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 [Rp pour tous] L'avènement du printemps

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Sam 28 Juin 2014, 23:51


Maléna discutait avec Alyska, heureuse d'apprendre que cette dernière voulait l'aider à réussir à contrôler son élément, réconfort de savoir qu'elle aurait du soutien dans sa progression. Enfin avoir la chance d'être vraiment une élémental plutôt que de juste sentir le feu qui couve en elle. L'éleveuse de dragon s'éloigna alors lentement vers Sierra et la rouquine se tourna pour regarder ce qui se passe autour. Voyant au loin Emivia debout devant le corps d'une fée qui sembla donner des consignes puisque ses compagnons quittèrent rapidement les lieux et elle en fit de même.

Soudain, l'elfe qui était mal en point plus tôt se jeta sur elle, n'ayant pas le temps de réagir, son visage se rapprochant du sien d'un seul coup mais une force magique stoppa l'impact prévu. Faisant ainsi reculer l'élémental qui ne comprenait pas ce qui se passait malgré la phrase très claire qu'elle avait prononcé. «Ainsi les elfes rejettent la faute sur les autres ? » pensa t'elle. Écoutant alors Shiro, sa sauveuse, qui sermonnait l'elfe pour lui faire comprendre de l'absurdité de cet acte qui aurait pu coûter la vie à Maléna. Cette dernière reculant tout de même de quelques pas pour se sentir un peu plus en sécurité.

- Merci de m'avoir protégée, sans vous je ne sais dans quel état je serais... Quant à toi petite elfe, retourne au près des tiens et soigne toi avant de causer encore plus de tort.

Une autre elfe aux allures paniqués vint se joindre à la conversation qui était de toute façon pas très utile. Elle réclamait d'arrêter de se battre mais Catimini était déjà désarmée et personne n'avait été atteint. La rouquine avait pas du tout envie de se battre, déjà qu'elle pensait bien que son heure était venue avec la proximité de cette lame qui se dirigeait vers son coeur. Il n'était pas question de terminer cette visite sur une note rouge pour l'élémental, sa vie valant bien plus que des fleurs et plantes. Non pas qu'elle en a cure mais bien que la vie possède ses priorité et la vie d'une personne vaut plus que de se battre pour des plantes.

Malena resta à proximité de Shiro mais la situation n'avait pas échappé à son cousin qui s'approcha sans attendre. Ethan n'ayant plus rien à dire de cette situation qui avait prit des tournures plus que loin d'un printemps et sa floraison. Il en avait que faire à qui était la faute, dans le moment présent seul lui important que sa chérie et lui n'avait pas été blessé, tout comme sa cousine et leurs compagnons d'ailleurs. Rejoignant la rouquine, il l'a prit par la main afin de quitter les lieux à son tour, la sorcière ayant déjà pris une certaine distance avec son félin.

- À une prochaine fois Shiro, il semble que nous soyons dû pour se croiser souvent ces temps-ci.

Ethan lui souria puis quitta vers sa monture qui attendait non loin. Ne voulant se préoccuper plus longuement de ce avènement raté. Surement un drame pour les elfes et les fées, mais comment savoir qui ou quoi est le véritable coupable de cet échec ? Tant de question que le futur répondrais, ou pas. L'orisha rejoignit ainsi Emivia un peu plus loin, le couple retournant à leur manoir.

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Dim 29 Juin 2014, 17:01

Le bruit de ta dague teinte sur un bouclier entièrement composé de magie. Le son te réveille, mais pas assez. Tu ressens toujours cette rage lancinante au fond de ton cœur. Tu n'as pas envie de t'arrêter là, tu veux la tuer, elle et tous les autres. Seulement, les paroles suivantes, celles de la femme grâce à laquelle rien de grave n'est arrivé finissent par te faire quitter ton état second. Irais-tu tuer une inconnue juste parce qu'elle est étrangère ? Ces paroles n'ont pas beaucoup de sens au début. Tu as envie de lui dire que les étrangers sont responsables de la non venue du printemps, qu'ils doivent tous payer, peu importe que tu les connaisses ou non. Ce n'est pas cela qui a de l'importance à tes yeux. Ce qui a de l'importance, c'est le printemps. Seulement, peu à peu, les paroles font sens. C'est vrai. Qu'est ce qui t'a pris ? Tu pensais plus tôt qu'il n'y avait aucune preuve, que rien ne servait d'accuser à tord. Pourquoi ce soudain changement ? Tu reprends tes esprits peu à peu et la présence d'une deuxième jeune femme t'apaise petit à petit. Quant à celle que tu as attaqué, tu te sens confuse mais tu trouves ses paroles inadaptés. N'a-t-elle donc pas eu peur ? Tu aurais eu peur à sa place. Tu n'aurais pas réagit de la sorte comme si tout allait bien en conseillant à ton agresseur de retourner auprès des siens et de se faire soigner. Retourner auprès des tiens ? Comment pouvait-elle dire cela alors que tu étais seule ? Avait-elle l'impression de te connaître si bien que ça ? Comme si elle pouvait deviner par la grâce des Aetheri que tu vivais dans une famille d'elfes où tu étais choyée. Te faire soigner ? Tu n'étais pas blessée. La discorde coule encore un peu dans tes veines, si bien que tu la trouves vite assez détestable, haine qui s'atténue avec le temps.

En revient vers toi, la fée s'interrogeant sur cette étrange composition qui vous réunit. Elle n'a pas vu la scène, occupée à chercher une solution. Pourtant, elle en trouve une, toute simple qu'elle te communique.

« Partons. Nous ne sommes pas venus dans la montagne pour voir ce genre de choses. Tu as une mission bien plus grande qui t'attend. ».

La fée sait que l'environnement n'est pas bon pour toi. Le printemps ne vient pas mais si tu accomplis ce que tu désires, alors cela n'aura plus vraiment d'importance, dans le fond. Bien sûr, tu resteras une elfe, mais tu n'auras plus les mêmes priorités. Elle s'adresse donc aux autres, s'excusant pour toi auprès de la jeune femme aux cheveux flamboyants tout en adressant des remerciements silencieux aux deux femmes. Puis, elle te tire par la main. Tu te laisses faire, restant silencieuse. Tu n'aimes pas vraiment les gens. Peut-être est-ce à cause de la discorde mais, quelque part, tu te rends compte qu'il y a des choses qui te dépassent, des choses illogiques, des choses irritantes. Tu dois trouver le passage qui te mènera dans le monde inconnu dont t'a parlé le sorcier. Ton destin t'y attend.

Plus tard, tu interroges En.

« Tu crois que je serai capable de tuer quelqu'un ? »

« Non. Tu es trop gentille pour ça. Tu n'étais pas toi même. La Catimini que je connais est douce et calme, elle ne veut du mal à personne. Elle est encore innocente mais loin d'être assez idiote pour se laisser gagner par un quelconque désir maléfique. Tu étais manipulée. ».

Sans doute. Mais comment peux-tu en être si sûre ? La volonté qui était tienne un peu plus tôt te fait peur. Et si la fée n'avait fait qu'éveiller un côté de toi qui était jusqu'ici enfoui ? Tu soupires. Tu le sauras bien assez tôt de toute manière.

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Dim 29 Juin 2014, 20:50

~ Shiro et Kuro tournèrent la tête vers la nouvelle arrivante, une autre Elfe apparemment. La Reine sourit à ses propos et regarda le Démon pour qu'il retire son bouclier. Le sang ne devait plus couler. L'Ombre avait foi en Catimini, dont elle ignorait le nom. La souveraine savait que cette jeune femme pouvait renoncer si sa volonté était assez forte. La porteuse de la dague sembla reprendre ses esprits et cela fit sourire la Reine des Ombres. Alors que l'ex-Passeuse usait d'un pouvoir de magie blanche pour continuer d'apaiser les pensées, Kuro fit quelques pas pour s'écarter de cette blancheur, opposée à sa race. La dirigeante offrit un sourire à Catimini, écoutant ses remerciements. Puis, l'Ombre répondit : « Merci à toi d'avoir lutter, jeune Elfe. Ta volonté a su te ramener sur le droit chemin et tu as vaincu. » Puis, la jeune fille laissa l'Elfe repartir, certaine que cette expérience lui permettrait d'y voir plus clair. Par la suite, Shiro porta ses yeux sur Ethan, qui venait de les rejoindre. Ainsi, cette jeune femme était une amie de l'Orisha. L'Ombre lui répondit, arrêtant de se servir de sa magie : « A une prochaine fois Ethan. Veille sur toi et tes proches. » Après cet au revoir, la jeune fille revint sur l'autre Elfe qui s'était interposée. Elle s'inclina légèrement et lui dit : « Merci beaucoup d'être intervenu. Heureuse de voir que la magie maléfique n'affecte pas tout le monde. »

Puis, la fillette balaya l'endroit des yeux, ne sachant où ses amis se trouvaient en ces instants d'instabilité. Tout était bancal et les gens paraissaient être plus ou moins touchés par la discorde de Sela. L'Esprit de la Mort se demanda si les quelques Ombres venues à l'événement se portaient bien. Shiro savait qu'à cause de cette instabilité magique, les siens étaient plus vulnérables et que certaines Ombres revenaient même à la vie... Shiro reporta son regard sur Ritournelle et conclut : « Il me faut partir, voir si les miens vont bien. Merci encore et navrée que l'appel du printemps n'est pas réussi à s'effectuer pour les vôtres. J'ai confiance en les Elfes, je sais que rien ne vient de vous, ni même des Fées d'ailleurs. Seul le temps nous dira la cause de ces maux qui troublent la magie... » Terminant sur un léger sourire d'espérance, la Reine des Ombres et son acolyte s'éclipsèrent, essayant tant bien que mal de calmer les personnes qu'ils croisaient. Mais la discorde hantait bon nombre de cœurs, des cœurs parfois si nobles et innocents, comme ceux de l'Elfe précédemment. Mais la magie maléfique venait semer la zizanie dans ces personnes, dont la seule solution était de lutter pour ne pas succomber.

Quittant les lieux à pied, l'Esprit de la Mort se rendait sans attendre au Royaume des Abîmes, afin de réunir dès son arrivé un Conseil des Gardiens. Elle n'avait pas senti la présence de la Gardienne de la nature, probablement Aaliah n'était-elle pas venue. Ainsi, il faudrait absolument que la Reine lui fasse part de ces troubles et de ses inquiétudes. Cependant, Shiro se doutait que la jeune femme savait déjà ses craintes. Kuro à ses côtés, elle se mit à méditer. L'Ombre devrait être forte durant cette période difficile, être là pour les siens et sauvegarder le Royaume. Les rouages de la mort et de la renaissance devaient restés secrets et devaient surtout subsister. Là était la future bataille de la couronnée.
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Lun 30 Juin 2014, 11:05

Lokys dévisagea l’impérieux elfe un long moment, imperturbable quant à l’affluence des regards qu’il avait attirée. Fort d’une éducation riche et diversifiée du fait de son ancien rang, l’histoire de leur monde ne lui était pas inconnue. La dernière fois qu’une crise de cette envergure s’était présentée, les peuples autrefois ennemis avaient du s’allier, à tort ou à raison, pour faire face à une adversité qui les dépassait. Les vampires se battaient aux côtés des anges, les alfars et les elfes harmonisaient leurs flèches, et les sorciers bien sûr, alliés aux magiciens, pouvaient se vanter d’avoir été les plus proches manipulateurs du destin. Certes, il ne pouvait nier trouver un certain intérêt dans la mort et la perdition lui-même, les affres de la guerre étaient sa raison d’être, son obsession, mais là était bien le sujet : la destruction n’amenait pas la Guerre, le ballet belliqueux sans fin, non. Ca n’amenait, eh bien, que la destruction… La sorcière semblait porter bien peu d’égard à l’équilibre de ce cycle, se vautrant dans la boue des porcs sourds dont le gros groin aveugle même leurs propres profits. Mais malheureusement, ça ne rendait pas muet…

Le vampire qualifia la meurtrière d’un regard amusé. Décidément, sa pensée ne la portait plus bien loin, même lui ne se laissait jamais autant abrutir par le goût de la Mort, peut-être n’y était-elle simplement pas habituée… Elle comptait de toute évidence rattraper son retard au vu de la suite de ses futiles exploits. Non, il n’allait pas répondre. Elle ne valait même pas la peine qu’il la regarde partir, mais apprécia qu’elle débarrasse les lieux de son innommable stupidité, l’air en devenait plus respirable et l’ambiance gagnait déjà mieux en crédibilité.


« Bien, une belle épine ôtée. Soyons heureux que les sacrifices soient nombreux et ne frappent pas que les sages… Nous ne la reverrons peut-être jamais… »

Son sourire malsain dégoulina d’une ironie affirmée lorsqu’il décida de quitter son estrade. Finalement, le petit fé n’aura pas reparu… Contrarié par cette rencontre reportée, Lokys revint près de Freya qui le gratifia d’un ronflement morigénant, avant de se relever à son commandement. « Nous partons… »
Lançant un dernier regard à la foule, ses iris ponctuèrent plusieurs regards un peu perdus, d’autres déterminés, d’autres encore simplement désabusés. Ils y seraient tous, qu’ils le veuillent ou non… Il fallait espérer que la plupart sût s’ôter l’envie de s’éconduire, et aidât les pertes à se raréfier de leur côté à présent…


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Mar 01 Juil 2014, 00:13

Je prends un visage grave mais essaie de garder mon calme et mon sang froid. Elle est boulversée, moi aussi... Cette histoire me serre le coeur et me donne envie de crier, mais avant d'agir de manière stupide, j'essaie de rester rationnelle.  Alir est une jeune femme en bonne santé... L'accident s'est produit récemment, Maedil est piètre soigneuse, alors que je suis médecin... Alir, n'est peut être, avec espoir, pas encore morte.

Maëdil, s'il te plait. où est elle, où donc cela s'est il passé, je t'en prie, conduis moi y...

L'elfe se remet à sangloter mais fermement je la reprend, avec dans la voix une détermination telle qu'on aurai pu m'en croire méchante.

Où est elle, Maedil, Où ?

Je regrette d'en arriver à être si désagréable avec elle mais là l'urgence se fait sentir. Autour de moi on entend de nombreuses personnes pester contre l’incompétence des elfes et des fées, mais j'essaie de les oublier.

Quand enfin Maêdil m'indique où, j'y pars au pas de course. une chance tout de même que je connaisse cette forêt presque par coeur.  Ma robe s'accroche dans un arbre, dans les ronces mais tant pis, je cours.  Je suis presque paniquée tant que j'en deviens maladroite. les bras en avant pour me protéger le visage des branches, je traverse la forêt à vive allure en priant pour qu'il ne soit pas trop tard.  Mais je tombe nez a tronc avec l'arbre enragé.  Mais que se passe t'il donc dans cette maudite forêt ? il se met à essayer de me frapper, brisant au passages les jeunes arbres et branches près de moi. Alors je cours, je le contourne mais je ne sais d'où vient ce phénomène. On dirait une sorte de démon qui le possède. il frappe a nouveau tout près de moi si bien que j'en perd mon sac, et les potions à l'intérieur se brisent.

C'est a sa troisième charge que je remarque un bout de métal planté dans son tronc, vers les racines. A bien y regarder, une lame. Je me précipite au tronc de l'arbre elfe pour extirper l'objet mais je m'y brûle... L'objet regorge a coup sûr de magie noire.  Qui est donc assez tordu pour faire quelque chose du genre ? L'arbre elfe continue de grands moulinets de ses branches, décimant un pauvre bouleau qui n'avait rien demandé.  Mais quel désastre ! Je passe mes mains dans mon jupon et attrape à nouveau la lame, puis réussit à l'extirper alors que ma jupe, elle, prend feu.  Si il l'avait pu, je pense que l'arbre se serait mis à grogner de soulagement. Il se mit à se calmer, puis, sans prévenir, tomba, comme mort, droit sur mon sac.

Avec un peu de peine je réussit à éteindre ma robe. Je tire sur le sac, m'en empare et me remet à courir. j'ai mal aux mains désormais, j'ai peur, et quand enfin j'arrive vers Alir, je remarque qu'il n'est pas si tard.

Ses joues sont roses, son coeur bat encore mais en revanche, elle a les côtes cassées, et probablement les jambes, aussi.  j'ouvre mon sac pour y retrouver avec effroi du verre brisé. je le retourne, mais aucune potion intacte n'est utile.

Ohh... Alir, Ma pette Alir, je suis désolée... je suis tellement désolée !

Je sais que ma magie ne fonctionne pas, mais tant pis, j'essaie quand même.

Des larmes roulent sur mes joues, et je sens une sorte de haine monter en moi, une véritable rage.  Je veux la sauver, il le faut. Qui que ce soit, il n'avait pas le droit... Ce n'est pas juste.

Les mains posées sur son ventre j'invoque rapidement des sortillèges, y metant tout mon coeur.

"Je t'en prie Alir... restes en vie, restes avec moi !"


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Mar 01 Juil 2014, 04:57

Il soupira. Visiblement, il suffisait que la reine des malpolies pointe le bout de son nez pour que plus personne ne fasse attention à lui... La dame en question ne prit d'ailleurs même pas le temps de relever, sa remarque désagréable passant complètement inaperçue. L'elfe, dont la présence royale semblait avoir anéanti la répartie, se contenta de lui suggérer d'aller voir ailleurs – et accessoirement, de tenter de trouver la source du chaos ambiant. Comme si une telle chose avait été facile à découvrir... La magie avait en partie disparu, des conflits semblaient éclater çà et là, il fallait être idiot pour penser que tout se résoudrait en un claquement de doigts. Quelle que soit 'l'origine du problème', du moins s'il y en avait réellement une, il était un peu trop tard pour inverser la donne ; même si la magie revenait et que le printemps daignait faire son entrée, la discorde risquait fort de ne pas en être apaisée pour autant. À présent que la colère avait éclot dans le cœur des convives, il ne s'agissait plus tant de régler les problèmes que de modérer les dégâts... Et pour cela, Ibtissem n'était pas de taille ; il le savait parfaitement.

Il n'étais pas totalement indifférent à ce qui se déroulait autour de lui, comme semblait le penser l'elfe. Il était lassé des guerres, des combats, et celui qui éclatait ici pour une raison qui lui paraissait on ne peut plus anodine ne le mettait pas franchement en joie. Il avait beaucoup vécu, assisté à de nombreux conflits aux causes plus ou moins déterminées – et pas toujours justifiées - mais celui-ci lui semblait tout de même frôler les limites de l'absurde. Le printemps faisait se faisait désirer, bon... Il y avait peut-être de quoi s'agacer, voire à la rigueur s'inquiéter ; mais de là à déclencher un conflit, il y avait une marge. Car, s'il se fiait à l'agitation ambiante et aux exclamations de colère qui commençaient à fuser un peu partout, la situation ne tarderait pas à réellement dégénérer.

Quoiqu'il semblait que cela avait déjà commencé, s'il s'en fiait aux dires de celle qui semblait être la fille de la 'reine Myrialuna'. Une fée qui s'en prenait aux invités... Rien n'allait plus, décidément. Dans l'idée qu'en avait le génie, les fées n'étaient que des êtres insouciants qui ne se préoccupaient de rien d'autre que de savoir quelle fleur, des roses ou des lilas, iraient le mieux avec leurs tulipes. Si même les plus niaises devenaient violentes, il ne serait pas étonnant que la situation prenne sous peu une tournure vraiment dramatique... Se détournant de l'elfe et de son interlocutrice – dont la conversation ne semblait de toute façon rien avoir de particulièrement palpitant – et chercha des yeux la fée assassine dont il était question. Sans succès : probablement se trouvait-elle dans un endroit de la clairière plus éloigné. En revanche, il ne put ignorer le cri déchirant qui résonna peu de temps après, alors qu'il se demandait s'il valait mieux pour lui tenter sa chance avec la reine des niaises au risque de se faire aplatir par l'elfe, ou simplement partir avant que les choses ne tournent réellement mal.

Une grimace naquit sur ses lèvres lorsqu'il découvrit, à plusieurs dizaines de mètres, la source du vacarme. Il ne distinguait pas les protagonistes, mais peu importait au fond : lorsque deux personnes décidaient de s'entre-tuer sur la place publique, au beau milieu qui plus est d'une ambiance déjà tendue à l'extrême, il y avait quel que soit le vaincu toujours quelqu'un pour le venger. Personne ne semblant vraiment disposé à s'interposer entre les deux combattantes, il était évident que celle qui se trouvait au sol ne ferait pas long feu... Et il serait impossible alors de calmer les esprits. Il aurait pu courir, se jeter devant la jeune femme à terre avant que l'autre ne lui assène le coup fatal, dans l'espoir vain d'empêcher la situation de virer définitivement à la catastrophe – déjà que. Mais bien entendu, il n'en fit rien. Qu'aurait changé son intervention ? Il avait toujours eu un certain goût pour les actions héroïques du genre ; mais elles étaient plus facilement réalisables du temps où il était encore puissant. Avant qu'il ne perde, par deux fois, la puissance magique qu'il s'était donné tant de mal à accumuler. Un revers de main suffirait sans doute à l'écarter s'il tentait quoi que ce soit – quoi qu'il doutait qu'on se contente de simplement l'écarter, s'il prenait le risque de mettre son nez là-dedans. Certes, il ne tenait pas particulièrement à ce que cette mascarade vire au massacre ; mais il tenait encore moins à s'attirer les foudres de la combattante victorieuse. Il n'aimait pas souffrir, et il se doutait qu'elle saurait lui infliger toutes sortes de tortures auxquelles son être fait de magie ne serait que plus réceptif maintenant qu'il était faible de nouveau. Détournant son regard du combat, dont le dénouement prévisible ne l'intéressait que peu, il préféra se tourner vers la jeune femme brune qui se trouvait toujours là.

- Je vous aurais bien proposé d'explorer votre nénuphar en d'autres circonstances, 'reine Myrialuna', fit-il d'un ton bien trop courtois pour les mots prononcés. Mais la discorde et la tragédie me réjouissent suffisamment peu pour que je puisse oublier mes... 'Instincts' un moment...

Il marqua une pause et se désintéressa de la femme, pour poser son regard sur l'elfe roux qui se trouvait toujours là. Au fond, il n'avait rien contre lui ; et si son attitude l'avait précédemment agacé, il pouvait à présent presque compatir au désarroi total dans lequel la tournure dramatique des événements devaient le plonger.

- Bon courage, fit-il à son attention, d'une voix basse qui peut-être n'atteint pas les oreilles pointues de l'elfe.

Compte tenu de la gravité des événements, sans doute son intervention était-elle une fois de plus trop légère. Il s'agissait pour l'elfe de régler un conflit, de protéger son peuple et de sauvegarder sa réputation, pas de remporter un tournoi d'échecs... Mais peu importait à présent à Ibtissem, qui déjà s'éloignait. Se faisant le plus discret possible et évitant les zones qui lui semblaient potentiellement dangereuses, il quitta la clairière, laissant derrière lui cette 'cérémonie' qui décidément ne s'était pas avérée aussi réjouissante qu'il l'avait espéré.


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Mar 01 Juil 2014, 07:36


Un sourire amusé se peignit sur les lèvres de Sela. Quelqu'un avait donc finalement l'audace de s'avancer sous le regard de tous, prônant le calme et l'intellect plus que la violence et la haine. C'était là un homme d'une trempe différente de tous ces autres qui demeuraient d'éternels indécis, ces indécis-là qui faisaient du monde un monde décadent, où la mauvaise volonté de l'un pouvait l'emporter sur toutes les autres et réduire à néant ce que d'autres s'évertuaient à construire en vain. Même la nature construisait en vain devant cette masse de moutons prête à suivre le plus charismatique des hommes, comme elle était sur le point de débuter un bain de sang en ce lieu grâce à la faiblesse de nombre de ces individus souillant le monde de leur présence. Le regard améthyste de Sela scruta les traits de l'inconnu au teint blafard, fier représentant de la race vampirique. Tout aussi pertinents ses propos étaient-ils, une partie de ceux-ci demeuraient erronés, mais au lieu d'inciter davantage à la haine en prenant à nouveau la parole, la Fée maléfique demeura silencieuse, comme curieuse d'observer les réactions de tout un chacun au bord de la crise. Si certains représentaient l'ennui même par leur inaction ou leur stupidité, d'autres étaient dignes d'une meilleure estime. Mais celle qui prit la parole la suivante n'était guère de ceux qui enchantait les oreilles de la Fée.

Sela riva à nouveau son regard sur la Sorcière, celle qui semait davantage le chaos pour le seul plaisir de voir les individus se déchirer sur de simples spéculations. Certes, en venir à mépriser l'étrangère pour sa conduite était quelque peu osé de la part de la Fée maléfique, qui ne s'était pas non plus privée de semer un peu de trouble, mais celle-ci avait à l'esprit bien d'autres choses qu'un simple bain de sang pour le plaisir de son cœur noirci par les actes des étrangers de la nature. Ce qui ne semblait pas être le cas de la Sorcière. Qui, voyant son compagnon draconique la rejoindre, laissa libre cours à ses pouvoirs maléfiques, employant toute sa puissance pour plonger la Fée maléfique dans une vision des plus cauchemardesques, emplie de souffrances. Laissant échapper un hurlement de douleur, la jeune femme sentit ses jambes se dérober et tomba à genoux dans la terre froide et stérile.

Ses bras étreignant son corps, la Fée convoqua toutes les ressources magiques qui lui restaient pour résister à la magie noire de la Sorcière, dissipant ainsi son propre sort de discorde. Autour d'elle, bien des lames se baissèrent, la raison semblant revenir dans l'esprit de certains convives et de certaines Fées. Nombre de regards se rivaient à présent sur la Fée maléfique, endurant son calvaire, des murmures s'élevant à nouveau, différents cette fois. La voix d'une autre Elfe s'éleva, appelant au calme, et si elle n'était guère des plus charismatiques, son intervention eut le mérite de débarrasser des dernières traces de la magie de Sela des esprits. Au final, s'il semblait qu'une personne avait pris les armes à cause de sa magie, elle avait été bien vite arrêtée sans encombres, et était partie sans causer davantage de remous. Comme il semblait que les principaux fauteurs de trouble étrangers décidaient de quitter les lieux, la Sorcière la première.

Sela se redressa, tremblante, le souffle court. La vision de cauchemar se dissipait dans son esprit, la souffrance se faisait déjà plus légère et ne tarda pas à se dissiper totalement. Le regard améthyste de la Fée maléfique vint chercher celui argenté du Vampire qui avait été le premier à s'avancer aux côtés de Finaën, lequel lui avait par ailleurs adressé un regard approbateur, voire quelque peu reconnaissant. Mais avant qu'elle ne puisse esquisser le moindre geste, un Portail, magique, se dessina devant elle, bientôt accompagné de plusieurs de la sorte, d'où émergèrent nombre de Fées, dont le fameux Neibulla, porté disparu depuis le début des troubles. Sur sa pommette droite, une lame avait tracé une petite estafilade sanglante, qu'il n'avait guère pris le temps de soigner, à l'instar de nombreuses autres contusions qu'un œil avisé ne manquerait pas remarquer. Visiblement, l'Illuminae avait rencontré quelques problèmes avant de pouvoir revenir sur les lieux de la cérémonie de l'avènement du printemps, accompagné de ses sympathisants.

« Ca suffit. Rangez vos lames, vous tous, intervint calmement, mais fermement le Fé. Le cas de Sela relève de la loi féerique et je ne la laisserai pas plus longtemps vous nuire. »

Le regard gris acier de l'Illuminae était rivé sur la Fée sombre, véhiculant un message on ne pouvait plus clair : si Sela s'avisait d'esquisser un geste hostile envers les convives ou vers la Sorcière qui n'était plus qu'un point noir dans un ciel couvert de nuages, elle aurait affaire à sa lame. Mais l'inverse était également vrai, puisqu'il semblait que quiconque désirant nuire au bien-être de Sela aurait également affaire au Gardien du Courage.

« Ne t'inquiète pas Neibulla, ce cauchemar m'est suffisamment familier pour que je contienne mes envies de meurtre. Je me soumettrais à la loi féerique... dans certaines conditions, tu le sais très bien. »

Une ombre passa dans le regard de l'Illuminae. Sela savait que le cauchemar en question ne lui était pas seulement familier à elle, mais à toute une partie du peuple féerique, dont Enzel faisait partie. Avoir vu son jardin brûler, senti les fleurs se noyer dans un océan de désespoir, avoir éprouvé l'immense frustration de ne pouvoir les sauver, l'impuissance à les protéger, tout cela faisait partie du passé des Fées sombres, et non de leur futur comme la Sorcière avait voulu lui faire croire. Quand bien même Sela avait de nouveau un jardin, des plus sombres.

« Les Fées vont se retirer, poursuivit Neibulla. Toutes, sans aucune discussion. Je vous conseille de faire de même. L'avènement du printemps est un échec, et si nous en ignorons la raison, trucider son prochain ne va certainement pas arranger les choses. A l'avenir, si certains d'entre vous désirent s'entretenir à ce sujet une fois les esprits calmés, je serais volontiers votre interlocuteur, en tant que Gardien du Jardin Secret et représentant du peuple féerique. »

Les Fées accompagnant Neibulla se dispersèrent, sous le regard suspicieux des étrangers, afin de réunir les Fées présentes en ces lieux. Mais si Sela avait excellé dans l'usage de ses pouvoirs de discorde, il lui semblait à présent que certaines de ses semblables accompagnant l'Illuminae usaient d'un pouvoir inverse, sans pour autant égaler le pouvoir de Sanctuaire des Anges. Claudicant, mais ayant retrouvé un tant soit peu de vigueur, sa canne de nouveau en main, le Haut-Elfe Anàrion se fraya un passage dans la foule, la vision d'un homme blessé et boiteux n'inquiétant pas outre mesure l'assemblée qui ne savait plus sur quel pied danser – fallait-il s'en prendre à quelqu'un, oui ou non ? - l'air grave.

« Les Elfes vont également se retirer, ajouta l'Elfe aux cheveux argent. A vous tous, je présente mes plus sincères excuses pour ces événements. Une fois que les choses se seront apaisées, j'entends assumer ma part de responsabilité dans tout ceci, si besoin. Finaën, Eären, Silil, Othië, Elië, Siriel, faites passer le message. Nous rentrons à Eärudien. Numiel, Eäril, Araën... Retrouvez rapidement Ortie et Alir, ramenez-les à Eärudien en toute urgence. »

Il s'était passé quelque chose, il le sentait. Malgré la faiblesse de sa magie, le Haut-Elfe parvenait à percevoir la rage anormale et végétale grâce à son pouvoir de Natura, et s'il était sage de s'éclipser pour ne pas aviver davantage les tensions, il était également avisé de fuir les éventuelles âmes malintentionnées qui en profitaient davantage pour tenter de semer la discorde. A ce stade, éviter le conflit était essentiel, car nul ne savait réellement où se trouvaient les responsabilités de chacun.

Alors que les Elfes s'activaient, les uns murmurant aux autres les consignes d'Anàrion, tous ayant la sagesse d'éviter le conflit avec les convives et les Fées, ces dernières étaient récupérées par les sympathisantes d'Enzel et téléportées dans leur jardin. Les trois Elfes missionnés par Anàrion pour retrouver Ortie et Alir fondirent dans la forêt en un rien de temps, chacun de fiant à leur empathie sylvestre pour retrouver rapidement la trace des deux jeunes Elfes. Et ils ne tardèrent pas à découvrir le spectacle désolant de la guérisseuse tentant de ranimer par tous les moyens la jeune Alir. Rapidement, Numiel vint se positionner derrière Ritournelle et posa ses mains sur ses épaules dans un geste apaisant, alors qu'Eäril se penchait sur le corps brisé de la jeune Elfe.

« Ritournelle, calmez-vous, fit doucement l'Elfe aux cheveux blond platine. Araën, aidez-moi. Nous devons la ramener de toute urgence à Eärudien... »

Acquiesçant silencieusement, Araën ferma les yeux, faisant appel à toute sa volonté pour exprimer sa magie malgré le fléau qui semblait l'affecter. L'une de ses mains vint chercher celle d'Eäril, tandis que l'autre se posa sur l'épaule de la pauvre Alir. Finalement, la magie fit son effet, et les trois Elfes disparurent, se téléportant à Eärudien où la jeune blessée recevrait des soins adéquats. Numiel jeta un regard sinistre à l'arbre, mort, qui avait été à l'origine de l'incident.

« Il vaut mieux ne pas s'attarder avant que les ténèbres ne profitent davantage de notre faiblesse. Venez, Ritournelle. »

Et la chanteuse entraîna la guérisseuse plus loin, l'incitant à rejoindre ses semblables qui regagneraient Eärudien par la magie ou par les ailes de leurs animaux.

L'Illuminae, quant à lui, était demeuré dans la clairière centrale et avait ouvert un Portail devant Sela, laquelle n'opposa aucune résistance pour le franchir. Néanmoins, à deux doigts de disparaître, quelques mots franchirent ses lèvres, des mots troublants pour lui, et elle savait à quel point :

« J'ai bien fait de miser sur toi, Neibulla. Il semble que le peuple féerique a encore un peu d'espoir. »


Résumé (qu'vous êtes pas obligés de lire en fait xD):

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[Rp pour tous] L'avènement du printemps

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