Le deal à ne pas rater :
Sortie PlayStation 5 Pro : où précommander la console PS5 Pro ?
Voir le deal

Partagez
 

 Descente sociale [Vanille]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Mer 05 Nov 2014, 22:49

@Avec la participation d'Elisha ♥

La vague de désastres qui s’étaient abattu sur les Terres avait donné un intense fil à retordre à chaque Protecteur, assez pour qu’ils aient cru n’en plus voir le bout, et que seule une fin décisive ne les attendrait. Celle qui aurait pris le monde entier par ailleurs. Maintenant que les choses commençaient à se tasser, que le Sanctuaire retrouvait, si ce n’était moins de travail, un affolement moins exorbitant, les mines se déridaient plus et certaines choses .. étonnantes, se produisaient. « Oh bouge un peu là, t’lente ! » La voix grave du détenu causa un désagréable contrecoup à son ouï, comme si elle fut devenue plus sensible ces derniers temps, manquant de crisper sa paupière sans qu’il n’y eut aucune conséquence entre les deux. « Allez, dégage. » Le rembarra le suivant. « Mais moi tu sais, j’peux t’apprendre des tas de trucs s’tu veux, pour travailler tes réflexes tout ça, ta rapidité. » C’est ça. La louche dégoulinante de la platée de céréales dans l’assiette que l’ange lui tendit, son regard accrocha bien vite celui de Merlin qui venait à sa rencontre alors que le service toucherait bientôt à sa fin et qu’ils seraient relevés. Cela faisait bien deux semaines qu’elle n’avait pas eu à passer par la clinique pour assister un médecin, reprenant les rôles plus quotidiens qu’elle avait tenu jusqu’ici. Cette normalité était presque effrayante.

« Il y a une fête ce soir au Port, organisée vers les abords des quais, à l’extérieur. Tu viens ? » Merlin avait toujours eu un côté avenant, se familiarisant rapidement avec les gens, ce qui en soit en faisait un Protecteur excellent .. et quelqu’un à qui on ne verrait pas pourquoi dire ‘non’. « Et Elisha ? » A l’entente du prénom, quelques blagues vaseuses s’élevèrent sans discrétion des tables occupées par les nourris, logés et blanchis. Son talon cogna sans soin le comptoir où les instruments de torture culinaire résonnèrent, rabattant les caquets sur une version plus silencieuse. Si une porte est fermée, on emprunte l’autre. « Oui, elle vient bien sûr. Tu sais .. elle rate aucune occasion de boire. » S’esclaffa-t-il rapidement.

Un petit sourire machiavélique croissait sur ses lèvres tandis qu’elle se rendait, le soir venu, à la chambre de la jeune magicienne. Elias avait fait exprès d’un peu plus tôt lui apporter une cruche d’eau remplie d’un mélange savant et discret de plantes, sans danger évidemment, mais qui donnait des nausées teeeellement agréables qu’elle était déjà sûre de la tête que ferait Elisha. Ses phalanges cognèrent mine de rien contre le bois, avant que son innocente voix n’en prenne la place. « Alors Elisha, tu viens toujours ? » Un grognement indistinct lui répondit, forçant sa mine satisfaite. « Ouais, nan. A moins qu'taies vraiiiiiment envie qu'je gerbe sur tes pompes... J'déconne, je viendrais pas de toute façon. Laissez-moi crever tranquille. » Satisfaite par cette éloquente réponse, la Déchue s’écarta légèrement. « D’accord, repose-toi bien surtout ! » D’aucun sauront qu’une femme enceinte doit plutôt éviter de boire, et Elisha n’était pas toujours tout à fait raisonnable, au grand damne du sourire que cela donnait à la jeune femme, qui n’avait pu non plus résister à l’embêter.


Les banderoles légères dans l’air du vent de la soirée, l’odeur tamisée des boissons qui s’éparpillait sans qu’elle ne fut écœurante grâce à ça, et l’agitation qui gagnait des octaves selon là où on se trouvait, tout ça la laissait inquisitrice. Ce n’était pas réellement comme si elle avait eu l’occasion de se rendre à la moindre soirée. Et pourtant le monde fêtait ses réjouissances de paix avec un tel entrain, un peu partout probablement, qu’elle s’y sentait affreusement étrangère. Ne réalisaient-ils pas que de toute façon .. que ce fut la semaine prochaine, dans un mois ou dans un siècle, un fatal scénario du même genre se répèterait ? Non, tout ce qui comptait apparemment pour eux fut de profiter du moment présent. Merlin offrait déjà des sourires à un peu tout le monde, il avait été particulièrement surpris qu’Elisha se désista, même enceinte. Enfin, elle aurait probablement gueulé sur tout le monde alors, qui allait s’en plaindre ? La nature de l’évènement arrosée à la sauce de la jeune fille faisait sourire la Déchue, rien qu’à se la représenter.

Jusqu’à ce qu’une bande un peu bourrue, mais à l’allure assez sympathique, ne vienne les accoster.

« Alors, elle est où Elisha ? » S’avançant à la rencontre des convives dont Elias ignorait à peu près tout, Merlin engageait déjà la conversation comme s’ils les connaissaient parfaitement. Mais il avait toujours l’air de connaître tout le monde. « Tu sais, comme elle est enceinte, elle se sentait vraiment pas bien ce soir. Elle a eu trop de nausées alors elle a préféré pas venir. » L’œil empreint de ciel bleu de la jeune femme se souleva vers celui obscure qui les surplombait. Oui, ça … ou quelque chose d’autre. Le premier temps, la nouvelle parut les effarer dans la rondeur de leurs yeux étonnés, un peu déjà un peu élagués par l’alcool, comme si ce fut impensable qu’Elisha ne vienne pas participer à une beuverie. « Elle me devait une revanche, j’y crois pas. T’es sûr qu’elle se sentait vraiment pas bien ? » Ah l’honneur masculin. « Ouaip, même si on pourrait toujours essayer de lui re-proposer. » « Elle a besoin de se reposer. » Tempéra le timbre inconnu d’Elias qui se mêla aux leurs presque sans qu’ils ne firent attention à elle. « Et on fait comment nous ? » Dans le genre cause qui tient à cœur… « T’as qu’à demander à Elias, je suis sûr qu’Elisha lui aurait fait confiance ! » Pardon ? Une tape amicale ayant résonné dans son dos, Merlin l’avait jetée en pâture aux déficitaires d’Elisha avant de l’abandonner comme si de rien n’était. Un pauvre sourire étirant ses lèvres, l’ange eut un prémisse d’instinct pour essayer de s’en sortir .. avant de réaliser qu’échapper à la vengeance d’Elisha était tout bonnement peine perdue.


Une cuite plus tard, Elias n’avait jamais eu aussi mal au cœur. Les affres vaseuses qui remontaient ses poumons, oubliant combien ils étaient déjà mal en point par sa maladie, l’ange se tenait recourbé par-dessus une table, ses paumes s’enfonçant si durement dans le bois que des échardes y auraient sûrement bientôt pris place. Le fait d’avoir lamentablement perdu après .. trois coupes ne convolait même plus dans ses pensées. Evidemment, ce serait sûrement humiliant pour Elisha de savoir qu’elle s’était ainsi faite ratatinée par son intermédiaire, mais c’était si risible que ça n’arrivait plus à la préoccuper. Un sourire contrit barbouillait ses lèvres, au de-là de son regard songeur dans les limites du possible vu son état actuel. Peut-être qu’elle avait volontairement évité de fuir ce défi, pour avoir mal, pour sentir des limbes de vie la parcourir encore quand trop de choses l’effrayaient.

Et elle en était venue à BOIRE quand même. S’ils purent la voir, là-haut. Sa bouche s’écorcha sur une belle grimace ironique, qu’il était indubitable qu’elle leur aurait fait honte encore une fois. Une nouvelle perfection angélique de moins. Dégringolant ses doigts sa chevelure platine que quelques résidus d'alcool étaient venus faire chatoyer à son cou, Elias tenta de se redresser, titubant si soudainement sur ses jambes un peu frêle que l’affliction de ce moment si désespérant qui ne faisait que confirmer ses dernières pensées déclencha un rire moqueur suffisamment léger pour que personne n’aurait pu en saisir tout le mépris qu’elle dédiait à son propre en contre, ou toute la haine rieuse exacerbée par la trop forte dose d’alcool qu’elle leur vouait juste parce qu’elle n’avait rien d’autres de mieux à faire plutôt que de penser à ses propres soucis !
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 14 Nov 2014, 12:32


Une main sur les lèvres comme pour les contraindre au silence, Asealys contemplait le corps inanimé d'une illustre inconnue qui gisait sur le parquet. Troublée et tremblante, elle ne songeait pas même à se relever après être tombée en renversant un plateau entier. Une cruche se vidait lamentablement de son eau, qui frémissait le long du bois avant de s'écraser en grosses gouttes sur les tapis. « Ne fais pas cette tête. Elle va bien. » persifla Caelys, agacée. Dans un soupire, elle se laissa tomber dans le fauteuil le plus proche pour reprendre son souffle. « Disons plutôt qu'elle est en vie. » corrigea doucement Eowyn, qui avait aidé à transporter l'étrangère. En quelques enjambées, la Sirène, dont la dernière lubie était les cheveux blancs, disparut dans la pièce d'à côté. « Mais ... » commença doucement l'Ange, la gorge serrée. D'un regard, elle scrutait l'inconsciente dont le corps meurtri laissait à penser que sa dernière rencontre au détour d'une ruelle ne fut pas des plus sereines. « Qui est-ce ? » - « Oh. » murmura doucement une voix basse et chaude. D'une démarche mesurée, la Dame des Abysses apparut, sortie de la pénombre où elle semblait vivre et se complaire. Créature enchanteresse aux airs célèstes, une pureté obscène irradiait de sa silhouette. Les boucles de corail frôlaient ses joues de poupée jusqu'à s'effondrer au creux de ses reins. Les bras croisés, elle tenait contre elle un tas de tissu coloré. « Ce n'est plus personne. » Elle souriait, avisant la demoiselle qui, captive d'une prison dorée et luxueuse, n'aurait plus aucun contrôle sur ce qui allait se passer. Asealys se leva sans détacher ses yeux bleus de la pauvre Ondine. Elle lui rappelait vaguement quelqu'un. « On dirait ... » - « Suffit. File t'occuper de notre encombrant invité, je me charge de cette charmante enfant. » La servante acquieça. Elle n'était pas assez démente pour contredire les volontés de la femme qu'elle servait, ni pour poser la moindre question sur l'homme qui croupissait dans les cachots personnels et secrets de la belle et cruelle Khaeleesi. « Bien. Il est temps. Caelys, veille à ce qu'elle ne quitte pas mes appartements. » - « Ai-je carte blanche ? » - « Pourvu qu'elle reste en vie. » Caelys réfléchit brièvement. « Je croyais que cette Parlementaire était un frein à vos projets, que l'éliminer était devenu nécessaire. » Vanille s'était approchée d'un miroir, d'où elle avisait sa plastique parfaite. Elle rit tout bas. « Il y a parfois des châtiments bien plus terribles qu'une mise à mort, qu'elle soit nette et rapide ou longue et douloureuse. Cette femme a osé m'adresser la parole lorsqu'elle croisa ma route ce matin au Parlement. Elle souriait de rage, les mains tremblantes de vouloir me frapper, furie de n'avoir pu empêcher le vote d'une de mes lois. Elle ne me glissa que quelques mots. » - « Quels étaient-ils ? » Vanille sourit, sans rien répondre. Elle ne pouvait décemment répéter les paroles qui, prononcées par n'importe quelle bouche, causeraient bien des dommages à la frimousse de son propriétaire. Ainsi, la Sirène décida de s'amuser un peu, d'appuyer là où une fille des eaux encore vertueuse et prude aurait mal. Caelys pencha la tête sur le côté, intriguée, alors que sa tutrice mettait en oeuvre ses lubies morbides et décalées. « Qu'est-ce que  ... Qui ... » bredouilla Asealys, à peine revenue. Vanille soupira.

Le Port et sa puanteur légendaire. Lieu de vices et de boissons, ses fêtes nocturnes ravissaient les habitants alentours, habitués au rythme battant des nuits endiablées, et les marins plus ou moins honnêtes qui pouvaient oublier la mer le temps d'une ou deux bières. « Salut bébé. Tu veux prendre un verre ? » raillaient quelques types déjà ivres qui titubaient sur les maisons et les tavernes. « Je suis pas ton bébé. » répondait alors une petite voix boudeuse et enfantine. Petit brin de femme, une Sirène aussi menue que ravissante déambulait près du rivage. Teint bazané et cheveux brun coupés au carré, elle semblait jeune sans avoir l'apparence d'une gamine. Parfaite représentation de l'idée qu'on pouvait se faire d'une Vampire des eaux, Vêtue légèrement, sa robe sombre voletait au vent. Souriante et impertinente, elle ne mit guère longtemps avant de s'entourer d'admirateurs et de frères d'alcool. Le rhum coulait à flot des tonneaux. Perchée sur l'une des grandes tables qui coupaient les allées, du haut de ses talons vertigineux, elle dansait, une bouteille à la main. Parfois, elle en buvait une gorgée et le geste était si naturel qu'il semblait faire partie intégrante de la chorégraphie. Sensuelle et volontairement provoquante, elle laissait profitier certains d'un spectacle privilégié, s'approchant d'eux pour qu'ils puissent avoir une vue d'autant plus belle. La Belle ne se préoccupait pas des sifflements et des phrases parfois vulgaires. L'ambiance paraissait lui plaire. Satisfaite de ses charmes, elle goutait à son succès. Lorsqu'elle descendit de son estrade improvisé, les protestations fusèrent. « Plus tard les garçons, plus tard. » répondit-elle, un grand sourire aux lèvres. Dans un rire, elle tourna dans une ruelle au détour d'une petite maison. « Morgane. » souffla une voix peinée. Un homme s'avança, le regard mélancolique. « Fiche moi la paix. » Il lui prit le bras. « Que fais-tu ? Je ... » - « Alors quoi ? Tu m'as suivi ? » Il eut un pauvre sourire. « Je dois bien l'avouer, je m'inquiétais. » - « A d'autres. Je ne suis pas ta chasse gardée. » - « Morgane, je suis ton époux. Viens, nous rentrons à la Cité Engloutie. Tu ne supportes pas l'alcool. » Il entreprit de pousser sa femme. Elle se dégagea, brusque. « Laisse-moi ! Je ne veux pas te voir. » Quand elle s'aperçut qu'il ne risquait pas de rebrousser chemin, elle écrasa violemment la bouteille qu'elle tenait encore sur son crâne. Tandis qu'il pestait, un tantinet assomé, elle s'enfuit à toute allure. Les hommes étaient tellement prévisibles. Lentement, tout se mettait en place. Bientôt, la réputation soigneusement travaillée d'une Sirène qui croyait encore en la bonté de son peuple allait se voir détruire. Vanille veillait à être vue par les bonnes personnes, alors qu'elle jouait les impudentes et les dévergondées sous l'apparence de la Parlementaire, connue sous les flots pour son sérieux et ses convictions. Les rumeurs se propageraient plus vite que la plus virulente des maladies. Son sort était déjà scellé. Seulement, Khaeleesi comptait bien s'assurer que jamais la petite Morgane ne pourrait se relever de l'affront de cette soirée. Elle avait encore bien des projets à réaliser.

Une foule alcoolisée dansait et s'envirait davantage sur les musiques criantes et assourdissantes du Port. La Sirène aux cheveux bruns s'en donnait à coeur joie. Jamais elle ne restait plus de quelques minutes sans un verre, qu'elle vidait en deux temps trois mouvements. Peu pourrait résister à une telle quantité de vin. Ainsi, l'Ondine jouait les soulardes, comédienne comme personne. Son regard finit par croiser celui d'une Déchue aux cheveux pâles. Elias. La boisson avait, de toute évidence, un effet déplorable sur sa personne.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 23 Nov 2014, 23:24

L’engouement de l’alcool avait du mal à prendre complètement effet, peut-être parce que l’orgueil qui dénature l’être d’un ange pris par la déchéance a une part beaucoup plus insidieuse que celle qui prendrait un être lambda. Ou peut-être qu’elle frisait juste les sommets de l’in-expression depuis quelques temps, et que ça ne faisait que se confirmer dans cet instant où sa vision valdinguait à droite et à gauche d’une façon qui lui donnait une nausée tout à fait répulsive. Pourquoi ne pouvait-elle juste pas être comme les autres ? Plutôt que cette femme amère, haute sur son orgueil qui ne lui permet pas d’élever le ton bien haut, qui la confine à éviter l’expression haute de ses émotions, ou juste de certains qui péchés qui, ironiquement, sont censés faire partis intégrante de sa race. Non, elle, elle avait LE péché qui tétanisait les autres, qui faisait d’elle un être plat et sans intérêt, incapable de la même spontanéité que toutes ces jeunes filles et femmes de la nuit exprimaient sans relâche sur les refrains d’une musique qui l’attisait à peine – en oubliant les délits causés par l’alcool.

Et c’était frustrant, comme jamais ne l’avouerait-elle – probablement.

« Elias, viens danser ! » La main d’un quelconque protecteur qu’elle était certaaaine de connaître l’emporta vers ce vide flouté de danseurs et de chaleur qu’elle n’avait pas la moindre envie de rejoindre. « Hmm… » Fut tout ce que sa voix fut capable, contrainte, de répondre, portée par les restes de bruits sous lesquels elle fut enfouie. Ce n’était vraiment pas son truc, se laisser aller aussi .. vulgairement. « A-Arrête. » Réussit enfin à articuler sa voix, pourtant odieusement éméchée, sous les attraits de son corps qu’une quelconque personne s’était approprié pour la faire bouger. L’odeur décapante d’un digestif bon marché martyrisé ses narines et les airs secs de sa gorge, renfonçant sa lucidité décadente où tout se mêlait. Non, non… C’était particulièrement mal, d’apprécier ses- Une fraîche odeur et des traits sculptés dans une neige aux deux lucarnes rougeoyantes frappèrent ses pensées, arrachant les bras qui l’avaient ceint encore quelques secondes auparavant. Sa respiration décadente, l’ange eut la première seconde la vague impression qu’elle s’évanouirait et puis .. une tension douce ramena de l’ordre sous ses yeux. Un vague ordre.

Parmi tous, du moins de ce qu’elle distinguait, une attira particulièrement son attention. C’était .. une jeune femme, belle .. Peut-être pas la plus belle qu’elle n’ait jamais vu évidemment, ses contours seraient toujours pâles en comparaison à son dernier souvenir de Vanille, mais il y avait quelque chose dans sa façon de bouger, de se déhancher, qui hypnotisa Elias, ou l’attira. Elle .. Elle ne devait vraiment avoir aucun mal à vivre sa vie, elle faisait ressortir un sentiment .. de se sentir odieusement bien dans sa personne, et dans son dévoilement impudique au monde. De son point de vue évidemment… Et puis, quelqu’un bouscula l’inconnu, d’un coup. Un qui eut certainement trop bu. Même complètement à côté de ses escarpins, la Déchue eut le réflexe de se porter immédiatement à son encontre. Dur d’éviter même d’en avoir l’instinct vu que c’est elle qu’elle n’avait cessé de fixer.

« Eh, ça va, vous- vous n’avez rien ? » Son timbre avait pris un sérieux coup, malgré la considération que ses yeux azurs tentaient toujours de démontrer alors qu’elle avait tenté de s’occuper de la jeune femme en manquant elle-même de se casser la figure par terre. Ohla, ça n’allait vraiment plus. « Hé, vous pourriez vous excuser ! » Agressa presque sa voix, mal maitrisée, à celui qui venait de bousculer l’innocente. « Hein ? » L’homme, qui avait certainement pris vraiment quelques verres de trop la jaugea de haut en bas. « Et t’es qui toi ? » Un rire gras en suivit, tandis que sa main munit d’un verre signifiât de haut en bas la silhouette de l’ange un peu trop engoncé pour une soirée aussi légère. « Sûr que c’est p’comme ça que tu dois savoir garder un homme toi ! » Le remarque, qu’il n’aurait peut-être pas pu mieux choisir, se figea dans les joues rouges décadentes de la jeune femme qui n’aurait peut-être pas pu mieux décrire son prochain désarroi pour l’homme qu’elle ne satisfaisait pas seule. « Toi en revanche… » En sourire fallacieux propre à l’homme qui a oublié où son ses bonnes manières, l’indigent en était venu à se pencher grotesquement sur l’inconnue qu’elle avait tenté de secourir. « Tu dois en mâter plus d’un ! » Malgré la danse qui continuait son plein, il fallait croire que leur petite esclandre en avait ramené plus d’un. « Elle, ça doit être, un ange ! vu comment elle se tient ! » « Ouais ouais, coincée ! » « Ahahah ! » Les rires fusèrent bon train sans que plus personnes ne se souviennent de ce qui avait manifestement commencé cette belle dispute. Elias manqua de se ramasser en arrière, sous l’élan des rires qui la déséquilibrèrent, se rattrapant bien mal à l’avant-bras délicat de la jeune femme. « Ouais, vous savez, c’est comme, parait c’t’ange blond en tout désespoir qui avait aucun succès malgré- » Un hoquet alcoolisé interrompit sûrement au bon moment l’intervenant, privant les oreilles d’Elias qui n’avait de toute façon plus qu’un mot en bouche. « Déchue, je suis- déchue. » Qu’ils n’aillent pas la fagoter avec ces anges maintenant.

Elle faisait vraiment aussi pâle figure que ça ? Dans ce moment égaré d’ivresse, l’ange n’aurait su dire si ce qui l’affligeait le plus était d’être aussi terne ou d’être aussi .. débile sous l’effet gargantuesque de l’alcool. Se rappelant de quelques modalités d’usage, elle se retourna vers celle qu’elle voulait initialement aider. « V’n’avez rien ? Comment- vous appelez-vous ? » Même de toute sa bonne volonté, Elias n’aurait jamais cru avoir autant de mal à articuler des mots. Le désespoir l’aurait envahi, que ça ne serait pas suffisant pour empêcher les mots qui surgirent l’instant suivant de sa bouche.

« Apprenez-moi. »

A être cette inconscience, ce morceau de vie décadente où rire et s’amuser sont la seule préoccupation.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 05 Déc 2014, 21:56


Un sourire ravageur, un brin moqueur aussi, étira doucement les lèvres rouges de la jolie sirène. Dans un léger rire, elle secoua ses cheveux courts. Elle soupira, sans pour autant se départir de sa mine charmeuse et rayonnante. Elle semblait simplement trouver le comportement de sa nouvelle rencontre amusant. Les railleries, bien existantes, demeuraient une constation bon enfant d'une situation ridicule. « Ma jolie ... » souffla-t-elle en reculant de quelques pas. Elle s'assit sur un gros tonneau de bière. Lentement, elle décroisa ses longues jambes, que la tenue légère laissait nue pour le plus grand plaisir des regards égarés, pour les croiser dans l'autre sens. Droite et sulfureuse, elle dégageait pourtant quelque chose d'élégant. Elle n'avait rien de vulgaire. Il se dégageait d'elle une prestance presque écrasante qui la rendait trop mystique pour la voir rabaisser à une fille aux moeurs légères. En là résidait tout l'envoûtement des Sirènes. « Il n'y a rien à apprendre. Certaines choses, tu les as dans la peau, ou pas. » Durant un court instant, qui pouvait sembler durer une éternité à la pauvre concernée, elle l'avisa de ses grands yeux rêveurs. L'air contrariée ou embêtée, ses traits se tordirent en une petite moue. « Mouais. C'est ... Comment dire ... » De ses grands ongles parfaitement manucurées, elle tapotait le vieux bois, songeant au choix de ses mots. « Il n'y a rien de naturel chez toi. Regarde-toi. » D'un geste de main, elle désigna la jeune femme de haut en bas. « Si tu es tellement offusquée que l'on te croit Ange, tu ferais mieux d'arrêter de te comporter comme tel. Au fond, tu n'es pas vraiment une Aile-Noire. Tu es juste une Ange, une Ange qui a failli à sa tâche, qui a dégénéré. Tu te complais dans l'idée que tu es une autre femme qu'autrefois mais tu n'as pas vraiment changé, pas en substance. Tu clâmes a corps et à cri que tu es Déchue ? Arrête d'avoir l'attitude d'un Ange. Ce serait un bon début plutôt que de te voiler la face par orgueil. Si d'un coup d'oeil, toutes les personnes que tu croises croient que tu es l'une de ses emplumées immaculées, ce n'est pas le monde entier qui a besoin de lunette mais simplement toi qui devrait cesser de te regarder dans le miroir pour être certaine que tes cheveux sont parfaits et ton petit minois bien pourdré. Vois la réalité en face. » Elle pencha doucement la tête sur le côté. « Ecoute toi parler. Ne sais-tu donc pas t'amuser ? Tu dois être la seule à exiger des excuses à un fétard complétement soul. Dans une frénésie pareille, le pardon n'a pas lieu d'être. Ni la philosophie d'ailleurs. » Elle rit. « J'ai du trop boire. » Elle sauta de son perchoir et prit la main de la Déchue. « Viens. On va voir s'il est possible de te décoincer un peu et de faire oublier à tout ces gens ce qu'ils ont dit sur toi. »

Sans réellement demander l'avis à la Déchue, la Sirène grimpa sur une large et longue table jonchée de choppes plus ou moins remplies. « Allez ma belle, viens danser avec moi. » Elle ne lui laissa guère le choix, d'ailleurs. « Tu m'as bien demandé de l'aide, non ? Alors ne fais pas ta mijaurée trop propre sur toi. » Brisant les limites de la convenance et des bienséances, la fille des eaux fit glisser ses mains sur la taille de la petite blonde. Déhanché sensuelle, elle dansait tout près de la Déchue sous les sifflements et les encouragements des hommes alentours qui se ravissaient du spectacle. Pour la Sirène, tout semblait naturel et tellement facile. Sensuelle, elle dansait simplement. « Ne t'inquiète pas. » susurra-t-elle à l'oreille de son amie du soir, dont elle était si proche, à la limité de l'indécence pour les regards puritains. « Je triche, je suis née pour séduire et envoûter. J'appartiens à un peuple pour lequel rendre fou les hommes est un sport presque national. » Elle releva les yeux. Au loin se tenait son mari, réprobateur, il semblait prêt à intervenir. « Mon époux n'a toujours pas retenu la leçon. » Elle rit tout bas. « Bien. » Elle remonta doucement ses mains. De ses longs doigts froids, elle caressait les joues d'Elias. « Entends-tu ?Ils ont déjà oublié qu'ils riaient de toi, rien que pour cette maigre prestation. Ca viendra, ma chère, ça viendra.  » Elle rapprocha lentement son visage du sien. « Moi, c'est Morgane. » Leurs lèvres s'effleurèrent. La scène plut beaucoup et les réactions furent immédiatement. Cependant, personne n'eut le loisir de plus en profiter car les jeunes femmes avaient disparu. « Ils ne sont pas prêt de refaire la même erreur ! » s'amusa la Sirène en se détachant de l'autre. Elle tourna les talons sans livrer la moindre explication, sans rien ajouter comme si tout était normal. Pourtant rien ne l'était. Il s'était passé quelque chose d'étrange, au delà du baiser. Elles n'étaient plus au Port. Une Cité calme et paisible dormait tranquillement. Le cadre devait avoir quelque chose de familier pour celle qui fut Ange. La Citadelle Blanche. « Quelle magnifique fontaine. » Elle fit mine de réfléchir un instant, les bras croisés dans le dos. « Prouve-moi que tu n'es plus une Ange. » chuchota-t-elle avec sérieux. « Moque toi de la pureté de ce peuple et de leurs règles. » Sans crier gare, elle fit glisser sa petite robe le long de son corps et se débarassa en quelques mouvements de ses - légers - sous-vêtements, avant de remettre sa tenue le plus naturellement du monde. « Habillons un peu ces Anges à la mode des Déchus de la luxure. Il nous faudra plus d'ensembles, par contre. »

Si un jour, Vanille avait pu se demander ce qu'elle était capable de faire pour parvenir à ses fins, aujourd'hui, elle avait sa réponse. Tout. Vraiment tout.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 23 Déc 2014, 23:35

Même dès plus éméchée, à sa façon, Elias ne parvenait pas à terre les lancinantes lueurs de considérations qui avaient brillé dans ses yeux pour cette belle jeune femme bousculée, à l’allure si fragile et pourtant tout à fait illusoire de beauté brûlante. Parce que l’alcool ne lui permettait pas une vision lucide ; mais des hommes qui les avaient malmenés plus un seul n’aurait désormais osé mal l’accoster. A la fois brillante, et de leur côté, provoquante, tout à chacune, sans être à eux. Elle n’avait rien, mais la brève assurance de l’ange quitta la rougeur pourtant éblouissante de ses joues, d’une seule vague de lividité. Même ses pensées s’enfouirent plus bas que terre sur la langue acérée et pourtant si douce de cette envoutante inconnue. Son orgueil était fort, mais pas autant que ses perceptions. « C’est que je… » Comme on brise ce qui ne s’attendait pas à ce que cela exista. L’interrogation glissa sur les méandres houleux de ses pensées par une eau froide : tenait-elle à se revendiquer Déchue ? Ne pas être ange oui .. mais .. Etre se cantonnait-il à des catégorisations si magnifiques et vaines ? Sous le haut degré d’alcool qui s’amplifiait plus le temps passait, avant que le temps de la rechute ne vienne, le fait s’installa de lui-même lorsque ses orbes bleutés purent reprendre l’observation si fixe de son oratrice catégorique aux mots qu’elle ne tenait qu’à absorber : c’était au de-là de ça qu’elle voulait justement aller. Alors, contre toute attente, un sourire gorgea ses lèvres rougies, un sourire en accord, complice presque, après cette tirade envoûtante qu’aucun orgueil n’aurait pu contrer. « Alors de quoi parlons-nous ? » C’était aussi plus fort qu’elle, sa douceur conciliante prévenait l’inélégance de la beuverie et du laisser-aller, même si quelque chose dans ce qui creusait les rides de ses expressions les dessinait sans plus aucune rebuffade. Oui, elle aussi avait-elle dû un peu trop boire ! Mais sa tête n’eut pas encore le rythme de former la bonne réplique qu’elle ne fut entraînée.

Son regard appréhenda bien mal la table qu’il lui fallait escalader sur ses jambes frêles et maladroites, mais loin le choix lui étant laissé, Elias se retrouva bien rapidement collée aux formes qui la ravissaient un peu plus tôt, percutant juste assez vite le sourire et les paroles enjôleuses dont tout le monde – presque autant qu’elle – se comblaient dans une ambiance bien loin de la moindre douceur. Mais pas cajoleries. Pas celles dont elle avait l’habitude. Les doigts étroits et habiles de la jeune femme électrisèrent maladroitement ses sens perturbés par la boisson, chahutant ses hormones et son ventre à la vie naissante .. presque oubliée. « Je t’envie vraiment ta liberté… » Murmura Elias, sans y penser, d’où cela venait-il seulement ? Elle était vraiment belle, l’ange en avait dépassé le moindre mot prononcé et se laissait seulement saturer des sensations enivrantes qui la dépossédaient du moindre contrôle. La laisser aller là où elle voulait l’emmener. Comment pouvaient-ils être tous à ses genoux ? la pensée l’avait subjuguée l’espace d’une seconde où sa vision avait attrapé celle de l’auditoire, rapidement refermée sur elles-mêmes par le timbre délicieux dont les notes de complicité lui furent étonnamment rafraichissante, déstabilisant l’ange dont les mouvements perdirent le suivi sans que cela ne dérangea sa compagne, ou presque. Lorsque les lippes pulpeuses se rapprochèrent, son sang se détériora, et rien ne put la soustraire à leur frôlement qui avait brisé ses muscles meurtris par l’effort dansant jamais produit jusqu’ici.

Le brutal changement de décor fut ce qui la sauva, empruntant son visage roulé par une douce sueur et de ses yeux un peu rougis. Cet endroit lui était loin de lui être inconnu, la Citadelle blanche ? Au grand jamais n’y avait-elle remis les pieds depuis .. combien ? Elle n’en avait aucune idée, mais rien que la beauté figée de la fontaine qui les jouxtait de quelques mètres lui apportaient le claquement affreux de souvenirs. Voilà qui avait coupé tout court à sa fièvre, mais pas celle de sa douce et nouvelle compagne qui avait – pas du tout perturbé par ce qui s’était passé – continué d’enchaîner sa mielleuse initiation. « Sérieusement ? » Se surprit à sourire Elias, un peu prise au dépourvu par une telle initiative, mais dont l’air témoignait de tout l’enthousiasme que soulevait la légèreté de cet instant, observant avec la chamade d’un cœur soulevé par l’adrénaline Morgane se .. déshabiller. Les courbes de sa chair étaient indubitablement d’une grâce très appétissante. Son mari – son mari ? Le mot intrusif la frappa, juste assez pour qu’elle chasse d’un coup toutes ses considérations qui allaient manquer de l’envahir. Non, pas maintenant. Ce fut tout ce qui suffit à Elias pour se jeter à cœur perdu dans cet ouvrage.

« Très bien ! » A la mode des Déchus de la luxure hein ? Elle ne lui permettrait certainement pas de lui marcher dessus cette fois, d’un geste assuré et d’un regard qui en disait long sur la petite provocation de la jeune femme, Elias se saisit des sous-vêtements particulièrement légers de sa compagne. « Faisons ça ! » Un rire complet édulcora sa gorge, alors que ses pieds se hissèrent tendrement sur leur pointe comme ses mains utilisés avec toute l’adresse que lui permettait encore sa vision vacillante pour vêtir la belle statue féminine. Non, quand même, ça leur allait bien, non ? La Déchue trébucha, se rattrapa à peine au bord comme la moitié de ses cheveux finirent dans l’eau clair qui coulait, déroulant un peu plus son rire cristallin d’enfants. Et le pire, elle ne ressentait aucune offense pour les anges, juste la perfection d’un moment de rire. « Ton mari appréciera certainement de te retrouver ainsi ! » Ria-t-elle en se redressant enfin, non sans enfouir son index et son majeur parmi le repli de son décolleté, s’aidant finalement de sa deuxième main qui prit le chemin de son dos. « Et le mien aussi ! » Prise à parti dans son rire, dans ce moment si simplement déliquescent de joie, une erreur lui avait échappé. Non, juste l’homme qu’elle aimait. Elle n’avait même pas réalisé d’à quel point cela l’était devenu. Mais l’instant n’était-il pas trop plaisant, et à elle seule, pour qu’elle se flagella d’une pareille erreur ? C’était peut-être tout ce qu’il y avait justement à retenir. Le tissu de sa robe assez simple mouillé par les longueurs de ses cheveux détrempés s’étira des lignes de son corps le temps qu’elle en ressortir ses propres sous-vêtements pastels. Grimpant à demi sur les rebords de la fontaine, ses mollets pâlirent de la pierre qu’ils rencontrèrent mais l’ange n’eut que plus de facilités à habiller la statue suivante, essayant de réfréner le léger fou-rire qui cassait sa poitrine.

Le score en était à : une statue prônant une dentelle noire décadente et une autre aux fines fibres d'or et de rose clair, les Anges auraient le choix de la préférence au moins lorsqu'ils se réveilleraient ! « Malheureusement, nous allons manquer de suite pour continuer à les habiller ! » Conclut Elias sans pour autant redescendre, les laissant ses jambes battre agréablement le vide. Elle se sentait vraiment incroyablement bien, de ses orbes bleus éclatant fixant Morgane. « Tu es une sirène n’est-ce pas ? » Il n’y avait qu’eux pour dégager une pareille aura, et de telles affres de la séduction. « J’aime énormément votre peuple, vous êtes les seuls à avoir un tant soit peu de discernement sur cette terre ! » Tout un passé l’expliquait, et elle s’enchantait d’en avoir rencontrée une nouvelle – quand bien même elle imaginait très mal Vanille se livrer à ce genre de choses, la pensée de l’incomparable reine draina un peu plus d’affection. « Je suis sûre que ton mari n’a pas de leçons à retenir, tu fais ce qui te plaît. » Sourit-elle largement, comprenant mal ce qui avait pu la pousser à lui sortir une pareille phrase précédemment – comme-ci la situation était inhabituelle.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

Descente sociale [Vanille]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Descente infernale (pv Lysis)
» Pas bon le sel (PV Vanille)
» C'est tentant - Vanille
» La mutilation. [Vanille]
» Un petit tatouage ? [Vanille]
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Les Terres de Sympan :: Zone RP - Mers :: Mers - Est :: Mer de cristal :: Terre blanche-