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 La naissance d'Antigone [PV Narcisse]

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Mer 18 Sep 2013, 09:25

La naissance d'Antigone [PV Narcisse] FXLdKyK
THEME ~

Quand Hayina entra dans Somnium, elle s’aperçut tout de suite de l’ampleur de ce qu’elle avait manqué en ne venant pas ici. Quand elle décida de voyager, cela aurait dû être sa première destination ! Un lieu si passionnant et, surtout, plein de mystères, était idéal pour elle. Hayina était tentée de visiter, allant seulement où la mènerait ses pas, mais elle décida de réduire ses activités touristiques et de se contenter d’aller tester un restaurant.

Car l’orisha n’avait pas fait tout ce chemin, depuis le continent dévasté, juste pour découvrir un simple lieu… quand Hayina se déplaçait, c’était car les affaires le commandaient. Bon, là, ce n’était pas une affaire comme une autre qui l’avait menée ici : l’orisha s’était donnée pour objectif, tout récemment, de se joindre aux Arlequins, après avoir assisté à l’une de leurs représentations… et d’en avoir appris un peu plus sur eux. Car en effet, ce n’était pas une troupe comme les autres… il y avait une partie de leurs occupations qui était voilée d’un secret. Et ça, c’est ce qui avait attirée Hayina. Ainsi, elle avait adressé une lettre à Narcisse, la « grande figure » de la troupe qui s’occupait de tout le relationnel, paraissait-il. Heureusement, ce dernier avait répondu favorablement à ses attentes et lui avait proposée de venir le voir, à Somnium.

En entrant dans le restaurant qui semblait le plus huppé du coin, l’orisha commanda le plat le plus cher, comme à son habitude, et attendit, en admirant la vue qu’elle avait sur les rues les plus proches. Elles étaient somme toute banales, sauf qu’il y avait quelque chose en plus : une légère folie, une excentricité se dégageait de tous les détails originaux qui s’y trouvaient. D’abord, les étals étaient de couleurs chatoyantes ; et ensuite, c’était les passants qui fascinaient Hayina. Ici, on pouvait donner vie à toutes ses illusions, comme si chacun croisait le rêve de l’autre, tout en marchant dans le sien. Elle voyait certaines personnes porter des habits magnifiques, dessinés avec parcimonie par leur esprit, et d’autres marchaient aux côtés d’un familier à l’apparence inconnue. L’orisha avait entendu dire que cette ville était celle de prédilection, pour les génies : cette race lui avait toujours paru très curieuse, et voir une ville en leur image l’intriguait d’autant plus.

Regardant avec des yeux d’enfants ce qui l’entourait, Hayina mangea goulûment et fut plutôt satisfaite des spécialités du coin. Les plats qu’on lui avait servie étaient tout aussi imprévisibles que la ville… en bien ou en mal, d’ailleurs. Elle avait renvoyé deux menus avant d’en trouver un qui l’avait satisfaite… mais au fond, elle n’en avait pas été déçue.


« Mais qu'est-ce que c'est que cela ? » S'était-elle écriée en goûtant un plat déplaisant. « Apportez-moi le meilleur de vos plats, plutôt que ce jus de chaussette !»

Et, la serveuse reprenait son plat et lui en amenait un autre, avec un mécontentement affiché qui faisait sourire Hayina. Puis, après avoir pris son temps, elle était ressortie de l’établissement. Hayina se dirigea alors vers le théâtre de la ville avec encore plus d’entrain. Elle rayonnait. De plus, la personne qu’elle allait rencontrer l’intriguait énormément ; sa curiosité brûlait, et l’orisha était tentée de ralentir sa marche juste pour apprécier l’attente.

Mais il fallut bien arriver. Après s’être perdue dans les dédales du centre-ville, Hayina avait été détournée par certaines découvertes et avait failli, plusieurs fois, oublier ce pourquoi elle était venue. Au final, elle était passée devant le théâtre tout à fait par hasard. Hayina l’avait remarqué de loin : il était le point le plus lumineux de toute la rue, avec des lanternes éparpillées devant son entrée. Son pouls s’accélérant un peu, Hayina entra et admira les vitrines du hall, dans laquelle étaient exposés beaucoup d’objets curieux qui avaient trait au théâtre. Le bâtiment semblait en accord avec tout Somnium : il éblouissait et était un peu excentrique. Hayina finit par arriver au bout du hall et s’adressa à la personne qui semblait être chargée de l’accueil, avec un grand sourire :


« Bonjour ! Je viens pour un entretien avec un certain Narcisse. Pourriez-vous l’informer de ma présence ? »

Soudain, son interlocuteur avait un peu effacé son sourire et avait pris un air inquiet –ou plutôt méfiant, et lui répondit avec une légère hésitation :

« Eh bien, je vais veiller à cela. Veuillez m’attendre ici un moment, je vous prie. »
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Mer 18 Sep 2013, 18:42


Je regardais pensivement la lettre que j'avais entre les mains. Je savais bien qu'un théâtre, et qu'à plus forte raison... Une troupe de « saltimbanques » ne plairait pas à tout le monde. Surtout lorsque tous ces membres affichaient un visage masqué et un pseudonyme. J'étais le seul a avoir visage découvert, et nom connus. Mais ça ne voulais pas dire que j'étais incapable de faire des choses... Loin de la vue de tous. Je notais dans un coin le nom du destinataire, un homme riche à en juger le papier de qualité, ainsi que l'encre utilisé. Je jetais au final le papier au feu. Avant que je ne remarque, au fond de la pièce, une ombre. Soudain une jeune femme sortit de l'ombre du mur. Elle avait le visage peint de blanc, hormis les yeux et les lèvres. On ne voyait pas que son tutu noir, au niveau du ventre était gorgé de sang séché depuis longtemps. Elle se retrouva, en une fraction de seconde face à moi, me fixant. Je ne l'avais pas vus bouger... Alors que j'avais eu les yeux fixés sur elle. Je plissais les yeux. Avant de sourire de façon moqueuse.

« Lady... Tu as vus de la lumière et... Tu es venue ? C'est ça ? »


Lady elle, me fixa avec un regard vide, avant de parler d'une voix froide. Ho et encore j'étais chanceux. Car la danseuse fantomatique m'aimais bien ! Ceux qu'elle n'aime pas... Se retrouvent au centre d'accidents inexpliqués.

« Il y a quelqu'un pour toi... Dans l'entrée. »


Elle finit par quitter la pièce par... Le mur. Je levais les yeux au ciel avant de me lever. Les portes n'étaient plus à la mode de nos jours. Je touchais du bout des doigts mes multiples boucles d'oreilles. Je finis par regarder le miroir. Mon visage avait quelque chose de doux, juvénile. Oui... J'avais « vingt ans » j'étais jeune et robuste, j'avais toute ma vie devant moi, et je l'aurais pour l'éternité. Mais ce visage avait un défaut, ou une qualité. Selon les points de vus. Et ça... Je ne pourrais jamais le changer. Mes yeux... On y recelait une pointe de sagesse, mêlée à la folie. Oui... Ne comptez pas vivre aussi longtemps que moi...  et rester saint d'esprit. Ma chemise était d'un noir d'encre. Quant à mon pantalon, il était blanc. J'avais enfilé un veston blanc. Ainsi que mes cuissardes noires. C'est alors qu'on frappa à ma porte. Un homme passa la tête par la porte un instant. Lady m'avait prévenu dés qu'elle avait sus.

« Narcisse, quelqu'un dit avoir un rendez vous avec vous, je la fais patienter dans le hall. »

Je hochais la tête, sortant de mon bureau, avant de me diriger d'un pas félin vers le dit Hall. Je saluais tous les artistes masqués que je rencontrais. Je connaissais le nom de chacun. Leur vrai identité, mais si ils préféraient jouer à la mascarade c'était dans leur bon droit. J'entendais, au loin un son de violoncelle, quelqu'un s'entraînait. Je finis par me présenter à mon inconnue. Mais je me doutais bien de son identité, nous avions échangés elle et moi des lettres. Je me présentais devant elle, les mains dans les poches, l'air totalement nonchalant et détendus. Ho pas besoin d'avoir peur de cette jeune fille...

« J'imagine que tu es la fameuse Hayina ? Bienvenue dans mon théâtre. »


J'eus un sourire en coin, avant de n'entendre un rire caractéristique. Celle là... Elle était toujours dans mes pattes quand il ne fallait pas. Les histoires se succédaient au théâtre, et chacune l'imprégnait profondément. La petite cantatrice écrasée par un lustre... ça vous dit quelque chose ? Hé bien elle était toujours là... Fidèle au poste. Elle partit en gloussant, sûrement murmurer à qui voudrait bien l'entendre... Qu'il y avait de la chaire fraîche.

« Ne fait pas attention à elle... Enfin... Ici on est tous des excentriques. On s'y fait. »
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Dim 22 Sep 2013, 11:53

Peu après son départ, l'homme de l'accueil lui assura que Narcisse arriverait sous peu. Hayina hocha simplement la tête et attendit, en faisant les cent pas. Elle vit passer plusieurs personnes, mais aucun ne se tournait vers elle... puis, quelqu'un se décida enfin à s'adresser à elle. Il s'agissait d'un homme à l'air juvénile, le teint hâlé, plutôt élancé. Les mains dans les poches, la tenue totalement décontractée, il donnait l'impression d'être tombé du lit cinq minutes plus tôt. D'abord vexée par ce manque de formalisme, elle se détendit un peu quand il s'adressa à elle comme la "fameuse", avec un sourire en coin.

« C'est bien moi ! Ravie de faire votre connaissance, Narcisse. » Et elle lui tendit la main, attendant que ce dernier la sorte de sa poche pour la lui serrer.

Mais une femme étrange vint troubler leur entretien en faisant résonner un gloussement dans tout le hall. Hayina la regarda, surprise, passer non loin d'eux. Cette dernière la fixait d'un air joueur, comme si elle tentait de deviner le but de son arrivée dans le théâtre, puis fila dans un couloir. Mais Narcisse reporta son attention sur lui : il lui dit de ne pas faire attention à elle, comme s'il était parfaitement habitué à ce genre d'apparitions. Il était clair que cette femme n'était pas des plus polies...

Puis, ce dernier ajouta qu'ils étaient tous des excentriques. Pour ça, Hayina commençait déjà à le croire : rien que lui, le gérant du lieu, était des plus excentriques. Il brisait, à lui tout seul, au moins une dizaine de conventions sociales en arrivant nonchalamment, en s'habillant ainsi et en... évitant de se coiffer, ou presque. Du moins, c'était les nombreuses mèches rebelles de sa chevelure qui lui en donnait l'impression. Quant à ses yeux, ils étaient aussi étranges que tout le reste : elle avait l'impression que la couleur vive de ses iris variait légèrement.

Au tout début, Hayina se demandait s'il s'agissait vraiment de Narcisse : elle s'était plutôt attendue à un homme sérieux et des plus normaux. Mais, à la réflexion, les Arlequins avaient eu l'air eux-mêmes excentriques, de ce qu'elle avait vu. Déjà, jouer avec un masque et un pseudonyme n'était pas courant... et ils avaient l'air d'assumer parfaitement tout cela. Ils étaient un peu à son image, au final.

L'orisha ne s'était jamais considérée comme quelqu'un d'excentrique, s'enfermant dans un cocon de conventions et d'étiquettes, au fil de son éducation et de son expérience professionnelle. Quand on était dans la vente, il n'y avait que ça, des conventions... mais chez les Arlequins, c'était un domaine artistique. Et ça, elle n'en avait jamais fréquenté. Mais le fait de fréquenter des gens aussi originaux ne la dérangeait pas autant que ce qu'elle aurait cru... et elle ne se doutait pas à quel point elle y prendrait goût. Il y avait un grain de folie, en elle, qui n'attendait que de s'exprimer. Mais pour l'heure, Hayina en était encore à ses politesses, alors elle s'adressa à lui une nouvelle fois :


« Me feriez-vous l'honneur de visiter ce théâtre ? Ou préférez-vous que l'on continue de parler ici ? » demanda-t-elle d'un ton aimable.
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Ven 27 Sep 2013, 23:14

« C'est bien moi ! Ravie de faire votre connaissance, Narcisse. »

J'eus un sourire en coin quand je baissais les yeux vers sa main tendue, pour que je la serre, sans doute. Je fis donc ce que la convenance attendait de moi, et serrait sa main dans une poignée chaleureuse. J'avais les yeux rivés sur les siens, en hochant doucement la tête.

« Moi de même demoiselle. »

J'avais eu la meilleure éducation qui soit à mon enfance. Vous savez bien... C'était cette période où donner un tant soit peu d'amour et de chaleur à son enfant était mal vus. Ou le moindre fait de prendre son enfant dans ses bras était vus comme une preuve de faiblesse. C'était il y a longtemps... Je le savais, mais je savais aussi que cette pratique, bien que moindre, continuait dans certaines familles. Un fantôme d'un autre temps passa par là. Faisant un boucan à réveiller les morts, sans mauvais jeu de mot... Le théâtre possédait ses quelques esprits, mais la troupe s'en était vite accommodé, et les esprits semblaient moins irritables.  Et plus vivables surtout. J'eus un soupire. Ils étaient attachant, MAIS envahissants.
J'eus un sourire moqueur en remarquant son air effaré. Ho c'était habituel chez les gens. Personne n'aimait avoir en face de soit quelqu'un nonchalant ou décontracté, gérant d'un tel lieux. Mais mes années m'avaient donné une certaine maîtrise. Ainsi qu'une expérience.

« Me feriez-vous l'honneur de visiter ce théâtre ? Ou préférez-vous que l'on continue de parler ici ? »


J'eus un rire amusé avant de lui répondre d'une voix douce.

« Bien sûr bien sûr ! Nous irons ensuite discuter dans mon bureau. »


Je lui souris un instant, avant de marcher à ses côtés. Je pris par un couloir, situé en dessous des doubles escaliers. Plusieurs portes se succédaient.

« C'est assez grand mais on s'y fait vite. Et puis si tu cherche quelque chose tu n'auras qu'à demander, ici nous sommes comme une grande famille. »


Je lui montrais alors les loges, les coulisses. M'y attardant un peu pour lui présenter toute l'équipe des machinistes. Puis toutes les autres pièces de ce genre. Les cuisines, la réserve, le sous sol où était entreposé accessoires et déguisements d'un autre temps. Après tout ça, je finis par me tourner vers elle.

« Tu vas maintenant rencontrer une partie de la troupe qui vit ici lorsque nous sommes pas en tournée. Pour tout t'avouer, nous faisons bien plus de tournés à l'extérieur qu'ici. Mais ce n'est pas rare non plus... Il faut bien faire plaisir à nos mécènes de temps en temps. »


Je finis par escalader quelques marches, ce qui nous mena devant une porte en bois laqué rouge. Je me retournais vers elle.

« Voici la salle commune. »


J'ouvrais la porte, m'effaçant pour la laisser entrer, avant de fermer la porte derrière nous. Des éclats de rires s'entendaient à droite à gauche, alors que des personnes de toutes races et tous horizons étaient en pleine discussion. Certains masqués. D'autres pas. Je m'éclaircis doucement la voix. Je la laissait apercevoir nous artistes un instant. Certains s'arrêtèrent momentanément pour la saluer. Et je ressortis alors, parlant sans même me retourner.

« Il y a encore beaucoup d'endroits et de personnes à découvrir. Ici tu ne t’ennuieras jamais. Mais avant que tu puisse en voir plus... Il va falloir qu'on parle. De toute façon tu ne semble pas avoir effrayé Lady, ni même inquiété.


« La jeune ballerine apparue alors comme par magie à mes côtés. Elle était morte depuis longtemps. Son maquillage du cygne noir, son visage exsangue... Une fois sa révérence faite, elle disparue dans un mur, sans un mot de plus. Elle avait toujours été comme ça. Je haussais les épaules. Conduisant ma jolie invitée dans mon bureau, où je lui proposais un siège en cuir. Avant de m’asseoir à mon tour.

« Maintenant dis moi, que sais-tu de nous, et pourquoi veux-tu rejoindre notre troupe, s'il te plais. »
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Dim 13 Oct 2013, 15:01

Hayina sourit quand Narcisse accepta de lui faire le tour du théâtre et le suivit. En toute logique, il commença par lui faire visiter le rez-de-chaussée, la faisant passer par un couloir au-dessous des énormes escaliers -un couloir que Hayina n'avait même pas remarqué, d'ailleurs. Le couloir dans lequel ils s'engagèrent semblait être sans fin, des multitudes de portes le ponctuant, tellement qu'elle doutait de connaître un jour où elles menaient toutes. Narcisse sembla lire dans ses pensées, car il déclara lui-même que le théâtre était grand, mais il ajouta ensuite qu'elle s'y ferait et que, de toute façon, il y aurait toujours quelqu'un pour l'aider... disant qu'ils étaient comme une "famille".

Entendre ce mot lui avait donné une impression étrange. Etant seule depuis plusieurs années, Hayina avait l'impression que la notion de famille avait été oubliée par son esprit depuis son asservissement. Comment des personnes qui ne se connaissaient pas au départ pouvaient devenir une famille ? Pour elle, c'était un groupe de personnes qui vivait ensemble, qui avait les mêmes objectifs et surtout, le même sang. En fait, elle ne comprenait pas ce qu'il entendait par une famille. Mais peu importait ; en tentant de cacher sa réaction à  sa dernière phrase, Hayina arbora un sourire.

Ensuite, le duo parcourut les divers quartiers du bâtiment, en passant par les coulisses, les cuisines (une pièce qu'elle prit bien soin de retenir), et autres endroits très utiles à connaître. Hayina s'y perdait un peu. Puis, Narcisse s'arrêta un moment et lui dévoila qu'il allait la présenter à l'ensemble de la troupe. D'un coup, le stress monta : certes, à entendre parler son interlocuteur, tout le monde avait l'air gentil etc. ... mais elle savait que tout n'était jamais si simple, et s'intégrer dans un groupe n'était pas toujours facile. Néanmoins, Hayina hocha la tête et continua à le suivre.

Puis, le duo atteignit la salle commune. Quand Narcisse ouvrit la porte, des éclats de rire et de voix se firent entendre. Hayina prit son courage à deux mains puis entra. Elle remarqua tout de suite la mixité et la bonne humeur du groupe, qui ne les avait même pas entendu entrer. Mais quand Narcisse fit remarquer sa présence, la moitié des personnes se tourna vers eux, leur regard se posant aussitôt sur la nouvelle. L'orisha leur sourit et les salua rapidement, puis suivit encore Narcisse, qui partait déjà. L'une des personnes semblait vouloir lui poser une question, mais elle l'ignora en partant, ne voulant pas être semée par Narcisse. De toute façon, elle aurait tout le loisir de leur parler plus tard... tout en marchant, il lui assura qu'elle ne s'ennuierait jamais, le théâtre recelant de surprises et de mystères.


« Oh, cela ne m'étonnerait pas ! Cet endroit m'étonne de plus en plus », répondit-elle simplement.

Puis, Narcisse prit soudain un air sérieux en lui révélant qu'ils fallaient qu'ils discutent. La visite était terminée : maintenant, ils se dirigeaient vers son bureau, pour aborder les choses plus sérieuses, cette fois. Hayina savait qu'elle ne serait pas accueillie comme ça : il y avait quelque chose qu'elle connaissait sur la troupe, pour connaître elle-même des collaborateurs qui avaient sollicité... les talents cachés des membres de la troupe. Elle savait qu'il finirait bien par aborder le sujet.

Alors qu'ils approchaient du but, une autre espèce de fantôme fit son apparition, juste pour les saluer. Elle était tout aussi excentrique que la plupart des gens qui arpentaient le théâtre, semblant vraiment venir d'un autre monde... d'un monde inconnu de tous, sauf d'elle, peut-être. Enfin, Narcisse l'invita dans son bureau. Hayina prit le temps de s'installer, curieuse de savoir quel sujet allait aborder son interlocuteur. Hélas, ce dernier posa une question des plus générales. Pourquoi voulait-elle rejoindre la troupe ? Ah, l'orisha détestait ce genre de questions. Mais elle décida de répondre comme bon lui semblerait.


« Eh bien... par curiosité, pour l'argent et pour le théâtre », répondit-elle sans détours. Elle pensait qu'avec ce genre de personnes habituées à tout, tourner autour du pot n'était pas toujours la meilleure chose à faire. « Ensuite... connaissez-vous le maître Handuril, par hasard ? »

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Lun 31 Mar 2014, 11:51

J'observais sa réaction. Lorsqu'il fut question de famille, je vis de la surprise puis de l'incompréhension au fond de ses yeux. Puis... Un sourire, masquant le tout. Elle était forte. Si je n'étais pas devenu maître dans l'art de cacher mes émotions, moi même je ne l'aurais pas remarqué. Alors je lui répondis d'une voix douce.

« Nous vivons tous ensemble, nous nous voyons tous les jours, nous travaillons ensemble. Ici... Beaucoup ont décidé de venir nous rejoindre pour oublier quelque chose, et parce qu'ils n'ont pas vraiment d'attache. Alors la troupe devient l'encrage, la troupe devient ce qui permet à ces personnes de rire à nouveau. C'est sans doute ambitieux, orgueilleux comme commentaire. Mais c'est comme ça que je ressent les choses »

Oui, bien sûr que c'était un peu étrange de dire ça. Mais on était tous des excentriques. Des gens qui ne passent pas inaperçus. Nous sommes d'étrangetés fascinantes, et je le savais. Les gens pensaient aussi qu'il valait mieux nous savoir dans cette troupe que dans d'autres lieux. Ils aimaient se mêler à nous lors des banquets qui suivaient notre prestation, mais nous ne vivions pas dans le même monde. Et après tout, on profitait d'eux pour en apprendre d'avantage sur les ragots et les secrets. Alors ils en avaient le droit.

« Oh, cela ne m'étonnerait pas ! Cet endroit m'étonne de plus en plus »

J'eus un sourire emprunt de douceur lorsque je reposais les yeux sur elle, hochant doucement la tête. Oui étonnant... C'était le mot. Je souris doucement.

« La création d'un génie ne peut être autre chose que mystérieuse et étonnante. Si tu trouve des passages cachés dans les murs, ne t'en étonne pas surtout. »

Lady apparut et disparut aussi rapidement qu'elle était venue. Elle lisait dans le cœur des gens. Ce qui était bien pratique. Cela nous permettait de ne pas faire d'erreur sur les personnes que nous choisissions. C'était une ombre au pouvoir de passe muraille. Et surtout... Elle avait tendance à... Me chaperonner, lorsque mes excentricités allaient trop loin. Je finis par inviter la jeune Orisha dans mon bureau. Elle s'installa et répondit à ma question, en posant une autre à la suite.

« Eh bien... par curiosité, pour l'argent et pour le théâtre  Ensuite... connaissez-vous le maître Handuril, par hasard ? »

J'eus un autre rictus. L'argent était l'un des moteurs principaux de l'être humain. Je hochais la tête. Avant de lui répondre.

« Je vois, oui je le connais. C'est un bon mécène... Si j'ose dire. Si ce nom sort, c'est que tu es au courant du vrai but des Arlequins n'est-ce pas ? De ce que nous faisons réellement. »

Je hochais la tête. Oui... Si ce nom sortait je ne voyais pas d'autre raisons. Je me laissais aller contre mon siège. Avant d'ajouter.

« Nous sommes un réseau d'information. Si j'ose dire. Nous collectons des « on dit » des secrets et des faits avérés. Puis nous les monnayons. C'est la face cachée de l'Ice Berg. Les gens du spectacles sont réputés pour être nombrilistes et excentriques, alors pourquoi pas leur dire des choses qu'on a sur le cœur, après tout, ils ne connaissent personne, et n'en on rien à faire de notre petit train train quotidien. C'est ce que tous pensent. Alors qu'ils n'ont aucune idée de la mascarade qui se joue. Alors es-tu prête à nous suivre ? »


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