| | | Les profs METAAAL [PV Luka R.] |  |
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| Auteur | Message |
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Invité
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 | | Mer 02 Oct 2013, 22:41 | |
| J’étais bien parti pour les tuer, tous autant qu’ils étaient ! Le Spleen était en train de les rendre complètement gagas, et moi j’étais aux anges ! Cependant, la dure réalité me rattrapa d’une manière fort inattendue. Le sol venait de trembler comme jamais et j’en perdis même l’équilibre. Déconcentré, je perdis temporairement le contrôle de mon pouvoir qui s’estompa immédiatement. J’allais m’y remettre quand Cocoon se plaça devant moi, tel un mur pour les protéger, ou peut être pour me protéger des conséquences de mes actes. Je l’écoutais et du avouer qu’il avait raison. Petit à petit, et en l’absence d’autres bêtises de la part des gosses, je me calmais et repris finalement le contrôle complet de mon corps et de mes dons.
« Faut croire que t’es meilleur que moi pour les faire parler … » Je soupirai et vis Cocoon quitter la salle. Que faisait-il bordel, voulait-il les laisser sous mon joug ? Cela fut une si belle invitation que je ne pu dire non. « Vous … Vous allez faire quoi de nous, nous juger et nous mettre en prison ? » - « Justice, vengeance … Ce ne sont que de belles paroles, seuls les actes comptent. Vous aviez à moitié raison quand vous pensiez que j’étais un vampire, alors en récompense, je vais vous apprendre quelle est une des pires mort pour eux. Ce sera ma dernière leçon, à dans une autre vie les enfants ! » Et sans crier gare, je balançai une boule de feu sur quelques papiers, qui ne tardèrent pas à s’embraser. Je fermais la porte derrière moi et utilisais la canne pour la verrouiller. En partant, j’entendis des hurlements et un grondement sans pareille. Puis l’alarme sonna et je me dépêchais de suivre Cocoon. Je ne m’étais pas amusé depuis un moment à dire vrai, c’était tellement excitant de semer la mort et de l’avoir aux trousses !
Lorsque nous fûmes hors de portée, je me permis une pause et me collais au mur pour me laisser glisser jusqu’au sol. J’exaltais de joie, j’en riais presque entre mes soupirs. C’est alors que Cocoon me coupa un peu la chique en me posant une question étrange. La question en elle-même était tout à fait normale et légitime, mais le fait qu’il me pose la question me surprit un peu. « Je pensais que tu le savais déjà, que les Etoiles t’en avaient parlé lorsque nos pouvoirs se sont trouvés échangés … Bon, je vais commencer par le début, sinon je vais m’embrouiller. »
Je pris une bonne inspiration et me calmais une bonne fois pour toute, avant de reprendre en étant vraiment sérieux « Il y a quelques années maintenant, j’ai aimé une femme, Lucy, ma Lucy. C’était une vampire, mais je me contrefichais de ce qu’elle était, je l’aimais pour qui elle était. Au bout d’un moment, et après avoir bien réfléchi, je lui ai demandé de me transformer. Elle a ponctionné mon sang et m’a fait don du sien, mais … » Je fis une pause, bien que j’étais concis, les souvenirs étaient toujours là et surtout, toujours aussi douloureux « alors que j’étais en pleine transformation, les villageois habitant aux alentours nous ont retrouvé. J’étais trop faible pour faire quoi que ce soit, et je l’ai vue mourir sous mes yeux, brûlée vive par un élémental de feu. Il y avait un autre élémental, d’électricité, qui l’avait auparavant électrocutée pour l’empêcher de fuir, c’est à cause de lui que je suis comme ça. Mon cœur était en train de lâcher, et il a usé de ses dons pour le relancer. La transformation a été interrompue et m’a laissé dans un état inconstant. J’étais toujours un Rehla, et presque un vampire. Lorsque j'eus repris assez de forces et qu’ils m'aient annoncé qu’elle était bien morte, j’ai complètement perdu le contrôle. Le Spleen les a tous ravagés et les deux élémentals se sont entretués, en foutant le feu à tous les autres villageois en passant. »
« Alors … Me retrouver avec des élémentals était déjà de l’ordre du masochisme, mais toute à l’heure, ils ont réussi à faire pire. Un peu après la pause, ils ont pointé des crucifix vers moi et ils m’ont menacés avec leurs flammes. Bien que ça m’ait mis hors de moi, je les ai tous virés de mon cours. Et quand par la suite j’ai vu qu’ils s’en prenaient à toi, j’ai craqué. Je sais pas s’ils sont encore en vie mais une chose est sûre, ils n’ont eu que ce qu’ils méritaient, brûlés vifs par les flammes avec lesquelles ils m’ont menacé … »
Je haletais un peu, toujours troublé par mes propres souvenirs. je m’en rappelais comme si c’était hier, et ça m’étais réellement insupportable. « Bon, ça te dit qu’on aille voir la sépulture de ce pauvre prof de maths ? Qu’on puisse au moins confirmer qu’il a bien été enterré là bas … » Je n’étais pas vraiment motivé, mais il fallait que je bouge, sinon j’allais de nouveau dépérir. Je tendis ma main à l’Orisha pour qu'il m'aide à me relever - car peu enclin à me lever par moi-même avec le moral dans les chaussettes - et réfléchissant un peu trop tard au fait qu’il lui serait facile de me déboîter l’épaule d’un simple geste !
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| | Mer 02 Oct 2013, 23:57 | |
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Cocoon était debout en face de Luka. Le Rehla riait à moitié, et il sentait clairement que ses sens déliraient sous l'euphorie. Un sadique, allons bon... L'Orisha croisa les bras, attendant qu'il se calme, avant de le regarder un peu plus intensément. Sa question était une vraie question. Il voulait avoir une réponse, quelque chose de concret, de correct.
« Oh, mais les étoiles me l'ont surement dit, mais je ne comprenais rien à leur charabia. J'avais quatre ou cinq grammes d'alcool dans le sang je te signale alors bon les messages subliminaux de mesdames... »
Cocoon écouta Luka. Le Rehla se mit à parler, à raconter son passé, des bribes de sa dure vie d'avant, et l'Orisha fouilla d'une main dans sa besace pour en sortir une bague, qu'il ne mit cependant pas. Faisant craquer ses phalanges, il finit par expirer bruyamment. Eh bien, ce type avait l'air d'avoir une vie sacrément harassante. Mais l'homme compatit à ses problèmes et s'approcha de lui pour se tenir non loin :
« Dis toi que c'est passé. Je ne suis pas le maitre des grands discours, mais j'apprécie que tu aies été honnête envers moi et que tu sois venu m'aider. Quand à eux, je pense que nous ne serons déjà plus là lorsqu'ils chercheront à se rebeller. »
Comme il l'aurait fais pour sa fille, Cocoon s'accroupi à hauteur du type, et posa sa main sur une joue. Il était gelé. Alors comme ça il avait les attributs du vampire, sans en être un... ? Ne sachant pas vraiment, il se releva, préférant lui remonter le moral avec des mots qu'avec des potions.
Acquiesçant à sa demande de retrouver ce prof de math, il lui dit juste un :
« Aller, viens... »
Et l'aida à se relever. Il fit bien attention à ne pas mettre trop de puissance pour le tirer du sol, mais ça devenait compliqué alors par réflexe, il tira légèrement son bras, pour le décaler, et attrapa sa taille pour finir de le lever. Pas d'épaule démise comme ça ! Mais il eut la mauvaise manie de lui mettre une tape amicale dans le dos... Un peu trop bourrue.
« Bon sang, j'suis désolé je... »
S'arrêtant de parler, il mit sa bague, attrapa Luka qu'il colla à lui, avant de s'enfoncer un peu plus dans la ruelle. Le bijoux permettait à eux deux, de ne faire aucun bruit. Comme s'ils étaient en permanence dans une bulle insonorisée, invisible. Seulement, et c'était malheureux, il fallait que les deux personnes soient collées l'une à l'autre, pour être réellement efficace. Alors dans l'artère principal ils entendirent des ordres, des cris, et l'Orisha finit par carrément prendre Luka par la taille pour le soulever, et se mettre à courir.
Efficacité et rendement. Les mots d'ordre d'un militaire !
Il ne s'occupa pas des fioritures, s'il était d'accord ou non, il fallait juste qu'ils se cassent de là. Au petit trot, le bronzé prit plusieurs ruelles, traversa des rues principales plusieurs fois, avant de déboucher sur une sorte de nécropole. N'entendant rien, il posa Luka à terre, et enleva sa bague.
« Désolé de t'avoir secoué, mais il fallait sortir de là rapidement. Ca va ? »
Il ne savait pas s'il avait été trop secouer, pour daigner le lâcher, mais il ne lui imposa rien.
Une fois la nécropole traversée, ils arrivèrent là où les gamins leur avaient dit, et virent effectivement plusieurs indices, qui se transformèrent tout à coup en preuve. L'Orisha se baissa pour examiner le pauvre corps mutilé et carbonisé, avant d'entendre à nouveau cette espèce de corne de brume retentir.
« Viens Luka, on rentre. C'est naze Aeden. »
Lui prenant la main, l'Orisha les téléporta machinalement, dans Mégido.
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| | | | Invité
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| | Jeu 03 Oct 2013, 20:04 | |
| Je détestais réellement cette situation, et je me détestais, qui plus est. Comment pouvais-je accepter une quelconque pitié de la part de quiconque ? Jamais je n’avais voulu le prendre par les sentiments, jouer au plus malheureux d’entre tous, pourtant ce fut l’impression que je me donnais à ce moment précis. J’étais pitoyable, réellement. Bien qu’il me manquait encore une grande partie de mon lointain passé, j’étais convaincu que j’avais déjà vu pire, et que j’avais pu rester digne face à l’adversité. Avais-je tellement changé au point d’en devenir faible ? Trop de pensées noires à la fois, et le Spleen m’attendait au tournant ! Mais Cocoon et moi tombèrent d’accord pour quitter ces lieux et penser à autre chose, il n’en fallait pas moins vu mon état !
Il m’aida à me relever, mais me tira d’un coup si sec qu’il me surprit réellement. De plus, il avait été fort prévenant et je lui en étais reconnaissant. Jusqu’à ce qu’il me colle une claque dans le dos qui manqua de décoller mes poumons ! Je toussais en reprenant difficilement ma respiration, et lui fit un geste qui tentait vainement de dire « Roh, c’pas grave, j’men remettrai ! ». A peine redressé, je me retrouvais collé à Cocoon sans trop savoir pourquoi ni comment. Je compris vite pourquoi, lorsque des cris retentirent non loin. Il n’était pas difficile de comprendre pourquoi, deux étrangers se trouvant au mauvais endroit, au mauvais moment, c’était toujours pour leur pomme, qu’ils soient coupables ou non en cas de pépins ! Bon, pour le coup nous étions responsables, surtout moi en fait, et je me maudis même un instant d’avoir été si impulsif. Toutefois, je n’eus pas le temps de me lamenter sur es actions irréfléchies, car l’Orisha se saisit carrément de moi pour aller plus vite, j’étais un poids mort ou quoi ?
Nous arrivâmes plutôt vite au lieu indiqué par les morveux, et je touchais de nouveau le sol. Je ne pu m’empêcher de m’étirer de tout mon long et lançais en réponse à Cocoon « Ma fierté en a pris un coup, mais j’men sortirai vivant ! » en étant heureux qu’il ne m’ait pas non plus trop secoué, j’avais tellement mal mangé que je n’aurais recraché que de la bile, c’en était appétissant rien que d’y penser, ou pas ! « Bon, y’a pas photo, ils en ont fait un véritable barbecue de ce pauvre type … Paix à son âme … » Je détestais voir les corps carbonisés, ça me mettait vraiment mal à l’aise. J’ignorais si c’était parce qu’il trépignait d’impatience ou parce qu’il avait lu mes émotions, mais Cocoon ne tarda pas à prendre les devants et nous téléporter, loin d’ici et des malades mentaux habitant cette île de dégénérés.
Lorsque nous arrivâmes à Megido, je remerciais Cocoon de m’avoir accompagné et le laissa vaquer à ses occupations. Bien qu’il était loin de faire nuit, j’étais vraiment fatigué et la tension qui retomba après mes pics d’émotions n’arrangèrent rien. Je trouvais refuge dans la première auberge venue et me jeta dans le lit à peine entré dans la chambre. Il fallait vraiment que je pique un bon somme durant la journée, pour reprendre au mieux mon rythme de noctambule. Ayant appris quelques détails sur ma constitution, je ne pouvais décemment plus me permettre de me balader en plein jour comme si c’était normal, ma survie en ce monde en dépendait.
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