J'étais toujours en plein dans ma musique, détendue et sereine. Le hochement de ma tête suivait le rythme. Et sinon tout était calme en dehors de l'eau, rien ne se doutait de ce qui se passait en dessous, et surtout pas moi heureusement. Soudain, un immense splash suivit d'un courant d'air qui n'avait rien de naturel vint me surprendre. Ouvrant les yeux et me relevant rapidement, je crus voir une sorte de serpentin vert entourant une orbe rose. Je clignais des yeux, mais il n'y avait rien. J'avais dû rêver, même si c'était très bizarre. Je tournais la tête et vis Vanille se rhabiller. Kesmos fut apparemment étonné et sa maîtresses n'eut qu'un "hum hum" pour toute réponse. Je ne comprennais pas trop le soudain comportement de Vanille, mais quelque part, une grosse part de moi-même n'avais pas du tout envie de savoir. Si elle, une sirène, était sortie de l'eau et qu'il y avait une raison particulière, c'est que ce n'était surement pas pour quelque chose que j'aimerais savoir. Je préférais continuer à croire que c'était par pur envie de quitter l'eau. Cela valait mieux pour moi et pour ma phobie qui n'irait pas en s'améliorant si je me doutait de quoi que se soit. Je me relevais et m'étirais en silence. Puis je rangeais correctement mes affaires et jeta un petit coup d’œil à l'heure. Il était grand temps que je rentre. Je me dirigeais vers Vanille et lui tendis une main amicale :

"Ce fut un plaisir de vous rencontrer, chère demoiselle sirène. Je dois rentrer maintenant. A une prochaine fois. Au revoir Kesmos."

Je saluais le tigre, puis fit quelques pas. La voix de Roi m'arrêta. Bien sur, moi j'avais compris, mais comme il ne parlait pas l'humain mais le chat, cela ne devait être qu'un miaulement pour Vanille. Mon cher compagnon avait juste envie de remonter sur mes épaules. Je souris, le pris dans mes bras, puis il s'installa de lui-même. Je lançais un dernier coup de main en direction de Vanille, sans tourner la tête ni autre. Je me dirigeais déjà vers mon précédent point d'arrivée. Je me dis qu'en arrivant, un peu d'exercice ne me ferrais pas de mal. Après tout, du coup, je n'avais rien fait de mon après midi, moi !

[voila à toi de clore]