Mitsu ♚ Fondatrice ♔ ◈ Parchemins usagés : 36435 ◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005 | Ven 17 Mai 2013, 22:25 | |
| - Chocapic:
Mitsuko sourit tout en se sentant doucement glisser du rêve vers la réalité. Ce sourire triste n'était que le reflet de sa volonté de rester ainsi, dans ses bras, mais c'était impossible. Tout ce qu'elle pouvait faire à présent c'était d'espérer qu'il se plongerait de nouveau dans la porte des songes, que le fil de ses rêves l'y conduirait. Sentant les draps de son lit sur son corps, elle prit conscience que la sensation du corps de son mari sur le sien ne s'arrêtait pas, comme si elle était bloquée par quelque chose dans sa réalité. Ouvrant soudain les yeux, consciente qu'il ne pouvait pas s'agir de Zéleph, son regard rencontra celui de William. Elle voulait se débattre mais elle dut se rendre à l'évidence : il lui tenait les deux poignets et devenir impalpable ne marcherait pas avec lui. Elle baissa les yeux comme elle put, se rendant compte de la nudité de l'esprit du temple. Il n'y avait que le draps entre eux et elle sentait son... son... Il sembla satisfait par la pointe d'horreur qu'il lut dans son regard, approchant ses lèvres de son oreille avant qu'elle n'essaye de dire quoi que ce soit. « Chut chut chut... Tu sais, Mitsuko, ton comportement me contrarie. ». Il retira l'une de ses mains de son poignet, celui-ci restant tout de même maintenu par une force contre laquelle elle ne pouvait gagner. Il lui attrapa la mâchoire, serrant doucement, lui faisant face, un petit sourire sadique sur le coin des lèvres. « Figure toi que si j'ai interdit à ton cher et tendre époux de pénétrer dans le temple, ce n'est absolument pas pour que tu ailles le rejoindre dans ces rêves érotiques à souhait. Que crois-tu? Qu'il va se souvenir de toi ainsi? Qu'il va cesser de baiser avec ces salopes juste parce qu'il a rêvé de toi? Ma pauvre, il s'en fout totalement. Il les baise avec la même puissance qu'il te baise en rêve, il leur fait croire à toutes qu'elles sont indispensables pour lui. Zéleph est un tombeur et, crois moi, la seule raison pour laquelle il ne t'a jamais trompé avant, c'est cette marque qu'il n'a même plus sur la main aujourd'hui. Et toi, pauvre abrutie, tu restes là à espérer qu'il revienne vers toi. ». Il lui déposa un baiser sur la joue, juste à côté de la commissure des lèvres, se montrant provoquant, l'horrifiant. « Tu... tu mens. ». « Chut! ». Il avait dit ça violemment, rapprochant ses lèvres des siennes. Il y eut un temps de silence avant qu'il ne dise d'une façon plus agréable : « Chut... ». Avançant un peu son bassin pour le coller un peu plus à celui de la jeune femme, elle voulut détourner le visage mais rien n'y faisait, l'esprit semblant prendre un malin plaisir à voir la rage s'éveiller en elle, se mêlant à la peur. « Tu vois, Mitsuko, il suffirait que j'enlève ce drap pour te pénétrer avec la plus grande facilité du monde. Je sens la moiteur de tes ébats irréels entre tes cuisses, ton corps est encore marqué par les traces du plaisir, c'est si plaisant... ». Il descendit sa main sur l'un de ses seins, le serrant violemment, lui faisant échapper un petit cri. « Oh ne t'inquiètes de rien, je ne vais pas mettre mes menaces à exécution, non. Je n'ai pas envi de voir ton si beau visage tourmenter. Non en fait, j'attendrai que tu te replonges dans l'un de ces rêves avec ton mari, oubliant totalement la réalité. Et je te prendrai dès que tu commenceras à pousser de petits gémissements de plaisir, les sensations du rêve t'envahissant. Je m'enfoncerai en toi et j'aurai le sublime spectacle de voir tes traits totalement détendus, de te sentir mouiller comme une folle. Oh bien sûr, je saurai que ces réactions ne me seraient pas destinées mais, à ton réveil, c'est mon sperme qui coulera de ton corps et le seul à t'avoir eu sera moi. Tu comprends? ». Il serra un peu plus sa mâchoire devant le petit silence, redemandant alors. « Tu comprends? ». « O... Oui... ». « Bien. ». Il se releva, la lâchant, lui indiquant avant de disparaître : « Ne défie plus jamais mon autorité. Je t'interdis de le revoir, de quelques façons que ce soit. ».
Elle resta là, couchée sur le dos, dans son lit, tremblante, sa respiration saccadée à cause de la peur, de la haine, de la rage de ne pouvoir rien faire contre lui. Ses yeux fixaient le plafond, des larmes qu'elle n'avait pas voulu lui montrer coulant de ces derniers. Elle finit par les fermer, se retournant pour enfouir son visage dans son oreiller. Elle avait tellement l'impression d'être faible, impuissante, contre William, contre les aventures de son mari, contre tout. C'était si rageant, si affreux d'avoir encore la sensation du membre de l'esprit du temple prêt à la pénétrer. Elle était sûre que sans le drap, cela se serait produit. Elle ne voulait pas s'en rappeler mais, à présent, tous les moments agréables du rêve avaient été annihilés et dès qu'elle fermait les yeux, c'était le visage de William qu'elle voyait. Elle était dans une impasse.
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