Au détour d'un chemin, une rencontre. [PV Vanille]

Ven 03 Juin 2011, 19:48

Eydis marchait depuis bientôt trois heures lorsqu’il joignit enfin la rivière. Plusieurs jours auparavant, un voyageur avait attiré son attention sur ce point d’eau qu’il avait décrit comme magnifique. Curieux comme personne, Eydis n’avait pas résisté à la tentation de se mettre à la recherche de ladite rivière. Et maintenant, il se tenait devant ces eaux tumultueuses qui serpentaient entre les deux rives.

Le voyageur n’avait pas menti, la berge était splendide. L’herbe et les feuilles des arbres verdoyants se balançaient au gré du vent. Les fleurs aux diverses teintes offraient un spectacle saisissant, tel que seule la nature sait l’offrir. De nombreux insectes voletaient çà et là. Certains allaient paresseusement, d’autres à vive allure, comme pressés par le temps.

Eydis se tourna vers son rossignol, qui s’était posé sur une branche basse quelques mètres plus loin.

"On continue ?", lui lança-t-il d’un ton enjoué.

"C’est parti !"

Mr Tarsy s’élança, voletant gaiement. Eydis s’empressa de le suivre. À mesure qu’ils avançaient, les rapides se calmaient. Bientôt, l’eau clapotait doucement. Elle était si claire qu’Eydis pouvait distinguer sans mal le fond caillouteux, voire terreux par endroits, et les nombreux poissons qui y nageaient. Eydis avisa un saule pleureur au tronc large et dont les branchages trempaient dans l’eau.

"On fait une pause ?", proposa-t-il à Mr Tarsy qui entre temps s’était posé sur son épaule.

Si les rossignols savaient rouler des yeux, c’est sans doute ce que Mr Tarsy aurait fait à cet instant.

"On continue, on fait une pause… Il faudrait savoir ce que tu veux…"

"Mais rien ne t’empêche de te balader pendant que je me repose, Mr Râleur."

"Oui je vais faire ça tient."

Eydis regarda le rossignol s’éloigner à tire-d’aile. Il se dirigea vers l’arbre et s’assit, calant son dos contre le tronc noueux du feuillu. Il sortit une pomme de son sac et croqua dedans, son regard pensif dirigé sur l’autre rive, sans toutefois la voir vraiment.

Sam 04 Juin 2011, 11:07

Décidemment, Vanille adorait cette rivière. Ce n'était pas la première fois qu'elle trainait dans les parages. Elle avancait en sautillant, suivit de près par son immence tigre. Kesmos l'observait, près à réagir en cas de besoin. Depuis qu'ils avaient appris la nouvelle, ils ne se comportaient plus exactement de la même façon. Enfin... surtout le tigre. La sirène n'était pas du genre à laisser de "petits inconvénients" lui gacher sa vie. Enceinte ou non, elle continuerai à faire comme avant. Surtout que ce n'était pas très avancé. Son ventre était juste légèrement arrondis. Continuant sa route avec un grand sourire radieux, Vanille contemplait l'eau, dont les rayons qui la frappait la rendait brillante. C'était magnifique.

L'ondine s'arreta au bord de la rivière, se penchant comme pour mieux la voir. Kesmos soupira, tout en disant:

- Je suppose que tu as envie de piquer une tête...

- Mais comment as tu deviné? répondit ironiquement la jeune femme.

Après tout, sa race était évidemment attiré par l'eau. C'était ainsi. Toujours souriante, elle ajouta:

- Pas tout de suite..

Encore un peu de marche à pied. Cela ne pouvait pas faire de mal. Ils avancèrent en parlant de la pluie et du beau temps. Vanille entreprit de rassembler sa masse de cheveux très longs et bouclés, et les soulever, laissant sa nuque respirer. Quelques pas passés, elle les relacha. Le tigre se retint de lui dire qu'elle n'avait qu'à les attacher, ce qui déclencherait les hostilités.

S'amusant à tourner, comme une danceuse, faisant voler sa petite robe jaune et sa chevelure rousse. Elle s'arreta en apercevant un petit oiseau voleter dans les airs. Les animaux étaient des êtres si mignons! Exeecption faite pour les araignées et la plupart des insectes. Et les dauphins! Ces créatures avaient le don de l'agacer au plus haut point.

De l'autre côté de la rive, sur un arbre, il y avait quelqu'un. Vanille pencha la tête sur le côté, observant la personne de ses grands yeux verts. Elle avait bien envie d'aller l'embeter un peu. Mais le tigre allait sûrement s'y opposer. Il n'était pas drole...

Lun 20 Juin 2011, 11:31

Un mouvement sur la berge opposé attira l’œil d’Eydis. La première chose qu’il vit fut cet énorme tigre. Plus grand que la moyenne, l’animal se mouvait néanmoins avec la grâce qui sied aux félidés. Eydis jugea que malgré sa carrure, il devait être capable de se déplacer rapidement. Mieux valait faire profil bas et attendre qu’il s’en aille. C’est à cet instant seulement qu’Eydis remarqua la jeune fille.

Elle tournoya gaiement quelques instants, sa chevelure rousse scintillant sous le soleil, avant de s’arrêter. Elle ne semblait pas le moins du monde effrayée par le tigre, et il était impossible qu’elle l’eût manqué. Eydis en déduisit qu’ils devaient voyager ensemble. Il se détendit : si cette jeune fille et cet animal étaient compagnons, il ne devrait pas y avoir de problème.

C’est à cet instant qu’il se rendit compte que la jeune fille l’avait aperçu et le regardait à son tour. Quand elle pencha la tête sur le côté, Eydis comprit qu’elle réfléchissait. Peut-être hésitait-elle à l’interpeller. Ou à lancer son tigre à sa poursuite… Il sentit un frisson lui parcourir le dos tandis qu’il observait toujours les deux compères. Elle n’avait pas vraiment l’air méchante, mais voyager lui avait fait prendre conscience qu’il ne fallait pas se fier aux apparences.

*Qu’est-ce que je fais ? Bon en même temps, il y a la rivière entre nous. Et puis elle n’a vraiment pas l’air méchante…*

Eydis se rendit alors compte que, tout en réfléchissant, il avait continué machinalement à manger sa pomme. Il se débarrassa du trognon et se leva. Il s’épousseta et ramassa son bâton. Puis il s’approcha du bord et se composa un large sourire.

- Bonjour ! Je m’appelle Eydis, et toi ?

Il jeta un rapide coup d’œil au tigre avant d’ajouter :

- Il est à toi ce tigre ? Comment s’appelle-t-il ?

Eydis avait préféré demander à la jeune fille directement, plutôt que questionner l'animal qui l'impressionnait. Il croisa mentalement les doigts, espérant avoir choisi la bonne option. Il attendait la réponse de la jeune fille avec une telle nervosité qu’il ne put empêcher les doigts de sa main droite de triturer fébrilement le bâton qu’il tenait.

Sam 25 Juin 2011, 19:20

Vanille pencha la tête de l'autre côté quand le jeune homme se décida à parler. Il se présenta comme s'apellant Eydis. Un prénom original. C'était à son tour maintenant visiblement. Eydis avait aussi demandé comment se nommait le tigre. Il n'avait pas l'air très rassuré de sa présence, ce qui fit sourire la sirène. Kesmos n'était pas d'un naturel très violent. Il préférait réfléchir, parler. Du moment qu'on ne s'en prennait pas à l'ondine s'entend. Dans c'est cas là, il redevenait un monstre sanguinaire. Il ne fallait pas exagerer tout de même. Kesmos et Vanille se regardèrent quelques secondes avant de reporter leur attention à celui de l'autre côté de la rivière. Eydis avait l'air si nerveux. Il devait être méfiant. En quelque sorte, il avait bien raison.

Le tigre sauta de l'autre côté de la rivière, suivit de près par Vanille qui préféra sautiller sur des rocher dépasssant de l'eau - en evitant le contact de cet élément- pour arrivé à son but. Après tout, ils n'allaient pas discuter en hurlant. Autant se rapprocher un peu. Avec un sourire en coin, la sirène dit de sa voix claire et sur un ton un peu joyeux:

- Salut. Moi c'est Vanille.

Elle s'était arreté à une bonne distance d'Eydis, et Kesmos s'était assis juste a côté de sa maitresse. La sirène pointa du doigt son animal en ajoutant:

- Lui c'est en effet mon tigre, Kesmos.

- Enchanté, surenchérit l'animal de sa voix très grave mélé aux grognements.

Eidys tenait un baton dans les mains et le malmenait assez nerveusement. C'était bel et bien confirmé, leur présence - enfin surtout celle de Kesmos, c'était à en parier- le mettait mal à l'aise. Vanille était comme d'habitude: souriante et enjouée. Et Kesmos, comme d'ordinaire, poli et calme. Un petit vent emmelait les cheveux de la sirène qui se mettaient évidemment devant son visage et ses yeux de temps à autre. Pratique les chevelures si longues.

Toujours en souriant et surtout pour faire la conversation, Vanille demanda:

- Qu'est ce que tu fais ici?

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