Aujourd’hui. C’était aujourd’hui le jour de vérité. Celui ou tout allait se jouer. Mascarade, mon théâtre allait ouvrir ses portes, et c’était prévus pour aujourd’hui. Autant vous dire que je ne tenais plus en place… J’avais passé une bonne heure à faire les cents pas devant le regard médusé de Rhys et de Maëlyss. Je poussais un énième soupir. Tout était parfait. Le théâtre avait été décoré de façon a ce que… Le mystère et la magie persiste. Étions-nous dans le monde réel ? Ou dans un rêve ? Je me tournais alors vers mes spectateurs.
« La bordeaux ou la mordoré ? »
Maëlyss plissa les yeux avant que Rhys n’applaudisse en riant, me jetant un regard moqueur.
« Waouh ! Tu joue bien le doute Narcisse, quand est-ce que tu montes sur les planches ?! »
Je poussais un soupir avant de les fixer tous les deux. Arquant un sourcil. Les petites moqueries ne cessaient de pleuvoir de ci de là. Et le pire… C’est que ça contribuais à m’apaiser. Je soufflais un bon coup avant de hausser les épaules et de jeter les deux cravates sur le lit.
« Bon… Trop officiel tout ça non ? » « Pas assez Narcisse si tu veux mon avis… C’est trop… Normal. »
Je m’ébouriffais les cheveux avant de passer dans une seconde pièce. Ho les fringues et moi… C’était une longue histoire d’amour ! Je finis par choisir une chemise à jabot noire et cintrée au niveau des hanches, puis descendant jusqu’à mi-cuisse ainsi qu’un veston blanc. Brodé de fil d’argent. Je choisis ensuite de plaquer mes cheveux en arrière, hormis quelques mèches qui décidaient de n’en faire qu’à leur tête. Ajoutant un pantalon en cuir à ma tenue, ainsi que des bottes m’arrivant à mi mollet. Je finis par me contempler dans le miroir.
« ça manque de mystère tout ça… »
Après un claquage de langue et un regard amusé pour le jeune homme je finis par répondre.
« Et si je sors avec un sac sur la tête, c’est assez mystérieux pour toi ? »
Maëlyss arriva alors avec un masque. C’était un demi-masque, le bas de ma bouche était découvert. En forme de tête de chat. Le noir et l’argent se mêlaient bien. Je finis par l’enfiler, pointant la bestiole du doigt.
« Okey ! Juste parce que c’est toi miss. »
Je sortis mon habitacle, n’ayant qu’à souhaiter me retrouver à Somnium et le tour était fait. Des fois être un génie… Avait quelques avantages non négligeable et foutrement utiles. Je finis par entrer dans mon théâtre. Allumant sur mon passage grâce à la magie toutes les bougies du corridor, du hall puis des diverses salles. Dans le hall… Un buffet avait été érigé, au cas ou l’attente serait plus longue que prévus… Pour les gens qui attendaient pour passer leur audition. Dans la salle de spectacle, les gens allaient défiler les uns après les autres, nous montrant leurs diverses talents. Musique, danse, jeu d’acteur… Nous étions là pour tout regarder. J’allais recevoir l’aide de mes proches. Disons qu’on était jamais à même de juger seul quelqu’un. Et la pièce qui se préparait ici avait tout à voir avec le magique et le drame. Je finis de faire le tour. Les gens commençaient à entrer dans le hall. La pièce était grande, pourvus de deux escaliers qui se rejoignaient dans une mezzanine pour mener à la salle de spectacle. Le jury allait entrer par la grande porte. Et les acteurs… Par une petite porte dérobée. Celle des acteurs ! Lorsque je jugeais les gens… Assez nombreux, je me mis à parler. Après tout… On relayera bien les informations pour les retardataires. Rhys était posté ici pour aider ceux qui n’auraient pas écoutés.
« Bonjour à tous. Laissez-moi me présenter. Je suis Narcisse et je suis sincèrement heureux de voir qu’autant de personnes se sont donné la peine de se déplacer. Le théâtre ouvre ses portes aujourd’hui pour vous. En effet, que serait un théâtre sans un minimum d’acteurs, de musiciens et d’autres artistes en tout genre ? Laissez-moi vous expliquer comment vont se passer les réjouissances. Mon assistant, le petit là, près de la porte, va vous donner un numéro, et vous passez dans l’ordre. C’est-à-dire de 1 à… Au dernier d’’entre vous ! Nous serons quatre à vous juger et vous aurez les résultats lorsque tout le monde sera passé. Nous vous réserverons une surprise à la fin une petite chasse aux trésors, vous n’êtes forcé à rien bien entendus, mais ce sera l’occasion d’apprendre à vous connaitre. Non ? Aller, je ne vous dirais qu’une chose. Bon courage. »
Je finis par rentrer par la porte. J’avais bien prévenus le reste du jury sur comment procéder, par ou entrer, etc. Rhys se mit donc à distribuer les numéros.
Spoiler:
Bonjour bonjouuur ! Alors comme expliqué précédement voilà comment ça va se passer, déjà il faudrait que le jury poste en premier~ Ensuite vous pourrez passer (vous pouvez avoir les numéros que vous voulez, c'est seulement pour pas que ce soit la cohue si vous préférez. Bon ensuite on pourra commencer la chasse o/ Et les rôles seront donnés a la fin du rp ! Voici les gains 4 messages = 1 point de charisme OU une carte de tarot magique (le descriptif se trouve ci dessous) 6 message = 2 points de charisme OU 2 cartes OU 1 point de spé et une carte.
Voici les cartes: I. Le Bateleur (ou le Magicien) = Vous inspirerez le doute à quiconque vous croisant. Pratique pour mettre le boxon ou vous passez II. La Papesse (ou la Grande Prêtresse) = Soigner les petites blessures (n’espérez pas soigner une hémorragie avec cette carte, seulement les écorchures ou les brûlures qui ne sont pas trop volumineuses) III. L'Impératrice= Vous pourrez faire croire à votre interlocuteur ce que vous voulez le temps de 2 posts IIII. L'Empereur= Confère une aura inspirant le respect durant 2 posts, les gens regarderont à deux fois avant de vous attaquer V. Le Pape (ou le Hiérophante)= Cette carte pourra répondre à une question que vous vous posez (une seule par rp) il suffit pour cela de la poser contre son front et de penser clairement à la question. La réponse vous viendra alors d’elle même VI. L'Amoureux (ou Les Amoureux dans les versions anglophones)= Carte représentant l’épreuve à venir dans le tarot, elle s’illumine lorsqu’un danger approche VII. Le Chariot= Cette carte vous permettra de vous faire exprimer à votre visage n’importe quelle émotions lorsque vous la touchez du bout des doigts. Parfait donc pour les futurs comédiens ou les grands manipulateurs. VIII. La Justice= Vous pourrez déceler le mensonge si vous plaquer cette carte contre votre front VIIII. L'Hermite= Vous pourrez bénéficier d’un pouvoir assez particulier. En effet, les gens pourront vous voir mais… Autant dire que vous n’attirerez pas leur regard et passerez innaperçu X. La Roue de Fortune= Vous pourrez donner chance ou malchance à la personne de votre choix durant une durée limitée en la touchant avec la carte
XI. La Force = Cette carte vous permettra dans les moments les plus difficile, ou la panique est maîtresse et vous empêche de réfléchir correctement de vous apaiser, le temps pour vous de trouver une solution. Une force mentale à toute épreuve, ce n’est jamais de trop. XII. Le Pendu : Carte représentant la candeur… Elle vous fera voir le temps de quelques heures des merveilles insoupçonnées à tous les coins de rues (en clair vous serez dans un rêve éveillé) Cette carte peut marcher pour vous, mais aussi pour vos interlocuteur. (pratique pour faire diversion) XIII. L'Arcane sans nom/« La Mort »= Pourra vous donner l’air d’un mort aux yeux des autres (une bonne illusion avec tous les sens), plus de poult, peau blanche, froide. XIIII. Tempérance= Carte censé représenter la modération, elle créera l’envie et la jalousie chez les personnes de votre choix le temps de 2 posts XV. Le Diable= Carte à double tranchant. Elle vous rendra irrésistible aux yeux de tous, mais une trop longue utilisation (Il suffit d’attacher la carte autour de votre cou pour que le charme se déclenche) vous vaudra une malchance digne d’un vendredi 13 pouvant donner des conséquences bien néfastes. XVI. La Maison Dieu (ou la Tour) = Représentant la destruction du mensonge, la carte vous permettra de voir la vrai nature de quiconque se trouvant autour de vous (sa race en fait) XVII. L'Étoile : Vous donnera un sens de l’orientation intuitif, vous ne pourrez plus vous perdre. A condition d’emporter la carte avec soi. XVIII. La Lune = Capacité de voyager dans les rêves des autres, la lune symbolisant l’imaginaire. Il suffit de poser la carte sur la personne endormie et vous vous trouverez propulsé dans le rêve de la personne. Mais cette dernière à le droit, si elle le souhaite de vous faire sortir de son rêve. XVIIII. Le Soleil= Vous permettra de donner vie à des objets le temps de 2 posts XX. Le Jugement= Symbole de renouveau pour qui écoute sa raison, cette carte vous donnera des intuitions (véridiques) (utilisable 1 fois par rp) XXI. Le Monde= Permet de voir l’avenir.
Dernière édition par Narcisse le Dim 01 Sep 2013, 19:51, édité 1 fois
Invité Invité
Lun 29 Avr 2013, 20:52
Au moins ma lanterne et maison était déjà sur place ! En fait si cela me rassurait c'était parce que je n'avais pas vraiment le temps de me préparer, mais je devais le faire. J'étais actuellement affalé sur ma chaise de bureau, avec le moins d'habit possible et en train de lire un bouquin que je ne lisais pas en fait. J'étais dans cet état où les mots défilaient sans poser de problèmes, ils entraient et sortaient comme dans ma tête comme dans un moulin, mais mes yeux ne faisaient que se poser dessus. Je n'avais donc rien enregistré des trois dernières pages lues. Je remis donc mon marque-page à la dernière phrase que j'avais compris et je me levai.
- Enfin t'es debout grosse larve !
Un regard assassin, puis un coup d'oeil sur la montre à gousset qui traînait sur la table. Encore quelques minutes, largement suffisant. Je fis tourner les pièces devant moi pour me retrouver dans ma penderie. Petite spécialité de mon habitacle, j'y faisais ce que je voulais, donc mes pièces tournaient. J'avais pas mal de types de vêtements, mais là il fallait bien choisir.
Ils défilaient devant mes yeux, lui ? Trop classique ! Lui ? Trop excentrique ! J'allais encore me casser la tête ! Il fallait un vêtement qui montrait mon implication dans le théâtre étant donné que j'étais plus ou moins le sous-directeur ou autre titre du genre. Mais il ne fallait pas trop appuyer, car j'étais jury. Ah et comme j'étais jury, il fallait quand même que je brille ! Ra, c'était sans fin...
Au bout de trop de temps par rapport à mon retard j'avais enfin trouvé. Mon pantalon était plutôt simple, il était blanc et un peu brillant. Il avait des petits motifs brodés en dorés qui remontaient tout le long. Puis une simple chemise noire. Au dessus de celle-ci, un veston à nouveau blanc avec cette fois des bordures dorées encore plus présentes, mais présentes uniquement sur la partie gauche. Pour la touche de folie, j'avais une rose violette - ma couleur - qui était accrochée à la poche de ma poitrine. Mes cheveux étaient un peu mieux coiffés que d'habitude, tout était parfait. En effet les couleurs habituelles étaient inversées pour la touche de folie, mais j'avais respecté un code vestimentaire classique d'un jury et de ce genre d'événement. Je n'étais pas resté dans un moule par la rose violette - touche personelle - et par les broderies dorées, qui rappelaient mes goûts. Les codes vestimentaires étaient de vrais casse-têtes...
Retour ensuite au bureau où Yurei m'attendait. Des rouleaux de parchemins, de l'encre - le tout pour prendre des notes. Ma montre rangée dans ma poche, un monocle dans une autre poche au cas où je devenais bigleux au milieu et tout était fin prêt. Un dernier coup d'oeil dans le miroir qui était de l'autre côté. Nickel !
Pouf ! C'est à peu près le bruit que je fis en arrivant dans les coulisses avant l'entrée de Narcisse. J'eus quand même le temps de le prendre dans mes bras pour lui faire une accolade.
- Oui je suis là ! Comme promis, excuse moi du retard ! Je suppose qu'on fait comme on a dit ? Tu y vas d'abord, puis chacun son tour et après, place au spectacle ! Comme on dit : m*rde !
Il sourit et s'engagea sur scène. Les chuchotements se turent lorsque la lumière s'éteignit. Puis lorsque la douche plongea sur Narcisse, les applaudissements étaient partagés entre la liesse et le recul propre à un public de théâtre un peu plus âgé. Son discours était très formel, le mien serait formel, mais peut-être moins pragmatique, j'espérai que ça ne l'embêterait pas. Le sien finit, il alla se mettre à la table des jurys et ce fut à mon tour de rentrer sur scène.
Heureusement nous pouvions difficilement être confondu grâce à nos tenues choisies intelligemment. Après que le silence fut fait je pris une grande respiration et souris :
- Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, je n'aurai pas l'indélicatesse de voler la vedette à Narcisse que vous venez de voir en vous resouhaitant la bienvenue, mais sachez que le coeur y est. Ce soir sera pour beaucoup - j'en suis certain - une consécration de leur talent. En effet je suis certain que tous les gens qui stressent en coulisses sont bourrés de talents. Ils viennent de tout horizons et comme vous, ils ont décidé de venir se produire dans la ville des Génies. Et c'était bien un théâtre qui manquait à cette ville. Le théâtre est un lieu onirique où se mêle avec brio tous les genres. Au théâtre, il n'y a pas de races, pas de classes sociales, pas de différences, il y a l'art à l'état brut, l'art joué directement, l'art pur ! C'est pour cela que je vous demande deux choses. La première est de féliciter les gens qui vont se produire ce soir avant et après chaque prestation sans oublier de remercier celui qui a tout organisé, le Narcisse dont je vous parlais et que vous avez vu tout à l'heure.
Les applaudissement se déhanchèrent enfin pour ressembler à une vraie salle de spectacle. Je repris la parole pour terminer :
- La seconde et donc dernière chose que je vous demande sera de ne jamais oublier que ce que vous verrez sur cette scène vous fera - j'en suis certain - rire, pleurer, ou réfléchir, mais je veux que vous pensiez que tout ce qui s'y jouera sera une réalité du monde, car l'art est un moyen d'expression qui vient du fond de soi. Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, bon spectacle !
J'allai m'asseoir à côté de Narcisse et attendai la suite en lui demandant :
- Pas trop pompeux ?
Invité Invité
Lun 29 Avr 2013, 21:43
« Alors ce serait ici hm ? »
Je reste un moment comme stupéfaite par la beauté de l'endroit . C'est un magnifique bâtiment , il est vrai , très chatoyant et coloré , j'imaginais bien mal le travail qu'avait nécessité sa rénovation pour parvenir à tel résultat . J'entrais en entendant les derniers mots de celui qui semblait être chef de cérémonie tout autant qu'il était maître de mon cœur . Pourtant , j'eus peine à croire que c'était lui , là , si bien habillé et avec une telle coiffure qui venait d'adresser son discours aux gens qui par curiosité déjà , s’accumulait en petits groupes un peu partout . Je circulais parmi eux , me rappelant moi aussi que j'étais bien habillée comme le voulait l'occasion .
Une robe comme une chemise , bleue nuit , finissant comme une jupe . De longues bottes à boucles de cuir de la même couleur jusqu'aux genoux et des revers de manches blanches ainsi qu'un revers de col aussi impeccable . Un collier en perles sur deux rangées autour de mon cou , et juste un peu de rouge sur les lèvres pour faire ressortir mes yeux . Une porte , magnifique comme on m'avait gentiment indiquée , attendait 4 membres du jury dont moi-même et Narcisse , ainsi que deux autres personnes dont j'ignorais l'identité , quoique ... Ce jeune à ses côtés qui avait poursuivi son discours me disait quelque chose . Mais il n'était plus temps de se rappeler , j'étais au milieu de la scène sans m'en rendre compte , devant tout ce beau monde attendant quelque chose , tous les spectateurs me dévisageant et savait ce que je faisais là , ce que je disais , comme si de rien n'était .
« Et bien que rajouter à ce discours sans faire tache ? Je suis la seule dame de ce jury , et la dame de Narcisse à ce que l'on sait également ... Ne me prenez pas pour ce que je ne suis pas , tout n'est qu'histoire de jeu et de comédie , et malgré mon âge avancé , je sais que beaucoup d'entre vous sauront faire briller la lueur d'éblouissement enfantine dans mes yeux . Je vous souhaite de passer un agréable moment mes amis . »
Je fis une légère révérence et disparaissais d'un nuage de fumée , atterrissant mine de rien sur mon siège de jury . J'avais donc pris place près de Narcisse , un siège restant libre à ma droite et l'homme blond qui me disait tant quelque chose à côté de mon fiancé , s'étant d'ailleurs habillé dans le genre de même accoutrement . Je le fixais en silence , le laissant attendre la petite vanne habituelle et optait pour un simple :
« Oh joli choix monsieur le directeur . J'espère qu'avec un aussi bel accoutrement , il y a un moment à moi qui m'est réservé plus tard dans cette belle soirée pour défaire le travail de cette tenue qui a dût te prendre un temps fou . Bon spectacle mon cher . »
J'étouffais un ricanement , me questionnant sur le propriétaire du siège à mes côtés et me penchait en arrière pour regardait le jeune homme très semblable à Narcisse , mais , une fois qu'on le connaissait par cœur , ne pouvait se méprendre avec ce dernier bien que l'imitation était bien finie .
« Se serait-on déjà vus par hasard ? Sans doute , mon nom est Sora si vous l'ignoriez , je vous souhaite un bon spectacle à vous aussi et je suis sûre que vous serez un membre du jury irréprochable . »
Où l’amitié devait prendre le pas sur ses pensées, son comportement pour honorer ce lien que l’on avait créé avec des êtres que l’on trouvait exceptionnel. Pendant des années il aura fallu entretenir cette relation afin qu’elle ne s’effrite pas avec le temps, qu’elle survive à toutes les tempêtes qu’elle pourrait un jour ou l’autre essuyer. C’était ça aussi entretenir une amitié solide : savoir oublier les petits aléas qu’elle pouvait entraîner avec elle. Même si parfois celle-ci demander de prendre sur soi pour quelque chose dont on avait absolument pas l’habitude. C’était bien dans ce genre de situation que l’hybride se trouvait en ce moment-même : un environnement qui ne lui correspondait pas.
Brusque, violent, impoli, indifférent, etc... Quelques qualificatifs parmi tant d’autres qu’on lui avait attribués depuis sa naissance au Réprouvé et qui n’était pas vraiment figuratif de l’esprit que devait avoir un juge pour une pièce de théâtre. La culture et lui n’avait jamais réellement fait bon ménage, il était donc impensable qu’il se retrouve à juger des personnes pour au final rendre un verdict pour lequel il n’aurait aucun critère solide à comparer. Il se contenterait d’observer les personnes qui défileraient devant lui et le reste du jury, feignant un air intéressé, peut-être émettrait-il une opinion quelconque, mais préférera se taire sans nul doute, voire même s’endormir discrètement si personne ne le remarquait mais il y avait très peu de chance qu’on lui en laisse l’occasion. Il ne serait pas seul et s’endormir alors qu’on lui avait très généreusement laissé un poste dans ce genre de réception ferait probablement très mauvais genre...
Peu importe, à présent l’hybride ne pouvait plus revenir en arrière et déjà le songe l’emmenait aux portes de Somnium qu’il devait franchir pour entrer dans le théâtre où l’attendait déjà probablement Narcisse et quelques autres personnes. Probablement était-il en retard car tenter de maîtriser un chaton et une créature complétement incontrôlable ne serait-ce que pour s’endormir relevait tout simplement du parcours du combattant, ce ne fut qu’au bout de plusieurs longues minutes à batailler qu’il avait réussi à faire tenir en place tout ce beau monde. Le Génie avait en tout cas fait du beau travail car le bâtiment était véritablement flamboyant et magnifiquement décodé pour l’occasion, du Narcisse tout craché. Ce dernier avait indiqué à Maak qu’il devait entrer par « la grande porte », celle qui n’était réservée qu’au jury, devant pas mal de monde en somme... Mais il n’aimait pas ce genre d’arrivée, pas du tout, voilà pourquoi il avait prévu que quelqu’un se charge de faire une jolie petite présentation à sa place...
« Tu as bien compris ce que je t’ai dit ? Demanda Maak derrière la porte menant à la scène. - Pourquoi tant de complication ? Il te suffisait de te présenter, de dire quelques mots à l’assemblé et tu pouvais ensuite prendre place sans plus de soucis. - Parce que les discours et moi ça fait dix milles et que je ne te demande rien d’habitude. Aller c’est ton tour ! »
Pendant qu’Asio pénétrait dans la salle, dans un costume trois pièces noir et blanc des plus classiques, le Réprouvé se glissa par la porte réservée aux acteurs qui menait aux coulisses, puis à la scène et enfin à la destination qu’il visait : la table du jury. L’esprit s’en sortirait bien mieux que lui pour adresser quelques mots au public et il ne doutait pas un seul qu’il remplierait parfaitement son rôle. Une chance pour l’hybride que Vergil avait disparu depuis un moment maintenant sinon, il aurait bien été obligé de monter sur scène lui-même au lieu d’envoyer son alter-égo.
~~~
Asio poussa un soupir presque malgré lui, Maak était quelqu’un qu’il appréciait, mais par moment, il devrait apprendre à prendre sur lui au lieu d’envoyer quelqu’un faire les basses besognes à sa place... Mais il était trop tard pour discuter à présent. Le Réprouvé poussa les deux grandes portes et se dirigea alors vers la scène où, précédemment, trois personnes étaient déjà passées. Celui-ci faisait comme une sorte d’ombre au tableau : les individus qui avaient déjà fait leurs entrées étaient tous des Génies, lui était le seul Réprouvé pourvu de deux ailes noirs imposantes. Mais l’heure n’était plus à la contemplation, Asio se racla la gorge avant de prendre à son tour la parole :
« Que dire de plus après les belles paroles que viennent de prononcer vos trois formidables jurés, auxquels un quatrième vient de s’ajouter, si ce n’est : bonne chance à tous les candidats et bon courage aux personnes qui devront vous départager ! »
Le Réprouvé salua son public dans une élégante révérence avant de disparaître dans une volute de fumée noire, laissant derrière lui une scène vide.
~~~
Le Réprouvé traversa rapidement les coulisses, laissant Asio dirigeait la barque à sa place ; certains étaient déjà là, ivres de stress, attendant que les auditions commencent, il suffisait de les voir sautiller sur place ou se ronger les ongles pour le déduire. L’hybride n’avait pas le temps de s’amuser à les rassurer, ce n’était pas son rôle d’ailleurs, il ferait peut-être même du contraire... Quoiqu’il en soit, il traversa avec toute la discrétion et l’agilité possible la pièce pour rejoindre la table du jury ; il y avait Narcisse, Sora, à n’en pas douter et un autre jeune homme qui ressemblait étrangement au maître des lieux. Maak se contenta de taper chaleureusement l’épaule de son ami avant de prendre la parole et de s’asseoir :
« Tu m’excuseras, j’ai chargé Asio de parler à ma place ! C’est pas pour moi ce genre de truc... »
Une fois que son esprit eut terminé sa dernière parole, l’hybride se chargea de le rappeler à lui, adressant ses salutations aux deux autres personnes présentes à ses côtés. Ni vu, ni connu.
HRP:
Désolé d'avoir bloqué le monde mais étant donné que je suis malade comme pas permis, j'ai fait de mon mieux... *pas taper!*
Invité Invité
Sam 04 Mai 2013, 20:01
Somnium est vraiment un endroit des plus déroutant, je dois admettre que quelqu'un pour moi préférant le concret et la logique en général l'adaptation à été un peu difficile. Les choses changent sans arrêt pour répondre aux désirs de l'un ou de l'autre, mes vêtements ont même changé plusieurs fois de couleurs juste parce que je me demandais si elle m'irait et bien d'autres choses encore. Un peu une cité des rêves même si j'ai croisé aussi des personnes qui en abusaient dans le mauvais genre, sans parlé de quelques drogués. Je me demande bien l'intérêt de consommer ce genre de substance dans un lieu comme celui-ci mais pour être honnête, au fond je m'en fiche royalement. Néanmoins même si cet endroit semble exaucer vos désirs, j'ai décidé de manger et dormir en suivant les méthodes traditionnelles et pour cela un petit boulot serait bien appréciable. C'était peut-être inutile ici ou peut-être que si au final c'était comme cela que je fonctionnais. Je dois faire partie de ces rationnels je suppose et pourtant je fais des efforts pour rester ouvert à tous, ce monde est tellement plein de magie diverses et ici encore plus.
Finalement après quelques recherches j'ai décidé de prendre une annonce qui correspondait d'avantage au lieu que de louer ma lame, des auditions pour l'ouverture d'un théâtre. Danseurs, acteurs, jongleurs et autres talents et pour ma part ce qui m'interpella, des musiciens. Depuis combien de temps n'avais-je pas jouer un peu ? J'avais certes toujours ma flute dans mon sac mais pour un orchestre aussi petit soit-il cela faisait tout de même un amateur, non j'allais pratiquer un peu de musique et sur un instrument que je n'avais pas touché depuis un moment tant qu'à faire. Lequel ? Nous sommes à Somnium, cela n'est donc pas vraiment un problème, il suffit de penser à l'instrument désiré et il semble apparaitre rien que pour vous. C'est un bon moyen d'entrainement pour s'habituer aux lieux non ? Bref je pris la direction du bâtiment en question en attendant les hôtes et visiblement je n'étais pas le seul à m’intéresser à cette ouverture ! Beaucoup de mondes, cela allait-être dure mais au final peu importe, si je ne suis pas pris je profiterai d'un spectacle probablement unique en son genre avant d'aller chercher autre chose à faire.
Les organisateurs arrivèrent alors chacun à leur tour, organisateur ou juré c'était un peu mélangé chacun semblant avoir tout les rôles ou aucun. A vrai dire c'était un peu brouillon parfois, surtout au niveau du quatrième juré qui semblait différent de celui qui avait pris la parole, un peu déstabilisant mais au final je restais serein. J'étais là pour jouer de la musique, surtout pour mon plaisir personnel en fait et voir ou en étaient mes capacités après tout ce temps. Les numéros furent petit à distribué au hasard me sembla-t-il et j'obtins le numéro six, j'allais donc passer assez rapidement, bon ou mauvais tirage ça je ne saurais le dire. Finalement je fis recours à la magie de la ville afin de faire apparaitre l'instrument que j'avais choisi, à savoir un hautbois de bonne facture mais simple, sans fioriture, je débutais avec la magie locale alors je n'allais pas faire le difficile. Quand je me mis à en jouer un peu pour le tester d'ailleurs je me rendis compte que j'allais devoir l'accorder un peu, chose que je fis manuellement et par ma seule oreille. Ce n'était pas forcement évident dans cette sale d'attente bruyante mais je parvins à un résultat satisfaisant, il était d'ailleurs temps car apparemment mon tour approché. Je n'avais même pas vu qui était passé avant moi du coup, d'ailleurs je n'avais pas fait le détail de mes compétiteurs, quelqu'un que je connaitrais serait ici que je ne l'aurais même pas vu. J'étais concentré en attendant le moment de faire mon entré, moment qui était d'ailleurs maintenant.
Je monta alors sur la scène et salua le jury en m'inclinant légèrement, annonçant mon numéro et le nom du morceau que j'allais joué. Je précisa aussi que je savais jouer d'autres instruments à vent et que je n'avais pas particulièrement de préférence. Au final je ne savais pas si ma méthode d'annonce était la bonne ne connaissant pas la version locale alors je l'avais fait comme je le sentais. Puis je joua mon morceau, cela dura environ 1 minute je ne tenais pas à faire trop long après tout, c'était un morceau alfar mais plutôt clair et festif. Ma performance en elle même avait été à mon gout satisfaisante, je ne suis pas l'un de ces musiciens dont la musique touche l'âme, je n'ai pas le charisme pour ça, mais techniquement je n'avais pas fait d'erreur. En tout cas c'était mon analyse personnelle de la chose, j'aime être sévère avec moi-même afin de m'améliorer par la suite. Je retourna alors avec les autres concurrents, je n'avais plus qu'à attendre les résultats et au pire il y avait aussi cette histoire de chasse au trésor à la fin qui m'intriguait beaucoup je dois l'admettre. Je souriais, cela provenait de génies après tout cela ne pourrait être que spectaculaire non ?
Spoiler:
Bon bah voilà je me jette à l'eau en premier vu que personne ose bwahahaha /brique/
Ulrick donc viens et ne fait pas vraiment attention aux autres participants pour le moment. Niveau numéro de passage j'ai fait le 6ème au pif mais hésité pas à passez avant. Sinon j'ai participé en tant que musicien en jouant du hautbois, prestation bonne mais pas extraordinaire non plus.
Si j'ai oublié un truc hésitez pas à me mp^^
Invité Invité
Ven 10 Mai 2013, 00:26
"Votre Altesse! Par pitié vous ne pouvez pas vous rendre ainsi dans un théâtre, surtout pour passer vous même les auditions, ce n'est pas très conforme pour une Impératrice vous savez, surtout que..."
Atläns coupa le Conseiller de sa voix enjouée:
"Moi je trouve ça très excitant! Et puis, ça ferait sortir un peu Takias, elle n'a le temps de ne rien faire en ce moment!"
Takias eut un petit sourire, Atläns était de toute façons, toujours d'accord avec elle. Elle avait rencontré l'Orine il y avait quelques mois et le jeune homme s'était révélé très fidèle et d'une grande aide pour la jeune femme. Il la couvrait tout le temps de compliment, ce qui était un peu lourd à la longue, mais il faisait tout ce qu'on lui demandait de faire, et avec une rapidité impressionnante qui plus est.
"De toutes façons, l'heure n'est plus aux débats, j'ai déjà pris ma décision, j'irais à Somnium."
Elle conclut ainsi la discussion et ferma la porte de sa chambre au nez du Conseiller. Elle ne l'aimait pas de toutes façons, il était trop à cheval sur l'étiquette et les tenues en public, Takias en avait plus qu'assez de voir sa vie régie par ces hommes. Elle se tourna vers son Orine:
"Atläns, le Conseiller Mern va certainement placer des Elémentals pour nous suivre. Il faut que nous sortions par la fenêtre, mais surtout qu'on ne puisse pas nous reconnaître."
Le jeune Orine eut un sourire complice en acquiesçant:
"Alors ça tombe bien, j'adore me déguiser!"
La jeune Reine lui rendit son sourire en rétorquant:
"Oui, mais ça veut donc aussi dire, pas de fleurs, on te reconnaîtrais rien qu'à une rose à ta boutonnière, tu es le seul à en porter Atläns!"
Il fit une petite moue avant de hocher la tête.
"C'est compris, pas de fleurs!"
"Bien, alors préparons nous!"
Le sourire revint aux lèvres du jeune homme aux cheveux bleus qui passa dans une salle conjointe qui n'était autre que sa chambre. Takias enleva elle même ses soies, hermines, et autres atouts princiers pour enfiler une courte tunique jaune aux signes noirs inscrits sur la droite, et qui ressemblait à une sorte de vêtement traditionnel. Elle enfila de longues guêtres noir sur de petite ballerines et mit des mitaines semblables à ses guêtres. Elle était vêtue très simplement mais encore reconnaissable. Elle jeta un coup d'oeil dans son armoire "Rouge". Un meuble magique qui ne s'ouvrait qu'avec elle et dans lequel elle entreposait tout ce qui lui était cher et rare. Elle ouvrit l'armoire sculptée et saisit un masque peint qu'elle observa avec un petit sourire narquois pendant quelques instants. Il lui permettrait de changer complètement d'apparence et de prendre celle d'une petite fille de dix ans, une Bélua renarde pour tout dire.
Takias:
Atläns:
Atläns sortit au même instant de sa chambre, paré comme il le devait, en habit d'aristocrate. Il avait pour une fois coiffé ses cheveux bleus et ses yeux rouges brillaient de mille feux, visiblement pressé de mettre en place leur plan de fuite. Il portait une large cape qu'il pouvait rabattre sur sa tête pour ne pas être reconnu. Il observa la jeune Reine et un sourire vint remonter les jointures de ses lèvres lorsqu'il dit:
"Tu es splendide, comme toujours!"
Voilà ce qu'était Atläns. Il n'était qu'amour et compliment et Takias leva les yeux au ciel. Elle posa sur son visage le masque qu'elle avait réussit à avoir auprès d'une Ombre artiste et elle devint une petite fille de dix ans avec une longue queue touffue et soyeuse et deux petites oreilles sur sa tête. Elle fit un petit sourire à Atläns, ils joueraient le même rôle qu'habituellement. Atläns était un riche marchant séduisant et bien vêtu qui traînait en ville avec sa fille Bélua. En l'occurrence, ils tomberaient sur le panneau du théâtre et y entrerait. Atläns jouait de la flûte traversière à merveille et une fois dans le théâtre, Takias avait prévue des vêtements de rechange, elle ôterait son masque et demanderait de ne parler à personne de cette petite audition qui n'était que pour s'amuser. Et si elle était choisie et bien... au diable les Conseillers et les codes, elle intégrerait la troupe de théâtre, point barre! Voilà. Ils étaient prêts. Atläns saisit délicatement la fillette de dix ans et la plaça sur l'une de ses épaules. Une liane aux bourgeons florales grimpa jusqu'à la fenêtre et les ramena sur le sol vert et clair des jardins d'Aeden. Il fallait maintenant se rendre à Somnium, Kolio ne devrait pas être loin... Takias l'avait mit dans la confidence et il avait normalement réussit à voler une potion au Maître des Breuvages pour rendre sa peau écailleuse bleue et ainsi éviter qu'on ne reconnaisse l'énorme dragon noir de la Reine. Sachant qu'Aeden était une ville construite et protégée par les dragons, leur départ ne se ferait pas remarquer. Kolio arriva bientôt au lieu de rendez vous et Takais crut faire une crise cardiaque en apercevant son compagnon aux yeux rouges avec des écailles d'un bleu océanique. Elle pouffa:
"Eh bien mon brave, ça te change complètement!"
Kolio qui n'avait pas été favorable à ce changement de couleur d'écaille se tordit le cou pour s'observer, légèrement inquiet:
"C'est si laid que ça?"
Ce fut Atläns qui répliqua:
"Mais non Kolio! Le bleu te va à ravir, c'est juste que... ça change!"
Il se mit à rire lui aussi et le dragon lui suivit joyeusement de son rire rauque. L'Orine grimpa jusqu'au cou du dragon bleutée, tenant toujours fermement Takias sous sa forme de Bélua. Une fois ces derniers installés, le dragon battit des ailes et décolla rapidement du sol de l'Ile, le château rapetissait à vue d'oeil et avec lui, le risque pour Takias de se faire attraper.
Ils arrivèrent bientôt à Somnium. Après s'être posé dans un endroit assez vaste pour supporter le poids et la taille de Kolio, le dragon prit sa forme originale de lion et déclencha une nouvelle vague de fou rire.
"Qu'est ce qu'il y a?" lança-t-il, quelques peu vexé
Takias essuya une larme au coin de son oeil et dit en essayant de se contenir:
"Il semblerait que la potion ne fasse pas effet uniquement sur les écailles mon cher!"
Les yeux rouges pourpres du lion s'agrandirent et il avança une patte devant lui pour observer ses poils: ils étaient tout bleu. Le groupe étrange se constituait donc d'une Orine masculin charmeur aux yeux rouges habillé en prince avec des fleurs partout sur son son costume -maintenant qu'ils avaient quitté Aeden, Takias lui avait autorisé à reprendre ses habitudes-, une fillette Bélua renarde aux yeux rouges et à la chevelure aussi blonde que sa queue et ses oreilles et un lion immense et bleu aux yeux lui aussi rouges. Ils entrèrent alors dans le théâtre qu'on leur avait auparavant indiqué et s'émerveillèrent tous trois devant la beauté des lieux. Ils restèrent quelques instants dans une salle où des buffets avaient été installés et Takias et Atläns partirent chercher leur numéro. Le groupe avait raté l'annonce du jury mais on les renseigna sur ce qui s'était dit. Takias eut le plaisir de voir Sora dans le jury, un grand sourire étira ses lèvres et elle la regarda pendant quelques instants avec insistance. Même sous cette forme, elle savait que son aura magique intriguerait qui la reconnaitrait bien assez tôt, surtout avec Kolio, même si ce dernier était bleu! Elle s'assit donc et observa le numéro avant elle, le sixième puisque Atläns avait pioché le septième et, ironie du sort, Takias le huitième. Celui qui passait en ce moment semblait être un Alfar, de ce que Takias pouvait en juger et son morceau de hautbois avait été sublime aux yeux, ou plutôt aux oreilles de Takias. La Reine attendait donc son tour, sous son apparence de petite fille impatiente.
Invité Invité
Dim 12 Mai 2013, 22:48
Une idée incongrue. Et oui, encore. Il fallait croire que la vie d'Ercan était faite d'idées incongrues. Mais pour sa défense, cette idée, cette fois-ci, ne venait pas de lui. Ce n'était pas lui qui avait repéré l'annonce du Génie souhaitant ouvrir son théâtre à Somnium et recherchant des artistes en tout genre pour monter sa troupe de théâtre. Des artistes, encore... Enfin, pas le même genre que ceux qui étaient allés exposer à Drosera afin de montrer leur art. A Drosera, Ercan avait eu sa place, en tant que joaillier, même à temps partiel, héritier d'un savoir-faire familial qu'il avait dû – plus ou moins malgré lui – défendre avec honneur. Le plus inattendu étant qu'il avait effectivement connu du succès, alors qu'il ne s'y était absolument pas attendu. Mais cette fois-ci, il estimait que le problème ne le concernait en rien – même si ce n'était pas tellement un problème, seulement une invitation. Les artistes conviés à Somnium pour faire une démonstration de leurs talents étaient ceux que la scène appelait, ceux qui étaient capables d'entretenir des émotions chez un public, par le spectacle. Ce dont s'était cru incapable Ercan. D'ailleurs, peut-être avait-il inconsciemment ignoré l'annonce passée par le Génie à cause de cela.
Qui donc alors lui en avait parlé ? Je vous le donne en mille. Lorsque les idées incongrues ne surgissaient pas de l'esprit alambiqué d'Ercan, il y avait de fortes chances qu'elles viennent de l'esprit tout aussi excentrique – d'une autre façon néanmoins – de la Réprouvée Xena, qui s'évertuait depuis quelques temps à suivre le jeune 'homme' aux cheveux argent, pour ne plus jamais le lâcher – à son grand dam. Xena, qui ne pouvait s'empêcher de noter, souligner, insister sur chaque événement constituant une nouvelle expérience à ses yeux – et par extension, à ceux de l'Elémental, auquel elle voulait faire partager sa vie incroyablement intense. Aussi la Réprouvée n'avait-elle cessé de tourner autour du jeune 'homme' en lui brandissant le papier d'annonce – qu'elle avait naturellement arraché de son panneau d'affichage – afin qu'il accepte d'y jeter un œil et de tenter l'expérience.
Sauf qu'il y avait naturellement opposé les arguments évoqués plus tôt, comme quoi il avait beau être un soi-disant artiste, ses compétences se limitaient au domaine de la joaillerie. Qu'il n'était ni acteur, ni musicien, ni danseur ni quoi que ce soit qui puisse monter sur scène. Du moins clama-t-il cela jusqu'à ce que Ilian, son père, croise les deux jeunes gens par un parfait hasard – enfin, presque parfait, parce que rencontrer son père au domicile parental ne tenait pas non plus du miracle, même s'il passait la moitié de son temps à courir dans tous les sens à cause de son métier de coursier – et lance à Ercan avec un clin d'oeil une paire de castagnettes. Un clin d'oeil adressé à Xena, bien entendu. Car, allez savoir pourquoi, le paternel de l'Elémental prenait un malin plaisir à encourager la Réprouvée dans ses efforts de motivation de l'hermaphrodite.
Des castagnettes, oui. Vous avez bien lu. Ce n'était pas là un savoir ancestral transmis dans la famille Eren, mais un simple passe-temps d'Ilian, qu'il avait abandonné pendant un certain temps jusqu'à ce que son fils n'obtienne en paiement d'une mission une paire de castagnettes en sus de la somme d'argent promise. Ce jour-là, le jeune 'homme' avait été fortement intrigué par l'instrument, et avait même demandé à son client de lui faire une démonstration puis de lui apprendre les bases. De retour au domicile parental, Ilian n'avait pu s'empêcher de défier son fils à un concours de castagnettes, pour lequel il avait invité quelques-unes de ses connaissances. Puis la pratique était tombée en désuétude, Ercan revenant de moins en moins souvent au domicile parental, ses castagnettes restant enfermées dans un tiroir lambda de sa chambre. Enfin, jusqu'à ce jour. Xena avait observé avec un fort intérêt l'instrument singulier, et avait bien évidemment harcelé le jeune 'homme' aux cheveux argent pour qu'il lui fasse une démonstration. Une démonstration qui avait tourné à l'heure intensive de réhabilitation à la castagnette. Venant de Xena, ce n'était pas franchement surprenant. Et, sans surprise, elle avait fini par harceler le jeune 'homme' pour qu'il tente sa chance à Somnium, alors qu'il avait les doigts en compote après autant de musique jouée sans interruption.
Seulement, la jeune femme avait omis un petit détail, détail mineur qui revêtait une importance majeure dans son cas : pour se rendre à Somnium, il était nécessaire de se rendre à la Porte des Songes, et de rêver de la cité des Génies. Or, comment une insomniaque comme Xena Fer'yun pouvait-elle trouver ne serait-ce qu'une minute de sommeil ? Surtout lorsque son insomnie venait d'un pouvoir qu'elle ne contrôlait guère, et qui s'appliquait sans interruption sur sa propre personne, sans qu'elle ne puisse faire cesser ses effets. Cependant, loin de s'avouer vaincue, elle insista pour que l'Elémental aille à Somnium sans elle et passe l'audition. A un point qu'elle se posta devant la porte de la chambre du jeune 'homme', le menaçant de vérifier tous les quarts d'heure si il était encore éveillé. De toute façon, il avait passé la journée à se faire malmener par la Réprouvée, aussi ne tarda-t-il pas à trouver le sommeil, après avoir fixé l'air songeur sa paire de castagnettes.
Une fois parvenu à la Porte des Songes, il ne put s'empêcher de penser à l'île des Génies, tellement Xena l'avait baratiné pendant la journée entière. Si bien qu'il ne tarda pas à se retrouver à Somnium, cette ville étrange où la magie des Génies était accessible à tous – hormis celle du lien du rêve. Il se mit à errer pendant plusieurs minutes dans la cité, s'amusant parfois du don octroyé aux étrangers, jusqu'à ce qu'il fasse apparaître sans vraiment le faire exprès une paire de castagnettes semblable à la sienne. Fixant les instruments pendant quelques secondes, interdit, il finit par se remémorer la raison pour laquelle la Réprouvée l'avait autant assommé avec le nom de Somnium, et se mit à chercher le théâtre de la ville, qui ne fut pas franchement difficile à trouver. Il grimaça un instant en observant l'exubérante décoration du lieu, mais finit par y entrer, rejoignant une foule qui s'était amassée dans le hall.
Apparemment, il n'était pas en retard. Enfin, pas trop. Puisque, lorsqu'il entra, il put entendre le petit discours de la seule dame du jury, qui n'était nulle autre que... Sora. Sa camarade de beuverie. Encore. Que le monde était petit. Néanmoins, trouver un Génie à Somnium n'était pas non plus des plus surprenants. Un autre membre du jury se présenta, puis un jeune garçon se mit à distribuer les numéros de passage des candidats. Se signalant comme tel auprès du jeunot – auquel il adressa un petit salut vague de la main en se demandant si ses chaussettes étaient toujours noires à pois blancs – il reçut un numéro, et alla patienter le plus nonchalamment du monde contre un mur. Il n'eut de toute façon pas à attendre très longtemps, et monta sur scène après un Alfar ayant exécuté un morceau de hautbois.
Une fois parvenu sur scène, le jeune 'homme' promena son regard vermeil sur les quatre membres du jury. Il reconnaissait sans trop de mal Sora. Les deux blonds quant à eux lui étaient inconnus, mais avaient une ressemblance assez troublante. Quant au dernier... Sa tronche lui disait quelque chose. Mais il ne parvint pas à mettre de nom sur l'homme, et abandonna bien vite, préférant se consacrer à sa performance, saluant le jury d'un simple mouvement de tête. Utilisant la magie des lieux, il s'octroya le luxe d'un accompagnement léger au tambour et aux maracas.
Il débuta par sept notes sur un tempo régulier, avant d'accélérer et de partir sur un morceau endiablé, alors que toute perception du monde extérieur s'effaçait, ne laissant exister aux oreilles du jeune 'homme' que le son de ses castagnettes et de son accompagnement musical. La prestation dura un peu plus d'une minute trente, s'achevant sur quatre notes identiques, la dernière marquée plus fortement que les autres afin de signaler la fin du morceau. Une prestation durant laquelle il n'avait pu s'empêcher de se remémorer les différents conseils prodigués par son premier professeur – improvisé – puis par son père, et enfin par Xena, qui n'y connaissait pourtant rien. Il estimait que son morceau n'avait pas été mauvais, mais il était peu enclin à aller plus loin sur ce jugement envers lui-même. Il était venu là pour se faire plaisir, se défouler un peu avec ses castagnettes, et non pas en tant que professionnel ou quoi que ce soit. Aussi salua-t-il une nouvelle fois le jury assez sommairement avant de laisser place au candidat suivant.
Spoiler:
Du blabla expliquant que Xena a motivé Ercan à venir, qu'il a appris à jouer des castagnettes des années plus tôt lorsqu'il a reçu en récompense une paire après une mission de protection, qu'il s'est plus ou moins perfectionné avec son père. Il se rend finalement à Somnium, passe après Ulrick pour sa prestation, et repart patienter. Pour vous donner une idée de la prestation :
Invité Invité
Mar 14 Mai 2013, 01:12
Il avait déjà amené le génie fraîchement arrivé dans sa vie dans la cité des génies. Mais la première fois, ce fut pour une mission pour rétablir l'ordre. Le génie malgré l'oubli de son passé fut tout de même un allié indispensable pour qui ne serait pas habitué à cette cité. Ce fut donc peu de temps après alors qu'ils étaient encore dans la cité pour aider Jason à renouer avec ces racines qu'ils entendirent parler d'une grande audition au théâtre. Les rumeurs disaient aussi que le public était autorisé à venir pour visiter les lieux et assister aux représentations des candidats. Le théâtre a toujours été l'art que Kyo appréciait le plus. Et cela éveillerait peut-être aussi des souvenirs chez le génie. D'ailleurs, l'Alfar se dit qu'il leur faudra découvrir si ce dernier a des talents artistiques, autre que casser les pieds. C'est ainsi qu'ils se rendirent tous au théâtre. Et oui, Kyoto, Shini et Rayearth allait aussi assister aux représentations. Apprécier l'art n'était pas forcément réservé aux êtres vivants à apparence humaine.
Une fois arrivé sur place, Kyo pris un instant pour admirer à nouveau l'architecture de ce lieu. En effet, ce bâtiment, comme toute Somnium d'ailleurs n'avait rien à envier à l'architecture Alfar. Toutefois, les deux styles étaient en opposition. Drosera était de ténèbres alors que Somnium semblait plutôt être de lumière. Il se rendit compte au dernier moment, n'ayant pas vraiment l'habitude de ce genre de mondanités, qu'il fallait changer de tenue. Il fit d'abord sortir Kyoto et Rayearth de son être. Il savait depuis qu'ils peu après leur arrivé dans cette cité que les génies ne pouvaient réaliser de souhait en ce lieu pour les protéger. Il fit donc plutôt appel à sa capacité temporaire à changer d'apparence et demanda à ses deux compagnons à apparence humaine d'en faire autant. Kyo opta pour une tenue simple. Un haut noir sous une veste aussi noir que le pantalon. Et il portait des chaussures noires aussi lustrés. Son clone de combat l'imita. Mais hélas, Jason avait des références et donc des goûts disons plus spéciaux. Jason prit comme référence des tenues de nobles un peu fantaisistes qu'ils avaient eu l'occasion de voir sur des tableaux dans ce même théâtre. C'est ainsi qu'il se retrouva affublé d'une veste en velours noire avec son jabot de couleur or, ornée de bandes marrons et dorées. Cette dernière recouvrait une fine chemise de soie blanche boutonnée jusqu'au niveau supérieur des pectoraux. Pour le bas, ce fut justement des bas en partie recouverts en partie par un pantalon en velours noir arrivant aux genoux. Pour accompagner cela, il eut le droit à des genres de bottes qui avaient un léger talon ainsi qu'une boucle de ceinturon. Sa tenue avait aussi le privilège de comporter une longue perruque blanche ainsi qu'un chapeau de corsaire. A nouveau hélas, avec la coiffure de ce dernier, la perruque ne cachait pas le pic, ce pic de cheveux qui faisait que le chapeau était d'ailleurs en équilibre.
« Jason, fait disparaître la perruque et le chapeau. »
« Mais... » commença-t-il à dire avec ces yeux de chiens battus.
« Soit tu les fais disparaître, soit tu choisis une coiffure plate. »
Il savait parfaitement que le génie adorait cette chevelure car il l'avait faite pour avoir l'air aussi grand que celui qu'il considérait comme son grand frère. C'est donc en faisant la moue qu'il se décida à faire disparaître ce chapeau et cette perruque superflus.
« Je peux faire quelque chose pour toi grand frère ? »
Comme à son habitude depuis qu'ils se connaissaient, le génie demandait à chaque fois qu'il en avait l'occasion comment il pouvait se rendre utile. Limite à croire qu'il ne pouvait pas faire un geste sans demander à Kyo ce qu'il devait précisément faire.
« Ecoute-moi bien. On va aller au théâtre et ce lieu demande du silence. Je te demanderai donc de ne pas parler une fois assis à nos places et tu n'applaudis que quand je le fais. C'est compris ? »
Il acquiesça de la tête. Il n'aimait pas de toute façon se faire remarquer des autres de part sa timidité.
Ils rentrèrent donc tous les cinq et s'installèrent au bord d'un rangée mais plutôt vers les hauteurs. Le génie s'installa tout naturellement entre Kyo et Kyoto afin de ne pas être collé à un inconnu pendant que Rayearth se mettait sur le siège au bord de la rangée. Il était habitué à faire attention à ses flammes donc cela ne posera surement aucun problème. Ils étaient prêt à admirer les prestations. Shini se positionna sur la tête de son maître afin de bien voir lui aussi les prestations. Ce dernier ne fit aucune remarque étant un minimum habitué aux comportements de ses compagnons.
Spoiler:
En résumé, Kyo accompagné de Jason, Kyoto, Rayearth et Shini se sont rendus au théâtre. Kyo et Kyoto ont une tenue sobre alors que Jason a plutôt une tenue voyante. Puis ils ont pris place et occupe quatre sièges (Kyoto, Jason, Kyo et Rayearth).
Pour le coté génie, n'étant pas habitué, n'hésitez pas à dire si un problème. Et mon perso est là pour visiter et pour la chasse au trésor.
Dernière édition par Kyo Shin le Jeu 23 Mai 2013, 23:56, édité 1 fois
Invité Invité
Sam 18 Mai 2013, 12:53
Edelwyn entra sur scène, dans une tenue très simple : une robe noire, sans maquillage – en avait-elle seulement besoin? Après tout, elle était morte quelque part –, sans bijoux, sans rien qui aurait pu troubler ce qu'elle allait interpréter. A vrai dire, elle était à Somnium depuis quelques temps, emmenée là par Naram et même si physiquement elle paraissait irréprochable, mentalement, elle avait trouvé des limites à son petit jeu. Oh oui, Jun avait réalisé son souhait mais au prix d'une torture immense, ruant son corps de coup, enfonçant son sabre dans son ventre, lui cassant des membres sans la moindre hésitation. Il s'était tellement défoulé sur elle qu'elle ne pourrait sans doute plus l'approcher sans le craindre, sans en éprouver de la peur. Mais oui, elle avait eu ce qu'elle voulait : à Somnium, près de Naram, avec lui. Peut-être lui était-elle trop dévouée, une naïve de plus sur la longue liste des femmes qui lui tournaient autour, mais elle ne voulait pas le penser. Après tout, il avait renoncé à la topaze pour elle, il avait renoncé, tout simplement. Du moins, c'est ce qu'elle pensait, sans doute aveuglée par ses propres sentiments. Au moins, l'île des génies lui permettait de se reposer, de se ressourcer, de ne penser qu'à elle et de réfléchir sur sa situation, sur ce qui l'avait conduit à faire certaines choix. Elle entonna alors : « Être ou ne pas être, c'est là la question. ». Qui était-elle, existait-elle seulement? Elle le clone de deux femmes qui lui étaient de loin supérieures. Avait-elle le droit de vivre, le droit de trouver de quoi exister? « Y-a-t-il plus de noblesse d'âme à subir la fronde et les flèches de la fortune outrageante, ou bien à s'armer contre une mer de douleur et à l'arrêter par une révolte? ». Elle souffrait, souffrait de son corps qui avait été meurtri par ce sorcier. Alors oui, la question se posait : où se situait le plus noble? Se battre contre un ennemi extérieur ou se battre contre ses propres démons, contre cette douleur intérieure tiraillante? « Mourir... dormir, rien de plus; ». Elle l'avait tellement envisagé. « Et dire que par ce sommeil nous mettons fin aux maux du cœur et aux mille tortures naturelles qui sont le legs de la chair : c'est là le dénouement que l'on doit souhaiter avec ferveur. ». Elle était certaine que Naram ne serait pas là, sans doute bien trop occupé. Mais, peut-être viendrait-il au spectacle final? « Mourir... dormir, dormir! Peut-être rêver! Oui, là est l'embarras! ». Elle voulait tellement qu'il la regarde avec des yeux emplis d'une certaine tendresse. Elle était folle, totalement folle. « Car, quels rêves peuvent-ils nous venir dans ce sommeil de la mort, quand nous sommes débarrassés de l'étreinte de la vie? ». C'était pour cela qu'elle avait arrêté d'envisager le pire. Elle voulait continuer de rêver aux yeux du Mârid se posant sur elle avec tout l'amour dont il ne serait jamais capable. « Voilà qui doit nous arrêter. C'est cette réflexion là qui nous vaut la calamité d'une si longue existence. Qui, en effet, voudrait supporter les flagellations, et les dédains du monde, l'injure de l'oppresseur, l'humiliation de la pauvreté, les angoisses de l'amour méprisé, ». Naram. « les lenteurs de la loi, l'insolence du pouvoir, et les rebuffades que le mérite résigné reçoit de l'homme indigne, s'il pouvait en être quitte par un simple poinçon? Qui voudrait porter ces fardeaux, grogner et suer sous une vie accablante, si la crainte de quelque chose après la mort, de cette région inexplorée, d'où nul voyageur ne revient, ne troublait la volonté, et nous faisait supporter les maux que nous avons par peur de nous lancer dans ceux que nous ne connaissons pas? ». La mort. Les ombres dépressives. Les esprits connus uniquement de ces dernières et des chamans. Comment savoir quel supplice était le leur? Comment savoir les tenants et les aboutissants de leurs existantes morts? Paradoxe? Peut-être. L'impuissance, la transparence, quoi d'autre? « Ainsi, la conscience fait de nous tous des lâches; ainsi, les couleurs natives de la résolution blêmissent sous les pâles reflets de la pensée; ainsi les entreprises les plus énergiques et les plus importantes se détournent de leur cours, à cette idée, et perdent le nom d'action... doucement. ».
Elle semblait ailleurs, perdue dans la réflexion que ses paroles lui avait inspiré. Elle se souvenait des paroles de Mitsuko sur le poids des mots. Les mots, des armes, capables de révolter les foules, capables de réveiller la chaleur d'un cœur meurtri, capables de tout lorsqu'ils étaient prononcés au bon moment, avec habilité. Elle le pensait, elle aussi, elle avait toujours été d'accord avec cette conception des choses. Les discours étaient faits pour être écoutés, pour être crus et parfois, les mots avaient pour conséquence la croyance en un individu qui ne la méritait nullement, se jouant de ces personnes comme un acteur de théâtre se jouerait des spectateurs, créant l'illusion, une illusion mensongère faisant rêver. Mais la réalité était différente. Edelwyn finit par s'incliner légèrement, regardant le numéro qui était le sien. Elle en prendrait un autre pour sa seconde prestation, une prestation musicale cette fois. Elle sortit de scène, simplement.
Invité Invité
Dim 19 Mai 2013, 19:07
« Zzz... »
Une sieste.. Kura s'offrait une sieste bien méritée sur le canapé de son grand salon, vide. Enfin pas tout à fait vide car elle ne dormait pas seule. Sans doute que l'orine s'était rajouté dans ses bras alors que l'humaine s'était assoupie dés qu'elle s'était couchée, mais bon. Elle n'était pas seule. Et puis son lion dormait aussi, à ses pieds. Cette maison n'avait jamais été aussi silencieuse qu'aujourd'hui, et pour dire. La veille les trois individus s'étaient offerts une bonne virée au restaurant et s'étaient empiffrés jusqu'à ce qu'on les vire car ils faisaient trop de bruits. Elle est bien loin la petite Kura déprimée? Non non,elle est toujours là. C'est juste qu'après quelques bouteilles, la tristesse on ne la ressent plus. Mais elle ne voulait pas boire pour oublier ses malheurs, l'alcool la rendrait bien trop accro et elle savait que ce n'était pas une solution. Elle oubliait le temps d'un soir et le lendemain tout reviendrait à la normale. Enfin,après avoir eu la gueule de bois et vomi ses tripes dans les toilettes bien sur. Dans la soirée la citoyenne s'était laissée aller comme elle ne l'avait jamais fait et croyez bien que si son orine ne l'avait pas accompagnée elle se serait bien abandonnée dans les bras de n'importe qui tant l'alcool la soumettait. Ils avaient parlé de tout et de rien, mais surtout de rien. Comme de Somnium, cette cité magique au dessus des nuages, la cité des génies. Déjà, un génie c'était quelque chose qui échappait totalement aux connaissances de l'humaine. Elle ignorait ce que c'était, et dans l'état où elle se trouvait elle s'en fichait un peu. Mais elle voulait découvrir de nouveaux horizons, peut-être pour un peu se changer les idées. Pour voir du monde. C'était la première fois depuis des mois qu'elle prenait une initiative mais elle ne connaissait aucun moyen de se rendre à cet endroit si mystérieux. Et il faut croire que cette histoire avait marqué les esprits car le fauve, l'orine et l'humaine révèrent de cet endroit au même moment et s'y retrouvèrent comme par magie.
D'abord un peu secouée, Kura pensa être encore dans son rêve et avec un sourire que l'on avait plus vu depuis des mois,elle entraîna ses deux acolytes vers un endroit où la foule s'agglutinait. Prise d'une curiosité dévorante elle dépassa tout le monde et entra dans ce qui lui paraissait être un théâtre. Il n'y avait pas grand monde au moment où la citoyenne posa ses fesses sur un siège, mais très vite l'endroit se remplissait et cette sensation d’étouffement la mettait mal à l'aise. Mais pas mal à l'aise au point de s'échapper et de filer sur scène, ah ça non ! Kyle fixait sa maîtresse qui semblait bien s'amuser, mais lui ne comprenait pas. La seule personne qui lui importait dans ce monde qu'il considérait presque comme perdu était l'humaine, et les tours de passe passe il s'en fichait royalement. D'autant plus que la raison de leur venue ici le travaillait. Il ne se rappelait que le moment où il s'était assoupi aux cotés de la jeune femme et puis.. plus rien. Le fauve quant à lui ne s'intéressait pas à ce qui se passait autour de lui. Comme d'habitude, la seule chose qui comptait c'était la protection de mademoiselle et rien d'autre. Tant qu'elle ne se trouvait pas en danger il n'interférait pas dans ses affaires et ne cherchait pas à comprendre où ils allaient,ce qu'ils faisaient.Plusieurs personnes passèrent sur la scène et pas une n'échappa au regard émerveillé de la jeune fille qui rêvait de posséder de tels talents. Mais celui qui lui avait le plus plu c'était cette jeune femme blonde. C'était le numéro le plus simple et pourtant celle qui toucha le coeur de l'humaine.
Elle adorait bien sur l'homme jouant de la musique passé juste avant elle, et puis la musique c'était bien un domaine qui la passionnait mais.. c'était vraiment les grands discours qui intéressaient la jeune fille. Elle était si élégante ! Dans sa robe noire, elle défilait sur la scène sans aucun artifice de mère nature et n'importe qui aurait pu être jaloux. Mais elle l'imagineait déjà mariée, car Kura n'avait que quinze ans. A quinze ans n'importe quelle femme plus âgée et plus belle vous émerveille. Elle ne la jalousait pas le moins du monde et la prenait surtout comme modèle. Peut être qu'après le spectacle elle oserait se frotter à cette dame qu'elle admirait tant,qui sait.. Et des discours elle devrait surement en faire plus tard, en tant que cheffe des chevaliers. Elle avait besoin de conseils ! Rien qu'à y penser elle aurait pu paniquer mais pas là. Elle rêvait. Elle souriait et au lieu de s'enfuir à toutes jambes elle osa regarder un peu autour d'elle alors que les numéros défilaient. Quatre individus se trouvaient à coté d'elle, et c'est avec timidité qu'elle les aborda. « Bonjour ! Excusez-moi si je dérange mais.. Vous venez pour vous produire sur scène ? ». Elle était dans son rêve mais elle n'oserait jamais se ridiculiser, même pas dans vos rêves! ...ahah... dieu que ce n'était pas drôle.
Spoiler:
Kura pousse tout le monde pour rentrer avant, elle s'installe puis regarde tout le monde défiler sans se faire remarquer. Kyo Shin et les quatre autres s'assoient à coté d'elle ( surement sans la voir car elle est un peu dans l'ombre, enfin ça je vous laisse le choix de réagir ! ), elle leur parle donc leur demande si ils viennent faire un numéro ou pas et se retrouve totalement subjuguée par le passage d'Edelwyn qu'elle meurt d'impatience d'aller voir après sa prestation.
Kura est uniquement la pour la chasse au trésor et pour visiter!
Invité Invité
Dim 19 Mai 2013, 20:02
Il semblait qu'il y avait encore du monde devant Atläns et la jeune fille déguisée en Bélua, cependant elle se ravit à observer les autres personnes présentes dans la salle et les prestations qui étaient jouées. Car après le haut-bois, ce fut le tour d'un jeune Elémental que Takias avait déjà croisé, lui semblait-il, à Aeden et qui partir dans un morceau endiablé de castagnettes. Il avait du surprendre tout le monde et la jeune Reine la première de par son numéro original mais magnifique! Qui aurait cru que parmi ces personnes talentueuses, l'une d'elle jouerait des castagnettes. Annoncé comme cela, il est vrai que ça paraissait ridicule, mais le jeune homme venait de faire remonter la réputation médiocre de ces instruments, à coup sûr. L'enfant Bélua avait les yeux qui brillaient et Takias jouissait de cette liberté de ne pas apparaître sous cette véritable identité, elle voulait encore préserver ce secret afin d'être sûr que personne ne la reconnaitrait, sauf peut-être Sora et dévoilerait son rang que lorsqu'elle se mettra à danser. Après le jeune Elémental de la Foudre, ce fut au tour d'une jeune Vampire que Takias dévisagea lentement et silencieusement... Elle lui rappelait affreusement quelqu'un mais... qui? Elle se concentra avec plus d'application et lorsque la Vampire commença son rôle d'actrice d'une pièce magnifique, la jeune Reine comprit: cette jeune femme ressemblait comme deux gouttes d'eau à Mitsuko... D'ailleurs, n'était ce pas Mitsuko, justement? Takias ne le savait pas, en fait elle avait rencontré Mitsuko deux fois, la première, elle lui avait vendu une arme et avait un peu discuté avec elle. La jeune femme avait approuvé son talent et l'en avait remercié en lui fournissant chaque mois de l'argent et en lui permettant le libre accès à ses bibliothèques, tout en la priant de la contacter si elle avait des problèmes financiers pour forger. La jeune Impératrice du Tout avait été très touchée, d'une part par la gentillesse de la jeune femme et d'autre part parce qu'elle était sincère avec elle et que les bienfaiteurs sont rares parmi les métiers artisanaux. Aussi Takias avait un bon souvenir de Mitsuko et elle serait certainement bientôt fixée. Si la jeune femme dont la prestation avait été parfaite était elle, alors elle la reconnaîtrait sans nul doute, sinon, il était certain qu'elle lui ressemblait étrangement. Elles devaient peut-être avoir un lien de parenté qui expliquait ainsi cette troublante ressemblance. Peu importe, la jeune femme s'émerveilla devant la voix enivrante de la Vampire et sous son apparence de petite fille, elle ne put quitter des yeux la jeune blonde. Juste après cette prestation, elle se rendit compte qu'elle était assise à côté d'une jeune humaine à ce qu'elle pouvait juger et celle ci se tourna vers ceux qui étaient assis en demandant:
« Bonjour ! Excusez-moi si je dérange mais.. Vous venez pour vous produire sur scène ? »
Les fausses oreilles de la petite Bélua frémirent et elle répondit avec sa voix enfantine:
"Vous ne nous dérangez pas madame! Moi je viens pour danser et mon papa joue de la flûte traversière!"
Les yeux brillaient et Takias s'amusaient tellement dans ce rôle! Cela lui faisait oublié les problèmes de la Cour et des Elémentals, du moins pendant un moment! Elle indiqua du doigt Atläns, lequel accorda un signe de tête à la jeune femme, puis se concentra de nouveau sur la scène: lui aussi était parfait dans son rôle d'aristocrate guindé. Il n'accordèrent pas plus d'attention à sa fille et à la jeune humaine. Takias fit battre sa queue touffue qui passa sur ses genoux, frôlant la jeune humaine et s'approcha de Kura. Elle plongea ses yeux rouges dans ceux de l'humaine et pendant un instant Takias eut peur qu'elle la reconnaisse dedans. Elle finit par dire de sa voie enjouée de petite fille:
"Je m'appelle Topaze! Et vous, comment vous appelez-vous? Vous venez aussi montrer quelque chose aux gens?"
Elle inclina légèrement la tête de côté et battit des paupières en attendant la réponse de l'humaine. Ils avaient encore un peu de temps avant de passer pour présenter leur numéro. Aussi Takias voulait-elle s'amuser encore un peu et peut-être connaître un peu plus cette jeune fille avant de se dévoiler à elle si nécessaire.
Spoiler:
Takias est sous une forme Bélua montrée dans mon précédent post, elle parle avec Kura et a grandement apprécié la prestation d'Ercan, et s'est extasiée aussi devant celle d'Edelwyn. Elle se demande d'ailleurs si ce n'est pas Mitsuko.
Invité Invité
Lun 20 Mai 2013, 03:23
Le bélua avait entendu parler de cette audition, qui aurait lieu à somnium. Il avait envie d'y aller, depuis le début, c'était certain... Mais il ne savait pas s'il serait à la hauteur : après tout, il ne possédait aucun talent particulier. Oh, il avait un certain potentiel comique, bien entendu, mais c'était plus ses chutes, ses maladresses et ses longs discours un peu pompeux qui faisaient rire les autres, et ça n'avait rien de vraiment volontaire... Hormis cela, il n'était pas particulièrement doué pour quoi que ce soit, du moins lui semblait-il. Il ne jouait d'aucun instrument, ne savait pas danser, et ne s'était jamais essayé au théâtre ; pourtant, il se sentait inexplicablement attiré par le métier de comédien, et tout ce qui l'entourait. Sans doute par désir de gloire, ou de reconnaissance ; quoi qu'il en soit, cette audition était devenue pour lui une obsession. Il voulait montrer aux gens qu'il n'était pas aussi insignifiant et ridicule qu'il le prétendait, et que, tout tamanoir qu'il était, il pouvait lui aussi accomplir de grandes choses... Oh, certes, il ne s'agissait pas d'aller pourfendre un dragon, mais tout de même : si jamais il était retenu, ce serait pour lui de début de la gloire !
Puisqu'il ne jouait pas de musique, et que cela ne s'invente pas, que la danse, les jongleries ou les acrobaties s'avéraient un peu trop risqués pour un aveugle, il choisit le théâtre. Il n'y connaissait rien, mais il était plein d'entrain et de bonne volonté, alors, pourquoi ne pas essayer ? Après tout, il était toujours possible d'improviser. Il n'avait pas vraiment le choix, de toute façon, puisqu'il n'avait personne sous la main pour lui faire apprendre un texte, chose qu'à cause de sa cécité, il ne pouvait bien sûr pas faire seul. Il y avait bien son ami de la forêt des murmures, mais le bélua s'en trouvait trop loin au moment où il avait eu vent de l'audition : le temps qu'il se rende chez lui et qu'il lui demande de l'aide, elle serait terminée. Et puis, il doutait que l'homme, aussi brave soit-il, y connaisse quoi que ce soit en théâtre. De toute façon, improviser un peu était plus simple, ainsi ne risquait-il pas d'oublier son texte... Il n'avait pas peur du ridicule, cela dit, il y était habitué et cela ne le gênait plus depuis un bon moment. Que les gens pensent ce qu'ils voudraient, qu'ils l'acclament ou le huent, rien ne le ferait revenir sur sa décision : il voulait faire du théâtre.
Il savait également que, pour se rendre à Somnium, il fallait dormir, et souhaiter pendant son sommeil se rendre à la cité des génies. C'était assez simple, en soi, surtout pour un tamanoir qui passait le plus clair de son temps à somnoler dans des trous, lorsqu'on le laissait en paix. Après avoir ingurgité quelques fourmis afin de trouver plus facilement le sommeil, il s'était donc roulé en boule dans un trou de sa confection, et c'était assez rapidement retrouvé à la porte des songes, depuis laquelle il avait atteint la cité des génies. Le lieu était réputé comme assez extraordinaire, car il se dessinait selon l'imagination de celui qui s'y trouvait ; cependant, pour un aveugle, la chose était assez peu intéressante, aussi ne prêta-t-il pour ainsi dire aucune attention à l'endroit en lui même. Dès qu'il croisa – ou plutôt bouscula – quelqu'un, il lui demanda aimablement de lui indiquer l'emplacement du théâtre, auquel il se rendit sans plus tarder. Il n'était pas vraiment sûr de l'heure, ni de la date, étant donné qu'il n'avait eu vent de l’événement que par des rumeurs. En réalité, il n'était même pas certain que cette audition ait réellement lieu...
Mais lorsqu'il arriva au théâtre et qu'il entendit le discours d'un dénommé Narcisse, il comprit qu'il ne s'était pas trompé, et qu'il allait bel et bien pouvoir se produire devant un public qui, au vu du brouhaha qui régnait dans la salle, semblait plutôt conséquent. Comme indiqué, un jeune homme lui donna un petit papier, sur lequel probablement figurait son numéro, ce qui ne fut pas réellement d'une grande aide à l'aveugle qui ne pouvait bien sûr pas le lire. Il hésita à demander à ceux qui se trouvaient autour de lui, mais il savait bien que les gens stressés pouvaient se montrer un peu désagréables, et il ne voulait se mettre personne à dos, aussi décida-t-il qu'il n'aurait qu'à passer après celui qui se trouvait devant lui, c'était plus simple.
Aussi, lorsque la jeune femme à la voix douce qui passait avant lui eut fini de déclamer toutes les jolies choses qu'elle avait à dire, d'une façon si poignante que le tamanoir s'en émut presque jusqu'aux larmes, il entra en scène. Il savait bien qu'il ne pourrait faire mieux que celle qui venait de passer, il en était bien incapable. Il n'était même pas certain d'avoir un quelconque potentiel théâtral, mais il voulait essayer. Au fond, passer pour un imbécile en disant n'importe quoi n'était pas pire que passer pour un imbécile en trébuchant sur sa propre langue, pensa l'animal en manquant de s'étaler sur la scène, avant de retrouver miraculeusement son équilibre, ainsi qu'un peu de sa dignité. Il s'avança un peu vers les jurés, prit une profonde inspiration, et commença à parler, sans avoir aucune idée préalable de ce qu'il allait bien pouvoir raconter. Il n'était pas mauvais en discours, d'ordinaire, aussi espérait-il pouvoir se débrouiller...
- Je suis tamanoir, commença-t-il par clamer, sans doute assez fort pour faire sursauter la salle entière. Mais être tamanoir, ou ne l'être point, cela fait-il une différence ? Après tout, ne sommes-nous pas tous égaux, y compris ceux qui sont différents ? Car au fond, nous sommes tous de chair et de sang. Enfin... Sauf peut-être les ondins, qui sont aussi un peu faits d'écailles. Mais qu'importe ! Car notre monde est vaste et que les écailles, comme les feuilles d'automne, s'éparpillent et s'envolent sans bruit lorsque l'ondin sort de l'eau, ainsi cette barrière écailleuse n'est-elle rien, tout comme les poils des béluas, qui peuvent être rasés, et les oreilles des elfes qui peuvent être coupées. Car les humains se ressemblent au fond, comme deux frères... Enfin, deux frères qui se ressembleraient. Quoi qu'il en soit, que l'on soit pourvu ou non d'une longue langue, le temps file, et il nous faut vivre pleinement nos envies avant que les malheurs ne surviennent, car jamais nul n'est à l'abri du mauvais sort, et, parfois, les grêlons du malheur endommagent le parapluie de la vie. Paaauuuvres humains que nous sommes, incapables de vivres sans que la malverserie du destin ne s'en mêle. Que la fatalité est dure, pour nos pauvres épaules trop faibles pour seulement supporter un sac trop plein... Enfin, je ne sais pas ce qu'il en est de vous, mais au bout de quelques kilomètres, ça devient tout de même douloureux, je trouve. La vie est courte... Pas pour tout le monde, il est vrai que certains vivent l'éternité, mais enfin... Tout de même, pour certains, elle est courte. Et si pour d'autres elle l'est moins, eh bien qu'ils ne se réjouissent pas trop, c'est tout de même long, l'éternité, vous finirez bien par vous ennuyer... Qu'importe, après tout, qu'importe, reprit-il d'une voix très douce. La vie est parfois semée d'embûches, et, qu'elle soit longue ou courte, elle n'est pas toute rose... Remarquez, c'est une métaphore, je suis aveugle. Alors qu'elle soit rose ou pas, peu me chaut à vrai dire. Il n'est qu'un conseil, qu'une seule chose réellement bonne en ce monde, il n'est qu'une merveille... Alors, je vous le dis. Qui que vous soyez, gros ou petit, mortel ou non, fourbe ou bon.. Mangez des fourmis. Mangez des fourmis, répéta-t-il avec plus de virulence, en se laissant tomber à genoux dans une mimique qu'il estimait appropriée à la grandiloquence de son injonction. Les fourmis chassent l'ennui, les fourmis donnent la joie à ceux qui se morfondent. Elles rendent le sourire à ceux qui l'ont perdu, et éclairent d'une lueur nouvelle la noirceur de l'âme des condamnés. Non ! Les mangeurs de fourmis n'ont rien de méprisable, quoi que vous en pensiez. L'ignorance est mère de médisances, et c'est le jus acide des fourmis qui manque aux méchants de ce monde. Les fourmis rendent heureux ; les fourmis rendent meilleur. Qui que vous soyez, les fourmis vous sauveront...
Sa tirade terminée, le bélua effectua une petite révérence, puis sortit de scène, trouvant la porte presque du premier coup. Il ne savais pas si ce qu'il venait de faire était vraiment très théâtral ; en réalité, il n'y connaissait pas grand-chose au théâtre. Mais il avait fait de son mieux ; et au moins espérait-il avoir un tant soit peu surpris son public, s'il ne l'avait captivé ou convaincu.
Spoiler:
Alors : Gontrand a décidé de tenter sa chance au théâtre parce qu'il ne sait rien faire de particulier mais qu'il veut quand même son moment de gloire, alors il se dit qu'il va improviser une tirade, voir si sa marche... On lui donne son numéro, mais il peut pas le lire alors plutôt que de demander, il décide de passer arbitrairement après Edelwyn. Il présente donc une longue tirade à peu près dénuée de sens, mais pleine de conviction, qui a plus ou moins pour but de convaincre les gens de manger des fourmis :D
Invité Invité
Lun 20 Mai 2013, 10:08
La petite Bélua assise à coté d'elle lui rappelait sa mère. En faite, tout dans le peuple Bélua lui rappelait sa génitrice, et même si elle ne croyait définitivement plus en l'existence de cette dernière, elle éprouvait comme un respect pour cette race qui l'avait vue grandir. Elle descendait d'une famille de Bélua et elle ne l'oubliait jamais pour lui avoir laissé cette maison. Cette maison qui maintenant détenait plus de souvenirs qu'elle n'en avait jamais détenue et qui la faisait, honnêtement, plus souffrir qu'autre chose. Elle aurait bien aimé changer d'environnement mais la forêt aux milles clochettes restait avant tout son élément et là se trouvaient ses plus grands repères depuis toute petite. Elle s'y sentait en sécurité, et bien qu'elle voyageait un peu partout sur les terres du yin et du yang, dans les plus belles prairies, dans les plus magnifiques châteaux.. il n'y avait que là qu'elle ne pouvait se détendre. Les créatures de cette forêt elle les connaissait par coeur et à force on peut dire qu'elle s'y était habituée. Un peu rudimentaire comme façon de vivre mais ça lui plaisait et elle n'avait pas vraiment le choix d'aller vivre ailleurs. Peut-être était-ce un signe que cette jeune Bélua vienne lui parler, après tout elle était dans son rêve et même dans la vie réelle elle pensait que rien n'était voué au hasard : si l'on venait lui parler c'est qu'il y avait une raison. Futile où réellement importante pour son futur elle s'en fichait : elle vivait le moment présent et réfléchir ne lui servait à rien. Elle secoua la tête pour sortir de ses pensées, on venait de lui répondre, c'était pas le moment pour penser à autre chose !
Elle reporta son attention sur la petite Topaze qui venait de se présenter à elle. Topaze.. C'était un nom qui lui plaisait, un nom de pierre précieuse. Elle aussi aurait aimé avoir un nom aussi charmant. Kura c'était pas mal mais Topaze ça faisait nettement plus classe ! On ne choisit pas son prénom après tout, et il y avait bien pire qu'elle, elle n'avait pas à se plaindre. Ainsi elle venait pour danser et son père pour jouer de la flûte. C'était assez banal comme prestation en soi, mais pour la citoyenne qui ne mettait jamais les pieds ni à Avalon - ville des artistes, de la musique et accessoirement des déchus - ni dans le moindre théatre - pour peu qu'elle sache ce que c'est -, ça lui semblait extraordinaire. Tout ici lui semblait génial, même les choses les plus minimes. L'humaine redressa la tête pour regarder le père qui lui adressa un simple signe de tête. "Pas très bavard.." pensa t-elle en haussant les épaules. La petite Topaze continuait de la fixer avec ces deux grands yeux rouges, et si Kura aurait eu peur de cette couleur dans les yeux de n'importe qui, quand ça venait d'une Bélua elle se sentait étrangement apaisée et elle ne craignait rien. Un Bélua ça reste un animal et un animal ça mord et sans doute avait-elle tort de ne pas se méfier. Mais tant pis. L'humaine souriait de bon coeur : elle adorait les enfants. Ils sont si curieux et ils lui ressemblent en tant de points.. au fond elle n'a que quinze ans, elle ne peut qu'être proche de l'enfance.
« Je suis sure que tu seras formidable en tant que danseuse, et que ton père jouera merveilleusement bien ! Il a de la chance d'avoir une petite fille aussi jolie et gentille que toi, j'espère qu'il en profite bien. ». Kura tombait dans le panneau et ne se doutait de rien. De quoi pouvait-elle se méfier après tout? C'était son rêve ! « Oh non, je ne viens pas pour montrer quelque chose.. je suis bien trop timide pour monter sur scène devant.. ». Elle s'arrêta pour déglutir, visiblement extrêmement gênée par la foule qui la regarderait si elle se présentait puis reprit. « Tous ces gens... Enfin, je m'appelle Kura ! Tu peux me tutoyer tu sais, tu n'as pas l'air bien grande mais nous ne devons pas avoir tant d'années d'écart. J'ai hate de te voir passer sur scène, je vous applaudirais de toutes mes forces ! ». En réalité, l'humaine mourrait d'envie de serrer cette petiote dans ses bras : elle craquait, elle était définitivement trop mignonne ! Mais il ne fallait pas qu'elle se montre brusque avec son père a coté.. Elle n'avait plus qu'à attendre que la Bélua fasse le premier pas, où qu'elle ne le fasse pas.
Kyle restait assis a coté du lion sans vraiment se soucier de ce que faisait sa maîtresse : en effet il venait d'exploser de rire à la prestation du tamanoir. On ne savait pas vraiment si ce type faisait exprès où si il était réellement en train d'improviser de manière totalement absurde, et l'absurde était bien une des choses qui faisait le plus rire l'orine. C'est ainsi qu'il s'empressa d'aller le rejoindre après avoir donné une tape sur l'épaule de Kura pour lui montrer qu'il filait quelque temps. Le jeune homme se faufila jusque devant la scène et interpella le Bélua avec un énorme sourire qui se voulait chaleureux. Il avait déjà oublié que le tamanoir était aveugle, comme quoi ça rentre par une oreille et ça ressort par l'autre ! « Monsieur le tamanoir ! Excusez-moi de vous déranger, je voulais juste vous dire que votre numéro a été formidable, cela faisait longtemps que je n'avais pas autant ri ! Avez-vous quelque chose à faire, une autre prestation peut-être ? Si non je suis installé au fond de la salle avec ma maîtresse et je suis sur que vous ferez bon ménage ensemble ! Et nous serions ravi de vous accueillir. ». Kyle pétillait de joie. En faite, que l'humaine apprécie le tamanoir où pas il s'en fichait. Il s'était pris d'admiration pour ce Bélua qu'il se définissait déjà comme un bout-en-train et n'osa même pas penser que ce spectacle n'était fait que de maladresses. Pour lui, c'était sa destinée! Un peu idéaliste et un peu bête il resta planté là, à attendre une réponse.
Spoiler:
Kura réponds à la Topaze(Takias) que son père a de la chance de l'avoir, toussa.. qu'elle ne vient pas pour se produire sur scène car sinon elle en mourrait surement de honte et elle ose se demander intérieurement si elle peut prendre la petite dans ses bras tellement elle est adorable. Pendant ce temps Kyle, l'orine de Kura, explose de rire devant la prestation de Gontrand et court le voir dés qu'il sort de scène pour lui proposer de se joindre au petit groupe s'étant déjà formé au fond de la salle.
Invité Invité
Lun 20 Mai 2013, 17:31
Ne fus-je pas surprise ne voyant le Réprouvé boudeur et nouvellement papa pour la deuxième fois à mes côtés . Je faillis carrément lui tirer la langue mais préférais faire plutôt bonne figure pour le moment , me contenant de le saluer de la tête , un air moqueur persistant cependant au fond de mon regard , assez existant pour qu'il puisse l'apercevoir . Le premier candidat monta sur scène , sortant un magnifique haut-bois , dont la musique qui en sorti fut aussi claire et sans complexes idées que l'anatomie de son instrument , après qu'il eut précisé se débrouiller tout aussi bien avec d'autres instruments . Je me levais , me courbant légèrement à l'adresse du jeune homme .
« Très belle performance mon cher , concise mais élégante sans aucun doute . Merci de votre prestation . »
Je n'étais point sèche , juste plie , trop par rapport à mon attitude d'habitude , fallait dire que j'avais pas le quotidien d'un snob pendu à ses immondes mots de 10 ou 12 syllabes entremêlés de sens tout aussi compliqués que la prononciation du dit mot . Mais je faisais des efforts … Qui m'allaient même pas au teint en fait .
Le suivant à passer me fit doucement sourire quand je le reconnus , ses castagnettes dans la main . Je trouvais cet instrument assez drôle en fait , et n'imaginais même pas qu'on pouvait faire un morceau juste avec ce genre de choses . Mais le spectacle qu'il donna avec son accompagnement au tambour et aux maracas , qui compléta parfaitement l'ensemble . Il salua gentiment le public sans plus de détails ou complexités et repartit tranquillement dans les coulisses , tandis que je lui adressais un poli et gracieux signe de main en souriant , fixant avec curiosité le nouveau concurrent .
Il ne tarda pas ou plutôt elle , quand une jeune femme s'arrêta devant nous pour interpréter quelques mots de manière théâtrale simple et fluide . Elle semblait savoir ce qu'elle disait , ou du moins … Avoir vécu les insinuations cachées sous ces multiples mots . Elle salua aussi sans plus de détails , et je restais doucement dans mes pensées , réfléchissant à ses paroles avant que le prochain arrive , c'était pire qu'un hall de gare !
Et le prochain ne vint pas à me décevoir de part son originalité . Un homme , à la tête d'un tamanoir se mit à parler ouvertement et sans aucune gêne , une aise naturelle , devant son public . Le fait qu'il chercha à faire comprendre dans ses mots , sur lequel ils voulaient que nous réfléchissions tous comme toute personne à la conscience trop philosophique à chaque interprétation de chaque phrase , chaque mot , chaque chose . Il fit naître un sourire aussi amusé que songeur sur mon visage , tandis que déjà il disparaissait derrière les rideaux . Il y eut un silence , et je me demandais si je ne pouvais …
Ah ben sans doute , vu que sans prendre déjà garde , j'avais déjà effectué une petite acrobatie pour monter sur la scène . J'ouvrais les bras gracieusement et calmement , sans gestes brusques . M'exprimant clairement et de manière calme .
« Mesdames et messieurs , à moi de vous offrir une petite pause avec l'un de mes talents , pour laisser le temps aux suivants concurrents de souffler un peu . »
Déjà le piano était là , et je prenais place , commençant mon morceau avec agilité et finesse , concentrée .
Déjà , je finissais sans m'en rendre compte et me relevais , saluant et revenant sagement à ma place , patientant comme les autres .
Spoiler:
Doooonc Sosow observe chaque concurrent puis fait une petite entract en jouant le morceau de la barre Youtube sur un pianooooo sur la scèneuh voilà /o/
Invité Invité
Jeu 23 Mai 2013, 22:28
Il était temps d'une petite sortie en famille chez les Liddell. Enfin on s'approchait plus de la famille recomposée que celle originelle mais bon, ils n'allaient pas se plaindre. Chacun était heureux de pouvoir en faire partie, voir de nouveau partie. Les retrouvailles avaient été intenses et étranges mais c'était à présent fait. Il fallait réapprendre à vivre avec l'autre, avec leur nouvelle vie. Son père était devenu ombre et avait recueillit un jeune génie. Elle était devenue vampire, reine qui plus est, et Chess s'était retrouvé avec une forme corrompu qui trahissait sa peine et sa souffrance depuis l'incident. Il ne s'estimait toujours plus digne d'être le protecteur des Liddell, bien qu'il n'en touchait pas un mot. Pour l'heure, l'esprit n'était pas au passé, ni même à l'avenir mais au présent ! Et le présent leur suggérait une petite ballade à somnium ! Pas besoin de passer par la case dodo, Izis était là pour les guider jusqu'à ce drôle de monde, qui rappelaient à Yuli pas mal de souvenirs. Notamment ceux impliquant un certains Alec venu squatter son pays des merveilles corrompu, pour l'aider à y mettre un peu d'ordre. Enfin si on pouvait parler d'ordre là-bas....
La petite troupe arriva sur place et.... force était de constater qu'il y avait du monde ! Il fallait dire qu'ils n'étaient pas venus ici par hasard et pour rien non plus. Il y avait une manifestation non loin, qui devait justifier le rassemblement dont ils étaient actuellement témoins. Il y aurait surement de quoi se distraire ! Chess décida de rester tout proche du petit génie. Déjà pour que son instinct de chachat-poule s'était immédiatement réveillé au contacte de l'enfant -on ne le referait pas-. Ensuite parce qu'il lui avait très vite apparu que c'était un sacré petit garnement qui n'en loupait pas une pour faire des bêtises. Certes, il était habitué avec Yulenka et cette dernière aurait pu être tout autant problématique que l'enfant. Mais ici c'était différent, car son père était là ! Et fois de Chess, ça faisait définitivement toute la différence, son potentiel à conneries chutant de manière vertigineuse. On devrait toujours avoir un Raeden de poche sur soit, enfin lorsqu'on se trimballe une Yulenka....
Celle-ci semblait d'ailleurs aussi sage que lorsqu'elle était ange. Ce qui aurait pu être synonyme d'une sortie paisible et reposante pour Chess, s'il n'y avait pas Izis. Mais au moins il n'aurait pas à craindre une Saphir trouvant un dragon colérique être le meilleur candidat pour des câlins, ou une Rubis qui aurait une furieuse envie de voir combien de personnes elle pouvait tuer avant de s'écrouler de fatigue.... Dans un sens si, c'était reposant ! Izis ne pouvait pas représenter à lui seul autant de danger que la jeune vampire. Et puis il ne connaissait pas Chess, ce dernier pouvait donc avoir un peu plus d'influence sur lui, et surtout pouvoir l'intimider contrairement à Yuli. Du moins, c'est ce qu'il espérait.... yulenka abordait la chose beaucoup plus calmement. Pas de Zéleph en vu, pas de Cocoon non plus, personne pour semer le chaos par un pétage de câble, ou susceptible de vouloir en coller une à son père ! C'était donc en toute confiance qu'elle avançait en ouvrant la marche. Elle essayait de voir par quoi ils pourraient commencer et comment s'y rendre sans gêner personne et surtout sans perdre personne. Elle finit par se retourner vers son père et Izis et elle leur demanda alors.
-Par quoi commence t-on ?
Résumé:
Yulenka arrive avec Chess, Raeden et Izis via ce dernier. Chess et Yulenka sont calmes et se disent qu'ils pourront être tranquille ici pour une petite sortie en famille. Chess garde un œil sur Izis.