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 Les origines de l'enfer. [Fragment Topaze - Solo]

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Dim 11 Aoû 2013, 00:14

    « D’autres hurlantes, comme si on avait besoin de ça » grognait désespéré le capitaine auprès duquel je m’étais engagé. Il regardait comme moi le ciel océanique déjà peuplé par les hurlantes bombardant de flammes de l’enfer la cité se faire rejoindre par une flotte au moins tout aussi impressionnante que celle qui nous assaillait déjà de plein fouet. « Ce ne sont pas des hurlantes. » rétorquai-je sans lâcher le regard du paysage, à voix basse, comme une pensée clamée un peu trop fort. « Tu vois pourtant la même chose que moi mon jeune ami. » - « Sur leur proue. C’est Pandora. Ce ne sont pas des hurlantes. Ce sont les génies. » - « Des génies à la cité engloutie ? Tu rêves ! » - « Ce sont des génies, William m’appelle, je le ressens. » - « William ? C’est qui celui-là ? Tu as dû te prendre un sacré coup sur la tête ! » - « Oh taisez-vous ! William les a convaincus, nous sommes sauvés ! Nous sommes sauvés je vous dis ! » Le tonnerre grondait à nouveau, les premiers vaisseaux sous-marins de la flotte génie ne pouvait qu’arriver dans un grand spectacle d’artifice, toujours ce besoin maladif d’impressionner, les hurlantes étaient à présent prises en tenaille par des centaines de navires qui arrivaient de tous les côtés, ils avaient attendus que toutes les hurlantes soient en places pour intervenir, quitte à sacrifier de l’ondin et des civils dans ce temps précieux si les chances de victoires en étaient accrues, ça ressemblait bien aux génies. La ressemblance de l’architecture entre les hurlantes et la flotte génie était percutante mais finalement logique, les mers étaient sous le contrôle des aetheri, comment passer inaperçu qu’en choisissant le costume du loup qui nous terrorise. Une simple proue que l’on pouvait confondre avec la déesse des océans comme seul signe distinctif, un secret que ne se transmettent que les génies entre eux, n’acceptant nulle alliance par fierté et par paranoïa, un jeu qui nous voudrait sûrement tous la vie en ce jour, j’en étais conscient.

    Une sorte de barque sans rames se détacha du navire en tête, le plus immense de la flotte, avec à son bord, je le savais, mon compère de toujours. Il était en vie, c’était sûrement la meilleure nouvelle de ce jour sanglant. Le repérant, je courrai dans la ville à suivre cette étrange barque de sorte à pouvoir être présent à l’atterrissage qui ne se fit pas attendre, juste assez loin pour ne pas être la cible de tirs. Presque au sol, je voyais déjà la tête de William dépasser, un sourire jusqu’aux oreilles qui m’était destiné, lui aussi ne manquait pas de fierté. Descendant avec élégance, la marche un peu haute qui le séparait du sol, il fanfaronnait en se dirigeant vers moi, les bras tendus pour une accolade des plus amicales. « Alors comme ça on se reposait pendant que je sauvai le monde ! » criait-il sans me regarder, attendant sûrement des applaudissements. « J’ai bien cru que tu ne viendrais jamais me chercher. Tu n’imagines pas ce que j’ai découvert, suis-moi. » Sans broncher, il acquiesça et me suivit dans les rues incendiées de la cité d’un pas rapide. « Comment t’y es-tu pris ? » - « Les génies sont orgueilleux mais ils savent saisir les occasions capitales. J’ai parlé aux bonnes personnes, Emori m’y a beaucoup aidé je dois l’avouer même si ça me fait vomir rien que d’y songer. » - « Qui l’aurait cru. On ne va pas s’en plaindre. » - « Pour sûr. Et toi de ton côté ? » - « Fuzâil, elle sait où se trouve le troisième fragment. William, elle…. Elle m’en a appris beaucoup, il faut la sauver des chiens. » - « D’abord l’argument officiel et convaincant et ensuite le seul argument qui te motive, tu ne changeras donc jamais Ismérie. D’accord mais on remonte immédiatement après à bord, on sera en sécurité avec les ifrits. » - « Si nous le trouvons, il n’en restera plus qu’un. Et tout sera terminé. C’est sûrement la plus importante bataille de ce conflit entre dieux et mortels qui se jouent aujourd’hui. » - « Alors faisons en sorte de ne pas tout faire capoter comme d’habitude. » - « Evidemment, viens c’est par là. »
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Dim 11 Aoû 2013, 00:42

    Un palais en ruine, les splendeurs passées criant de douleur, pourquoi fallait-il toujours tout détruire pour espérer une paix ? A travers les immenses couloirs en feu, je courrai suivi de près par William, cherchant à me frayer un passage parmi les décombres de sang et de pierre, la peinture tant préférée par les dieux : celle de l’apocalypse. « C’est un piège et tu le sais, c’est trop facile. » tentait de me persuader William sans espoir d’y arriver, je n’allais pas laisser Fuzâil se sacrifier. Les indices étaient trop évidents, un chemin jonché par des gardes ondins que je savais de la garde rapprochée de la reine, je les avais vu chaque jour, devant la porte de ma cellule, devant sa chambre, je connaissais tous ces visages que la mort avait rendu si paisibles, je possédai une mémoire visuelle hors norme et personne ne pouvait l’ignorer, surtout pas les chiens qui avaient dû se renseigner sur moi à la seconde même où ils avaient dû apprendre en qui était logé le fragment de la topaze, objet de toutes les convoitises. Mais quelle autre issue ? Partir, tout laisser, ceux qui avaient pris le risque de parier sur moi, un espoir qui les abandonne ferait tâche dans l’histoire pour peu qu’on se souvienne un jour de nos noms, une belle illusion à laquelle se raccrocher pour peu qu’elle vaille la peine de risquer ainsi sa propre vie.

    Au détour de la salle des armes, Fuzâil était là, à genoux sous le joug des arbalètes toutes pointées sur elles et des dizaines de gardes qui nous encerclèrent. « Tout ça pour bonne femme. » ne put se retenir William alors qu’il leva les bras pour affirmer qu’il n’allait pas partir dans une mission suicide comme une flèche. Je fis de même, perçant du regard celui qui semblait à la tête des opérations, le capitaine qui m’avait torturé sur le navire marchand qui nous transportait, encore lui, toujours là au mauvais moment. « Ainsi voici les intrépides héros de ce jour. » il riait ensuite, se moquant en nous dévisageant. « C’est beaucoup de morts pour deux adolescents en quête d’aventure qui ont mis les pieds dans un pétrin dont ils n’arrivent plus se sortir. Vous espériez vraiment mettre fin à ce conflit à vous deux ? Vous n’êtes rien d’autres que des rigolos qui savent jongler avec une dague comme beaucoup d’autres. Votre vie et votre destin ne vaut rien de plus que ceux des morts qui jonchent le sol. Vous avez parfaitement joué votre comédie et prouvé votre pseudo valeur guerrière, vous avez même entourloupé la reine ondine, les armées génies, bref, tout un beau monde qui payera le prix de votre indolence et votre insolence. » - « Tu parles trop pour un chien d’aetheri, n’essaye pas de justifier tes actes. » - « William n’en rajoute pas. » William était si virulent, il détestait qu’on le sous-estime, qu’on le rabaisse. Non pas que j’aimais cela mais je savais à quel point la rage d’un homme menait à sa perte, il fallait garder son sang-froid et réfléchir rapidement à un plan qui nous sauverait.

    « Je t’avais dit de ne pas revenir, Ismérie » bafouilla Fuzâil au visage ensanglanté, sûrement maltraitée pour obtenir des informations sur ma position mais je ne regrettai pas, ce n’était pas une erreur, ce n’était qu’une question d’instinct et je le savais, le fragment dans ma poitrine influençait ce dernier. « C’est touchant, elle t’avait dit de ne pas revenir, comme si un jeune homme de son expérience pour ainsi dire nulle n’en ferait pas qu’à sa tête, ou plutôt qu’à son cœur pour parler poétiquement, qu’à ce qu’il y a dans son pantalon pour être fidèle à la réalité des faits. » Une arbalète à présent pointée sur ma tête, le capitaine des hurlantes continua : « A présent Ismérie, tu n’as plus que deux choix. Soit tu me dis ce que je veux savoir, soit vous mourrez tous les trois pour cette glorieuse cause qui vous a mené ici. Voyons un peu votre engagement, allez-vous tout sacrifier jusqu’à vos existences pour un bout de pierre précieuse ? » - « Ta victoire me dégouterait bien plus qu’une mort lente et douloureuse, entends-moi bien. » Venais-je de dire haut et fort en le regardant droit dans les yeux, une vérité immuable. « C’est tout à ton honneur. » sans plus patienter, il tira la flèche de son arbalète dans les côtes de Fuzâil qui hurla de douleur avant de s’effondrer au sol, le sang tâchant ses vêtements. William me retint le bras alors que j’allais courir vers elle, il avait compris le jeu du capitaine et c’était moi qui perdais mon sang froid. « Sans soins, elle mourra dans… quoi… une heure tout au plus. N’as-tu donc pas de cœur Ismérie ? Ignores-tu l’amour, la compassion ? Es-tu donc empreint de ce seul égoïsme qui te caractérise au prix de la mort de ceux qui t’aiment ? Les idiots. Tu laisseras donc William que tu sembles connaitre depuis tout de même plus longtemps subir le même sort j’imagine. » Cette fois l’arbalète était pointée sur lui. William paniquait, je le ressentais, même s’il ne laissait rien transparaitre, il avait tant peur de vivre ses derniers instants, que je craignais plus pour sa vie que pour la mienne. « Le théâtre. Le théâtre de la cité engloutie, c’est là que sa cache le fragment. Je vais vous y conduire. » - « Eh bien voilà qu’on se montre plus raisonnable. Embarquez-moi la reine avant qu’elle ne se vide de son sang et mettons-nous en route pour le théâtre, cela nous fera à tous du bien de voir se jouer devant nous la tragédie de notre ère. »
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Dim 11 Aoû 2013, 01:14

    Arrivés au théâtre qui n’avait pas encore connu la guerre, épargné pour le moment, nous avions été amenés à travers les allés, se dirigeant vers la scène. « Tu as un plan rassure-moi. » - « Un plan ? » - « Ils nous emmènent ici et ensuite quoi ? On a juste changé le décor mais on est toujours à deux doigts se faire trouer le crâne. » - « Patience. Au théâtre, chaque décor a son importance. » Amenés sur la scène, le capitaine admirait tous les fauteuils vides, sûrement s’imaginaient-ils un public composés de fantômes, les victimes de ses crimes qui viendraient le voir jouer. « J’ai toujours adoré les salles de représentation, c’est pour cela que j’adore les tueries générales et les exécutions en place publique, ça rajoute un je ne sais quoi de dramatique. » Puis, après un soupire de contentement, il m’agrippa violemment par les cheveux pour me faire tomber à genoux, collant mon visage contre le plancher froid et humide, saisissant l’arbalète d’un de ses sbires pour la coller contre l’autre joue. « Le temps presse et je m’impatiente Ismérie. Ta demoiselle se meurt et ta vie ne tient qu’à un faux mouvement de mon doigt nerveux de ne pas avoir déjà trouvé ce que je cherche. Tu aimes donc valser à ce point avec la mort ? Tu te crois immortel ? Je vais vite te faire déchanter, crois-moi. » - « Toujours des menaces, mais tant que j’ai ce que tu ignores, tu n’as d’autres choix que de me garder en vie. » - « M’oui… on peut voir ça comme ça, enfin je peux aussi vous tuer, extirper ce qu’il y a dans ta poitrine et repartir, un fragment me suffirait, si vous n’avez pas les quatre, en avoir trois ne servira à rien aux rebelles, il vous faut la topaze entière. » - « Oui mais ça ne te suffirait pas, avoue-le, si tu n’as pas les quatre, l’insatisfaction te rongerait et tu le sais, grâce à moi, tu en auras au moins deux. » - « Et voilà qu’il nous joue le rôle du fin observateur. Le théâtre te réussit Ismérie mais dans quel but me récites-tu ton joli laïus ? » - « Celui d’attendre le dénouement, qui se fait trop attendre. » Mon regard visait les sièges royaux, ceux en hauteur. Le capitaine leva alors son regard, y voyant des dizaines d’arbalètes qui allaient tirer à leur tour leurs carreaux. De toute part, les ondins débarquèrent, ordonnés, visant chacun une cible précise et en tête, Fuzâil, plus que bien portante, visant expressément le capitaine et ne comptant pas le rater. « M’aurait-on trompé ? » divulgua le capitaine en lâchant son arme et en reculant de quelques pas avec ses hommes. William s’avança alors et m’aida à me relever. M’approchant d’un pas plus certain vers mon ravisseur passé et présent, j’engageais non pas avec une pointe d’effronterie bien affichée :

    « Tu pensais vraiment pouvoir me débusquer jusqu’aux tréfonds de l’océan et espérer tout détruire, remporter la mise sans grande contestation ? Ce n’est pas le temps qui m’a manqué à t’attendre courir vers moi comme un chien qui cherche sa balle et s’attend à la rapporter à son maître, les aetheri qui s’impatientent. Vous portez bien votre surnom. Je savais pertinemment que tu t’en prendrais à Fuzâil, c’était si attendu. Des espions ondins vous suivaient à la trace, ont traqué les hurlantes, tué de vos hommes pour en récupérer les armures, se faufiler dans vos rangs et être là quand vous teniez la reine. Il était évident que lorsque nous sommes arrivés, tu venais également de pénétrer le palais, ce n’est pas toi mais tes gardes qui ont maltraité la reine, une vulgaire servante dont les blessures étaient simulées. La flèche que tu lui as tirée était véritable mais tu as sommé tes sbires de la mettre en lieu sûr, de quoi pouvoir la soigner facilement vu qu’il s’agissait d’ondins infiltrés. Ces mêmes ondins qui étaient là lorsque j’ai parlé du théâtre, qui n’avaient plus qu’à prévenir ceux qui attendaient l’occasion rêvée de te prendre à ton propre jeu. C’était si facile. » Le capitaine à la fois déconcerté et impressionné, ne savait s’il devait s’inquiéter ou saluer le geste. « Tu es donc à la hauteur de ta réputation Ismérie, je suis plutôt ravi d’être témoin de tes manipulations. Mais je crois malheureusement que tout ceci ne suffira à m’arrêter. » - « Je le sais mais tu ne sais pas de quoi je suis capable. Ondins, tirez à vue. » Je me jetai dans la fosse des musiciens avec William alors que les flèches pleuvaient, la chair tranchée était à la seule symphonie, les corps sans vie tombant de la scène, certains arrivant même à nos pieds.

    « J’étais sûr que tu avais un plan. » - « Tu l’as dit toi-même j’ai toujours un plan mais ce n’est pas fini. Le capitaine est un génie de la flotte j’en suis certain. Sa façon de parler, d’aimer à ce point le spectacle, il est si différent des chiens des aetheri. Il faut qu’on découvre rapidement qui est le traitre parmi nos rangs. » - « Mais le capitaine est mort. » - « Puisqu’il est génie, ce n’est pas une flèche qui va l’arrêter tu le sais pertinemment. » - « Alors qu’est-ce qu’on fait ? » - « Il faut qu’il pense qu’on le croit mort. Personne ne doit savoir qu’il est un génie, nous sommes les deux seuls au courant. » Et effectivement, une fois le massacre terminé, une fois revenu sur scène, plus aucun corps du capitaine, juste une trainée de sang qui s’arrêtait par-delà les immenses rideaux criblés de flèches. A coup sûr, le capitaine avait déjà pris l’apparence d’un garde ondin, effaçant sa blessure, il était impossible à reconnaitre. William tentait discrètement de mener l’investigation du regard mais il n’eut plus de succès que moi, il faudrait faire comme si on le croyait mort.
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