Notre mission était terminée, je le savais, il n'y avait rien de plus que nous pouvions faire. Les marchands avaient été remis à leur place, LesLarmes était devenu un simple prisonnier, plus aucune menace ne pesait sur la cargaison que nous étions censés protéger. Pandora l'avait bien compris, et c'était pour cela qu'elle avait mit fin à son champ mystique et emprunts de magie. Un sourire apparut sur ses lèvres et cela eu un effet apaisant sur moi, et sur mon cœur emplit de sentiment quelque peu néfaste que je pouvais éprouver envers ces hommes qu'on était venu aider.

L'un des marchands prit alors la parole, toujours persuadé que mon illusions n'étaient que pure réalité. Pour la première fois, sans avoir eu besoin de les intimider plus encore, il s'exprima d'une façon suffisamment courtoise pour que je ne perde pas patience, chose qui, avouons le, aurait été plus que dommage étant donné tout ce que nous avions déjà enduré. Il nous demanda alors si on accepterait de l'accompagner une dernière fois, pour rallier le point de rendez vous où la cargaison devait arriver. Je ne pris la peine de répondre, Pandora non plus d'ailleurs. Bien sur qu'on allait accepter, pourquoi aurions nous fait marche arrière alors que le plus dur était derrière nous.

Sans perdre un instant de plus, les marchands voulant nous voir disparaitre, moi ne souhaitant que les laisser à leur triste sort, nous nous mîmes en route vers un bâtiment miteux qui, de prime abord, ne m'aurait pas vraiment enchanté. Je le regardai s'occuper de leur si précieuse cargaison, la déchargeant avec difficulté. Les aider? Cela ne m'était même pas passé par la tete. Qu'ils apprennent un peu à se débrouiller seuls sans que des âmes charitables ne viennent à leur secours. Des gardes arrivèrent alors nous remerciant de manière timide pour l'arrestation de LesLarmes.

Dans le même laps de temps, l'un des marchands nous remercia pour les avoir aider a protéger leur cargaison, donna une petite bourse remplit de pièce que je regardai d'un oeil quelque peu perplexe à Pandora et nous fit la proposition de venir les voir si nous avions besoin de quelque chose, nous promettant de nous faire de bons prix. L'envie de leur répondre que je préférais encore devenir l'esclave d'un maitre plutôt que de les revoir me traversa fugacement l'esprit ... Pandora, quant à elle, sourit poliment comme elle savait si bien le faire, et se mit à tourner les talons. Sans la moindre parole ou ne serait ce que regard, je fis de même, rattrapant la jeune femme pour me mettre à sa hauteur.

Elle s'était arrêtée, posant son regard sur un avenir que je ne pouvais entrevoir. Nous sommes à peine partis, et ils nous critiquent déjà. Entendez-vous leur voix, profanant des obscénités à notre sujet alors que nous avons user de notre temps pour les aider ? Je ne comprendrais jamais ces gens. dit elle alors, brisant le léger silence qui s'était installé pendant sa contemplation de cet horizon. Elle me parla de LesLarmes qui s'était enfuit. J'avais l'envie de lui dire que cela n'avait guère d'importance, qu'il était bien trop malin pour se faire berner si longtemps et qu'il ne fallait pas qu'on s'en soucie, mais elle me coupa l'herbe sous le pied. Se tournant alors vers moi, elle me demanda si je voulais toujours l'accompagner aux abords de l'océan et depuis bien longtemps, un sourire des plus honnête et sincère apparut sur mes lèvres. Ainsi donc elle n'avait pas oublié ni même perdue cette envie, j'en étais heureux. Je le souhaite toujours il n'y a aucune inquiétude à avoir, maintenant que nous avons tout le temps nécessaire devant nous, nous pouvons enfin jouir de ces petits plaisirs que la vie nous offre. Alors pourquoi hésiter ...

Oui nous allions enfin pouvoir être en paix avec nous même, enfin pouvoir nous découvrir plus en détails. Cette femme m'intriguait, cette femme était, elle aussi, un mystère des plus complexe que je voulais comprendre ou du moins essayer. Et le faire en étant bercé par le doux son des vagues avait ce petit quelque chose de mystique ...