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 « Des retrouvailles ... Touchantes ? » | PV Vanille

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Lun 18 Fév 2013, 20:30



Je suis dans un état second , loin , tout à fait ailleurs , à l'Ouest total de ma situation . Ma vue est complètement floue , la tête me tourne . Et un liquide encore non identifié se balance gaiement jusqu'en haut de mon dos et fait patauger mes bras , au rythme tel que celui d'une marée . C'est le bon terme , car j'arrive à reconnaître la clarté du liquide , de l'eau tout bonnement . Mais rien ne va mieux pour autant , je suis trempée de la tête aux pieds , et frigorifiée , tremblante , comme bonne petite frileuse que je suis , surtout en me trimbalant toujours en robe . Je n'aie pas la force de bouger plus que l'effort surhumain que j'ai déjà fourni pour surélever ma tête de l'antre de mes bras croisés .

Mais elle y retombe mollement , créant une onde dans l'eau . Je l'ai vu partir du moment où mes bras ont retenu ma tête tombant sur eux mais n'ai aucunement senti mon corps en être parcourue ... C'est étonnant . Je sais que j'ai froid , que l'humidité qui parcoure ma peau me fait prendre le risque d'une mot par hypothermie relativement stupide d'un moment à l'autre mais je ne sens pas pour autant la brise ou l'air qui passe dans les grottes et refroidit mon anatomie en caressant les gouttes qui ruissellent de-ci de-là de mes vêtements .

Je toussote un instant , sans relever la tête . Les yeux vides et vagues camouflés par mes bras eux-même presque complètement dissimulés par une barrière de cheveux blonds lourds et gorgés d'eau . Recrachote un peu d'eau , essayant de me souvenir comme j'ai pu en arriver à un état entre la vie et la mort , entre noyade et hypothermie ... Mais rien ne me revient et mes souvenirs sont désespérément vides , aussi vides que mes sensations sont inexistantes .

Une grotte , un dédale mais surtout LA grotte . Elle n'est pas sombre pourtant , les si étranges cristaux se sont réveillés , à l'encontre du pouvoir de la pierre que j'héberge en moi sans doute . Ma veine vous dites ? Sans doute que non , car non seulement , j'ai droit à un peu de lumière mais je suis certaine que je vais devoir sortir d'ici avec les mêmes pièges que j'y ai trouvé l'autre fois , ceux qui ont d'ailleurs engagé une nouvelle bataille de couple pour changer . Mais le simple fait de me souvenir de ça me fait monter la fièvre et augmente la gravité de ma migraine . Je ne dois pourtant pas rester à moisir ici , je veux pas finir comme ça ce serait trop ... Stupide ?

La grande Sora qui s'est tant battu , devrait mourir sous l'emprise de l'élément qui symbolise la vie elle-même ? Mais quelle ironie ... Je ne veux pas , mais je sens déjà l'inconscience m'envelopper de ses bras rassurants et à la fois terrifiants . Ils sont la bénédiction d'un état catastrophique , une pause sans doute . Le seul hic est de savoir si ce n'est pas la toute dernière fois qu'on fermera les yeux . Alors que je lève un peu la tête sans la décoller de mes bras en croix , sortant juste mes yeux et tentant de voir quoi que ce soit entre ma barrière de cheveux , une chose floue s'est approché de moi , une silhouette noire comparée aux murs bleutés de la caverne qui semble détoné du décor et de son coloris de par une chevelure que je décrirais comme flamboyante ...

Je ne peux plus la décrire , je sombre pour de bon dans un petit "Plof" , le menton dans l'eau , emportée par le froid qui congèle ma peau et ma fragile résistante aux basses températures , combinaisons de ses chacals de vent et d'eau qui m'en font vraiment voir de toutes les couleurs . Je ne veux plus qu'une chose , dormir un moment mais pas éternellement , non ...
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Ven 26 Avr 2013, 19:44

« Des retrouvailles ... Touchantes ? » | PV Vanille Van10

Ombre sombre et silencieuse filant à travers les eaux à vive allure, Vanille était la parfaite fille des Mers, celle des légendes d'autrefois qui peignaient le portrait d'une délicieuse créature à la plastique de rêve qui usait de ses charmes pour noyer les marins imprudents. Cela faisait un petit bout de temps que la jeune femme n'avait pu prendre une journée pour s'en retourner à ses origines, le berceau des ondines et des ondins, l'Océan. Et cela ne faisait que quelques heures qu'elle avait plongé dans les flots, et pourtant, quelques hommes étaient déjà morts par sa faute. Elle n'avait pu s'empêcher de faire la sirène parfaite, dans toute sa splendeur, aussi belle que cruelle. Il était si facile de berner et de se jouer de ses hommes, sur leur bateaux, qui croyaient dompter l'onde folle. Elle n'avait pas eu grand chose à faire, si ce n'est se montrer et devenir le temps d'un chant le fantasme le plus doux et le plus vif que ses proies n'eurent jamais connu. Comment ne pas lui céder ? Sous sa véritable forme, elle frôlait les deux mètres tant sa queue de sirène, dont la couleur nacrée oscillait entre le turquoise et l'azur, était longue. Sa silhouette, déjà fine et élancée, n'en devenait que plus gracieuse et éthérée. Sa chevelure aussi flamboyante que les flammes, d'un roux cuivré comme on n'en voyait peu, dissimulait tout juste les attributs qui devaient l'être pour attiser l'imagination des voyageurs. Bien que la pudeur était loin d'être dans ses mœurs, elle aimait cacher ses courbes sous ses boucles pour plus de curiosité de la part des futurs cadavres qu'elle visait. « Un Ange !» s'était exclamé l'un des marins en voyant la jolie Vanille et son visage aux traits délicats, cette bouche pulpeuse qui appelle à la gourmandise et ses grands yeux verts de petite poupée. Elle en fut sceptique. Était-il aveugle ? La demoiselle voulait bien qu'on la confonde avec les emplumés du ciel lorsqu'elle avait ses jambes, mais là, il fallait avoir perdu l'usage de ses yeux ou avoir trop forcé sur le rhum pour la confondre. Les écailles n'étaient pas là que pour faire beau. Pourtant, elle lui avait répondu de sa voix claire aux intonations sucrées : « Oui, beau marin, je suis ton Ange. Laisses moi être ton plus beau rêve. Viens avec moi goûter aux effluves d'un baiser.» Et elle avait tendu les bras. Il ne s'était pas fait prier. « Une douce mort que d'avoir vu quelques brides du Paradis par une fille des Enfers.» lui avait-elle alors susurrer à l'oreille avant de l'entraîner dans les abîmes les plus profondes, jusqu'à ce qu'il se noie.

Cet homme avait été sa septième proie de la matinée. Elle avait assez jouer. Traînant le cadavre dans les flots, elle alla le jeter dans une crevasse où elle savait que vivaient des créatures ténébreuses toujours affamés. Au moins, la chair de son corps ne serait pas perdue. Et sans l'ombre d'un regret et pas même une pointe de remord, la sirène continua sa route, se baladant, pensive et rêveuse, dans l'Océan. Vanille ferma doucement les yeux, se laissant voguer. Elle croyait pouvoir profiter un peu des bienfaits de l'eau, mais des images se mirent à défiler dans son esprit. De toute évidence, l'avenir avait décidé de se confier à elle, et il lui indiquait une route à suivre. Curieuse et intriguée, elle se laissa guider par son instinct, jusqu'à arriver dans une grotte, près d'une jeune fille qui grelottait de froid. Il fallait être fou pour s'aventurer dans les parages, si profondément, les courants étaient glacés. Il était étonnant que la petite soit encore en vie. Vanille ne s'approcha pas trop d'elle, mais l'observa tout de même de loin, durant quelques instants.

Comment était-ce possible ? Ce ne pouvait pas être elle ! Il y a de ça des siècles, elle avait prit toutes les précautions possibles pour que jamais elle ne se réveille, qu'elle reste enfermer dans sa prison de pierre, dans les tréfonds de la pyramide. A moins bien sûr, que le gardien l'ait trahit. Mais qu'importe, au final. Sa fille aînée n'avait jamais été un problème, c'était sa sœur cadette, Nausicaa, qui lui avait longuement posé problème.

Mais que devait-elle faire, à présent ? S'en aller, puisque après tout elle n'avait rien à lui dire, ou rester un peu pour s'amuser ? Vanille suivit des yeux la demoiselle s'enfoncer dans la mer, ses longs cheveux blonds ondulants pendant sa chute. « Je doute qu'elle ait choisis de son plein gré de se noyer.» soupira la sirène. Et dans un élan de bonté inattendue, bien que ce ne soit guère ceci en réalité qui anima son geste, la jeune femme plongea à son secours, pour la prendre avec douceur dans ses bras et la ramener à la surface, dans la grotte. Durant quelques instants, impassible, Vanille contempla les traits de la jeune fille, écartant du bout des doigts les cheveux blonds collés à ses joues. C'était bien elle, sa fille, la première qu'elle avait eu avec Caliel, l'une des rares qu'elle n'avait pas tué. « Réveille-toi.» souffla-t-elle à son oreille. La véritable question était de savoir si la fille allait se souvenir de la mère, et c'était bien dur à dire. Tout cela c'était déroulé il y a si longtemps.

La décision était prise. Vanille allait attendre, et elle alla s'allonger sur le ventre sur un gros rocher, appuyée sur ses coudes, les nageoires dans l'eau. Patientant sagement, elle se mit à chanter.
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Sam 24 Aoû 2013, 12:48

« Puts yours lips on me and I could live underwater . »


J'ai bien cru ... Que cette fois , ce fut la fin , la vraie . L'eau emplissait mes poumons et je sentais déjà cette horrible suffocation qui me rapprochait des méandres de la Mort . Quand je sentis comme un rêve , quelque chose m'attraper , me tirer vers la surface . Je vis une queue de poisson , c'était la forme que définissait mes yeux flous . Je me laissais aller à penser que ça y est , une créature fantastique me tirait un peu plus vite vers la Mort mais non . Je sentis l'air et prise d'un instinct de survie commençait à tousser pour évacuer l'eau . Sentant l'air à nouveau , caresser ma peau trempée ainsi que mes vêtements . La vie s'insinuant à nouveau en moi . J'en connais qui m'aurait su noyer qui aurait perdu tout espoir de continuer à vivre .

« Réveille-toi. »

Mais j'étais là bien en vie . Je relevais les yeux dont la vue commençait à se faire nette , tandis que je poussais mes coudes , mes bras , mes poings pour me relever tandis que le toucher de mes cheveux dégoulinant contre mon anatomie me faisait frissonner . Je vis alors la sirène couchée contre un rocher , qui chantait . Je vis enfin plus clair et sursautais me relevant à peine en voyant ce visage familier .

« Ah !! »

Et maintenant assise je fis quelques pas de reculs en arrière , croyant bien que j'avais franchi les barrières de la mort et que je revoyais ce songe irréel de la pyramide . Je reconnaissais aussi sa queue de poisson typiquement verte émeraude brillante , celle que j'avais vu ... Elle m'avait sauvé ? Je me grattais la tête , ordonnant du passage de mes doigts fins dans mes mèches mes cheveux bien en bataille mais plaqués contre moi par l'humidité .

« Je suppose que je vous dois la vie ... »

Je toussotais un instant encore . J'étais gelée et tremblotait . Mais la fraîcheur de mon corps trempé me permettait de réfléchir sans m’affoler .

« Nous serions nous ... Déjà vues quelque part ? »

C'était peut-être stupide . Complètement débile et mon imagination à la pyramide m'avait juste joué des tours . La typique femme rousse sirène aux yeux vert émeraude comme sa queue d'écailles était trop stéréotypé . Mais la scène que j'avais vu là-bas ... Me semblait , une fois le texte de la pièce déchiffré , tout à fait plausible . Même si je devais connaître cette femme ... J'ignorais qui elle était , où je pouvais l'avoir vu .

Peut-être que je planais encore entre la mort et l'inconscience dans les fonds marins . Que je discutais avec une Ombre le temps d'attendre la sentence . Je crois que mon cerveau avait pris l'eau comme une éponge . Autant la fraîcheur extérieure me faisant réfléchir , autant mon état de noyée sauvée à moitié groggy m'empêchait d'être un peu claire dans mes propos et d'ordonner mes idées . Je me grattais à nouveau la tête .

« Vous devez trouver ça stupide ... Pourtant ... Votre tête me revient ... Mais je ne saurais vous dire en quels lieux et en quel honneur ... »

"Moi elle me revient pas ." glissa Soran dans ma tête .

Je faillis lui répondre mais j'étais obligée de le faire à haute voix et donc de passer pour la première schizophrène venue : mauvaise idée . Je me retenais donc de répliquer quoi que ce soit et attendait la réponse de la créature des mers qui me toisaient de ces grands yeux .


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Mar 27 Aoû 2013, 04:21

Vanille n'avait jamais réellement apprécié de voir resurgir les vieux fantômes de son passé enterré. Les ombres d'autrefois devraient rester ce qu'elles sont. Et elle aurait aimé que Scylla reste terrer dans sa prison de pierre et de feu jusqu'à la fin des temps, qu'elle demeure à jamais captive de son propre corps, condamnée à un rêve infini. La revoir ne lui faisait pas particulièrement plaisir. Mais elle ne ressentait pas pour elle une réelle aversion, contrairement à Nausicaa qu'elle avait bien du mal à supporter. Mais comment Scylla avait-elle bien pu se délivrer de son sort peu enviable ? Pensive, Vanille réfléchit tranquillement au problème tandis que la jeune fille était toujours allongée au sol, inconsciente. La seule solution à ce fâcheux incident était qu'elle avait mis moins de cœur à l'ouvrage que pour sa fille cadette. Scylla n'était pas aussi encombrante que sa petite sœur. Ainsi, la Sirène s'était contentée de l'enfermer et de jeter les sorts, mais sans hargne ni rage et pas avec la même volonté de fer que pour Nausicaa. Les enchantements avaient dû faiblir et permit à la demoiselle de s'échapper. Dans un soupire, la flamboyante jeune femme baissa ses grands yeux verts pour contempler quelques instants la petite endormie. Scylla n'avait pas beaucoup changé. Elle était la même que dans les maigres souvenirs qu'avaient Vanille. Un tout petit brin de femme à la peau blême, au visage fin et aux cheveux blonds. Aussi, elle ne ressemblait ni à son père ni à sa mère. Elle n'avait prit aucun trait de ses deux parents. À part peut-être les yeux. Ils étaient d'un bleu clair et intense et il n'était pas sans rappeler à la Sirène ceux de son défunt mari.

Et enfin, Scylla se réveilla, surprise et hébétée d'avoir frôler une mort assez douloureuse. Un charmant sourire poli étirait les lèvres roses de la Sirène, qui se releva lentement pour s'asseoir sur le gros rocher. Sa queue de poisson était interminable, elle devait frôler les deux mètres avec elle. Elle longeait la paroi rocheuse. Sa longue chevelure cuivrée ondulait sur sa peau pâle comme du lait, les boucles dissimulant ce qui devait l'être chez une femme. Le Peuple des Mers n'avait jamais été réputé pour sa pudeur. « Tu n'imagines même pas.» murmura doucement Vanille d'une voix claire et chantante lorsque sa drôle d'interlocutrice déclara qu'elle lui devait très certainement la vie. Ravie de sa petite blague personnelle, elle rit brièvement, quoique légèrement sèchement. « Ravie de t'être venue en aide. La noyade n'est guère une douce mort. Je tenais à te l'épargner.» Tout en démêlant de ses longs doigts fins ses cheveux humides, elle ajouta avec une pointe de curiosité : « Ainsi, tu ne te rappelles de rien. Car oui, nous nous sommes déjà croisé jadis. Mais c'était il y a fort longtemps, à une autre époque. Le monde était alors bien différent. Ta vie aussi, car de toute évidence, tu ne mènes plus celle d'autrefois.»

Sans crier gare, Vanille bondit. Et lorsqu'elle atterrit au sol, sa queue de poisson avait cédé sa place à une jolie pair de jambes blanches. « Moi je me souviens de tout. Je me souviens de toi. Tu n'as pas la moindre bride de souvenir me concernant ?» Son ton avait quelques accents chagrinés. Elle tendit quelque peu une main en avant, paume ouverte vers les cieux. Un tas de tissu était soudainement apparut. « Nous avons pourtant vécu tant de choses ensemble. Je ...» Elle soupira. Tout en faisant quelques pas, elle tourna le dos à Scylla pour enfiler les vêtements tout droit sortie de son habitacle magique. Car bien évidemment, elle était jusqu'alors entièrement nue. Lorsqu'elle se retourna, elle était vêtue d'une élégante robe d'une couleur rose acidulé bordé de dentelles blanches. « Mais il est vrai que tu as vécu certaines choses qui ont pu altérer ta mémoire, je le conçois. Je pensais simplement être plus … marquante. Surtout pour toi.» dit-elle en se retournant, tout en relevant ses cheveux en une coiffure plus haute, piquant de tant à autre une broche qui apparaissait dès qu'elle en avait besoin. « Nous avons un morceau d'histoire en commun. Un petit bout passé sur le continent mystérieux, et une grosse partie sur le continent naturel. Cela ne te dit rien ?» Elle fit une courte pause. Elle devait vérifier quelque chose. « Comment ...» Elle hésitait sur le choix de ces mots. Elle finit par décider d'aller au plus simple. « Comment t'appelles-tu ?» Elle se doutait que la réponse ne serait pas celle qu'elle avait en tête. Patiente, elle fit quelques pas dans la grotte, pieds nus, pour s'asseoir sur un rocher.

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Lun 23 Sep 2013, 18:19

« Tu n'imagines même pas . » Sa réponse , d'une voix aussi sournoise que sûre d'elle , me fit hausser un sourcil . Elle se déplaçait élégamment , une sirène dans toute sa légèreté de mouvements . J'étais un peu faible , et récupérait doucement mes forces . Elle reprit . « Ravie de t'être venue en aide. La noyade n'est guère une douce mort. Je tenais à te l'épargner . » . Je souris d'un air aimable bien qu'un peu ironique car je me doutais limite qu'elle était du style à me dire que maintenant qu'elle avait la balle en son camp , j'avais une dette envers elle . Sa révélation qui suivit me fit baisser la tête l'air songeuse ... Cherchant au plus profond de ce que mon âme pouvait me fournir comme souvenirs ou éléments de mon passé . Des plus détaillés d'ailleurs , à la recherche de la moindre trace de ses insinuations ou tout simplement d'une femme aux cheveux d'une couleur si caractéristique et aux yeux si semblables à une émeraude que cette femme-là . Mais rien . Elle bondit d'un coup pour que sa queue de poisson devienne deux jambes parfaitement humaines .

« Moi je me souviens de tout. Je me souviens de toi. Tu n'as pas la moindre bride de souvenir me concernant ? » . Je plongeais au fond de ma mémoire à nouveau , bien que dans un état d'absence moins longtemps mais secouais négativement la tête en ne trouvant rien de concluant . Elle ajouta que cela paraissait étrange du fait que sa présence en mes souvenirs devrait être plus que marquante et même gravée en moi . Désolée madame mais c'est pas le cas . Elle me fournit même quelques très vastes éléments mais je savais bien que ça ne me disait rien . Avant d'opter pour une question d'un registre tout autre . « Comment t'appelles-tu ? »

J’agrippais délicatement mes cheveux en une queue de cheval rassemblant le tout sur une seule de mes épaules , les nouant pour les égoutter . Répondant calmement . « Je ne sais pas pourquoi vous me posez la dite question si vous semblez aussi bien me connaître ... Enfin . Mon nom est Sora . Sora maternellement Hanatsumi et paternellement Stones . » . Je regardais un instant les ondes formées par mes mouvements dans l'eau , y perdant un instant mon regard et mes pensées . Pour ensuite reprendre : « Cependant j'ai beau cherché et recherché ... Il n'y nulle part une jeune femme rousse aux yeux verts au creux de mon histoire ... Êtes-vous sûre de ne pas me confondre en une autre personne ? D'ailleurs pourquoi ne pas me donner votre nom ? Peut-être cela fera t-il écho à ma mémoire ... » Je me relevais un peu tremblante , fallait dire que j'avais toujours été réputée comme une très grande frileuse . Trouvant un rocher hors de l'eau pour m'asseoir car patauger dans le liquide glacé , c'était ouvrir les bras à une mort par hypothermie .

Je pris un instant mon souffle , faisant apparaître grâce à mon collier magique , un lourd manteau en fourrure pour entourer mes frêles épaules grelottantes . Prenant mon élan pour commencer mon récit . « Si ça peut vous aider ... Sachez que je suis née de deux irresponsables . Une mère démoniaque aux deux sens du termes et un père réprouvé , fêtard , tous deux . Pendant 7 ans , ils n'ont jamais eu de temps à m'accorder et mon apprentissage fut issu d'une autonomie totale . Puis au terme de ses 7 longues années de solitude , je suis partie . J'ai failli mourir de froid dans une épaisse forêt . Jusqu'à croiser ce qui fut mon premier amour , bien que n'étant alors qu'une jeune enfant . » . Il s'avérait que j'aimais pas spécialement raconter ma vie . Mais que dans cette optique de nostalgie , de froid et de faiblesse , j'eus soudain envie de parler . Allez comprendre .

« Petit fils d'une gérante d'orphelinat , celle-ci m'accueillit , 7 autres années . Martyre de tous les enfants abandonnés , je dû m'échapper de ce dit bagne quand mes parents ont comblé leurs dettes avec la vie de leur propre fille . C'est ma sœur qui m'a hébergé alors et aidée à grandir , finir mon éducation , dans un château abandonné . Celui où nous perdîmes la vie toutes deux , retrouvées par des chasseurs de primes trop doués pour la maigre fille que j'étais et le nombre pour ma sœur bien que très forte . Il y eut ... Le néant . Puis je suis devenue une Ombre . » Un fin sourire se traça sur mon visage . Cette époque m'avait forgé un caractère et n'avait pas été très facile , mais le plus dur était passé aussi me détendais-je doucement . Certaine de passer à la partie agréable du récit ou du moins ... La moins pire que le reste . « Puis j'ai rencontré celui qui sera l'amour de mon éternité ... Pur qui je suis devenue un génie . Par amour . » Je la regardais avec de grands yeux brillants , mon histoire terminée .
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Mar 24 Sep 2013, 17:31


« Quelle ravissant récit. Un véritable conte de fée qui commence dans la douleur pour s’achever dans l'allégresse d'une romance. L'on jurerait entendre une légende d'autrefois. Quel dommage que ces fables ne soient que des mensonges que l'on se raconte pour se rassurer ou pour dissimuler une vérité dérangeante ou cruelle. L'esprit est capable de bien des miracles sous la tourmente. Honteux ou blessé, il préfère réécrire l'Histoire plutôt que d'endurer ses supplices. À moins que des mains habiles se soient chargées d'une bien vil manipulation qui requiert une adresse sans pareil. Quoiqu'il en soit, je n'ai jamais entendu pareilles balivernes en si grands nombres dans la même minute. » Vanille rit brièvement, laissant s'échapper de sa gorge quelques éclats délicats. Sa voix était encore une fois douce et chantante, mais malgré tout dénuée de la moindre émotion. Elle ne faisait que constater l'évidence. « C'est ce que je craignais.» soupira-t-elle en continuant de démêler sa longue chevelure bouclée du bout de ses doigts fins. « Pire que de m'avoir oublié, tu t'es toi-même perdue dans des limbes.. Je n'étais pas sûre de ta mémoire, je préférais te demander plutôt que de te troubler. Bien aise de constater que mes doutes étaient justes, t'appeler par ton nom n'aurait servis à rien puisque tu ne te serais probablement pas reconnu dans ce sobriquet qui est pourtant le tien.» La jeune femme haussa élégamment les épaules. « En vue de ta condition de génie, oserais-je avancer que tu possèdes là un avantage ? Personne ne pourra prétendre que tu lui appartiens puisque le rite nécessite le nom véritable. Et dans l'hypothèse où tu voudrais t'offrir corps et âme, tu aurais une drôle de surprise en t’apercevant de l'échec du rituel. Mais Sora Hanatsumi n'est pas ton nom de naissance, pas plus que Sora Stones. Que ces pseudos sonnent durs à mon oreille.» La pauvre enfant risquait d'avoir un sacré choc. Ce genre de révélation se faisait habituellement en douceur pour éviter de noyer la personne sous le flot des informations et de ses sentiments bouleversés. Vanille n'était guère du genre à prendre des gants, cependant. Ainsi, elle enchaîna de sa voix sucrée.

« On t'a beaucoup mentit au fil de ta vie. Je n'irais pas jusqu'à dire que ton monde était factice. En quelques sortes, il devait être bel et bien réel. Pourtant, peu de choses sont vraies. Et parmi les plus grosses aberrations, je note tes prétendus parents.» Elle rit. « N'as tu pas relever des incohérences au long de ton enfance ? Des détails ne te gênaient-ils pas ? Ou ne ressentais-tu pas un étrange malaise inexplicable sur lequel tu ne parvenais à mettre de mots ? Si oui, félicitations, c'est que ton esprit embrumé connaissait la vérité mais qu'il refusait de la voir. Sinon, c'est terriblement décevant.» Elle réfléchit quelques instants avant d'ajouter. « Cela faisait quelques temps que je me doutais de ton existence. Destin ou hasard, des preuves de ta survie m'avaient été rapporté.» Elle planta délicatement les poignards de ses yeux verts dans ceux du Génie. « Souhaites-tu entendre, non pas la version officielle, mais ce qu'il s'est réellement déroulé au commencement ? Je ne promets pas que tu apprécieras tout ce que j'ai à te dire. Mais parfois, il peut être bon de lever le voile sur certaines choses. Surtout lorsqu'on raconte pareilles imbécillités pour mieux te berner. C'est assez déplorable que tu n'aies aucun souvenir réel de moi. Ou d'autres personnes qui auraient dû être cher à ton cœur. Je suppose que la vie est ainsi.»

Elle rejeta son épaisse chevelure derrière son dos. « Oh, mais quelle idiote, je parle en énigme et laisse peser des mystères et je ne prends pas même la peine de me présenter. Certes, je n'aurais pas eu à le faire si ta mémoire avait été intacte. Mais puisque ce n'est pas le cas … On m'appelle Vanille Déliana. Mais mon nom complet est Vanille Alice Maryline Leena Deslyce, pour être précise. Est-ce qe cela te rappelle un petit quelque chose ? Très franchement, j'en doute. Tu ne m'as jamais appelé ainsi.» Une fois n'est pas coutume, elle rit. « J'ai tellement de choses à te dire. C'est fou. Je pourrais tellement t'en apprendre. Mais je crains d'éveiller en toi une certaine rancœur.  Celui que tu appelais père n'est pas ton géniteur, pas plus que ta soi-disant mère qui a du se donner un mal fou à faire croire qu'elle avait été enceinte de toi. Ta sœur ne l'était que par le cœur. Le sang est bien loin dans toute cette histoire. Tes origines sont lointaines. Et bien plus nobles que ces vieux dégénérés.» Si l'on pouvait considérer les membres de la famille Deslyce comme sain d'esprit, et c'était déjà s'aventurer sur un pente abrupte. Mais ça, la délicieuse petite blonde qui se tenait face à Vanille ne pouvait le savoir. « Tu dois me prendre pour une folle. Auquel cas, je ne t'en voudrais pas. Tu dois aussi me prendre pour une psychopathe.» Elle sourit tendrement. La sincérité qui se dégageait de ses traits angéliques était déroute. En quelques gestes, elle ramassa des brindilles et cassa deux ou trois branches d'un arbre mort depuis très certainement bien longtemps, en vue de l’espérance de vie de la végétation dans une grotte.  Elle jeta le petit bois par terre et souffla dessus une ou deux secondes. Les flammes prirent presque instantanément. « Il y a bien longtemps de cela, tu n'aurais pas crains les flots déchaînés ni même les mers gelées. Mais je vais t'éviter de finir congelée.»
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Dim 12 Jan 2014, 19:56

J'écoutais calmement tellement posée et sage qu'on aurait dit que c'était une autre personne que moi qui était là en cet instant précis. Mais non j'étais bien Sora Hanatsumi Stones... Ou l'étais-je vraiment ? Cette femme remettait en cause la juste question. D'ailleurs, mes noms qu'elle qualifiait élégamment de pseudonymes ne semblaient guère lui convenir. Avais-je à faire à une farceuse qui se foutait complètement de ma gueule ou réellement à quelqu'un dont les révélations seraient susceptibles de changer toute ma vie ? Je ne savais pas car même si je pensais n'avoir jamais vu cette femme, je lui trouvais quelque chose de familier. Et bien qu'arrogante, je la trouve presque attachante. Elle me demanda si je connaissais quelques défauts de mon passé,, qui avait tiqué à mon esprit critique. Je me plongeais dans les limbes de ma mémoire qui selon elle était défectueuse, réfléchissant ardemment tandis qu'elle continuait. Elle alluma un feu que je fixais vaguement, m'y réchauffant doucement avant de froncer les sourcils. M'efforçant d’aller au plus loin que je n'avais jamais été dans mes souvenirs. Sans grand succès.

« Vanille Déliana... Un aussi joli nom qu'il ne me revient pas en effet. Et non pour votre questionnement... J'étais jeune comme tout le monde l'a un jour été et je n'avais à cet âge-là que d'autre préoccupations plutôt que de douter de ma véritable vie. Je sais que j'ai vécu avec un couple, mes parents dont vous reniez aisément le statut qui n'en avaient pour ainsi dire, rien à faire de moi. Je devais être autonome dès le moment où j'ai su faire quelques pas. N'imaginez pas que j'ai le luxe dans le cas de survivre seule quand on est une fragile enfant, de venir à me poser des questions diverses sur mon existence et ses fondements.» . Tout ceci sonnait faux. Et en même temps, elle m'insufflait le doute. Moi qui était loin d'être naïve, j'étais complètement déroutée. Dans un instant étrange, mon regard cyan se heurta à ses prunelles émeraude. Je me levais bien que frigorifiée, pour appuyer mes arguments de toute ma hauteur bien que je tremblais et me tenais difficilement.

« Étrangement, j'ai tendance à me méfier d'un quelconque inconnu, de ne me fier qu'aux propos de gens que je connais, ou qui ont de preuves tangibles à m'exposer. Et même si vous n'êtes pas différente d'un quelconque autre personnage que j'aurais pu rencontrer, vous m'avez mis un sérieux doute. Tout ceci me semble aussi familier que fou. » . Il y a des vieux réflexes qui reviennent comme ça. On m'avait appris ce geste depuis ma plus tendre enfance, lorsqu'on jouait à l'orphelinat à se donner des rôles de roi, de servante et autres alors que ce salut était digne et réellement solennel. Je mis un genou à terre, et levant mes mains au niveau de mon cou, enfonçait mon poing dans mon autre paume, baissant la tête.

« S'il vous plaît... Dites moi tout ce que vous savez à mon égard. Vos dires me déroutent autant que je ne les comprends pas et leur sens est bien énigmatique. Alors je vous en supplie... Qui que vous soyez, éclairez moi. »
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Mer 26 Mar 2014, 15:23

« Ton véritable nom est Scylla Deslyce Alcioné et je suis ta mère.» Loin de la délicatesse et des infinies précautions dont faisait preuve la plupart des individus, Vanille, dont les lèvres pâles s'étiraient en un fin sourire, s'était montrée directe dans l'annonce de la vérité. Le mensonge éhonté des origines de la Génie était une insulte à toute la famille Deslycle. La révélation n'avait que trop tardé et la Sirène estimait qu'elle avait déjà tenté, dans ses précédentes paroles, de préparer la jeune fille à l'évidence cruelle d'une vie de tromperie. Il était grand temps de rétablir une once de réalité dans cette existence mue par des illusions à briser. Malgré tout les artifices et l'hérésie allaient se poursuivre mais sous un tout autre jour. Les ficelles seraient tirées par Vanille qui de ses doigts habiles manipulerait la justesse au profit de la vraisemblance. Ainsi, elle ajouta sans laisser le temps à sa fille de digérer l'improbable nouvelle. « Tu es née dans un autre peuple il y a des siècles de cela dans les tréfonds de la Forêt Enchanteresse, au temps où elle était encore libre. Ton père était un Ange du nom de Caliel Alcioné. Tu es notre fille aînée dont nous n'avons que peu profité de la présence. Tu as très tôt été arraché à nous. Cette nouvelle a dévasté ton père qui n'a jamais pu réellement s'en remettre en dépit de mon amour et de la naissance de ta sœur, Nausicaa. Quelqu'un devait en vouloir à notre famille, car quelqu'un s'en prit aussi à elle sans parvenir toutefois au résultat escompté.» La Sirène passa doucement une main dans ses épaisses boucles cuivrées. « Je suis consciente que c'est beaucoup à considérer d'un coup. L'histoire ne s'arrête cependant pas là. Il y a tellement plus à raconter mais il ne s'agit que d'accessoire à l'essentiel que je viens de te formuler. Si tu as des questions à ce sujet, sur toi ou tes origines, sur moi, sur ton père, je suis toute ouïe.»

Vanille pencha délicatement la tête sur le côté, scrutant de ses grands yeux verts le visage de Scylla. « Tout cela s'est déroulé il y a tellement longtemps. À vrai dire je ne pensais pas te revoir un jour. Je m'étais faite une raison à ton sujet et était presque persuadée que tu avais quitté le monde des vivants. Et te voilà face à moi, grande, fille d'un autre peuple. C'est un peu troublant.» Elle haussa doucement les épaules, une petite moue aux lèvres. « Je ne pense pas devoir préciser que tu ressembles plus à ton père qu'à moi. Il était blond aux yeux bleus. Ta sœur, Nausicaa, a prit certains de mes traits tout en conservant une chevelure claire.» Elle fit une brève pause avant d'ajouter : « Je n'ai jamais su à quelle race tu appartenais à ta naissance. Ton père était un Ange, et dans mon sang coule l'essence de nombreuses espèces. Tu as pu naître Sirène ou fée, ou peut-être même si ce serait plus étonnant elfe. Tu as été enlevé avant que tes premiers dons se manifestent. Et par la suite, tu as pu passer par n'importe quel race avec l'existence que tu as mené

Les grands yeux verts de Vanille glissèrent le long des parois de la grotte dans laquelle mère et fille se tenaient depuis de longues minutes déjà. Tout était si calme et tranquille. Il ne résonnait dans l'enceinte de la crypte lumineuse que les paroles des deux jeunes femmes et le son régulier des gouttes d'eaux qui frappaient le sol. « Ne souhaites-tu pas retourner à la surface, sur la plage ? Je pourrais aisément te ramener sans que tu manques d'air. Et peut-être que le soleil te serait plus agréable que la fraicheur des pierres environnantes.» Et que prendre un peu d'air pur l'aiderait à mieux avaler les nombreuses nouveautés de la journée. De toute manière, il faudrait bien songer à un moment ou à un autre à regagner le monde d'en haut. À moins que Scylla se montre particulièrement désagréable ou agaçante, Vanille l'aiderait sans broncher à sortir. Vieux fantôme du passé qui revenait dans le bruissement d'un vent, le visage fin et les yeux cyan de la jeune femme lui rappelait Caliel, l'Ange au sourire ravageur qui mit fin à ses jours dans le plus grand des silences. Cette vie d'autrefois n'avait pas effleuré son esprit depuis bien longtemps. Pour elle ce n'était qu'un vague passage de troubles où elle avait voulu s'essayer à une autre existence sans parvenir à trouver l'équilibre, car elle n'était simplement pas quelqu'un d'équilibré.
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Ven 20 Juin 2014, 09:07

Pendant quelques secondes, je crois que ma tête s'est dite que la noyade était une bien meilleure idée que de subir ce discours sans queue ni tête. Je penchais la tête, à la recherche de réponses, que la sirène m'apporta sans même que j'ai besoin de quémander quoi que ce soit. Sans doute avait-elle compris avec mon air ahuri que je ne croyais aucunement en ses dires. Elle étayait pourtant ses propos, qui devenaient de plus en plus vraisemblables. Et c'est ce qui m'effrayait pour tout dire. Elle ne parlait pas très vite mais quand elle en vint à me proposer de sortir d'ici, ce fut comme si je venais d'encaisser tout ce qu'elle avait expliqué précédemment d'un seul coup. Dressée de toute ma hauteur, j'oubliais presque le fait que j'étais gelée. Sans doute réchauffée par une flamme de bon sens qui s'était réveillé en moi. La raison avant toute chose avais-je souvent dit. D'où le fait que je m'emporte sans cesse sous l'emprise de mes sentiments... Il n'y a jamais eu aucune logique en moi et encore moins en mon histoire, surtout avec les faits qui y sont rajoutés par cette dite Vanille.

« Excusez-moi mais... C'est impossible. Je sais qui je suis, qui j'ai été. Votre histoire concorde plus ou moins avec ce qui constitue mon bien étrange et chaotique vécu. Mais je n'ai été, et ce pour un bout de temps, qu'une simple humaine, fille d'une Démone et d'un Réprouvé. Bien qu'ils n'aient pas assuré niveau parental et éducation, il est tout bonnement inconcevable de penser que je suis l'enfant de quelqu'un d'autre. »

Je soupirais un instant, essayant pourtant de me mettre à sa place, ou du moins, de la comprendre et d'essayer d'associer ses dires à ce que je sais pertinemment.

« Scylla... Ça ne me dit rien. C'est un bien joli nom certes. Mais je ne suis pas celle-ci. Vous devez vous tromper. Je suis désolée. »

Je me retournais vers elle, haussant les épaules en ouvrant les bras calmement pour m'exprimer clairement, avec quelques gestes qui rendraient mon histoire plus compréhensible.

« Mon nom est Sora. Rebecca Hanatsumi est ma mère, et j'ai oublié le prénom de mon père qui portait le nom de Stones. J'ai vécu sept longues années dans la maison familiale, abandonnés par deux êtres follement attirés par la débauche et tout ce qui en découle, ne m'accordant que quelques minutes de leur temps par jour, et encore. »

Je frottais mon bras, comme pour laisser présumer que ce petit plongeon dans le passé ne me laissait pas sans peine. Mais poursuivait, déterminée.

« Je me suis enfuie avant mes huit ans, hébergée dans un orphelinat que j'ai dû quitter, pour avoir été offerte comme remboursement des dettes de ceux qui se présumaient mes parents ! Ma dite sœur m'a sauvé de justesse, pour m'éduquer jusqu'à... Je ne sais même plus l'âge que j'ai atteint avant de détruire ma vie pour devenir une Ombre. »

Mon visage se crispa un instant, mes poings également. Tandis que je plongeais mes yeux bleus dans ses prunelles d'un vert émeraude qui n'expliquait aucune hérédité.

« Je suis Sora Hanatsumi Stones, une Humaine, une Ombre, puis un Génie. J'ai perdu énormément de gens durant ces temps-là, n'êtes vous pas en train d'exposer la possibilité que  j'ai tenu à des parents qui n'étaient pas les miens ? Que le trou béant dans ma vie qui a été creusé par mon amnésie cache quelque chose que vous sauriez ? Que je n'ai peut-être même pas l'âge que je prétends avoir ? Qui sait depuis combien de siècles suis-je à errer dans ce monde ? Si vous êtes celle que vous prétendez, j'attends avec impatience une réponse à mes questions. Et dans ce cas, je n'aurais que d'autres choix de me plier à la vérité, celle que vous dites détenir. »

Je détournais un peu le regard, paraissant de profil pour elle. Finissant plus calmement :

« Pardonnez mon emportement. Comprenez cependant, que vous êtes en train de remettre en cause tout ce que je suis, tout ce que j'ai toujours cru. Que je ne m'appuie que sur des mensonges, si je suis ce que vous voulez me dire. »
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Ven 14 Nov 2014, 19:34


Quelle déception. Vanille, sans que la moindre émotion ne vienne teinter son visage impassible, scrutait l'Ombre avec une pointe d'amertume, saveur désabusée d'une vérité contrariée. Scylla se dérobait, trop confortée dans le sombre scénario de son existence pour accepter une réinterprétation de sa réalité. Il y avait un petit quelque chose chez elle qui rappelait Nausicaa, un trait de caractère déplaisant hérité de l'Ange ravageur qu'était Caliel. Si l'aînée tenait de la plastique de son père autant que la cadette ressemblait à sa mère, les deux soeurs paraissaient plus proches des idéaux paternels, au plus grand damn de la Sirène qui ne percevait décidemment que les échecs de cette union de jeunesse. Pourtant, la jeune femme ne désirait guère abandonner Scylla ainsi. Elle se devait de tenter quelque chose. Peut-être pourrait-elle tirer un quelconque profit d'un éventuel rapprochement. Elle décida de faire preuve de patience envers sa fille, qui vivait depuis si longtemps dans les messonges. « Mon sang coule dans le tien et c'est un fait. Peut-être n'était-il pas aisé pour toi de remettre en question les soit disantes vérités prononcées par les bouches de toute évidence belliqueuses de ceux qui t'ont élevé, je crains pourtant qu'il devienne nécessaire de procéder à une légère introspection de ton passé. » Elle sourit. « Tu as peur. » murmura-t-elle. « Il est effrayant d'être face à l'ignorance, face à la constatation que tout ne fut qu'illusion bien qu'au final, ceux qui t'aient fait croire que tu étais leur fille ont juste omis de te signifier que tu n'étais pas leur par la chair. » Elle fit quelques pas sur le côté, démarche douce et éthérée. « Pour autant ... » commença-t-elle, le ton plus grave. « Si tu refuses d'entendre ce qui te gêne, je ne peux t'aider. Tu as entendu une vérité nue et crue. Libre à toi de refuser d'en savoir plus, comme il est de ton ressort de rester pourrir en ces lieux en priant pour que ta vie éternelle s'écoule par on ne sait quel miracle. Sache tout de même que tu n'es pas née humaine. Ta magie s'est éteinte après ta naissance. Tu n'aurais su venir au monde dépourvue de puissance ensorcelante. »

Songeuse, la Dame des Abysses dévisageait l'Ombre. « Bien entendu je serai à même de te prouver mes dires, mais je crains que l'unique possibilité envisageable pour se faire ne soit guère agréable. » Elle rit doucement. « Tu as de nombreuses cicatrices, à ce que je vois. »  Un battement de cils. Le réel et l'irréel se confondirent durant un infime instant, à peine perspectible. Scylla ne dût même pas se rendre compte d'une quelconque changement. Il ne persistait que cet étrange sensation qui troublait le coin de l'oeil. Comment aurait-elle pu deviner ce que sa charmante mère venait tout juste de faire ? Parmi ses dons morbides, elle avait un pouvoir que beaucoup considérait comme terrifiant, d'autant plus entre les mains d'une femme aussi puissante et cruelle que l'était la ravissante Vanille. Elle pouvait voyager dans le temps, et venait de le faire. Vive et rapide, elle s'était permise de retourner dans les tréfonds de la Forêt Enchanteresse, peu de temps après la naissance de Scylla. Lorsque son fantôme du passé eut le dos tourné, elle s'approcha de l'enfant pour lui faire la première des blessures qui marquerait son corps. « Parmi elles, il y en a une que tu connais bien pour l'avoir toujours eu, aussi loin que remontent tes souvenirs. Une petite cicatrice, près des épaules, trois traits aussi droits que fins. » La Sirène, qui avait jusque là les mains dans le dos, tendit doucement un bras. Ses ongles n'étaient plus, devenus de longues griffes en métal gris lunaire. « Je viens de te la faire. » Seule une personne sachant où Sora était née était en mesure de la retrouver dans les premiers jours de son existence. « As-tu donc la moindre question ? Souhaites-tu une preuve que tu jugerais plus à même de te convaincre ? Je suis tout à fait en mesure de te la fournir. » Elle sourit à nouveau.

HRP : Je fais court, il faudrait qu'on termine cette quete XD
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« Des retrouvailles ... Touchantes ? » | PV Vanille

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