux ou trois fois le poids de la rehla. La porter serait sans doute la façon le plus rapide de se déplacer. Peut-être même qu’ils pourraient quitter cet endroit avant d’être rattrapés…
« Je sais que cela ne s’est pas très bien passé hier, mais est-ce que tu accepterais de monter sur mon dos encore une fois ? Je tâcherais de ne pas faire de mouvements brusques. J’ai peur que sans cela ces créatures ne soient vite sur nous… »
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Dim 14 Juin 2015, 07:54

Elune regarda Abel et bien que ses mots furent tout à fait compréhensible, encore embrumé par son cauchemars, la Rehla ne saisi pas tout de suite ce qu'il lui disait. Cela ne dura fort heureusement guère longtemps car les quelques écorchures due aux ronces sur ses bras la ramenèrent à une réalité sans plus de douceur. Ravivant également le fait que ses petites blessures ne seraient peut-être pas les dernières de la journée

- Merci.

Le mot me sors tout naturellement et presque instinctivement alors que je reprends totalement mes esprits. Je me souviens de là où nous sommes et cette perspectives ne me ravie guère. Nous sommes toujours des proies, certes, pour le moment protéger d'un toit de ronce mais pour combien de temps ? La peur me noue le ventre un instant alors que le Bélua s'emploie à sortir vérifié qu'on est enfin tranquille. J'espère ne pas le voir se faire dépecer vivant dès qu'il aura mis le museau dehors. Les brumes de mon cauchemars sont encore là et je les chasses d'un geste impatient de la main, manquant de m'embrocher le bras dans les ronces une nouvelle fois. Une fois un peu plus optimiste, je décide de suivre Abel, lequel me fait d'ailleurs signe que la voie est libre. Tant mieux, je ne souhaite pas figuré au menue d'une créature étrange et surtout, affamée de chair fraiche. L'air frais de la forêt me happe et me réveil tout à fait. Un étrange manège se déroule d'ailleurs sous mon nez. La panthère à plaque nommé Abel pousse grognement sur gémissement félin devant un oiseaux qui piailles. En sommes, je n'y comprends rien et les mots qui suivirent de la part de mon étrange compagnon Bélua ne furent pas pour me rassurer. Je secoue la tête comme une idiote, comprenant que si l'on st pas encore mort, une fois la nuit tombé, on risque justement de passer de vie à trépas.  

La Rehla aux cheveux noir de jais soupira, l'idée de fuir encore ne la dérangeait pas mais elle se demandait si justement, une fuite était vraiment possible à présent qu'elle avait perdu tout repère en cet forêt, se perdant totalement. Les mots d'Abel firent échos à son impression, de même qu'un rugissement très lointain et qui prouvait que leurs poursuivants n'en avaient justement pas fini avec eux.

- Je pense qu'on a pas vraiment le choix, s'ils ne nous ont pas encore repéré, je pense que ça ne tardera pas, le vent tourne sans cesse ici. Et je ne crois pas que ce soit bon pour nous.

Je soupire, terrifiée à l'idée d'une nouvelle course poursuite où l'on figure toujours comme des proies. Ceci dit, je détesterai devenir prédatrice. Tuer n'est pas dans ma nature et traquée encore moins. Je tait cependant cette pensée absurde en me hissant sur le dos d'Abel, me penchant afin d'être au maximum allongée sur lui, hors de question de chuter à nouveau. Fort heureusement ses nombreuses plaques sont autant de prise pour mes mains qui frémissent d'angoisse. Et c'est d'une voix aussi peu rassurée que possible que j'ajoute.

Il me semble que c'est effectivement le moment de déguerpir là.

Échos funèbre à ses mots, un cortège d'oiseaux affolés passe au dessus de la canopée, signe évident qu'un prédateur rode. Clair de Lune plaque instinctivement ses oreilles sur sa tête, visiblement avide elle aussi de fuir ce lieu qui la terrifie, sans compter son grondement léger d’inquiétude. Et le félin céleste est d'autant pressé que son odorat plus fin que celui de sa maîtresse lui permet de sentir leurs odeurs de peur mêler. Une odeur qui pourrait servir de guide à ceux qui ont décidé de les inscrire au menue du jour. Sans demander son reste, elle prends les devants, le poil hérissé et la foulée rapide et sans grâce, quoi que silencieuse tout de même. A voir Clair de Lune filer, je suis à présent certaine de ne pas aimer ce qui va suivre, surtout si l'on ne quitte pas rapidement cet endroit. Le souffle court, je me retiens de fermer les yeux, persuadés que cela ne saura d'aucune aide.
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Mar 07 Juil 2015, 11:45




Les arbres filaient à bonne allure dans la course folle de la panthère. Abel faisait de son possible pour offrir à la rehla une position aussi stable que possible, s’interdisant les mouvements les plus brusques qu’il aurait pu faire s’il avait été seul. Il était responsable de la sécurité de la jeune femme, il ne tenait pas à ce qu’elle chute une fois de plus. Elune ne s’était sans doute pas retrouvée sur son chemin par hasard, et même si le fait qu’ils soient tous les deux poursuivis par des êtres censés être amis du peuple bélua peinait à prendre sens dans l’esprit de l’enfant de Phoebe, il n’était pas question qu’il les abandonnent, elle et son animal, à un sort qu’il souhaitait à peu de gens en ce monde. Alors qu’il se concentrait sur l’amplitude de ses foulées, le bélua sentit une odeur étrange qu’il associé immédiatement avec leurs poursuivants. La panthère avançait dans le sens du vent pour tenter de masquer sa piste, bien que ses empreintes et le sillage qu’il laissait dans les buissons qu’il traversait n’aillaient sans doute pas la garder secrète bien longtemps. Abel avait une véritable armure de plaques qui lui permettait d’ignorer la plupart des obstacles qu’il rencontrait, limitant au maximum les à-coups qui auraient pu destabiliser Elune, mais l’inconvénient était que sa protection naturelle ne faisait pas de lui un animal très discret. Se rendant compte que l’odeur devenait de plus en plus marquée, Abel tâcha d’adopter une course moins rectiligne, essayant autant que possible d’éviter la boue et les ronces qui le ralentissaient et donnaient des informations précieuses à leurs poursuivants.

Tandis qu’il se demandait dans combien de temps ils allaient enfin parvenir à l’orée de ces bois, Abel entendit un piaillement insistant. Leurs poursuivants gagnaient du terrain et leur odeur envahissait à présent les environs. Mais alors qu’il pensait qu’il commençait à désespérer de pouvoir sortir un jour de cette forêt, le bélua remarqua que les arbres s’espaçaient peu à peu, et que la végétation environnante devenait moins dense. Au loin, il lui semblait même apercevoir une contrée aux tons plus unis, bien que la pénombre qui commençait à tomber sur les lieux ne lui permettait pas de savoir s’il s’agissait réellement de la lisière de la forêt. La panthère pressa le pas, désireuse de quitter cet endroit au plus vite, mais alors qu’elle apercevait enfin la limite de ces rangées d’arbres qui se succédaient, Abel sentit quelque chose retenir l’une de ses pattes arrières. D’un geste rapide, le félin décala son dos pour déposer Elune au sol le plus rapidement possible de peur qu’elle ne soit blessée sans sa chute et la panthère se rendit compte de la lucidité de son geste lorsque son corps chuta lourdement sur le sol, glissant sur plusieurs mètres. Le fils de Phoebe se releva et deux autres panthères à plaques bondirent entre Elune et les deux créatures qui les avaient poursuivis. Les plaques des trois félins cliquetaient en passant les unes sur les autres et des grondements sourds s’échappaient de leurs gueules.
Abel s’approcha rapidement d’Elune, s’inquiétant de son état, avant de se tourner vers les deux créatures qui ne semblaient pas intimidées par les deux invocations du bélua. La panthère à plaques resta près de la rehla au moment où deux feulements retentirent à l’unisson et les deux félins magiques se lancèrent à l’assaut des créatures. Le combat fut rapide et brutal, des coups de pattes terribles furent portés de part et d’autre, blessant légèrement l’un des poursuivants, mais les invocations ne tardèrent pas à s’estomper. Abel avait pu récupérer quelque peu pendant la nuit, mais pas assez pour créer des félins au maximum de leur puissance. Et quand bien même, ses invocations dépendaient de sa propre puissance, qui ne semblait pas capable de rivaliser avec celles des deux monstres qui, après avoir constaté la disparition de leurs ennemis directs, se déplaçaient maintenant pour entourer Abel et Elune. Le corps du bélua s’affiassa légèrement. Il n’avait pas peur de se battre, et s’il devait mourir sous les coups de ces bêtes, c’était sans doute que la déesse Lune l’avait exigé, mais ce qui l’inquiétait était plutôt la rehla qu’il serait bien incapable de protéger face à deux adversaires. Le bélua regarda la créature blessée qui se tenait devant lui.
« Enfants de la Lune, nous cherchons simplement à quitter votre territoire. Nous ne voulons pas combattre, laissez nous partir ! »
Abel avait essayé, mais les monstres ne semblaient malheureusement pas de cet avis. La panthère recula lentement jusqu'à la hauteur d'Elune et posa sa tête contre son cou, feignant une étreinte pour lui glisser quelques mots.
« Dès que tu en as l'occasion, cours vers la plaine. Je vais tenter de les retenir... »
Malheureusement, même lui avait peine à y croire. Il pourrait peut-être en retenir une quelques temps, mais à moins d'un miracle, Abel ne parvenait pas à entrevoir une fin heureuse pour cette journée qui avait pourtant bien commencé.
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Dim 12 Juil 2015, 13:06

Des feuilles, des ronces, des troncs, parfois un rayon de soleil ça et là, voilà tout ce qu'Elune voyait réellement, paniquée qu'elle était à l'idée que toute cette histoire ne pouvait avoir qu'une seule issus, sa mort et celle d'Abel. La Rehla resserra les doigts sur les plaques de la panthère, osant jeter un regard derrière eux, juste à temps pour voir une patte tenter de faucher sa monture Bélua.

- Attention !

La voix qui s'échappe de ma gorge à beau être la mienne, ette et si fluette que je crains qu'il ne m'est entendu. Clar de Lune se fige, pivote dans une envolée de feuille alors qu'Abel me dépose au sol. J'ai peur et la seule chose que je parviens à faire, c'est me recroquevillée sur moi même, simple spectatrice d'un combat éphémère. Deux nouvelles panthères sont apparus, invoqués par mon ami et elles se placent naturellement entre nous et les bêtes monstrueuses que je dévisage malgré moi. Elle semble autant faite d'écaille que de fourrure et je ne saurai dire à quel espèce elles peuvent appartenir. Mais je n'ai pas le temps de m'en soucier qu'Abel s'approche un peu, juste avant que ses félins invoqués en lancent l'assaut dans un concert de rugissement qui me glace le sang. Je ne sais même pas comme il réussi a trouver la force d'agir, personnellement, je me sens soudainement lessivée. Je regarde, figée, Abel qui tente une approche plus diplomatique, sans succès évidemment car c'est un grognement dangereux qui quitte la gorge de la bête blessé qui plonge une patte muni de griffe énorme dans le simple but de nous intimidée. Ce qui marche parfaitement car je pousse un petit cri de frayeur alors que Clair de Lune feule et que le Bélua recule. Mais en l'entendant, je comprends que s'il fait cela, il mourra.

- Je ne peut pas te laisser fai...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'un des deux monstres surgit, prêt à nous décapité, mais il rencontre une résistance qui un instant plus tôt n'était pas là. Ma magie a été un tout petit peu plus vive que lui car un bouclier magique en forme de demi-sphère est apparu devant nous, bloquant le coup de la bête et le surprenant juste assez pour qu'il se fige, nous toisant avec un regard qui ne me doit rien de bon. Clair de Lune se montre cependant bien plus courageuse que jamais car son miaulement doux brise le silence et une des deux bêtes l'observe en penchant lentement la tête. Son chant envoutant fonctionne, du moins assez pour que la bête blessé se détourne un peu de nous.

- Ne t'arrête pas Clair de Lune, je t'en supplie ...

Je tremble, et à plus forte raison que mon bouclier est toujours là. Lentement, je recule, un effort de trop car le bouclier se brise, mais je découvre aussi un atout à ce mouvement imprévue. La seconde bête, celle qui a voulu nous attaqué avance et au même moment, sa tête passe sous un rai de soleil ce qui suffit à la faire gronder et reculer pour se détourner un peu.

- On doit atteindre un coin ensoleillée, maintenant !

Ma propre voix raisonne plus fort que nécessaire à mes tympans et je sais qu'elle manque de dérailler tant j'ai peur, mais sans chercher davantage à comprendre, je me retourne, offrant mon dos pour cible alors que j'attrape maladroitement Clair de Lune par la peau du cou, arrêtant son chant dans un miaulement pitoyable au passage. Puis, je fais la seule chose que mon esprit pense à faire, je cours vers la lisière droit devant nous, priant silencieusement pour atteindre cette dernière sans tomber. Un souffle chaud frôle ma nuque et je relâche ma compagne dans la panique au moment ou une patte me projette violemment. Mon dos percute un tronc d'arbre, mes poumons se vide de tout l'air qu'ils contenaient et mes yeux se posent sur une des deux créatures qu'on veux fuir. Cette fois, j'en suis sure, c'est la fin.

Elune ne peut détourné son regard de la bête qui lentement, avance la tête, la reniflant soigneusement. Sa gueule s'ouvre sur deux rangées de dents aiguisée comme des rasoirs et la Rehla ne parviens à pousser qu'une plainte digne d'un chaton à peine née. Un bruit qui semble surprendre la créature qui referme la gueule, penchant la tête de côté avant de reculer dans un gémissement proche d'un grognement. Clair de Lune a profité de sa liberté pour grimpé à un arbre et en cet instant, le félin céleste oscille sur une branche fine, laissant passer quelques rayons solaire.
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Jeu 13 Aoû 2015, 15:45




Abel sentait la fin approcher, l’une de ses pattes arrière le faisait souffrir et les invocations semblaient avoir puisé le peu de force qu’il lui restait. Il ne voyait vraiment pas comment ils allaient pouvoir s’en sortir, et Elune avait refusé de s’enfuir. Elle avait érigé un bouclier magique pour les protéger, mais ce dernier ne tiendrait pas très longtemps étant donné l’état de la rehla. La panthère à plaques se plaça devant les deux créatures, se disant qu’elles devraient le tuer d’abord si elles voulaient pouvoir atteindre Elune. Abel fit lentement rouler ses épaules, faisant glisser ses plaques chitineuses les unes contre les autres comme les siens avaient l’habitude de faire pour impressionner leurs ennemis. Mais cette parade semblait bien vaine face à leurs assaillants, tant Abel sentait déjà des zones entières de son armure naturelles prêtes à se briser. Plusieurs coups avaient brisé certaines de ses plaques, et d’autres semblaient sur le point de se rompre, laissant ses flancs et son dos à la portée du moindre assaut. S’il avait été en forme, il aurait sans doute pu régénérer une partie de sa carapace protectrice, mais dans son état et au vue des dégâts que les créatures avaient causés, il lui faudrait sans doute plusieurs jours avant que son armure ne retrouve sa solidité. Les yeux jaunâtres du bélua balayaient la scène, tentant de repérer un élément qui serait capable de leur donner l’avantage, mais ses pupilles félines ne distinguaient rien à part leurs deux adversaires et les arbres clairsemés de l’orée de la forêt.

Bientôt, le bouclier protecteur d’Elune s’estompa, les laissant à la merci de leurs adversaires. Seul Clair de Lune leur accorda un léger sursis, envoutant l’une des créatures. Abel saisi l’occasion et ses membres arrièrent se détendirent brusquement, projetant la panthère à plaques vers l’avant. Prenant un aplomb impressionnant, le félin retomba de tout son poids sur la créature, la projetant au sol dans ce qui semblait être le premier assaut lui donnant l’avantage, mais, aveuglé par la vue de la gorge de la créature au sol qui aurait pu lui permettre de la tuer sur le champ, Abel ne vit pas la puissante patte de leur deuxième assaillant s’abattre sur sa tête. Le choc sonna la panthère qui fit plusieurs pas en arrière et tomba sur le côté, avant de se relever maladroitement. Plus très conscient de ce qu’il se passait, Abel sentit un filet de sang couler le long de sa joue et une brulure lancer toute la partie droite de son visage. La créature au sol se releva et poussa un hurlement furieux. La panthère à plaques recula encore, revenant au niveau d’Elune. Tout semblait perdu, au moment où un rayon de lumière perça au travers d’une branche que Clair de Lune avait écartée. Plus lucide que le fils de Phoebe, la rehla remarqua immédiatement l’effet de la lumière sur ces créatures et s’élança vers la sortie des bois, une plaine inondée de lumière. Abel repris soudain espoir, car si ces créatures ne supportaient effectivement pas le soleil, ils venaient peut-être enfin de découvrir la clé de leur salut. La panthère à plaques tenta de retrouver un petit peu de coordination dans ses pattes en prenant la suite de la rehla, tentant de se concentrer sur ses foulées pour ne pas s’emmêler, et il entendit les deux créatures s’élancer à leur poursuite. L’une d’elle le dépassa sur sa droite et vint faucher Elune dans sa course.
Abel sentit la colère monter en lui, et il se décala brusquement pour venir percuter la créature qui s’approchait de son amie. Le choc ne fut cette fois pas assez puissant pour envoyer son adversaire au sol, mais assez pour le faire faire plusieurs pas en arrière, le plaçant au beau milieu d’un halo de lumière qui perçait à travers la canopée. Cette fois-ci, plutôt qu’un simple grognement, c’est un véritable cri de douleur qui émana de la créature, et son pelage sembla changer de couleur, passant du noir au blanc, comme si la lumière agissait sur elle. Elle tenta de sortir de la lumière, mais Abel tendit ses deux pattes en avant pour la repousser à l’intérieur, son cri redoublant d’intensité. Après quelques secondes, la créature parvint à se libérer et détala à travers la forêt, les laissant aux prises avec le dernier monstre.
Abel se décala à nouveau pour venir se placer entre Elune et leur adversaire, et, fort de ce nouveau savoir concernant la créature, le bélua toisa le monstre du regard.
« Si tu attaques encore, la lumière du soleil te consumera… Fuis maintenant et laisses nous partir ! »
Cette fois-ci, les mots du bélua eurent un tout autre effet sur la créature. Celle-ci sembla douter, avant de lancer un regard vers la forêt dense qui s’étendait derrière elle, puis vers le halo de lumière vers lequel Abel fit quelques pas. La peur de subir le même sort que la précédente créature suffirait peut-être à la décourager cette fois-ci…
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Dim 16 Aoû 2015, 12:34

La mort semble parfois se glisser au dessus de vous, son voile glacial glissant sur votre peau, pourtant, au moment au l'on s'attend à ce qu'elle nous prenne, elle se détourne, comme si vous étiez une simple erreur de son jugement. Mais pour Elune, s'était une chance et elle soupira faiblement, laissant son corps meurtrit se remettre un peu du choc qu'elle venait de subir.

Je ne parviens pas tout de suite à comprendre ce qu'il se passe et à quoi je doit ma survie, puis, peu à peu, mes yeux se posent sur Abel. Il a l'air si affaiblis ! La réalité me prend à la gorge, à moins que ce ne soit le résultat du choc de mon dos contre un arbre. Une nausée violente me surprend et je tousse plusieurs fois, fermant les yeux dans l'espoir que ce douloureux spasme thoracique ce calme. Malheureusement, je ne sais ce qu'il se passe durant ce temps là, ma tête bourdonne et j'ai la vague impression d'être sur le point de perdre connaissance. Je lutte vaillamment, je doit tenir bon sinon, on est mort. Des hurlements de douleurs percent mes tympans mais quand je regarde autour, je me rend compte que ses cris viennent d'une des deux créatures. Je me redresse, tremblante, observant le pelage de la bête qui blanchit jusqu'à ce qu'elle échappe au Bélua. Un instant, je suis tentée de mettre en garde mon ami mais la créature fuit purement et simplement. Je soupir de soulagement en la voyant disparaître dans les fourrés. J'ai pour ma part assez récupérer pour au moins me mettre debout, même si mes jambes semble plus proche de vouloir céder qu'autre chose.

Je ne peux comprendre ce que fais Abel, en revanche, je lis le doute dans le regard de la bête mais il semble être de courte durée, jusqu'à ce que ma compagne, toujours perché dans les frondaisons, glisse, se raccrochant à une branche pour apporter un rayon de lumière supplémentaire. Je rassemble mes forces pour avancer d'un pas, chancelant toutefois. Ma voix me paraît faible, et je sais parfaitement que la bête y verra la une chance de gagner. Pourtant je ne cède pas à la panique qui me conseil de fuir.

- Tiens bon ma belle ...

Je fais pâle figure et je tombe même à genoux à côté d'Abel, j'ai le souffle court mais ma main gauche glisse tout de même jusqu'à ma dague. Je relève la tête et, profitant de crée la surprise, je me redresse vivement, mon pied se pose sur la tête du monstre alors que je l'utilise comme tremplin. Ma main libre attrape la branche à laquelle Clair de Lune pend. Paniquée, ma compagne s'accroche à mon dos mais j'ai tout juste le temps, avant de lâcher prise, de couper la branche avec ma dague. La lumière qui filtre arrive sur la tête du monstre qui recule en sifflant de rage. Pour ma part, je me retrouve au sol, roulé en boule. Clair de Lune a atterrit sur ses pattes et elle feule sauvagement, tout en reculant cependant pour mettre le plus d'espace entre elle et la créature. Je sens un filet de sang le long de ma tempe, rien de grave cependant, même si la tête me tourne. Guère loin de moi, je devine Abel et je ne sais ce qu'il fait mais le monstre se décide enfin à fuir. Je ferme les yeux, trop affaiblis, sonnée et contusionné pour réagir joyeusement. C'est à peine si j'entends ma propre voix.

- On a réussi ...

Oui mais à quel prix ? Mon corps entier me fait souffrir et je sais qu'Abel ne va pas forcément beaucoup mieux. La douce fourrure de Clair de Lune glisse sous mes doigts et je devine mon amie féline qui se couche contre moi. Je me sens soudainement si lasse, inutile. Je me force pourtant à rouvrir les yeux, puisant dans ce qu'il me reste de volonté pour obligé mon corps à réagir. Je me redresse lentement, mes membres tremblant alors que je pose mes prunelles noires sur le Bélua. Je souri bien trop légèrement, m’inquiétant plus pour lui que pour moi-même.

- Tu vas bien ?
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Dim 13 Sep 2015, 19:55




La panthère à plaques avait du mal à en croire ses yeux. La dernière créature était bel et bien partie, par peur de subir le même sort que celle qui était entrée dans le halo lumineux. Durant quelques instants, Abel resta sur ses gardes, dépensant ce qu’il restait de ses forces pour maintenir un semblant d’attention, mais elle ne semblait pas revenir. De toute manière, si elle avait voulu ruser pour les attaquer à nouveau, il n’aurait pas pu faire grand-chose de plus pour la repousser. Le bélua fit quelques pas en arrière, revenant à la hauteur d’Elune. Elle était mal en point, tout comme lui, mieux valait donc qu’ils s’occupent de leurs blessures avant de songer à aller ailleurs.
L’esprit animal résista quelques temps, sans doute pour s’assurer qu’il n’y avait plus de danger, mais il finit par laisser Abel reprendre le contrôle de son corps. Le bélua n’avait plus la force nécessaire pour lutter mentalement contre son esprit félin, mais ce dernier ne chercha pas à le repousser. peu à peu, le pelage de la panthère s’éclaircit, sa peau et son visage adoptant une teinte et une forme plus humaine. Un petit morceau de tissu apparut devant Abel et s’étendit pour envelopper son corps. Bientôt, ce qui n’était qu’un petit carré de lin se transforma en une peau de bête qui recouvrit le corps d’Abel, lui rendant en l’espace d’une seconde l’apparence bestiale qu’il venait d’abandonner. Le bélua remua légèrement ses bras, se réhabituant petit à petit à sa forme humaine, clignant plusieurs fois des yeux avant de distinguer à nouveau normalement les couleurs et la profondeur. Une fois son corps à nouveau maîtrisé, le fils de Phoebe vint s’accroupir aux côtés de la rehla. De petits bourgeons fleuris apparurent dans les mains du bélua, et il commença à frotter ses paumes l’une contre l’autre pour écraser les végétaux qui colorèrent légèrement sa peau. C’était une des plantes que son mentor lui avait montrée, et qui pouvait atténuer la douleur et aider à la cicatrisation.
« Laisse moi faire… Ca risque de piquer un petit peu… »
Abel vint écarter délicatement les cheveux de la rehla et appliqua son onguent sur la blessure qu’elle avait à la tête. Il utilisa le reste de la préparation pour la passer sur les multiples coupures qui jonchaient ses bras. Les créatures lui avaient causé des entailles profondes, mais sa course folle à travers les buissons et les branchages avait causé des blessures, certes superficielles, mais qui couvraient à présent presque toute la surface de sa peau. Maintenant que la tension du combat était retombée, il ressentait d’autant plus la douleur qui se répandant dans son corps, et ce fut non sans une grimace et un petit grognement que le bélua vint s’asseoir aux côtés de la rehla. Les plantes mettraient quelques minutes à agir, et même avec cela ils auraient tout intérêt à rapidement regagner un village où récupérer.

La rehla lui fit un léger sourire qu’il lui rendit, même s’il savait qu’aucun d’eux n’était dans un état réjouissant, mais au moins ils étaient encore en vie.
« Ne t’en fais pas, je vais bien. »
C’était clairement un mensonge, mais Abel avait connu pire, et il était toujours là. Ses blessures le faisaient souffrir, mais aucune d’elle n’était assez grave pour qu’il n’y survive pas une fois de plus. Il pouvait s’en estimer heureux.
« Et toi ? Tu as été très courageuse. Sans toi et Clair de Lune, je ne pense pas que j’aurais pu m’en tirer… Je te dois la vie. »
Peut-être était-ce une tournure assez convenue, mais cela signifiait beaucoup aux yeux d’Abel. Il ne pensait pas que leur rencontre était le fruit du hasard. Pour lui, sa déesse venait à nouveau de lui sauver la vie en l’entraînant auprès de la rehla.
« On devrait nettoyer et panser nos plaies les plus profondes, et nous diriger vers le village le plus proche. J’aimerais rentrer chez moi, mais ce ne serait pas prudent de voyager dans cet état. Et à dire vrai, un petit peu de repos ne serait pas de refus… Est-ce que tu accepterais que je reste avec toi jusqu’à ce que je sois rétabli ? »
La compagnie de la rehla lui était agréable. Tout bien réfléchi, la perspective d’être bloqué sur ces terres avec elle pendant quelques temps ne lui était pas si désagréable. Ce serait peut-être l’occasion d’en apprendre plus sur elle et sur cet endroit.
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Jeu 17 Sep 2015, 13:45

C'est quand la tension retombe que les esprits sombre vers une paix étrange. Affaiblis, les corps meurtrit cherchent un repos plus que nécessaire, puisant dans les dernières esquisses de volonté pour parvenir à s'éloigner d'un potentiel danger. C'est dans cet état d'esprit que la jeune Rehla se trouve en cet instant, priant que la nuit tombe pour que la Lune apaise ses angoisses.

Je ne suis même plus capable de me laisser surprendre par quoi que ce soit et le changement physique d'Abel répond en cela parfaitement. Je le regarde devenir humain comme si s'était la chose la plus naturelle qui soit, en vérité, cela m'effraie un peu. Je m'étais habituée à voir cette panthère imposante et dangereuse dont les plaques luisaient, carapace qu'on aurait pu croire impénétrable. Cet animal magnifique pourtant n'avait éveiller en moi qu'une intense curiosité mais à présent, une part de moi se fait méfiante. Pas envers Abel, lui est de toute évidence quelqu'un de bien, mais envers le reste du monde. Un monde que je croyais à tord, bien plus tendre. Mais le sang qui s'écoule sur l'herbe naturellement rouge est la preuve même que par ma naïveté, j'ai failli passer de vie à trépas. Oh comme j'aime la vie pourtant en cet instant. Le moindre souffle d'air, le moindre brin d'herbe chatouillant ma peau est un délice dont je refuse de me défaire. Mes yeux las se posent sur le Bélua, le laissant apposer sur ma tête un onguent. Peu à peu, ma nature reprend le dessus et enfin, je détail l'homme.

Il est à peine plus grand que moi mais c'est loin d'être ce qui me frappe le plus. Ses yeux orange en revanche me fige, ils sont pareil à ceux de l'animal qui se tenait là il y a quelques minutes encore mais sur ce visage humain, ils semblent capables de me mettre à nue. Je détourne la tête, gênée de me sentir si vulnérable et surtout, d'avoir mis nos vie en danger. Peut-être les deux monstres ne s'en seraient ils pris qu'à moi si je n'avais fait la rencontre d'Abel ? Clair de Lune pousse un ronronnement doux qui, je le sais, sert surtout à l'apaiser elle. Pourtant, ce son familier me calme également et j'esquisse un bien faible sourire en me laissant soigner. Je ne me souviens même pas d'avoir été un jour l'objet de pareil attention. Mes iris sombre se repose pourtant sur le Bélua, détaillant avec inquiétude les traces rouges jonchant sa peau. Entendre sa voix m'apporte pourtant la réponse à ma question et je délaisse lentement ma culpabilité pour lever la tête vers les hautes branches qui nous dominent. Laissant mon attention auditive rivé sur les paroles d'Abel.

- Je pense que ça va. Tu sais, je n'ai pas été si courageuse que ça, j'étais surtout morte de peur, je ne sais même pas comment j'ai fait pour trouver la force de réagir. Sans doute est ce parce que je vous ai vue en danger. Hum ... Bien sur, je serai heureuse que tu restes avec moi, en fait, je crois que si je me retrouve toute seule dans les prochaines heures, je vais me rouler en boule et pleurer ...

Un petit rire nerveux s'échappe de mes lèvres alors que je laisse mon corps se détendre complètement, usant du tronc de l'arbre dans mon dos comme d'un dossier. Mon regard ne se détache pas des feuilles qui oscille sous la brise, loin au dessus de nos tête. Mais les images de ses dernières heures reviennent peu à peu, jusqu'à me rappeler que notre vie n'a tenu qu'à un fil. Je suis surprise par ma propre audace mais surtout, je me sens en cet instant si faible que je peine à garder les yeux ouvert plus longtemps. J'en ai bien trop fait et mon corps entier me fait sentir que j'ai besoin de dormir, même ici, par terre alors que les bêtes peuvent revenir. Mes bras se referment autour de Clair de Lune et j’enfouis mon visage dans le doux pelage laissant toutes les tensions s'effacer. Le parfum rassurant de ma compagne suffit à peine à empêcher mes nerfs de craquer réellement et sans m'en rendre tout à fait compte, je sanglote bientôt, rendant humide le poil de mon amie qui pourtant, ronronne sans broncher. De fugaces images de sang s'ajoutent à celles, encore vive, de notre fuite et du combat. Peu à peu pourtant, mon corps cesse de trembler, je suis juste épuisée, à peine consciente du monde qui m’entoure encore.
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Jeu 26 Nov 2015, 23:15




Le soleil s’élevait lentement dans le ciel du continent naturel, vaste océan azur dans lequel Abel était plongé. Il croyait ne plus jamais revoir ces nuages légers aux couleurs opalines glissant au gré du vent, ni plus ressentir sur son visage éprouvé la caresse de la brise qui tourbillonnait jusqu’à l’orée des bois. Le bélua inspira profondément, laissant l’air frais emplir ses poumons en réveillant une légère douleur dans sa poitrine. Mais elle semblait alors si lointaine, si insignifiante… Abel et Elune avaient frôlé la mort de si près en ce jour que le reste paraissait bien futile aux yeux de l’enfant de Phoebe. L’incompréhension face à l’agression apparemment gratuite qu’ils avaient subie laissait peu à peu la place à la joie d’être en vie, et le bonheur d’avoir vu son Totem se mettre en danger pour sauver quelqu’un et d’y être parvenu. Ce n’était pas tous les jours que l’esprit félin rendait une des nombreuses vies qu’il prenait, Abel ne pouvait que s’en réjouir. Non seulement il était vivant, mais en plus il venait, de son point de vue, d’accomplir quelque chose de bien, quelque chose dont il pouvait être fier, et c’était un événement assez rare pour être apprécié pleinement.
Le bélua était épuisé, et blessé, même si la plupart de ses plaies n’étaient que des éraflures qu’il s’était lui-même infligées en courant à travers les ronces et les branches. Sous sa forme animale, ses plaques pouvaient dévier bien des assauts, et sa peau était épaisse, mais tout cela avait semblé bien vain face à la fureur de la forêt. La question de savoir pourquoi elle s’était dirigée contre eux occuperait l’esprit de l’enfant de Phoebe pendant encore un moment.

Tandis qu’il se réhabituait à sa forme humaine, reprenant peu à peu conscience de l’amplitude nouvelle que ses membres prenaient, Abel tourna ses yeux vers la rehla qui s’était blottie contre le chat qui l’accompagnait. Le bélua regarda un instant aux environs, s’assurant qu’aucun autre danger ne pourrait les guetter en ces lieux, mais bien vite, il s’en remit à la Lune pour assurer leur protection durant les quelques instants de repos bien mérités qu’ils allaient s’accorder. Exténué, Abel s’attendait à tomber de sommeil en une fraction de seconde. Mais au lieu de cela, il parvint à trouver la force de venir s’adosser au même arbre qu’Elune, et colla sa main contre l’écorce fraîche. Le bois sembla se mouvoir dans un léger craquement, venant enserrer la paume du bélua. Un lierre vagabond vint border la rehla alors qu’elle sombrait dans le royaume des songes, et une expression de gratitude traversa le visage d’Abel. Alors, silencieusement, le fils de Phoebe récita une longue prière à la Lune. Des mots chargés de sens semblèrent défiler devant ses yeux, mais le bélua ne parvint pas à la fin de ses suppliques.

Ce ne fut que beaucoup plus tard qu’Abel émergea enfin de son profond sommeil. Son repos avait été paisible, sans rêve mais ressourçant. En tentant de se relever, le fils de Phoebe se rendit néanmoins compte qu’il allait avoir besoin de plusieurs jours pour se remettre de leurs combats, des courbatures lançant l’ensemble de ses membres. Abel fit quelques pas pour se dégourdir les jambes, avant de poser ses yeux sur Elune, toujours endormie. Le bélua aurait pu la réveiller pour partir de suite, mais après ce qu’ils avaient traversé, elle avait bien le droit de profiter du calme qui s’était installé. Aussi Abel se contenta-t-il de monter la garde, postant de temps à autres un regard bienveillant sur la rehla, la seule habitante de ces lieux à ne pas se méfier de ses origines sauvages. Mais à l’horizon, rien ne semblait vouloir troubler leur tranquillité. D’ici, la forêt bleue paraissait même presque accueillante, mais Abel savait qu’il n’y retournerait pas de sitôt.
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Les monstres des temps jadis - Quête - PV Abel

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