Une légende raconte que depuis des siècles et des siècles, un clan composé uniquement de femmes d'une même famille, fait régner le chaos et la désolation partout où il passe. Ce clan, connu sous le nom du clan Syrkell, faisant, il y a longtemps, trembler d'effroi chaque personne qui l'entendait prononcé. Les femmes de ce groupe avaient toutes les mêmes caractéristiques : des cheveux blonds-orangés ayant la faculté de se métamorphoser en d'horribles serpents venimeux et d'étranges dessins sur et sous l'oeil gauche. Les femmes de ce clan avaient toutes eu un destin glorieux, embrassant la magie noire avec un talent inné et s'élevant tour à tour dans les hautes sphères de la hiérarchie de la race. Les sorcières du clan Syrkell étaient toutes reconnues, puissantes et leurs noms avaient un impacte considérable. Lorsque dans un village on clamait la venue d'une Syrkell, les habitants changeaient de comportement, se cachaient ou faisaient en sorte de se faire bien voir par cette puissante maison.

Le village tout entier essayait de montrer son rayonnement, sa beauté afin que l'ôte s'y plaise, le trouve à son goût et n'y sème pas la mort. Si un village était placé sous la protection de ce clan, les habitants pouvaient être sûrs de ne jamais se faire attaquer par qui que ce soit et on disait que la gloire et la richesse embrassaient les habitants comme se retrouvant bénis des dieux. Cependant, si au contraire, les villageois avaient le malheur de déplaire à une des femmes du clan Syrkell, alors la famine s'abattait, faisant de nombreux morts, la maladie s'installait et les invasions débutaient, détruisant le village au bois de quelques mois. Oui, à cette époque, le clan Syrkell était d'une puissance phénoménale, les sorcières le constituant pouvant faire s'abattre le mauvais temps ou créer une armée de morts vivants afin de détruire maisons et champs, pouvant commander aux âmes faibles de leur rendre tel ou tel service grâce à l'hypnose et autres sortilèges d'envoûtement, les faisant tuer, violer, massacrer hommes, femmes et enfants. A cette époque, le clan Syrkell devait être l'un des plus puissants clan de sorciers existants.

Je ne vous ai pas encore parlé du rôle des hommes dans tout ceci, un rôle non moins important que celui des femmes mais un rôle plus officieux, un rôle ténébreux, trempant dans le vice et le secret. Les hommes du clan Syrkell n'avaient pas le droit à la gloire de leurs femmes mais ils n'étaient point faibles pour autant puisque les femmes constituant ce groupe étaient de vraies stratèges, recherchant des hommes forts pour pouvoir enfanter des filles à l'avenir brillant. Si les hommes constituant le clan n'étaient pas tous des sorciers, les femmes piochant chez de puissants mâles maléfiques, sorciers, démons, vampires, drows, ombres, génies et anges déchus principalement, ils avaient tous en commun l'attrait pour le pouvoir. Et le pouvoir, le clan Syrkell avait le pouvoir de leur en donner davantage. C'est d'ailleurs pour cette raison que ces hommes acceptaient de fournir une infime partie de leur être dans la conception d'un enfant pactisant comme ceci :

si l'enfant se trouvait être un garçon, les femmes du clan l'éléverait aux rangs le plus prestigieux, faisant de lui un puissant sorcier. Alors, lorsque le père de ce dernier mourrait, les sorcières du clan s'uniraient afin de transferrer son âme dans le corps du jeune homme, le père de cet homme accédant alors à un doublement de puissance et à la vie éternelle. Cependant, si l'enfant se trouvait être une fille, le père de cette dernière devrait l'élever jusqu'à ses dix ans et lui apprendre tout ce qu'il savait, lui révéler les secrets de sa race et faire connaître sa fille au sein de cette dernière. Ce serait à lui qu'incomberait la future gloire de sa fille et, quand ce dernier mourrait, sa puissance reviendrait à celle qui était sa chaire et son sang.

Ce pari risqué était on ne peut plus attractif, les femmes du clan Syrkell sachant pertinamment l'attrait des hommes pour les jeux de hasard. Malheureusement, rares étaient les garçons dans ce clan de sorcière et, bien souvent, à l'âge de dix ans, chaque fille recevait l'ordre de sa mère de tuer son père, récupérant ainsi une puissance importante. Cependant, les femmes du clan Syrkell n'étaient pas folles, sachant pertinamment qu'un tel pouvoir ne pourrait être géré par des fillettes, et c'est pour cela que la puissance de leur père était le plus souvent scellée dans un objet jusqu'à ce que la sorcière atteigne les hautes sphères de la hiérarchie de sa race.

Tout allait pour le mieux pour ce clan, connaissant une expension grandissante quand un jour, quelque chose que personne n'avait prévu se produit...

Acte II : La déchéance du clan Syrkell.

Je suppose que vous vous doutez forcément qu'au sommet de sa gloire, le clan Syrkell avait de nombreux ennemis, les gens puissants en ont toujours. Cependant, les femmes qui composaient ce clan se sentaient à l'abri d'une éventuelle menace, leur secret bien caché depuis des millénaires. Oui, car toute gloire possède tout de même sa part de mystère et celui de ces femmes n'était pas des moindres, car si une sorcière Syrkell semblait immortelle à tous, un seul mot pouvait la terrasser. Car le commencement de cette espèce de secte avait pu se faire grâce à la puissance d'un génie très puissant qui avait vu en la première Syrkell, une source incontestée de pouvoir. Ce n'est qu'une légende mais laissez moi vous la conter tout de même.

Un jour, une femme du nom de Maria Syrkell décida qu'elle deviendrait une grande sorcière, une sorcière de talent, possédant un pouvoir immense et qui se servirait des hommes afin d'acquérir ce qu'elle recherchait, pour elle et pour ses filles. Cette femme, un jour de pleine lune, trouva un médaillon sur le sol qu'elle ramassa, non encore consciente qu'à ce moment précis, un génie était entré en sa possession. Une fois qu'elle le sut, elle fit ses trois vœux, le premier consistant à faire d'elle et de sa descendance le plus puissant clan de sorcières n'ayant jamais existé, craint et admiré de tous et le second, d'enfanter avec elle. Le génie n'émit pas de contrainte sur le second vœux mais en posa une sur le premier, l'exhaussant tout en lui imposant une limite : le prénom des femmes du clan Syrkell. Si par malheur, une des sorcières révélait son prénom à un homme et que celui-ci le prononçait à voix haute, alors la sorcière en question mourrait sans plus attendre, sa puissance étant ainsi transférée au Djinn en question. Le dernier vœux de Maria resta secret mais l'on dit que le génie en fut vert de rage.

C'est ainsi que depuis des milliers d'années, les femmes Syrkell ne révélaient leur prénom qu'aux autres femmes Syrkell, gardant le secret indéfiniment car il en était de l'avenir de leur clan. Bien entendu, personne dans leur entourage, ni villageois, ni princes, ni rois n'osaient leur demander quoi que ce soit et lorsqu'elles se présentaient officiellement, ces femmes donnaient toujours un faux prénom ou pas de prénom du tout. C'est ainsi que l'on ne savait presque jamais quelle Lady Syrkell se trouvait devant nous.

Mais un jour, on ne sait comment, le secret fut découvert par un sorcier, spécialiste des philtres de vérité. C'est ainsi qu'après être venu à bout d'une des sorcières Syrkell, il se mit en tête de chasser les autres. Oui, une chasse à la sorcière, une affaire qui prit tellement d'importance dans son cœur qu'il décida même de monter un groupe équivalent fait de sorciers qui brûleraient ces vipères. Ce clan fut appelé le clan Teimon et devint alors presque aussi connu que le clan Syrkell, les villageois les craignant tout autant mais prenant parti pour l'un ou pour l'autre des clans. Une guerre éclata donc entre ces deux clans de sorciers sans que le roi incontesté de la communauté ne puisse rien y faire. Les forces en jeu était bien trop puissante et le clan Teimon avait un avantage bien trop fort sur le clan Syrkell pour que celui-ci ne survive. Presque toutes les sorcières périrent brûlée, vidée de leur énergie après qu'un homme ait prononcé leur prénom, vidée de toute force vitale et condamnée à sentir les flammes de l'enfer mordre leur chaire, à regarder leurs soeurs brûler elles aussi.

Jusqu'à Melinda Syrkell...

Acte III : Melinda Syrkell : Celle qui sauva le clan Syrkell

Melinda Syrkell était comme toutes les autres Syrkell, une femme d'une puissance hors du commun qui venait d'avoir un enfant, une fille, avec un mâle appartenant à la race des génies. Ainsi, l'enfant était entièrement sorcière mais, dès qu'elle aurait dix ans, elle prendrait la puissance de son père et posséderait de grandes qualités en tant que génie. C'est ainsi que le bébé fut confié à son père, portant le pseudonyme d'Alastar, un génie très puissant et assez élevé dans la hiérarchie de sa race. Melinda Syrkell était prête à ne plus voir sa fille dix années consécutives et c'est ainsi qu'elle lui laissa une enveloppe scellée, qu'elle seule pourrait ouvrir et lire à l'âge de ses dix ans.

Melinda Syrkell avait hâte que ce jour arrive mais, c'était sans compter l'intervention du clan Teimon qui détruisit rapidement beaucoup de ses soeurs. Melinda ne savait que faire mais ce qu'elle savait en revanche, c'est que si elle ne faisait rien, son clan serait décimé en très peu de temps. Elle se rendit donc à la maison mère, une grand bâtisse ayant appartenu autrefois à la première des Syrkell : Maria. C'est ici qu'elle trouva, dans la grande bibliothèque dont elle avait déjà foulé le sol par le passé, un passage secret. C'était étrange car personne avant elle ne semblait jamais l'avoir découvert. En tout cas, elle ne saurait expliquer comment elle le trouva, une sorte d'intuition, d'évidence qui s'imposa à elle.

Entrant dans l'espace qui s'était créé entre deux bibliothèques, elle descendit l'escalier en colimaçon, prenant la torche qui se trouvait positionnée avant la première marche, brulant d'un feu qui semblait éternel. Elle ne tarda pas à arriver dans une autre bibliothèque, une grand pièce ovale. Au centre de celle-ci, il y avait une sorte de fontaine, remplit d'un liquide qui n'était pas de l'eau. Et alors, Melinda renversa la torche dans cette dernière, un feu s'y allumant et se propageant dans plusieurs petites gouttières présentes tout autour de la salle et, comme la fontaine, remplient d'huile. Alors que la lumière pénétrait dans la pièce, Melinda s'approcha d'un livre en cuir, relié, qui se trouvait sur un pupitre. La jeune femme l'ouvrit, et découvrit alors les secrets du clan Syrkell et le troisième vœux de Maria, celui qui les sauverait de l'extinction...