Invité
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 | | Sam 10 Déc 2011, 17:41 | |
| Un froissement d'aile m'obligea à relever la tête. Une nuée d'oiseau des déserts s'envolèrent à notre arrivée. Voilà plus de quatre jours que nous marchions dans le désert. Bien sûr, le voyage ne semblait pas très long mais quatre jours à voir le même paysage lourd et monotone, cela faisait beaucoup. Mes bottes s'enfonçaient lourdement dans le sol brûlant du Grand Désert. Ces foutus grains de sables s'infiltraient partout, provoquant des irritations et des démangeaisons incessantes. Kolio marchait derrière moi à vive allure. Je ne supportait traîner surtout dans un désert déjà que le paysage ne change pas beaucoup! Sur les quatre jours nous n'avions rencontré personne et nous avions pu nous arrêter qu'à trois oasis relativement petites pour les vastes dunes de sable!
Je rabattis péniblement ma capuche sur mon visage. Ma peau avait une teinte un peu cadavérique et je ne supportais pas la voir bronzer j'aimais cette couleur qui contrastait avec mes yeux d'un rouge profond. La chaleur, en revanche, ne m'incommodait nullement étant donné que je maîtrisais celle ci.
Une grande dune se dessina devant nous, encore une pénible ascension, comme si le fait qu'il y ait du sable partout ne suffisait pas! Pendant que j'escaladais tant bien que mal la montagne doré Kolio, qui était déjà à son sommet poussa un rugissement de triomphe que je connaissais bien: un cri de victoire. J'augmentais la cadence de mes pas et finit par arriver à mon tour au sommet de la dune. Un large sourire se dessina sur mes lèvres pulpeuses. La Pyramide, enfin. Je serrai mon lion dans mes bras, avant de grimper sur lui. Le fier félin dévala la pente en quelque peu agiles dû à son expérience de félidé. En plus d'être au pied de la Pyramide, une oasis tropicale s'ouvrait devant nous. Je m'élançai vers elle, joyeuse et de bonne humeur. Oasis signifiait bien évidemment gibier, car, il faut dire que trouver du gibier dans un désert était plus que difficile, or, les oasis sont les seuls endroits où les animaux peuvent se désaltérer et donc un vrai nid de nourriture abondante. Je décidai de d'abord monter un "petit camp".
Je ne voulais pas commencer à examiner la pyramide ce soir, je préférais attendre le lendemain matin, ce séjour nous avais épuisé et il valait mieux se reposer pour être d'aplomb le lendemain. Je déposai ma besace de cuir à côté d'un petit lac. Kolio sauta joyeusement dans l'eau en vérifiant méticuleusement qu'aucune bestiole ne traînait dedans. Bientôt l'eau fraîche devint brûlante, Kolio maîtrisait le feu, tout comme moi et à chaque contact avec un élément liquide, celui-ci se chauffait automatiquement et heureusement d'ailleurs car nous ne supportions pas l'eau froide.
Une fois m'être assuré qu'aucun singe capable de volé le peu de vivres que nous avions se trouvait dans les parages, je commençai à me déshabiller. J'ôtai soigneusement ma large cape noire, laquelle renfermait dans ses centaines de petites poches, mes fioles de poisons et d'antidotes. J'enlevai les restes d'habit qui couvrait mon corps avant de plonger dans l'eau brûlante de la petite oasis. Un bain brûlant en plein désert, quoi de mieux pour une élémentale du feu? Je frottai vigoureusement mes longs cheveux noirs parsemés de reflets rougeâtres avec une pierre-savon que j'avais pris soin d'emmener. Le plaisir de me débarrasser de ses fichus grains de sable dura longtemps. La nuit était tombée lorsque mon fidèle lion et moi même nous sortîmes du lac bouillant. J'augmentai la température de mon corps afin de mieux le sécher. Kolio fit de même, gonflant sa somptueuse crinière, ce bain avait été revigorant.
Je lavai mes affaires pour en enlever le sable et les sécha. Une fois secs je me rhabillai. Je mis ma cape sans pour autant rabattre la capuche sur ma tête la lune éclairait la petit pinède où devait se cacher bon nombre de gibier. J'enfilai mes mitaines de cuir noir et fixais mes longues griffes d'acier dessus. Je pris mon carquois et mon arc et enduisit une dizaine de flèches d'un poison mortel et rapide. Je pris aussi ma besace par précaution et m'avançai dans la pinède suivit de Kolio.
J'activai mon regard de félin et scrutai chaque arbre, bientôt, un groupe de gazelle sauvage se détacha des ombres, je souris, elles étaient une bonne quinzaine. J'encochai deux flèches, Kolio se prépara à bondir. Les gazelles relevèrent la tête avec crainte, trop tard, le fil de métal de mon arc envoya les deux flèches avec puissance, la première se ficha dans la gorge de l'un d'entre elle et la seconde dans son ventre. Kolio se rua sur une autre proie relativement grosse et planta ses deux crocs dans sons cou afin d'abréger les souffrances de l'animal. Le troupeau partit en fureur laissant les deux victimes mortes.
*Bonne prise!* dis-je mentalement à mon lion.
*Nous allons enfin pouvoir nous remplir la panse* me répondit-il avec un regard malicieux, plantant son regard feu dans le mien, de la même couleur sang.
Tandis que je récupérais mes flèches, mes yeux toujours félins aperçurent un mouvement vers la droite. Il y avait quelqu'un....ou quelque chose! Kolio se dressa devant moi, les babines retroussées et les griffes sortis.
"Qui va là?"
Ma voix résonna dans la forêt, dur et puissante mais restant féminine quoique très guerrière.
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