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 Une autrui dans mon monde [PV Niva]

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Ven 13 Sep 2013, 18:41

Maelstrom & Niva



« Bon appétit, Monsieur Vautour. »
Mon bras tressaillit quand le vautour s'en envola, me libérant d'un poids que je n'appréciais pas tant que ça. Il se posa à côté du cadavre d'un moineau et commença à le manger, prenant son temps, laissant les meilleurs morceaux pour la fin. Ce matin, un de ces stupides oiseaux s'était encore écrasé contre la croix du 'cimetière pour animaux' qui trônait en haut de son toit. Dans la sombreur du cimetière, la croix grise ne se distinguait pas facilement des nuages... qui s'entêtaient à rester presque tout le temps en haut du cimetière, d'ailleurs, me privant presque toujours du soleil. Ce phénomène m'allait très bien : tout ce qui avait attrait de près ou de loin au feu me dégoûtait. Et le soleil m'y faisait douloureusement penser.

Oui, vraiment, ces nuages gris me plaisaient bien. Je m'amusais avec eux, en mettant des noms sur les formes qu'ils avaient. Ils faisaient pour ainsi dire partie de mon chez moi, et ils m'offraient même souvent de l'eau gratuitement, en laissant tomber leurs filets de pluie. J'adorais quand il pleuvait, car ça me rafraîchissait. Depuis que j'avais ma sale vie d'Ombre, j'avais l'impression de brûler de l'intérieur, comme si mon corps s'était transformé en charbon ardent, comme si je n'étais encore jamais sortie de cet incendie infini... sachant que c'était presque la seule sensation que je ressentais, j'avais de bonnes raisons de m'en plaindre.

Pendant que Monsieur Vautour achevait son repas par le foie, sa pièce préférée, je décidai d'aller au fond du cimetière, pour aller voir ma collection. Je marchais lentement, comme si mes membres étaient sans cesse raidis. Même si je ne ressentais rien quand je marchais, c'était un sentiment fortement désagréable, là aussi... au bout de longues minutes, j'avais atteint mon objectif et je m'arrêtai un moment, prise dans la contemplation de la seule œuvre de mes journées. Ma collection, c'était un peu comme ma décoration. Elle se résumait en une trentaine de pierres bizarres. Certaines avaient des formes bizarres, et d'autres des couleurs bizarres... ou même les deux. Ces dernières étaient mes collectors. Je pris quelques pierres dans ma main et les fit tourner. Ma plus belle découverte, c'était celle qui avait une forme de panier. Je crois que quand je l'avais trouvé, j'avais ressenti ma première joie depuis mon espèce de résurrection ratée.

En soupirant (d'un soupir qui ressemblait plus à un râle), je la reposai, me demandant ce que j'allais bien pouvoir faire ensuite. J'avais exploré toutes les parcelles du lieu, et les seules choses qui éveillaient mon intérêt étaient la météo (qui ne changeait pas beaucoup) et les animaux. Je crois que je ne m'attendais pas à plus. En fait, j'avais certainement oublié qu'il y avait encore des humains dans le monde... ou même, j'avais oublié le monde dans lequel j'étais. Pour moi, il se résumait à cet énorme enclos de tombes. Monsieur Vautour atterrit soudain sur ma tête et se mit dans une position que je qualifiais de repos. Quand c'était cela, il restait pendant plusieurs heures sans bouger, et je le suivais dans son mutisme, bien souvent. Mais à ce moment-là, j'avais envie de marcher un peu. Je me mis donc à me déplacer et parlai à l'animal, songeuse :

« Dites-moi, Monsieur Vautour... c'est assez ironique d'être coincée au milieu des tombes quand on a raté sa propre mort, n'est-ce pas ? »

Mais ce dernier ne répondit pas; apparemment, il n'était pas d'accord. C'était certainement pour me remonter le moral. Enfin, là, je l'interprétais comme ça. Et de toute façon, personne ne viendrait me contredire... puisqu'il n'y avait personne. En faisant le tour du cimetière, je me mis naturellement à commencer mon jeu quotidien. Oh, j'en avais inventé des jeux, depuis que j'étais là... j'avais certainement déjà pensé à toutes les occupations que l'on pouvait avoir dans un cimetière.

« Aujourd'hui, je vais commencer par ironie. Ironie... infini... bikini... dégarni... rajeuni... »
Et, alors que je murmurais mes rimes d'une voix rauque, quelque chose s'était approchée de mon foyer. J'avais commencé par sentir une présence, mais je l'avais ignorée et j'avais continué à marcher. Mais d'un coup, un bruit m'avait fait presque sursauter : c'était un bruit de pas. Un pas comme le mien : le bruit d'un pied qui écrase le sol. Ce genre de pas ! M'immobilisant soudain, je tournai la tête vers le portail en fer qui menait au cimetière. Le portail émit un grincement, et une ombre (enfin, une ombre pas comme moi, mais une silhouette sombre...) s'approcha. Il s'agissait de quelqu'un, j'en était sûre... et, me mettant à trembler de peur, j'achevai mon jeu dans un dernier réflexe :
« autrui. »
Mince, c'était une rime pauvre, ça... j'ai perdu... idiote ! pensai-je. Et, immobilisée, je regardais avec mes grands yeux rouges l'autrui s'avancer dans mon cimetière. Je ne savais pas quelle apparence j'avais, mais je savais que je n'avais plus rien d'une humaine, alors peut-être que la personne ne verrait en moi qu'une masse difforme qui n'avait rien de louche... parce que, non, je ne voulais pas avoir affaire avec un vivant. J'en avais pardessus les branches, de ces gens-là.
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Jeu 13 Mar 2014, 15:58

Spoiler:

Niva & Maelstrom




Le cimetière. Cet endroit lugubre et plein de charme, une chambre pour les corps sans vie. La où les âme peuvent s'extraire de leur enveloppe charnelle pour devenir esprit ou se réincarner en ange ou en démon suivant leur passé. Là où les ombres naissent. Là où les ombres habitent. Ces esprit réincarnés en monstres en guise de punition. Châtiés pour avoir eut l’audace d’ôter leur propre vie. Esclaves ou enfants de la Mort suivant les croyances des personnes. Dont le rôle principal est de guider les âmes vers leur chemin, et dont le passe temps de quelque fois était d’amener les gens à une dépression suicidaire. Le cimetière était tout çà, mais aux yeux de la jeune femme, c'était surtout une merveille d'ingrédients. Niva n'était pas revenu au cimetière depuis un moment. Elle n'avait plus vraiment été sur la tombe de ses parents. A vrai dire, ceux-ci étaient mort dans leur village dans les montagnes et avaient péris, brûlés sous le feu des barbares. Alors ces tombes creusées n'étaient là que pour la symbolique. La jeune femme poussa le grillage abrasé par le temps, qui émit un grincement plaintif, comme un pleur lugubre et strident.

La sorcière était seule dans cet endroit, ce qui n'était pas plus mal. Elle pouvait tranquillement faire ses récoltes sans de regards désapprobateurs. En entrant, elle entendit un rampement sourd, lent et menaçant. Dégainant sa dague, elle attendit. Une liana, nommée Liana, courait doucement vers elle, avide de vitalité. Ces plantes se nourrissaient de l’énergie vitale et de la chair, et entraient dans certaines décoctions. Niva se pencha et trancha net deux Liana. La plante se recula instantanément en émettant un léger sifflement et se terra au fond du cimetière, prenant soin de ne pas approcher leur bourreau. Elle mit un gant noir et rangea sa récolte dans une bourse qu'elle attacha a sa ceinture. Déambulant entre les tombes, elle cueillit au passage quelques chrysen, en prenant soin de les conserver dans des bocaux spéciaux élaborés dans sa boutique, afin d'éviter à la fleur de devenir une colle épaisse et tenace. Elle s'arrêta également devant trois plantes de Foedor et faillit tourner de l'oeil face à l'odeur acre et épaisse de moisissure de cadavre en putréfaction qui émanait de la fleur sanguinolente.

Plus loin, elle vit un cadavre de corbeaux, en tout cas elle reconnu le corbeau aux quelques plumes qui habillait encore son corps décharné et dont les organes avait disparut dans le gosier d'un prédateur. Elle arracha les dernière plumes qui lui restait pour parfaire l'immondicité de ce morceaux de volatile.

« Tu n'auras pas fais long feu mon cher, au moins tu as régalé un autre que toi.»

La jeune femme pris le soin de s'arrêter tout de même devant la tombe de ses défunts parents. Prenant une grande inspiration, elle s'accroupit, sa chevelure de sang tressée tombant sur son épaule droite. Elle sortit une fleur d'un blanc immaculé, et la déposa délicatement sur le marbre aussi froid qu'un cadavre. Posant sa main quelques instants sur les gravures portant leur nom, elle se releva et continua sa récolte. Il ne restait plus qu'une chose à récupérer. Choisissant une tombe dont la date était la plus ancienne, elle était sure de tomber sur un squelette démuni de toute chaire. Il ne lui fallait qu'un os qu'elle réduirait en poudre. Contrôlant la terre, elle mit ses mains au dessus de l'emplacement du mort et lentement, la terre se mit à se mouvoir, s'écartant, libérant le cercueil renfermant l’ingrédient manquant. C'est alors qu'elle entendit quelque chose qui n'avait rien à voir avec un animal ou autre.



« Je ne suis pas seule. C'est ennuyant.»




Acquis:



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Mar 27 Mai 2014, 10:45



Il s'agissait d'une femme rousse. Elle était incroyablement belle, mais elle avait aussi l'air dangereuse. De quelle race était-elle ? Pour moi qui ne connaissais pratiquement aucune autre race que celle des humains, je l'aurais volontiers classée dans cette catégorie. Quoiqu'il en soit, cette femme était une intruse. Elle venait chez moi, et voilà qu'elle semblait vouloir se servir parmi les plantes qui peuplaient mon jardin ! Et ce n'était pas tout; elle venait même d'arracher des plumes à un ancien plat de résistance de Monsieur Vautour.

« Tu n'auras pas fais long feu mon cher, au moins tu as régalé un autre que toi.»

En entendant, sa voix, je tressaillis. Il fallait définitivement que je fasse quelque chose, que je me manifeste… peut-être devrais-je envoyer mon ami vautour l'amocher un peu pour la faire fuir ? Mais si elle avait un tant soit peu de compétences en combat, cela ne servirait à rien appart à retrouver Monsieur Vautour blessé. D'ailleurs, une femme qui se promenait seule comme ça devait savoir se défendre.

Alors que je prenais mon courage à deux branches et que je commençais à avancer vers elle, quelque chose m'arrêta : l'inconnue était en train de se recueillir sur la tombe de quelqu'un. Je ne pouvais pas la déranger dans un moment pareil… Oh, elle se relève. Peut-être qu'elle va partir ? Ah non, elle se dirige vers une autre tombe… que fait-elle ? Waouh ! Elle contrôle la terre ? Mais… elle est en train de profaner une tombe ! A ce moment-là, je me baissai pour prendre ma faux. A ce bruit, Monsieur Vautour arrêta de manger et vint s'appuyer sur ma tête. Je m'approchai d'elle et je vis qu'elle arrêta soudain ce qu'elle était en train de faire. Elle m'a entendue.

« Je ne suis pas seule. C'est ennuyant.»

« Non, effectivement. En tant que gardienne de ce cimetière, je vous ordonne de refermer cette tombe et de laisser ainsi ce squelette reposer en paix ! »

Croâ ! Entendis-je au-dessus de moi. Que cette femme soit puissante ou non, si je m'imposais, elle devrait avoir peur un minimum ou se sentir coupable, non ? Quoiqu'il en soit, j'espérais qu'elle m'écouterait et qu'elle s'en irait comme elle était venue; elle s'était déjà assez servie ici. Mais les choses ne sont jamais si simples.


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