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 Annexion montagne et monopole de l'Adamantite et Mithril [PV Cocoon]

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Sam 25 Jan 2014, 21:15

Cocoon ouvrit les yeux, voyant le ciel gris, et sentant les durs flocons lui gifler le visage. Il avait de plus en plus froid et de plus en plus sommeil. L'irritation qu'il ressentait était dû à tout cela, et il était déboussolé de ne pouvoir réfléchir correctement.
Yulenka s'était comporté avec lui, comme d'habitude, comme l'amie qu'elle était et lui, ne fut pas capable de le voir et du l'identifier, à nouveau trop aveugle pour ça. Quel abrutit...
Lâchant un soupir, son épaule le lança, mais il ne prit pas la peine de mettre sa main dessus, pour apaiser la souffrance. Il laissa simplement la blessure pomper la neige, et se refroidir d'elle-même, en s'humidifiant. Le Titan était assez robuste pour ne pas être gagné par la fièvre, mais ses pensées elles, n'arrêtaient pas de tourbillonner dans son esprit. Comment se faisait-il qu'il se disputait toujours avec son amie, celle qu'il adorait comme une soeur ? A l'évocation de cette idée il grimaça. La dernière sœur qu'il avait eu, avait faillir finir en cloque de lui, alors il fallait sérieusement qu'il revoit sa définition de sœur.
Ainsi, tout cela n'était qu'un énorme malentendu et, comme à chaque fois, il avait fait celui qui ne s'appuyait sur personne pour se relever. Celui qui n'avait besoin de personne pour se remettre debout. Il était roi, et il devait s'assumer lui même, prendre ses responsabilités, sans cela, ce n'était même pas la peine de l'élire à tête d'une race.

Tournant ses yeux vers la vampire, il la regarda le soigner, en lui expliquant bien des choses, qui, avouons le, entrèrent dans une oreille et sortirent par l'autre. Cocoon était tellement dans un autre monde tout à coup, qu'il ne réalisa même pas qu'il était entouré de flammes bleues, et que son amie était en tenue d'Eve. « J'ai... Envie de dormir » Mais il ne pouvait pas ! Il était blessé, et même si Yulenka faisait tout ce qui était en son pouvoir, il avait froid. Tellement, qu'il en avait sommeil. Il se voyait parfaitement s'endormir ici, pour ne jamais se réveiller. Mais c'était impossible, et bien trop poétique comme image, pour que ce soit lui qui y pense. Où était le barbare ?
Sa vie avait pris un sacré tournant qu'il n'avait pas demandé mais peu importait. Il était ici pour voir un peu où il allait établir sa base, dans la montagne, alors sa vie personnelle devait être mis de côté.
Le bronzé tenta de se redresser, au moins s'asseoir, pour regarder les environs. Sa vue s'adapta au reste, mais la tempête qu'il faisait à cette hauteur, était impensable. Ils devaient partir de là, se réfugier quelque part. « Il faut qu'on s'en aille d'ici, la tempête se lève, et la nuit va nous rattraper. » Poussant un soupir, il se mit sur ses deux jambes, étirant son dos, avant de partir vers des rocs plus enfoncés dans le mont « On devrait pouvoir trouver une grotte ou quelque chose qui y ressemble... Je crois que ceci est à toi. » Il sortit de sa besace des vêtements, qu'il tendit à son amie.

Ses jambes devenaient lourdes, et son avancée était fastidieuse. Bien qu'ils longeaient le flanc, les plaques de neige étaient instables, et il était interdit de voler dans ces conditions. Son cerveau ne pensait à rien, seulement à sa propre survie, ce qui était déjà bien assez. Réussissant à atteindre une cavité, il lutta contre le vent, faisant attention à ce que Yulenka le suive, avant de se jeter à l'intérieur. Le fond de ce trou était palpable, ce qui confirmait qu'il n'y avait pas d'habitants, avant qu'il arrivent.
S'appuyant au mur, il regarda la vampire « Je pense qu'on va faire une pause, et puis j'ai les jambes engourdies c'est énervant... » Voyant la tempête sévir, il rajouta « Tu as une idée pour boucher l'entrée ? Je veux dire... Créer un truc, n'importe quoi, qui nous protègerait du vent et de la neige ? » Lui, était assez limité. C'était difficile de l'imaginer créer quelque chose magiquement, sachant qu'il n'était composé que de force brute.
Une fois la solution trouvée, il s'assit à même le sol, rassemblant des cailloux et pierres en cercle, avant d'allumer un feu dessus. Bon ok, il était pas très doué en magie, mais il se débrouillait pas trop mal avec les étincelles «Comment tu te sens ? »


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Sam 25 Jan 2014, 23:06

Yulenka adorait Cocoon, vraiment et même plus que de raison. C'était la seule personne qui n'était pas de sa famille en qui elle plaçait autant de confiance, d'estime et d'affection. Mais même s'il était d'une importance vitale et primordiale à ses yeux, la vérité l'obligeait à se le dire, elle avait parfois envie de lui coller des baffes ! Car il suffisait de l'observer et surtout d'entendre sa réponse pour comprendre qu'il n'avait pas écouter un traître mot de ce qu'elle avait dit. Misère, les hommes je vous jure ! Elle prit une profonde inspiration avant de pousser un soupir. C'était aussi ça Cocoon, son gros panda d'amour oui, mais parfois un peu con hein.... Et plutôt mal en point aussi.... Car il n'en menait pas large à l'heure actuelle. Peut-être n'avait-elle pas choisit le meilleur moment pour lui dire tout ce qu'elle avait à lui dire. Mais en même temps, elle se voyait mal lui dire à un autre moment. Eh bien tant pis pour cette fois, elle ne reviendrait pas dessus, à moins que lui même y revienne mais elle en doutait. Elle acquiesçait plutôt au propos de l'Orishala et le remercia lorsqu'il lui remit ses vêtements.

Elle allait enfin pouvoir se fringuer et arrêter de se chauffer à coup de flamme sombre. C'est qu'elle avait usé beaucoup de magie, et bu très peu de sang au vue de son utilisation, des conditions climatiques et des efforts physiques qu'elle avait fournis. Tant et si bien que la fatigue vint la saisir à son tour ! Elle suivit Cocoon dans son sillage, ce dernier les menant jusqu'à une grotte dans laquelle ils s'engouffrèrent. Cocoon semblait exténué et avoua son besoin de repos. Yuli acquiesça et sous sa demande, elle observa l'entrée en songeant à un moyen de l'obstruer. Elle usa de nouveau de magie et fit sortir de terre un épais mur de lierre tressé infranchissable. Les plantes gelèrent de l'extérieur, la glace ainsi formée par dessus créant une barrière hermétique au vent. Les voila tranquille de ce côté là. De son côté l'orisha se débrouilla pour faire un feu et la jeune vampiresse vint s'installer près de Cocoon, ses yeux tombant un peu sous la fatigue. Elle fit apparaitre un peu d'eau pour mouiller son écharpe et la passa près du feu pour en faire un linge chaud et humide, avant de tamponner sa joue balafrée avec. Le froid avait aggravé les plaies déjà pas jolies de base, et sa peau lui tirait méchamment. Elle espérait détendre un peu ses tissus en leur appliquant le tissu chaud et mouillé. Et surtout... Elle avait soif.... très soif.... Demain elle devrait impérativement chasser !

Elle se tourna vers son ami en souriant lorsqu'il lui demanda comment elle se sentait, et en digne Yulenka qu'elle était, elle lui mentit allégrement sur son état !


-Ho moi ça va très bien, un poil fatiguée peut-être. C'est plutôt pour toi que tu devrais t'inquiéter.... Enfin si t'arrives à te réchauffer ça ira déjà mieux. On devrait rester là un petit moment, au moins le temps que la tempête se calme. Nous aurons tout le temps de reprendre après. Tes jambes vont mieux ? Je peux te les masser si tu veux.

Tout allait bien, oui oui, d'ailleurs elle n'était même pas épuisée, tenaillée par la soif, Saphir ne boudait pas, et Rubis ne râlait pas depuis au moins vingt minutes qu'elle était une idiote finie de ne pas être rentrée à la forteresse pour préférer se perdre dans une grotte avec un orisha qui comprenait tout de travers ! De quoi vous donner un début de migraine.... Selon la réponse de son gros panda, elle pourrait lui faire un massage afin d'aider ses jambes engourdies et malmenées à retrouver leur circulation.Toujours est-il qu'elle observa l'imposant bonhomme avec une problématique en tête. Elle aurait voulu se coller à lui pour le réchauffer, mais vu sa taille de poupée de porcelaine, et celle de colosse vivant de Cocoon, ça allait être compliqué.... Elle poussa un petit soupir, abandonnant l'idée, avant de lâcher.


-Il faudrait te trouver de quoi te tenir un peu plus chaud. Car je doute que le temps se réchauffe. Je pense de toute manière qu'on va redescendre un peu. Car si toi même tu as du mal à tenir dans les conditions climatiques de ces hauteurs, je doute que tes hommes puissent faire mieux. Alors installer une base ici...


Elle laissa sa remarque en suspend avant d'ajouter.


-Ton dos va mieux ? Quand on en aura fini de cette histoire, il te faudra au moins un bon bain bien bouillant pour le détendre un peu.... Avec des coincoins dans ton bain !

Ajouta t-elle avec un petit sourire amusée.
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Mar 18 Fév 2014, 12:56


Sous sa demande, Yulenka pu obstruer la grotte. Au moins, ils étaient en sécurité, et à l'abris de la tempête, le temps que ça se calme et qu'ils se reposent. Quelle idée d'être montée si haut... L'Orisha voulait seulement une vu d'ensemble, pour évaluer les coins stratégiques mais, clairement, ce n'était pas le jour. Et Grey qui devait être en route... Seulement lui serait bien plus perspicace quant à son ascension sous le signe du mauvais temps. Et plus prudent. L'Orishala fit un feu assez rudimentaire, qu'il alimenta malgré tout pour qu'il grossisse, et vit Yulenka appliquer un linge contre sa joue assez mal en point. En l'observant, il distingua certains petits détails qui ne trompaient pas, mais décida de ne rien dire. Les jambes pliées et le dos arqué, il écarta ses coudes qu'il posa sur ses genoux.

Citation :
-Ho moi ça va très bien, un poil fatiguée peut-être. C'est plutôt pour toi que tu devrais t'inquiéter.... Enfin si t'arrives à te réchauffer ça ira déjà mieux. On devrait rester là un petit moment, au moins le temps que la tempête se calme. Nous aurons tout le temps de reprendre après. Tes jambes vont mieux ? Je peux te les masser si tu veux.

Le Titan fronça les sourcils et l'observa un instant « Tu veux que je te rappelle le fait qu'on soit liés ? » En une seconde, le type s'était penché sur elle, se rapprochant plus que de coutume pour la regarder dans les yeux, son nez touchant presque celui aquilin de la jeune femme  « Bref, peut importe... » Il se remit en place, légèrement contrit  « ...garde tout pour toi si tu le souhaite. Mes jambes vont mieux, merci, j'ai juste besoin de me reposer un peu. » Ca l'énervait. Ca l'énervait que lui il doivent lui dire ce qui allait ou pas chez lui, mais que de son côté, elle ne lui lâchait aucune infos. Pour se sentir, en plus de ça, parfaitement inutile. La nana qui veut se débrouiller toute seule, qui n'a besoin de personne car de toute façon, ce ne sont que des insectes insignifiants sans valeur. De quoi remonter le moral du Titan à l'heure actuelle. En même temps elle était libre de faire ce qu'elle voulait, et si en son fort intérieur elle ne voulait rien lâcher, il ne pouvait pas la forcer.
Il sentait pertinemment l'état de Saphir et de Rubis sur la toile stellaire qui les reliait. Mais si elle voulait le prendre pour un con, c'était à loisir. Lâchant un soupir agacé, plus proche du rugissement qu'autre chose, qui fit trembler les parois de la grotte il finit par se détendre un chouïa pour dire plus posément « Je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait la tempête. Je voulais vraiment monter pour avoir une vue d'ensemble sur les lieux, et attendre l'arrivée de Grey pour évaluer tout ça avec lui. Mon but n'était pas de m'installer si haut car, même moi, ça me soûlerait. Il faudra que je vois ça demain ou plus tard, avec mon Eshu. Pour le moment, ce n'est pas très important. Sans beau temps, nous ne pouvons rien faire. »

La dernière remarque eut le don de détendre encore un peu plus l'Orisha, bien qu'il boudait toujours un peu « Ca va. L'espèce d'anesthésiant que j'ai pris fait effet, donc je ne le sens même plus. Je pense simplement que je ne vais pas tarder à dormir, en profiter le temps que ça se réveille... Peut être que d'ici là ça ira mieux dehors, qu'on puisse finir ceci rapidement. Je ne pensais pas que ce serait aussi laborieux. » Tout ce qu'il espérait, c'était reprendre assez de forces pour continuer et ne pas faire pâle figure devant son Eshu. Seulement, le sommeil le prit vraiment rapidement, et il s'installa confortablement -enfin le plus possible- sur le sol « Tu peux venir contre moi si tu veux. » Au moins, il était sur qu'elle n'aurait pas froid. Et puis recouvert de quelques uns de leurs vêtements, ça devrait le faire. Du moins pour quelques heures.
Alors il ferma les yeux complètement.
Son corps se détendit et son subconscient aussi, le plongeant dans les Ténèbres totales, celles qu'il aimait étreindre chaque nuit.
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Mar 18 Fév 2014, 19:27

Yulenka tentait tant bien que mal de gérer les conflits internes entre Rubis et Saphir qui lui menait la vie dure à râler ou bouder. La soif et la fatigue n'aidaient pas, mais Yuli avait décidé de tenir bon et de rester digne ! Elle allait serrer les dents et les poings et prendre sur elle comme elle le faisait toujours. Elle avait arboré un sourire léger pour répondre que tout allait bien à Cocoon.... Qui balaya son vilain mensonge d'un revers de main magistrale, qui aurait bien mérité un ralenti pour en immortalisé la puissance et la beauté. Le lien. C'est con comme elle avait facilement tendance à oublier ce petit plus qui pouvait parfois se transformer en petit moins. Prise en plein flagre de mensonge éhonté. Et même pas moyen de s'esquiver au regard réprobateur de son gros panda, la prenant de cours il s'était collé juste sous son pif ! La jeune vampiresse se retrouva à grimacer, penaude et gênée de s'être ainsi faite prendre. L'orisha vexé et énervé se retira avant de coller une remarque bien sentie dans les gencives de la vampirette.... Qui lui répondit en maugréant et en râlant à moitié.

-Ouais ben si tu savais pourquoi tu poses la question hein ? Puis excuse moi de vouloir éviter d'être un boulet et de tenter de gérer mes problèmes toute seule, des fois que j'essaye de ne pas avoir l'air d'une larve et de rester digne !

Oui elle était de mauvais poil. Oui elle avait cédé à la mauvaise humeur. Oui ce n'était pas la première fois. Et non, Cocoon ne se laisserait surement pas faire ! Mais pour l'heure, la jeune reine, dans un élan caractéristique de maturité, s'était mise à bouder. Elle avait ramené ses genoux devant son visage, les encerclant de ses bras. Rubis n'avait pas manqué l'occasion d'en remettre une couche en fanfaronnant qu'elle avait raison sur son discours, et que Yulenka n'était qu'une imbécile de bas étage. Comme si ça ne suffisait pas, voila qu'elle commençait à se disputait avec Saphir, et cette fois la vampirette à poil bleu la tenait sa migraine ! Dingues, elles allaient la rendre dingue ! Tout en tentant de faire abstraction du bordel sans nom qu'était alors son esprit, elle écouta les réponses de l'Orishala. A moins ils étaient sur la même longueur d'onde en ce qui concernait l'emplacement du camp. La montagne de muscle semblait ne pas souffrir d'après ses dires et voulait se reposer avant de reprendre la route. Il n'avait pas songé que ça serait aussi harassant et on ne pouvait pas lui donner tord sur ce point. Yuli acquiesça donc à sa proposition et vint se pelotonner contre lui. Son état étant ce qu'il est, elle ne tarda pas à s'endormir elle non plus. Mais son sommeil allait lui jouer des tours....


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Mer 19 Fév 2014, 11:08


Cocoon fut piqué au vif par les paroles de la vampire. Non seulement car elle se contre disait mais qu'en plus il se sentait concerné. Enervé, sa voix résonna dans la grotte, et de hausser le ton le défoula malgré tout, bien que ses paroles restaient vraies « Tu crois quoi ? Que j'ai pas de fierté moi peut être ? C'est qui, qui m'a dit y a même pas une heure, de ne pas gérer mes problèmes seuls et de m'appuyer sur toi ? Tu as PIÉTINÉ ma fierté et j'ai rien dis ! Je n'ai rien dis parce qu'on est amis bordel ! Et toi tu es du genre fais ce que je dis et pas ce que je fais, évidemment sinon c'est trop simple ! Tu sais quoi, tu resteras seule, et je resterai seul. C'est terminé. » Et il n'y avait pas d'autres issues possibles. Cocoon lui tourna le dos rapidement, ne voulant même pas continuer sur cette lancée, car ça ne servait à rien.
Yulenka avait des côtés très bornés, dans sa personnalité. Depuis toujours, il n'était pas le genre d'homme à faire confiance, à se livrer, à dire des choses, mais quand il le faisait, il aimerait un retour, mais non. Ici elle lui a bien fait comprendre que ce n'était qu'un inutile artefact, très beau mais sur lequel on ne pouvait pas compter.
Il n'aurait jamais du monté ici avec elle. A ce stade là, il le regrettait et tout ce qu'il voulait c'était partir d'ici et y retourner, seul, un autre jour. Au moins, si un ours lui tombait dessus c'était son problème à lui seul.
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Dim 02 Mar 2014, 14:48

Et un scud envoyé dans les gencives de la vampirette à poils bleus ! Comme à son habitude, Cocoon avait frappé fort et là où ça faisait mal. Faites comme je dis et pas comme je fais, c'était le genre de réflexion qui énervait passablement et à coup sûr. Mais quand c'était justifié cela prenait une toute autre ampleur. L'amertume de ne pas être comme on le désirerais, de vouloir pourtant bien faire mais de faire pire que mal. Le sentiment d'être impuissant malgré tous les efforts qu'on faisait, être conscient d'avoir une puissance enviée par bien du monde, mais d'être malgré tout incapable d'obtenir des choses qui paraissent pourtant si simples. Elle qui aurait tout fait pour lui, elle qui voulait tant faire pour lui, elle allait le perdre pour cette même raison. Cynique ironie qui allait la rendre folle. Son esprit déjà déchiré avec Rubis et Saphir, la situation qui lui échappait complètement, les conditions dans lesquels ils s'étaient retrouvés.... Tout cela était trop.... beaucoup trop de pression accumulée pour une jeune fille de dix-sept ans qui était déjà bien perturbée de base par une vie qui n'avait pas été tendre. Acculée, et ne sachant plus quoi faire, Yulenka éclata. Elle attrapa fermement l'épaule de Cocoon pour le tourner vers elle et plonger son regard Saphir dans le sien. Il était étrange, différent de toutes les expressions que Cocoon avait pu lui voir revêtir. Un mélange de désespoir et en même temps d'une volonté inébranlable qui ne savait comment s'exprimer, une intensité poignante et fragile qui commençait doucement à luire sous des larmes qui commençait à se former. L'infante des nuits se lâcha et se laissa aller, criant presque.

-Comment veux-tu que je puisse me confier à toi quand j'ai l'impression d'être inutile, d'être un poids dont tu t'es pris d'affection ?! Je ne compte plus les fois où tu m'as sauvé la vie, où tu as été là pour me soutenir, pour m'aider, m'épauler, dans toutes les situations les plus infernales, où aucune personne sensée ne serait venue me sortir de là ! Et moi ?! De quoi puis-je me conforter à ton égard ?! Les rares fois où j'étais là pour apprendre que ça n'allait pas pour toi ?! Où tu n'étais pas bien ?! Et qu'est-ce que j'ai pu faire pour toi mis à part être simplement au courant que ça n'allait pas ?! T'ai-je été utile ne serait-ce qu'une fois ?! Qu'ai-je donc fait pour toi mis à part être une jolie potiche ou un passe temps original ?! RIEN ! J'ai survécu à la plus horrible des morts, j'ai vécu la renaissance des vampires, acquis plus de pouvoirs que de raison, je suis devenue reine d'une des plus puissantes et redoutables nations de ce monde, et je ne suis pas foutue d'être là pour ceux que j'aime ! Je suis incapable de soutenir et d'aider ceux qui me sont le plus cher ! J'aurais le pouvoir des dieux que je serais toujours aussi impuissante ! Je n'ai même pas pu me sauver moi même ! Comment ne pas devenir folle ?! Comment ne pas s'étrangler de honte et ne pas périr étouffer par la frustration, je n'en sais rien moi même ! Je ne suis qu'une jolie mais triste poupée de porcelaine, qui écoute les problèmes de ceux à qui elle tient, mais qui ne peut que regarder impuissante leur détresse car elle est inanimée !

C'était partie, la boîte de pandore avait été ouverte, et la vampiresse, la rage au ventre et des larmes perlant sur son visage de neige, continua sur sa lancée.

-Tu veux savoir comment je me sens là maintenant ?! Je vais te le dire des fois que tu ne le ressentes pas correctement ! Je suis exténuée, assoiffée, mes blessures me font souffrir, j'enrage de ne pas avoir pu te mener avec plus de sécurité dans ces montagnes que je connais pourtant, je me sens une fois de plus inutile alors que mon rôle n'était pourtant pas compliqué, je me rends compte qu'une fois de plus, je suis plus capable de sauver le monde entier que ceux qui me sont le plus importants ! Quelle genre d'amie suis-je ?! Je voudrais tout faire mais je ne parviens à rien ! Mieux ! J'obtiens tout l'effet inverse, car voila que tu ne veux plus me voir ! Maintenant que tu sais, es-tu satisfait ? Ressens-tu le dégoût face à ce que je suis réellement ?! ET VOUS DEUX J'EN FAIS LE SERMENT DEVANT LES DIEUX SI VOUS NE VOUS LA FERMEZ PAS MAINTENANT J'EN PRENDS UNE POUR TAPER SUR L'AUTRE !!!!

Au moins elle avait eu le mérite de calmer Rubis et Saphir qui ne mouftèrent plus un seul mot. Haletante, et l'esprit en ruine, Yulenka essayait de calmer sa crise de larmes, due à ses nerfs qui avaient lâché. Elle se sentait si fatiguée tout d'un coup, elle n'en pouvait plus. Elle avait besoin de dormir.... De trouver un peu de repos dans tout ce tumulte de pensées et d'émotion.... L'espace d'un instant, elle avait cessé d'être reine, d'être vampire, d'être celle qui voulait être là pour tout le monde, celle que les autres voyaient comme une créature puissante et inaccessible, que rien ne pouvait atteindre. Peut-être n'avait-elle jamais été autant humaine qu'à ce moment là, dans cette grotte, sa chair meurtrie par endroit, son esprit, ses nerfs et son cœur en plein naufrage, et son masque impassible et confiant tombé. Elle le ramasserait inéluctablement, le remettrait comme lui imposait sa fonction de reine sa nature vampirique. Mais pour l'instant elle s'en passerait. Cocoon voulait qu'elle accomplisse la sincérité et la confiance qu'elle lui réclamait, s'était chose faite, mais à quel prix....

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Mer 26 Mar 2014, 12:08

Alors que l’Orisha se détournait, peu désireux de continuer cette conversation bornée, qui ne mènerait à rien. Seulement, tous les protagonistes n’étaient pas de cet avis, et Yulenka se jeta sur lui pour tenter de le faire se retourner.
Il sentit dans sa poigne, une force de conviction. Il avait du toucher là où ça faisait mal, et, si c’était si douloureux cela voulait dire que ce n’était que la pure vérité finalement.
La jeune femme lui hurla dans les oreilles, mais le bronzé ne scilla pas, restant campé au sol en la regardant, les sourcils froncés et le regard sévère.  Elle s’était encore trompé sur lui, sur ce qu’il ressentait. Elle s’imaginait toujours qu’il était d’une certaine manière, alors que… Absolument pas. Et ça ne pouvait pas durer.
Son discours était long, ponctué de spasmes et, au final, elle hurla plus que jamais sur les deux filles envahissant son esprit. Yulenka finit par pleurer d’énervement.
Cocoon l’observa se mettre dans tous ses états, et dès que le calme vint, il se dégagea et se leva, soupirant « Il est temps que nous fassions une pause tous les deux. » S’appuyant à la paroi il dit « Tu m’inventes une personnalité, tu m’inventes des pensées qui ne sont pas les miennes. Lorsque Nydelia m’a quitté, lorsque mon monde s’est écroulé, tu as toujours été là. Je n’ai pas besoin de le crier, de me le rappeler tous les jours. Je sais qui tu es pour moi, et ce que tu vaux. Mais tu refuses de le voir, de l’avouer, ou même de le comprendre. Lorsque nous avons battu le dragon, j’étais persuadé que nous allions mourir, et je… Sais pas pourquoi, tu t’es jeté dans sa gueule. En attendant tu l’as fait, contrairement à moi. Peu importe le nombre, ce qui compte c’est la sincérité des actes. Tu te mutiles de maux que d’autres n’éprouvent pas. » Il passa une main dans ses cheveux, et essaya de marcher un peu, s’éloignant ostensiblement de la jeune femme. Sa voix commençait à résonner dans la grotte « Je n’ai jamais rien dis à personne, j’ai toujours tout gardé pour moi. J’ai découvert le fait de me confier, avec toi, mais au lieu de voir le bien que tu me faisais, tu t’es contenté de rester aveugle au bonheur que tu me procurer et de te focaliser sur toi-même. Toi-même, dans le sens où il fallait que tu m’apportes toujours plus. Forcément, rien ne te satisfaisait, tu continuais d’avancer, mais si tu t’étais retournée, tu aurais vu tout le chemin que tu m’a aidé à accomplir. Et, peut-être que là, tu m’aurais pas engueulé quand je t’aurais dit que toi aussi tu peux t’appuyer sur moi. »
Cocoon croisa les bras, s’appuyant de nouveau contre une paroi « Que tu sois affamée, fatiguée, blessée, tu ne peux t’en prendre qu’à toi. Ouais, je suis un con*ard de te dire ça mais regarde bien : m’en as-tu fait part à un quelconque moment ? Non. J’ai des baumes et des potions pour soigner les plaies, des antalgiques, mais non tu dis rien. Au bout d’un moment j’arrête de courir après les gens. Tu es une amie Yulenka, une comme je n’en n’ai jamais eu, mais je pense que la meilleure solution pour toi, est que nous arrêtions là. » Tournant la tête vers les lianes qui bloquaient la sortie de la grotte il dit d’un ton beaucoup plus grave, et solennel « Je vais briser le Lien. »

Et ce n’était pas une question.

Il n’y avait pas de choix possible. Ils étaient si liés, qu’ils s’en faisaient souffrir. Ils ne se comprenaient plus, et passaient leur temps à être faux l’un envers l’autre en disant que tout allait toujours bien, pour ne pas se peine ou s’inquiéter mutuellement. Était-ce vraiment la bonne voie à suivre ? Certainement pas. Cocoon l’avait liée pour la sauver, maintenant qu’elle allait bien, il fallait qu’il brise ça. Qu’il coupe court à ce poison qui circulait entre leurs deux êtres.
Lui non plus n’était pas de marbre. Juste le fait de parler de ça, de ce Lien, et de devoir le briser, la douleur était déjà intense, tellement, qu’il en devenait nauséeux.
Dès qu’ils sortaient quelque part, ça se passait mal, dès qu’il posait une question, il y avait une chance sur deux pour que la réponse soit honnête, dès qu’il se sentait mal… Oh bien sur qu’elle était là, mais même quand il allait bien elle continuait d’avancer sans lui lâcher la main, et elle ne faisait que le trainer en fin de compte. Sans relâche. Et c’était, le visage à moitié défiguré d’avoir été trainé sur le sol pendant tan de temps, qu’il prit la décision de lui lâcher la main, et de continuer seul. Il avait toujours été seul. Il avait été esclave et dans ce genre de conditions, nous sommes toujours livrés à nous-même. Ce qu’il faisait, était un choix. Il allait en souffrir autant qu’elle, et peut être même le détesterait-elle, mais il ne voyait aucune autre solution, pour enfin lui foutre la paix, et l’apaiser.

Il était seul, et il restera seul.


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Sam 05 Avr 2014, 12:54

Yulenka était mise à nue comme rarement elle l'avait été, comme peut-être personne ne l'avait surement même jamais vu. Ironie du sort, celle qui avait dans sa courte existence subit et affronté autant d'épreuves et d'expériences plus infernales les unes que les autres, ce fut la personne avec qui elle avait appris à se lier le plus qui l'avait le plus retournée et touchée. C'était une sorte d'état second dans lequel elle se trouvait à présent, une situation ou son coeur était à vif et où la raison semblait n'être là que ponctuellement, ou plus précisément, elle était asservie. Assujettie aux tumultes de ses émotions, elle servait à présent à défendre ce qu'elle contrôlait et jugulait à auparavant. C'était en animal blessée qu'elle écoutait et recevait les propos de Cocoon. Et sur un ton étrangement calme au vue de la situation, elle lui répondit.

-Je t'invente ? J'ai peut-être bien des tords Cocoon, mais dans cette affaire nous somme deux, et tes propos eux-même révèlent la partie du problème que tu n'as peut-être pas remarqué. Peut-être que si j'invente ou te prête des traits qui ne sont pas tiens comme tu dis, c'est parce que tu ne me laisses rien voir de toi. Certes tu te confies à moi, tu viens parfois me voir quand ça ne va pas, et je réponds toujours à l'appel avec dévotion. Mais tu restes si impassible, si silencieux que je ne sais absolument pas la portée de mes actes. Je ne sais même pas si ce que j'entreprends t'as été utile ou non, si j'ai vraiment été une aide, ou si tu portes encore un masque pour sauver les apparences, pour être celui qui a toujours été seul et qui s'est toujours débrouillé seul.

Le regard saphir de la jeune fille, aussi mis à nue que le reste de sa personne, vint se planter de nouveau dans celui de l'orisha, sa clarté faisant des prunelles de la vampirette une sorte de miroir bleuté dans lequel l'homme pouvait voir son propre reflet.

-Ne te méprends pas sur mes attentes, je ne cherche pas une quelconque reconnaissance ou "gloire" déplacée. Je cherche simplement à savoir si ce que je fais est utile, si je dois m'y prendre autrement ou pas, si je m'y prends de la bonne manière. Je ne peux même pas me dire que si je faisais mal, tu me le dirais, tu ne me dis rien sur le sujet.... Je ne peux pas voir quelque chose que tu n'exprimes pas.... Parfois.... J'ai des vagues sensations d'apaisement venant de toi... Mais je ne sais pas si c'est moi qui me fait des idées ou si notre lien me transmet quelques informations discrètes. Ce qui est d'autant plus perturbant....
.

Elle observa l'homme s'éloigner, lui adressant un regard plus sévère, comme lui reprochant implicitement le geste qu'il venait de faire. Il s'éloignait, de lui même, et continuait à la rejeter d'autant plus dans un sens.


-Le problème Cocoon, c'est que j'avance dans les ténèbres avec toi. Je pourrais me retourner autant que je le souhaite, je ne vois que l'obscurité de ton silence. Oh je suis surement complètement toquée, et je veux très certainement en faire toujours plus, ça ne m'étonnerait pas. Mais ne viens pas me reprocher d'être aveugle sur le résultat de mes actes, alors que je ne demande qu'à ce que tu me laisses voir ce résultat, que tu me dises quelque chose à propos de ça. Que je puisse me situer sur quelque chose de plus détaillé que d'éventuels mercis.

La suite des propos de l'orisha irritèrent davantage la jeune fille, notamment le fait qu'elle ne puisse s'en reprendre qu'à elle-même, et elle lui rétorqua.

-T'es gentil mais ce genre de propos tu te les garde. Je ne me souviens pas t'avoir imputé le moindre de mes maux, et je ne me suis pas confiée à toi sur mon état actuel pour que tu viennes ensuite me remettre dans les dents ce que je viens de t'avouer. Si tu me demandes de me confier pour m'enfoncer, alors abstiens toi. Ouais je ne dis rien, parce que je ne sais pas comment toi tu vas, si t'es en mesure de m'aider ou si tu es déjà toi même pris par des soucis que tu ne m'aurais pas confié. Et ne viens pas me dire que tu me dis tout hein.... Tu te demandais tout à l'heure pourquoi je m'étais jetée dans la gueule de ce dragon, parce que je savais qu'en agissant ainsi je le blesserais mortellement. Je savais que tu étais là et que je pouvais compter sur toi pour la suite. Et au pire du pire, que j'aurai au moins pu te sauver. Je ne suis pas du genre à attendre qu'on sollicite mon aide Cocoon, si je vois qu'on en a besoin et que je sais comment faire pour y parvenir, je m'exécute. C'est ma vision de l'amitié, peut-être qu'elle ne te plait pas mais c'est ainsi que j'agis jusqu'ici, tant qu'on ne me demande pas le contraire.

Vint ensuite la dernière phrase de l'Orishala qui estomaqua Rubis et Saphir tandis que Yulenka en était visiblement que plus énervée. Elle leva les yeux au ciel, et répliqua agacée sans pour autant lever le ton.

-Je ne suis pas la seule à être très douée pour s'imaginer des choses. Tu pourrais arrêter de prendre des décisions, surtout aussi graves, tout seul dans ton coin ?! La meilleur solution tu dis ? Mais qu'en sais-tu ? M'as-tu seulement concerté pour savoir ce que j'en pensais ou autre ? Non. Tu prends des décisions qui nous concernent tous les deux tout seul. N'as-tu pas l'impression que ce n'est pas très correcte comme attitude ? Surtout envers quelqu'un que t'apprécies ? Malgré que mon avis sur la question semble ne pas t'importer, je vais te le donner quand même.

Elle plongea de nouveau son regard dans celui de l'Orishala.

-Pour ta part rompre le lien ne servira qu'à t'enfermer définitivement dans la solitude que tu redoutes autant que tu désires, et pourquoi ? Parce qu'être tout seul, c'est peut-être triste et dur, mais c'est plus simple que de devoir se confronter à quelqu'un à qui on tient, et pour qui on a de l'estime. C'est dur d'assumer d'avoir fait une con*erie et / ou d'avoir blessé une personne qu'on aime. C'est pénible de se dire qu'on est parfois pas à la hauteur, où qu'on ne parvient pas à contrôler et gérer la relation comme on le voudrait. Mais je vais te dire une bonne chose Cocoon, c'est comme ça que ça se passe. Y'a des moments où on s'est fait mal tous les deux, et il y en aura encore bien d'autres. Mais pour ces quelques moments ou l'un ou l'autre va merder, il y aura tous les autres moments où on a été et où on sera là l'un pour l'autre. C'est comme ça que ça marche, mais faut accepter de se planter parfois.


Elle disait cela pour Cocoon, mais implicitement pour elle également. Car elle savait qu'elle n'aimait pas ne pas être à la hauteur pour ceux qu'elle aimait, et que cela faisait pourtant partie du jeu. Son regard vint ensuite se perdre dans le vide, comme si elle s'imaginait les conséquences de la rupture du lien.

-Pour ma part rompre le lien me fera souffrir, comme tu dois t'en douter d'ailleurs, et j'avoue ne pas savoir quelles répercutions cela aura sur Saphir et même Rubis. Je pourrais très certainement laisser le contrôle à Rubis le temps d'essayer de consoler Saphir.... Bien que je n'ai là encore pas la moindre idée de ce que cela donnera. J'aurai également la preuve que je m'étais trompée à t'avoir fait confiance, et d'avoir cru en toi. Je me retrouverai certainement aussi seule que toi, peut-être détruite partiellement. Pour combien de temps je ne sais pas. Au final, on aura l'air de deux crétins finis qui auront tout perdu pour que dalle.

Elle tourna de nouveau son visage vers Cocoon et acheva.

-Tu penses toujours que c'est la meilleur solution ?





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Mer 30 Avr 2014, 09:15

Cocoon jura en croisant les bras. La situation commençait sérieusement à le gonfler. C'était deux êtres bornés dans leurs idées, pas malin pour deux sous quand cela concernait l'autre et ils n'étaient jamais d'accord. Cependant, on ne pouvait pas leur reprocher leur amour. Cette amitié fusionnelle inconditionnelle, quant à s'aimer l'un l'autre. Ils se faisaient du mal, mais ils ne se séparaient jamais. Yulenka avait raison sur le Lien, est-ce que cela aurait vraiment servit à quelque chose de le briser ? Outre le fait de prendre des décisions seul, était-ce seulement une solution ? Certainement pas. Ce genre de chose ne se faisait pas à la légère. Leurs paroles n'arrêtaient pas de se contre-dire sans cesse, mais la voix de la jeune femme eu le mérite de calmer l'Orisha. Celui-ci fit un pas vers la lumière, mais ne s'avança pas plus. Il ne le voulait pas, comme une période d'acceptation « Nous sommes tous les deux dans les Ténèbres. Tu avances sans me voir, et j'avance sans te voir. Je n'ai pas à te forcer la main pour me parler, pour me faire ressentir des choses, pour me demander de l'aide, tu es libre, mais je refuse alors que tu me reproches la même chose, c'est tout. » Sa voix n'était pas douce, elle était juste similaire à un ton de discussion normale entre adulte. Il était vrai que ce qu'il digérait mal finalement, ce n'était pas le fait qu'elle ne se confie pas -bien qu'il aurait apprécié sans mal- mais le fait qu'elle lui dise tout cela. Qu'elle lui parle de son mutisme « Apprends peut être à être plus égoïste. Tu m'as demandé de me confier, je me confie comme je peux, sans me soucier de si tu peux le recevoir ou non. Car, comme tu es dans le noir pour moi, je suis dans le noir vis à vis de toi, de ce côté là. Nous sommes exactement dans la même situation, et j'ai l'impression que aucun de nous ne veuille vraiment bougé de sa position. » Il pesait ses mots et faisait attention, car elle était sensible, à fleur de peau, et son but n'était pas de lui rouler dessus, ou de se faire complètement rouler dessus « Et désolé si ce que j'ai dis ta blessé. Je me suis laissé emporté, je ne le pensais pas... » Il était allé trop loin sous l'impulsion, et il n'avait pas à l’enchaîner de la sorte « Si j'avais vraiment pris des décisions seuls, j'aurai brisé le lien sans t'en parler. Je ne suis pas aussi égoïste que tu le pense tu sais... » Son maître, lui, ne lui aurait jamais parlé de quelque chose comme ça, et n'aurait pas hésité à le rompre corps et âme comme il l'eut déjà fait, pour le simple plaisir de le voir souffrir. Or, l'Orisha était plus évolué que cela. Il n'était pas bête, Yulenka restait son amie, même en temps de crise -plus encore en tan de crise- il n'avait pas à prendre ce genre de décision à la hâte et sans son consentement. Il le savait. Les mots pèsent parfois moins lourds que les acte « Même si j'ai emmené le sujet sur le tapis de manière ferme et peut être un peu trop solennelle, rien de présageait que j'allais le faire. Je voulais savoir ce que tu en pensais. Et maintenant de sais. » Mais parler de la confiance... C'était un sujet sensible et épineux chez Cocoon. Et elle, elle en discutait comme quelque chose de... Banal « Tu es Libre. Je t'ai lié, et pourtant, tu reste libre. Libre de croire en moi ou pas. Je n'ai pas à te forcer, je n'ai pas a dicter tes pensées. Si tu estimes que je ne suis pas digne de confiance, pour X raisons, alors j'accepterai ton choix. Ce n'est pas de la lâcheté. Je l'accepterai parce que j'estime que, dans le passé, j'ai fais mes preuves envers toi. C'est peut être un sentiment qui se cultive, encore aujourd'hui nous l'avons entretenu, mais si tu sens qu'elle te quitte naturellement, pourquoi je la retiendrai ? Qui je suis pour oser t'imposer des ressentis qui ne te ressemble pas... ? » Il soupira, avant de regarder ailleurs « Tu es mon amie, et moi, je ne suis qu'un ami. Alors prends les décisions qui te conviendront le mieux, et je m'y adapterai, si ça reste dans mes cordes. Et si tu décides de continuer ta route avec moi, alors peut être devrions nous prendre du recul sur notre manière « d'aider » l'autre. De ne pas lui reprocher ce que l'on ne fait pas nous-même, des choses comme ça... Le reste viendra naturellement. » Cocoon marcha dans la grotte, allant vers le mur qui bloquait l'entrée, et resta silencieux quelques secondes, peut être une minute, avant de dire « La Liberté consiste à faire ce que permet la longueur de la chaîne. Profitons-en, la notre est longue. » Un énième soupir de lassitude sortit de ses lèvres, plus silencieux cette fois. Son corps était détendu, car il ne luttait plus. Son cœur saignait, mais après tout, il était le seul peut être à avoir provoqué cette situation. Il aurait du partir seul, ça, il en était encore persuadé, mais qu'y avait-il de mieux à faire, sur le moment, que faire appel à une amie, aussi puissante que lui ? Evidemment qu'il ne regrettait pas, ce serait mentir de dire qu'il ne fut pas content que Yulenka soit là, mais il aurait aimé que ça prenne une autre tournure. Il avait des amis, c'était jamais partit autant en live que ça. Leurs caractères étaient incompatibles, mais ils s'échinaient à rester ensemble. Ok, il fut celui qui reprocha des choses, il avait autant de torts que sa binôme, mais était-ce bien d'en arriver à des extrémités pareilles ? Non, certainement pas. De même, il ne savait pas que Yulenka avait faim, pourquoi ? Car il ne s'en souciait pas. Il n'allait pas la forcer à lui faire dire "j'ai faim, j'ai soif, j'ai mal aux pieds" elle faisait ce qu'elle voulait. Si elle lui avait dit qu'elle avait les crocs, il lui aurait filé un coup de main pour chercher de la nourriture descente, si elle avait eu des engelures, il l'aurait porté, si elle avait eu envie de... Il ne l'aurait pas laissé se refroidir.

Se tournant vers elle il ouvrit la bouche, mais sa gorge se noua et il ne pu dire ce qu'il voulait. Il essaya de le chuchoter mais ce n'était même pas assez audible, seulement un sifflement. Alors il se tut, la regardant un peu perplexe, avant de se gratter la nuque, gêné « Euh je... » Voix enrouée, il s'éclaircit la gorge « J'ai un... Truc a dire à Saphir... Euh... Je peux la voir s'il te plait... ? Euh... Pardon... » Il n'osa même pas la regarder, attendant plutôt sa décision. A son agréable surprise, elle lui donna ce qu'il voulu. Pourtant, elle n'était pas obligée, loin de là, mais Saphir était là, les yeux pleins de larmes prêtent à dégouliner. Alors il s'accroupit. Doucement ses bras s'écartèrent et il attendit en disant, presque comme un murmure « Viens mon joli soleil... » Il esquissa un sourire, prêt à la voir avancer vers lui, jusqu'à ce qu'elle atterrisse dans ses bras. Alors il se releva, la serrant contre lui, et fourra sa tête dans son petit cou, la chatouillant légèrement, avant de la cribler de baiser. Il cru même voir sa peau diaphane rougir, alors d'une voix plus rauque de d'habitude, charger d'émotion il murmura « Je vous aimes les filles. Yulenka je veux pas que tu partes, je veux pas que tu me quittes, je veux pas que tu me laisse seul. T'as la seule amie que j'ai jamais eu, je veux pas que tout ça se brise. J'vous aime toutes les trois, même Rubis l'excitée, car elle t'a sauvé la vie tellement de fois. Elle fait partie de toi. » C'était moins dur d'avouer à une enfant qu'à son amie, devant elle. Le Lien vibrait plus que jamais, et Saphir pleurerait surement d'émotion. Cocoon n'en n'était pas aux larmes, il voulait juste que les choses soient claires, et qu'ils repartent sur des bases plus seines « Saphir... Saphir... » Ses lèvres brunes vinrent ceuillir ses gouttes d'eau sur ses paupières, sur ses yeux, sur ses joues, essayant de la réchauffer dans ses bras massifs et brûlants « En te faisant du mal, le Lien a prit soin de me mutiler avec attention. J'ai ressentis la même douleur. Pardon joli Soleil... » Ses lèvres baisèrent ses joues, et cette scène fut aussi attendrissante qu'une fille et son père. Même plus, car finalement, ils était bien plus que ça, Saphir et lui. Elle ne pouvait pas vivre sans Cocoon et lui voulait les trois parties qui composaient la vampire. En perdre une serait perdre le tiers d'un organe vital.
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Jeu 01 Mai 2014, 15:57

Yulenka fut un peu perturbée par les propos de Cocoon. Apprendre à être un peu plus égoïste, alors celle-là on ne lui avait encore jamais faite. Ce qui rendait la chose d’autant plus déstabilisante. D’habitude on reprochait aux gens d’être égoïste, pas de ne pas l’être assez ! Le monde à l’envers, dès qu’il s’agissait de ces deux là, c’était le monde à l’envers ! Mais outre cette intervention singulière, elle avait écouté silencieusement les propos de son ami. Elle aurait presque sourit de voir à quel point à trop s’aimer ils en venaient à se faire mal. Mais ils étaient ainsi, et cela n’allait pas se changer du jour au lendemain. Cocoon parlait calmement posément. Ses propos n’étaient pas toujours tendre mais ils étaient justes. Il s’excusa néanmoins de son attitude envers elle à propos des confessions qu’elle lui avait faites sur son état. De même qu’il la rassura en précisant qu’il n’avait jamais voulu rompre le lien sans la concerter au préalable. Ils allaient même plutôt poursuivre leur route ensemble. Bien sûr en faisant des efforts l’un comme l’autre, mais ils seraient toujours ensemble l’un pour l’autre.  La pression commençait à retomber, et Yulenka, bien que toujours épuisée, retrouvait son calme. Elle allait pouvoir commencer à se reconstruire après cette rude et éprouvante épreuve.

Mais tout n’était pas tout à fait fini, et son ami allait lui rappeler. Voila qu’il voulait parler à Saphir. Elle avait complètement oublié la pauvre puce qui pleurait en silence à l’intérieur d’elle. Elle avait été un peu rude et autoritaire avec elle tout à l’heure…. Et les circonstances n’avaient pas aidé à ce qu’elle se sente mieux, bien au contraire. Et ce fut un gros panda un peu confus et penaud qui vint lui demander s’il pouvait lui parler. Yulenka s’exécuta. Saphir plus qu’elle avait besoin de pouvoir parler et de réconfort en cet instant. Et ce fut un petit bout de choux larmoyant qui fit son apparition. Elle observait Cocoon avec un air à vous fendre le cœur, pareil à un petit chaton tout chétif qui regardait son propriétaire le laisser dans une boîte en carton, au bord de la route sous une pluie battante. Et lorsqu’il ouvrit ses bras pour l’y inviter, la petite puce s’y rua pour s’y blottir et s’y réfugier. Elle éclata en sanglot au même instant, complètement dépassée par la situation bien trop compliquée pour sa petite tête. Elle ne savait pas pourquoi tout cela était arrivé, mais ça lui faisait du bien de pouvoir se consoler auprès de Cocoon. Celui-ci en profita pour parler à cœur ouvert aux filles, finissant d’attendrir Yuli qui assistait silencieuse à cette scène. Cela lui avait fait chaud au cœur de l’entendre dire cela, et même Rubis fut prise de court face à cette déclaration.

~C-comment ça l’excitée ?!~
~Rubis laisse couler et commence pas…~

Saphir n’était pas tout à fait Yulenka. Et si l’impératrice avait du mal à avouer quand ça n’allait pas, la petite fille elle parlait toujours avec son cœur grand ouvert et une sincérité sans faille. Tout en essayant de calmer ses sanglots, elle écoutait Cocoon tout en se réchauffant dans ses grands bras. Cela atténua les tourments qui dévoraient son petit corps. Car en cédant la place à la petite fille, Yuli n’avait pas songé au fait qu’elle allait lui légué par la même occasion l’état dans lequel son corps se trouvait avant….. La pauvre pitchounette leva son regard baigné de larmes vers l’imposant Orisha et lui dit avec sa petite voix.


-Coocoon -snif, snif- j’ai maaaaal…. Ça pique…. Ça -snif- brûle.... J’ai si soif….. -Snif- je veux rentrer à la maison… -Snif, snif- je veux plus que vous vous disputiez Yuli et toi…. Je comprends pas -snif- les histoires de grands…. -Snif, snif- je suis fatiguée….

Saphir n’avait rien compris de l’échange que les deux amis avaient eu. Elle avait été percutée de plein fouet par les différentes émotions que chacun avait ressenti, et le déchirement dont ils étaient capables. Et récupérer le corps affaibli de Yulenka n’avait pas aidé à apaiser son trouble. Les larmes qui avaient échappées à la vigilance de Cocoon traversaient les plaies de son visage de poupée en la brulant davantage. Les larmes étaient salées, et sa douleur aussi ! La fatigue, la soif, la douleur, et la fatigue mentale étaient autant d’éléments qui conduisirent la petite fille à tomber littéralement de fatigue dans les bras de son ami. A moitié en dormi, et tandis que sa crise de larme se calmait, elle lui dit de sa voix ensommeillée.

-Je t’aime Coocoon…. Promets-moi de ne pas me laisser…. De ne pas nous laisser toutes les trois….


Fourrant sa petite tête dans le cou de l’orishala, elle déposa plusieurs baisers sur le visage de l’homme avant que ses paupières ne commencent à tomber d’elle-même. Yulenka préféra attendre qu’elle s’endorme sereinement dans les bras de Cocoon avant de reprendre la place. Elle ne voulait pas accabler encore plus l’enfant avec un corps en mauvaise état et soumis à la soif. Elle avait droit à un sommeil réparateur après autant d’émotions. Et Yulenka aussi avait besoin de dormir. Tous en avait besoin de toute manière….
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Annexion montagne et monopole de l'Adamantite et Mithril [PV Cocoon]

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